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INTRODUCTION
AU CONTROLE DE
INTRODUCTION
La gestion, science du choix et de l’action consiste à conduire une organisation en
utilisant de nombreuses techniques et démarche pour aider aux décisions. Le cadre
actuel de la gestion est celui de la recherche d’une compétitivité permanente c’est-à-
dire d’une position concurrentielle forte. Dès le début, les gestionnaires cherchent
avec le contrôle de gestion au-delà de la maitrise des coûts, à orienter les acteurs
pour organiser et piloter la performance. En gestion, la performance est définie
comme l’association de l’efficacité et de l’efficience. Aujourd’hui, les entreprises sont
appelées à piloter deux variables que sont la performance et la valeur. C’est dire
qu’au-delà de la performance, les organisations doivent aujourd’hui maitriser la
valeur de leurs produits et activités. La valeur d’un produit n’est plus simplement la
différence entre le prix de vente et un cout ‘achat mais l’appréciation subjective et
fluctuante par la demande de l’utilité apportée par les fonctions d’un produit.
Tout contrôle vise à mesurer les résultats d’une action et à comparer ces résultats
avec les objectifs fixés à priori pour savoir s’il y a convergence et divergence.
o sociotechnique,
o réunissant des acteurs aux compétences et objectifs différents
I. LE CONTROLE DE GESTION
A. DIFFERENTES FORMES DE CONTROLE DES ORGANISATIONS
Le contrôle organisationnel : qui doit assurer en temps réel le suivi et la
qualité des processus décisionnels. Toutes les dimensions de l’organisation y
sont intégrées : les structures, les procédures de décisions, les
comportements des acteurs et la culture de l’organisation.
Le contrôle interne qui concerne la fixation des règles, des procédures et le
respect de celles-ci. Pour l’ordre des experts comptables (en France), c’est
l’ensemble des sécurités contribuant à la maitrise des organisations. Il a pour
but d’un côté d’assurer la protection, la sauvegarde du patrimoine et la qualité
de l’information et de l’autre l’application des instructions de la direction et
favoriser l’amélioration des performances.
Audit interne, audit financier et audit opérationnel : c’est une activité
autonome d’expertise, assistant le management pour l’ensemble de ses
activités. L’audit doit permettre un avis sur l’efficacité des moyens de contrôle
à la disposition des dirigeants.
Pour R.N. Anthony (1988) « le contrôle de gestion est le processus comme par
lequel les dirigeants s’assurent que les ressources sont obtenues et utilisées avec
efficacité (par rapport aux objectifs) et efficience (par rapport aux moyens employés)
pour réaliser les objectifs de l’organisation.» Il a développé, de façon concomitante à
sa définition du contrôle de gestion, un schéma présentant une typologie du contrôle.
Il distingue ainsi trois niveaux :
o Informer par la maîtrise des coûts, des indicateurs, des tableaux de bord pour
aider aux décisions stratégiques, tactiques et opérationnelles ; mettre en
On peut classer les centres de responsabilités en fonction des missions qui leurs
sont assignés.
o Centre de coût : l’unité concernée doit réaliser le produit qu’elle fabrique avec
le moindre coût, avec la meilleure qualité possible. Les critères de
performance à piloter seront : les coûts, la qualité et les délais.
o Centre de dépenses discrétionnaires : pour les services fonctionnels dont la
mission est d’aider une activité opérationnelle, un centre de coût
discrétionnaire est créé avec un budget fixé gérer au mieux l’opération. Les
contrôles se résument en la capacité à respecter la dotation budgétaire.
o Centre de recette : l’unité doit maximiser le chiffre d’affaire ou l’activité visée.
Critère de performance : volume des ventes, indicateurs sur les variables
influençant les ventes.
o Centre de profit : le service doit dégager la marge maximale en améliorant
les recettes des produits vendues et en minimisant les coûts de ces produits.
Critères de performance : résultat net, taux de marge, ratios de rentabilité
o Centre d’investissement : le service concerné doit dégager la meilleure
rentabilité possible des capitaux investis tout en réalisant des profits. Les
critères de performance : VAN, TRI, niveau de cash-flow,…
A partir du moment où les entités d’une entreprise doivent répondre de leur performance en
termes financiers, il convient de s’interroger sur l’opportunité de valoriser les échanges entre
celles-ci, puis sur la manière dont on procède à cette valorisation. Tout échange qui s’opère
entre deux centres engendre une recette pour l’une et un coût pour l’autre. Les prix de
cession internes permettent de valoriser les transferts entre les unités productives. Un prix
de cession interne est le prix qu’une division (atelier, service,…) facture à une autre pour
les produits (souvent intermédiaires) ou services qu’elle lui transfert. La fixation des prix de
cessions interne doit permettre :
- une juste mesure des performances des centres concernés
- une convergence des intérêts entre la division et l’entreprise
- un respect de l’autonomie déléguée aux centres de responsabilité
Il existe trois méthodes générales de détermination des prix de cession :
1. Les prix fixés par référence au marché : les prix de transfert sont les prix qui
existent sur le marché concurrentiel. Ils répercutent les contraintes du marché
externe à l’intérieur de l’entreprise et permettent d’apprécier la rentabilité à court
terme d’un centre de profit. (il existe également les prix du marché à moyen terme et
le prix de marché moins commission)
2. Les prix fondés sur les coûts : On peut citer les méthodes de coûts fondés sur le
coût réel, sur le coût standard complet, sur le cout marginal et sur le coût
d’opportunité.
Le coût réel : l’utilisation du coût réel pour valoriser les prestations entre
centres est bien simple mais à éviter. En effet, le coût réel transfert l’efficience
ou l’inefficacité du centre vendeur vers le centre acheteur.
Le cout standard complet : permet en partie une localisation de la
performance en ce qu’elle autorise le respect du principe de la contrôlabilité.
Le centre vendeur sera contrôlé par la mise en évidence des écarts entre
données réels et données standards ; le centre acheteur n’est responsable
que la consommation des sous-ensembles achetés
Le coût marginal : la théorie microéconomique démontre que la maximisation
conjointe des résultats pour le centre vendeur et pour le centre acheteur est
obtenue lorsque la vente a lieu au cout marginal, c’est-à-dire au coût
supplémentaire pour que le vendeur supporte pour livrer la dernière unité.
(Voir cours de comptabilité de gestion pour démonstration)
Le coût d’opportunité : Ne pas prendre en compte les coûts positifs revient à
considérer que l’entité dispose de capacités non utilisées, qu’elles ne
pouvaient affectées être à aucune activité, et qu’il ne serait possible de sans
séparer si la prestation interne n’a pas lieu et qu’aucun n’autre client profitable
n’est envisageable.
Le contrôle de gestion repose sur des structures et des responsabilités déléguées. L’idée sur
laquelle reposent les centres de responsabilité est que la délégation d’autorité va
responsabiliser et motiver davantage les hommes – en particulier les cadres et la maîtrise –
au sein de l’entreprise. La nécessité de planifier l’activité d’entreprise de taille de plus en plus
importante sur des marchés complexes, les possibilités ouvertes par la budgétisation pour
suivre et mesurer les résultats associés à la prise en compte de la dimension humaine pour
motiver ont conduit les directions générales à mettre en place des structures plus
décentralisées en instaurant un découpage en unité plus petite : les centres de
responsabilité. Le contrôle de gestion repose traditionnellement sur cette structure
hiérarchique et verticale de l’entreprise conçue afin de permettre la délégation des
responsabilités entre un supérieur et ses subordonnés : c’est la structure en centres
de responsabilité. En d’autres termes, le contrôle de gestion partait du principe que
l’optimisation de la gestion dans chacun des centres de responsabilité conduirait à
une gestion optimale de l’entreprise.
Or, l’activité de l’entreprise est aujourd’hui fondamentalement transversale dans la
mesure où le produit (ou le service) est élaboré en « traversant » les différents
services de l’entreprise. La performance de l’entreprise dépend ainsi de sa capacité
à gérer correctement l’ensemble des activités qui concourent à la réalisation du
produit. C’est aussi dans cette transversalité que se situe aujourd’hui l’essentiel des
gisements d’amélioration de performance. Un processus peut être défini comme un
enchaînement d’activités qui concourent à la création d’un bien ou d’un service. La
gestion des processus a pour but de réintroduire une logique transversale,
permettant de dépasser les frontières et les espaces vacants, sources de non-
performance, pour parvenir à une vision différente, plus globale et plus orientée vers
les clients de l’entreprise.
Si l’on veut mettre un processus « sous contrôle », il ne faut pas seulement fixer un
objectif à l’ensemble du processus voire des sous-objectifs à certaines activités. Il
faut que, en un certain nombre de points du processus, des indicateurs soient prévus
pour contrôler son bon déroulement et s’assurer du résultat final. Le contrôle de
gestion ayant comme objet les processus doit réunir les caractéristiques classiques
du domaine : un responsable, des objectifs, un système de mesure des
performances.