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n°84

Le sens des maux, les solutions bio

Revue internationale de santé globale


Mensuel - 7e année - 5 € (Belgique) - 6 € (France + UE) - 8 CHF (Suisse) - 10 $ (Canada) Décembre 2018

DÉCODAGES
Périarthrite Dossier
éditeur responsable : Yves Rasir, avenue de la Jonction, 64 - 1190 Bruxelles (Belgique) - Dépôt Bruxelles X - Agréation P912705 - Ne paraît pas en août.

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VITAMINE C
Verrue
Gastro-entérite

Dr ALAIN SCOHY Une panacée qui dérange

Ses pouvoirs thérapeutiques


ses modes d’action
Une médecine ses prouesses et
pour la vie ses promesses face au cancer

AVANTAGE NATURE
Les petits déjeuners
santé

BIEN-ÊTRE
Sérénité inspirée
par les oiseaux

MODÈLE PALÉO
Nos bonnes graisses
aiment le froid

Interview

ANTOINE SéNANQUE ISSN 2295-9351

Guérir quand c’est impossible


LE
SOMMAIRE
N°84 décembre 2018
SOMMAIRE
Éditorial . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 3
Santéchos . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 4
DOSSIER : Vitamine C, la panacée qui dérange . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 6
NéoSANTé
est une publication de Néosanté éditions (Triadis Eko sprl)
Interview : Antoine Sénanque. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p 12 Avenue de la Jonction, 64
1190 Bruxelles (Belgique)
CAHIER DÉCODAGES Tél. : + 32 (0)2-345 04 78 - Fax : +32 (0)2-345 85 44
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- La périarthrite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p 15 Site : www.neosante.eu
N° d’entreprise : BE 0871 351 988
- La rate. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p 16 N° CPPAP : 1121 U 92531
ISSN : 2295-9351 – Dépôt légal à parution
- Les verrues . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p 17
Directeur de la publication & rédacteur en chef :
- Rubrique « Le plein de sens » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p 18 Yves Rasir
Gastro-entérite, infarctus Journalistes :
Carine Anselme, Michel Manset, Dina Turelle,
- Décodagenda . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p 19 Pryska Ducœurjoly, Emmanuel Duquoc, Hughes Belin
- L’ÉVIDENCE DU SENS : Savoir ou être ?. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p 20 Corrections :
La rubrique de Jean-Philippe Brébion Ariane Dandoy
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- Avantage nature : Petits déjeuners santé. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p 21 Website & layout :
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- Naturo pratique : Survivre aux fêtes de fin d’année . . . . . . . . . . . . . .p 22
ont collaboré à ce numéro :
- Bon plan bien-être : Philosophie des oiseaux. . . . . . . . . . . . . . . . . . .p 23 Bernard Tihon, Jean-Philippe Brébion, Yves Patte, ,
- Modèle paléo : Les bienfaits du froid (II). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p 24 Jean-Brice Thivent, Irène Landau, Coralie Oberson-Goy

- Nutri-infos. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p 25 Photo de couverture : DR


Impression : Dereume Printing (Drogenbos)
- Espace livres. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p 26
Afin d’arriver entre vos mains, notre revue est conditionnée
- Outils . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p 27 avec soins par l’ASBL l’Ouvroir. Cette ETA offre, aux personnes
en situation de handicap, une place active dans notre société.
Interview : Dr Alain Scohy . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p 28
Abonnement : 7 formules au choix . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p 31

NOTRE LIGNE ÉDITORIALE


Les Éditions Néosanté sont indépendantes de tout pouvoir politique ou financier et libres de toute attache avec un quelconque
mouvement philosophique ou religieux. Ne bénéficiant ni de subsides ni de rentrées publicitaires, nous finançons nos activités avec
le produit des abonnements, la vente de la revue au numéro et la commercialisation de livres compatibles avec notre approche
de la santé. Celle-ci repose principalement sur les recherches du biologiste Henri Laborit et sur les découvertes du médecin Ryke
Geerd Hamer, lesquels ont mis en lumière l’origine conflictuelle et le sens biologique des maladies. Selon ce nouveau paradigme
médical, ces dernières ne sont pas des erreurs de la nature mais, au contraire, des solutions de survie déclenchées par le cerveau
inconscient en réponse à des situations de stress. Avec les méthodes naturelles de prévention et les techniques thérapeutiques
considérant l’être humain dans sa globalité, la divulgation de ce processus vital représente l’axe majeur de nos objectifs éditoriaux.

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ÉDITO
LIBERTÉ POUR LA VITAMINE C !

Q
uand on me parle d’un remède naturel « miracle » aux propriétés tellement fantastiques qu’il mérite le titre de pa-
nacée, mon premier réflexe est de me méfier et d’aller voir quand et comment l’inventeur ou le découvreur dudit re-
mède est mort. Lorsque je vois qu’il est décédé relativement jeune d’une maladie que son produit était censé com-
battre, je ne me fatigue pas trop à vérifier la crédibilité de la méthode. Je me souviens avoir fait pareil quand, dans le milieu
des médecines alternatives, on a commencé à vanter les « incroyables vertus » de la vitamine C. Et je me souviens de mon
étonnement en découvrant que l’auteur de cette affirmation n’était autre que Linus Pauling, Prix Nobel de Chimie en 1954
et considéré comme un des plus grands savants de tous les temps. Le fait que ce brillant scientifique se soit guéri d’une ma-
ladie des reins potentiellement mortelle et le fait qu’il soit décédé, en 1994, à l’âge vénérable de 93 ans, n’ont fait qu’aigui-
ser ma curiosité envers ses assertions. Après son décès, j’ai suivi de loin les travaux et les publications du Dr Matthias Rath,
un médecin allemand qui a travaillé avec Pauling dans le domaine de la recherche nutritionnelle et qui n’a de cesse, lui aus-
si, de louanger la vitamine C. Mais je dois bien avouer que mon intérêt à l’égard de l’acide ascorbique est retombé à mesure
que je me familiarisais avec la médecine nouvelle du Dr Hamer : si les maladies provenaient très majoritairement de conflits
psycho-émotionnels, je ne voyais pas trop ce qu’un micronutriment aussi banal pouvait apporter sur le plan thérapeutique.

Sauf que, précisément, la vitamine C n’est pas une molécule insignifiante : elle est même essentielle puisque l’Homme ne la
fabrique pas lui-même et qu’il doit la trouver dans sa nourriture, sous peine de succomber au terrible scorbut. Les carences
graves sont devenues rares, mais serions-nous tous « subcarencés », comme le disent les médecins pratiquant la médecine
orthomoléculaire ? C’est une des questions que j’ai demandé à Hughes Belin d’éclaircir dans son dossier consacré à la vita-
mine C (lire page 6 et suivantes). Hughes est un journaliste pointilleux et consciencieux qui a mis des mois pour récolter des
informations fiables et éplucher de nombreuses études avant de rédiger son article. Il n’est pas non plus du genre à céder
aux boniments et à dépenser inutilement pour sa santé. Or il est à présent tellement convaincu des bienfaits de la vitamine
C qu’il a commencé à se supplémenter ! Au cours de son enquête, notre collaborateur a pourtant trouvé que certaines ver-
tus prêtées à la substance n’ont jamais été démontrées par la science, notamment ses effets préventifs sur le rhume. Mais il
a pris également conscience que son action présumée contre le cancer n’était pas dénuée de fondement. Ce qui m’a pas-
sionné dans ce remarquable dossier, c’est que la vitamine C ne semble pas agir contre les tumeurs en se contentant « bête-
ment » de tuer les cellules cancéreuses. C’est aussi – et peut-être surtout – en agissant sur l’immunité et en imprégnant le
cerveau qu’elle contribuerait puissamment à enrayer les processus tumoraux. Certains chercheurs disent qu’elle « nettoie »
les neurones et fait le ménage dans les synapses. Voilà qui apporte une sacrée quantité d’eau au moulin du Dr Alain Sco-
hy (lire interview page 28), qui est à la fois un vibrant avocat de la vitaminothérapie et un pionnier de la médecine psycho-
somatique hamérienne. Aujourd’hui, le médecin radié et récemment revenu d’exil n’est plus seul à recommander chaude-
ment des hautes doses de vitamine C aux personnes souffrant de cancer. C’est aussi le cas du Dr Julien Drouin, qui en a fait
un des piliers de son protocole de soins complémentaires. Le problème, c’est que cette thérapie alternative donne son plein
potentiel sous forme injectable, en intraveineuse. Or en France comme en Belgique, les disciples d’Hippocrate ne sont pas
autorisés à l’administrer de cette façon. C’est en partie pour s’en être plaint que le Dr Drouin a été poursuivi par l’Ordre des
Médecins et qu’il a été contraint d’en démissionner. Il a lancé une pétition réclamant le droit de donner et recevoir ce trai-
tement, laquelle ne recueille malheureusement que peu de succès. Aux patients de se montrer impatients et d’exiger la li-
berté pour la vitamine C !

Personnellement, je n’en prends plus du tout. Je l’ai fait durant une période mais comme je n’observais rien de particulier
après interruption des prises quotidiennes d’acérola en poudre, j’ai préféré arrêter complètement. Je suis persuadé que ma
manière de m’alimenter (beaucoup de fruits et légumes biologiques consommés crus ou cuits à basse température) suffit à
combler mes besoins journaliers. Je ne me sens pas vraiment concerné par le « retour du scorbut » signalé et confirmé dans
plusieurs pays industrialisés parmi les couches de population se nourrissant très mal. Je suis peut-être un « subcarencé »
qui s’ignore mais je tiens absolument à ne consommer aucun médicament ou complément alimentaire dont je deviendrais
dépendant. Ma conviction est que la pleine santé peut se passer de gélules et de comprimés ! En revanche, je serais le pre-
mier à me doper à la vitamine C si je tombais gravement malade et surtout si je contractais le cancer. Synthétisé ou obtenu
naturellement, l’acide ascorbique ne présente aucun danger tandis que les bénéfices curatifs des mégadoses semblent sé-
rieusement se vérifier. Est-ce parce qu’il est bon marché et non brevetable que ce remède continue à déranger ?

Yves RASIR

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santéchos Sport & insomnie
Pour mieux dormir la nuit, bougez dans la journée. Et
pour améliorer vos performances sportives, optimi-
sez la récupération nocturne. Les études scientifiques
Les chirurgiens n’ont plus la main démontrent sans ambiguïté que les liens entre exercice
Professeur d’éducation chirurgicale à l’Imperial College
physique et sommeil existent dans les deux sens. Mais
de Londres, Roger Kneebone a déclaré que les futurs
quid du sport en cas d’insomnie ? Selon une méta-ana-
chirurgiens britanniques ont si peu d’expérience ma-
lyse de neuf études effectuée par une équipe japonaise,
nuelle qu’ils ont des difficultés à exercer concrètement
les personnes sujettes à ce trouble du sommeil ont en-
leur métier. Pareil de ce côté-ci de la Manche, selon Guy-
core plus intérêt à s’activer que les autres, les bénéfices
André Pelouze. Dans une interview au site Atlantico, ce
de l’exercice physique leur étant davantage profitables.
chirurgien de Perpignan a expliqué que les connais-
Les chercheurs plaident pour que cette intervention non
sances théoriques des étudiants en chirurgie étaient de plus en plus privilégiées au
médicamenteuse ait désormais la préséance dans le trai-
détriment de leur dextérité et de leur capacité technique. Cette surévaluation théo-
tement de l’insomnie. (Source : Le Monde)
rique permet de poser de bonnes indications d’opération, mais on en oublie de for-
mer des chirurgiens habiles de leurs mains. D’après Pelouze, les manieurs de bistouri
sont donc de moins en moins aptes à exercer leur art. Autisme & pollution
Après l’insecticide DDT (Voir Néosanté n° 83), c’est au
tour de la pollution atmosphérique d’être soupçonnée
Bactérie & résistance de favoriser l’autisme. Selon une étude publiée en
Les bactéries résistantes aux antibiotiques ont contaminé 671.689 personnes et causé la mort novembre dans la revue Environment International,
de 33.110 d’entre elles dans l’Union Européenne en 2015, selon une étude du Centre euro- l’exposition des jeunes enfants aux particules fines
péen de prévention et de contrôle des maladies, publiée dans la revue The Lancet Infectious dégagées par l’industrie, le chauffage domestique et
Diseases. Selon leurs auteurs, l’impact de cette antibiorésistance est « comparable à l’effet le trafic routier est liée à un risque nettement accru
cumulé de la grippe, de la tuberculose et du virus du sida » sur la même période. Alors, on les (+ 78%) de développer un trouble du spectre
ferme quand, les hôpitaux ? autistique. Ces résultats s’ajoutent à ceux d’études
précédentes qui ont déjà établi un lien entre autisme
et exposition prénatale à la pollution de l’air.

Dépression & forme Séropositivité & condamnation


cardiovasculaire Un quadragénaire de Toul, en Meurthe-et-Moselle, vient d’être condamné à deux ans de
Réalisée à Dallas (États-Unis), une étude épidémio- prison dont 10 mois fermes. Son crime ? Avoir caché sa séropositivité à ses deux ex- com-
logique a exploré les liens entre la condition physique au pagnes. C’est par hasard que la dernière a découvert l’état sérologique de son conjoint
milieu de la vie et le risque de mortalité d’origine cardiovascu- et qu’elle a initié la procédure judiciaire. En relatant l’affaire, la presse a bien précisé
laire émaillant une dépression du troisième âge. Les chercheurs que les deux « victimes ayant subi un grave préjudice psychologique » n’avaient pas
ont d’abord observé une association entre une bonne forme phy- contracté le virus censé causer le sida. Mais aucun journaliste ne s’est étonné que les
sique en milieu de vie et une diminution significative (-16%) du deux femmes n’aient pas été contaminées malgré plusieurs années de rapports non
risque de dépression ultérieure. Mais ils ont surtout trouvé qu’un protégés. Combien d’innocents va-t-on encore jeter en prison avant de disculper
corps bien entretenu avant la vieillesse va de pair avec une forte di- le HIV ?
minution (-61%) du risque de décès ultérieur d’origine cardiovascu-
laire. Et qu’après un diagnostic de dépression, la bonne condition
physique préalable est aussi associée à une réduction de la Sperme & fertilité
mortalité cardiovasculaire de 56 % ! Moralité : le sport pré- Il y a un an, des travaux menés par des experts israéliens et américains avaient ré-
pare très efficacement la santé physique et psychique vélé que le nombre de spermatozoïdes dans le sperme avait baissé de plus de 59%
des personnes âgées. (JAMA psychiatry) ces 40 dernières années. Pour en savoir davantage sur cette baisse inquiétante, une cher-
cheuse du New-Jersey, le Dr Ashley Tiegs, a mené une étude sur des échantillons de semence
masculine récoltés aux états-Unis et en Espagne. Conclusion : ce n’est pas seulement le nombre
mais aussi la mobilité des spermatozoïdes, autrement dit la qualité du sperme, qui est en train de dé-
gringoler en Occident. Si bien qu’en 15 ans, le nombre d’hommes qui ont suivi un traitement contre
l’infertilité a augmenté de 700 % ! C’est bien sûr l’exposition aux perturbateurs endocriniens (pesti-
cides, plastiques…) qui expliquerait cette chute vertigineuse de la capacité reproductive.

Appendicite & opération


Aujourd’hui, le traitement classique de l’appendicite demeure la chirurgie. Mais ce recours systématique à l’opération ne se justifie plus du tout.
Selon une vaste étude randomisée réalisée en Finlande et publiée dans le JAMA, les deux tiers des 530 patients arrivés à l’hôpital avec une appen-
dicite aiguë et qui ont reçu des antibiotiques à leur admission n’ont pas eu besoin de passer sur le billard. Et ceux qui ont fini par subir une appen-
dicectomie n’ont pas subi de préjudice du fait de la temporisation. L’antibiothérapie est assez lourde mais les auteurs pensent pouvoir démontrer
qu’un traitement plus léger est tout aussi efficace. À quand un autre essai contre placebo pour voir si la médicalisation de l’appendicite peut être
ramenée à zéro ?

Encore un argument de poids pour l’allaitement maternel


Des chercheurs américains en santé publique ont étudié les relations entre le poids de 1.799 enfants à leur naissance,
le pourcentage de lait maternel qu’ils ont reçu et le poids qu’ils avaient à 12 mois. Il en ressort une forte association
entre gros poids à la naissance et obésité ultérieure, mais aussi que cette prédisposition à la surcharge pondérale peut
être corrigée par l’alimentation. S’ils sont nourris au sein durant les 6 premiers mois, les (trop) gros bébés ont plus de
chances de s’affiner et de retrouver un poids normal à 1 an.

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santéchos
zoom
La poliomyélite Canada Dry
Si vous avez un certain âge, voire un âge certain, vous vous souvenez peut-être du slogan publicitaire
choisi lors du lancement de la boisson pétillante Canada Dry : « Elle a le goût de l’alcool, l’odeur de l’alco-
ol, mais ce n’est pas de l’alcool, c’est du Canada Dry ». En lisant la presse médicale, j’ai parfois l’impression
que le même stratagème est utilisé pour nous faire croire que deux maladies en tous points identiques
sont néanmoins étrangères l’une à l’autre et sans causalité commune. Exemple frappant : la poliomyé-
lite et la paralysie flasque aiguë (PFA), appelée aussi myélite flasque aiguë ou « syndrome de pseudo-
polio ». La première est censée avoir quasiment disparu grâce au vaccin – seuls 22 cas ont été signalés
dans le monde en 2017 – tandis que la deuxième devient un réel problème de santé publique. On savait déjà que la PFA sévissait particuliè-
rement en Inde, où environ 50.000 cas sont détectés chaque année. Mais on découvre à présent que cette maladie paralysante touche aus-
si le monde occidental. Le 16 octobre dernier, les CDC américains (Centers for Disease Control) ont annoncé que 386 cas ont été rapportés
aux États-Unis entre août 2014 et septembre 2018, et que plusieurs dizaines d’entre eux sont survenus en août et septembre de cette année.
Même inquiétude au Canada, où des médecins-pédiatres viennent de tirer le signal d’alarme : dans le seul Hospital for Sick Children de Toron-
to, le nombre de cas approchait déjà la vingtaine fin octobre. Certains praticiens de terrain n’hésitent plus à prononcer le mot « épidémie ».

Officiellement, la cause de cette flambée de PFA est encore inconnue. Le virus de la polio ? Impossible, affirment les autorités sanitaires,
puisque cet agent viral a déserté les intestins occidentaux par la magie de la vaccination. Le vaccin lui-même ? Impossible également puisque
la formule injectable employée chez nous contient un virus inactivé qui ne peut pas se réveiller et se recombiner avec un cousin sauvage,
contrairement au vaccin oral toujours utilisé en Inde. Dans ce pays, il est manifeste que l’émergence de la paralysie flasque a coïncidé avec la
mise en place de la vaccination antipolio. Selon les propres chiffres de l’Organisation Mondiale de la Santé, le nombre de cas de PFA compta-
bilisés dans le sous-continent indien est passé de 1005 en 1996 à 54.633 en 2012. Or 1996 est l’année où l’Inde a commencé à vacciner massi-
vement avec le vaccin oral ! Évidemment, l’OMS s’est ingéniée à nier la relation de causalité : il fallait à tout prix sauver le soldat Big Vax et dé-
tourner le regard de ses énormes méfaits collatéraux. Et vous savez ce qu’elle a trouvé pour faire diversion ? Les morsures de serpent. Les ve-
nins de certains insectes et de certains reptiles peuvent en effet provoquer des troubles neurologiques semblables à ceux de la PFA. La majo-
rité des Indiens paralysés auraient préalablement été mordus par un apode à écailles, le reste des paralytiques devant leur malheur à d’autres
entérovirus que celui de la polio, ainsi qu’à diverses infections bactériennes. C’est du moins ce que soutient une étude providentiellement
publiée en 2014. Très mystérieusement, l’agressivité des animaux rampants aurait donc également explosé à partir de 1996. Vous avez dit ab-
surde ? Ces sornettes à serpents sont racontées en détail par le neuroscientifique Pierre-Jean Arduin dans son livre « Pourquoi vacciner ? », un
ouvrage très bien documenté et solidement argumenté. Dans un autre bouquin salué à sa sortie par Néosanté (« L’apport des vaccinations à
la santé publique »), le biologiste Michel Georget rappelle pour sa part que la prétendue disparition de la poliomyélite dans nos régions doit
beaucoup à un phénomène d’auto-persuasion sur l’efficacité du vaccin : avant lui, les médecins voient la polio partout ; après son arrivée,
ils ne la voient plus nulle part. Ainsi, à partir des années 60, beaucoup de cas légers ont été classés « méningites » tandis que les cas graves
n’étaient étiquetés « polio » qu’après 60 jours de paralysie et isolement du virus chez le malade. On se demande ce que le clergé de l’église
pasteurienne va pouvoir inventer pour cacher l’échec vaccinal maintenant que les myélites sévères sont de retour.

Car ne vous laissez pas prendre à la propagande façon Canada Dry : entre la PFA et la terrifiante maladie qui épouvantait nos parents au siècle
dernier, les similitudes vont bien au-delà des apparences. On peut même considérer que ce sont deux pathologies siamoises. Comme sa ju-
melle poliovirale, la myélite flasque affecte la partie de la moelle épinière contrôlant les mouvements. Et parmi ses symptômes, on retrouve
la paralysie d’un ou plusieurs membres, la difficulté à bouger les yeux et à avaler, ainsi que des problèmes d’élocution. Si elle évolue mal, les
enfants peuvent aussi souffrir d’insuffisance respiratoire et avoir besoin d’un respirateur artificiel en raison de la faiblesse musculaire. Eh oui,
malheureusement, les équivalents contemporains des sinistres poumons d’acier reprennent également du service ! Apparemment, les mé-
decins nord-américains n’ont encore déploré aucune issue fatale. En Inde, par contre, la PFA ferait deux fois plus de victimes que la polio-
myélite, avec un taux de mortalité de 8,5%, selon une étude datant de 2005. Les conditions de vie et d’hygiène ne sont évidemment pas les
mêmes à New York et à New Delhi. Le plus interpellant, c’est que cette « pseudo-polio » n’est clairement pas contagieuse (les cas déclarés ne
sont pas regroupés au sein de familles, de clubs ou d’écoles) mais que la piste infectieuse est cependant privilégiée par les chercheurs (il est
vrai qu’il n’y a pas beaucoup de serpents à Toronto ou à Boston). On devrait donc logiquement découvrir que l’infection virale est tout au plus
un co-facteur, et non une cause de la PFA. Pour nous préparer à cette éventualité, les CDC américains évoquent d’ailleurs le rôle probable de
« toxines environnementales ». Vous voyez le topo ? Oui, c’est toute l’idéologie vaccinaliste qui pourrait vaciller sur ses bases si l’on fait le rap-
prochement entre la « vraie » poliomyélite (bientôt éradiquée, on connaît la chanson) et sa parfaite imitatrice (pas éradiquée du tout) . D’où
les efforts déployés pour nous faire avaler que les deux maladies sont différentes et méritent des noms différents malgré l’étroite ressem-
blance de leurs tableaux cliniques. Ce camouflage fera-t-il illusion ? J’espère bien que non !
Yves Rasir

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D
O
S
S
VITAMINE C :
I
E UNE PANACÉE QUI DÉRANGE
R
DOSSIER Un dossier de Hugues Belin

C
omme la plupart des vitamines, on a découvert la vitamine C via
les manifestations de sa carence. Le scorbut décimait les marins
La plus célèbre des vitamines est sy- au long cours au XVIIIe siècle, jusqu’à ce que l’Écossais James Lind,
nonyme de bonne santé et de vitalité. médecin de la flotte britannique, entreprenne un des premiers essais
cliniques de l’histoire de la médecine. Il découvre alors que les agrumes
Essentielle à notre métabolisme, ses éradiquaient les terribles effets de cette maladie. Ce n’est que bien plus
sources naturelles sont nombreuses tard, en 1912, que le biochimiste polonais Casimir Funk développera le
dans notre alimentation. Mais la concept de vitamines, dont la C, soluble dans l’eau. Elle sera isolée en
1928, à partir de glandes surrénales animales. Sa formule ne sera syn-
carence survient toutefois plus vite thétisée qu’en 1932, lorsqu’on découvre que l’acide L-hexuronique était
qu’on ne le croit, bien avant les symp- le composant actif pressenti par Lind pour guérir du scorbut – on le
tômes du terrible scorbut. Les proprié- renomma donc « acide L-ascorbique ». Le chercheur hongrois Albert
Szent-Györgyi obtint le prix Nobel de médecine en 1937, en partie pour
tés antioxydantes de la vitamine C et ses découvertes sur la vitamine C. De nombreuses espèces animales,
son rôle essentiel dans l’immunité et dont les mammifères, synthétisent leur propre vitamine C, à l’exception
de l’humain et autres primates, les chauves-souris et les cobayes à qui
dans l’épigénétique en font, à haute
il manque l’enzyme nécessaire. Toutes les plantes synthétisent la vita-
dose, un quasi-médicament universel mine C, à partir de sucres simples, car celle-ci est un élément essentiel
pour traiter ou prévenir certaines ma- de leur métabolisme (photosynthèse, biosynthèse d’hormones et régé-
nération des autres antioxydants)1.
ladies, comme les infections virales
ou bactériennes, les intoxications, les Quelle sont les sources naturelles ?
maladies neurodégénératives voire
le cancer. Elle se heurte malgré tout Les fruits et les légumes sont donc les principales sources de vitamine C
dans l’alimentation humaine. Pas besoin de super-fruits, il y a suffi-
autant au conservatisme du milieu samment de vitamine C dans les goyaves, le cassis, les agrumes (sur-
médical qu’à l’incrédulité du grand tout l’orange et le pamplemousse), les kiwis, les fraises, les litchis, les
mangues, les papayes et le melon, pour subvenir à nos besoins quo-
public. Le vent est toutefois en train
tidiens. Du côté des légumes, les poivrons, les choux, le cresson et le
de tourner en faveur d’une reconnais- persil tiennent le haut du pavé. Certes, les tomates et les pommes de
sance, initiée il y a plus de 40 ans par terre sont bien plus bas dans la liste, mais comme nous en mangeons
à toutes les sauces, ce sont parmi nos sources majeures de vitamine C,
le Prix Nobel Linus Pauling. Dans ce avec les agrumes. Bref, nous n’avons en apparence aucune raison de
dossier, nous faisons le point avec nous inquiéter quant à nos apports en vitamine C. Mais c’est sans comp-
objectivité sur l’état de la recherche ter avec le caractère labile de cette molécule. Ainsi, sa teneur varie dans
les aliments selon la saison, le mode de transport, la durée du stockage
scientifique, les différents modes avant consommation et les conditions de préparation de la nourriture,
d’action de l’acide ascorbique et les car la vitamine C, soluble dans l’eau, est détruite par forte chaleur. Les
arguments en faveur de la vitamino- teneurs en vitamine C pour des aliments frais et intacts sont donc à
prendre avec des pincettes. Et encore, on parle ici de ce qui se passe
thérapie intraveineuse. avant consommation, car une fois dans le corps, sa biodisponibilité dé-
pend de nombreux facteurs : absorption intestinale, stockage au niveau
des tissus, transport au sein du corps, résorption rénale (excrétion de la
vitamine C) et état de santé général de l’individu. Selon l’Autorité eu-
ropéenne de Sécurité des Aliments (EFSA), les enquêtes sur le régime
alimentaire des Européens suggèrent que l’alimentation (donc sans
compter la supplémentation en vitamine C) apporte de 69 à 130mg/
jour (hommes) et de 65 à 138mg/jour (femmes) de vitamine C. Mais
c’est une moyenne, car les études épidémiologiques suggèrent que la
déficience en vitamine C est très répandue dans les pays occidentaux
à cause de divers facteurs (pollution, recrudescence des infections, du
diabète, alcoolisme, cigarette, régime alimentaire déséquilibré).
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D
O
un régime amaigrissant, voire des enfants avec un régime alimentaire
très déséquilibré (sans fruits frais ni légumes).
S
La vitamine C ingérée par voie orale migre dans le plasma sanguin à S
partir de l’intestin grêle richement vascularisé et est ensuite prise en
charge par deux mécanismes actifs de transport : vers les globules I
blancs via des transporteurs de glucose et vers les tissus via des trans-
porteurs dépendants du sodium. Entre 30 et 180 mg/jour, l’efficacité de
E
l’absorption de la vitamine C est de 80 à 90%, car les transporteurs fi- R
nissent par saturer. Lorsqu’on dépasse le seuil d’absorption de 200mg/
jour, la concentration plasmatique s’élève de 50% mais l’excrétion uri-
naire croît exponentiellement. Pour atteindre son niveau de satura-
tion, un homme doit absorber de 60 à 100mg/jour de vitamine C, un
peu moins chez les femmes. Le corps entier a un stock de 1,5 à 2g de
vitamine C chez les personnes bien portantes, qui diminue à un taux
de 3% par jour. Sa concentration est bien moins élevée dans le plasma
(de 0,4 à 1mg/100g) qui est généralement la référence pour doser la vi-
tamine C dans un corps humain, que dans certains organes qui stoc-
kent la vitamine C dans le corps : 13 à 15mg/100g dans le cerveau, 25 à
31mg/100g dans la cornée, de 30 à 40mg/100g dans les glandes surré-
nales, voire 40 à 50mg dans la glande pituitaire.
Les autorités sani-
taires se fondent sur Nous n’avons en apparence aucune
le seuil de saturation raison de nous inquiéter quant à
de vitamine C dans le nos apports en vitamine C. Mais
plasma pour déter- c’est sans compter avec le caractère
miner les doses re- labile de cette molécule. Les études
commandées même
épidémiologiques suggèrent que
si elles diffèrent d’un
pays à l’autre. Ain-
la déficience en vitamine C est très
si, au niveau euro- répandue dans les pays occidentaux.
Une vitamine essentielle au métabolisme péen, les apports nu-
tritionnels conseillés (ANC) proposés par l’EFSA pour la vitamine C sont
La vitamine C, en tant que co-facteur enzymatique, participe à la syn- de 110mg/jour pour les hommes et 95mg/jour pour les femmes. Chez
thèse de la carnitine (antioxydant essentiel au métabolisme des les femmes enceintes, l’EFSA recommande une majoration des ANC
graisses), des catécholamines (adrénaline, dopamine, norépinéphrine) de 10mg/jour et une majoration de 60mg/jour est proposée chez les
et du collagène, un composant capital de la peau, des tendons, des liga- femmes allaitantes. Chez les enfants, les ANC vont de 20mg/jour de 7
ments, des vaisseaux sanguins et du tissu cicatriciel. C’est pour cela que mois à 3 ans et de 100 et 90mg/jour, respectivement pour les garçons
les effets du scorbut sont si visibles et dévastateurs. Elle participe no- et les filles âgés de 15 à 17 ans. Toutefois, ces doses semblent dérisoires
tamment au métabolisme de la tyrosine (qui intervient dans la synthèse par rapport à celles que produisent les animaux pour se maintenir en
de la mélanine et de l’hormone thyroïdienne thyroxine) et à la maximi- bonne santé. Ainsi, prenons par exemple un animal de taille compa-
sation de l’activité des hormones cholécystokinine (digestion), ocyto- rable à l’humain, la chèvre. Celle-ci produit l’équivalent humain de 13g/
cine (reproduction et humeur), vasopressine (antidiurétique) et méla- jour de vitamine C dans son état normal, et jusqu’à 100g/jour en état
notropine α (production de mélanine). Elle permet la biosynthèse de la de stress !
myéline (gaine des fibres nerveuses) et joue un rôle crucial dans la ma- Comme la détection et la mesure de la vitamine C dans le plasma n’est
turation et le fonctionnement des neurones. pas aussi simple qu’une analyse d’urine, cela implique des outils et des
manipulations complexes et coûteux, ce qui ajoute à la difficulté de dé-
Les doses en question tecter rapidement les déficiences en vitamine C dans le corps. Et en-
core ! Les protocoles d’analyses ne sont même pas standardisés : ils dif-
La quantité de vitamine C nécessaire pour prévenir le scorbut est très fèrent d’un laboratoire à l’autre. Et même pire, les résultats d’analyses
minime (10mg/jour) et les régimes alimentaires occidentaux per- sont difficiles à interpréter. Devant la recrudescence des dosages san-
mettent facilement de dépasser ce seuil de carence. Toutefois, ne pas guins de la vitamine C (40.000 en France en 2016, pour un coût total
avoir le scorbut ne signifie pas pour autant qu’on a suffisamment de vi- d’un million d’euros), la Haute Autorité de Santé française s’est récem-
tamine C. C’est là tout l’intérêt de la recherche sur la régulation de la vi- ment interrogée sur son éventuelle prise en charge par la sécurité so-
tamine C dans le corps humain, et notamment des bénéfices d’une sup- ciale 3. En faisant preuve d’un remarquable pragmatisme, elle estime
plémentation 2. Car une déficience légère en vitamine C passe souvent que « l’administration empirique de vitamine C est moins coûteuse que le
inaperçue : elle se manifeste par des symptômes non spécifiques tels dosage et ne présente aucun risque toxique aux doses classiquement re-
que fatigue, irritabilité, douleur sourde, voire perte de poids. En milieu commandées à titre préventif ou curatif (500 mg/jour ou 1 g/jour) ». En ré-
hospitalier, la carence en vitamine C est principalement observée chez sumé : prenez de la vitamine C en supplément, ça ne mange pas de
les patients atteints de maladie chronique, en dépression majeure, chez pain.
les patients hospitalisés ou suite à une opération chirurgicale, ainsi que N’étant pas considérée comme médicament, la vitamine C est en ef-
chez les fumeurs. On rapporte encore aujourd’hui des cas de scorbut fet en vente libre sous forme de suppléments diététiques à prendre
chez des personnes âgées, chez des indigents isolés qui préparent leur par voie orale (comprimés, poudre d’acide ascorbique pur, et depuis
nourriture eux-mêmes, chez des alcooliques, les personnes soumises à quelques années, « liposomale » en gélules ou en doses liquides). Rela-

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O
S Une vitamine essentielle à l’immunité
S
I La vitamine C joue un rôle de premier plan dans l’immunité cellulaire 4,
en renforçant la barrière des muqueuses (cellules épithéliales), en favo-
E risant l’action des phagocytes, en stimulant la différenciation et la proli-
fération des lymphocytes B et T, en stimulant la production d’anticorps
R et en diminuant l’expression des médiateurs pro-inflammatoires (cyto-
kines et histamines). Cette propriété est intéressante dans le traitement
des allergies 5, qui favorisent la production d’histamines, en diminuant
les symptômes spécifiques (prurit, rhinite, agitation) mais aussi non
spécifiques tels que les troubles du sommeil, la fatigue, le manque de
concentration, la dépression, voire la douleur ! Selon le Dr Thomas Levy,
un des orateurs du 3e Congrès de l’IPSN, auteur de plusieurs livres (dont
un traduit en français) sur les vertus de la vitamine C, celle-ci est un « vi-
tivement chère à l’achat, la vitamine C liposomale est la plus efficiente, rucide absolu », un bactéricide, un antidote aux toxines (venins, amanite
car les molécules de vitamine C sont enveloppées d’une membrane phalloïde) et protège même des radiations. Des essais cliniques sont en
phospholipidique similaire à celle des cellules. Ces minuscules billes cours pour confirmer le rôle bénéfique de la vitamine C dans le traite-
de graisse traversent sans encombre le tube digestif, passent directe- ment de la septicémie 7. L’activité antivirale de la vitamine C a fait l’ob-
ment dans la lymphe jet de recherches, notamment sur la pneumonie, l’herpès 8, la poliomyé-
et le sang et sont fa- lite 9, la grippe, la coqueluche. On a également beaucoup parlé de la
Relativement chère à l’achat, la cilement assimilées
vitamine C liposomale est la plus possibilité d’utiliser la vitamine C dans la lutte contre le sida, depuis que
au niveau des tis- Linus Pauling a démontré in vitro l’activité antivirale de la vitamine C 10.
efficiente, car les molécules de sus. Cette technique Une récente étude japonaise 11 a démontré l’action inhibitrice de la vi-
vitamine C sont enveloppées d’une permet d’acheminer tamine C sur l’expression d’un gène permettant la réplication du virus
membrane phospholipidique simi- 100 fois plus de vita- HIV-1. La vitamine C apparaît déjà comme un excellent complémentaire
laire à celle des cellules. Ces minus- mine C directement des thérapies contre le sida, même prise oralement.
cules billes de graisse traversent vers les cellules qui en Tous les ans, avec les premiers frimas de l’hiver, la population se rue sur
sans encombre le tube digestif ont besoin, contraire- ses comprimés de vitamine C pour se prévenir du rhume. Si elle contri-
ment aux autres tech-
et sont facilement assimilées au bue assurément à en guérir, la vitamine C prévient-elle du rhume ? Une
niques de prise orale. revue systématique de la littérature scientifique en la matière 12 a ré-
niveau des tissus.
On peut même la fa- cemment livré la réponse : « la consommation de vitamine C ne prévient
briquer chez soi – in- pas l’incidence du rhume » ou, en d’autres termes, « ce traitement popu-
ternet regorge de recettes. Enfin, en milieu médical et dans certaines laire n’offre aucun bénéfice ». Point final à la controverse, n’en déplaise
conditions comme nous allons le voir, on pratique l’injection de doses au Prix Nobel Linus Pauling, fan de vitamine C, qui clamait haut et fort
massives (jusqu’à 300g/jour) de vitamine C par intraveineuse (IV), voire au début des années ’70 que c’était bien le cas, dans son best-seller « La
en intramusculaire ou même en inter-rectale pour ceux qui ne sup- vitamine C contre le rhume » (édition Trévise, 1971). La vitamine C est
portent pas les aiguilles ! L’IV permet de contourner le problème d’assi- un excellent chélateur, c’est-à-dire qu’elle se lie très facilement aux mé-
milation intestinale et d’augmenter massivement le taux de vitamine C taux : elle facilite l’absorption par le corps humain du fer non sanguin
dans le sang. Elle reste toutefois sujette à l’élimination rénale très rapi- apporté par les plantes. L’effet détoxifiant du corps en ce qui concerne
dement, ce qui n’est pas le cas de la forme liposomale qui diffuse la vi- les métaux lourds n’est pas étayée par la science. En revanche, la vita-
tamine C progressivement dans les cellules. mine C protège les cellules pulmonaires de l’exposition aux oxydants
et de l’oxydation due à des polluants (dont les pesticides et les métaux
Une panacée ? lourds), dans l’air qu’on respire.
Le marché de la santé vante les antioxydants pour prévenir les lésions
La science s’intéresse énormément à la vitamine C : plus de 50.000 tra- cellulaires de la rétine, en réagissant avec les radicaux libres qui sont
vaux référencés sur PubMed à ce jour, dont plus de 1.000 à 1.500/an de- produits lors du processus d’absorption de la lumière et ainsi réduire
puis le début des années 2000. Car le stress oxydant est la cause, ou du le risque de progression de la dégénérescence maculaire liée à l’âge
moins associé à de nombreux dysfonctionnements ou pathologies. On (DMLA). Si la vitamine C peut contribuer à ralentir la progression de la
prête donc à la vitamine C des vertus de protection et de guérison de DMLA précoce 13, une étude 14 de 2012 a révélé que la supplémentation
nombreuses maladies chroniques. « C’est l’huile de la machine de la vie en vitamine C (500mg/jour) ne prévenait pas la DMLA chez les hommes
qui protège les cellules de leur propre stress oxydant », pour Ron Hunnin- sains. Pour ce qui concerne la cataracte, les études semblent indiquer
ghake, Directeur médical de la clinique privée Riordan (Kansas), pion- que la supplémentation en vitamine C diminue le risque de cataracte,
nière en matière d’injection par intraveineuse de vitamine C. Lors du 3e mais elles sont parfois contradictoires.
Congrès de l’Institut pour la Santé Naturelle (IPSN) à Paris en novembre De nombreuses études médicales ont été conduites pour évaluer le
2017, il a déclaré que la vitamine C est « un traitement universel contre les potentiel préventif voire thérapeutique des antioxydants, notamment
maladies chroniques », car c’est « une molécule qui permet l’adaptation au des vitamines E et C, sur les maladies cardiovasculaires, première
stress pour revenir à l’état d’homéostasie ». Toutes les études montrent cause de morbidité et de mortalité dans le monde d’ici 2020. Les résul-
en effet que les sous-groupes de patients déjà soumis à un stress oxy- tats sont très mitigés. La vitamine C prévient l’oxydation des lipopro-
dant (fumeurs, obèses, hypercholestériques, hypertendus, diabétiques, téines à basse densité (LDL), celles-là même qui transportent le choles-
insuffisants rénaux sous dialyse, cardiaques et personnes âgées) sont térol. Lorsque les LDL sont oxydées, elles vont provoquer une inflam-
déficients en vitamine C et bénéficieront forcément d’un apport vita- mation et des plaques sur les parois des artères. Mais le rôle du stress
minique antioxydant supplémentaire. oxydant dans l’athérosclérose est toutefois loin d’être établi. Les effets
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D
Pouvons-nous produire O
S
de la vitamine C ? S
Il manque à l’humain une enzyme, la L-gulonolactone oxydase
(GULO), pour produire son indispensable vitamine C à partir du
I
glucose. Les nombreuses bactéries que nous abritons dans notre E
microbiote nous fournissent en nutriments que notre propre
corps est incapable d’extraire ou de synthétiser, notamment des R
vitamines 25. Une actinobactérie que l’on trouve dans notre urètre,
cousine de celle qui secrète la toxine diphtérique, est capable de
synthétiser la vitamine C. Il s’agit de la Corynebacterium glucono-
lyticum, un pathogène « opportuniste » qui fait rarement parler
bénéfiques d’une supplémentation vitaminique pourraient alors prove- de lui, sauf lorsqu’il est associé à une infection urinaire 26. De là à
nir de leurs propriétés anti-inflammatoires. De même, si les études ob- croire qu’il se multiplie lorsqu’on est en danger de carence en vi-
servationnelles suggèrent que la supplémentation en vitamine C pré- tamine C, c’est aller un peu vite dans les conclusions. Mais pen-
vient le risque d’AVC, les études randomisées suggèrent que ce n’est ser que notre corps est peut-être capable, quelque part, de pro-
pas le cas 16. duire de la vitamine C, ouvre des perspectives de recherche inté-
ressantes.
Vu son rôle dans le système nerveux central, la science commence à
s’intéresser de près aux conséquences de la carence en vitamine C et
aux traitements à base de vitamine C pour les maladies neurologiques, les cellules cancéreuses, moins bien protégées que les cellules saines. Si
et en particulier les maladies neurodégénératives et les troubles psy- cela a bien été démontré in vitro, cela n’a malheureusement pas encore
chiatriques 17, notamment du fait de l’augmentation du stress oxy- été démontré in vivo. Des essais cliniques ont montré une certaine effi-
dant qu’ils génèrent. Le rôle antidépresseur de la vitamine C semble se cacité de l’administration par intraveineuse de 0,4 à 1,5g de vitamine C
confirmer au fil des études et les expériences sont prometteuses pour par kg de masse corporelle sur des tumeurs solides au sein, ovaires,
les maladies d’Alzheimer, de Parkinson et de Hutington ainsi que pour prostate, rein, poumon et foie. Toutefois, on ne sait pas pourquoi cer-
la sclérose multiple. À cause de leur métabolisme très élevé, les neu- taines tumeurs répondent mieux que d’autres. Il semble en tout cas que
rones contiennent le taux de vitamine C le plus élevé de tout le corps, la vitamine C à haute dose est à tout le moins un bon complément à
notamment dans l’hippocampe et le néocortex. C’est tout d’abord un des thérapies qui visent à endommager l’ADN des cellules cancéreuses.
important agent de « nettoyage » du cerveau, un organe particulière- Un autre mécanisme, très prometteur, est l’inhibition de la croissance
ment exposé au stress oxydant et à l’activité de radicaux libres super- des cellules cancé-
oxydants, à cause de sa concentration élevée en acides gras. La vita- reuses via la désactiva- Le rôle antidépresseur de la vita-
mine C non seulement inactive ces radicaux libres, mais elle est essen- tion d’une protéine par-
mine C semble se confirmer au fil
tielle au recyclage des autres antioxydants, comme la vitamine E. Elle ticulière par la vitamine
des études et les expériences sont
fait également le ménage dans les synapses après l’activation des ré- C. Cette protéine, appe-
cepteurs des neurotransmetteurs. La synthèse du collagène à laquelle lée HIF-1 (pour hypoxia- prometteuses pour les maladies
participe la vitamine C est capitale dans le cerveau, car le collagène est inducible factor, les fac- d’Alzheimer, de Parkinson et de
indispensable à la structure des vaisseaux sanguins et de l’enveloppe teurs induits par l’hy- Hutington, ainsi que pour la sclé-
des fibres nerveuses. poxie) permet à la cellule rose multiple. Au niveau du cer-
de survivre en l’absence veau, l’acide ascorbique nettoie les
La vitamine C et le cancer d’oxygène, en utilisant neurones et fait le ménage dans les
le glucose de manière synapses.
L’intérêt envers l’utilisation de la vitamine C pour traiter des cancers a anaérobique. Sans cette
commencé dans les années ’70 avec les travaux du Prix Nobel Linus protéine, une tumeur
Pauling : les patients à un stade avancé traités avec 10g/jour de vita- ne peut grossir de plus de 2 mm. La vitamine C à haute dose atteint le
mine C par intraveineuse survivaient plus longtemps. Ces résultats centre de la tumeur et désactive HIF-1 dès qu’il y a moins d’oxygène. Ce-
n’ont par la suite pas pu être reproduits à deux reprises par la Mayo Cli- la a été démontré sur des animaux, et selon nos informations, des essais
nic. La raison principale était que la vitamine C était administrée orale- cliniques sur l’humain viennent de démarrer.
ment ! Las, la controverse a discrédité l’usage oncologique de la vita- Alors que les bénéfices de la vitamine C pour le système immunitaire
mine C jusqu’à la fin des années 2000. Aujourd’hui, on trouve près de sont bien connus, il est étonnant qu’on ne s’est intéressé que récem-
4.500 études sur la vitamine C et le cancer sur PubMed. ment au potentiel de la vitamine C pour moduler la fonction de pro-
On connaît aujourd’hui la différence fondamentale entre la prise orale duction de cellules sanguines (hématopoïèse) grâce à la régulation de
et l’injection intraveineuse. On ne peut jamais atteindre un niveau suffi- facteurs épigénétiques (expression des gènes et différenciation cellu-
sant de vitamine C en la prenant oralement, alors qu’en intraveineuse 18, laire). Car la vitamine C est également un co-facteur enzymatique utile
on contourne les mécanismes de régulation du niveau de vitamine C 19 pour une famille d’enzymes dépendantes du fer, indispensables à cer-
dans le corps. Ce « forçage » permet d’atteindre au moins 100 fois le ni- taines réactions au sein des cellules. La mutation de trois gènes qui per-
veau normal, pendant 6 à 8 heures, sans toxicité, et ainsi d’obtenir une mettent de produire des enzymes (appelées TET pour Ten-Eleven Trans-
action sur les cellules cancéreuses. Car la vitamine C s’attaque aux cel- location) qui suppriment les tumeurs, provoque des leucémies ou des
lules cancéreuses sans endommager les cellules saines, contrairement états pré-cancéreux (dysplasies). La vitamine C permet de « reprogram-
aux traitements anti-cancéreux classiques. mer » les cellules cancéreuses pour les faire fonctionner de manière nor-
La recherche s’intéresse actuellement au rôle pro-oxydant de la vita- male. De futurs essais cliniques pourraient en particulier se pencher sur
mine C à haute dose. Très instable, elle est rapidement oxydée pour pro- tous les cancers impliquant une déficience du gène TET2, comme l’hé-
duire des peroxydes (H₂O₂) au pouvoir très oxydant, qui vont attaquer matopoïèse clonale à potentiel indéterminé, les syndromes myélodys-
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D
O Contre-indications
S
S
et effets secondaires
I La vitamine C n’est pas toxique, même à forte dose : en d’autres
termes, on ne peut pas en faire une overdose. Mais au-delà de 3g/
E jour, l’intestin peut être dérangé (nausées, crampes abdominales
et diarrhées). Pour le reste, la science n’est pas conclusive sur l’ex-
R crétion plus importante d’oxalates, résidus issus de la dégradation
de la vitamine C. Si cela ne semble pas contribuer à la formation de
calculs rénaux 27, on évitera les doses massives de vitamine C chez
les individus souffrant d’hyperoxalurie ou d’insuffisance rénale. De
même, la science n’est pas conclusive sur une excrétion plus im-
portante d’acide urique. Chez les sujets sans hématochromatose,
la prise massive de vitamine C n’augmente pas l’absorption de fer
et la science n’est pas conclusive sur l’effet pro-oxydant du couple
plasiques, la leucémie myéloïde aiguë, le lymphome diffus à grandes fer-ascorbate, notamment sur les dommages à l’ADN (effet muta-
cellules B et le lymphome angio-immunoblastique à cellules T 20, voire le gène). La controverse sur la destruction de vitamine B12 par la vi-
glioblastome. « C’est un domaine plein d’espoir », nous a confié le Pr Mar- tamine C a été résolue : si c’est possible en laboratoire (in vitro), ce
greet Vissers, du Centre for Free Radical Research de Christchurch (Nou- n’est pas le cas dans le corps humain (in vivo). La science n’est pas
velle -Zélande), conclusive sur le brusque épuisement des réserves de vitamine C du
Ce qui est établi aujourd’hui, c’est le auteure d’une ré- corps (rebond scorbutique) après l’arrêt de prise de doses massives.
rôle bénéfique de la vitamine C dans la cente revue scien- On conseille toutefois une supplémentation orale de vitamine C à la
qualité de la vie des patients atteints tifique sur les mé- suite d’un traitement à haute dose. La consommation de vitamine C
de cancer – ce qui augmente même leur canismes poten- n’entraîne ni hypoglycémie ni infertilité. Quant à l’érosion de l’émail
survie – par des mécanismes totale- tiels de l’action de dentaire ou l’allergie, la recherche est insuffisante sur ces sujets. En
ment différents de l’action anti-cancéri- la vitamine C sur revanche, il ne faut surtout pas administrer de vitamine C en intra-
gène de la vitamine C. le cancer 21. « Au veineuse à des patients atteints de favisme (déficience en enzyme
début, on ne savait glucose-6-phosphate déshydrogénase ou G6PD), qui risquent une
rien : ni pour quels patients, ni pour quels cancers, ni quels protocoles. On destruction de leurs globules rouges (hémolyse).
a fait tout et n’importe quoi et les données étaient de mauvaise qualité 22.
Maintenant nous connaissons les mécanismes, c’est-à-dire pourquoi la vi-
tamine C peut aider », ajoute-t-elle. « Elle ne guérit pas du cancer, mais elle Le vernis craque
ralentit sa progression. Car les malades qui prennent de la vitamine C sont
ceux qui ont épuisé les autres options, et à ce stade, une guérison est irréa-
Malgré un corpus de recherche sans équivoque sur les bienfaits de la
liste », précise-t-elle.
vitamine C, notamment à très haute dose, sur les maladies chroniques,
les infections de tous ordres et le cancer, le protocole pour injecter la
Ce qui est établi aujourd’hui, c’est le rôle bénéfique de la vitamine C
vitamine C en IV n’est pas reconnu en France ni en Belgique alors que
dans la qualité de la vie des patients atteints de cancer – ce qui aug-
c’est chose commune en Allemagne. Outre-Atlantique, le traitement
mente même leur sur-
n’est pas reconnu par la Food & Drug Administration (FDA) américaine,
Les bénéfices extraordinaires de la vie – par des méca- même si la récente loi « Right to Try » permet d’expérimenter en phase
vitamine C, si sûre et si peu chère (et nismes totalement dif- terminale des traitements « expérimentaux ». Ni par le Ministère de la
non brevetable) ne sont pas encore férents de l’action an- Santé canadien, même si des injections par des naturopathes sont pos-
officiellement pris au sérieux par la ti-cancérigène de la sibles en Ontario alors que ce n’est pas possible au Québec. Une péti-
vitamine C. Car les pa-
communauté médicale, malgré des tion pour légaliser l’injection IV de vitamine C dans les cas de cancer, si-
tients souffrant de
résultats sur le terrain sans équi- cancer sont générale- gnée par 50.000 personnes, a été rejetée par le Gouvernement québe-
voque. C’est aux patients à « faire ment déficients en vi- cois en mai 2018.
bouger les lignes ». Les bénéfices extraordinaires de la vitamine C, si sûre et si peu chère (et
tamine C, à cause de
non brevetable) ne sont en effet pas encore officiellement pris au sé-
son effet sur leur méta-
rieux par la communauté médicale, malgré des résultats sur le terrain
bolisme et sur celui des
sans équivoque : « les scientifiques sont plus au courant. Le corps médi-
tumeurs, de l’évacuation des résidus de la thérapie (catabolisme) et du
cal ne connaît pas tout cela », explique le Dr Julien Drouin, psychothéra-
stress physiologique provoqué par la maladie. Les animaux produisent
peute à Aubagne, près de Marseille. Il avait lancé une campagne pour
100 fois plus de vitamine C lorsqu’ils sont atteints de cancer : « c’est la
légaliser les injections massives de vitamine C et a été « laminé » par le
réponse de la nature là où il n’y a pas de médecins », pour le Dr Hunnin-
Conseil de l’Ordre national bien que blanchi par le Conseil de l’Ordre ré-
ghake. Mais chez les malades humains, l’alimentation ne peut pas com-
gional. Las, « la campagne ne prend pas : les gens sont mal informés, n’y
penser cette déficience. Il est donc conseillé d’injecter également de la
croient pas. Il faudrait des articles pour le grand public. Ça parle plus si c’est
vitamine C par intraveineuse (jusqu’à 25g/jour) afin d’améliorer l’appé-
un patient qui raconte que si c’est un médecin. Quand j’en parle avec les
tit, la fatigue, la dépression et les troubles du sommeil associés à la défi-
gens, ils sont mieux informés qu’il y a deux ans car tout devient transparent.
cience en vitamine C 23. « Malheureusement la nutrition ne fait pas partie
Ça bouge, ça va basculer, on va atteindre un seuil critique de gens informés,
des traitements contre le cancer », déplore le Pr Vissers.
le silence ne tiendra plus longtemps ».

10 www.neosante.eu
D
O
Notes S
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GALLIE DR (2013) “L-Ascorbic Acid : A Multifunctional Molecule Supporting Plant Growth and De-
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nels (occlusion, compressions diverses) – retrouvera sa taille normale et (12)
GÓMEZ E., QUIDEL S., BRAVO-SOTO G., ORTIGOZA A. (2018) “Does vitamin C prevent the com-
les troubles fonctionnels disparaîtront. Elle va donc diminuer de moitié ou mon cold?” Medwave 2018 Jul-Ago;18(4):e7236 doi: 10.5867/medwave.2018.04.7236
plus. Par contre, pour lui permettre de fondre totalement, il sera indispen- (13)
COLLECTIF AGE-RELATED EYE DISEASE STUDY RESEARCH GROUP (2001) “A randomized, pla-
sable de débrancher le programme correspondant au niveau du cerveau cebo-controlled, clinical trial of high-dose supplementation with vitamins C and E, beta carotene,
et donc de dénouer la situation conflictuelle. En conséquence, la méthode and zinc for age-related macular degeneration and vision loss: AREDS report no. 8” Archives of
“vitamine C” ne donnera jamais aucun effet secondaire majeur sur les or- Ophthalmology 119(10):1417-36
ganes voisins comme la radiothérapie ou la chimiothérapie. Par contre, il (14)
CHRISTEN WG., GLYNN RJ. et Al. (2012) “Vitamins E and C and Medical Record-Confirmed Age-
faudra absolument coupler ce travail avec une démarche psychosoma- related Macular Degeneration in a Randomized Trial of Male Physicians” Ophtalmology 119(8):
tique, faute de quoi l’efficacité sera limitée à l’exubérance excessive de la 1642-1649
(15)
HONARBAKHSH S., SCHACHTER M. (2008) “Vitamins and cardiovascular disease” British Journal
formation cancéreuse ».
of Nutrition. 101:1113-1131
Le Dr Drouin acquiesce : « Le traitement anti-cancer n’est pas suffisant, il (16)
HANKEY GJ. (2012) “Vitamin Supplementation and Stroke Prevention” Stroke 43:2814-2818
faut s’attaquer en priorité à la racine, c’est-à-dire les émotions. Elles pro- (17)
KOCOT J., LUCHOWSKA-KOCOT D., KIEŁCZYKOSKA M., MUSIK I., KURZEPA J. (2017) “Does Vitamin
voquent comme une plaie. Le cancer est un phénomène de réparation qui
C Influence Neurodegenerative Diseases and Psychiatric Disorders?” Nutrients 9(7)
s’emballe ». À Nice, le Dr Marc Bouchoucha, qui prescrit la prise de vita- (18)
FRITZ et AL. (2014) “Intravenous Vitamin C and Cancer : A Systematic Review” Integrative Cancer
mine C à haute dose selon le protocole de la clinique Riordan, est sur la Therapies Vol. 13(4) 280–300
même ligne : « Je vois le patient pour examen clinique classique, interroga- (19)
PADAYATTY SJ., SUN H., WANG Y., RIORDAN HD., HEWITTSM., KATZ A., WESLEY RA., LEVINE M.
toire de type homéopathique qui vise à mettre en évidence les chocs émo- (2004) “Vitamin C pharmacokinetics: implications for oral and intravenous use” Annals of Inter-
tionnels vécus par le patient. Nous recherchons ensemble le vécu émotion- nal Medicine 140(7):533-537
nel car effectivement la manière de vivre un événement négatif peut être (20)
CIMMINO L., NEEL BG., AIFANTIS I. (2018) “Vitamin C in Stem Cell Reprogramming and Cancer”
le déclencheur d’un processus malin dès lors qu’une chaîne émotionnelle Trends in cell biology (9):698-708
du même ordre a préparé le terrain. » Il prescrit en premier un examen (21)
VISSERS MCM., DAS AB. (2018) “Potential Mechanisms of Action for Vitamin C in Cancer: Re-
de sang pour vérifier certains paramètres avant la thérapie (cf. encadré viewing the Evidence” Frontiers in Physiology 9: 809
sur les contre-indications). Il travaille de concert avec un oncologue « (22)
MICHIELS AJ., FREI B. (2013) “Myths, Artifacts, and Fatal Flaws: Identifying Limitations and Oppor-
ouvert » pour « aider au mieux les patients souvent déboussolés ». Le pa- tunities in Vitamin C Research” Nutrients 5, 5161-5192
tient éligible à la thérapie fera ses perfusions à domicile avec une infir-
(23)
KLIMANT E., WRIGHT H., RUBIN D., SEELY D., MARKMAN M. (2018) “Intravenous vitamin C in the
supportive care of cancer patients: a review and rational approach” Current Oncology (2): 139–148
mière qui appliquera le protocole médical. Il achètera lui-même la vita- (24)
http://www.alain-scohy.com/vitamine-c-et-cancer.html
mine C. « Dans l’arsenal thérapeutique anti-cancer, seule l’injection IV de (25)
LEBLANC JG., MILANI C., DE GIORI GS., SESMA F., VAN SINDEREN D., VENTURA M. (2013) “Bacte-
fortes doses a montré son efficacité », conclut-il.
ria as vitamin suppliers to their host: a gut microbiota perspective” Current opinion in biotechno-
Comme le Dr Drouin, il pense que « ce seront les patients qui feront bou- logy (2):160-8
ger les lignes ». Mais pour l’heure, ces lignes sont fixées par un corps mé- (26)
GHERARDI G., DI BONAVENTURA G., POMPILIO A., SAVINI V. (2015) “Corynebacterium glucuro-
dical qui n’entend pas changer de paradigme. nolyticum causing genitourinary tract infection: Case report and review of the literature” IDCases
2(2): 56-58
(27)
PRIER M., CARR AC., BAILLIE N. (2018) “No Reported Renal Stones with Intravenous Vitamin C ad-
ministration: A Prospective Case Series Study” Antioxidants 7, 68
(28)
INSTITUTE OF MEDICINE (US) Panel on Dietary Antioxidants and Related Compounds. Dietary Re-
ference Intakes for Vitamin C, Vitamin E, Selenium, and Carotenoids. Washington (DC): National Aca-
demies Press (US); 2000. Chapitre 5, Vitamin C

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ANTOINE SÉNANQUE
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« Je ne sais pas si on peut être médecin sans spiritualité »

INTERVIEW Propos recueillis par Carine Anselme


Médecin neurologue confronté aux limites de sa science, Antoine Sénanque répond à une question
vitale, dans un livre-plaidoyer qui vient bousculer les certitudes de la médecine matérialiste : « Que
peut-on faire pour moi quand la médecine ne sait plus ? » Dans Guérir quand c’est impossible (1),
il offre un tour d’horizon vivifiant des solutions possibles pour guérir en dehors du cadre conven-
tionnel : médecines alternatives centrées sur la force de l’esprit ou sur l’énergétique, médecines
religieuses et miracles. Toutes se fondent sur une approche globale de la santé, plus uniquement
centrée sur le corps. Au passage, l’auteur prône une médecine spirituelle, qui n’est autre qu’une
médecine plurielle capable de multiplier les chances de guérir, au-delà même de la maladie. Corps,
cœur, conscience.
Vous êtes neurologue, mais vous êtes connu du public Vous écrivez d’ailleurs : « J’ai vécu la médecine sans guéri-
comme romancier... Votre dernier livre, Guérir quand c’est son. J’ai choisi, sans savoir, la spécialité la plus désarmée :
impossible, est-il davantage l’œuvre du médecin ou de la neurologie. L’espace des grandes maladies : Parkinson,
l’écrivain ? Alzheimer, sclérose en plaques, maladie de Charcot. » On
sent que cette impasse thérapeutique vous pèse...
Avant ce livre, j’ai écrit sept ouvrages, essentiellement des romans.
Pour ceux-là, j’ai essayé de faire en sorte que mon côté médical s’ef- Il est vrai que l’exercice de la médecine a été la tempête pour moi ! J’ai
face au profit du romancier. Or, ici, c’est un peu le contraire. Je l’ai écrit été très ballotté... comme beaucoup de médecins et neurologues. Ce-
sous mon nom d’auteur, mais en laissant apparaître sur le rabat mon la a vraisemblablement alimenté mes livres qui ont un fond de noir-
nom de médecin (Dr Antoine Moulonguet, NDLR), afin qu’il n’y ait au- ceur, mais je pense que la médecine n’est pas la seule responsable. En
cun flou. Je suis donc un fait, jeune, je voulais être écrivain, mais je me suis dit qu’il fallait assu-
rer mes arrières (avant que l’écriture ne me permette de vivre convena-
Il est temps que de plus en plus de neurologue qui a un blement). J’ai donc cherché un métier qui m’intéresserait, certes, mais
médecins conventionnels écrivent passé d’écrivain. Dans surtout dans lequel je serais libre de gérer mon temps, une profession
ou lancent des initiatives pour ce livre-ci, j’écris en tant
que médecin ayant une libérale. En m’orientant vers la médecine, je ne me suis pas véritable-
ouvrir les bras à des approches ment rendu compte de ce que cela impliquait comme investissement
pratique convention-
alternatives, à une vision plus personnel et affectif. Je suis allé en médecine sans vocation profonde,
nelle, classique, et qui se
holistique des choses. pose un certain nombre
même si je me suis peu à peu attaché à ce métier. Il m’a beaucoup ap-
pris, il m’a fait rencontrer des gens qui m’ont aspiré vers le haut, d’autres
de questions pour ou-
qui m’ont aspiré vers le bas – on rencontre de tout en médecine ! Mal-
vrir le champ de cette médecine. Au bout de toutes ces années, je res-
heureusement, la médecine a aussi fortement alimenté cette noirceur
sens une certaine lassitude face aux guérisons impossibles, aux mala-
intérieure que j’ai toujours eue. Si c’était à refaire, je ne choisirais sûre-
dies graves, sans traitements particuliers. Comme tout médecin, je bute ment pas ce métier...
dessus comme sur un mur.
Votre écriture, sans concession, qui nous amène à (nous)
Vous partagez, dans ces pages, avoir eu la douleur de questionner sur le plan individuel et sociétal, nous fait dé-
perdre une patiente, et vous soulignez par ailleurs que le couvrir un médecin philosophe ; votre pseudonyme « An-
roman est la crypte de vos fantômes... Le roman serait-il toine Sénanque » ferait-il allusion à Sénèque ?
votre catharsis, une anamnèse du genre humain ?
Non, il faut y voir un lien à 100 % avec Sénanque, la grande abbaye cis-
Sûrement. Ceci dit, je n’ai pas attendu la médecine pour avoir des fan- tercienne de Provence, un très haut lieu de spiritualité que j’aime énor-
tômes (Rire) ! J’ai commencé à écrire très jeune, vers 15 ans. L’écriture mément. Au moment du choix d’un pseudonyme, j’ai cherché à injec-
était comme un refuge. Depuis, je n’ai pas arrêté. La médecine a sans ter une « ampoule » de spiritualité sur la couverture de mes livres – que
doute aggravé la profondeur de la crypte, mais ce n’est pas l’élément l’on retrouve aussi à l’intérieur. Je ne me serais pas référé à Sénèque, car
moteur de ma volonté d’écrire. (Il réfléchit) Il est clair que la médecine je ne suis pas très stoïcien !
apporte beaucoup d’ombre et de couleurs sombres dans la vie. Sur-
Ce lien avec le spirituel vous accompagne de longue date,
tout quand vous exercez une spécialité comme la mienne, qui met en
semble-t-il ?
contact avec des maladies nécessitant, par moment, des choix théra-
peutiques qui engagent lourdement votre responsabilité de médecin (Il s’exclame) Ah oui ! C’est un point très important. Je suis catholique,
et d’homme. mais je ne suis pas du tout pratiquant. Par contre, j’ai toujours été très
12 www.neosante.eu
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bo, très bel exemple de spiritualité profane ! Là, c’est vraiment l’esprit
qui induit des effets biologiques, même en-dehors de toute foi. S’y rat-
E
tachent aussi la méditation, l’homéopathie et bien d’autres médecines R
alternatives. Quant à la deuxième partie, elle évoque la spiritualité sa- V
crée – ce qui est au-delà et qui échappe à notre raison, à notre volonté – I
s’intégrant dans un cadre de croyance et de foi. Le mot « spiritualité » se E
partage donc entre deux mondes différents, le cerveau et le ciel. Force
mentale pour la spiritualité laïque, force de foi pour la spiritualité reli- W
gieuse, où les promesses de guérison empruntent la voie des miracles.
Entre ces deux pôles se croisent des courants à forte consonance mys-
tique, où la figure de Dieu est remplacée par celle d’une énergie univer-
selle et où la croyance occupe encore la place essentielle, tout en refu-
sant de s’enfermer dans un cadre religieux précis.
Il s’agit donc d’une médecine plurielle, optimisant les
chances de guérir...
Oui, la médecine spirituelle forme un tout. Elle ne rejette ni les soins
conventionnels, ni le recours aux influences mentales bénéfiques, ni le
rendez-vous avec le sacré. Elle est pragmatique, elle explore sans les ju-
ger les multiples voies qui mènent aux guérisons inespérées, elle récon-
cilie science et croyance. Cette réconciliation n’est pas une promesse de
plus faite aux malades, elle est au cœur des guérisons impossibles. Au-
delà des modifications des critères de sélection des jeunes médecins
(voir encadré), je préconise une nouvelle discipline formant aux voies de
la médecine spirituelle, conçue non pas comme un simple soutien mais
comme une véritable pratique thérapeutique. Elle doit préparer les es-
prits à associer à l’exercice médical, l’exercice spirituel. Autrement dit,
faire travailler ensemble les médecins et les religieux, les sorciers, les
attiré par la spiritualité ; j’ai lu énormément de choses là-dessus. Le fac- magnétiseurs ; les hommes dotés de dons avec les hommes de science.
teur spirituel est présent dans tous mes livres, même les comédies. Sans Cette quête d’ouverture du champ médical est étonnante
la spiritualité, je trouve que les choses sont sans squelette. Les livres sous la plume d’un médecin qui se revendique « classique » ?
qui racontent une histoire m’ennuient, s’il n’y a pas une petite touche
d’existentiel. C’est ce qui a été le moteur de ce dernier livre, puisque Eh bien, il est temps que de plus en plus de médecins conventionnels
Guérir quand c’est impossible est un livre sur la spiritualité, plus que sur écrivent ou lancent des initiatives pour ouvrir les bras à des approches
la médecine. alternatives, à une vision plus holistique des choses ! Faire ainsi en sorte
que l’on ne mette pas en exil des possibilités thérapeutiques extrême-
Quelle est la teneur de la médecine spirituelle que vous ap- ment intéressantes. Certes, il y a énormément de livres sur ces sujets,
pelez de vos vœux ? mais le plus souvent ils sont écrits par des praticiens exerçant ces méde-
cines alternatives. Or, pour bousculer véritablement le paradigme d’une
La médecine spirituelle renvoie à la spiritualité : « qualité de ce qui est
médecine matérialiste, il est indispensable que des médecins conven-
esprit », selon la définition du Littré. Mais le mot « esprit » a plusieurs
tionnels prennent la plume et collaborent avec d’autres approches. Il
sens... J’ai beaucoup réfléchi à la manière de présenter cette ques-
ne faut fermer aucune porte, car l’exclusion est contre-productive ; elle
tion, car c’est un sujet extrêmement passionnel ! Nous sommes dans
laisse le champ libre aux charlatans.
un monde très marqué par la laïcité, et beaucoup de gens se ferment
comme des huîtres quand vous prononcez le mot « spiritualité ». Or, Quels sont les ressorts d’une guérison spontanée ?
pour le propos de ce livre, il était important d’englober toutes les per- Le phénomène de guérison spontanée est reconnu par tout le monde ;
sonnes, car tout le monde est intéressé par la spiritualité, même ceux il y a eu des études sur le cancer qui montrent qu’environ un cancer sur
qui s’en défendent. Pour aborder ce sujet de la spiritualité en médecine, cent mille bénéficie d’une guérison spontanée (les articles évoquent
j’ai donc préféré articuler le livre autour de deux axes : un axe profane en particulier le neuroblastome chez l’enfant ou le mélanome chez
avec l’action de l’esprit sur le corps, et un axe religieux avec l’action de l’adulte). Ces études ont pointé les facteurs qui peuvent participer à
la foi sur le corps, intégrant la question des miracles. cette guérison spontanée ; facteurs d’environnement, d’immunité et
À vous lire, cette médecine spirituelle jette un pont fécond surtout facteurs mentaux. On y retrouve, assez logiquement, des pro-
entre forces de l’esprit et puissance du sacré, entre méde- fils psychologiques favorisant les guérisons spontanées ; des gens po-
cine laïque et médecine religieuse... sitifs, combatifs...

C’est l’idée de ce livre ! Dans la première partie, cette médecine spiri- Retrouve-t-on les mêmes profils pour les guérisons miracu-
tuelle profane, qui s’inscrit dans un monde laïc, évoque la force de leuses ?
l’esprit, capable de guérir le corps, sans passer par des influences reli- Dans ce cas-là, il n’y a pas de profil-type. La guérison miraculeuse oc-
gieuses ou divines. Selon cette vision, les pouvoirs de guérison sont en cupe une place à part dans les guérisons spontanées. Mais il y a une
nous ; ils ne nécessitent aucune aide surnaturelle. Ces forces de l’esprit chose extrêmement importante à souligner : dans la grande majori-
ont des retentissements biologiques, très étudiés actuellement. L’ob- té des cas, pour qu’il y ait miracle, il faut l’avoir demandé ! Je n’ai pas
jectif, ici, était de montrer comment les utiliser au mieux pour le trai- connaissance de miracles qui arrivent « comme ça », sans que personne
tement, voire la guérison des maladies. Se rapporte à ça l’effet place- ne le demande. Dans les 70 miracles de Lourdes recensés, même si cer-

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taines personnes n’étaient pas convaincues au départ, elles ont quand membre n’efface pas l’image cérébrale qui s’est implantée depuis la
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même choisi de faire le déplacement ou d’autres personnes ont prié ar- naissance. Preuve que le corps n’est pas qu’un support matériel, mais
R demment pour elles, dans le pèlerinage. Si vous voulez bénéficier d’un aussi un corps spirituel, plus solide puisqu’il persiste dans son intégrité
V miracle, il faut le demander ! C’est comme le Loto ; si vous voulez ga- même si le corps matériel a été abîmé par un accident, une amputation.
I gner, il faut au moins jouer. Et ce n’est pas un corps tout à fait abstrait, puisqu’il parle – les « dou-
E leurs fantômes » sont souvent extrêmement sévères et authentique-
Dans le livre, vous citez Groddeck, « père » du sens symbo-
ment ressenties. Le corps spirituel est véritablement un corps vivant.
W lique de la maladie, mais vous n’évoquez pas les autres per-
sonnes qui ont travaillé sur ce sujet (Dr Hamer, Claude Sab- La guérison miraculeuse irait-elle donc au-delà de cette vie-
bah...) ? Est-ce à dessein, parce qu’ils sont décriés ? ci ?
J’ai été un peu vite sur cette partie... Je ne voulais pas faire un livre trop Il n’y a pas d’exemple de miracle donnant l’éternité, en dehors des my-
long, ni m’étendre sur cet aspect plus psychologique, d’abord parce thologies. Jésus ressuscite Lazare dans un moment de faiblesse et
que je ne suis pas très compétent là-dessus, ensuite parce que je vou- d’amitié. Mais Lazare finit par mourir. Ce qui montre bien que la résur-
lais vraiment explorer à fond le thème de la spiritualité en médecine. Or, rection ne sert pas à survivre mais à réexister. Peut-être faut-il en ef-
chez ces intervenants, la spiritualité ne passe pas au premier plan. Il y fet demander aux miracles bien plus qu’une guérison. Un équipement.
a sûrement des choses intéressantes à dire sur le sens des symptômes, Une préparation. Si je demande aux miracles de me redonner vie et de
de la maladie, mais je trouve que c’est un autre sujet. Du moins, ce n’est me mettre sur le chemin de la mort avec un bagage que je n’avais pas
pas mon sujet ! auparavant, guérir de ma maladie acquiert alors un sens. Ce bagage,
c’est la spiritualité. La conscience de quelque chose de plus grand que
Alors que vous préconisez une approche globale de la san-
l’horizon terrestre. La conscience que quelque chose m’attend après.
té, vous fustigez le transhumanisme. Pour quelles raisons ?
Cette vision d’un « après » vous fait-elle envisager la mort
Le transhumanisme, qui nous attend au bout de cette médecine infor-
avec sérénité ?
matisée et désincarnée, n’est pas une ouverture sur le « mieux humain
», mais sur le « plus humain ». Je suis assez serein avec l’idée de la mort. Ce qui alimente mon an-
Si vous voulez bénéficier d’un Il n’ajoutera que du corps au goisse, comme tout médecin, c’est la maladie, la souffrance, le déclin
miracle, il faut le demander ! corps. Quand on aura chan- général. Vue d’ici, en tout cas, la mort ne me fait pas peur (Rire) ! Je
C’est comme le Loto : si vous vou- gé nos membres, allongé la vois comme quelque chose d’extrêmement intéressant, qui pourra
les télomères de nos chro- me rapprocher de la certitude d’un grand avenir spirituel, pour moi et
lez gagner, il faut au moins jouer. mosomes pour repousser la pour l’humanité. Tout ça n’est pas très rationnel, c’est mon ressenti in-
vieillesse, cloné nos organes time... Mais je dirais que c’est presque obligatoire lorsque vous êtes mé-
pour une provision de vie organique qui ne sera plus réservée aux seuls decin, et que vous voyez autant de gens malades, autant de gens mou-
malades mais aussi aux hommes sains qui refusent de mourir, on ne rir. Sans cette espérance, c’est le dernier métier à faire au monde ! Je ne
sera pas beaucoup plus avancé sur la question du sens de notre vie. sais même pas si on peut être un médecin sans spiritualité ?!...
L’homme augmenté ne sera pas plus armé que l’homme simple devant À LIRE
les questions existentielles. (1)
Guérir quand c’est impossible, Antoine Sénanque (Marabout, 2018).
Qu’est-ce alors, selon votre vision, une vraie guérison ? Il est aussi l’auteur de Blouse (Grasset, 2004), confession-introspection
dans laquelle il exprimait déjà tout son malaise face à la médecine ac-
C’est une guérison qui ne se contente pas de guérir le corps. Je la tuelle. Par ailleurs, Antoine Sénanque est un romancier talentueux. Par-
conçois comme une étape sur un chemin de vie ; elle doit vous emme- mi ses nombreux ouvrages, épinglons : étienne regrette (Grasset, 2014),
ner sur du « mieux » existentiel, sur du « plus » spirituel. Une vraie guéri- Salut Marie (Le Livre de Poche, 2014), L’homme mouillé (Le Livre de
son ne s’arrête donc pas à la guérison de la maladie, elle continue après. Poche, 2012), La grande garde (Grasset, 2007)...
Ce sujet a été l’objet d’un débat autour de la question des miracles ; les
équipes d’évêques qui analysent les guérisons inexpliquées pour déci- RENDRE POSSIBLES
der si elles méritent le titre de « miracle », ont ainsi déterminé qu’un des LES GUÉRISONS IMPOSSIBLES
critères clés est que le miracle ait transformé la personne. Quelqu’un
qui obtiendrait une guérison inexpliquée à Lourdes mais qui reste- « Il n’y a pas de mode d’emploi pour les guérisons impossibles, simple-
rait un escroc (un assassin, etc.), ne verrait pas sa guérison considérée ment un terrain à offrir pour faciliter leur venue, un lieu d’accueil favo-
comme un miracle – la guérison doit s’accompagner d’un progrès spiri- rable », explique Antoine Sénanque. Voici, selon lui, les conditions de
tuel. Même hors de ce cadre, la vraie guérison ne s’arrête pas au corps. cet accueil :
Et même si la maladie venait à emporter le corps, il y a l’espérance, et « Le courage de ne pas attendre passivement et d’aller chercher sa
même plus que l’espérance, la conviction, qu’il y a quelque chose de guérison. Marcher, demander, prier.
plus grand que la matière. L’idée, derrière toute vraie guérison, est d’ar- L’ouverture à tous les traitements, sans se priver de ceux qui vont
river à prendre conscience de l’intensité spirituelle qui nous entoure ! Il contre les certitudes scientifiques, surtout s’ils sont ressentis indivi-
faut que la conscience spirituelle serve à guérir pas seulement le corps, duellement comme étant capables d’une action positive. Laisser l’in-
mais aussi l’esprit, car les deux sont extrêmement mêlés. Il n’empêche tuition libre.
que je préfère quand même guérir du corps aussi ! De la part du monde médical, l’humilité et la volonté de changer la
formation des jeunes médecins. « Plutôt qu’une sélection sur des bases
Pour évoquer cette intrication du corps et de l’esprit dans purement scientifiques, éliminant les prétendants aux blouses sous pré-
cette approche spirituelle de la maladie, vous prenez texte de résultats insuffisants en mathématiques et en physique, ma-
l’exemple du « membre fantôme »... tières inutiles dans le cadre d’une pratique médicale classique, il serait
temps d’ouvrir les études aux sciences humaines, à la littérature, à l’his-
Oui, je pense d’ailleurs que c’est assez exclusif au livre. Cet exemple
toire, à la connaissance des religions. La médecine n’est pas seulement
est très révélateur, avec l’idée qu’au-delà du corps physique, on a un
un métier, mais une aventure existentielle où il s’agit de progresser. »
corps spirituel qui persiste malgré une amputation. L’amputation d’un

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CAHIER Décembre 2018

DÉCODAGES AVERTISSEMENTS
1. Le décodage apporte un regard neuf sur les maladies et leur sens biologique, psychologique ou symbolique. Cet éclairage nouveau
peut vous aider, mais soignez-vous en accord avec votre médecin.
2. Les auteurs de ce cahier sont tous formés à la médecine nouvelle, à la biologie totale ou au décodage biologique des maladies.
Leurs décodages peuvent cependant être divergents, voire contradictoires. Nul ne prétend détenir la vérité.

DéCODAGE LA PÉRIARTHRITE
340 ou quand on a honte de la modestie de son geste

La maladie stress de mourir si je n’entoure pas les mou- Le décodage sera précisé en fonction de la
vements de mon articulation de rites et de partie du corps qui est atteinte. Par exemple,
La périarthrite est une affection due à l’inflam-
gestes artistiques (aussi forts que ceux des si c’est l’épaule, voici les trois sous-tonalités
mation des tissus au voisinage des articula- autres) qui seuls peuvent lui donner de la va- conflictuelles principales :
tions. Chez les sujets âgés, elle est favorisée leur. • vouloir protéger son petit (le prendre sous
par le vieillissement des tissus. Elle peut appa- son aile) ;
raître aussi chez des sujets jeunes et sportifs. Le sens biologique
• nécessité de devoir s’envoler (on se sent
Les parties du corps le plus souvent touchées Le conflit biologique qui touche toutes les af- prisonnier de sa condition) ;
sont les suivantes (dans l’ordre décroissant) : fections ostéo-articulaires est la dévalorisa- • conflit lié à l’identité (par exemple le nom
épaule, coude, genou, hanche, main. tion, qui se décline de diverses manières en de famille), par rapport aux autres.
L’étymologie et l’écoute du verbe fonction, d’une part, de l’endroit du corps Enfin, étant donné qu’il s’agit d’une patholo-
qui est touché (la dévalorisation des épaules gie handicapante, comme beaucoup de pa-
Le mot périarthrite vient du grec « peri » = au- n’est pas la même que celle des genoux par thologies ostéo-articulaires, elle est suscep-
tour, et « arthron » = articulation. exemple) et en fonction du type de maladie tible d’être elle-même à l’origine du conflit qui
Périarthrite = péris / art / rite. Il y a donc un pé- (la dévalorisation de la périarthrite n’est pas la déclenche la maladie (à cause de ma périarth-
ril mortel lié à l’art et/ou aux rites. même que celle de la spondylarthrite ankylo- rite, je ne vaux plus rien), ce qui met la per-
L’art représente le dépassement de soi, une sante par exemple). sonne à l’intérieur d’un cercle vicieux qui la
forme de sublimation, une activité supérieure Dans le cas général d’une arthrite, le ressen- verrouille dans sa maladie. Il sera donc parfois
qui élève l’être humain. Freud a aussi mis en ti de dévalorisation est tourné vers les autres, nécessaire de solutionner d’abord le conflit
évidence que l’art joue un rôle de défoule- à propos des autres, par rapport aux autres, dû à l’apparition de la maladie avant de s’atta-
ment des pulsions sexuelles, ce qui permet au sujet des autres et, contrairement à l’arth- quer au fond du problème.
une vie en société plus harmonieuse. rose, qui est une maladie plus passive et chro-
Le mot rite vient du latin « ritus » = rite, cé- nique, ici la maladie et le conflit sont aigus, il
rémonie religieuse, usage, coutume, à la ma- y a refus de la dévalorisation, la colère domine Bernard Tihon
nière de, à la façon de, comme (un autre). Les la résignation et c’est le combat intense et vio-
rites représentent le fondement d’une socié- lent, mais perdu. Comme toutes les phases in-
té, civile et souvent religieuse. Leur fonction flammatoires, c’est après la solution du conflit
est spirituelle, sociale (en permettant l’émer- qu’elle apparaît.
gence d’un sentiment d’appartenance à un Nous devons à Christian Flèche d’avoir mis en
groupe, comme par exemple dans le cas des exergue la sous-tonalité conflictuelle propre
supporters de football) ou initiatique (en per- à la périarthrite : conflit de vouloir donner
mettant le passage d’un âge à l’autre ou d’un plus alors qu’on ne peut pas, ou autrement
état à l’autre, comme par exemple à l’adoles- dit, conflit de vouloir donner dans un ressen-
cence). D’un point de vue négatif, l’abus des ti de dévalorisation. L’exemple type est celui
rites fait qu’on oublie l’essentiel en donnant du couple de modestes ouvriers dont le fils va
plus d’importance à la forme qu’au fond, et épouser une fille de la haute société : les pa-
c’est la porte ouverte à la dérive vers d’autres rents sont dévalorisés de ne pas pouvoir offrir
pathologies comme la manie et les T.O.C. un cadeau de mariage de grande valeur ou, en
Si on fait la synthèse de ceci, l’étymologie et tout cas, d’aussi grande valeur que le cadeau
l’écoute du verbe nous conduisent vers la des autres parents. Ils ont honte de la modes-
piste de décodage suivante : je suis en grand tie de leur cadeau.

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DéCODAGE LA RATE
341
La maladie
ou la réserve de sang qui dort
destructrice que sa prospérité, le fossoyeur et le sens est d’éviter la formation d’embolies
le concepteur, ce qui nous renvoie à la double par coagulation du sang dans les vaisseaux,
La rate est un organe richement garni de sang fonction de l’organe exposée ci-avant, le sym- ce qui consommerait rapidement et en pure
situé à l’angle supérieur gauche de l’abdo- bole rejoint la biologie. perte les plaquettes. Après la solution du
men, à côté de l’estomac qui, avant la nais- Rate = rate. Celui qui « rate » tout le temps conflit (fermeture de la plaie), les plaquettes
sance, pendant la vie utérine, produit une l’objectif, c’est l’éternel looser. « Je suis un ra- sanguines remontent rapidement pour for-
partie des cellules sanguines du nouveau-né, té » ou « j’ai tout raté » s’exclame-t-il, les yeux mer des caillots qui arrêteront plus efficace-
et qui, après la naissance, joue un rôle impor- remplis d’humiliation. Qui a eu une maîtresse ment les pertes de sang. La réparation des
tant dans l’immunité, comparable à celui d’un ou un amant dans la généalogie ? Réussir à zones de nécrose de la rate est luxuriante, ce
gros ganglion lymphatique, par la production moitié des deux côtés, c’est le programme de qui provoque une augmentation sensible de
de lymphocytes, d’anti-corps et de phago- survie de qui rate éternellement sa vie. C’est son volume (splénomégalie). Celle-ci va rester
cytes ; mais, à la différence des ganglions, la l’énorme peur de rater, de se tromper, qui fait en place pour garantir que dans les prochains
rate est reliée directement à la circulation san- qu’on prend une assurance, une deuxième combats la rate pourra être plus performante,
guine, elle se trouve donc en permanence en vie, au cas où. Quand on est dans la certitude l’organisme prévient ainsi la récidive. Une
communication directe avec tout l’organisme, absolue, on aime un(e) à la fois. Ainsi, on a la poche de sang de réserve pour l’avenir.
prête à intervenir d’urgence là où le besoin chance de réussir une belle histoire d’amour.
s’en fait sentir. Elle joue un rôle aussi bien dans La rate en médecine traditionnelle chinoise
la maturation que dans l’élimination des glo- Le sens biologique
Alain Scohy nous invite à interpréter la rate,
bules rouges, la rate servant de cimetière des Robert Guinée remarque qu’en cas d’insuf- non seulement en tant qu’organe fonctionnel,
cellules sanguines et des microbes présents fisance médullaire, la rate peut reprendre sa mais aussi en tant qu’entité énergétique. Pour
dans le sang. fonction fœtale et servir de réserve de sang, la médecine traditionnelle chinoise, la rate
Les pathologies principales sont la splénomé- par exemple après une blessure grave avec gère toute la mécanique de la digestion, la sé-
galie, qui se caractérise par l’augmentation une importante hémorragie, la rate se sur-ac- lection des morceaux et leur absorption, elle
anormale du volume de la rate, et la blessure tive pour libérer du sang pour rendre le pa- intervient à tous les niveaux du tube digestif,
traumatique (éclatement). La rate intervient tient plus apte au combat. C’est notre mé- de l’œsophage jusqu’au côlon, en passant par
également dans diverses maladies du sang ou moire archaïque de survie qui provient de l’estomac, le duodénum et l’intestin grêle. Elle
des ganglions : maladie de Minkowski-Chauf- tous les combats au corps-à-corps que nos se charge aussi de la répartition des aliments
fard, anémie hémolytique auto-immune, ma- ancêtres ont menés avec les bêtes féroces et dans l’organisme, comme un véritable ascen-
ladie de Hodgkin… Le chirurgien doit procé- les autres hommes (guerres) pour assurer leur seur des énergies.
der à son ablation si elle devient trop grosse survie, et donc aussi la nôtre. C’est le conflit Or la rate est un organe très yin, donc un peu
et il est possible de vivre sans rate. Cepen- de dévalorisation de soi dans une situation où apathique (d’où l’expression « ne pas se fou-
dant, son absence ou son incapacité fonction- il y a eu une perte de sang ressentie comme ler la rate ») et qui a besoin d’être bien sti-
nelle peuvent être sources d’infections, sur- grave. Sans mon sang, je suis foutu. J’ai peur mulé pour bien fonctionner. Elle aime le rire,
tout chez les enfants. de perdre tout mon sang. Je suis complète- comme nous l’avons vu grâce à l’étymologie.
L’étymologie ment inapte au combat à cause d’une bles- Et elle a horreur du froid et de l’humide. Il est
sure qui saigne beaucoup. Claude Sabbah donc mauvais de boire froid en mangeant, car
Le mot « rate » vient du néerlandais médié- élargit cela à tous les conflits avec le sang ou cela aggrave son apathie. Par contre, boire
val et signifie rayon (gâteau) de miel. La rate liés au sang. De nos jours, vu qu’on ne se bat chaud et abondamment pendant tout le re-
exprime donc tout le côté sucré, affectif, ma- plus beaucoup avec des bêtes féroces, ce se- pas, comme le font traditionnellement les
ternel, c’est le retour au paradis de la gesta- ra par exemple la mémoire d’une transfusion Chinois, cela la réveille et cela accélère et faci-
tion qui est appelé de toutes ses forces face sanguine ayant mal tourné ou ayant don- lite la digestion. À vos tisanes, à vos thés verts,
à certaines blessures graves de la vie, pour né une pathologie (exemple : hépatite), ou à vos soupes… et bon appétit !
avoir encore « la rate qui se dilate » sous l’ef- toutes les situations où on a peur de perdre
fet de bons et doux éclats de rire. La rate est le son sang, trop de sang, tout saignement vécu
siège de la joie, elle est fortement liée à l’émo- dans l’impuissance quelle qu’en soit l’impor- Bernard Tihon
tion du rire. Stimulez-la en vous accordant de tance (exemples : opérations avec fortes hé-
bonnes tranches de rire. morragies, saignements de nez des enfants,
blessures à la tête, règles abondantes…). Au
sens figuré, c’est le ressenti de se sentir « bles-
L‘écoute du verbe
sé », ou celui de « se faire du mauvais sang ».
Rate = rate = la femelle du rat. Le rat repré- Durant la phase de conflit actif, on observe
sente symboliquement les forces tutélaires et des nécroses dans la rate et une chute des
le monde souterrain, aussi bien son énergie plaquettes sanguines (thrombopénie) dont

InDEX DEs DécoDaGEs


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DéCODAGE LA VERRUE
342 ou le stress de qui se rue vers

L
es verrues sont fréquentes et souvent Les conflits qui sont à l’origine de la maladie la verrue plantaire, qu’on attribue à tort à une
longues à partir. On essaie trente-six trai- seront donc liés aux ressentis qui y corres- contagion due à l’humidité. Pas de chance :
tements, des plus sophistiqués aux plus pondent : la séparation et la souillure ou at- pour le « guérir » de sa verrue, on le retire de
originaux, et puis un beau jour… elles ont dis- teinte à l’intégrité. Cela peut être causé par la piscine pour le renvoyer au cours de gym, là
paru comme par enchantement. C’est beau la un geste exécrable de la personne, culpabili- où précisément il est en conflit !
vie quand même. sée d’avoir par exemple utilisé sa main pour
chaparder, ce qui la sépare de l’objet convoi- La guérison
La maladie té et de ses proches qui la jugent sévère- En phase de conflit actif, il n’y a pas encore de
Une verrue est une petite excroissance de la ment. Cela sera souvent le conflit d’être sépa- verrue, mais un creux dans la peau, comme
peau liée à une prolifération cellulaire due à ré de quelque chose, par exemple une victoire une carie, un petit trou. La verrue apparaît
un virus du type papillomavirus. L’aspect varie sportive ou une réussite scolaire, qu’on veut après la solution du conflit, en phase de gué-
selon la localisation. Les plus fréquentes sont sans pouvoir atteindre car on n’est pas assez rison, c’est le signe de la réparation de la peau,
situées sur la plante des pieds et le dos des bon, assez performant, avec une touche de une cicatrice exubérante qui vient reboucher
mains. La verrue plantaire ressemble à un du- honte, par exemple d’être issu d’une famille le trou. Les verrues plantaires ressemblent
rillon, est douloureuse et croît en profondeur. pauvre. L’autocritique est présente : « je fais aussi à des crampons de chaussures de foot-
Elles apparaissent souvent en série puis dispa- moins bien que… ». L’implantation précise de ball : comme si la solution au conflit était de
raissent parfois spontanément. La médecine la verrue peut être fonction de la symbolique faire des ventouses pour se cramponner en
admet l’idée que des facteurs psychologiques de l’endroit du corps. Mais si c’est lié à des augmentant le contact vital à la personne ou
jouent un rôle dans leur disparition, ce qui ex- gestes, la verrue apparaîtra tout simplement la chose dont on ne peut se séparer.
plique le succès et l’efficacité d’une multitude à l’endroit où le geste est exécuté par nous et Mais le processus de guérison est parfois ar-
du côté où nous voyons quelqu’un qui fait le
de traitements empiriques. Et si les conflits rêté, suspendu, en balance, et le travail de dé-
geste mieux que nous.
jouaient aussi un rôle dans leur apparition ? codage pourra ne pas suffire si nos cellules
Vers 6 ans, tous les enfants apprennent à
L’étymologie spécialisées dans la reconstruction n’ont pas
écrire à l’école. C’est un challenge et certains
envie de revenir travailler sur cette lésion ré-
parents s’en mêlent, profitant des vacances
Le mot « verrue » vient du latin « verruca » qui siduelle. L’homéopathie ou des moyens
pour que leurs enfants s’avancent. À la ren-
signifie hauteur, excroissance, tache, défaut. complémentaires énergétiques (acupunc-
trée, l’instituteur va les féliciter car ils sau-
Le Robert nous informe aussi que par méta- ture, ostéopathie…) seront peut-être néces-
ront écrire les premières lettres mieux que
phore une verrue est « ce qui défigure, enlai- saires. Il existe aussi des « trucs » psycholo-
les autres. Les autres, ceux qui n’ont pas été
dit ». Il y a donc un ressenti de dévalorisation giques qui ont fait preuve d’efficacité, comme
aidés préalablement, sont stressés et dévalo-
là-dessous, liée au regard qu’on porte sur soi- par exemple celui-ci que j’aime bien : frotter
risés. L’enfant de cet âge n’ayant pas encore
même, la verrue étant le signe de ce jugement la verrue d’une couenne de lard puis la sus-
une perception globale de lui-même, ressent
négatif et se mettant exactement là où le re- le conflit comme étant : « ma main ne fait pas pendre au grand air ; quand la couenne sera
gard porte et là où on n’est pas à la hauteur de aussi bien que celle des autres ». Il a un conflit fondue ou mangée par les oiseaux, la verrue
notre objectif. avec sa main, car c’est elle qui écrit, et il a un aura disparu.
L’écoute du verbe conflit avec le dos de sa main, car c’est ce qu’il
voit de sa main et de la main des autres. La Maintenant que nous avons appris à nous
Verrue = vers / rue = conflit d’être jeté à la rue, verrue apparaîtra sur le dos de la main. ruer tendrement vers les autres personnes et
par la mère (verrue plantaire) ou par le père Au cours de gymnastique et pendant les ac- choses, nous pouvons dire de nous-mêmes,
(verrue palmaire). tivités sportives aussi, il y a des enfants qui tel Montaigne, à propos de Paris, dans ses
Verrue = vers / rue = on se rue vers quelque courent moins vite que les autres. Dans ce cas, « Essais » : « je l’aime tendrement, jusques à ses
chose ou quelqu’un, un objet convoité, un ce sont les pieds de l’enfant dévalorisé qui ne verrues et à ses taches ».
résultat, une ligne d’arrivée, un ennemi à font pas aussi bien que les autres. Il a beau se
vaincre. ruer vers l’arrivée, il n’arrive jamais le premier
Le sens biologique et ce qu’il voit devant lui, c’est la plante des
pieds de ceux qui le précèdent. Au cours de Bernard Tihon
Une verrue atteint généralement les deux natation, il solutionne son conflit car il sait très
couches de la peau, l’épiderme et le derme. bien nager, et c’est à ce moment qu’apparaît

OUI, la maladie a un sens !


Dans les trois premiers tomes de son ouvrage
« LE SENS DES MAUX »,
Bernard Tihon explore le sens biologique
et propose des pistes de compréhension
pour près de 300 maladies et états de mal-être
disponible dans la boutique du site
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LE PLEIN DE SENS Témoignages & cas cliniques

GASTRO-ENTÉRITE Coralie Oberson Goy, thérapeute et formatrice en psychobiologie – www.decodage.ch


La gastro-entérite est une maladie virale provoquant diarrhées, nausées, vomissements. En plein pic épidémique, au moment des fêtes de fin d’année, en
quoi cette pathologie nous renseigne sur ce que nous vivons à cette période bien précise ? Le système digestif étant touché, il est question, forcément
« de morceau à digérer ». Il est clair que si j’abuse de la dinde et que je l’arrose de beaucoup trop de boissons diverses, il est inutile de chercher en quoi je
résous un conflit psychologique de morceau indigeste ! Là j’ai clairement abusé. Mais dans le cas d’une maladie réelle et avérée, il est alors possible de ré-
fléchir à ce qui se trame durant cette période bien spécifique de l’année. Tout comme l’abus de dinde, il va être question d’abus. Mais lequel pour que le
corps doive expulser ainsi tout ce qu’il contient dans son tube digestif ? Revenons déjà sur les principaux organes touchés et leur fonction :
• Estomac : ici la fonction est de digérer le morceau de nourriture. Donc de la transformer pour que son assimilation par le corps soit possible.
• Intestin grêle : c’est un organe de tri. Il garde ce qui est bon et fait progresser dans le gros intestin ce qui devra être évacué.
• Gros intestin : les aliments entrent en putréfaction et progressent vers le rectum pour que soit expulsé ce qui est maintenant un déchet du corps.
Pour le cerveau, un morceau de nourriture n’est pas différent (à l’exception des nutriments qu’il va apporter au corps) d’un morceau symbolique à assimi-
ler. Alors quel morceau m’est si difficile à accepter en moi, à assimiler ? Quel morceau ai-je envie ou besoin d’expulser rapidement pour m’alléger ? Dans
un sentiment d’impuissance à digérer, trier, assimiler, me libérer. En cette période de fêtes, les morceaux difficiles à digérer sont légion. D’abord il faut bou-
cler la fin d’année. Au travail, à la maison. Il faut trouver des cadeaux pour tout le monde et organiser les dates des Noëls, tout en gérant un agenda dé-
jà chargé et les divers repas et apéros de fin d’année qui s’accumulent. Vous sentez-vous dans l’impossibilité d’avancer alors qu’il y a mille choses à faire ?
êtes-vous submergés par des problématiques qui s’accumulent ? Dès qu’une est réglée, elle fait seulement place à mille autres qui attendent ? Qui nous
chargent. Et envers lesquelles nous sommes simplement impuissants et que nous subissons ? Et à ces tâches qui s’accumulent s’ajoutent les repas en fa-
mille. Il va falloir passer du temps avec nos êtres « chers ». Manger tous ensemble nos « morceaux » de nourriture tout en réglant peut-être certains autres
« morceaux » conflictuels ou de non-dits qui s’accumulent, eux aussi. Mais les fêtes, c’est aussi le moment du relâchement. Tout est prêt, tout est bouclé.
J’ai rendu mes budgets pour l’année prochaine et mes cadeaux sont emballés. Je peux me relâcher. Et hop, c’est à ce moment que mes sphincters ont la
même idée et se relâchent eux aussi ! Car quand tout s’accumule dans la cuvette, il est venu le moment de faire place nette et de tirer la chasse. (Petite
métaphore scatologique de ce qui se passe dans notre psychisme à ce même moment). Merci à la gastro de m’offrir cette parfaite solution pour m’alléger,
pour me libérer. Et peut-être même pour éviter de devoir aller à table avec toute la famille. J’ai posé ma hotte de charges indigestes et de contrariétés au
pied du sapin. Me voilà prêt à démarrer cette nouvelle année dans la légèreté. En espérant que ce décodage ne vous aura pas trop coupé l’appétit, je vous
souhaite de beaux repas de fêtes, en famille, en tête-à-tête avec vous-même, avec des amis, dans la détente, la joie et la légèreté !

INFARCTUS Irène LANDAU, coach/psychothérapeute – Centre de la guérison psychosomatique à Jérusalem


Houston est un homme de 65 ans. Chef d’entreprise israélien qui a réussi, il mène toujours tout son monde d’une main de maître.
Il a un fils marié qui vit aux USA et deux filles de 35 et 40 ans célibataires qui vivent près de lui. Un beau jour, ses deux filles attirées par le rêve améri-
cain décident de partir aussi s’installer à New York. Quand on change de lieu, on change de destin, dit le Talmud. Peut-être là-bas rencontreront-elles
enfin l’âme sœur... Jusque-là tout va bien. Bien entendu, Houston et son épouse sont tout de même un peu contrariés. Voir tous leurs enfants émigrer
n ‘est pas facile. Après quelques mois, ils décident de rendre visite à leurs enfants et les voilà en route pour New York. Ils passent un agréable séjour et
sont heureux de voir leurs enfants bien installés dans leur nouvelle vie. C’est en rentrant chez lui après le voyage que Houston s’écroule soudain. Les se-
cours qui arrivent vite et tentent une réanimation ne peuvent que constater son décès. Houston a été victime, comme de nombreux hommes, d’un in-
farctus causé par une perte de territoire. Le territoire, c’est le lieu de vie, la maison, les propriétés, mais aussi la famille, la femme, les enfants. Des choses
auxquelles on est très attaché sentimentalement. Dans ce cas précis, Houston a ressenti une perte de territoire du fait du départ de ses deux filles qui
vivaient dans son entourage proche et dépendaient en quelque sorte de lui, puisqu’elles n’étaient pas mariées. Son fils était déjà parti mais, au moins, il
était entouré de ses filles. Il faut préciser que l’infarctus arrive toujours dans la phase de réparation du conflit. Cela signifie que, dans un premier temps,
l’homme accuse le choc, quand on lui apprend la nouvelle du départ, comme dans ce cas. C’est la phase active du conflit qui creuse les artères. Après
son voyage aux USA, Houston est rentré dans une phase de réparation : il a vu que ses filles allaient bien, il a commencé à se consoler si l’on peut dire.
Il a peut-être pensé qu’il pouvait aller leur rendre visite souvent... Bref son conflit a commencé à se réparer, ses artères se sont rebouchées brutalement
et c’est là qu’a eu lieu l’infarctus. Ce cas n’est pas rare. C’est un cas classique que j’ai malheureusement rencontré de nombreuses fois. Pour prévenir l’in-
farctus, il faudrait rester idéalement dans la phase numéro un, celle du choc, et ne pas rentrer dans la phase de réparation. Plus facile à dire qu’à faire...

APPEL À DÉCODAGE
Cette sous-rubrique a pour objet de relayer les demandes de décodage qui nous parviennent.
Nous espérons ainsi faire réagir des thérapeutes et jouer utilement les intermédiaires.
- Un lecteur belge cherche le décodage de la pubalgie

La RUBRIQUE Est oUVERtE


Cette rubrique est la vôtre : que vous soyez thérapeutes ou simples particuliers, vous pouvez y déposer vos témoignages vécus sur le sens des maladies.
Nous ne certifions pas que les décodages publiés seront toujours pertinents, mais nous pensons que ce partage d’expériences et de réflexions pourra pro-
fiter à ses lecteurs. Il suffit d’envoyer vos textes par courrier ou en format Word à l’adresse info@neosante.eu (anonymat garanti sur demande).

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DÉCODAGENDA
Agenda des conférences, ateliers et séminaires en rapport avec le décodage psychobiologique des maladies

BELGIQUE ROBERTO FRADERA près de Charleroi

- Anicée Fradera, Roberto Fradera & Alain Lechat animent les 19 et 20 janvier près de Charleroi une formation de base en
« Décodage biologique » (cycle de 8 week-ends)
Info : +32 (0)71-31 81 00 – www.pourallerplusloin.be

FRANCE GERARD ATHIAS à Sanary-Sur-Mer

- Wyane Frisee anime les 8 et 9 décembre à Saint-Malo une formation sur « L’outil SomaWay : application pratique » (Module 3)
Info : +33 (0)7-85 04 81 28 – www.coeurdecoach.com
- Le Dr Alain Scohy anime les 9 et 10 décembre à Sauviac (33) un séminaire de découverte sur « Comprendre, agir, guérir »
Info : +33 (0)5-56 25 75 36 – www.alain-scohy.com
- Le Dr Salomon Sellam, Bruno Guerrier & Savine Gressette animent du 10 au 13 janvier à Bonneuil-Matours (86) une formation sur
« La psychosomatique de l’appareil locomoteur : rhumatologie, traumatologie »
Info : +33 (0)6-84 37 18 33 – www.ipchfrance.com
- Annie Roux-Bonnefoy anime du 10 au 13 janvier dans les Alpes une formation sur « Bio-PNL et transgénérationnel ( Les bases) »
Info : +33 (0)6-27 88 27 01 – www.biodecodage.com
- Mirella Vallance anime du 11 au 13 janvier à Mulhouse une formation sur « Biobases : les bases du décodage biologique » (Module 1)
Info : +33 (0)6-27 88 27 01 – www.biodecodage.com
- Le Dr Gérard Athias & Isabelle Boos animent du 11 au 13 janvier à Sanary-sur-Mer (83) une formation sur « Décodage bio-énergétique de la maladie »
Info : +33 (0)6-13 54 14 76 – www.athias.net
- Christian Flèche anime le 11 janvier à l’île de La Réunion une formation sur « Biobases : les bases du Biodécodage » (Module 2)
Info : +262 (0)6-92 03 42 85 – www.biodecodage.com
- Le Dr Alain Scohy anime du 11 au 13 janvier dans la région lyonnaise une formation sur « La médecine somato-psycho-spirituelle »
Info : +33 (0)5–56 25 75 36 – www.alain-scohy.com
- Le Dr Olivier Soulier anime du 11 au 13 janvier à Paris un séminaire sur « Le sens des désirs alimentaires »
Info : +33 (0)6-32 46 67 19 – www.lessymboles.com
- Jean-Philippe Brébion anime du 11 au 13 janvier à Vichy un atelier sur « Croyance, dogme et morale »
Info : +33 (0)6-79 19 32 06 – www.bioanalogie.com
- Brigitte Penot anime du 17 au 20 janvier à Trets (13) une formation sur « Bio-PNL et transgénérationnel (outils et protocoles) »
Info : +33 (0)6-27 88 27 01 – www.biodecodage.com

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éVIDEncE DU sEns
La chronique de la Loi du Principe

Savoir ou Être ?
Sous l’éclairage de la Loi du Principe (2e partie)

D
ans le sens le plus subtil, une véritable rencontre est une expéri- Ainsi, même si à l’époque je ne connaissais pas cette Loi, j’en percevais
mentation d’un espace vide – relationnel – où tout est possible. sans doute déjà les prémices au fond de moi.
Attendre une manifestation particulière, vouloir un résultat pré-
cis ne peut être que quelque chose de déjà connu. Cette attitude em- Pour conclure, j’ai acquis la conviction que notre évolution passe par
plit ce vide, empêchant ainsi tout inattendu et toute nouveauté de se la reconnaissance de notre vérité et non par une référence extérieure.
révéler.
Il n’est qu’une seule vérité : nous-même !
L’expérimentation permanente dans la rencontre durant une tren-
taine d’années m’a fait découvrir ce que je n’aurais jamais pu imaginer, Notre vérité profonde est le seul maître, la seule réponse sur la-
comme l’Empreinte de naissance 1 et son cycle biologique de 27 mois, quelle nous pouvons prendre appui. Prenons – sans réserve – le
ou les 36 clés de naissance 2. Cela m’a également permis de « contac- risque d’être ce que nous sommes, sans chercher une validation
ter » l’Évidence, mettant en lumière ce que j’ai nommé la Loi du Prin- ou une reconnaissance extérieures.
cipe 3 qui, selon moi, régit notre vie entière depuis l’origine de l’univers.
Et La Loi du Principe, nous invitant à opérer une profonde révolution
À l’époque, je n’avais pas encore découvert cette Loi du Principe, mais dans notre façon d’aborder les événements de notre vie, peut nous ai-
j’ai maintes fois constaté depuis à quel point elle est à l’œuvre, partout der à sortir du clivage de la dualité, nous allégeant ainsi du poids de
et en tous temps. certains événements.

Ainsi, pour moi, dans cet événement, tout était déjà là, en « Évidence ». En d’autres termes, elle nous permet d’être en paix dans la réalité de
notre existence telle qu’elle est, en nous installant dans la certitude ab-
Suivant le regard bioanalogique, pour transformer notre vie, le premier solue que tout ce qui nous arrive, tout ce qui nous touche, est au ser-
point, fondamental, est de nous situer dans « la certitude absolue que vice de notre évolution de conscience.
chaque chose a un sens ». Ensuite, il nous faut regarder les faits en sor-
tant de tout jugement, de toute interprétation et de tout émotionnel. Il ne nous appartient pas de donner du sens à la vie : c’est par l’ex-
périmentation de notre vérité profonde que la vie prend sens en
Autrement dit, il est nécessaire de lire l’événement dans son Principe, nous.
neutre, selon la Loi qui s’énonce de la façon suivante : « Toute existence,
toute forme, tout événement, tout acte, se manifeste en trois plans – ni re- Ce changement de paradigme est un véritable saut dans l’inconnu !
liés ni séparés, appartenant à une seule et même réalité – ayant en com-
mun un même Principe, neutre, insaisissable et immatériel et omnipré- Ainsi, cette première expérience fut véritablement déterminante dans
sent. » ma vie en m’incitant à être à tout moment au service de ma créativi-
té, en choisissant d’être sans attente, sans vouloir, ni intention tant dans
Ainsi, l’anecdote que j’ai racontée, dite de façon neutre donne ceci : mon rôle de thérapeute que dans celui d’enseignant.
c’est mon premier séminaire, je porte tout mon savoir dans deux sacs,
je ne peux pas justifier ni utiliser ce savoir et je prends une décision. Et tout ceci me laisse encore aujourd’hui dans un éblouissement sans
réserve face à la beauté et à la cohérence de la vie.
Ce que l’on peut lire selon la Loi du Principe : À travers cet événement,
je suis invité par la vie à affirmer 4 (prendre une décision) mon intuition Puisse la Loi du Principe éclairer votre vie comme elle l’a fait pour moi,
(premier séminaire), sans me justifier (ne pas utiliser) à travers un savoir et pour celles et ceux qui me font l’honneur depuis tant d’années d’en-
extérieur à moi et enfermé dans la dualité (savoir dans deux sacs). tendre mes propos – avant de les mettre en pratique – lors de nos ren-
contres en séminaire.
N’est-ce pas exactement l’enseignement qui m’a été donné par la vie
lors de ce séminaire ?! De tout cœur.

Et j’ai effectivement pris cette décision qui a complètement changé


ma vie.

Auteur et conférencier international, Jean-Philippe Brébion a développé le concept original de Bioanalogie, laquelle propose
des outils qui rendent réaliste et concret l’éveil de la conscience. Son best-seller « L’Empreinte de naissance » (Éd. Quintessence) est
devenu une référence dans le domaine du développement personnel. Dans « L’évidence » (Éd. Dauphin Blanc), il énonce la Loi du
Principe qui conduit à un constat qui transforme radicalement et définitivement notre relation aux événements qui nous touchent.
contact@bioanalogie.com – www.bioanalogie.com

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CAHIER RESSOURCES
aVantaGE natURE
LES PETITS DÉJEUNERS SANTÉ
Après avoir interrogé le mythe du petit déjeuner indispensable et nous avoir mis en garde contre les pre-
miers repas sucrés, Jean-Brice Thivent nous prodigue ses conseils alimentaires matinaux. L’idéal étant de
dé-jeûner à l’heure du déjeuner…

N
ous avons expliqué précédemment les incon- ments ne faisant que très peu monter la glycémie.
vénients santé d’un petit déjeuner basé sur Le retour du petit déjeuner à base de protéines et de
la consommation de sucres sous toutes leurs graisses (non industrielles) ne provoquera pas de gros
formes (céréales, pain, croissants, lait, confiture, miel, pic d’insuline. Mangez le matin des œufs, un peu de
jus de fruits...). Ces aliments à index glycémique élevé fromage, des oléagineux (noix...) ou même une viande
créent une réaction d’hyperglycémie suivie d’une d’hy- de qualité, c’est ce que faisaient nos arrière-grands-
poglycémie réactionnelle avec comme conséquences, parents avant que l’industrie sucrière et céréalière ne
des variations d’humeur, des fringales, une baisse de la vienne nous imposer le diktat du petit déjeuner sucré.
concentration... et à moyen terme, des pics d’insuline À la différence des aliments glucidiques, les aliments
répétés qui épuisent le pancréas et favorisent le stoc- ganes digestifs tout en diminuant les états in- protéiques et surtout les graisses n’élèvent que peu
kage des graisses. Petite précision : les glucides ingé- flammatoires... les sécrétions d’insuline (sauf pour les yaourts). En ce
rés à jeun en trop grandes quantités et non « brûlés » Et je ne parle pas des effets stimulants des facteurs qui me concerne, l’aliment le plus approprié pour dé-
se transforment en graisses de réserve et favorisent la neurotrophiques des neurones (régénération céré- buter une journée (si vous ne faites pas de Fasting) est
mise en place d’un terrain inflammatoire propice au brale)... l’œuf. Cela fait plusieurs années que j’alterne avec plai-
développement des maladies métaboliques (surpoids, sir et mieux-être le jeûne intermittent avec un petit dé-
diabète, hypertension, AVC, Alzheimer...). Alors quel se- En quoi consiste le Fasting ? jeuner à base d’œufs répondant à un certain cahier des
rait le petit déjeuner idéal ? D’abord, respecter notre physiologie. Je rappelle que charges (bio, poules élevées en plein air, nourries aux
sur le plan hormonal, le matin au lever, notre corps est graines de lin...).
Les vertus du fasting imprégné de cortisol, l’hormone du stress qui vous Conclusion
met dans les meilleures dispositions pour « aller à la
L’hygiéniste et médecin de son époque G. Dewey, Je vous invite donc à tester le Fasting et les petits dé-
chasse » (au travail aujourd’hui). Notre énergie ner-
adepte de longs jeûnes thérapeutiques, a élaboré jeuners sans glucide sans a priori. Un ou deux jours
veuse est mobilisée par notre cerveau et nos muscles
vers la fin du 19e siècle, une technique nommée « non sont parfois nécessaires pour dépasser certains préju-
afin d’être préparée pour nos activités. Ce n’est donc
breakfast plan ». Cette technique hygiéniste consistait gés et la phase d’adaptation de l’organisme. Il n’existe
pas le moment de détourner cette énergie vers une
simplement à rester à jeun au moins 15h, c’est-à-dire à pas de contre-indication médicale à une habitude qui
digestion lourde et pénible. Et ce n’est pas en man-
ne prendre son premier repas de la journée que vers a été celle de nos ancêtres pendant des millénaires
geant « des glucides » que vous aurez une meilleure
12h (midi), voire plus tard. Cette méthode est connue (sauf peut-être pour les personnes trop maigres ayant
énergie, bien au contraire ! Le matin au lever, conten-
aujourd’hui sous le nom de Fasting ou « jeûne intermit- des difficultés d’assimilation !). J’ai de nombreux pa-
tez- vous d’un verre d’eau, de jus de citron ou d’une ti-
tent », et on sait mieux pourquoi, grâce à cette tech- tients diabétiques de type 2 qui ont adopté avec suc-
sane (sans sucre, ni miel)... Si possible, évitez thé, café
nique de santé, G. Dewey obtenait des rétablissements cès le jeûne intermittent ; la baisse de leur glycémie, la
ou toute autre boisson contenant une molécule exci-
spectaculaires dans sa clinique hygiéniste. perte de poids, la diminution (ou l’arrêt) de leur prise
tante, cela stimule artificiellement votre système ner-
Le fait de rester à jeun durant 15h minimum permet de médicaments ou encore la baisse de leur hyperten-
veux et risque de vous donner faim. Tant que vous ne
en effet : sion témoignent de l’importance de cette méthode
stimulez pas vos papilles, la sensation de faim ne se fe-
• de donner un temps de repos suffisant au sys- (intégrée dans un protocole d’hygiène globale) pour
tème digestif pour favoriser la régénération de ra pas sentir et vous n’aurez plus faim.
guérir les maladies métaboliques ou simplement amé-
la muqueuse intestinale et limiter ainsi le phéno- Vous pourrez alors consacrer le temps du petit déjeu-
liorer votre vitalité. (1)
mène de porosité intestinale. ner à diverses activités santé :
• gagnez quelques minutes de sommeil Manger le matin « comme un roi », c’est prendre le
• de déstocker en fin de matinée des réserves de
• pratiquez de l’exercice physique à jeun (sans risque de développer les maladies dont souffraient les
sucre hépatique et éviter leur accumulation et
leur transformation en graisses. doute l’une des meilleures façons de perdre du rois (surpoids, goutte, arthrite, troubles cardio-vascu-
• Vous favorisez ainsi la perte de poids et évitez la poids et gagner de la vitalité) laires, diabète...) ! Alors qu’attendez- vous pour tester
rétention d’eau. • méditez, prenez le temps de marcher... le jeûne intermittent ou le petit déjeuner sans glucide ?
• Vous maintenez une énergie constante toute la
matinée, sans fringale ni baisse de vigilance ou L’autre façon de déjeuner (1)
Voir les témoignages dans mon livre « En finir avec le diabète
crise d’hypoglycémie. et les maladies métaboliques », Néosanté éditions
Pour ceux qui tiennent absolument à s’alimenter le
• Vous économisez votre pancréas et autres or-
matin, une alternative serait de consommer des ali-
Praticien-naturopathe et professeur d’éducation physique, Jean-Brice Thivent dirige en France la Formation alsa-
cienne de Naturopathie. Il est l’auteur du livre « De l’homme dévitalisé à l’homme vivant » (éditions Néosanté).
www.alsacenaturo.com

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natURo PRatIQUE
Comment survivre aux fêtes de fin d’année ?
Si vous êtes de ceux ou celles qui sacrifient au rituel du festin de Noël et au réveillon du Nouvel An,
alors cette chronique est faite pour vous. Comment préparer votre corps à l’épreuve d’un repas de
fête ? Récupérer d’une soirée bien arrosée ? Soigner la migraine ou la gueule de bois ? Vous relever
rapidement d’une nuit blanche ? Voici trois solutions naturelles, simples et éprouvées.

L
e premier danger qui nous guette au mo- sieurs semaines. Ce que nous apprennent ces
ment des fêtes est l’excès alimentaire. Son re- professionnels de la récupération éclair, c’est que
mède le plus efficace ? Le jeûne ! Il peut être les petits moments de perte de vigilance ou de
employé en préventif en sautant le repas d’avant somnolence que nous expérimentons tous au
le festin, ce qui met l’eau à la bouche et rend le cours d’une journée sont le signal d’une entrée
système digestif plus réceptif pour le festin. Après potentielle immédiate en phase de sommeil pro-
la fête, n’hésitez pas à renouveler l’opération, si fond sans passer par une phase de sommeil su-
besoin, en vous contentant de tisanes le repas perficiel. Si, à ce moment, nous nous allongeons
suivant. Et si jeûner vous donne mal à la tête, au calme, nous nous endormons facilement et ré-
alors ce qui suit vous sera d’un grand secours... cupérons très vite. Si donc vous avez veillé tard –
comme moi quand je boucle un livre ou un article
Soigner la migraine du lendemain la bouillotte qui détend ses canaux, favorisant en retard, ne cherchez pas à prolonger votre som-
comme un chauffagiste son fonctionnement et le drainage de la bile vers meil matinal. Dès que vous êtes réveillé, ce qui
Pour la migraine du lendemain, la méthode la les voies digestives. peut se produire relativement tôt, levez-vous et
plus efficace, c’est une poche plastique étanche faites votre journée, mais autorisez-vous la sieste
Remède anti gueule de bois
remplie de glaçons posée sur la tête avec un chaque fois que le coup de barre surviendra. Dès
linge sec interposé et une bouillotte à 40° sur le Un autre remède anti-gueule de bois qui a fait la que vous vous réveillez de cette sieste, levez-
plexus avec un linge humide tiède entre la peau preuve de son efficacité est le charbon activé. À vous et obéissez sans condition aux autres de-
et la bouillotte. Cette méthode, dite thermothé- raison d’une cuillerée à soupe de poudre noire mandes de sommeil qui suivront. En trois siestes
rapie différentielle, mise au point par l’ingénieur achetée en boutique bio ou en parapharmacie de 15 à 20 minutes, vous obtiendrez l’équivalent
des Arts et Métiers et kinésithérapeute Pierre Gar- (fuir les comprimés insuffisamment dosés et sou- de 4h30 de sommeil nocturne en termes de ré-
delle, n’a pas reçu de validation officielle, mais vent sucrés), bien mélangée dans un verre d’eau cupération physique et cérébrale. Personnelle-
je vous garantis qu’elle est terriblement efficace et ingurgitée avec une paille si vous voulez évi- ment, j’ai constaté que je récupérais bien mieux
pour l’avoir testée sur moi-même et observé des ter d’avoir les dents noires, le charbon absorbera de mes veillées tardives par cette technique qu’en
résultats spectaculaires sur des amis. J’ai aussi as- une bonne partie de l’alcool ingéré de l’apéritif au m’adonnant à une longue grasse matinée. Bien
sisté à la guérison éclair d’une épicondylite chro- dessert. Pas de risque de surdose. Avec une cuil- sûr, pour que ça marche, il faut disposer d’un
nique en une soirée par cette méthode. Elle est lerée à soupe avant le repas fatidique, une après accès inconditionnel à un lit ou à un canapé au
basée sur une caractéristique de la mécanique si besoin et jusqu’à trois en trois fois le lendemain, calme. Et si vous êtes de ceux qui ne parviennent
des fluides bien connue des chauffagistes : la vous aurez des résultats tangibles et pourrez faire jamais à s’assoupir en journée, même en étant fa-
convection. En clair, la différence de température la fête sans arrière-pensée. Mais n’en faites pas tigués – comme moi avant d’avoir un enfant, eh
d’un fluide entre deux points d’un circuit accélère un prétexte pour vous alcooliser plus que d’habi- bien l’épuisement d’une nuit blanche vous per-
la circulation du fluide. Dans le corps, les fluides tude. Bien que les capacités d’absorption du char- mettra peut-être de vaincre cette difficulté... Ce-
circulent via les canaux lymphatiques et sanguins. bon actif soient si extraordinaires qu’il demeure la vaut le coup d’essayer, car lorsqu’on y est par-
Ainsi, les toxines accumulées dans le cerveau au un remède de choix des centres anti-poison, elles venu une fois, le cerveau connaît le chemin et la
cours des processus métaboliques sont censées ont tout de même des limites... sieste éclair devient plus facile à mettre en œuvre.
circuler via les canaux lymphatiques en direction Récupérer d’une dette de sommeil Ainsi, les excès du réveillon seront peut-être l’oc-
du plexus, siège du foie, ce grand épurateur, des casion de vous faire acquérir une nouvelle com-
comme un coureur de la Route du
voies digestives et de la citerne de Pecquet, point pétence très utile...
de convergence de la lymphe en vue de sa redi-
Rhum
rection vers les voies d’excrétion. En créant un dif- Outre les excès alimentaires ou alcooliques,
férentiel de température entre la tête et le plexus, l’autre grand saturateur du foie est la dette de
vous accélérerez la circulation de vos fluides in- sommeil. Pour récupérer d’une longue veillée, on
ternes. Ils seront alors traités en partie par le foie serait tenté de dormir jusque tard dans la mati-
et drainés à vitesse record vers les organes d’ex- née, voire l’après-midi. Je vous suggère de vous
crétion. S’ajoute à cela les vertus anti-inflamma- y prendre autrement en vous inspirant de l’expé-
toires du froid, capable à lui seul d’améliorer les rience des coureurs de la Route du Rhum, ces na-
migraines et autres céphalées. Quant au foie, il vigateurs en solitaire qui doivent demeurer dans
appréciera particulièrement la chaleur douce de une vigilance quasi permanente pendant plu-

Coach en cohérence cardiaque, écrivain et journaliste, Emmanuel Duquoc est passionné par les liens entre alimentation, émo-
tions et santé. Il est l’auteur, outre de nombreux guides culinaires, des livres « Les 3 émotions qui guérissent » et « 52 semaines pour
vivre bien sans médecin » (Éditions Thierry Souccar).

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Bon PLan BIEn-êtRE
LES OISEAUX PHILOSOPHES
On a souvent besoin d’un plus petit que soi... Pour renouer avec un art de vivre plus respectueux de
nos rythmes naturels, rien de tel que de suivre les enseignements de cette Petite philosophie des
oiseaux (1) ! Un joyau de poésie et de sagesse qui nous invite à jouir de la vie à tire-d’aile.

V
oici un livre vraiment à part dans le concert des ouvrages qui Par exemple : l’intelligence est-elle vraiment ce qu’on croit ; ne dit-on pas
exaltent la joie et le bien-être ! En 22 petites leçons de vie, courtes une cervelle de moineau ? Or l’oiseau, plus précisément le corbeau, a un
et limpides, les auteurs (2), divinement inspirés par les « maîtres cerveau minuscule en comparaison d’un singe, mais il a deux fois plus de
à penser » que sont les oiseaux, nous convient à retrouver l’être naturel connexions synaptiques que celui de n’importe quel mammifère ! Straté-
qui sommeille en nous, loin du tempo effréné qui nous tiraille. Sous leur gie amoureuse, choix en matière de liberté ou encore participation à la
plume (!) aussi érudite qu’accessible, Philippe J. Dubois et Élise Rousseau beauté du monde sont autant de questionnements-enseignements qui
nous révèlent, à travers le mode de vie et la façon d’être au monde des oi- nous font (re)découvrir l’Âme du monde autrement. « Le jour où nous dé-
seaux, des pistes de réflexion et des voies d’action, vivifiantes et inatten- ciderons vraiment de protéger les oiseaux, c’est aussi le jour où nous au-
dues. rons décidé de nous protéger nous-mêmes ! » Car la sagesse des oiseaux
nous invite à reconsidérer l’équilibre naturel. Avec respect.
Messagers ailés
En raison du lien qu’ils tissent entre le ciel et la terre, les oiseaux endossent Carine Anselme
souvent, dans les contes, légendes et mythes, un rôle de messagers et
d’initiateurs. Dans La Conférence des oiseaux, recueil de poèmes médié- Philippe J. Dubois est ornithologue et écrivain. Il dirige les éditions Delachaux et
(2)

vaux persans racontant l’épopée symbolique de trente oiseaux pèlerins Niestlé, spécialisées en livres sur la nature. élise Rousseau, diplômée en philosophie
à la recherche de leur roi, chaque oiseau incarne un comportement hu- et littérature, est journaliste et auteure d’ouvrages sur la nature et les oiseaux.
main. Autre exemple, Athéna, déesse grecque de la sagesse, a pour em-
blème une chevêche, petite chouette aux yeux dorés... De nos jours, ces POUR ALLER PLUS LOIN
discrets maîtres de vie, si on prend le temps de les observer, nous invitent
(1) Petite philosophie des oiseaux, Philippe J. DuboiS et Élise RouSSeau (La Marti-
nière, 2018).
à nous reconnecter à notre nature profonde, à la nature tout court. « Ces
réflexions ornithologiques, s’appuyant sur les résultats des recherches les
plus récentes, mais aussi sur notre approche intime des oiseaux au travers
de longues heures d’observation le long des rivières, dans les forêts tro-
picales ou sur les dunes ventées des déserts du monde entier, nous ont
convaincus qu’il y avait, dans le monde ailé, des enseignements à retenir »,
soulignent les auteurs. PRATIQUE
Plumage d’éclipse : la force de la vulnérabilité
Quand l’Âme du monde gazouille Dans notre société déconnectée des rites de
Le saviez-vous ? La barge rousse, petit échassier de deux cent cinquante passage, nous prenons rarement le temps de
grammes, est capable de franchir d’un seul trait la distance entre l’Alas- « muer » pour faire peau neuve lors des mo-
ka et la Nouvelle-Zélande – soit un périple d’une semaine complète à une ments clés de la vie (deuil, chagrin d’amour,
vitesse de 70 km à l’heure ! Et durant ce vol sans escale, la barge rousse changement de profession...). « Il faut sa-
dort en ne mettant en sommeil que... la moitié de son cerveau – imagi- voir laisser mourir quelque chose en soi pour
nons-nous dormir, sur un seul hémisphère, pendant que l’autre pianote- pouvoir renaître. Et ainsi fait l’oiseau, quand il
rait sur un Smartphone ou conduirait la voiture ?! Si la migration des oi- troque son plumage élimé contre des plumes
seaux reste en grande partie un mystère, peut-être peut-elle nous inspirer, nouvelles, éclatantes de santé. C’est pour lui vi-
à une époque où nous avons besoin du GPS pour nous rendre à la bou- tal : il ne pourrait pas voler sans un plumage en
langerie... Sans doute notre cerveau est-il moins sophistiqué, en termes parfait état ! Et ça l’est aussi pour nous : notre
de navigation, que celui de la barge rousse. Mais nous pourrions tout de incapacité à muer, à nous détacher du passé,
même (ré)apprendre à suivre un chemin en nous fiant à notre environne- nous empêche trop souvent d’avancer », partagent les auteurs de « Petite
ment (contours du paysage, position du soleil, etc.), comme seuls savent philosophie des oiseaux ». On apprend ainsi que c’est une période de fra-
encore le faire certains peuples traditionnels. « La perte progressive d’un gilité ; parfois l’oiseau ne peut momentanément plus voler, comme c’est
instinct est une forme de régression que les acquisitions technologiques le cas pour certains canards. « On dit alors qu’ils sont en plumage d’éclipse.
ne compensent pas. Pensez aux oiseaux, la prochaine fois que votre GPS Une jolie expression pour désigner ce moment où l’oiseau se met entre pa-
tombera en panne », conseillent Philippe J. Dubois et Éliane Rousseau. Ce renthèses, attendant que les plumes repoussent. Il se sait fragile, se fait dis-
n’est là qu’une des leçons de sagesse de cet ouvrage. Qu’il s’agisse de nous cret, n’engage rien d’important. Il prend patience... » Or, notre culte actuel
inspirer des oiseaux pour redécouvrir la beauté du quotidien (ils sont pas- de la performance fait que nous ne savons plus nous mettre en éclipse
sés maîtres dans l’adaptation à ce qu’offre le jour nouveau – pluie, vent, pour rassembler nos forces et contacter nos ressources. « On ne nous ac-
froid, etc.), de suivre la leçon de parité des tourterelles (reines du partage corde plus le droit au temps long de la guérison – de la mue nécessaire. »
des tâches ménagères) ou encore de réfléchir au sens du voyage, les ré- Alors, autorisons-nous les plumages d’éclipse, et nous reviendrons plus
flexions se suivent et ne se ressemblent pas. Toutes sont enseignantes. forts, plus beaux... pour mieux déployer nos ailes !
Elles (nous) posent des questionnements profondément philosophiques.

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moDèLE PaLéo
Retrouver LES BIENFAITS DU FROID (II)
Décembre. L’hiver est là. Ça tombe bien, c’est l’occasion de faire fonctionner notre « gras brun », ce bon
gras brûleur de… mauvais gras ! Dans ce deuxième article d’une série consacrée aux vertus du froid,
Yves Patte nous explique en effet que nos précieux tissus adipeux n’aiment pas trop la chaleur au coin
du feu.

L
’évolution nous a sélectionné, comme à nal of Medicine, 2009). Des différences hommes-
d’autres mammifères, un trait bien utile à femmes sont pourtant notables : il semblerait que
notre survie. Lorsque nous naissons, nous les femmes aient en général davantage de tissus
passons d’un univers bien chaud et à température adipeux bruns. Cela pourrait être une manière de
constante (le ventre de notre mère) à un environ- compenser une masse musculaire moindre, en
nement probablement moins chaud, et surtout moyenne. Ce gras brun joue effectivement un rôle
avec des variations plus grandes (pensons aux va- similaire aux muscles, en étant capable de brûler
riations saisonnières ou simplement au jour et à la des graisses et de produire de la chaleur. Au final,
nuit). L’adulte a la capacité de se réchauffer grâce l’activité du gras brun était importante, moins le les études montrent qu’une suralimentation, ain-
aux frissons : ces contractions musculaires invo- rongeur avait de chances d’être en surpoids. Mais si qu’un mode de vie trop sédentaire, provoquent
lontaires permettent à l’organisme de maintenir on pensait que les êtres humains perdaient ce gras un dysfonctionnement des tissus adipeux bruns,
sa température. Les muscles se contractent, mais brun en grandissant, au point d’en être dépourvus qui sont alors incapables de brûler les calories (Ca-
sans produire de travail mécanique, c’est surtout à l’âge adulte. nadian Medical Association Journal, 1979). Comme
de la chaleur qui est produite. Ces petites contrac-
souvent, un cercle vicieux est à l’œuvre : les per-
tions musculaires à la base des poils provoquent Le froid est l’ennemi du sonnes en surpoids présentent moins de gras
par ailleurs la chair de poule : les poils se hérissent, poids brun et/ou du gras brun moins fonctionnel, leur
ce qui crée une couche isolante entre le corps et
C’était jusqu’en 2007-2009, lorsque plusieurs permettant moins de brûler du « mauvais gras »
le froid extérieur. Enfin, le tonus musculaire aug-
études ont montré la présence de gras brun chez lorsqu’ils sont exposés au froid. En 2015, la revue
mente, en premier lieu au niveau du muscle mas-
l’adulte, majoritairement au niveau de la face Annals of Medicine prescrivait d’utiliser les tissus
séter (au niveau des joues). Bref, on « claque des
avant du cou, des clavicules, et de la colonne ver- adipeux bruns pour combattre l’obésité.
dents », au sens propre.
tébrale (Plos One, 2011 ; Obesity Reviews, 2017). En
2009, une recherche très intéressante, et parue
Les bonnes graisses brunes dans The New England Journal of Medicine, avait
Une bonne douche… froide
Mais le nourrisson n’a pas de dents à claquer, et montré une activité du gras brun chez 96% des 24 Alors, comment booster le travail de ce gras bien
surtout, il n’a pas le système nerveux lui permet- hommes adultes observés, lorsqu’ils étaient expo- utile, que nous ont sélectionné des millions d’an-
tant de répondre au froid par le frissonnement. sés au froid. Aucune activité n’était observée en si- nées d’évolution ? Comme nous l’avons vu, on
Heureusement, il est pourvu d’une forme de gras tuation de température neutre. Mais plus intéres- n’observe pour l’instant l’activité de ces tissus adi-
tout à fait intéressante : les tissus adipeux bruns sant encore, cette recherche montrait que l’activi- peux bruns que lorsque nous sommes exposés
(BAT en anglais, pour « brown adipose tissue ») qui té était plus basse chez les personnes en surpoids au froid. Pas de secret, donc : essayez de terminer
sont capables de produire de la chaleur en brûlant ou obèses (parmi les 24 hommes de l’étude, 10 vos douches avec de l’eau plus froide (en particu-
la graisse blanche et le glucose. Pour bien com- étaient considérés « minces » et 14 étaient en lier sur le cou, les clavicules et la colonne) et en-
prendre, ce gras brun est du tissu adipeux qui, surpoids ou obèses). La même année, une autre traînez-vous en extérieur même lorsqu’il fait froid !
contrairement au gras blanc, est métabolique- étude montrait que l’activité du gras brun tendait Les différences saisonnières de température font
ment « actif ». Le gras blanc stocke ; le gras brun à diminuer avec l’âge : sur 32 hommes entre 23 et partie de l’environnement qu’a toujours connu
brûle. Il est riche en mitochondries lui permet- 35 ans, 17 montraient une activité au niveau du notre corps. Et les tissus adipeux bruns jouent un
tant de brûler du gras et du glucose, mais contrai- gras brun dans la région supraclaviculaire et au-
rôle dans les adaptations du corps aux variations
rement à d’autres tissus composés de mitochon- tour de la colonne vertébrale, lorsqu’ils étaient ex-
dries, le gras brun ne produit pas d’adénosine tri- saisonnières de thermogénèse (American Journal
posés au froid. Ils n’étaient plus que 2 sur 24 par-
phosphate (donc d’énergie utilisable par le corps : of Physiology. Regulatory, Integrative and Compara-
mi les 38-65 ans (Diabetes, 2009). Depuis, de nom-
il produit de la chaleur. Et c’est cette présence de breuses recherches ont exploré ce lien entre l’acti- tive Physiology, 2014 ; Frontiers in Physiology, 2018).
mitochondries, riches en fer, et sa vascularisation vité du gras brun et le surpoids. Les tissus adipeux Et si vous voulez aller plus loin, il existe de nom-
importante, qui donnent cette couleur brune au bruns sont hautement corrélés au pourcentage breux stages ou coachings encadrés pour celles
« gras brun ». La connaissance de ce gras brun de masse grasse (Plos One, 2011). La qualité du et ceux qui veulent s’exposer davantage au froid
n’est pas nouvelle. De nombreuses études ont été gras brun est inversement proportionnelle à l’in- (montagne, mers froides, lacs en hiver, etc.). Vous
faites sur les animaux hibernants, qui en sont for- dex de masse corporelle (la masse grasse tend à les trouverez facilement sur internet.
tement pourvus. Des études très prometteuses augmenter avec l’âge), et cela chez les hommes
sur des rongeurs montraient également que plus comme chez les femmes (The New England Jour-

Sociologue de formation, Yves Patte enseigne en Belgique le travail social et l’éducation à la santé. Il est également coach
sportif et nutritionnel. Le mode de vie paléo représente la rencontre entre ses différents centres d’intérêt : un mode de vie
sain, le respect de la nature, l’activité physique et sportive, le développement individuel et social. Il publie régulièrement sur
http ://www.yvespatte.com et http ://www.sportiseverywhere.com.

24 www.neosante.eu
nUtRI-Infos LA MÉDIATHÈQUE
Manger bio réduit les risques de cancer
NÉOSANTÉ
Cette fois, ce sera difficile de nier l’évidence :
une grande étude épidémiologique fran-
çaise, publiée le 22 octobre dans la revue
JAMA Internal Medicine, indique que les
EN FINIR AVEC LE DIABÈTE
plus gros consommateurs d’aliments bio- et les maladies métaboliques
logiques ont un risque de cancer réduit de
25% par rapport à ceux qui en consomment le moins. La réduction du
risque va même jusqu’à 34% pour les cancers du sein post-ménopause par Jean-Brice Thivent
et elle atteint 76% pour les lymphomes ! Ce dernier résultat est impor-
tant car les lymphomes font partie des cancers surreprésentés chez les
agriculteurs conventionnels. Il est donc hautement probable que les
mangeurs de produits bio se protègent du cancer en étant moins ex-
posés aux résidus de pesticides. Le fait qu’une étude britannique avait
déjà mis en évidence un effet protecteur de la nourriture biologique
sur le lymphome non hodgkinien plaide également en faveur de la
recherche française.

Poisson & procréation


Pour leur étude, des chercheurs américains ont suivi pendant un an 500
couples désirant avoir un enfant. Chaque membre du couple devait noter
quotidiennement sa consommation de produits de la mer (poisson, mol-
lusques, crustacés...) et la fréquence des rapports sexuels. Bilan : les couples
ayant la consommation de produits de la mer la plus élevée (plus de 8 fois
par cycle) faisaient plus souvent l’amour (+ 22%) et 92% d’entre eux ont dé-
buté une grossesse dans l’année, contre 78% dans le reste de la cohorte.
Pour les auteurs de l’étude, l’effet aphrodisiaque des fruits de mer n’est pas
le seul facteur ayant favorisé la fécondité : l’apport en zinc et en oméga-3 a
dû également jouer dans la diminution du délai de conception.
(J Clin Endocrinol&Metabolism).
Ce livre est avant tout un partage de connaissances et
Microbiote & immigration d’expériences cliniques : celles de patients qui ont fait
Des chercheurs américains ont analysé le microbiote de groupes de popu- confiance à l’auteur en appliquant un protocole de santé
lation Mong (ethnie chinoise) et Karen (un groupe ethnique thaïlandais) globale à la suite duquel ils ont amélioré leur état jusqu’à
ayant immigré aux États-Unis. Ils ont trouvé que plus l’immigration était an-
ce que leur diabète soit stabilisé et jugulé (analyses à l’ap-
cienne, plus la flore intestinale perdait en richesse et en variété. Les scien-
tifiques ont également remarqué qu’en parallèle à cette chute de la diver-
pui). Si vous êtes atteint de diabète de type 2, sachez donc
sité microbienne, l’obésité gagnait du terrain chez ces mêmes individus au qu’il est tout à fait possible de revenir à un niveau de santé
fil du temps et des générations. Hypothèse logique : l’intestin des migrants optimal. Jean-Brice Thivent ne prétend pas détenir toutes
s’appauvrit à cause des habitudes alimentaires US et cet appauvrissement les clefs de la guérison, mais le protocole qu’il propose à la
mène au surpoids. (Source : LaNutrition.fr) fin de ce livre a permis à des sujets diagnostiqués diabé-
tiques depuis plusieurs années de retrouver un niveau de
Alimentation & dégénérescence maculaire glycémie normal, sans l’aide de médicaments.
L’alimentation peut prévenir la dégénérescence maculaire liée à l’âge Oui, il est possible de guérir le diabète !
(DMLA), première cause de cécité chez les plus de 50 ans, selon une étude
publiée dans la revue Ophtalmology. Les chercheurs français et néerlan-
dais ont analysé les données de près de 5.000 participants et découvert que
ceux qui suivaient étroitement le régime méditerranéen avaient un risque Prix : 24 € hors frais de port
de DMLA réduit de 41% comparativement à ceux dont les habitudes ali-
mentaires étaient éloignées de ce modèle.
Livre disponible
Sein & régime méditerranéen dans la boutique du site
Des scientifiques ont mené une étude sur 40 singes femelles qui ont suivi www.neosante.eu
soit un régime occidental, soit un régime méditerranéen pendant 31 mois.
Ils ont ensuite analysé la composition microbiotique de leurs glandes mam- Vous y trouverez également plus
maires. Chez les guenons soumises au régime méditerranéen, la quanti-
té de bactéries Lactobacillus était 10 fois supérieure à celle présente dans de100 livres et DVD sur le sens
l’autre groupe de singes, or des études sur des animaux atteints de cancer psychobiologique des maladies
au sein ont déjà démontré que les lactobacilles sont capables d’inhiber la
croissance tumorale. (Cell Reports)

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EsPacE LIVREs
Rajeunir par le jeûne HOME-thérapie
Docteur en médecine, Patrick Baudin est aujourd’hui
Valter Longo est ce scientifique italo-amé- thérapeute à orientation transpersonnelle et conseiller
ricain qui s’est fait connaître par ses travaux en santé et en écologie humaine. Il anime depuis 25 ans
sur le jeûne, en montrant ses effets béné- des séminaires offrant aux participants de retrouver leur
fiques dans le traitement du cancer. Près énergie vitale et leur nature profonde – corps, âme et es-
prit – en harmonie avec le monde vivant. Le projet HOME
de trente années de recherche sur les liens (acronyme d’ Holotropic Original Medicine & Ecology) tra-
entre la nutrition, les gènes et le vieillis- duit toute l’ambition de sa méthode de prédilection, la
sement lui ont également permis d’éla- respiration holotropique. L’objectif est de permettre aux
borer une stratégie unique pour avancer personnes de vivre dans leur chair une expérience spirituelle transfor-
dans l’âge en bonne santé. Comment ? En matrice impliquant le corps et le psychisme. Rien de moins que la réuni-
adoptant au quotidien son régime de lon- fication de l’être à travers un état de conscience modifié.
gévité et en pratiquant trois ou quatre fois Projet HOME : écologie intérieure & médecine originelle
par an pendant cinq jours une Fasting-Mimicking Diet (FMD), Patrick BauDin
une diète qui imite les effets du jeûne sans entraîner d’incon- Éditions Médicis
vénients. De nombreuses études expérimentales ont montré
que la FMD active la production de cellules souches, régénère De la parole aux symboles
les cellules et rajeunit les organes. Elle limite ainsi l’apparition Au terme d’une vie dédiée à la communication posi-
de nombreuses maladies, reduit le risque de diabète et de can- tive et à l’hygiène relationnelle, Jacques Salomé le re-
cer, ou concourt à les enrayer, voire à les faire régresser. Bref, connaît : les mots ne sont pas toujours suffisants
la stratégie combinée que dévoile ce livre réveille la capacité pour construire des relations vivantes et durables.
qu’a l’organisme de s’autosoigner et déclenche un « rajeunis- C’est pourquoi le psychosociologue recommande au-
sement de l’intérieur ». jourd’hui le recours à un outil plus puissant, « la sym-
bolisation ». C’est-à-dire la pose d’un acte symbolique
pouvant amplifier ou remplacer la parole. Sous forme
Le régime de longévité de gestes inventés ou empruntés à différentes tradi-
Pr Valter longo tions, ce langage symbolique permet par exemple de calmer un éner-
Éditions Actes Sud vement, clarifier un problème, clore une situation inachevée… ou per-
cevoir le message des maladies. « Chaque acte symbolique ouvre un ho-
rizon nouveau » promet Jacques Salomé.
Un chemin de vie : des actes symboliques pour la construction de soi
Le bouquin du mois Valéria et jacqueS SaloMé
Éditions Albin Michel

Conflits du nid Vivre sans peurs


Très décevant tant sur le fond que sur la forme, ce livre Nos peurs nous enferment bien souvent dans des his-
ne vaut que par le témoignage vécu de son auteure, toires imposées par notre environnement social et par
une artiste canadienne qui a développé un double can- notre propre résignation à jouer un rôle qui ne nous
cer du sein et qui a choisi d’en être quitte en subissant ressemble pas. Comme dans certains contes ou films
une double mastectomie. De son épreuve, elle a fait un de super-héros, nous vivons dans un costume qui
film intitulé « Quand sert la vie », dont cet essai est en nous étouffe et nous empêche d’exprimer ce que nous
quelque sorte le prolongement sur papier. L’intérêt de sommes profondément. Pour dépasser nos peurs, sug-
l’ouvrage, c’est que Majoly Dion y exprime sa conviction gère Dominique Barreau, nous devons d’abord les re-
que ses tumeurs mammaires ne sont pas sans lien avec connaître sans culpabilité ni complaisance. Puis acti-
son douloureux parcours amoureux et maternel. Et de fait, son cas cli- ver les sept énergies – vitale, instinctuelle, de l’authenticité, de l’affir-
nique est un véritable cas d’école sur « les conflits du nid » pouvant af- mation de soi, de la créativité, de la passion et du cœur – qui sont en
fecter la poitrine féminine. Pas sûr que le sacrifice de ses seins aura servi. nous pour nous forger une vie sur-mesure, celle qui nous rend heureux
Pressez ici, j’ai besoin d’être aimée parce que nous l’avons choisie.
Majoly Dion Les 7 énergies pour dépasser ses peurs
Éditions Un Monde Différent DoMinique Barreau
Éditions Eyrolles
Pharmacie naturelle pour maux chroniques
Étonnante, la trajectoire de Sylvie Hampikian : cette
Remèdes renommés
docteur vétérinaire certifiée en immunologie a été Eau de Cologne, Dragées Fuca, Élixir de la Grande
chercheuse à l’Institut Pasteur et expert-toxicologue Chartreuse, Pastilles Valda… : leurs noms sont des lé-
pour l’industrie pharmaceutique et cosmétique, avant gendes de la pharmacopée naturelle que la médecine
de « virer sa cuti » en se spécialisant dans la phyto-aro- moderne n’a jamais réussi à effacer de la mémoire et
mathérapie et en écrivant des ouvrages sur les méde- des habitudes populaires. De petites anecdotes savou-
cines alternatives. Dans celui-ci, elle s’inquiète de la reuses en grands moments historiques, les 50 remèdes
croissance exponentielle des maladies chroniques et de d’antan présentés dans cet ouvrage ont en commun
la « véritable explosion des prescriptions » de médicaments chimiques d’être issus du règne végétal et d’avoir été inventés par
par des médecins de plus en plus impuissants à soigner sans nuire. Pour des découvreurs géniaux, d’abord dans des monas-
enrayer cette spirale, elle propose des solutions thérapeutiques natu- tères quand les moines se piquaient d’herboristerie, puis de plus en
relles permettant souvent le sevrage médicamenteux. plus dans l’arrière-boutique des apothicaires. Dans ce beau livre digne
Maladies chroniques : diminuez les médicaments d’être glissé sous le sapin, chaque remède ancien s’accompagne d’une
SylVie HaMPikian recette médicinale remise au goût du jour et à faire soi-même.
Éditions Dangles Remèdes anciens : fabuleuses histoires de plantes et secrets de fabrication
SouS la Direction D’iSaBelle Saget
Éditions Terre Vivante

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oUtILs
MAGAZINE Recevez-vous
Les clés de la résilience
Comment se reconstruire après l’épreuve ? Rupture
amoureuse, deuil, accident, perte d’emploi… Nous
Néosanté Hebdo ?
avons tous un jour subi des événements qui nous ont
« mis à terre ». Le corps semble alors lourd, la pensée
engluée, le courage manque. On doute de réussir à se
relever à se reconstruire après l’épreuve. Le dossier du
numéro de novembre du magazine Cerveau & Psycho
se penche sur les clés de la résilience : nos gènes et
notre profil d’attachement, d’une part, mais aussi et surtout la parole et la
recherche de sens.

www.cerveauetpsycho.fr

VIDÉO
Guérison d’un lymphome
Cette vidéo virale devrait être vue par tous les ma-
lades du cancer ! Intitulée « Guérir du cancer naturel-
lement », elle retrace le parcours de Sylvette Lumière,
une Française qui s’est guérie d’un lymphome gé-
néralisé de stade 4 sans traitement classique, grâce • Un éditorial inédit ou un article
un séjour à l’Institut Hippocrate en Floride. Deux se- en avant-première
maines après le début de sa cure, ses analyses sanguines étaient déjà nor-
males. Et après 5 ans, elle a été déclarée en parfaire santé. Sur Internet, on • Des liens vers des sites ou vers
trouve aussi une autre vidéo où elle partage ses conseils d’alimentation vi-
vante. On ne sait pas si c’est son vrai nom, mais le témoignage lumineux de des vidéos
cette Mme Lumière apporte un formidable éclairage sur les capacités d’au- • Des offres promotionnelles
toguérison du corps humain. En toute fin d’interview, elle confie sa convic-
tion que sa maladie s’est développée suite à de grands stress psycho-émo- pour des livres ou des DVD de
tionnels..
sylvettelumiere@yahoo.com notre médiathèque

CITATION
« Il n’y a ni erreurs ni coïncidences. Tous les
événements sont des bienfaits qui nous
guident vers la connaissance.»

Elisabeth Kübler-Ross

VIDÉO
Guérison d’un cancer du sein
Dans une autre vidéo qui vaut d’être vi-
sionnée, le Dr Julien Drouin converse avec
Catherine Gazeau, une psychologue clini-
cienne qui s’est guérie d’un cancer du sein
Pour vous abonner gratuitement
en recourant notamment à une technique et la recevoir chaque mercredi
de libération émotionnelle. Pour voir la vidéo complète qui dure une heure
et dans laquelle Catherine explique en détail son parcours de guérison, il dans votre boîte mail,
faut être abonné (4,9 € par mois ) à la vidéo mensuelle de Julien Drouin. allez à la page d’accueil de
Sur Youtube, on peut voir un extrait gratuit où la psychologue raconte que
sa vie a changé le jour où elle décidé de prendre soin d’elle-même et d’y
consacrer le temps nécessaire. www.neosante.eu
www.cathreinegazeau.com
et inscrivez-vous

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Dr ALAIN SCOHY
W Une médecine pour la vie
INTERVIEW Propos recueillis par Yves Rasir
Quand il n’anime pas les formations données par son Institut Paracelse pour le grand public et pour
les « accompagnateurs de santé », et quand il n’accompagne pas lui-même des personnes en quête
du sens de leur maladie, le Dr Alain Scohy trouve encore le temps d’écrire des livres. Son nouvel ou-
vrage, « Une médecine pour la vie » est la synthèse vulgarisée de son approche thérapeutique basée
à la fois sur les travaux de Béchamp, la psychosomatique, les vitamines et la dimension spirituelle
de la guérison. Dans cette interview sans langue de bois, le docteur en médecine radié en 1996 pour
délit d’opinion sur la vaccination ne mâche toujours pas ses mots envers les vaccins.
Vous intitulez votre livre « Une médecine pour la vie ». C’est un peu Par exemple, je pense qu’il nous faut reprendre complètement ses idées
bizarre et ça sonne comme un pléonasme, non ? sur les cancers du sein, ainsi que sur la latéralité. Peu avant son exil en
Espagne, en 1999, il n’avait pas eu peur de dire qu’il y avait encore beau-
J’explique dans ce livre que la médecine officielle et la naturopathie re-
coup à découvrir et qu’il allait revenir sur le problème de la latéralité. Les
posent sur un paradigme mis en place par Pasteur au 19e siècle. Un pa-
événements ne lui en ont pas laissé le temps… Tous les disciples de Ha-
radigme démenti d’ailleurs par Pasteur lui-même sur son lit de mort. Ce
mer (Sabbah, Guinée et autres) devraient repenser le cancer du sein. Je
système de pensée suppose que la maladie résulte d’une agression par
suis consterné de voir l’absence d’écho à mes lettres ouvertes à leur in-
des bactéries, des virus ou des cellules cancéreuses. Il faut donc se battre
tention. Selon les lois mises en évidence par Hamer, le cancer canalaire
contre la maladie ! Nous savons bien que la guerre est meurtrière tant
du sein devrait « creuser » en phase active de conflit et se manifester par
pour le vaincu que pour le vainqueur. Je crois qu’il nous faut sortir de ce
des caries ou ulcérations. Or, ces tumeurs peuvent atteindre des tailles
paradigme de manière radicale et comprendre que tout a un sens : la
monstrueuses. Les lois de Hamer sont probablement justes, mais il y a
maladie nous raconte quelque chose, nous devons l’accompagner pour
erreur sur la nature embryologique des canaux galactophores et sur le
accéder à la guérison et retrouver une vie épanouie, au lieu de tout faire
foyer de Hamer correspondant. Je suis certain aujourd’hui que ces tu-
pour la contrer.
meurs sont de type ENDODERMIQUE et que le foyer de Hamer doit se si-
Votre livre débute par un chapitre sur « les bases microbiolo- tuer sur le tronc cérébral.
giques », réhabilitant les travaux de Béchamp, opposé à l’époque
Béchamp et Hamer sont très complémentaires, n’est-ce pas ?
à Pasteur. La médecine pasteurienne se serait vraiment trompée à
ce point ? Absolument. Je suppose que j’avais pu le faire entendre au Dr Hamer en
1998 en intervenant lors d’une de ses conférences en Suisse puisqu’il l’a
Les travaux de Béchamp mettent en évidence la réalité des microzy-
évoqué l’année suivante. Si la pathologie a pratiquement toujours une
mas : des microcellules obéissant aux ordres en provenance du cerveau.
cause émotionnelle (hormis les problèmes de carence et les empoison-
Ce sont ces microzymas qui bâtissent le squelette microscopique du
nements), sa mise en place nécessite les microzymas du Pr. Béchamp.
corps : le tissu conjonctif. Ce sont eux également qui construisent les
Comprendre leur rôle et leurs besoins est essentiel pour limiter la gravi-
cellules, les organes… et les bactéries. Ce sont ces microzymas que l’on
té des maladies et faciliter la guérison.
prend à tort pour des virus la plupart du temps. Béchamp a pu démon-
trer que des microzymas ou des bactéries étrangers à un organisme ne Vous êtes un des très rares médecins vivants à pouvoir interpréter
l’agressent jamais et ne s’y installent pas. Les bactéries bâties dans notre les scanners cérébraux, comme le faisait le Dr Hamer. Comment sau-
corps sont toujours endogènes et ne sont là que pour nous guérir. ver ce savoir-faire qui est en train de disparaître ?
Ces découvertes fondamentales permettent de reléguer aux oubliettes
L’étude des scanners cérébraux sans préparation est essentielle pour
les hypothèses de Pasteur. Oui, la médecine officielle s’est vraiment trom-
prouver scientifiquement la psychosomatique. C’est pourquoi il faut
pée. Et il est regrettable que la naturopathie – qui enseigne les décou-
en perpétuer la connaissance, tout en essayant d’intégrer les nouvelles
vertes de Béchamp et la psychosomatique – n’en tienne pas compte !
techniques d’imagerie mises au point depuis 1978. À ma connaissance,
Le deuxième pilier de votre médecine « pro-vie », c’est la psycho- le Dr Pierre-Jean Thomas-Lamotte y travaille de son côté, et sans doute
somatique. Vous tenez visiblement le Dr Hamer en haute estime et d’autres scientifiques. Perpétuer cette connaissance ne devrait pas po-
vous exploitez ses découvertes dans votre pratique. ser de problème, dès lors que la psychosomatique accédera à la place
qui lui est due. Je suis, bien sûr, prêt à partager cette connaissance avec
Absolument. Hamer n’a pas découvert la psychosomatique, mais il l’a
tous ceux qui le désirent.
systématisée et il a pu démontrer de manière rigoureusement scienti-
fique le rôle et l’importance du cerveau dans la mise en place des patho- Vous avez récemment fondé l’Association pour l’Information et
logies et des maladies. Je ne suis pas toujours d’accord avec ses écrits : il la Recherche en Psychosomatique. Quels sont ses objectifs et ses
est clair que nous devons user de discernement et de critique positive. moyens d’action ?
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permettent aux microzymas de ramener ces proportions à un niveau ac-
ceptable.
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Cela étant, le problème de ces injections est d’abord la voie. Les sys- R
tèmes de « portacath » utilisés pour la chimiothérapie semblent à ce jour V
les plus appropriés. En effet, les veines superficielles se sclérosent rapi- I
dement de manière définitive si l’on utilise cette voie. Il existe une autre E
voie facilement mise en œuvre lorsque la voie intraveineuse profonde
n’est pas possible : ce sont les lavements. Je propose un protocole pour W
ces lavements à tous ceux qui m’en font la demande.
Un autre pilier de votre approche, et non le moindre, est la dimen-
sion spirituelle de la santé et de la maladie. Indispensable pour gué-
rir, la foi ?
Oui. Et la foi n’est ni une croyance, ni une science. Une science s’appuie
toujours sur les acquis du passé. Une croyance peut être sans consis-
tance. La foi est ACTE au sens où nous devons nous placer dans une
autre vision du monde. Une vision où nous admettons que la vie et l’être
qui nous animent nous sont DONNÉS à chaque instant et que cela re-
lève du miracle. Comme lorsque nous voyons une graine devenir bour-
geon puis tige, une chenille devenir papillon, un bébé humain deve-
nir homme… Si nous acceptons que nous ne sommes pas la source de
notre être et de notre vie, nous pouvons laisser agir le Créateur en nous.
Et ce qui est difficile – voire impossible – aux hommes, est possible à
Dieu. Avec nos moyens humains, nous pouvons accompagner les pro-
cessus que sont les pathologies et les maladies. Mais la guérison ne sera
L’objectif de l’association est de proposer une collaboration avec les ser- obtenue que si nous avons compris et grandi au plan spirituel, dans ce
vices de médecine officielle, pour leur permettre d’intégrer la psychoso- sens de l’accueil du divin au plus profond de nous.
matique dans leur pratique quotidienne. Nous savons qu’en cancérolo-
gie en particulier, ces services ont systématisé la prise en charge des ma- Quelle est votre vision du message chrétien ?
lades par des équipes pluridisciplinaires. Nous pourrions y associer nos L’être humain a été créé à l’image et à la ressemblance de Dieu. Mais
compétences. Pour arriver à nous faire entendre, nous devons dans un cette ressemblance à Dieu sous-entend un désir infini d’intensité, de
premier temps réunir un maximum d’adhérents, et former des praticiens joie et de vie. Ce qui était prévu à l’origine avec l’Arbre de Vie qui de-
à même d’intervenir de manière cohérente et efficace un peu partout en vait lui conférer l’immortalité. Il est aussi créateur, et il crée ce auquel il
France et dans le monde. C’est un vaste programme ! croit : s’il croit à la souffrance et au malheur, il a droit à la souffrance et
Dans votre ouvrage, le rôle des vitamines occupe une grande place, au malheur. Jésus-Christ se proposait de nous rendre cet Arbre de Vie et
et surtout la vitamine C. Sommes-nous tous carencés ? de nous ramener à la santé parfaite et à l’amour ! D’où les guérisons et
les miracles qu’il a opérés. Il utilisait l’image du Royaume ou du règne de
L’être humain fait partie des rares espèces incapables de synthétiser la vi- Dieu ! Le peuple juif avait été préparé pour accueillir ce don : le règne de
tamine C. Or, les besoins sont énormes pour nos microzymas. L’agricul- Dieu dans le cœur de l’homme. Mais il est clair que la préparation n’a pas
ture moderne et les méthodes de conservation des aliments – même bio été suffisante ! Chacun de nous peut aujourd’hui accueillir ce « règne de
– provoquent par ailleurs une destruction des vitamines B et E qui sont Dieu » en lui, et par là la guérison et l’abondance, à condition d’accepter
essentielles également pour les microzymas. Enfin, le niveau de stress de de se laisser remplir, de RECEVOIR tout de Dieu.
notre monde actuel augmente considérablement nos besoins en vita-
mines. Nous sommes donc tous carencés et nous devons nous complé- Peut-on ramener toute maladie à un ressenti de manque d’amour ?
menter pour éviter la gravité des pathologies et faciliter les guérisons. Il y a de ça, incontestablement. Manque d’amour, de reconnaissance
Consommer de l’acide ascorbique de synthèse en mégadoses, est- par notre entourage, d’intensité. Souvent, la maladie donne l’illusion de
compter pour notre entourage. Ce qui, d’ailleurs, peut bloquer le retour
ce encore de la médecine naturelle ?
à la santé ! Mais notre sentiment de « manque » est plus profond, plus ra-
Je ne considère pas la complémentation en vitamines comme une « mé- dical. Nous devons trouver un sens à notre vie pour accéder à la guéri-
decine ». Pour moi, c’est aussi vital que l’oxygène, l’eau ou les aliments. son, et nous avons en nous une soif inextinguible d’amour ! Une soif qui
Par ailleurs, la « synthèse » de l’acide L-ascorbique ou vitamine C est un ne peut être comblée que par l’infini de l’amour divin.
processus naturel : du sucre végétal est transformé en vitamine C par des
Votre épouse Brigitte a beaucoup travaillé sur l’enseignement de
enzymes bactériennes (microzymiennes).
sainte Hildegarde. Était-elle une pionnière de la médecine globale
Que pensez-vous de la vitamine C par injection ? « corps-esprit » ?
Prise par la bouche, une grande partie de la vitamine C est « capturée » Oui, certes. Elle guérissait – par mode de miracle – en permettant aux
par le foie dont les besoins sont immenses. La forme injectable est donc malades de retrouver l’harmonie entre le corps et l’âme. Pour elle, l’âme
plus efficace dès lors qu’il existe une pathologie à un autre endroit du englobait à la fois la psyché et l’esprit.
corps. Le processus cancéreux est toujours « raisonnable » en présence La phytothérapie et la diététique qui lui sont attribuées étaient manifeste-
de vitamines en quantités suffisantes. Il ne provoque ni compression, ni ment celles des moines et de la société de son époque. Nous n’avons pas
gêne fonctionnelle inopportune. Par contre, s’il s’est construit en situa- la moindre certitude que les livres « médicaux » qui lui sont dévolus soient
tion de carence, les microzymas ne savent pas s’arrêter à temps et la tu- de sa main, contrairement à ses écrits spirituels. Beaucoup de recettes fan-
meur prend des proportions excessives. Les perfusions de vitamine C taisistes que l’on y trouve sont dangereuses ou impossibles à réaliser.

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Il y a 20 ans, vous avez été radié de l’Ordre des Médecins pour délit des chaînes d’ADN au cœur des noyaux cellulaires. Les savants seraient
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d’opinion sur la vaccination. Que vous inspire la situation actuelle, capables de sectionner une partie d’ADN pour greffer autre chose à la
R avec ces onze vaccins obligatoires mais aussi avec la méfiance crois- place. Géant non ? Sauf que nous sommes là à une échelle microsco-
V sante de la population ? pique qui nous dépasse : jamais personne n’a vu la molécule d’ADN, per-
I La vaccination est un problème politico-religieux. Si le corps médical
sonne n’a les outils pour aller sectionner ou manipuler cette chaîne, les
E soi-disant cartographies génétiques ne sont que des calculs mathéma-
(pharmaciens, infirmiers, médecins) est chargé de pratiquer ce « sacre-
tiques. Nous atteignons là un paroxysme du mensonge. Et pourtant ça
W ment » de l’idolâtrie médicale officielle, la décision de produire et d’ino-
marche ! Et c’est là où nous rejoignons la psychosomatique. Nous savons
culer des vaccins relève des autorités politiques. L’Ordre des Médecins,
que nous pouvons influencer des cerveaux faibles. Un bébé biologise
en particulier, n’a pas la compétence pour en discuter le bien-fondé. Il
pour sa maman. Un animal domestique peut le faire pour son maître.
n’a pour fonction que de veiller à l’exécution de ces directives politiques,
Une voiture qui tombe en panne raconte bien souvent votre souffrance
ce qui explique la sanction que j’ai subie en 1996. Il y a beaucoup à dire
psychologique : vous crevez quand vous êtes crevé… Il y a là matière
sur les vaccins. D’abord, il faut bien savoir et intégrer le fait que l’immu-
à réflexion. Tous les phénomènes d’envoûtement relèvent de ce méca-
nité est un mythe, une hypothèse non fondée, puisque la guerre bacté-
nisme. Je suis persuadé que les OGM sont le résultat d’envoûtements
riologique n’existe pas. Ensuite, que les vaccins sont constitués de deux
inconscients. Et les vaccins véhiculent donc des messages maléfiques
parties :
qui vont pouvoir multiplier les problèmes psychoaffectifs des personnes
• Des soupes de purulence innommables, la plupart du temps OGM,
vaccinées.
obtenues de manière totalement empirique, sur des substrats ani-
Le but ultime des vaccinations me semble être géopolitique et relever
maux, humains, du sang, des fœtus, n’importe quoi… Il faut vision-
de l’eugénisme. Il s’agit d’abêtir les humains pour mieux les asservir (via
ner le film : Si tu aimes ton enfant, regarde !
l’intoxication médiatique apportée par « notre dame télévision » en par-
• Divers poisons utilisés comme « conservateurs » et surtout comme
ticulier), et de limiter la surpopulation mondiale. Vous évoquez la « mé-
« adjuvants de l’immunité ». Je me souviendrai toujours de l’expli-
fiance croissante de la population ». Je la trouve encore bien timide !
cation donnée par le Dr Leri de l’Institut Pasteur de Lyon lors d’une
Quand on voit la mobilisation obtenue par les associations qui militent
conférence publique à Grenoble entre 1994 et 1996 sur le mode d’ac-
pour la liberté vaccinale, il y a de quoi être atterré. Alors, pour les pa-
tion de l’adjuvant de l’immunité. J’ai cru entendre Coluche avec ses
rents « éveillés » confrontés à cette situation, je ne peux recommander
enzymes anti-redéposition ! Ces poisons maintiendraient (avec leurs
que deux choses :
petits bras musclés sans doute) les antigènes devant les cellules im-
• Donnez des vitamines à vos enfants en quantités suffisantes lorsqu’ils
munocompétentes, le temps que celles-ci fabriquent les anticorps…
doivent subir ces horreurs !
Il fallait le faire : conférer à des substances chimiques une volonté
• Achetez le vaccin à l’avance et bénissez-le avant de le faire inoculer,
agissante efficace !
pour limiter la malédiction dont il est porteur…
Les vaccins sont pourtant efficaces, mais non spécifiques. Ils agissent par
le stress toxinique qu’ils provoquent et qui interdit la guérison que ma- Vous êtres revenu habiter en France et vous multipliez les activi-
nifestent la plupart des maladies. Une rougeole, par exemple, est la gué- tés de formation, physiques et numériques. Que proposez-vous en
rison du traumatisme vécu par l’enfant au moment du sevrage. Empoi- 2019 ?
sonner l’enfant par le vaccin lui interdit cette bascule en guérison qui est
Nous envisageons pour le printemps et l’été des stages de remise en
pourtant une étape initiatique essentielle de son développement. Il ne
forme et de découverte, pour grands enfants, adolescents et adultes
faut pas s’étonner de l’immaturité croissante de la population dans ces
dans les Vosges. Avec mon épouse, je vais également continuer à for-
conditions.
mer des accompagnants en présentiel chaque année. La première de
Que penser des vaccins contenant de l’aluminium ? ces formations sur un an débute à L’Hay les Roses, en région parisienne,
le 7 décembre 2018 ! Nous continuons par ailleurs à accompagner les
Le poison utilisé – sous l’appellation lénifiante : « adjuvant de l’immu-
malades qui le désirent vers leur guérison. Il nous semble très impor-
nité » – est pour l’essentiel de l’hydroxyde d’aluminium, à des doses
tant de coupler ce travail concret avec les formations, pour garder les
énormes, très supérieures à ce qui est admissible. Le Dr Garnier, du
pieds sur terre !
Centre antipoison de Paris expliquait – dans un article réservé au corps
médical (Le concours médical) le 22 février 1997 – que le taux normal Que peut-on trouver sur votre site internet www.alain-scohy.com ?
de ce métal dans le sang doit être inférieur à 15 µg par litre. Une al-
Il est très riche d’informations en tous genres : initiation, formations, Bé-
tération des fonctions cérébrales est détectable à partir d’un taux de
champ et les microzymas, vitamines, psychosomatique, cas cliniques, as-
60 µg. Les signes cliniques patents d’encéphalopathie apparaissent à
sociation AIRP, boutique de livres et dvd. J’espère de tout cœur que mon
partir de 100 µg... Ce produit prend la place du fer à l’intérieur de l’or-
livre permettra à beaucoup de s’ouvrir à une autre vision du monde, de
ganisme et s’accumule d’un vaccin à l’autre. Il est surtout toxique pour
la maladie et de la guérison !
les os, les muscles, les reins, le cerveau. Il est de toute évidence respon-
sable au moins en partie de la myofasciite à macrophages, de la mala-
die de Creutzfeldt-Jakob (encéphalopathie spongiforme), de la maladie À LIRE
d’Alzheimer et de l’autisme. Une médecine pour la vie. Alain SCOHY (éditions Edilivre, 2018)
En 1997, chaque vaccin contenait en moyenne 1250 µg d’hydroxyde POUR ALLER PLUS LOIN
d’aluminium, la forme la plus toxique. Ces doses monstrueuses ont été www.alain-scohy.com
ramenées aujourd’hui entre 2 et 400 µg, mais c’est bien sûr encore beau- Association pour l’Information et la Recherche en Psychosomatique
coup trop. 4, Descente Diogène
06560 Valbonne (France)
Si malfaisants que ça, les vaccins ?
La deuxième partie du vaccin, la soupe de purulence, est aujourd’hui
obtenue le plus souvent par génie génétique. Ce sont donc des OGM
ou Organismes Génétiquement Modifiés. Là encore, tout un poème.
Un OGM serait le fruit d’une manipulation génétique, avec traficotage
30 www.neosante.eu
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