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M.-A. Tresson
Chapitre 1 : L’impact de la crise de
1929 : déséquilibres économiques et
sociaux
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« crise » = point de déclenchement d’une récession, pouvant elle-même devenir
une dépression si prolongée et englobant beaucoup d’indicateurs (= diminution
importante et durable de la production et de la consommation ; la dépression est
+ forte et longue que la récession).
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Le capitalisme est dit « libéral » lorsque l’État n’intervient que comme
gendarme (mythe de l’autorégulation économique = économie est
sensée s’autoréguler par la concordance des intérêts particuliers ; idée
de la « main invisible »).
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Tale TC Hist Thème 1 Ch1
M.-A. Tresson
Quel a pu être l’impact de cette crise
économique mondiale sur les sociétés et les
équilibres politiques, à court, moyen et long
terme ?
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Chapitre 1 : L’impact de la crise de 1929 : déséquilibres économiques et sociaux
→ Quel a pu être l’impact de cette crise économique mondiale sur les sociétés et les équilibres politiques, à court, moyen
et long terme ?
M.-A. Tresson
b) Les conséquences de la crise en Amérique latine
Conclusion :
→ Rappel de la problématique : Quel a pu être l’impact de cette crise économique mondiale sur les sociétés et les
équilibres politiques, à court, moyen et long terme ?
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I. Les causes de la crise de 1929
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A. Les EU au cœur d’une économie-monde dans
les années 1920
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Source: Hatier 2020
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Avec la conquête de l’ouest, la frontière des Etats-Unis est repoussée jusqu’au
Pacifique. L’ouest est mis en valeur grâce aux ressources abondantes et par une
immigration qui permet le développement d’un marché intérieur. En 1914, les 8
Etats-Unis deviennent une puissance industrielle qui concurrence l’empire
britannique.
Carte de l’expansion américaine avant la WW1
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est endettée car elle doit
rembourser les
réparations de la guerre.
Dans ce contexte, les
Etats-Unis prêtent de
l’argent aux Européens.
Les économies
européennes et
américaine deviennent
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interdépendantes.
B. Les signes avant-coureurs de la crise
Votre Excellence a sans doute remarqué que dans tous les rapports que depuis mon arrivée aux Etats-Unis je lui ai adressés sur l'état des affaires
américaines je n'avais pas manqué, en contradiction avec l'optimisme à outrance qui prévalait dans certains milieux, de souligner que le tableau de
la prospérité de ce pays comporterait des points noirs, dont le plus grave était la situation créée sur le marché de New York par le volume toujours
croissant des emprunts aux agents de change et par conséquent à la spéculation. Les événements, sans précédent dans l'histoire de Wall Street,
qui viennent de se produire du 24 ou 30 octobre ont justifié ces appréhensions.
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indispensables pour la liquidation matérielle du travail imposé à Wall Street par l'excitation de ces jours de panique, il fallait s'attendre à une
hausse probable qu'entraîneraient d'innombrables ordres d'achat provenant non seulement des Etats-Unis où un nouveau groupe d'acheteurs
était prêt à remplacer celui qui venait d'être balayé, mais de tous les points du monde.
Il n'en a rien été. La Bourse a repris ses séances lundi matin et ce matin. Contrairement à ce que la majorité des spécialistes attendait, la baisse a
recommencé et elle n'est pas enrayée à l'heure où j'écris. Les cours sont au plus bas, bien au-dessous de ceux du 29 octobre. Tels sont les faits
brièvement résumés et d'ailleurs connus de vous. Les causes et les effets de la panique sont d'une explication moins facile. [...]
La cause profonde et principale de la crise a été sans aucun doute la spéculation qui s'était emparée du pays et s'était répandue dans le monde
entier. Dans une poussée sans précédent, les achats étaient faits par une foule de plus en plus nombreuse de spéculateurs, sans tenir aucun
compte des bilans des sociétés, de leurs gains et de leurs perspectives raisonnables pour l'avenir. Tout l'argent du monde affluait à Wall Street où il
était utilisé à alimenter une spéculation de plus en plus dangereuse. Depuis le millionnaire jusqu'au cireur de bottes, la population américaine tout
entière était engagée. Il était fatal qu'une correction se produisit un jour ou l'autre,
La classe moyenne est la plus atteinte, car, comme d'habitude ce sont surtout les petits qui ont perdu leurs économies. Ce fait pourrait avoir des
répercussions sur les ventes au crédit, car le système de l'instalment plan existe à peu près dans tous les domaines, automobiles, radios, fourrures,
maisons, etc. Des resserrements sérieux sont certains de ce côté-là. Mais il y a plus que cela. La baisse du marché continue sans doute pour
d'autres raisons que la nécessité de liquider des positions encore faibles. Déjà on commence à admettre que la dépression pourrait s'étendre au-
delà des compartiments indiqués ci-dessus. L'industrie de l'acier est en baisse, comme la fabrication des automobiles et, signe plus caractéristique,
comme les chargements des chemins de fer. Ne peut-on admettre que le pays est décidément entré dans la voie d'une dépression, qui, sans
revêtir les proportions de celle de 1920, pourrait néanmoins être sérieuse ? Les quelques mois à venir le diront. 13
Sources texte : Paul Claudel, La crise : correspondance diplomatique, Amérique, 1927-1932, Métailié, 1993.
Compléter l’organigramme avec : baisse du prix des actions, augmentation du nombre
d’actions et baisse du nombre d’acheteurs, les détenteurs de titre se dépêchent de
vendre, augmentation du nombre de personnes qui veulent vendre des titres
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Les entreprises
Les banques rescapées augmentent
licencient : le
leur taux d’emprunt et diminuent
chômage passe de
l’accès aux crédit (moins
3% à 25% entre
d’investissement pour les entreprises)
1929 et 1932.
Les entreprises
n’ont plus accès
aux crédits des
banques et ne
vendent plus leurs 16
produits (baisse
de la
consommation)
Du krach boursier à la crise économique aux Etats-Unis
Complétez à l’aide des expressions suivantes : restriction du crédit aux entreprises, signes de
ralentissement de la croissance, faillites industrielles, spéculation boursière à crédit, faillites bancaires,
réduction de la production
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• Baisse de la consommation
• Chômage de masse
• L’URSS moins affectée (économie contrôlée par l’état, système
non capitaliste)
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Les banques
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allemandes qui
avaient emprunté
auprès des
Américains font
faillite.
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La crise s’étend dans le monde et touche les
pays qui ont tissé des liens financiers et
économiques avec les Etats-Unis.
• Rapatriement des capitaux
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font faillite.
Ne peuvent plus Crise • La demande étant inférieure à
Crise bancaire
rembourser les
économique l’offre, les entreprises sont en
banques.
mondiale faillite.
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a) Les conséquences
sociales de la crise aux
Etats-Unis
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Tale TC Hist Thème 1 Ch1
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https://www.artic.edu/artworks/121186/world-s-highest-standard-of-living
DEPRESSION
La Californie et les
grandes villes accueille
Ils des pauvres
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actions).
font faillite.
Ne peuvent plus
Crise bancaire
rembourser les
banques.
Les entreprises
Les banques rescapées
licencient : le
augmentent leur taux d’emprunt
chômage passe
et diminuent l’accès aux crédit
de 3% à 25%
(moins d’investissement pour les
entre 1929 et
entreprises)
1932.
Les entreprises
n’ont plus accès 24
aux crédits des
banques et ne
vendent plus
leurs produits
(baisse de la
consommation)
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Hooverville, Seattle, Washington, 1937. 25
The name Hooverville was applied to homeless shantytowns which sprang up during the Hoover years of the Great
Depression.
La crise sociale et économique
est aggravé par un phénomène
climatique inédit (et provoqué
par l’homme) : le Dust Bowl.
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terre souffre.
Avec la crise, les paysans, au
lieu de réduire leur production,
augmentent leur production
pour compenser leurs pertes.
La terre, trop travaillée, devient
stérile et est mise à nu avec la
sècheresse à partir de 1932. Les
tempêtes se multiplient, les
enfants meurent de Dust 26
pneumonia, les familles
Dust storm in Hooker, Oklahoma, June 4, 1937.
finissent par s’exiler.
Sources : https://www.history.com/topics/great-depression/dust-bowl et https://usa.hypotheses.org/1170
Extraits des Raisins de la colère, John Steinbeck, 1939. Le roman retrace l'histoire d'une famille pauvre de métayers :
les Joad, obligés de quitter l'Oklahoma pendant les Dirty Thirties.
-Vous savez bien que la terre devient de plus en plus pauvre. Vous savez ce que le coton
fait à la terre ; il la vole, il lui suce le sang.
C’est mon grand-père qui a pris cette terre, et il a fallu qu’il tue les Indiens, qu’il les
chasse. Et mon père est né sur cette terre, et il a brûlé les mauvaises herbes et tué les
serpents. Et puis y a eu une mauvaise année, et il lui a fallu emprunter une petite
somme. Et nous on est nés ici. Nos enfants sont nés ici. Et mon père a été forcé
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d’emprunter de l’argent. La banque était propriétaire à ce moment-là, mais on nous y
laissait et avec ce qu’on cultivait on faisait un petit profit.
- Nous savons ça…Nous savons tout ça. Ce n’est pas nous, c’est la banque. Une banque
n’est pas comme un homme. Pas plus qu’un propriétaire de cinquante mille arpents, ce
n’est pas comme un homme non plus. C’est ça le monstre.
- D’accord, s’écriaient les métayers , mais c’est notre terre. C’est nous qui l’avons
mesurée, qui l’avons défrichée. Nous y sommes nés, nous nous y sommes fait tuer, nous
y sommes morts. Quand même elle ne serait plus bonne à rien, elle est toujours à nous.
C’est ça qui fait qu’elle est à nous…d’y être nés, d’y avoir travaillés, d’y être enterrés.
C’est ça qui donne le droit de propriété, non pas un papier avec des chiffres dessus.
- Nous sommes désolés. Ce n’est pas nous. C’est le monstre. Une banque n’est pas 27
comme un homme.
Des bidonvilles (shanties) en
Californie photographiés par
Dorothea Lange.
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Dans le roman les raisins de la
colère, The Grapes of Wrath,
Okie means you’re scum.
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3. Pourquoi les
états n’arrivent
plus à
rembourser leurs
dettes à partir de
la crise ?
4. Quelles sont les
conséquences
politiques de la
crise sur les pays 30
d’Amérique
latine ?
Source: Magnard 2020
Source: Hachette 2020
doc. 4 p. 29
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B. La réponse par la relance par la demande : le New
Deal
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New Deal, une politique
interventionniste.
Notre grande tâche prioritaire est de remettre les gens au travail. Elle pourra être
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leurs propres coûts de fonctionnement. Nous pouvons la faciliter en unifiant les
activités de secours aux victimes de la crise [...]. Nous pouvons la faciliter en
planifiant et en surveillant, au niveau national, toutes les formes de transport, de
communications et de services qui ont manifestement un caractère d'intérêt public.
Finalement, dans notre marche vers l'emploi, nous aurons besoin de deux garde-
fous destinés à prévenir un retour des maléfices de l'ordre ancien : il devra y avoir
une stricte surveillance de toutes les activités bancaires, financières et
d'investissement ; il faudra mettre un terme aux agissements de ceux qui spéculent
avec l'argent des autres [...].
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Dans quel contexte et pourquoi
Franklin Delano Roosevelt
parvient-il à la tête des Etats-Unis
?
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l’aide du document 2.
Cette politique, mise en place dans les années 1930 par FD Roosevelt.
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- une politique de grands travaux ( Civil Works Administration en 1933)
- un soutien aux banques
- un soutien aux fermiers ( Agricultural Adjustment Act)
- un soutien aux ouvriers ( National Industrial Recovery Act 1933)
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Les accords Matignon (8 juin
1936)
Ces accords sont signés par
les représentants de la
M.-A. Tresson
présence de Léon Blum,
président du Conseil.
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( en 1936, en France, l’union des
gauches en France (SFIO, PCF et
radicaux) permettent l’arrivée au
pourvoir du Front Populaire et 43
contiennent, pour un temps des
formations d’extrême droite).
La remise à niveau de
l’économie allemande :
sortie de crise avec
retombées inégales
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économie de guerre en réarmant : Allemagne nazie, Japon