Vous êtes sur la page 1sur 35

LE TRAVAIL EN HAUTEUR.

AVANT PROPOS:

Le travail en hauteur peut désigner plusieurs situations de travail résultant de


l’emplacement du travail (toitures, passerelles, charpentes…) ou de l’utilisation de
certains équipements (échelles, échafaudages, plates-formes de travail).

Les nouvelles règles du code du travail (articles R. 233-13-20 à R. 233-13-37)


issues du décret n° 2004-924 du 1er septembre 2004 introduisent des
dispositions interprofessionnelles : relatives au travail en hauteur, à l’utilisation des
échelles, escabeaux, marchepieds, à l’utilisation des cordes, ainsi qu’au montage et
à l’utilisation des échafaudages. Ainsi, le travail en hauteur doit être réalisé à partir
d’un plan de travail stable et ergonomique, muni de protections contre les chutes de
hauteur.

En ce qui concerne les échelles, escabeaux, marchepieds, ces équipements ne


peuvent être utilisés qu’en cas d’impossibilité technique de recourir à un équipement
assurant la protection collective des travailleurs.
Enfin, ces dispositions précisent et renforcent les obligations de formation pour les
employés qui se servent de cordes et pour ceux qui montent ou utilisent des
échafaudages.

1
Sommaire

LE TRAVAIL EN HAUTEUR. Pages

I GENERALITES.  3
Définition du travail en hauteur.

II ÉQUIPEMENTS DE TRAVAIL EN HAUTEUR. 3 

III RISQUES DES TRAVAUX EN HAUTEUR. 5 

IV LES ECHELLES, ESCABEAUX ET MARCHEPIEDS.  5


1 La règle d’utilisation. 
2 Types d’échelle.
3 Nature des matériaux des échelles. 
4 Conseils d’utilisation pour l’échelle.

V ECHAFAUDAGES. 9
1 Types d’échafaudage.
_ Echafaudage de pied.
_ Echafaudages roulants.
_ Echafaudages volants.
2 Classes d’échafaudage.
 3 Prévention collective. 
4 Différentes phases de l’échafaudage.
5 Recommandations et sécurité pour l’échafaudage.

VI TRAVAUX SUPERPOSES. 15

2
VII PLATES-FORMES ÉLÉVATRICES MOBILES DE PERSONNES. 15
1 Types de PEMP.
2 Risques liés à utilisation des PEMP.
3 Prévention de chute en hauteur.

VIII TRAVAUX SUR TOITURES. 19


1 Eléments de recueil collectifs.
2 Equipements de la protection individuelle.
_ Harnais.
_ Système d’arrêt de chute .

IX CONTROL DES EPI.  22

L’accident. 23

X CONCLUSION.   25

BIBLIOGRAPHIE.   26

3
LE TRAVAIL EN HAUTEUR :

I GENERALITES :

Les chutes de hauteur sont responsables chaque année de 100 décès environ et de
près de 100 000 journées d'arrêt de travail. Avec un total de 47 %, les secteurs
d'activités les plus touchés par ce type d'accidents sont le BTP, le transport, l'énergie
et l'alimentation. Les chutes avec dénivellation s'avèrent particulièrement graves
selon l'emplacement du travail (toitures, terrasses etc…) ou lors de l'utilisation de
certains équipements tels que les échelles, escabeaux et échafaudages.

Définition du travail en hauteur :


Un travail en hauteur est toute tache exécutable par un individu à partir d’une
élévation au dessus du sol. Le degré de gravité de la chute dépend de la hauteur:

II ÉQUIPEMENTS DE TRAVAIL EN HAUTEUR :

Suivant la gamme de l’opération à réaliser, les travaux en hauteur nécessitent


l’utilisation :

Les types d'échelles, escabeaux ou marchepieds.

Echelle aérienne. Escabeau double Echelle crinoline. Echelle


transformable.
mobile à échelons larges.

4
Les types d échafaudages de pied, roulant et volant.

Echafaudage de pied. Echafaudage roulant. Echafaudage volant.

Les types de nacelles :

Les plates-formes élévatrices mobiles de personnes (PEMP).

5
Les types de cordes et harnais :

III RISQUES DES TRAVAUX EN HAUTEUR :

Les risques liés aux travaux en hauteur sont nombreux, ils comprennent entre autre :
_ La chute de personnes.
_ La chute d’objets.
_ L’effondrement partiel ou complet de l’échafaudage.
_ Le renversement de l’échafaudage.
_ L’exposition aux dangers environnants avant évacuation.
_ La manutention de matériel et de matériaux lourds et encombrants.
_ L’électrisation ou électrocution.

Directives pour travaux en hauteur:

Pour que le travail en hauteur soit exécuté en sécurité, l'employeur doit privilégier la
protection collective sur la protection individuelle. Le Code du travail a évolué
récemment et précise les règles pour l'utilisation d'équipements de travail lors des
travaux temporaires en hauteur.

Les échelles, escabeaux et marchepieds ne doivent pas être utilisés comme postes
de travail. Ils peuvent être utilisés en cas d’impossibilité technique de recourir à un
équipement assurant la protection collective des travailleurs ou lorsque l’évaluation

6
du risque a établi que ce risque est faible et qu’il s’agit de travaux de courte durée ne
présentant pas de caractère répétitif.

Les moyens d’accès aux postes de travaux temporaires en hauteur sont choisis en

fonction de :

_ La fréquence de circulation.

_ La hauteur à atteindre.

_ La durée d’utilisation.

_ L’évacuation en cas de danger imminent.

Le passage dans un sens ou dans l’autre entre un moyen d’accès et les plates-
formes, planchers ou passerelles ne doit pas accroître les risques de chutes.

IV LES ECHELLES, ESCABEAUX ET MARCHEPIEDS :

1 La règle d’utilisation : Les échelles, escabeaux et marchepieds ne doivent


pas être utilisés comme postes de travail mais uniquement comme moyen d’accès.

Ils peuvent être utilisés en cas d’impossibilité technique de recourir à un équipement


assurant la protection collective des travailleurs ou lorsque l’évaluation du risque
établi et que ce risque est faible et qu’il s’agit de travaux de courte durée ne
présentant pas de caractère répétitif.

Pour évaluer les risques, il convient de tenir compte de tous les éléments qui
caractérisent la situation de travail et de la nature et du contenu de la tâche à
effectuer (environnement, outils et autres équipements de travail mis en oeuvre,
postures...)

Ces équipements doivent être placés de manière à ce que leur stabilité soit assurée;
leurs échelons ou marches doivent être horizontales.

L’utilisation des échelles est soumise aux règles suivantes :

7
   Elles doivent être appuyées et reposer sur des supports stables ;
   Elles doivent être fixées dans la partie supérieure ou inférieure, ou être
maintenues en place par un dispositif anti-dérapant afin qu’elles ne puissent ni

glisser ni basculer.
   La longueur de recouvrement des plans des échelles à coulisse doit être
suffisante pour assurer la rigidité de l’ensemble ;
   Les échelles doivent dépasser d’au moins 1 m le niveau d’accès ;
   Le port de charges doit être exceptionnel et ne doit pas empêcher le maintien
d’une prise sûre.

Un travailleur doit porter un harnais lorsqu’il utilise une échelle comme poste de
travail en élévation. Il doit être accompagné obligatoirement d’une personne pouvant
lui porter secours.

Toujours 3
points d’appuis

LES ECHELLES :
L’échelle est l’un des outils des plus anciens dont l’homme ait fait usage. Au fil des
temps, il y en eut de différents types et modèles et des améliorations ont été
apportées. Il est très utile et largement utilisé tant dans la vie professionnelle qu’à la
maison. Malheureusement, le mauvais état d’entretien du matériel ou de mauvaises
habitudes d’utilisation de celui-ci est à l’origine d’accidents dont les conséquences
sont souvent des blessures graves (blessures, incapacités ect…).

8
2 types d’échelles:
Il existe plusieurs types d’échelles. La fréquence d’accidents avec échelle ainsi que
la fatigue résultant d’un travail avec échelle

a Echelle simple / Echelle coulisse à corde : Ces échelles permettent


d’atteindre des hauteurs importantes ( plus de 25 échelons, elle doit être fixée à son
sommet).
Lorsqu’on étend une échelle coulissante, il faut s’assurer que les divers montants de
l’échelle se recouvrent d’au moins 1 mètre.

b Echelles doubles à échelons : Les deux parties de l’échelle sont articulées


au sommet par une charnière. L’écartement des 2 parties doit être stabilisé par des
chaînes ou par un dispositif de fixation rigide.

c Echelles transformables : Ces échelles peuvent être utilisées aussi bien


comme échelles simples, doubles ou extensibles que comme une combinaison de
ces types.

3 NATURE DES MATERIAUX CONSTITUTIFS DES ECHELLES :

a Echelles en bois : Les échelles en bois sont encore largement utilisées. Elles
sont même vivement conseillées pour les travaux d’électricité. Malheureusement, le
bois travaille et est attaqué par les intempéries, la moisissure ou les champignons.
Aussi, faut-il bien protéger l’échelle par une couche de vernis et bien contrôler l’état
de celle-ci avant toute utilisation.

b Echelles métalliques : Le plus souvent en aluminium, ces échelles ont


l’avantage d’être très légères. Les fabricants équipent leurs échelles de patins en
matière plastique; ces patins ont un double but : d’abord, limiter le glissement de
l’échelle (patins antidérapants), ensuite protéger les montants des échelles.

9
c Echelles en matières synthétiques : Ces échelles sont plus légères que celles
en bois mais plus lourdes que celles en aluminium; elles sont isolées
électriquement et résistent bien aux produits chimiques. Le grand désavantage de
ce type d'échelle est constitué par la présence de petites fissures dans la matière
synthétique.
Autre point négatif : le coût relativement élevé.

4 DIX CONSEILS D’UTILISATION POUR L’ECHELLE:

1 Utiliser des échelles en bon état. 2 Veiller à la bonne inclinaison de l'échelle


Contrôler l'échelle avant utilisation. pour prévenir le glissement
basculement.

3 Choisir l’échelle de longueur suffisante 4 Installer l'échelle sur un sol stable.


pour dépasser le plancher de travail. Prévenir le glissement.

10
5 Fixer l'échelle au sommet. 6 S'assurer que personne ne pourra
Obligation si plus de 24 échelons renverser l'échelle.

7 Regarder l'échelle pour monter 8 Utiliser les deux mains. Ranger


ou descendre. l'outillage dans un sac ou à la ceinture.

9 Choisir une position de travail stable. 10 Ne pas s'écarter de l'échelle pour


éviter le basculement.

V ECHAFAUDAGES :

Un échafaudage est un outil de travail composé d’éléments montés de manière


temporaire en vue de constituer des postes de travail en hauteur et permettant

11
l’accès à ces postes ainsi que l’acheminement des produits et matériaux nécessaires
à la réalisation des travaux.

1 TYPES D’ECHAFAUDAGES :
Il existe plusieurs types d’échafaudages :

_ Les échafaudages de pied : Il est composé de planchers métalliques ou


de planches en bois.
_ Les échafaudages roulants :
_ Les échafaudages volants :

2 CLASSES DES ECHAFAUDAGES :

Les échafaudages métalliques préfabriqués comportent 6 adaptés aux types de


travaux :

_ Classe 1 : Inspection et travaux nécessitent de l’outillage léger sans entreposage


de matériaux.

_ Classes 2 et 3 : Inspection et travaux sans entreposage de matériaux sauf ceux


d’utilisation immédiate ( ex : travaux de peinture, de nettoyage ).

_ Classe 4 et 5 : Travaux de maçonnerie lourds ou entreposage de matériaux et


de construction et en plus grande quantité.

_ Classe 6 : Travaux lourds à caractère industriel avec entreposage de matériaux


lourds (éléments de machines ect …).

ÉCHAFAUDAGE DE PIED :
Il est formé de plusieurs éléments :

a Appuis et supports :

12
– Il faut accorder une grande attention aux appuis qui doivent être de résistance
suffisante.
– L’extrémité des montants (ou poteaux) reposent sur le sol est soutenues par une
embase. Les embases reposent sur une cale qui compensent les irrégularités de
l’appui.
– Certains montants doivent être pourvus d’un vérin de réglage.
– Les montants (ou poteaux) doivent être parfaitement verticaux.

b Planchers :

Planchers métalliques: Il faut choisir de préférence les plateaux métalliques


préfabriqués réduire le temps de montage.
_ On doit s’assurer que la charge utile est indiquée de manière visible et inaltérable
sur chaque élément de plancher.
_ Offrir des éléments de planchers avec adhérence maximale.
_ Les plateaux métalliques préfabriqués du plancher doivent être bien fixés aux
cadres avec un dispositif anti-soulèvement.

Planchers en planches de bois : L’utilisation de planchers en planches de bois est


tolérée.
– Les planches jointives doivent avoir un écart inférieur à 2,5 mm entre planches
immobilisées.
– L’épaisseur des planches doit être de 40 mm minimum, leur largeur de 20 cm
minimum.
– Les extrémités des planches doivent être gaufrées et exemptes de noeuds.

c – Accès : Il faut privilégier


– Les escaliers et les tours d’accès avec palier et portillon
Les échelles inclinées trappes auto-rabattables et garde-corps supplémentaire
côté vide.

13
3 PREVENTION COLLECTIVE :

La prévention des chutes de hauteur est assurée par des garde-corps, intégrés ou
fixés de manière sûre, rigides et d'une résistance appropriée, placés à une hauteur
comprise entre un mètre et 1,10 m et comportant au moins une plinthe de butée de
10 à 15 cm, en fonction de la hauteur retenue pour les garde-corps, une main
courante et une lisse intermédiaire à mi-hauteur ou par tout autre moyen assurant
une sécurité équivalente.
C’est un système permanent et fiable destiné aux toitures des bâtiments, des sites
industriels, aux plates-formes et passerelles d’accès aux machines. Ils sont
conformes à la norme NF EN ISO 14122-3 d’Août 2001 indice de classement E 86-
003.

14
Echafaudage de pied

4 DIFFÉRENTES PHASES DE l ÉCHAFAUDAGE:

L’échafaudage passe les différentes étapes dans la préparation et l’exécution de


travaux en tenant compte:

_ Evaluation préalable.
_ Etablissement du cahier des charges.
_ Etude du plan et note de calcul.
_ Montage de l'échafaudage.
_ Vérification avant mise en service.
_ Vérification périodique et maintenance.
_ Démontage de l'échafaudage.

MONTAGE DES ÉCHAFAUDAGES :


Il ne peut être monté, démonté ou sensiblement modifié que sous la direction d'une
personne compétente et par des travailleurs qui ont reçu une formation adéquate et
spécifique aux opérations :

15
1 La compréhension du plan de montage, de démontage ou de transformation de
L’échafaudage.
2 La sécurité lors du montage, du démontage ou de la transformation de
l'échafaudage.
3 Les mesures de prévention des risques de chute de personnes ou d'objets
4 Les mesures de sécurité en cas de changement des conditions météorologiques
qui pourrait être préjudiciable aux personnes en affectant la sécurité de
l'échafaudage.
5 Les conditions en matière d'efforts de structure admissibles
6 Tout autre risque que les opérations de montage, de démontage et de
transformations précitées peuvent comporter le renouvellement de la formation à
chaque fois que nécessaire .

PREVENTION INDIVIDUELLE :

Pour l’exécution des travaux de montage, le personnel spécialisé dans le montage


doit être équipé en permanence de ses EPI :
_ Un harnais de préférence avec deux longes (la personne s’attache à partir de 1
m au dessus du sol ).
_ Un casque avec mentonnière.
_ Travail isolé est interdit : Un monteur ne peut jamais travailler isolément sur un
échafaudage pour le secours.

_ A proximité de lignes électriques aériennes, la distance réglementaire à respecter


pour éviter l’électrisation est de :
_ 3 m mini si tension < 50 kV
_ 5 m mini si tension = ou > 50 kV

Signalisation du chantier :
Au cours du montage d’un échafaudage, une pancarte “Utilisation interdite” doit
être posée aux pieds de ce dernier en attendant la vérification et la réception de
conformité technique.

16
La zone de montage ou de démontage doit être balisée par le personnel de
l’entreprise de montage.

Balisage durant le montage d’un échafaudage 

RECOMMANDATIONS ET SECURITE POUR L’ECHAFAUDAGE:

17
Il est interdit de :
_ Courir et sauter sur le plancher. Encombrer les planchers.
_ Grimper sur l’échafaudage pour accéder au plancher.
_ Laisser tomber du matériel du haut d’un plancher.
_ Monter sur les garde-corps ou les plinthes. Se pencher à l’extérieur des
garde-corps.
_ Travailler à partir des moyens d’accès.
_ Disposer des planches sur les lisses ou les sous-lisses pour rehausser le niveau
du poste de travail.
_ Enlever les protections collectives sans compensation.
_ Utiliser l’échafaudage pour des travaux différents de ceux pour lequel il a été
Conçu

ÉCHAFAUDAGES ROULANTS :

La réglementation de l’échafaudage roulant est similaire à la précédente.


Dans la pratique, il faut :
_ Fixer l’échafaudage roulant pendant leur utilisation de manière à empêcher tout
déplacement.
_ Utiliser les dispositifs telles que les béquilles métalliques pour empêcher son
basculement.
_ Bloquer les roues pour éviter qu’elles tournent ou pivotent.
_ Limiter la hauteur du plancher le plus élevé à 3 fois la largeur de la base
développée avec les béquilles.
_ Avant tout déplacement, faire évacuer les travailleurs avec leurs matériels et
leurs outils.

18
Échafaudage roulant avec les roues bloquées :

ÉCHAFAUDAGES VOLANTS :
Leurs utilisations sont limitées à certaines activités telles que le travail de BTP. Ils
doivent respecter certaines règles de construction et d’utilisation:
_ Protéger un garde-corps d’au moins 1 m de haut de tous les côtés.
_ Utiliser des câbles ou chaînes dotés de manille ou d’anneaux fixes qui ne
peuvent être enlevés qu’avec un outil.
● Les échafaudages volants doivent être révisés par un expert en la matière au
moins une fois par an.

Échafaudage volant.

19
VI TRAVAUX SUPERPOSES:
Ils peuvent être réalisés à l'extérieur ou à l'intérieur de capacités et nécessitent le
respect des dispositions suivantes :

Travaux à l'extérieur :
_ Protéger les niveaux par des filets.
_ Veiller au placement des groupes de soudages ou compresseurs d'air afin
que les gaz d'échappement n'incommodent pas les travailleurs en hauteur.
_ Attacher les outils et autres matériels de démontage ou de remontage.
_ En cas de soudage ou sablage en hauteur, protéger l'environnement par des
bâches.

Travaux à l’intérieur des capacités :


_ chaque niveau de travail sera séparé du supérieur et inférieur par des planches
étanches.
_ chaque niveau de travail aura sa ventilation propre. Si ces conditions ne peuvent
être remplies, il faudra faire intervenir les exécutants, chacun à leur tour afin
d'éviter tout risque.

VII PLATES-FORMES ÉLÉVATRICES MOBILES DE PERSONNES (PEMP):


Il y a 6 catégories (3 types et 2 groupes) de PEMP :

_ 3 types de PEMP: Ils sont en fonction de la position de la plate-forme de travail


lors du déplacement.
_ 2 groupes: Ils sont en fonction du type d’élévation ( suivant l’axe vertical et
multidirectionnel ).

Utilisation à poste fixe : Impossibilité de déplacer le châssis porteur une fois la


plate-forme de travail en hauteur.

20
Elévation suivant un axe verticale.

Utilisation en continu: Possibilité de déplacer le châssis porteur une fois la plate-


forme de travail en hauteur.

Elévation multidirectionnelle.

2 Risques liés à utilisation des PEMP :


En plus des risques liés aux travaux en hauteur, il faut prendre en compte les risques
propres à l’utilisation des PEMP:
_ Risques liés aux mouvements de la nacelle et du chariot porteur (lorsque
l’appareil est commandé depuis la nacelle) .
_ Risques de basculement de l’appareil sur un sol non horizontal.
_ Risques de coincement de l’opérateur en nacelle.
_ Risques de chute de l’opérateur.

21
3 PREVENTION CONTRE LA CHUTE EN HAUTEUR:

Pour les travaux situés à moins de trois mètres et si la situation le permet il convient
de préférer l'utilisation de plates-formes individuelles roulantes (qui sont conçues
comme des postes de travail) à celles des échelles et des escabeaux

Quand cela est possible, et à condition de respecter certaines règles d'utilisation,


l'emploi de nacelles élévatrices est conseillé :

22
 Les nacelles doivent être vérifiées tous les 6 mois ou lors de toute remise en
services par du personnel qualifié appartenant ou non à la collectivité
(technicien, organisme de contrôle...).
 Leur utilisation ne doit être confiée qu'à des agents qualifiés, c'est-à-dire
formés et ayant une autorisation de conduite délivrée par l'autorité territoriale

Formation des utilisateurs: Elle doit être


_ Adaptée en contenu et en durée à l’équipement et au candidat.
_ Réactualisée et complétée autant que nécessaire.
_ Dispensée par des formateurs compétents (Responsabilité de l’employeur).
_ Les preuves de la formation doivent être conservées.

L'autorisation de conduite: Elle est délivrée selon 3 critères :


 L'aptitude médicale de l'agent à conduire l'équipement concerné. Elle est
déterminée par le médecin du travail, lors de la visite périodique
 La formation à la conduite en sécurité (contrôle des connaissances et savoir-
faire).
 La connaissance des lieux d'utilisation et des instructions à respecter
(formation pratique, au sein de la collectivité).

C’est pourquoi il faut respecter les dispositions suivantes :

Pour une PEMP de types 1A, 1B, 3A et 3B, il faut prévoir une équipe de 2
personnes : L’opérateur et le surveillant :

23
_ L’opérateur, titulaire d’une autorisation de conduite, manoeuvre la plate-forme
_ L e surveillant au sol, titulaire d’une autorisation de conduite, guide l’opérateur,
alerte les secours en cas de besoin et assure la surveillance de l’environnement.
_ L e poste de commande de secours des PEMP de type 3A et 3B situé en bas sur
le chariot porteur doit être manoeuvrable à tout moment.

Pour une PEMP de types 2A et 2B, il faut prévoir une équipe de 3 personnes:
L’opérateur, le surveillant et le conducteur du véhicule porteur.

_ L’opérateur en plate-forme, titulaire d’une autorisation de conduite.


_ L e surveillant au sol, titulaire d’une autorisation de conduite, chargé d’aider en
cas de manoeuvre délicate, ou en situation d’urgence (secours et dépannage).
_ L e conducteur du véhicule, titulaire d’une autorisation de conduite.

De même, les opérateurs travaillant en hauteur sur la plate-forme mobile doivent


porter leurs équipements de protection individuelle et être munis d’un harnais et d’un
casque.

24
Utilisation d’une PEMP de catégorie 2B:

VIII TRAVAUX SUR TOITURES:

La notion de 3 m de haut à partir de laquelle des protections devaient être mises en


place (Art 5 du décret de 65) n'existe plus ! Une chute est considérée dangereuse
sans qu'il soit besoin d'une hauteur définie.

La protection contre les chutes est assurée par garde-corps avec lisse haute, lisse
intermédiaire et plinthe, partout où il y a risque de chute, sur toute la longueur du
poste de travail.

Lors de travaux en bordure de plate-forme ou lorsque les tréteaux sont établis contre
une construction ne dépassant pas une certaine hauteur (moins d’un mètre au-

25
dessus de la plate-forme de travail), le 4ème côté est protégé par un dispositif
approprié situé derrière la maçonnerie en cours de réalisation. Ce dispositif est
constitué soit d’un auvent, soit d’une surface de recueil ou tout autre dispositif
capable de prévenir la chute d’un travailleur et suffisamment solide pour en supporter
la charge dynamique (filet de protection, filin plus harnais de sécurité...)

Systèmes limitant l’effet de chute

Il appartient à l’utilisateur de consulter la réglementation pour déterminer quelles sont


les exigences légales.

1 Eléments de recueil collectifs:

a Eléments de recueil rigides: On distingue 3 catégories d’éléments de recueil.

_ L’échafaudage de recueil installé jusqu’à 2 m en dessous du bord destiné à


recueillir une personne faisant une chute.

_ L’échafaudage de recueil de toiture installé jusqu’à 15 mm en dessous du bord


d’une toiture inclinée d’au moins 20° et destiné à recueillir une personne qui glisse ou
tombe de la toiture.

_ L’auvent de protection installé au-dessus de passages de circulation ou de postes


de travail, est destiné à protéger les personnes contre les chutes d’objets.

26
b Eléments de recueil souples: filets de sécurité:
Le filet de sécurité est un dispositif de protection collective destiné à empêcher la
chute de personnes ou d’objets. Le filet répond aux normes EN 1263-1 et 1263-2

2 Equipements de la protection individuelle (EPI):

Un EPI est défini comme «tout équipement destiné à être porté ou tenu par le
travailleur en vue de le protéger contre un ou plusieurs risques susceptibles de
menacer sa sécurité ou sa santé au travail, ainsi que tout complément ou accessoire
destiné à cet objectif ».

EQUIPEMENTS DE PROTECTION INDIVIDUELLE:

Lorsque des dispositifs de protection collective ne peuvent être mis en oeuvre, la


protection des travailleurs doit être assurée au moyen d'un EPI:

_ Harnais:
C’est le seul équipement autorisé pour les travaux en hauteur. Il comporte
généralement une ou deux longes de 1 mètre. Les longes plus longues doivent être
pourvues d’un amortisseur de chute limitant les effets de la chute à 1 mètre.

_ Système d’arrêt de chute: C’est un système approprié ne permettant pas une


chute libre de plus d'un mètre ou limitant dans les mêmes conditions les effets d'une
chute de plus grande hauteur.

Lorsqu'il est fait usage d'un tel équipement de protection individuelle, un travailleur
ne doit jamais rester seul afin de pouvoir être secouru dans un temps compatible
avec la préservation de sa santé.

27
Systèmes amortisseur de chute: Les systèmes de liaison sont répartis en 3
classes :
_ Classe I : Les systèmes antichute à dispositif de coulissement et blocage sur un
support d’assurance sensiblement vertical (corde, câble ou rail métallique).

_ Classe II : Les systèmes antichutes à dispositif tendeur automatique


d’enroulage/déroulage et blocage d’une loge (câble, corde ou sangle).

_ Classe III : Les systèmes à frein spécifique absorbeur d’énergie cinétique associé
à une longe souple (corde ou sangle).

Les systèmes antichutes (classes I et II) ne doivent être employés que si l’on dispose
de points d’ancrage au-dessus de l’utilisateur, sinon il faut utiliser les systèmes de
classe III.

Classe I Classe II Classe III

En outre, l'employeur doit préciser dans une notice les points d'ancrage, les
dispositifs d'amarrage prévus pour la mise en oeuvre de l'équipement de protection
individuelle ainsi que les modalités de son utilisation

La ligne de vie:

Une ligne de vie est un dispositif d’ancrage flexible horizontal permettant d’assurer la
sécurité d’un ou plusieurs intervenants de manière simultanée. Elle ne constitue pas

28
un équipement de protection collective. Elle permet de circuler librement et en
sécurité dans les zones à risques de chute (toiture, terrasse, chemins de pont
roulant, pont...).

Instructions suplementaires concernant les travaux sur cheminées et tours:


Utiliser un harnais de sécurité pour effectuer des travaux de réajustement de plates
formes de travail.

_ Avoir à disposition un système de descente en rappel en cas de situation


d’urgence.

_ S’assurer de la disponibilité de moyens de communication, ( ex: talkie walkie,


téléphone ).

XI CONTROL DES EPI :


Les systèmes de protection individuelle contre les chutes de hauteur sont soumis à
une vérification périodique par une personne qualifiée notamment aux harnais et
cordes.

_ Elle ne doit pas accéder 12 mois.


_ Le respect des consignes de stockage.
_ Le résultat des vérifications périodiques est consigné dans le registre de
sécurité.
_ Elimination des équipements défectueux.

L’accident de chute de hauteur

Circonstances de l’accident :
L’accident a eu lieu en 1999 à la station de pompage SP6 ( RTO ) au niveau du
réchauffeur gaz machines. Comme il fonctionnait à l’eau chromatée, les chefs de
quarts ont pris l’habitude de vérifier le niveau d’eau chromatée dans la capacité à
chaque reprise de service.

29
Pour faire un l’appoint, on utilise une échelle simple mise à disposition. La plupart
du temps, on sollicite l’aide de l’agent de sécurité.

L’accident a lieu lors de l’appoint pour la capacité, le chef de quart s’est déséquilibré
et a fait une chute de 2m de hauteur. Ce dernier a eu une blessure sérieuse au
genoux avec quatre points de suture.

Recommandations:
Après l’accident, le chef de station a ordonné immédiatement la mise en place d’une
passerelle adéquate.

30
X CONCLUSION :

Les travaux temporaires en hauteur doivent être réalisés à partir d'un plan de travail
conçu, installé ou équipé de manière à garantir la sécurité des travailleurs et à
préserver leur santé. Le poste de travail doit permettre l'exécution des travaux dans
des conditions ergonomiques.

Les échelles, escabeaux et marchepieds ne doivent pas être utilisés comme postes
de travail. Toutefois, ces équipements peuvent être utilisés en cas d'impossibilité
technique de recourir à un équipement assurant la protection collective des
travailleurs ou lorsque l'évaluation du risque a établi que ce risque est faible et qu'il
s'agit de travaux de courte durée ne présentant pas un caractère répétitif.

Un échafaudage est un outil de travail composé d’éléments montés de manière


temporaire en vue de constituer des postes de travail en hauteur et permettant
l’accès à ces postes ainsi que l’acheminement des produits et matériaux nécessaires
à la réalisation des travaux.

31
La prévention des chutes de hauteur est assurée par un garde-corps constitué d’une
lisse supérieure de 1 m de hauteur, d’une lisse intermédiaire de 45 cm de hauteur et
d’une plinthe de 15 cm.

Lorsque des dispositifs de protection collective ne peuvent être mis en oeuvre, la


protection des travailleurs doit être assurée au moyen d'un EPI tel que le harnais et
système d’arrêt de chute.

32
BIBLIOGRAPHIE:

Sites Internet:

_ http//www.hymer.de
_ http//www.inrs.fr
_ http//www.echafaudage.org
_ http//www.odco.fr
_ http//www.centaure.fr

Documentations:

_ Pierre Grenier, ‘’ Echafaudages volants superposés ‘’ Edition AQIE 2005


_ Safety Engineering ’’Les Échelles’’ publications du CNAC brochure n°3
Bruxelles.
_ Inrs, Recommandations R 408 ( Pdf ).
_ Ppt - Haulotte .

33
Prévention des accidents pour les travaux en hauteur.

34
35

Vous aimerez peut-être aussi