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ENDOCRINOLOGIE 2

IV. GLANDE THYROÏDE


Rappels anatomiques : la glande thyroïde est une petite glande (30g) qui se situe à la face antérieure
de la trachée, c’est une glande très vascularisée, innervée et très active.
En pathologie, elle peut prendre du volume et former un goitre. Quelques fois, il faut la palper pour
essayer de sentir s’il y a une augmentation du volume non homogène, mais sous forme de nodules
(comme des petites boules).

En ce qui concerne la fabrication des hormones, on trouve des cellules folliculaires = follicules
thyroïdiens. Quand la glande est tonique, les follicules sont bien ronds, comme des petites sphères
avec à l’intérieur ce qu’on appelle le colloïde et des vaisseaux sanguins tout autour, en
parafolliculaire.

La fameuse protéine la thyroglobuline famille des globines. Elle est fabriquée par les cellules
folliculaires, on la retrouve à l’intérieur du colloïde et est exocyté au niveau du pôle apical vers
l’intérieur du follicule. Une fois que les hormones seront formées, elles partiront du follicule et iront
dans le sang par les capillaires qui sont tout autour de chacun des follicules.
Quand la glande ne fonctionne pas bien et ne produit pas assez d’hormones thyroïdiennes, on dit
qu’elle est hypotonique. Les follicules thyroïdiens, vus au microscope, sont tous aplatis.

Les hormones thyroïdiennes sont primordiales pour le fonctionnement cellulaire. Toutes les cellules
possèdent des récepteurs aux hormones thyroïdiennes.

A. Hormones thyroïdiennes
1. Nature et structure

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Les hormones thyroïdiennes sont des dérivés iodés de la tyrosine.

● MIT (monoiodotyrosine) et DIT (diiodotyrosine) = précurseurs des hormones thyroïdiennes,


ils n’ont pas d’action biologique. On les retrouve à l’intérieur d’une protéine particulière.

Dans ces cellules qui contiennent cette protéine et sur lesquels les résidus de tyrosines vont être
iodés progressivement (soit une fois, soit 2 car c’est sur le cycle benzénique que vont se positionner
les atomes d’iode qui ont été oxydés = ions iodure I-), il va y avoir des processus enzymatiques qui
vont coupler un autre cycle benzénique sur un résidu de tyrosine.
Ensuite, le tout va former une hormone thyroïdienne c’est-à-dire 2 cycles benzéniques avec un résidu
alanine, c’est ce qu’on appelle la thyronine (T3 triiodothyronine car iodé 3 fois ou RT3 reverse
triiodothyronine en fonction des sites iodés).

Si l’hormone est iodée 4 fois sur les 2 cycles benzéniques, ce sera la T4 tétraiodothyronine ou
thyroxine (pas de reverse T4 car les 4 sites potentiels des cycles benzéniques sont utilisés).

● T3 et T4 ont des actions biologiques.


● On a également RT3 = (Reverse T3) selon le positionnement des atomes d'iodes sur les 2
cycles benzéniques.

Ce sont toutes des hormones liposolubles qui passent librement les doubles couches lipidiques, les
membranes cellulaires comme les hormones stéroïdiennes.

En terme de transport, ce sont des molécules qui sont majoritairement transportées dans le sang
sous forme liée à des molécules spécifiques qui font partie de la famille des globulines. Ce sont des
globulines spécifiques qu’on appelle les TBG (Thyroxin Binding Globulin).
99,..% sous forme liée à la globuline et très peu (0,0..%) sous forme libre.

Surtout T3 et T4 dans le sang, et un peu des autres (RT3, MIT, DIT).

2. Biosynthèse des hormones thyroïdiennes


a) Les besoins
Il y a 2 nécessités, 2 besoins pour la synthèse :

- Une protéine : la thyroglobuline


- De l’iode (exogène et endogène sur les molécules précusseurs)

S’il manque un des deux, on ne peut pas produire d’hormone thyroïdienne.

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● THYROGLOBULINE (TG) est une hormone produite par les cellules folliculaires (follicules
thyroïdiens) en permanence, c'est une synthèse protéique fabriquée en permanence dans la
partie en brosse (partie interne).

Elle va être amenée en permanence à l’intérieur des follicules par exocytose : elle passe du pôle
apical à bordure en brosse (compartiment intracellulaire) des cellules folliculaires jusqu’au colloïde,
à l’intérieur du follicule. Elle est dans une solution colloïdale c'est à dire très enrichie en protéine
(gélatineuse).

C’est une protéine qui possède un grand nombre de résidus d’AA tyrosine (dessus vont se fixer
progressivement les atomes d’iode).
Il faut une production constante.

L'activation se fait par un système d'activation (oxydation), une fois activées les molécules passent
librement la membrane apicale.

● IODE

Il y a deux origines de l’iode que l’on retrouve dans notre milieu intérieur, dans notre organisme
(présent dans le compartiment sanguin) : exogène et endogène.

- Exogène : c’est l’iode qui provient de l’alimentation, va être absorbé au niveau de la barrière
intestinale et va se retrouver sous forme ion iodure I- dans le sang.

- Endogène : provient de la glande thyroïde elle-même.


On a des molécules qui sont iodées, on les désiode par des enzymes, des désiodases, qui vont
enlever des atomes d’iodes des molécules iodées pour les remettre en circulation.
Il provient essentiellement des précurseurs (MIT et DIT) qui sont déiodés.
Le recyclage de l’iode endogène pour refaire des hormones thyroïdiennes se fait dans la glande
thyroïde.
Si on a des carences en iode alimentaire, on va solliciter fortement la glande thyroïde ce qui n’est pas
recommandé.
b) Les différentes étapes de fabrication

1) CAPTURE ET TRANSFORMATION DE L’IODURE

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Il faut que les ions iodures passent du sang jusqu’à l’intérieur du colloïde, par la participation de
transporteurs particuliers au niveau du pôle basal des cellules folliculaires. Cela nécessite de l’ATP,
d’autres ions… c’est assez complexe. Grâce à ces transporteurs, les ions iodures doivent passer dans
le compartiment intracellulaire.
Ce passage est favorisé par la TSH, qui stimule le fonctionnement des transporteurs.
Les transporteurs de la capture fonctionnent avec de la TSH (thyréotropine) et de l’ATP car ce sont
des ATPases. La TSH active ce transporteur. Il y a donc une bonne capture de l'iode (molécule et non
l'ion)

Une fois que les ions iodures sont à l’intérieur de la cellule, ils ne peuvent pas passer la membrane
apicale, ils ne peuvent pas se rendre à l’intérieur du colloïde. Il faut qu’il subisse tout un système de
transformation, d’oxydation par différents systèmes enzymatiques.
C’est sous forme oxydée que l’iode va pouvoir passer librement la membrane apicale des cellules
folliculaires et se rendre dans le colloïde.

Attention à faire la différence entre TSH (TyroxinStimulingHormone) et TRH


(TyréotropineRelisingHormone)

2) IODATION (ORGANIFICATION) DE LA THYROGLOBULINE

Puis la thyroglobuline va s’ioder, s’organifier : on passe d’une thyroglobuline qui vient d’être
exocytée dans le colloïde à une thyroglobuline iodée.
Les atomes d’iode vont se fixer sur les résidus de tyrosine de la thyroglobuline ce qui correspond au
processus d’iodation de la thyroglobuline.

Ce processus d’organification est très rapide.


On utilise l’iode en médecine, notamment l’iode radioactive pour faire des scintigraphies de la glande
thyroïde.
Quand on injecte de l’iode radioactive dans le sang, en 2 minutes, 50% de la radioactivité injectée est
passée dans la glande thyroïde à la glande thyroïde a un métabolisme extrêmement rapide.

Principe de précaution : quand il y a une catastrophe nucléaire, les gens qui habitent autour prennent
des pastilles d’iode pour empêcher que l’iode radioactive ne se fixe sur la thyroglobuline. Cependant,
quand on est un peu plus loin, ça ne sert à rien de prendre des tablettes d’iode car cela abime la glande
par des processus de rétrocontrôle et entraine la nécessité de prendre du Levothyrox à vie par la suite.

Ex : radioactivité de la thyroïde qui se propage si on embrasse quelqu'un

L’organification a ses limites quand on a des carences en iode ; les fortes carences rendent ce
processus plus lent (même s’il y a toujours de l’iode endogène).

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3) CONDENSATION DES TYROSINES IODÉES

Dans la thyronine, on a deux cycles benzéniques et non pas un seul, il faut donc en rajouter un.

A un moment donné des enzymes vont réaliser un processus de condensation, pour cela, on leur
rajoute un cycle benzénique.

Sur le diapo on a l’exemple de T4, il lui faut donc 2 DIT, on coupe et on rajoute. C’est un système
enzymatique qui va réaliser une hydroxylation pour pouvoir ensuite créer une liaison particulière d’un
cycle benzénique supplémentaire sur l’autre.

Dans la molécule de thyroglobuline iodée, il y a beaucoup de T4 bloquées, piégées par des liaisons
peptidiques qu’il faudra casser par un système enzymatique.

4) STOCKAGE DE LA TG IODÉE DANS LE COLLOÏDE

Ce sont potentiellement des hormones thyroïdiennes mais qui sont piégées à l’intérieur de la
molécule de thyroglobuline, et tant que c’est piégé ça fait du stockage. C’est sous cette forme là que
les hormones thyroïdiennes sont stockées à l’intérieur des follicules dans la glande thyroïde.
Ce stockage se fait surtout sous forme de T4 piégée (et un peu moins de T3, RT3, DIT et MIT).

5) ENDOCYTOSE ET PROTÉOLYSE DES THYROGLOBULINES IODÉES

A un moment donné, il faut couper les liaisons peptidiques par des enzymes : des protéases (ou
peptidases ou enzymes protéolytiques) qui font de la protéolyse. Ce sont des protéases particulières
car spécifiques des résidus alanine, c’est-à-dire qu’elles ne vont couper qu’au niveau des résidus
alanine et non pas ailleurs. Ce sont des protéases très spécifiques.

Où trouve-t-on ces protéases ?

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Elles sont produites par les cellules folliculaires.
Il faut donc que la thyroglobuline iodée soit endocytée dans un premier temps. Puis la vésicule
d’endocytose va fusionner avec des lysosomes qui contient les enzymes protéolytiques, ce qui leur
permet d’exercer leur action protéolytique.
Une fois coupée, on a des résidus de T4 et T3 qui vont se détacher, passer les membranes internes
(des vésicules) puis la membrane plasmique de la cellule folliculaire facilement et se rendre dans le
sang, principalement sous forme liée (et 0,0..% sous forme libre).

Remarque : Il n’y a pas que les hormones thyroïdiennes qui passent dans le sang, on a aussi un petit
peu de DIT et de MIT (précurseurs des hormones thyroïdiennes) qui vont passer, cela peut arriver
même si les enzymes protéolytiques sont spécifiques.
Alors il faut que les TG iodées repassent dans la cellule folliculaire dans une vésicule d’endocytose avec laquelle
les lysosomes vont fusionner pour couper et libérer de la TG les hormones thyroïdiennes (séparation de T3 de T4).

Comme elles ne sont pas hydrosolubles, c’est complétement différent des hormones peptidiques qui sont stockées
dans des petites vésicules par diffusion. Les hormones libérées de la thyroglobuline passent directement dans le
sang.

B. Actions biologiques des hormones thyroïdiennes

Généralités

Les hormones thyroïdiennes vont dans le sang et donc agit sur toutes les cellules et tous les organes,
la quasi-totalité des tissus dans l’organisme. Action est sous forme libre, tant quelles sont couplés
avec des globulines ne peuvent pas agir.

En terme de tissu cible, pratiquement toutes les cellules de l’organisme possèdent des récepteurs
aux hormones thyroïdiennes. Ce sont des récepteurs qui sont intranucléaires.
En terme de mode d’action, c’est une action qui ne va pas se faire de suite, il faut quelques minutes
voire quelques heures pour commencer à agir et c’est une action va passer par des récepteurs
couplés à la molécule d’ADN. Le fonctionnement du point de vue de la traduction se fait en
association avec d’autres hormones.

Les actions biologiques ne concernent uniquement la molécule qui est libre (aucune action
biologique pour les hormones transportées par les TBG, il faut des enzymes qui puissent casser la
liaison et libérer les hormones thyroïdiennes à proximité des cellules pour qu’elles puissent ensuite
être prises en compte par ces cellules en passant la membrane plasmique. Tant que les hormones
thyroïdiennes sont liées au TBG, impossible de sortir des capillaires).
Cela se fait au niveau sanguin mais aussi au niveau tissulaire, car l’iode, avant d’agir, va se rendre
dans les tissus et se fixer sur des protéines. Ce n’est que lorsque l’hormone sera libre, dans le sang
ou dans le tissu, qu’elle pourra agir sur le métabolisme.

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Cela coûte très cher de doser des hormones libres dans le sang donc quand on dose les hormones
thyroïdiennes, on dose les hormones totales c’est-à-dire la libre et la liée en même temps.
Si on veut doser la FT3 ou FT3 (hormones libres, F pour free), il faut diminuer par 100 ou par 1000 et
passer par d’autres types de dosage plus coûteux.
Mais ce n’est que sous cette forme là qu’il y a une action biologique.

Si on compare les actions biologiques de T3 et T4, on s’aperçoit que T4 a une action biologique
extrêmement faible : elle agit mais T3 (ou RT3) est beaucoup plus active par rapport à la transduction.
On appelle parfois T4 la pro-hormone.
Ce sont des déiodases qui vont, au niveau des tissus, convertir la T4 en T3 ou en RT3.

Dans certains traitements, il suffit de bloquer certaines désiodases particulières qui agissent au niveau
tissulaire essentiellement, pour éviter de fournir beaucoup de T3 (car on sait que c’est elle qui agit
principalement).
C’est T4 qui est surtout stockée et donc libérée, donc il suffit d’éviter son passage de T4 à T3 pour
éviter d’avoir les actions biologiques des hormones thyroïdiennes.

Il faut que les concentrations dans le sang de l’hormone libre restent dans des limites étroites au
risque d’avoir des effets changés voire inverses. Il faut rester dans une fourchette très étroite, la
concentration doit être maintenue constante pour avoir l’effet biologique désiré.
Si on sort de la fourchette, la même molécule peut avoir les effets opposés sur un même tissu car les
récepteurs ne seront plus les mêmes (il y a des récepteurs à basse ou haute affinité qui ne se
déclenchent pas au même moment, et avec des mécanismes transductionnels différents et donc pas
du tout les mêmes effets).

Remarque : On estime 0,002% d'hormones thyroïdiennes libres dans le sang parmi la quantité totale.

1. Actions sur la croissance et le développement

Après la naissance, le dosage des hormones thyroïdiennes et de la TSH est un test fait
systématiquement car ce sont des hormones qui participent énormément à la croissance.

a) Sur la croissance
Sans hormones thyroïdiennes on ne peut pas vivre car elles sont essentielles, comme la GH elles agissent sur toutes nos
cellules qui possèdent des récepteurs aux hormones thyroïdiennes, donc quasiment partout = hormone ubiquitaire. Elles
ressemblent à l’hormone de croissance.
En agissant sur toutes les cellules le but principal est d’agir sur les réactions métaboliques c'est à dire de stimuler en
permanence les cellules un peu comme le fait la GH.

Les hormones thyroïdiennes ont une action sur la croissance in utéro mais également dans le post
partum (avant et après l’accouchement).

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Elle a des actions plus spécifiques sur la croissance et le développement : elles sont importantes
avant la naissance, elles sont produites relativement tardivement vers la 10ème ou 11ème semaine
embryonnaire, ce qui fait qu’elle dépend du métabolisme de l’embryon et très peu de la mère car
elles passent peu la barrière placentaire. Après la naissance les hormones thyroïdiennes très active
au cours de la vie, stimulation du développement du système nerveux et tissu squelettique.
Si on a un déficit en hormones thyroïdiennes, on a des nains hypothyroïdiens.

Ce sont des hormones primordiales qui agissent en synergie avec l’hormone de croissance (GH) sur
les tissus de soutien, sur le cartilage de conjugaison notamment à stimulation de la multiplication
du cartilage de conjugaison. Cette action synergique entre hormone thyroïdienne et hormone de
croissance permet un bon développement de ce cartilage au niveau du cartilage de conjugaison.

Þ Elle va permettre au niveau du tissu de soutien de stimuler la multiplication des cellules du


cartilage de conjugaison grâce à une action en synergie avec la GH.

Mais elles agissent sur la croissance de toutes les cellules, y compris le cartilage de conjugaison, mais
aussi sur le SN.

La présence des hormones thyroïdiennes est indispensable pour la maturation des tissus (surtout
sur le cerveau) et pour les processus d’ossification.
Le médecin traitant vérifie s’il y a assez d’hormones thyroïdiennes déjà à la naissance. On les dose et
on regarde la TSH.
Après la naissance les hormones thyroïdiennes sont très actives pendant les premières années de vie
avec simulation du développement du système nerveux et tissu squelettique et cartilage de
conjugaison en association avec l’hormone de croissance (GH).

b) Sur la maturation et le développement du système nerveux

Elles agissent sur le système de maturation du système nerveux, maturation liée notamment au
développement de la myéline.
« Pas d’hormones thyroïdiennes = pas de myéline », donc gros problèmes au niveau du système
nerveux tant central que périphérique.
Þ Le processus de myélinisation, que ce soit les dendrites ou les axones des cellules nerveuses
dépend fortement des hormones thyroïdiennes.

En déficit, on a des troubles dans la conduction du message nerveux, mais aussi des troubles
cognitifs : on parle de crétinisme.

Donc s’il y a des déficits, il faut les dépister très tôt et éventuellement supplémenter pour que la
croissance se fasse normalement.

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2. Action sur les métabolismes

Les hormones thyroïdiennes n’agissent pas uniquement sur les cellules nerveuses, elles agissent sur
toutes les cellules car les principales actions se portent sur les métabolismes des cellules.

a) Métabolisme basal et régulation de la température

Le métabolisme basal est dicté par libération hormones thyroïdiennes tout comme la régulation de
la température.
C'est le fait que ces hormones soient sans cesse en entrain de stimuler notre métabolisme qui fait
que ce sont elles qui régulent le métabolisme basal.

Le métabolisme surtout sollicité est le métabolisme basal : c’est la fourniture énergétique minimale
nécessaire à la survie des cellules (quand on dort, à la neutralité thermique et dans certaines
conditions).
On le mesure en kcal, par des calorimètres qui permettent de déterminer le métabolisme basal.
Exemple : Quand la cellule utilise de l’énergie, lorsqu’elle est minimale, elle va brûler une certaine
quantité d’oxygène. Il suffit donc de mesurer la quantité d’oxygène mesurée, pour ensuite aboutir à
une production de 10 kcal.
Donc c’est la VO2 qui permet d’estimer de façon plus précise le métabolisme basal. On la mesure
donc indirectement, puis on applique des formules (si on augmente le métabolisme basal on
augmente la consommation d'ATP si on augmente la consommation d'ATP on augmente la
consommation d'oxygène).

De plus, produire de l’énergie au niveau mitochondrial se solde par une production de chaleur : c’est
ce qu’on appelle l’effet Joule et qui fait que notre corps est à 37°C. Il suffit de mesurer précisément
la température pour voir que si le métabolisme basal augmente, la température augmente
également.
D’où le fait que les hyperthyroïdiens, même par des temps froids, ont chaud et sont en t-shirt.

Þ Une augmentation de la T° est un reflet d’une augmentation de production d’hormones


thyroïdiennes qui vont élever le niveau de métabolisme basal, estimé par la consommation
d’oxygène (donné en général en L/min) et qui se fait par des tests respiratoires.
Une augmentation de la consommation en oxygène est le reflet d’un hyperthyroïdisme, et pour la
diminution d’un hypothyroïdisme (avec les troubles associés : toujours froid, apathique…).
Si la TSH augmente alors T3 et T4 augmentent notamment en cas de froid extérieur.
Ainsi notre corps va augmenter la production de chaleur par utilisation d’oxygène au niveau des
mitochondries. C’est un mécanisme particulier qui agit sur les ATPases qui permettent de fabriquer
de l’ATP et produire d’avantage de chaleur.

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b) Effets secondaires sur les autres métabolismes et notamment les métabolismes
énergétiques

Il y a des actions plus spécifiques qui sont qualifiées d'effets secondaires qui dépendent des
molécules auxquelles on s’intéresse, notamment sur la production d’énergie par les nutriments, on
parlera alors de métabolisme intermédiaire.

o Métabolisme glucidique : les hormones thyroïdiennes libérées dans le sang produisent une
hyperglycémie modérée (si on a une augmentation en hormone thyroïdienne).
Cette hyperglycémie est causée par une augmentation de l’absorption de glucose au niveau
intestinal (les hormones thyroïdiennes agissent sur des récepteurs qui favorisent
l’absorption). Mais cette augmentation de la glycémie passe également par une production
hépatique de glucose, le foie étant stimulé par ces hormones.
On est dans le même cas que le glucagon, une augmentation en hormones thyroïdiennes va
stimuler la glycogénolyse au niveau hépatique.

o Métabolisme lipidique : une augmentation de concentration en hormone thyroïdienne


provoque l’augmentation du processus de lipolyse (fait fondre les graisses comme le
glucagon), ce qui permet de lutter contre l’hypercholestérolémie et agissent énormément et
catabolisent sur le taux de LDL (mauvais cholestérol).
En généralisant : hypothyroïdisme = hypercholestérolémie
Hyperthyroïdisme = hypocholestérolémie

Les hyperthyroïdiens n’ont pas de problème de triglycérides

C’est une action non pas sur le foie mais sur les tissus adipeux.

o Métabolisme protéique : l’action va dépendre de la concentration en hormones.


À concentration physiologique, elles ont une action anabolisante, c’est-à-dire qu’elles
stimulent la synthèse protéique. Les récepteurs responsables des métabolismes des protéines
n’ont pas la même sensibilité. Les hyperthyroïdiens sont « maigres » et mangent pour 2 avec
un bon métabolisme basal et ils ont une fonte musculaire, protéiques.
Si les concentrations augmentent (x 10 ou x 100), on aura l’effet contraire/inverse c’est-à-dire
qu’elles les détruisent = EFFET CATABOLIQUE, avec une action sur le tissu musculaire
essentiellement (fonte des muscles ce pourquoi les hyperthyroïdiens sont toujours très secs).
àle prof dit que c’est un homme frustré car il a bcp de choses à dire qu’il n’a pas le temps.

o Métabolisme phosphocalcique des os : à concentration physiologique, elles ont une action


sur l’os qui est favorable à l’ostéogenèse (minéralisation), mais si les concentrations sont trop
fortes en hormones thyroïdiennes cela favorise les processus d’ostéolyse (déminéralisation

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des os qui va se répercuter sur la calcémie et la phosphatémie : si l’os se déminéralise, les ions
vont augmenter dans le sang). (voir physiologie phosphocalcique)

Sur les métabolismes protéique et phosphocalcique, on a des effets vraiment opposés quand les
concentrations vont changer. Les mécanismes transductionnels ne sont pas les mêmes au niveau
cellulaire, les activateurs/promoteurs de gènes (les récepteurs étant sur l’ADN) ne sont pas du tout
les mêmes, ce ne sont pas les mêmes protéines/histones qui répondent.

3. Actions plus spécifiques

o Sur le système cardio-vasculaire : actions plus spécifiques c'est un des plus importants mais
il y en a d'autres. Le cœur est particulièrement sensible aux hormones thyroïdiennes.
Elles provoquent un effet inotrope positif (augmentation de la force de contraction
cardiaque) et chronotrope positif (augmentation de la fréquence cardiaque) ainsi qu'une
tachycardie.
Les hyperthyroïdiens ont une fréquence cardiaque au repos plus élevée que la moyenne.
o Sur le système nerveux : à la fois système nerveux végétatif et central, mais surtout végétatif

Les hormones thyroïdiennes permettent d’augmenter le nombre de récepteurs beta


adrénergiques qui conditionne l’action des catécholamines, notamment de l’adrénaline.

Au niveau central, on a vu que les hormones thyroïdiennes interviennent sur les processus
cognitifs grâce à la myélinisation, mais elles ont aussi un rôle important dans le maintien de
l’état de vigilance (avec d’autres hormones) car elles maintiennent l’excitabilité des cellules
nerveuses.

Sur le système nerveux périphérique, elles agissent par la myélinisation, elles permettent de
maintenir de bons réflexes (musculo-tendineux etc.).
Chez un hypothyroïdien, si on calcule les temps de conduction de l’info nerveuse, on se rend
compte que cela chute.

Elles participent au fonctionnement permanent des réflexes et de l’excitabilité musculaire et


sur les stimulations des processus mnésiques et cognitifs. Aussi sur l’excitabilité du système
nerveux.

o Sur le système digestif : au niveau intestinal, permet d’augmenter la motilité et donc de


favoriser le transit (lié au système nerveux végétatif).

o Sur les vaisseaux : l'effet direct vasodilatateur sur les cellules musculaire lisses direct est
faible mais l'effet est surtout indirect du fait de l'augmentation de la température.

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o Sur le système musculaire, rôle trophique aux concentrations physiologiques (faibles) mais
si forte sécrétion, augmentation du catabolisme des protéines donc effets délétères.

Ex : Les personnes hypothyroïdiennes perdent la mémoire, les réflexes sont moins précis, aspect
cognitives, appatie, aspects dépressifs associés, blancheur de peau, froid.

o Sur le système nerveux végétatif : elles ont un rôle aussi, lors d’hypothyroïdie on peut avoir
des problèmes gastriques, on peut avoir des retombées digestives, des effets sur les
téguments, sur la peau importante comme l’irrigation et les sécrétions/hydratation de la
peau

C. Régulations sécrétion de T3/T4

Cela va passer essentiellement par 2 grands mécanismes :


- La concentration en iode
- La TSH hypophysaire

1. Régulation de la sécrétion de TSH

La TSH a un rôle stimulateur, donc réguler la TSH par le biais de la TRH revient à réguler le
fonctionnement de la thyroïde.
à Axe hypothalamo-hypophysaire

Donc la régulation de la TSH se fait en agissant sur l’hypothalamus, que ce soit dans le cadre de
stimulus stressants qui peuvent être inhibiteurs ou stimulateurs de la synthèse de TSH.
Ex : Un des facteurs stressants important est le froid, qui participe au maintien de l’hyperthyroïdisme,
et d’autres contribuent à faire diminuer les taux de TRH et donc TSH.
C’est le principal facteur régulateur.
Là-dessus peuvent se surajouter des feedbacks (négatifs) provenant de la quantité d’hormones
thyroïdiennes dans l’organisme, pour freiner éventuellement s’il y en a trop : on agit alors au niveau
des récepteurs des cellules thyréotropes de l’antéhypophyse, pour faire baisser la synthèse de TSH,
mais aussi un peu sur le système magnocellulaire notamment des facteurs environnementaux.
Les autres formes d’hormones ont tendance à diminuer ou augmenter la synthèse de TSH/TRH.

Chez l’hyperthyroïdien, on a un taux de TSH très faible tandis que chez l’hypothyroïdien, on a un
feedback quasi inexistant et une concentration en TSH très importante pour essayer de compenser.

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2. Régulation par l’iode

D'autres aspects interviennent notamment la quantité d'iode dans l'organisme, les mécanismes
diffèrent selon les consommations. Cela peut faire apparaître des troubles, notamment un
fonctionnement anormal de la glande thyroïdienne avec la présence de goitres qui marque une
souffrance.

Dans tous les cas, s’il y a trop ou pas assez d’iode, cela n’est pas bon car on a une hyper sollicitation
de la glande thyroïde.

▪ Augmentation des iodures plasmatiques = excès d’iode exogène (on bouffe trop de moule)
par exemple.
Dans un premier temps, cela va faire augmenter la quantité d’hormone thyroïdienne. Mais on va
ensuite avoir des mécanismes de compensation qui se mettent en place et faire diminuer.
L’augmentation n’est donc que provisoire du fait de l’existence de mécanismes qui vont limiter la
production d’hormones thyroïdiennes. Ce sont des processus enzymatiques dits de blocages :
lorsqu’il y a trop d’hormones thyroïdiennes, on a des processus enzymatiques qui vont bloquer la
capture, l’organification, le système d’endocytose…
La glande s’active, on va avoir des goitres car elle va essayer de bloquer de plus en plus cette
augmentation d’hormones, et on arrive à un processus d’échappement. On limite la production, mais
elle est quand même augmentée ce qui fait qu’on devient hyperthyroïdien.
Processus d’échappement : c’est lorsqu’on arrive à la limite des processus enzymatiques de blocage,
la concentration va fortement augmenter.

Si la glande continue de se fatiguer avec une trop grande quantité d’iode, on arrive en pathologie et
on passe à l’état inverse : la synthèse ne va plus se faire.

La glande se protège par l’augmentation de son métabolisme pour limiter les processus
d’organification (qui était augmenté alors), pour lutter contre la présence d’iode dans le colloïde.
Les personnes développent une gloître (augmentation du volume de la glande) car la glande s’épuise,
et à la fin elle ne fonctionne plus correctement = hypothyroïdisme.

▪ Carences iodées = population alpine par exemple avec très peu d’iode exogène donc
utilisation ++ de l’iode endogène.
Mécanisme inversé, peu d’iode et recycle l’iode endogène. On trouve de l’iode dans la thyroïde, mais
aussi dans les tissus périphériques, tissus adipeux, les muscles, certains éléments figurés du sang…
l’iode endogène est utilisé au max.

Ce qui est sollicité, ce sont les processus enzymatiques : on augmente le métabolisme pour déioder
à processus de recyclage par la glande thyroïde qui est mise à contribution. Ainsi, on a une
sursollicitation de la glande thyroïde pour permettre de maintenir des taux corrects et le goitre va

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s’installer. Cependant, si le sujet continue de ne pas avoir une source exogène d’iode, il va
progressivement basculer sur un hypothyroïdisme (elle travaille plus pour augmenter l’absorption de
l’iode).

Ainsi des troubles vont être traduits par la formation d’un goitre à cause de l’augmentation de la
thyroïde.Dans tous les cas on aboutira soit à de l’hyperthyroïdisme soit a de l’hypothyroïdisme.Les
hormones thyroïdiennes ont une demi-vie très longue ce qui signifie qu'il faut plusieurs jours pour
que les variations de concentrations deviennent importantes.

14
V. Glandes surrénales et physiologie du stress
GÉNÉRALITÉS

Ce sont des organes en forme de pyramide, situées sur les reins.

On a 2 parties dans les glandes surrénales : la corticosurrénale et la médullosurrénale. Ce sont des


glandes strictes, c’est-à-dire qu’elles permettent uniquement de produire des hormones.

Les cellules qui les constituent sont totalement différentes au niveau morphologique et fonctionnel.

o Partie externe : Corticosurrénale (extérieur) : produisent les corticostéroïdes ou stéroïdes


surrénaliens

o Partie interne : La Médullosurrénale (intérieur, partie interne/profondes) : possèdent les


cellules chromaffines (cellules de sécrétions) qui produisent des catécholamines stockées
dans des vésicules de sécrétion. Au cours de certains stimuli spécifiques, on aura une
exocytose qui font passer dans le sang ces catécholamines qui sont principalement de
l’adrénaline.

On distingue donc là cortico de la médullosurrénale au niveau morphologique.

1. La corticosurrénale

Elle possède morphologiquement 3 couches avec de légères différences morphologiques au niveau


des cellules produisant des stéroïdes (différences de volume, de prolongements cytoplasmiques). Les
cellules étant différentes, elles ont des pools enzymatiques différents/différentes enzymes présentes

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qui aboutissent à la synthèse de stéroïdes différents avec la même molécule de cholestérol
(production enzymatique différente).

Quelles sont les hormones stéroïdiennes ?

● Couche glomérulée la plus externe/superficielle = pool enzymatique qui, à partir de la


molécule de cholestérol, va fabriquer essentiellement des minéralocorticoïdes :
l’aldostérone notamment (principal minéralocorticoïde synthétisé par l’organisme).
Elle agit sur les minéraux, sur certains électrolytes de l’organisme.

● Couche fasciculée, la plus importante par son épaisseur et qui produit donc le plus
d’hormones corticosurrénaliennes, elle est centrale.
Elle aboutit à la synthèse de cortisol et tous ses dérivés (comme hydrocortisole), ce qui en fait
la principale molécule stéroïdienne fabriquée par les corticosurrénales. Elle fait partie de la
famille des glucocorticoïdes car elle agit surtout sur le métabolisme du glucose / des glucides.

● Couche réticulée, la plus interne (car on a des petits réticules, des petits prolongements
cytoplasmiques mais qui sont importants et qui différencie les couches).
On a un autre pool enzymatique qui permet, à partir de la molécule de cholestérol, de
fabriquer des androgènes surrénaliens, encore appelées hormones sexuelles mâles
fabriquées par la surrénale. On trouve surtout la DHEA et un peu de testostérone (très
importante chez les femmes/dans la physiologie féminine car c'est la partie des cellules qui
fabriquent la plus grande quantité de testostérone de l'organisme car les ovaires en
fabriquent très peu donc c’est la principale production).

A. Minéralo-corticoïdes

a) Principale action biologique de l’aldostérone

L’aldostérone est très importante. Son action principale est au niveau rénal, au niveau des tubules
des néphrons (dans une zone particulière) pour augmenter le processus de réabsorption de sodium.
Si on réabsorbe du sodium, on a un effet osmotique, c’est-à-dire qu’on retient de l’eau dans
l’organisme (cf cours milieu intérieur : permet de maintenir une certaine tonicité de notre milieu
intérieur à 142 mEq/L). Ainsi, l’aldostérone est facteur important de régulation de la natrémie.

Elle permet aussi d’excréter du potassium, elle maintient une bonne sécrétion de potassium. Du
point de vue cardiaque, pas bon d’avoir trop de potassium (hyperexcitation cardiaque qui peut
provoquer un arrêt cardiaque), ni pas assez.

Il y a des rôles secondaires de l’aldostérone niveau salivaire, au niveau des glandes sudoripares
(peau), et aussi hypothalamus (appétit pour le sel).

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Ce n’est pas une hormone vitale car le rôle principal est au niveau rénal mais elle a une action très
importante au niveau rénal = troubles de tension, troubles rénaux mais qui peuvent être compensés.

b) Régulation de la sécrétion d’aldostérone

Elle est régulée essentiellement par un facteur : la natrémie = concentration en sodium dans le sang,
au niveau rénal.

L’aldostérone favorise l’hypernatrémie, donc l’augmentation de sodium dans le sang. Ainsi, ce qui
stimule la synthèse d’aldostérone est l’hyponatrémie.

C’est le système rénine-angiotensine-aldostérone (SRAA) : l’hyponatrémie perçue au niveau de


l'appareil juxtaglomérulaire, ce qui va produire de la rénine (qui est une enzyme).

La rénine au contact de l'angiotensinogène fabriquée par le foie, va la transformer en angiotensine


I (effet vasopresseur très faible), qui a l'aide de l'ECA (enzyme de conversion de l’angiotensine)
fabriquée par les poumons, va fabriquer de l'Angiotensine II qui va agir sur la corticosurrénale
(stimulation des cellules de la zone glomérulée) et va faire augmenter la synthèse d’aldostérone.

L'angiotensine a aussi une action sur les vaisseaux provoque une constriction des vaisseaux sur les
muscles lisses mais également sur l'hypothalamus qui déclenche le processus de soif, mais son
principal effet est sur la corticosurrénale.

Donc la régulation passe par le rein, et permet ensuite une fois que l’aldostérone a été fabriquée,
d’avoir une action rénale de l’aldostérone pour réabsorber le sodium.

La kaliémie a un effet également sur la régulation, mais un effet opposé.

On peut avoir une régulation par l'hyperkaliémie (potassium) (elle doit être importante) à synthèse
d’aldostérone (stimulation), tandis que l’hypokaliémie provoque une inhibition.

L’ACTH fabriquée par la POMC dans l'antéhypophyse dans les cellules corticotropes peut stimuler la
synthèse des 3 couches de la corticosurrénale = effet stimulateur sur la synthèse de tous les
corticoïdes surrénaliens.

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C’est l’apport trophique qui permet de maintenir une bonne activité pour que la corticosurrénale
travaille correctement.
C’est la réaction de résistance au stress organique = augmentation de CRH qui augmente la synthèse
d’ACTH (perturbe le milieu intérieur donc ne doit pas durer trop longtemps).

Il existe d’autres facteurs : peuvent nycthéméraux, circadiens. On peut avoir certains agents
stressants, qui vont stimuler la CRH qui elle-même stimule l’ACTH (voir physio du stress).
Aussi des facteurs de pression etc… qui déclenchent le système angiotensine-aldostérone.

B. Les glucocorticoïdes

a) Actions biologiques

SUR LES MÉTABOLISMES CELLULAIRES

● Sur le métabolisme des glucides ++ (d’où le nom de la famille : glucocorticoïdes) :


Le cortisol est une hormone du stress, qui déclenche donc une hyperglycémie : il est
hyperglycémiant (effet semblable à celui du glucagon et des catécholamines).

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Il stimule les métabolismes cellulaires/les systèmes enzymatiques mais surtout celui des
glucides en agissant sur le foie avec la néoglucogenèse (production de glucose dans le foie à
partir de glycogène), mais également sur des tissus périphériques comme les muscles.

Cette molécule inhibe les récepteurs au glucose (transporteur glut) donc stimule un processus
d’insulinorésistance par conséquent le cortisol est du poison pour les diabétiques de type II
surtout. Les diabètes sont aussi aggravés par les traitements anti-inflammatoires stéroïdiens
(cortisol).
On dit que le cortisol a un rôle anti-insuline.

● Sur le métabolisme des lipides : il agit sur le tissu adipeux en stimulant le processus de
lipolyse, il met à disposition des acides gras libres (comme chez les diabétiques) :
augmentation de la concentration en acides gras sanguins.
Trop d’AG libre dans le sang donne des corps cétoniques qui donne un coma acidocétosique.

● Sur le métabolisme des protéines : on a un processus semblable à celui des hormones


thyroïdiennes qui dépend de la concentration.
À concentration physiologique, effet anabolique.
À forte concentration et ça va stimuler le processus catabolique.

● Sur le métabolisme phosphocalcique : les os


À concentration physiologique, cela favorise l’ostéogenèse, mais ostéolyse en cas de forte
concentration.
Si on perdure le traitement à base de cortisone on a un processus de déminéralisation qui
fragilise le tissu osseux.

● Sur le métabolisme hydrique et électrolytique : sur du court terme (quelques heures), il


retient de l’eau : il y a un effet de rétention d'eau et de sel (effet précoce) à attention de ne
pas trop manger de sel quand on prend de la cortisone.
Par d’autres mécanismes, permet sur du moyen et long terme (au bout de 24 à 48h) d’évacuer
de l’eau (agit au niveau rénal par des mécanismes complexes : on a une augmentation de la
diurèse de manière plus tardive.

● Sur les électrolytes, il va avoir tendance à réabsorber du sodium donc il faut faire attention à
ne pas manger trop de sel. (important)

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SUR LES DÉFENSES DE L’ORGANISME

Il existe différents types d’anti-inflammatoire, mais si on veut une action poussée et enlever
l’inflammation, on donne de la cortisone.
Les corticostéroïdes vont affaiblir les défenses à système immunitaire amoindri. En cas de
traitement anti-inflammatoire ou antibiotique, il faut avoir une durée limitée. Ils ont des effets anti-
inflammatoire (première indication du cortisol), anti-allergique et immunosuppresseur.

● Effet anti-inflammatoire dépend de la voie d’administration du cortisol.


Si on l’administre sous forme de pommade, on va avoir un effet local à fait baisser les
médiateurs de l’inflammation (histamine) au niveau local.
Si on l’administre par voie systémique, on va avoir un rôle anti-inflammatoire beaucoup plus
fort et qui va jouer sur le nombre de certaines cellules sanguines, notamment certains
lymphocytes et certains polynucléaires.
On limite la prolifération de certaines cellules, diminution des médiateurs de l’inflammation
(prostaglandines), ralentissement des processus de phagocytose, diminution du nombre de
lymphocytes T circulants.
Il diminue également la température. Ces actions sont à forte concentration c'est à dire per
os. Inflammation des tissus = augmentation de la perméabilité vasculaire et vasodilations des
vaisseaux.

● Effets anti-allergiques : exemple : asthme, agit notamment sur certaines cellules


immunitaires responsables des processus d’allergie, d’hypersensibilité.
Va réduire la production des Lymphocytes T et réduit la production d’autres Lymphocytes
qui fabriquent des immunoglobulines de type E. Ce sont des Anticorps responsables des
réactions allergiques.

● Effets immunosuppresseurs : agit sur d’autres lymphocytes, ce qui fait diminuer certaines
cytokines fabriquées. On parle notamment des lymphocytes T cytotoxiques circulants pour
diminuer certains processus de rejet.
Avant, on ne connaissait pas de molécules anti-rejet de greffe, donc on utilisait la cortisone.
Le rejet se faisait quand même, mais tardivement (plus on en donnait, plus c’était tardif).
Toujours utilisé pour la greffe aujourd’hui mais en association avec d'autres molécules.
Également diminution des lymphocytes NK circulants.

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SUR LE SYSTÈME CARDIOVASCULAIRE

Effets indirecte importants notamment une augmentation de la pression artérielle, de la fréquence


cardiaque et effet sur la force de contraction.

Au niveau cardiaque, il a un rôle indirect sur le métabolisme des catécholamines. C’est ce qu’on
appelle le rôle permissif du cortisol sur les catécholamines. Il augmente le nombre de récepteurs à
l’adrénaline présents au niveau cardiaque (récepteur alpha adrénergique).
Remarque : La plupart des infarctus du myocarde se font la nuit, pendant le sommeil lié au rythme
circadien.
On peut avoir de l’hyper-tension artérielle secondaire comme effet secondaire si hyperproduction
de cortisol (hypercorticisme) ou dans les traitements aux corticoïdes.
SUR LA CROISSANCE (elle est importante)

Il a une action sur la maturation des organes, qu’on constate au niveau fœtal pas tellement
embryonnaire et post natal (petite enfance).
Il va permettre de stimuler le métabolisme osseux dans des concentrations physiologique. Il a alors
un effet bénéfique trophique sur les cellules.
Chez les adolescents, en fin de période d’adolescence, le cortisol a un effet inhibiteur sur la
production/prolifération du cartilage de conjugaison aux doses physiologiques.
Lorsqu’il y a des cancers des glandes surrénales pendant l’enfance, ou si on donne de fortes doses de
cortisone à des adolescents sur plusieurs semaines, plusieurs mois, cela va bloquer complètement la
croissance.

AUTRES EFFETS (voir physiologie digestive)

Ils sont moins puissants comme sur le système digestif et la peau.

Il y a d’autres cibles : le cortisol peut avoir une action au niveau du système digestif au niveau des
sécrétions digestives à augmentation de synthèse de HCl par l’estomac.
On prend des IPP (inhibiteurs de pompe à proton) en même temps qu’un traitement à la cortisone
pour protéger l’estomac, car la production d’acide chlorhydrique est augmentée dans l’estomac par
le cortisol (risque d’ulcère).

Il y a une action aussi au niveau de certaines glandes endocrines : le cortisol peut provoquer des
répercussions sur la synthèse LH/FSH (gonadotrophines) à problèmes sur les cycles menstruels à
concentration élevée.

21
Le cortisol a également une action locale : pommade au
niveau cutané (dans l’acné par exemple).

b) Régulation de la sécrétion de cortisol

Le principal axe de régulation est l'Axe hypothalamo-


hypophysaire par la CRH, et l’ACTH essentiellement, qui
régulent la thyroïde et la synthèse de corticostéroïdes.

Il y a des effets assez rapides que l’on constate grâce à l’ACTH,


ou des effets sur du long terme (car l’ACTH a un effet
trophique).

Le cortisol sanguin permet également la régulation par le


biais de rétroactions (feedbacks) sur l’antéhypophyse mais
aussi sur le système parvocellulaire au niveau
hypothalamique quand les concentrations en cortisol sont
trop fortes.
Le cortisol fait partie des hormones du stress au même titre que la dopamine.

Les rythmes circadiens (jour/nuit) jouent sur cet axe aussi car il y est très sensible à voir généralités

Les agents stressants, en agissant sur le SNC, participent à la stimulation des cellules
hypothalamiques car l’hypothalamus a des liens avec quasiment l’ensemble des structures du
cerveau. Donc un stress organique causé par des agents stressants va renforcer aussi la synthèse de
CRH. C’est ce qui est responsable de ce qu’on appelle le stress de résistance : c’est la réaction
organique de résistance qui peut durer plusieurs h voire plusieurs jours, entrainant une
augmentation de cortisol sur plusieurs jours qui perturbe notre métabolisme hydro-électrolytique
avec des possibles variations de pH sanguin à touche notre homéostasie.
Ex : les animaux qu’on transporte pendant des heures, beaucoup meurent comme ça

Ils ne constituent pas un effet inhibiteur mais un effet activateur de la CRH, l’homéostasie n’est plus
régulée.

Pendant la journée par les collatérales des voies rétiniennes, on ralentit la production de CRH, et
désinhibition nocturne sur la synthèse de cortisol.

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C. Hormones sexuelles et androgènes surrénaliens

On est sur un autre pool enzymatique qui fait qu’à partir d’un dérivé de la progestérone, on va
participer à la formation d’androgènes surrénaliens, le principal étant la DHEA
(dihydroépiandrostérone) et un peu de testostérone.

La DHEA, d’un point de vue quantitatif, est de loin l’androgène surrénalien le plus produit (même
chez la femme) à DHEA = 80% des androgènes fabriqués par corticosurrénale et 20% testostérone

En physiologie masculine, les principaux androgènes sont produits au niveau testiculaire, donc dans
les actions biologiques, les effets des androgènes surrénaliens sont masqués par les effets des
androgènes testiculaires.
Chez la femme, c’est la majeure source de production de testostérone.

Par des recherches et analyses, on a mis en évidence les actions biologiques de la DHEA (androgène
qui nous intéresse le + au niveau des surrénales).

a) Actions biologiques de la DHEA


Action qui continue à être méconnue

La DHEA n’est pas la molécule anti-vieillesse comme les industries pharmaceutiques voulaient le faire
croire, on pensait qu'elle avait une action anti-vieillesse mais cela n'a pas été prouvé par des
recherches en double aveugle.
Cependant, elle a un rôle non négligeable sur le SNC pour améliorer les processus cognitifs, le
trophisme au niveau du tissu nerveux = amélioration de la cognition.

• Effet direct = rôle non négligeable sur le SNC pour améliorer les processus cognitifs, le
trophisme au niveau du tissu nerveux = amélioration de la cognition, mais pas de diminution
de la mort des cellules. Effet biologique très faible.

● Effets indirects = qui se font dans les tissus périphériques, la DHEA retrouvée là bas va être
transformée par des aromatases (enzymes) en d’autres hormones (sexuelles mâles) :
o Au niveau de la peau et de la prostate : peut être transformée en testostérone
o Au niveau du tissu adipeux (chez l’homme ou la femme) : peut être transformée en
certains types d’œstrogène chez la femme par d’autres aromatases à œstradiol
o Au niveau des thèques des follicules ovariens : les aromatases la transforment en
d’autres types d’œstrogènes

23
b) Régulation des androgènes surrénaliens

On sait très peu de choses sur la régulation, ce qu’on a pu montrer c’est que les conséquences d’une
dérégulation sont plus marquées chez la femme que chez l’homme car chez l’homme c’est masqué
par les androgènes gonadiques. Par exemple, surtout chez la femme, quand il y a une hyper sécrétion
au niveau des corticosurrénaliennes (forte production de DHEA et de testostérone), il y a un excès de
pilosité qui va se faire.
C’est ce qu’on constate physiologiquement chez la personne âgée, du fait de l’augmentation
progressive du taux de testostérone (duvet puis poils qui apparaissent surtout au niveau du visage).
C’est une augmentation physiologique de la production des surrénaliennes au cours de l’âge. Cela
peut déborder sur de la pathologie, peut provoquer de l’hirsutisme, de l’hypertrichose… càd une
hyperpilosité localisée ou généralisée.
C’est ce qu’on appelle les caractères sexuels secondaires des androgènes.
Dans la physiologie masculine, s’il y a un problème surrénalien, il va également y avoir des
perturbations au niveau pubaire, avec des pubertés plus précoces… il y a donc quand même des
conséquences si la régulation ne se fait pas correctement.

Quel est le principe de la régulation ?


On suppose que c’est basé sur le même principe de régulation de l’ACTH, car on sait que l’ACTH est
trophique pour toute la corticosurrénale. Elle passe par l'ACTH fabriquée par l'antéhypophyse qui
stimule la synthèse de cortisol puis d’aldostérone. On ne connaît pas le système de feed back.

Le principe de régulation de la DHEA reste cependant très contesté.

24
2. La médullo-surrénale

On y trouve des cellules chromaffines (cf cours 1).

A. Les catécholamines

On fait des catécholamines à partir d’un acide aminé : on a une hydroxylation progressive du cycle
benzénique de la tyrosine pour former un noyau catéchol, c’est-à-dire qui est doublement hydroxylé.

Dans cette partie, il faut retenir les intermédiaires de la synthèse de l’adrénaline car ils ont quasi tous
une action biologique (alors que dans les hormones thyroïdiennes très peu ou pas d’action biologique
donc ce n’était pas à apprendre). Le nom des enzymes n’est pas à retenir.

La molécule de départ est la tyrosine, elle est hydroxylée 2x ce qui donne la DOPA
(dihydroxyphénilalanine)

Remarque : la L-DOPA est injectée chez les personnes atteintes de Parkinson. C’est le précurseur au
niveau de la substance noire, de la dopamine.

Puis, par un système enzymatique (si on fait intervenir une carboxylase), on transforme la DOPA en
dopamine, qui est un intermédiaire dans la fabrication de l’adrénaline.
Par un autre système enzymatique (si on fait intervenir ensuite une hydroxylase), la dopamine
devient de la noradrénaline (produite aussi dans le tissu nerveux notamment le système nerveux
sympathique). Enfin, grâce à une transméthylase, on transforme la noradrénaline en adrénaline.
On ne trouve pas de transméthylase de partout, il n’y en a pas beaucoup, pratiquement qu’au niveau
des cellules chromaffines.

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Certaines cellules nerveuses en possèdent dans le SN sympathique mais un tout petit peu, sinon la
majorité des cellules nerveuses ne savent pas transformer la noradrénaline en adrénaline. Attention,
on parle de la noradrénaline pour les cellules nerveuses non pas en tant qu’hormone, mais en tant
que neurotransmetteur.

Au niveau des glandes de sécrétion (noradréaline considérée en tant qu’hormone), on va avoir


environ 80% d’adrénaline, et 20% de noradrénaline formée.

Mais elles ne sont pas stockées comme ça, elles vont s’associer à du magnésium et à certaines
protéines pour former, dans les vésicules, des chromogranines qui fixent les sels de chrome (on
appelle ces cellules les cellules chromaffines car elles sont très affines des sels de chrome).
Donc elles sont stockées sous forme de complexe grâce à de l’ATP, du Mg, des protéines solubles.

Quand on a un facteur stimulateur, elles sont libérées par exocytose dans la circulation générale.
Ce facteur stimulateur, c’est le protoneurone sympathique. S’il s’active, il stimule fortement la
cellule chromaffine et libère massivement par exocytose le contenu des vésicules.

Le transport dans le sang se fait essentiellement sous forme libre, non fixée, non protégée donc très
rapidement dégradée par des systèmes enzymatiques (par les MAO ou COMT). Leur demi vie est de
l’ordre de 30 ou 40 secondes pour l’adrénaline, moins d’une minute pour la noradrénaline.

La dopamine est un système de récompense, de plaisir et d'addiction.

La dopamine, en tant que neurohormone, diminue la synthèse de prolactine (en PIH ou PIF), c’est
alors une inhibine.

B. Les actions biologiques des catécholamines

On va surtout aborder l'adrénaline circulante qui a un fonctionnement pareil que la noradrénaline


par des récepteurs catécholinergiques α (1 et 2) ou β (1 et 2) donc régulation cardiovasculaire.

Remarque : il existe des variantes de récepteur β2 très peu représenté dans l'organisme les β3 (tissu
adipeux surtout) qui interviennent essentiellement dans le métabolisme des lipides (lipolyse).

a) Sur les métabolismes cellulaires

L’adrénaline comme pour le cortisol ou la GH fait partie des hormones du stress. L’adrénaline est la
molécule du stress par excellence, mais il s’agit du stress d’alarme et non pas de résistance :
l’organisme doit répondre tout de suite pour survivre.
On a ainsi une augmentation du métabolisme cellulaire très rapide, qui permet une fourniture
énergétique très rapide au niveau des muscles et foie pour libérer des sucres, du glucose c’est-à-dire
faire augmenter rapidement la glycémie et donc apporter de l’énergie aux muscles notamment à
stimulation de la néoglucogenèse, et de la glycogénolyse.

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C’est en effet un système qui permet de provoquer une hyperglycémie. Cela agit au niveau du foie
et des muscles striés en faisant augmenter la glycogénolyse et la néoglucogenèse elle a la même
action que le glucagon (mais il agit presque exclusivement au niveau du foie lui). Récepteurs β2.
Cela passe par des récepteurs adrénergiques particuliers (pas à connaitre), et par d’autres récepteurs
adrénergiques, cela va agir également au niveau des tissus adipeux pour libérer des AG et produire
de l’énergie (beta oxydation) à stimulation de la lypolyse et libération dans le sang des acides gras.

b) Sur le système cardiovasculaire (voir l’année dernière lol)


Cela agit de manière encore plus rapide sur le système cardiovasculaire.

Par les récepteurs beta 1 que l’on trouve quasiment qu’au niveau cardiaque (+ un peu au niveau du
tissu adipeux), on va avoir une effet chronotrope positif et inotrope positif.
On a une augmentation de calcium progressive, ce qui va permettre d’augmenter les contractions. Il
y a une action sur le pacemaker et la force de contraction.

En agissant sur le pacemaker, trop de cortisol peut provoquer des extrasystoles.

Au niveau vasculaire, sur les vaisseaux, on a un effet qui est dû à l’augmentation de la température
qui donne une vasodilatation, mais également une action via les récepteurs α1 à vasoconstrictions
et β2 à vasodilatations.

On observe également une augmentation du débit sanguin que l’on va retrouver au niveau
musculaire, avec une potentialisation des contractions sur les muscles par l’action sur la quantité de
calcium libérée (augmentation de la qtité libérée).
Les contractions sont ainsi tellement puissantes qu’elles peuvent provoquer une facture osseuse.

c) Sur les muscles lisses

On a essentiellement un effet inhibiteur de la contraction des muscles lisses par les récepteurs beta
2. Avec les récepteurs alpha 1, on a un rôle par contre vasoconstricteur.

On a à la fois les vaisseaux mais aussi au niveau digestif. Cela dépend des récepteurs qui sont surtout
β2. Par ex, au niveau des bronches on a une forte bronchodilatation qui se fait pendant la réaction
d’alarme pour mieux faire pénétrer l’oxygène dans l'organisme.

d) Sur le système endocrinien

Cf insuline, l’adrénaline circulante (catécholamines en général) fait diminuer la synthèse d’insuline


sous l’effet de la libération progressive de l’adrénaline dans la circulation sanguine par des récepteurs
particuliers adrénergiques.

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Il y a également un renforcement du système rénine-angiotensine-aldostérone.

Quand on fait du sport on fabrique plus de catécholamines mais au niveau d’autres organes on
diminue la fabrication les autres hormones comme l’insuline pancréatique pendant le sport. Mais
peut augmenter la synthèse d’autres hormones.

e) Sur le SNC

L'adrénaline est très importante c’est essentiellement l’augmentation de l’état de vigilance. C’est un
effet qui va stimuler l’excitabilité neuronale, donc augmentation de l’excitabilité des cellules
nerveuses. Cet état de vigilance peut conduire à des troubles, des perturbations plus ou moins
important(e)s du sommeil, avec notamment des phases de sommeil profond qui sont quasi
inexistantes (car concentration en adrénaline dans le sang trop importante), donc on n’a quasiment
que des phases de sommeil paradoxal (parfois pas du tout de sommeil même paradoxal).
Le sommeil peut aussi être perturbé par les affluences rétiniennes, notamment les fonds bleus des
écrans qui inhibent la synthèse de mélatonine.

Dans le cadre de la réaction d’alarme de l’organisme face à un agent stressant (stress organique avec
adaptation très rapide) = augmentation rapide de la sécrétion des catécholamines (adrénaline). Cela
passe par le système orthosympathique (hypothalamus) qui s’active immédiatement en présence de
l’agent stressant, se connecte sur les cellules chromaffines et permet la dégranulation massive de
noradrénaline dans le sang.

C. Régulation de la sécrétion des catécholamines

• Le niveau d’intensité du facteur stressant : va être responsable de différents niveaux de stress


organique.
En fonction de l’intensité facteur stressant, la quantité d’adrénaline n’est pas la même.

C’est l’éloignement de l’agent stressant qui fait diminuer le niveau de stress organique. C’est
relativement proportionnel (avant d’arriver à un plateau) : si on a double d’agent stressant, on
double environ la quantité d’adrénaline libérée.

Si on a un agent stressant très puissant, on peut avoir des niveaux d’adrénaline qui peuvent être
multipliés par 100 ou par 1000 dans le sang en l’espace de quelques secondes à libération massive
due à la décharge du système orthosympathique.

• Le type de facteur stressant : le facteur n’est pas forcément externe à l’organisme, pas
qu’exogène. Ça peut être endogène.

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En cas de facteur de type endogène, on peut avoir une forte augmentation d’adrénaline dans
l’organisme.
Ex : hypoglycémie à décharge forte d’adrénaline (transpiration et chaleur).

Autres facteurs purement endogènes : baisse de l’oxygénation tissulaire (hypoxie cellulaire),


modification volémie par hémorragie, variation de la concentration osmolaire qui créent une
augmentation de synthèse d’adrénaline.

Il existe aussi des facteurs exogènes qu’ils soient physiques ou chimiques (injection de venin de
serpent) :
- Variation de température
- Bruit
- Facteurs cognitif (énervement)
- Facteurs toxiques et biologiques sont aussi stressants

Stress infectieux ou chimiques participent aussi à une augmentation de synthèse en adrénaline.


Certains sont responsables d’une plus forte ou plus faible synthèse d’adrénaline.

L’émotivité crée aussi un état de stress à facteur exogène qui retentit à un moment sur qqch
d’endogène.

Tout cela est coordonné par l’hypothalamus et l’hypophyse, car on sait que l’hypothalamus est un
centre orthosympathique très important, et il va coordonner la plus ou moins grande stimulation du
système sympathique qui fait qu’on relâche des quantités plus ou moins importants d’adrénaline.

29
VI. PRINCIPALES HORMONES CONTRÔLANT L’HOMÉOSTASIE
PHOSPHOCALCIQUE (on survol à 10 000m d’altitude les gars plus
de temps)
Les concentrations en Phosphate et en Calcium dans l’organisme sont stockées dans les os.
Intervention des parathyroïdes, de la thyroïde et de la peau principalement.

Les ions calcium et le phosphore sont les hormones qui vont réguler le métabolisme osseux
essentiellement et aussi un peu partout dans l’organisme elles sont très importantes, tant du point
de vue de la constitution que des actions biologiques. Par exemple, le calcium intervient dans la
coagulation, la contraction musculaire, l’excitabilité nerveuse, la minéralisation de l’os… De même,
le phosphore est très important pour la minéralisation de l’os, mais aussi les tampons phosphates,
les phospholipides membranaires = constituant essentiel de la cellule. Tout ça fait qu’il y a des
échanges qui se créent.

Ce sont les tissus de soutien qui la réserve véritable de calcium et phosphore de l’organisme.

Remarque : On va parler de la régulation hormonale qui se fait au niveau du tissu osseux, mais ce ne
sont pas les seules régulations. Le tissu osseux, qui est le principal tissu qui régule la quantité de
calcium et de phosphore dans le milieu intérieur, n’est pas régulé uniquement par des hormones. Il
y a aussi des électrolytes qui en sont responsables, mais aussi des processus physiques qui se font
sur les cellules du tissu osseux (ex : astronautes qui redescendent perdent 40% de leur masse
osseuse, ostéoporose élevée car pas stimulation mécanique au niveau du tissu osseux).
Le remaniement osseux ne se fait pas que par les hormones.

Il y a 3 principales hormones qui ont une action importante, qu’elle soit directe ou indirecte, sur le
tissu osseux pour faire varier les concentrations de calcium ou de phosphate dans le sang : la
parathormone, la calcitonine et la vitamine D.

A. La parathormone (PTH)

Elle est fabriquée par les glandes parathyroïdes. Ce sont 4 glandes collées sur la face postérieure de
la thyroïde. Les cellules qui synthétisent la parathormone sont les cellules dites principales, mais les
parathyroïdes fabriquent également d’autres hormones que la PTH (bien que la PTH soit majoritaire).
Ce sont les seules capables de les synthétiser.

La parathormone est un polypeptide qui agit de façon importante sur le tissu osseux (c’est sa
principale action). Elle stimule les processus d’ostéolyse, càd les processus menant à une
déminéralisation osseuse. Cela touche la phase inorganique, avec des processus qui permettent de
libérer à partir des cristaux d’hydroxyapatite, de libérer des minéraux dans le sang (stocks de calcium
et phosphore).

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Elle agit donc sur la matrice de l’os, à la fois les ostéoblastes et les ostéoclastes.

- Elle renforce le métabolisme des ostéoclastes qui sont des cellules venues coloniser le tissu
osseux à partir du sang, et qui sont des cellules phagocytaires pour faire une régulation/un
turn over du tissu osseux
- Elle diminue le métabolisme des ostéoblastes (cellules qui, par certains mécanismes
enzymatiques, vont minéraliser donc diminution du processus d’ostéogenèse) = processus de
déminéralisation.

Les cristaux d'hydroxyapatites sont attaqués par un système enzymatique sous la dépendance de
PTH cela va se faire sous ce qu'on appelle une phosphatase acide qui va permettre progressivement
de faire partir des minéraux depuis les cristaux jusque dans le LEC (milieu intérieur).

Þ On libère du calcium des stocks pour le relâcher dans le milieu intérieur, dans le liquide extra
cellulaire

1. Actions biologiques

Sur les reins, elle stimule fortement la phosphodiurèse = élimination


du phosphore dans les urines, avec une forte inhibition de
réabsorption de phosphore.

Elle régule les taux de réabsorption de phosphate et de calcium. Elle


fait fuir le phosphate dans les urines et réabsorbe le calcium.

Sur le tube digestif, on a une augmentation de l’absorption de calcium


qui est très importante. C’est une action complexe qui va agir sur des
récepteurs (le calcium ne pouvant pas passer la membrane seul) pour
favoriser l’augmentation de l’absorption du calcium.

Þ Sous l’effet de la PTH, on a une calcémie qui va fortement


augmenter, et une concentration en phosphore qui va
légèrement diminuer.
L’action est plus faible et intermédiaire car elle passe par la vitamine D qui fait
qu’on a une augmentation de l’absorption du calcium au niveau intestinal. La
PTH est nécessaire pour l’activation de la vitamine D par stimulation d’une hydroxylase rénale.

Dans le liquide extracellulaire, sous la forte libération de PTH, on a une redistribution des minéraux notamment
en calcium et en phosphate qui augmente.

On sait que sans cette PTH, il n’y a pas de fabrication de vitamine D active car cela dépend d'une
enzyme rénale qui dépend elle-même de la PTH.

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2. Régulation de sa synthèse

La régulation se fait principalement par la calcémie (concentration en calcium).

Sur l’axe HTHP, on peut passer par un stimulus des ions calciums pour le contrôler.

L'hypocalcémie est stimulatrice de la PTH pour permettre de libérer du calcium dans le liquide
extracellulaire : l'hypocalcémie va être perçue par les cellules activatrices de la PTH et un système de
transduction complexe va alors s'établir, les cellules captent la diminution en calcium et produisent
plus de PTH. Le départ de calcium depuis les stocks osseux va restaurer progressivement la calcémie.

B. La calcitonine

Elle a, comme la PTH, une action sur le tissu osseux pour faire varier calcium et phosphore.
Elle est fabriquée par les cellules C de l’organisme, essentiellement présentes dans la thyroïde, entre
les différents follicules par les cellules parafolliculaires essentiellement. On trouve quelques cellules
C dans les parathyroïdes qui donne une petite production.

C’est un polypeptide, qui, une fois dans le sang, va agir essentiellement au niveau du tissu osseux.
Ses cellules cibles primordiales sont également les ostéoblastes et les ostéoclastes du tissu osseux, si
ce n’est que les effets sont inversés à ceux de la PTH (donc agit sur d’autres systèmes enzymatiques).

Au niveau osseux, on a une inhibition de la résorption osseuse (stimulation, renforcement de la


minéralisation), soit une inhibition du fonctionnement des ostéoclastes, permet de faire transformer
ces ostéoclastes et vont se mettre à minéraliser de l’os, se comportent comme des ostéoblastes =
processus de minéralisation qui abaisse les concentrations en phosphate et en calcium.

On a donc une diminution de l’ostéolyse, et les électrolytes vont du liquide extracellulaire vers
intracellulaire.
La calcitonine fait baisser essentiellement la calcémie, c’est son rôle principal.

Diminution réabsorption calcium niveau rénale et diminution réabsorption phosphate donc effet
hypocalcémiant et hypophosphatémiant.

Elle agit aussi sur le rein avec des effets beaucoup moins poussés, ce n’est pas son rôle principal, son
rôle principal est sur le tissu osseux.

Un rôle important de ces 2 hormones est leur rôle au niveau rénal, sur une enzyme rénale. C’est une
enzyme qui participe à la synthèse de la Vit D active (hydroxylase), inhibée par la calcitonine et
stimulée par la PTH.

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Régulation : Comme pour la PTH, le principal facteur de régulation est la concentration en calcium.
Processus inverse à celui de la PTH.

Hypocalcémie va inhiber la calcitonine, hypercalcémie stimule la synthèse de calcitonine par les


cellules C pour renforcer la minéralisation et faire baisser le taux de calcium dans le sang.
Le principal élément est la concentration en calcium au niveau du LEC notamment en cas
d’hypercalcémie.

L’hyperphosphatémie est stimulatrice également.

L’ostéogenèse va faire baisser la calcémie.

Au niveau de l’enzyme rénale qui provoque la formation de vitamine D, on va avoir un effet inhibiteur
sur la formation de vitamine D. Donc inhibe l’hydroxylase rénale.

C. Vitamine D3 ou vitamine D ou vit D active (calcitriol)


Sous forme active, c’est du calcitriol.

En effet, pour fabriquer de la vitamine D, on se base sur un dérivé de la molécule de cholestérol qui
est le cholécalciférol (précurseur de la vitamine D présent fortement au niveau de la peau), et sous
les UV, on va aboutir à de la vitamine D3 par ouverture du cycle mais elle est non active.

Ou alors on la retrouve dans des produits qui contiennent de la vitamine D, essentiellement des
produits de la mer qui ne passent pas par l’exposition aux UV.
Pour transformer en vitamine D active, on va avoir besoin de 2 enzymes, une hydroxylase au niveau
hépatique et une deuxième hydroxylase au niveau rénal pour greffer 2 groupes hydroxyles pour
donner une vitamine D3 active qu’on appelle le calcitriol.

Actions biologiques :

- Essentiellement au niveau intestinal et non pas osseux : action qui permet l’augmentation
d’absorption du calcium (par augmentation du phénomène de transport) via cette vitamine
D. Agit en synergie avec la PTH.

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Pas que calcium, également le magnéisum, phosphore alimentaire et de part ces effets
intestinaux, on va avoir une hypercalcémie et hyperphosphatémie (prouvé par des injections
de D3 active)

- Sur le tissu osseux : pas le rôle principal. Mobilise ce qu’on appelle l’os profond, par des
mécanismes d’action assez complexe qui favorise les processus de minéralisation de l’os donc
d’ostéogenèse.
Prouvé chez l’enfant en carence en vit D (rachitisme), l’alimentation en vit D est essentielle.

- Sur les reins : augmentation de la réabsorption de calcium (beaucoup moins importante)

Les hormones thyroïdiennes, le cortisol, la GH, et les œstrogènes vont agir sur le processus de
minéralisation.

Régulation :
La régulation se fait par le niveau de vitamine D que l’on a dans notre alimentation, mais aussi
concentration en calcium dans le sang (car la calcémie joue sur les concentrations de PTH et
calcitonine produite, les deux jouant sur l’hydroxylase rénale).
Donc la régulation passe indirectement par la régulation de l’hydroxylase rénale (on a vu plus tôt que
la PTH renforçait la synthèse de vit D actine, alors que la calcitonine a un rôle inhibiteur).

C’est une régulation qui se fait surtout indirectement via la calcémie en agissant sur l’enzyme rénal
qui permet de produire + ou – de calcitriol.

Remarque : ce ne sont pas les seules hormones qui interviennent dans le métabolisme
phosphocalcique, et participent à la régulation osseuse (le fait qu’on minéralise ou non de l’os) :
hormone de croissance (si elle agit moins, il y a davantage de Ca et Phosphore dans le sang),
hormones thyroïdiennes (cf plus faut, dépend de leur concentration), œstrogènes qui permettent
de diminuer les principes d’ostéoporose (plus de rôle protecteur sur le tissu osseux) et fait varier la
sensibilité de l’os à la PTH : c’est l’effet antagoniste, et enfin les Glucocorticoïdes : voir plus haut à
trop de glucocorticoïdes, on fait une ostéodensitométrie car augmentation du risque de fracture.

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