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1. Approche Historique
- Le contrôle de gestion a pour but de vérifier la gestion pour sanctionner les éventuels
défauts à l’image de ce que décrivait H. FAYOL (1918). Son objet était de vérifier
l’adéquation entre une norme préétablie et le résultat d’une action. La sanction positive ou
négative, était le résultat de ce contrôle.
- Le contrôle de gestion à pour but d’aider les responsables à maîtriser les éléments de leur
gestion.
Le mot gestion peut lui-même comporter une vision restrictive ou une vision élargie.
* Dans sa vision restrictive «GERER» a une connotation fortement financière, à savoir utiliser
de façon optimale des ressources financières.
Dans sa vision élargie, «GERER» englobe les différents aspects du MANAGEMENT de
l’entreprise : la gestion de la qualité de la production, des ressources humaines etc. Le
management peut être perçu, comme l’art de diriger et de gérer une organisation. En ce
sens, le management va plus loin que la « gestion», car il inclut la direction des hommes.
2. Approche systémique
Avec l’approche systémique apparue au début des années 1950, l’entreprise qui était
considérée comme un système fermé c’est-à-dire pour laquelle, l’environnement était une
donnée négligeable devient un système ouvert créant ainsi une interaction entre entreprise
et environnement. Pour survivre et se développer, l’entreprise doit être régulée :
- régulation interne par la maîtrise des problèmes organisationnels et de gestion ;
- régulation externe par la maîtrise de l’adaptation à l’environnement. Cette double
régulation n’étant pas automatique, il faut créer le système d’information et d’alerte qui
permettra aux dirigeants d’agir. La fonction contrôle de gestion a la responsabilité de
concevoir et de faire vivre ce système d’information et d’alerte.
3. Approche décentralisatrice
L’incertitude liée à l’environnement, les exigences des clients, la diversité des motivations
(intérêt particulier) de l’homme au travail, la sophistication des produits et des systèmes de
production, la nécessité de maîtriser de nouveaux facteurs clés de succès [qualité, service,
délai, design (discipline visant à une harmonisation esthétique de l’environnement humain,
depuis la conception des objets usuels et des meubles jusqu’à celle de l’urbanisme)],etc.,
amènent à considérer qu’un système centralisé devient un frein, voire un danger pour la
survie de l’entreprise. Celle-ci doit pouvoir s’adapter, réagir, motiver. Il y a donc nécessité
d’aller vers la décentralisation en pratiquant la délégation de pouvoir de façon à mieux
s’adapter, réagir vite et mieux motiver.
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Pour que ce système puisse trouver son efficacité, il faut que délégateur et délégataire soient
irrigués par un système d’informations leur permettant de prendre les bonnes décisions. Le
contrôle de gestion est ainsi né de la nécessité pour les entreprises de décentraliser en ayant
pour objectif de mettre en place un système d’informations pour les différents responsables
permettant une gestion efficace du processus de délégation.
4. Définition du contrôle de gestion
Les trois approches précédentes, nous ont permis d’éclairer trois facettes de contrôle de
gestion à savoir :
- Aider à la gestion prévisionnelle et planificatrice de l’entreprise ;
- Aider à la maîtrise des régulations de l’entreprise ;
- Accompagner efficacement le processus de décentralisation. Cela nous permet de
proposer la définition suivante :
Le contrôle de gestion, c’est la maîtrise de la mise en œuvre des moyens pour atteindre des
objectifs.
Quelles que soient la nature et la taille de l’organisation, les moyens sont au nombre de trois :
humains, matériels, financiers.
A travers l’évolution de la notion de contrôle, on peut distinguer deux familles de définitions :
les premières se fondent sur une approche très technique du domaine et le réduisent quelque
peu à sa dimension utilitaire, tandis que les secondes s’inscrivent dans une vision élargie,
plus attachée à la dimension comportementale de contrôle.
Dans la première catégorie, la définition que l’on retient généralement est celle proposée par
R. Anthony (1968). Elle est essentiellement axée sur les finalités directes de la sanction :
« Le contrôle de gestion est le processus par lequel les dirigeants s’assurent que les
ressources sont obtenues et utilisées avec l’efficacité (par rapport aux objectifs et efficience
(par rapport aux moyens employés) pour réaliser les objectifs de l’organisation »
- L’efficacité représente la capacité à atteindre un résultat (un objectif)
- L’efficience représente la capacité de minimiser les moyens mis en œuvre pour
atteindre ce résultat.
Une autre définition, plus récente, introduit la notion d’aide à la décision et prend en compte
le développement notable et l’utilisation des systèmes d’informations dans les méthodes de
contrôle.
« Le contrôle de gestion conçoit et met en place les instruments d’informations destinés à
permettre aux responsables d’agir en réalisant la cohérence économique globale entre
objectifs, moyens et réalisations. Il doit être considéré comme un système d’information utile
au pilotage de l’entreprise, puisqu’il contrôle l’efficience et l’efficacité des actions et des
moyens pour atteindre les objectifs (C. Grenier, 1990).
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II. LES MISSIONS DU CONTROLE DE GESTION
(Mission : charge, pouvoir donné à quelqu’un de faire une chose)
Afin d’identifier les niveaux d’intervention du contrôle de gestion dans la stratégie, il est
nécessaire de rappeler succinctement les différentes séquences d’un processus stratégique.
Séquence de la stratégie Intervention du contrôle de gestion
Recherche et analyse de l’ensemble des Fourniture d’une partie des informations
au :
Diagnostic stratégique
Participation à la réflexion notamment
sur :
- Risque et opportunités
- force et faiblesses
- Atouts et handicaps
- analyse des risques
- Forces et faiblesses
Décisions stratégiques
- diversification
- recentrage
- développement
- Repli
Chiffrage de la programmation et de la
- choix structurels planification des actions
- planification et programmation
des actions
- système de commandement
EVALUATION
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III. LES OBJECTIFS DU CONTROLE DE GESTION
1) L’entreprise en tant que système
N Assureurs
Prescripteurs Banques
Fonction
Fonction ressources
financière humaines
Fonction Fonction
production commerciale
Etat
Groupes de Clients
pression
Syndicats
Fournisseurs
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L’intérêt de la théorie des systèmes est de proposer un modèle qui permet de comprendre le
fonctionnement de l’entreprise de manière globale. Conçue comme une « méthodologie,
permettant de rassembler et d’organiser les connaissances en vue d’une plus grande
efficacité de l’action » (J. de Rosnay, 1975), l’approche systémique insiste notamment, sur
les relations existant entre les éléments, plutôt que sur les éléments eux-mêmes. Elle met
aussi en évidence, à travers la notion d’entropie, la nécessité d’apporter de l’information à
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CHAPITRE I: LA METHODE DES C0UTS COMPLETS
(TRAITEMENT SOUS FORME DE TRVAUX DIRIGES)
Exercice 1
La société « SAPROLAIT » est spécialisée dans la fabrication de Yaourt. Elle Fabrique à cet
effet à partir de 4 matières premières deux catégories de
Yaourt : le yaourt génito et le yaourt grotto qu’elle conditionne respectivement
dans des boites et dans les bouteilles plastiques vides, qu’elle achète chez ses fournisseurs.
Il existe dans la société « SAPROLAIT »
Pour le mois de février 2000, les charges non directes de la société se présentent
comme suit :
Réparation secondaire
Section Totaux Administration Entretien Transport
Administration 420 600 - 3 -
Entretien 525 000 2 - -
Transport 237 000 1 2 -
Approvisionnement 347 998 2 1 2
Atelier 1 720 000 1 1 2
Atelier 2 630 000 1 1 2
Atelier de conditionnement 859 680 2 1 2
Distribution 455 600 1 1 2
1 195 878 10 10 10
Utilisa- Produc-
Eléments Stocks initiaux Achats Ventes
tion tion
Qtés Coût total Qtés P.U Qtés Qtés Qtés P.U
Matières S 5000 3207000 7000 650 9000
Matières R 2000 752000 4000 450 5000
Sucre vanillé 500 243732 782 500 1082
Chocolat fruité 600 368400 900 700 1200
Boîtes vides 35000 25 30000
Bouteilles vides 25000 35 20000
Yaourt génito
non conditionné 4000 2152530 20000 18000
Yaourt génito litres litres
conditionné 5000 1025000 30000 32000 300
Yaourt grotto non
conditionné 3000 1931990 12000 10000
Yaourt grotto
conditionné 1500 675000 20000 21000 500
Autres renseignements
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Section approvisionnement : Quantités de matières achetées
Section atelier 1 : Heures de MOD
Section atelier 2 : Heures de MOD
Section atelier de conditionnement : Heures machines
Section distribution : 10000 F de ventes
Il faut 0,5 mn de temps machine pour conditionner une boîte et 0,6mn pour une bouteille.
L’heure de MOD au niveau de chaque atelier s’élève 500 F. L’atelier n°1 a enregistré durant la
période 165 heures tandis que l’atelier n°2, 170 heures.
D’autre part, il faut 0,4 mn de MOD pour une boîte et 0,9 mn de MOD pour une bouteille.
Pour le mois de février, la quantité de yaourt génito non conditionné utilisée a été répartie
équitablement entre l’atelier conditionnement et l’atelier n°2.
Le conditionnement de 3 boîtes nécessite 1 litre de yaourt génito non conditionné.
Aucune perte de poids à la sortie de l’atelier n°2.
Travail à faire
sachant que la méthode du CUMP est utilisée pour la valorisation des stocks,
déterminez :
1. le coût d’achat des matières premières
2. le coût de production des 2 produits
3. le coût de revient des 2 produits
4. le résultat analytique des produits
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ANNEXE I
Atelier 1
Atelier
Yaourt génito 2
Non conditionné
Yaourt grotto
Atelier de
Non conditionné
Conditionnement
Ventes Ventes
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LE TRAITEMENT DES ENCOURS, DES SOUS PRODUITS, DES DECHETS ET REBUS
I – GENERALITES
Nous avons étudié dans les chapitres antérieurs le processus de détermination du coût de
production.
La production obtenue (produit fini) est celui qui aura atteint un stade d’achèvement à la fin
du cycle de production. Cependant, toute production n’aboutit pas forcement à l’obtention
des produits considérés comme finis. Il arrive en effet que les matières premières utilisées
engendrent des déchets, ce qui prouve qu’elles ne sont pas entièrement consommées et
lorsqu’elles sont utilisées entièrement pour obtenir un produit fini, il peut être endommagé
lors de la production ; donc non utilisable à souhait désormais : Ce sont les rébus.
Lors du processus normal de production ; il peut être obtenu un produit dérivé du produit
principal : C’est un sous produit.
Il arrive également qu’en fin de période, des produits ne soient pas entièrement achevés. Il
leur reste à subir des étapes de fabrication pour être considérés comme finis : Ce sont des
encours.
Il convient alors de traiter de façon concevable tous ces éléments, d’en détermine les coûts
afin de connaître le coût de production de la période.
II – TRAITEMENTS
a) Définition
Les déchets sont les matières premières incorporées dans le cycle de production mais qui
ne se retrouvent pas dans le produit final. Ce sont des résidus de fabrication (ex : la sciure
de bois).
Les rebuts sont des objets défectueux ou qui n’obéissent pas aux normes de fabrication (ex :
boîtes de conserves déformées ou à contenu réduit).
b) Le traitement
b.1) Déchets et rebuts utilisables soit pour la vente soit dans l’entreprise.
Pour la vente
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La première considère la valeur marchande des déchets comme une atténuation
du coût de production du produit principal.
Application
L’entreprise unifood produit un produit P et cette production génère des déchets qui
sont vendus à 100.000 sur le marché. La production du produit P a coûté 600.000 F. Sachant
que la marge bénéficiaire sur le prix est de 10% et les frais de distribution de 5% du prix de
vente, calculez le coût de production exact du produit P.
Pour l’entreprise
Cela nécessite souvent de retraiter les déchets. Par la suite, les déchets retraités
seront utilisés dans la production du produit fini X.
La valeur des déchets bruts, c'est-à-dire le prix à payer pour l’obtenir déduction
faite des décotes sera soustraite du coût de production du produit y dont ils proviennent
et ajoutée au coût de production du produit X pour lequel ils sont utilisés.
Application
L’entreprise unifood décide de réutiliser ces déchets pour la production d’un produit
M ; la valeur de marché des déchets est de 85 F/kg.
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540 x 63 = 34.020
Dans de telle situation, on dit qu’ils sont sans valeur économique. Lorsque leur
évacuation et leur destruction entraînent des frais, il faut les ajouter au coût de production du
produit principal.
a) Définition
Les sous produits sont des produits obtenus accessoirement lors de la fabrication du
produit principal mais dont l’obtention n’est pas nécessairement souhaitée. Ces sous produits
ont une certaine valeur car ils peuvent soit être vendus directement ou après transformation
soit être utilisés dans l’entreprise.
b) Traitement
A partir du prix de vente des sous produits, on soustrait la marge bénéficiaire et les charges
de distribution. De ce qu’on obtient, on retranche le coût de traitement des sous produit et on
obtient finalement le coût de production initial des sous produits.
Pour avoir le coût de production du produit principal, en soustrait du coût de production totale
du produit principal, le coût de production initiale des sous produit. Cette méthode est
appelée la méthode par cascade.
C’est la méthode par cascade qui se présente comme suit :
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Coût de production initial
du produit principal
Prix de vente HT
Coût de production du -Frais de distribution
sous produit -Marge bénéficiaire
-Frais de traitements complémentaires
La vente directe du sous produit peut être considérée comme un bénéfice qui peut soit
s’ajouter au bénéfice du produit principal, soit être déduit du coût de revient du produit
principal.
3) Les encours
a) Définition
Ex : *Un morceau de pagne est un produit fini chez Uniwax et un encours quand il
est découpé chez le couturier.
*Une voiture en fabrication qui n’a pas encore reçu son moteur est un encours
de fabrication.
Elle consiste à tenir une fiche sur laquelle sont notées les consommations de matière
premières, de la main d’œuvre directe et des charges indirectes au fur et à mesure de
leur engagement dans le processus de fabrication.
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Ex : Au cours d’une période, l’entreprise a fabriquer 6200 articles dont 200 sont terminés
(achevés à approximativement du quart. Les coûts de production de la période s’élèvent à
12.100.000.
La méthode forfaitaire
La méthode analytique
La méthode d’évaluation que nous allons considéré est cette méthode. Elle se fera à
travers le tableau d’équivalence.
Le degré d’avancement
Les encours ayant observés un certain degré d’avancement, il faut en tenir compte
pour les convertir en produits achevés équivalents. La connaissance de équivalents
terminés permet de valoriser les encours et donc de déterminer certains coûts qui lui sont
indispensables. Cela se fera à travers le schéma ci-après :
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Coût de produit de la période = Coût des PCT
+ Coût de démarrage des EF
+ coût d’achèvement des EI
Coût de produit des produits terminés = Coût des produit des PCT
+ Coût de démarrage des EI
+ Coût d’achèvement des EI
1ère méthode :
Si nous voulons déterminer les équivalents de produits finis fabriqués (ou production
équivalente terminée) au cours de la période, connaissant la quantité de produits finis de la
période et le degré d’avancement des encours initiaux et des encours finals au niveau de
leurs composantes en coût.
+Equivalent de démarrage EF
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2ème Méthode :
Matières premières α α1 + α1 ß1 + ß1 α + ß1 + α1
MOD α α2 + α2 ß2 + ß2 α + α2 + ß2
Charges indirectes α α3 + α3 ß3 + ß3 α + α3 + ß3
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EXERCICE 2
L’entreprise JOB comprend 3 ateliers:
L’atelier (a1) traite la Matière S pour obtenir le produit semi-fini A (avec une perte de poids de
10%)
L’atelier (a2) traite la Matière Y pour obtenir le produit semi-fini B (avec une perte de poids de
10%)
L’atelier (a3) où on mélange A et B pour obtenir le produit fini Z (sans perte de poids): 1 kg de
A est mélangé à 2 kg de B pour obtenir 3 kg de Z
Les déchets des matières obtenus dans les ateliers (a1) et (a2) sont sans valeur. Ils sont évacués
à 10F le kg.
Les éléments de la gestion du mois de juin N sont les suivants :
1) Achats 2) Consommation
Matières S : 20 tonnes à 104 000 F la tonne Matières S : 19 500 kg
Matières Y : 30 tonnes à 75 000 F la tonne Matières Y : 32 000 kg
Matières consommables: 5 000 kg à 210 FI kg Produit semi-fini A: 15 000kg
Produit semi-fini B à déterminer
3) Main d’oeuvre directe:
Atelier (a1) 420 H à 600 FIH 4) Charges indirectes
Atelier (a2) 510 H à 600 F/H Charges non incorporables : 22 940
Atelier (a3) 720 H 800 F/H Charges incorporables 3 005 000
dont 40 000 d’éléments supplétifs.
Après la répartition, les sections principales ont reçu les montants suivants :
Section approvisionnement: 50 000
Section atelier (al) : 655 000
Section atelier (a2) : 1 482 000
Section atelier (a3) : 444 000
Section distribution : le reste
L’unité d’oeuvre de la section approvisionnement est la tonne de matière première achetée. Dans les
charges incorporables, il y a 4 520 kg de matières consommables pour 922 080F.
5) Stocks
Au 01/06/N Au 30/061N
Matières S: 1 600 kg à 168 000 2 150 kg
Matières Y: 2400kg à 182 400 1 400 kg
Matières consommables: 3 000 kg à 582 000 3 500 kg
Produit semi-fini A: 650 kg à 103 100 3180kg
Produit semi-fini B: 4 100 kg à 624 000 2 000 kg
Produit fini Z: 8 000 kg à 624 000 2 500 kg
Produit fini Z en cours: néant 4 500 kg
Les produits Z en cours au 30/06/N ont reçu la totalité des composantes A et B mais ils n’ont subi que
60% des tâches de l’atelier (a3).
6) Ventes: 46000kg de Z à 200 F le kg
TAF :
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1) Présenter une suite de tableaux indiquant les coûts et coûts de revient des divers articles fabriqués
par l’entreprise.
2) Déterminer le résultat analytique au 30/06/N
3) Présenter le compte de résultat schématique pour le mois de juin 2000.
4) Vérifier la concordance.
NB : L’entreprise utilise la méthode du CUMP pour la valorisation des stocks.
EXERCICE 3
L’entreprise « sosaplast » sise à la rue industrielle de Koumassi est une entreprise
industrielle qui fabrique à partir de deux matières premières M et N un produit « P », objet
essentiel de la fabrication et un produit secondaire « S ».
La matière M est traitée dans l’atelier N°1 pour obtenir un produit intermédiaire PI livré en
continu à un atelier N°2.
Dans l’atelier N°1, la matière première traitée perd 5% de son poids sous forme de
déchets dont l’évacuation a coûté 25 000 F à l’entreprise.
A l’atelier N°2, on observe des encours initiaux au nombre de 500 évalués à 750 000 F et des
encours finals au nombre de 800
Vous avez dans le tableau suivant l’état d’avancement des encours par élément de coût.
Eléments EI EF
- Matières premières 100% 100%
- Produit intermédiaire 100% 100%
- Main-d’œuvre directe 60% 70%
- Charges indirectes 50% 40%
Le coût de production du sous-produit est obtenu à partir de l’évaluation forfaitaire de son prix
de vente sur le marché qui est de 2 500 F l’unité avec une décote forfaitaire de 15%
représentant la marge bénéficiaire et les frais de distribution.
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- Matières premières N : 9 500kg
M.O.D
- Atelier N°1 100.000 F
- Atelier N°2 2.000.000 F
Informations complémentaires :
Les charges indirectes se décomposent ainsi :
Quant aux charges du centre Distribution, elles se répartissent entre les deux
produits P et S vendus proportionnellement aux montant des ventes.
Travail à faire
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2) Présenter sous formes de tableaux, les calculs des coûts intéressant le mois de mai
2002.
3) Calculer les résultats analytiques.
4) Présenter le tableau de concordance.
NB : Les stocks sont évalués par la méthode du CUMP (à arrondir au centimètre près.
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CHAPITRE II: LA METHODE DU DIRECT COSTING
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causalité (rapport qui unit la cause à son effet) ; alors que nombre de dépenses dépendent
d’autres facteurs.
Conclusion N° 1 :
On comprend dès lors la fragilité du modèle des coûts complets et la nécessité de
relativiser la pertinence, des coûts : clefs de répartition et unités d’œuvre peuvent aboutir à
des conclusions erronées.
Conclusion N° 2 :
C’est donc par rapport à toutes ces limites que certains gestionnaires privilégient une
approche de coûts partiels dont la volonté première est de n’intégrer aux coûts que la
partie jugée pertinente des charges de l’entreprise.
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2) Définition des coûts indirects
Ce sont ceux qu’il n’est pas possible d’affecter immédiatement sans calculs intermédiaires
au coût d’un produit déterminé.
Exemple : Les charges d’administration, les frais généraux d’entretien, de surveillance,
etc.
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PRODUIT Total P1 P2 P3
ELEMENT
Quantité vendue 2.400 800 400 1.200
Chiffre d’affaires 40.000.000 16.000.000 7.200.000 16.800.000
Coût complet de revient des produits vendus 39.400.000 16.040.000 9.688.000 13.672.000
Résultat analytique + 600.000 - 40.000 - 2.488.000 + 3.128.000
A l’analyse de ce résultat, on constate que les produits P1 et P2 sont déficitaires. Est-ce suffisant
pour décider de la non rentabilité des produits P1 et P2 et les supprimer ?
Faisons intervenir les coûts partiels pour confirmer ou infirmer cette décision. Une étude
d’exploitation plus poussée montre que certaines charges sont proportionnelles aux quantités
vendues : ce sont des charges variables.
PRODUITS
P1 P2 P3
CHARGES
Charges variables unitaires 12.500 12.000 4.000
Calculons maintenant les marges sur coût variables pour répondre aux interrogations
précédentes.
Méthode du DCS
PRODUITS
Total P1 P2 P3
ELEMENTS
Quantité vendue 2.400 800 400 1200
Chiffre d’affaires 40.000.000 16.000.000 7.200.000 16.800.000
Coûts variables des produits vendus 19.600.000 - 10.000.000 - 4.800.000 - 4.800.000
Marge / Coût Variable 20.400.000 6.000.000 2.400.000 12.000.000
Charges fixes globales - 19.800.000
Résultat 600.000
OBSERVATION :
On constate que toutes les marges sur coûts variables sont positives et donc tous les produits
concourent à la couverture des charges fixes.
- Si dans les circonstances actuelles, on supprimait les produits P1 et P2 qui étaient déficitaires
dans le cas des coûts complets, on réaliserait une perte de
12.000.000 – 19.800.000 = 7.800.000 F.
Par rapport au résultat initial bénéficiaire de 600.000 F, ce résultat présente une détérioration de
(7.800.000 + 600.000) = 8.400000 représentant la somme des marges sur coûts variables de P1
et P2 soit 6.000.000 F + 2.400.000 F = 8.400.000 F.
NB : Cette méthode est encore appelé le DIRECT COSTING SIMPLE (D.C.S).
Remarque :
Ce résultat nous montre bien que les conclusions dans le cas des coûts complets sont fausses ;
et que la méthode du coût variable, plus analytique conduit à une relative bonne prise de
décision. Car ici, seuls les produits dont les marges sur coûts variables sont négatives sont à
écarter.
Elle consiste à intégrer dans les coûts, uniquement les charges affectables sans ambiguïté aux
produits. Il s’agit des charges variables directes et les charges fixes directes c’est-à-dire les
charges de la case 1 & 3. Ici les charges étant directes, leur regroupement ne pose aucun
Elle consiste à imputer à chaque produit après la prise en compte des charges variables, les
charges directes fixes qui lui sont propres. Elle permet ainsi de dégager une marge sur coûts
spécifiques du produit qui doit couvrir des charges fixes indirectes appelées CHARGES FIXES
COMMUNES à l’Entreprise : c’est ce qu’on appelle le « DIRECT COSTING EVOLUE (D.C.E)»
ou COUT VARIABLE EVOLUE.
APPLICATION
Reprenons l’exemple de la Société MAHAN. Après avoir fait une analyse minutieuse des
charges fixes, il en résulte la connaissance des charges fixes propres (ou charges fixes
spécifiques) à chaque produit consigné dans le tableau suivant :
Produits
Total P1 P2 P3
Charges fixes spécifiques
Charges fixes spécifiques ou directes 8.200.000 1.400.000 2.800.000 4.000.000
Méthode du D.C.E
PRODUITS
Total P1 P2 P3
ELEMENTS
Quantités vendues 2.400 800 400 1.200
Chiffre d’affaires 40.000.000 16.000.000 7.200.000 16.800.000
Coûts variables - 19.600.000 - 10.000.000 - 4.800.000 - 4.800.000
Marges / Coût variable 20.400.000 6.000.000 2.400.000 12.000.000
Charges fixes directes ou Charges fixes spécifiques - 8.200.000 - 1.4 00.000 - 2.800.000 - 4.000.000
Marges / Coûts spécifiques 12.200.000 4.600.000 - 400.000 8.000.000
Charges fixes indirectes ou communes - 11.600.000
Résultat 600.000
Cette méthode nous permet de faire apparaître, la réelle mauvaise performance du produit « P2»
dont la marge sur coût variable ne permet pas de couvrir ses propres charges fixes.
- L’ordre des Experts – Comptables retient les charges suivantes comme spécifiques : les
charges directement affectées sont principalement des charges opérationnelles mais
certaines peuvent être de structure,
- Des charges indirectes transitant par un centre d’analyse peuvent être rattachées aux coûts
sans ambiguïté dès lors qu’elles sont liées au cycle de production ou de vente.
TOTAL P1 P2 P3
Prix de vente unitaire 60 100 150
Quantités vendues 500 200 1 600
Charges variables unitaires 40 70 140
Charges fixes spécifiques 5000 2000 15000
Charges fixes communes 8 000
TAF :
a) Présenter le compte de résultat différentiel par la méthode du direct costing.
b) Que se passerait-il si l’entreprise cessait la vente :
- des produits P1 ?
- des produits P2 ?
- des produits P3 ?
c) ou de deux produits à la fois ?
d) 3) Calculer le seuil de rentabilité dans la dernière hypothèse. Conclure. ;
Exercice 2
L’entreprise DELTA vend les produits P1, P2 et P3 respectivement au prix unitaires de 500F,
330F et 400F. Les charges variables liées à la production des trois articles ont été durant le mois
de février N de 450F, 290F et 320F, et se décomposent comme suit :
P1 P2 P3 TOTAL
Matières premières achetées 110 72 95 277
Variation des stocks de matières -10 8 -5 -7
premières
Autres charges externes 150 100 110 360
Charges de personnel 200 110 120 430
Total charges variables 450 290 320 1060
26 000 000F
Informations complémentaires :
- il n’y a aucun stock d’en-cours
- les stocks sont valorisés au coût variable
TAF :
1) Calculer le nombre de produits P1, P2 et P3 fabriqués durant le mois de février N.
2) Déterminer la contribution de chaque produit à la couverture des charges fixes et le résultat
analytique du mois.
3) Calculer le point mort de chaque produit dans la mesure où la production des deux autres
produits est abandonnée.
La société ATLANTIQUE fabrique et vend quatre produits P1, P2, P3 et P4. Le tableau ci-dessus
présente les principales données chiffrées relatives à l’exercice N :
P1 P2 P3 P4
Charges variables unitaires 100 95 150 210
Prix de vente unitaire 150 125 200 250
Nombre d’articles produits et vendus 10 000 8 000 5 000 6 000
Les charges fixes s’élèvent à 1 050 000F lors de l’exercice N dont 300 000F de charges
communes aux trois produits et 750 00F relatives au loyer des ateliers dans lesquels les produits
sont fabriqués. Il est estimé que le loyer total est imputable sur chacun des produits au prorata
du chiffre d’affaires dégagé par chacun d’eux. Il est également estimé que toutes les charges
variables peuvent être considérées comme des charges directes.
TAF :
a. Calculer les marges sur coût variable selon les méthodes du DCS et du DCE dans un
tableau.
b. Prévoyant un effondrement du marché, la société envisage d’arrêter la fabrication des
produits P1. Calculer le résultat découlant de cette éventualité.
c. Quel serait le montant de ventes de P1 qui permettrait d’obtenir un résultat nul ?
d. A quel prix faudrait-il sous-louer l’atelier dans lequel les produits P1 sont fabriqués pour
obtenir un résultat égal à zéro, dans l’hypothèse de l’arrêt de vente de produits P1 ?
Exercice 4
La société KASS est installée à la zone industrielle de Marcory. Elle fabrique des tables basses
en bois.
Les pieds x et les dessus de table y sont fabriqués à partir de planches en bois massif.
Il n’y a aucun encours initial et de fin période. Les tables fabriquées sont directement livrées aux
distributeurs : il n’y a donc pas de stock de produits finis.
Vous relevez les renseignements suivants en ce qui concerne l’activité du mois de juin :
ARTICLE X ARTICLE Y
Les frais d’atelier sont de 548 000F dont 320 000F de frais fixes répartis entre les coûts de
production de x et y proportionnellement au coût de la main d’œuvre affecté à chaque article.
QUESTIONS
I- PRINCIPE ET DEFINITION
A- Principe
LA méthode des coûts complets laisse entrevoir une variation des coûts unitaires due à une
distribution des charges fixes sur un nombre différent de produits pour chaque période de
production.
Exemple : La production et la vente de 1000 unités d’un article A a nécessité les charges
suivantes :
- Charges de production :
variable………………………………….. 240 000 F
fixes…………………………………………. 62 500 F
- charges de distribution :
variables………………………………… 45 000 F
fixes………………………………………. 20 000 F
Travail à faire
1°) Calculer le coût de revient unitaire.
2°) Quel serait le coût de revient unitaire pour une production de 1200 articles A ?
3°) Conclure.
Résolution
. Production de 1000 articles A
. Conclusion
Quand la production augmente, le coût de revient unitaire diminue. On s’apperçoit donc que
l’imputation totale des charges fixes fait varier le coût de revient unitaire indépendamment de ses
composantes directes.
Pour éviter cet inconvénient de la fluctuation des coûts unitaires, la méthode de l’imputation
rationnelle des charges fixes incorpore dans les coûts toutes les charges variables qu’elles
soient directes ou indirectes, mais varie le montant des charges fixes en leur appliquant un
coefficient d’activité calculé par rapport à un niveau d’activité défini préalablement comme
normal. Cela signifie que si par exemple l’entreprise utilise 50% ou 120% de sa capacité
normale, elle ne va incorporer dans les coûts que 50% ou 120% des charges fixes.
B- Définition
L’imputation rationnelle est une incorporation des charges fixes aux coûts et coûts de revient
dans le rapport : Activité réelle = coefficient d’imputation rationnelle
Activité normale
Charges fixes imputées (CFI) aux coûts = charges fixes réelles (CFR) x CIR.
La différence entre les charges fixes réelles et les charges fixes imputées est appelée différence
d’imputation rationnelle ou écart d’imputation rationnelle.
Une différence d’imputation rationnelle positive indique une augmentation de coût appelée coût
de sous-activité ou coût de chômage.
Une différence d’imputation rationnelle négative indique par contre une diminution de coût
appelée boni de sur-activité ou coût de sur-activité.
. Conclusion
La variation du niveau n’a pas d’incidence sur le coût unitaire qui est resté égal à 367,5.
Tableau unique
Coefficients d’imputation
rationnelle
Différences d’imputation
Gestion du matériel
Prestations connexes
Centres Clés de répartition (1) CIR connus (2) CIR pondérés (1) x (2)
Approvisionnement 0,2 0,5 0,18
Production 0,7 1,1 0,77
Distribution 0,1 1 0,1
Administration - - 1,05
1- Niveau d’analyse
a- la tache
La tâche est le premier niveau dans la description des travaux. Elle ne donne pas lieu à un
calcul de cout.
EXEMPLE : Décharger un camion, trier des pièces comptables, rédiger un courrier, fraiser sont
des tâches.
b- L’activité
Une activité est un ensemble de taches ordonnées et liées entre elle dans un but donné.
EXEMPLE
1. Le déchargement du camion, la comparaison entre le bon de livraison et le bon de
commande, le contrôle de la quantité et de la qualité des matières reçues, le rangement des
matières dans le magasin sont quatre taches dont l’ensemble constitue l’activité de réception des
livraisons.
2. Le fraisage, le rabotage et le perçage sont trois taches dont l’ensemble constitue
l’activité d’usinage.
3. La collecte des pièces comptables, leur tri, la passation des écritures, la
consultation des comptes, l’édition, des balances sont cinq taches dont l’ensemble constitue
l’activité de comptabilité.
Remarque : La notion d’activité dans la méthode ABC est comparable à la notion de section
dans la méthode des centres d’analyse (subdivision d’un centre de travail)
Le regroupement de certaines taches dans une activité données n’est pertinent pour le calcul
des couts que si les différentes taches interviennent dans les mêmes proportions pour tous les
travaux réalisés par cette activité.
EXEMPLE
La comparaison entre les bons de livraisons et de commandes, le contrôle de quantité et de
qualité s’effectuent de manière identique pour chaque livraison réceptionné. Par contre, le
déchargement des camions et le rangement des matières demandent des efforts proportionnels
au volume de la livraison. Il serait donc préférable de répartir ces taches en une activité de
manutention et une activité de contrôle.
Les suites d’activités concourant à un but commun forment un processus auquel participent
plusieurs divisions (ateliers et services). L’entreprise est vue comme un réseau de processus
transversaux.
EXEMPLE
Les activité de prise de commande du client, de réception des composants, d’usinage et de
montage sur une ligne de fabrication suivies enfin des activités de mise à disposition des clients
sont des activités qui forment un processus d’exécution d’une commande.
Direction
Générale
Di
Générale
L’analyse du cout d’une politique (ex : politique de la qualité) et son optimisation doivent être
étudiées au niveau du processus (et non dans le cadre de chaque division de l’entreprise). En
L’analyse à base d’activités facilite la maitrise des couts. Elle repose sur le fait que ce sont
les activités qui consomment les ressources (les ressources consommées étant qualifiées de
charges dans le système comptable).
Pour agir sur le cout du produit, il faut :
- identifier les activités ajoutant de la valeur au produit (en vue de supprimer les activités sans
incidence sur la valeur) ;
- identifier les facteurs générateur des couts des activités (ou inducteurs de couts). La
consommation de ressources (ou charges) par une activité peut résulter d’une pluralité de
facteurs qui ne sont pas tous quantifiables.
EXEMPLE
Générateurs des couts non quantifiables : le niveau de qualité des approvisionnements, le niveau
de compétence du personnel, le design du produit, le niveau d’efficacité d’une technique, la
mauvaise coordination.
La relation entre les ressources consommées et les activités réalisées est donc directe. L’objectif
fondamental de la comptabilité à base d’activités est d’informer sur les générateurs de couts
quantifiables.
Les produits consomment les activités et ce n’est qu’indirecte, par l’intermédiaire des
activités, que le cout des ressources est incorporé aux produits. On choisit pour chaque activité
une unité de mesure de l’activité est imputé aux produits
Ainsi, les charges « indirectes » à l’égard des produits, sont directes à l’égard des activités. Les
lois de comportement des couts et l’incidence des décisions de gestion sur les couts sont donc
mieux connues au niveau des activités que des produits. La méthode ABC permet de modéliser
(ou tracer) les relations entre ressources, activités et produits.
Remarques
Les centres d’analyse (ou sections) sont en position d’intermédiaire entre les charges et les
produits, tous comme les acticités de la méthode ABC. mais cette analogie recouvre une
différence conceptuelle :
- dans le méthode des centres d’analyse, ces centres sont les cellules d’un calcul dont l’objet est
le cout du produit ; l’analyse n’est alors que le synonyme de calcul ;
- la méthode ABC considère les activités comme le lieu ou est étudiée la loi de comportement
des charges en fonction des activités et des processus.
Le schéma suivant (figure 3) donne une représentation des relations causales entre ressources
et produits.
Méthodes
Des centres d’analyse Méthode ABC
Ressources = charges constatées Ressources consommées = charges
(Données des calculs) (Conséquences des activités)
La notion d’activité est plus proche des soucis des personnels concernés (ingénieurs,
techniciens, commerciaux, etc..) que la notion de produit. Les actions d’amélioration du rapport
valeur/cout sont mieux comprises des exécutants. De même, l’information fournie par l’analyse
des couts est mieux comprise par ses utilisateurs.
La méthode ABC considère que toutes les activités sont « principales » pour la détermination
des couts des produits. Il n’y a pas de déversement en cascade des couts des centres auxiliaires
vers les centres principaux (et encore moins de prestation croisés). La relation entre les couts et
les causes qui les déclenchent n’est donc pas brouillée par les calculs de répartition.
En outre, la méthode ABC ne se limite pas à l’analyse des activités de production. Elle porte la
même attention aux activités de support, aux activités d’approvisionnement et aux activités de
marketing et de distribution. Or, la plupart de ces activités sont fortement créatrices de valeur
pour le produit.
EXEMPLE
Recherche et développement, gestion de la qualité, logistique interne, gestion de la production,
informatique, service après-vente.
Remarque.
La méthode des centres d’analyse place les activités de support dans des centres auxiliaire. Ce
procédé conduit en pratique à négliger l’analyse de leur cout.
Par ailleurs, bien que le principe des centres d’analyse soit compatible avec une analyse
approfondie des couts d’approvisionnement et de distribution, les praticiens se contentent trop
souvent d’un traitement sommaire de ces couts (avec un seul centre d’approvisionnement et un
seul centre de distribution). Or, actuellement, la fonction d’approvisionnement concerne souvent
C C
h h
ar A A1 A1 ar
g A2 B1
g
es R1 es
in C1 di
B1 P1
di B D1 re
B2
re ct
ct B3 es
es Inducteur A2 Inducteur
de ressources d’activité
B2
C1
C B3 R2
C2 P2
D3
D1
D C2
D2
D3 D3 R3
D4 D4
Pour le calcul des couts, on utilise la méthode ABC, et on a à cette fin dressé les deux tableaux
suivants.
Tableau 2 – Liste des activités, affectation des charges indirectes à ces activités, et choix des
inducteurs
Des informations fournies par la comptabilité de gestion vous sont communiquées ci-dessous.
Les coûts directs (matières premières, main – d’œuvre directe, énergie. . .) sont respectivement
de 750 Fet de 1050 F Pour chaque VTT 1000 et VTT 2000.Ils comprennent, entre autres, 350 F
de matières première pour le modèle de base et 550 F de matière premières pour le produit de
luxe. Un vélo nécessite 2 heures de main-d’œuvre directe.
Durant la période considérée, les charges indirectes se sont élevées à 5.612.500 F, les ventes à
10.000 VTT 1000 ET 1.500 VTT 2000, aux prix respectifs de 1.300 F et de 1.800 F. Aucun stock,
en début et fin de période, n’a été constitué.
La méthode traditionnellement utilisée par SERDOTO, pour déterminer son coût de production,
consiste à ajouter au coût direct de production de chaque produit une quote-part des charges
indirectes imputée au produit à partir du tableau de répartition suivant que vous devrez
compléter :
Répartition primaire
2.162.500 F 2.300.000 F 1.150.000 F
Nature de l’unité 100 F d’achat 1 vélo
d’d’œuvre de MP1 H MOD² vendu
Nombre d’unités
d’œuvre
Coût de l’unité
d’d’œuvre
1. MP = matières premières. 2. H MOD = heure de main – d’œuvre directe.
centres
Administrer et Financier 402.000 Franc de coût Hors production
ajouté (hors coût
direct)
Commander MP1 600.000 Nombre de Approvisionnement
commandes
Commercialiser vélos 747.500 Nombre de vélos Hors production
Etudier produit et 562.500 Nombre de Approvisionnement
fournisseur fournisseurs
Fabriquer vélos 1.380.000 Heures deMOD² Production
Gérer les stocks 1.000.000 Nombre Approvisionnement
références MP1
Préparer et lancer 920.000 Nombre de lots Production
fabrication
1. MP = matière premières. 2. MOD = main- d’œuvre directe.
Les fournisseurs sont, pour une grande part, communs aux deux produits .Il en va de même pour
les références matières.
Après une étude effectuée au sein du service approvisionnements, il apparaît que la part
commune des inducteurs concernés doit être imputée aux produits VTT 1000 et VTT 2000 selon
un rapport : un tiers / deux tiers.
a. Calculer les coûts de revient unitaires des deux produits, VTT 1000 et VTT 2000, par la
méthode des centres d’analyses tels que la met en pratique SERDOTO.
Le coût cible est bien entendu inférieur au coût estimé (compte tenu des moyens et techniques
de production actuels). Il va donc falloir résorber cet écart.
Le prix de vente dépend de la « valeur» que perçoit le client dans le produit, c'est à-dire l'aptitude
de celui-ci à donner de la satisfaction au consommateur.
De ce fait, les décisions « produits» sont dorénavant prises essentiellement en écoutant le
marché, en cherchant à optimiser la satisfaction du consommateur, en (optimisant le couple «
valeur-coût ». Pour l'analyse des coûts, cette optimisation suppose un changement radical de
philosophie: plutôt que de subir les coûts, il s'agit de les gérer. Et ceci dès la phase de
conception des produits.
Apport de chaque fonction assurée par la clé, à la valeur perçue par le client:
FONCTIONS RÉPONSES
Ouvrir la porte 80 %
Avoir un faible poids 10 %
Pouvoir être identifiée facilement 10 %
TOTAL 100 % '
Là encore, il ne s'agit pas de déterminer « un profit unitaire cible» mais une courbe de profits
unitaires cibles. On sait pertinemment que, selon la phase du cycle de vie où se trouve le produit
(introduction, croissance, maturité ou déclin), le profit unitaire attendu par l'entreprise sera
différent.
Celui-ci dépend également d'autres éléments (le niveau de rentabilité habituelle de l'entreprise,
le mode de financement, sa stratégie commerciale...)
C'est en fait un processus itératif qui s'affine au fur et à mesu.re que les caractéristiques du
produit se précisent, que les attentes du marché sont mieux cernées et que les grands choix de
conception sont clarifiés,
Ce prix doit être fixé sur toute la durée de vie du produit. Il s'agit donc de déterminer une famille
de prix et non « Un » prix. En effet, les fabricants de composants électroniques, par exemple,
connaissent dès sa mise au point la durée de vie d'un nouveau produit (2-3 ans), et savent que
du fait de l'intensité de la concurrence, son prix de vente ira inéluctablement en diminuant; c'est
la loi du marché.
Cette famille de prix doit tenir compte des besoins de satisfaction du consommateur et
notamment des fonctions qui construisent « la valeur» qu'attribue celui-ci au produit.
On va donc déterminer l'apport de chaque fonction à la valeur perçue par le client. Celles-ci sont
obtenues à partir de techniques d'études de marché.
Par exemple, un fabricant de clés a identifié, à l'aide d'un questionnaire auprès des
consommateurs, les fonctions que son produit devait remplir. Celles-ci, exprimées en
pourcentage des réponses totales, sont les suivantes:
Comme vu précédemment, il s'obtient à partir des deux concepts précédents par simple
soustraction:
Mais il est trop global à ce stade. Il doit être décomposé par composants en coûts cibles partiels.
On va pour cela évaluer la responsabilité de chaque composant dans la réalisation de chaque
fonction. Dans l'entreprise fabricant les clés, cette étude a donné les résultats suivants
FONCTIONS
COMPOSANTS Ouvrir la porte faible poids Identification
Découpe 70 % 5% 5%
Métal 30 % 90 % 15 %
Peinture 5% 80 %
TOTAL 100% 100%. 100%
Ce tableau signifie par exemple que l'aptitude de la clé à ouvrir la porte est liée pour 70 % à la
découpe, c'est-à-dire à la forme des dents de la clé (qui doit être en parfaite adéquation avec
celle de la serrure) et pour 30 % à la nature du métal dans lequel elle est faite.
En croisant le tableau de l'apport de chaque fonction à la valeur perçue par le client et celui de la
responsabilité de chaque composant dans la réalisation de chaque fonction, on obtient la
contribution de chaque composant à la valeur créée.
Pour les clés, ces contributions sont les suivantes :
Par exemple, l'apport de la fonction « ouvrir la porte» à la valeur perçue par le consommateur
étant de 80 %, et la responsabilité de cette fonction en incombant à 30 % au composant métal, la
contribution de ce composant à la fonction ouvrir la porte représente 24 % (80 % x 30 %) de la
valeur totale perçue par le client.
Par contre le composant métal contribue à hauteur de 34,5 % à la valeur créée par le produit
auprès du client (non seulement au travers de la fonction « ouvrir la porte» mais aussi au travers
du faible poids et de l'identification).
Ce composant devra donc engendrer un coût correspondant à 34,5 % du coût cible unitaire, de
l'ensemble du produit. C'est : ainsi que l'on obtient le coût cible de chaque composant. Ces
informations vont orienter les choix qui seront faits lors du développement du produit.
L'entreprise dispose non seulement d'un coût cible pour le produit, mais aussi pour chacun de
ses composants.
Le coût cible ne se conçoit pas alors comme la somme des consommations de ressources
nécessaires pour fabriquer les différents composants du produit, mais plutôt comme la somme
de ce que le client est prêt à payer (hors profit cible) pour l'ensemble des composants du produit.
A ce stade, l'entreprise est en possession d'une cible en termes de cout pour chacun de ses
composants qui doit être confrontée avec le coût estimé de chacun d'entre eux.
Ce dernier est le cout nécessaire aujourd'hui pour faire chaque composant avec les
fonctionnalités demandées en s'appuyant sur l'organisation et les techniques actuellement
utilisées. Ce dernier est en général supérieur au coût cible.
La réduction de l'écart entre coût estimé et coût objectif peut se réaliser en deux étapes:
Première étape: réduction du coût
On optimise les coûts en phase de conception (par exemple organes communs à plusieurs
produits). Cela représente en général 80 % de l'économie nécessaire.
Deuxième étape: maintenance du coût
Réduction des coûts au moment de la production (exemples: phénomènes d'apprentissage,
gains logistiques).
Le processus de réduction du coût estimé est permanent, soit parce que le coût objectif n'a
pas pu encore être atteint, soit parce que la pression de la concurrence sur le prix de vente
oblige à réduire les coûts (industrie électronique).
CONCLUSION
Le coût objectif est une méthode globale qui utilisera des techniques diverses pour amener le
LA METHODE UVA EST UNE METHODE DE CALCUL DES COUTS COMPLETS FONDEE SUR
UNE ANALYSE DES ACTIVITES DE L’ORGANISATION
A- La valeur ajoutée
La valeur ajoutée est la richesse créée, c'est-à-dire les consommations de ressources qu’il faut
ajouter aux achats pour obtenir un produit.
B- L’UVA
L’UVA est une unité de mesure de la valeur ajouté. Elle est égale aux consommations de
ressources pour un produit de base (un produit type, le produit le plus vendu…). Tous les
produits sont exprimés en fonction de cette UVA. En fait, on passe d’un contexte de multi
production à un contexte de monoproduction (comme avec la production équivalente). On
simplifie ainsi les calculs. Il n’y a qu’une UVA dans l’organisation. L’UVA est spécifique à
l’organisation.
EXEMPLE
1. Etablir les gammes (ou modes opératoires pour fabriquer un produit) en fonction des postes
UVA :
La méthode UVA permet de calculer le cout d’un produit, mais son intérêt principal est la
possibilité de calculer le cout d’une vente.
Résultat en % du CA
(de chaque vente)
Ventes bénéficiaires
CA cumulé
Ventes déficitaires
Le but est d’identifier les ventes non rentables. Elles peuvent dépendre des
Régions, des marché … et pas seulement des produits vendus.