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2ème année médecine 2021-2022

les oligo-éléments :
iode et cuivre

Dr A.HENDEL
E-mail : abdallah.hendel@gmail.com
PLAN

Introduction

L’Iode Le Cuivre
Définition et caractéristiques Définition et caractéristiques
Besoins journaliers pour l’homme Besoins journaliers pour l’homme et sources
Sources alimentaires Rôle et importance pour l’organisme
Rôle et importance pour l’organisme Répartition du cuivre dans l’organisme
Répartition de l’iode dans l’organisme Captation du cuivre par le foie
Absorption de l’iode dans l’organisme Elimination de l’iode de l’organisme
Transport dans le sang Pathologie du métabolisme du cuivre
Organification dans la thyroïde
Elimination de l’iode de l’organisme
Pathologie du métabolisme de l’iode
INTRODCUTION
INTRODUCTION

▪ Les oligo-éléments et les minéraux sont une classe de nutriments, nécessaires


à la vie d'un organisme, mais en quantités très faibles.

▪ Les oligo-éléments possèdent également une toxicité lorsqu'ils sont présents à


des taux trop élevés.

▪ Les besoins peuvent être de l’ordre du milligramme (minéraux), ou de l’ordre


du microgramme (oligo-éléments).

▪ Selon l’OMS 14 d’entre eux sont indispensables à la vie : fer, cuivre, iode, zinc,
fluor, cobalt, Manganèse, molybdène, sélénium, chrome, vanadium, étain,
nickel et silicium.
L’IODE
DEFINITION ET CARACTERESTIQUES

L’atome d’iode fait partie de la famille des halogènes.

Il porte le symbole chimique « I », son poids atomique est de 127 g/mol .

Il s'agit d'un élément relativement rare dans le milieu naturels de l’écorce terrestre.
Retrouvé plus dans le milieu marins.
DEFINITION ET CARACTERESTIQUES

Il se présente sous plusieurs formes :

Forme diatomique I2 : Comme les autres halogènes, on le trouve dans la


nature essentiellement sous forme diatomique I2 et qui correspondant au
diiode. Solide gris métallique aux vapeurs violettes appelé communément
« iode ». Son nom vient du grec signifiant « couleur de la violette ».
DEFINITION ET CARACTERESTIQUES

Il se présente sous plusieurs formes :

Forme réduite I- : ou ion iodure, c’est la forme d’absorption par l’intestin et la


forme de transport sanguin de l’iode dans notre organisme. Les ions iodures
peuvent être oxydé en diiode I2 .

Forme organique de l’iode : représente la forme de liaison des ions iodures


avec des composés organiques (I-R), exemple l’iode dans les hormones
thyroïdiennes.
BESOINS JOURNALIERS POUR L’HOMME
Selon la FDA, les besoins en iode pour un adulte sont aux alentours de 150 microgrammes
d’iode par jour. Ces besoins sont normalement comblés par une alimentation équilibrée.

Suivant l’âge et l’activité physiologique, les ANC (Apports Nutritionnels Recommandés) en iode
varient.
Age / Etat ANC en iode
Enfants 1 à 3 ans 80 µg
Enfants 4 à 12 ans 90 à 150 µg
Adolescents 13 à 19 ans 150 µg
Hommes 150 µg
Femmes 150 µg
Femmes enceintes (> 3ème trimestre) 200 µg
Femmes allaitantes 200 µg
Personnes âgées 150 µg

FDA : Food and Drug Administration


SOURCES ALIMENTAIRES
L’iode est présent dans de très nombreux aliments.
Le sel de mer est très riche naturellement en iode, il est la principale source alimentaire
Dans certains pays, le sel alimentaire est enrichis artificiellement en iode afin de prévenir la
carence en iode des populations, notamment celle qui celle qui vivent loin des mers.
On peut trouver de l’iode dans les aliments d’origine marine comme les crustacés, les poissons de
mer ou les algues. L’iode est aussi présent dans les végétaux que ces derniers puisent dans le sol.
Aliments riches en iode, pour 100g Teneur en iode
Sel de mer 5 µg
Cabillaud 110 µg
Emmental 32,3 µg
Fruits de mer (aliment moyen) 123 µg
Yaourt au lait entier nature 20 µg
Sardines grillées 32 µg
Oeuf à la coque 38,8 µg
ROLE EST IMPORTANCE POUR L’ORGANISME
Effets des hormones
thyroïdiennes

L’iode est présent dans tous les tissus, mais il est retenu en T3
T4
grande partie dans la glande thyroïde
T3 T4
L’iode est un oligo-élément essentiel pour le
fonctionnement de la glande thyroïde et par conséquent Effets via récepteurs
fortement impliqué de l’activité du système hormonal nucléaires
thyroïdien.
Les hormones thyroïdiennes (triiodothyronine T3 et la ▪ Accélération du métabolisme
tétraïodothyronine T4) contiennent de l’iode dans leur ▪ Thermorégulation.
structure chimiques. ▪ Consommation de l’O2 dans
les mitochondries.
C’est grâce à l’iode que la glande thyroïde pourra produire
les hormones thyroïdiennes ▪ Croissance.
▪ Stimulation du cerveau, du
tube digestif et du cœur.
REPARTITION DE L’IODE DANS L’ORGANISME

L’iode est présent dans tous les tissus, mais il est retenu en
grande partie dans la thyroïde.
L’organisme contient entre 10 à 20 mg d’iode.
50% sont concentrés dans la glande thyroïde.
Le reste est répartis dans :
- le plasma à une concentration de 0,4 à 5 μg/l (iode
inorganique plasmatique ou IIP = transport de l’iode dans
l’organisme )
- Dans les autres tissus exemple : glandes salivaires, la
muqueuse gastrique et les glandes mammaires….
ABSOPRTION DE L’IODE DANS L’ORGANISME

l’absorption de l’iode se fait dans l’estomac plus fortement


dans l’intestin grêle précisément dans le jéjunum.
L’absorption peut se faire à moindre degrés par la peau
(application de teinture iodées) et les poumons
(inhalation des vapeurs de diiode).
L’iode est préférentiellement absorbé sous forme d’iodure
(I-). Le diiode (I2) et l’iode organique lié à des protéines
peuvent aussi être absorbés mais en proportion beaucoup
plus faible.
L’iode organique, fortement présent dans l’alimentation,
subit en général une étape de transformation en ions
iodures avant d’être absorbé.
TRANSPORT DES IODURES DANS LE SANG

Après sa capture par les entérocytes ou les cellules stomacales,


l’anion iodure passe dans la circulation systémique via une iode inorganique
liaison réversible à des protéines plasmatiques et rejoint le plasmatique ou IIP
pool plasmatique d’iodures

La demi vie de IIP est de 8 heures

(1/3)
captés par la thyroïde
organification dans les hormones
L’iode plasmatique a deux grands devenirs thyroïdiennes

(2/3)
éliminés en dehors de l’organisme
ORGANIFICATION DES IODURES DANS LA THYROIDE

1 CAPTURE DES IODURES PAR LA THYROIDE


Par un mécanisme de transport actif
Couteux en énergie (consomme de l’ATP)
Via un symporteur sodium/iode, le NIS (Natrium Iodide Symporter)
Il permet de concentrer l’iode de 20 à 40 fois sa concentration plasmatique
La captation augmente lorsque la concentration de l’IIP diminue et inversement

2 OXYDATION DES IODURES PAR LA THYROIDE

Oxydation des ions iodures I- en diiode I2


Etape obligatoire dans l’organification de cet élément
La thyroïde est le seul organe capable d’oxyder les ions iodures I-
Grace à la thyroperoxydase et en présence du peroxyde d’hydrogène comme agent oxydant.
ORGANIFICATION DES IODURES DANS LA THYROIDE

3 ORGANIFICATION DES DIIODES POUR FORMER LES HORMONES THYROIDIENNS

Les molécules de diiode I2 sont incorporés dans la thyroglobuline, pour former les hormones
thyroïdiennes T3 et T4.

L’iode qui n’est pas incorporé quitte la glande par diffusion passive (moins de 10 % de l’iode
thyroïdien).

Les hormones thyroïdiennes sont ensuite libérées dans la circulation sanguine.

Une grande partie de l’iode des hormones thyroïdien est recyclé pour être réutilisé

L’ensemble de l'activité thyroïdienne est stimulé par la TSH (Thyroid Stimulating Hormone)
Et retro inhibé par les hormones thyroïdiennes
ELIMINATION DE L’IODE DE L’ORGANISME

Elimination principalement rénale : Les iodures sont filtrés par le glomérule et réabsorbés pour la
plupart au niveau des tubules des néphrons.

La clairance rénale des iodures est de 30 à 40 ml/min

L’élimination rénale des iodures est indépendante de la concentration plasmatique en iodures et


donc de l’apport. Ainsi les pertes urinaires existent toujours même en cas de carence sévère

Il existe à moindre degré une élimination fécale (environ 3 %) et sudoripare


AU COURS DE LA GESTATION ET DE LA LACTATION

Le métabolisme de l’iode dans les ovaires, la glande mammaire et le placenta favorise l’économie
en iode du fœtus ou du nouveau-né.

L’iode est concentré dans l’ovaire lors de la phase de développement folliculaire.

Il traverse par la suite librement le placenta et s’accumule dans les tissus et le sang du fœtus.

Durant la lactation, le nouveau-né recevra une dose d’iode élevée via le colostrum : celui-ci contient
jusqu’à 4 à 5 plus d’iode que le lait.
PATHOLOGIE DU METABOLISME DE L’IODE

Le rôle principal de l’iode étant la constitution des hormones thyroïdiennes

Un excès ou une carence perturbe la production d’hormones thyroïdiennes

Hypothyroïdie par carence ou par excès d’iode


Hyperthyroïdie par excès d’iode
PATHOLOGIE DU METABOLISME DE L’IODE

Hypothyroïdie

L’hypothyroïdie est un ensemble de symptômes liée à une production insuffisante d’hormones


thyroïdiennes. Elle se manifeste par un ralentissement de toutes les fonctions vitales.

Signes cliniques

- Ralentissement physique et psychique - Reflexes vifs.

- Frilosité, pâleur. - Infiltration cutanéo-muqueuse, dépilation,


ongles cassants.
- Bradycardie.
- Anémie
- Prise de poids.
- Hypertriglycéridémie.
- Constipation.
- Hypercholestérolémie.
PATHOLOGIE DU METABOLISME DE L’IODE
Hypothyroïdie par carence d’iode = Hypothyroïdie endémique

Due à une carence alimentaire en iode

Survient lorsque l’augmentation de la captation d’iode par la thyroïde induite par la TSH, ne
compense plus le manque d’iode inorganique dans le sang

défaut d’organification de l’iode

baisse de la production hormonales thyroïdiennes

Hypothyroïdie avec goitre diffus


fréquente dans les pays situés loin de la mer.
Chez la femme enceinte la carence est associée à une augmentation du risque de fausses couches, de
mortalité périnatale et retard dans le développement du système nerveux central fœtale.
Prévenue par l’ajout systématique d’iode dans le sel de table.
PATHOLOGIE DU METABOLISME DE L’IODE
Hypothyroïdie par excès d’iode

Si excès d’iode circulant, la thyroïde déclenche un mécanisme d’autorégulation = l’effet Wolff-Chaikoff.

Ce phénomène se traduit par une limitation transitoire de production des hormones thyroïdiennes qui
s’accompagne notamment d’une diminution de l’expression du NIS.

Prévenir une hyperthyroïdie

Dans certaines situation, il y’a une incapacité de la thyroïde à s’adapter à l’effet de Wolff-Chaikoff,
amenant à une suppression persistante de la synthèse hormonale

Hypothyroïdie
Survient chez personnes vivant près de la mer avec une régime alimentaire riche en iode, ce qui est
notamment répandu dans le nord du Japon.
PATHOLOGIE DU METABOLISME DE L’IODE

Hyperthyroïdie

L’hyperthyroïdie est une sécrétion excessive des hormones thyroïdiennes responsable d’un
ensemble de symptômes appelé thyrotoxicose.

Signes cliniques

- Amaigrissement avec conservation de - Faiblesse musculaire.


l’appétit. - Diarrhée, goitre, exophtalmie.
- Hypersudation et thermophobie. - Oligoménorrhée et infertilité.
- Fatigue, palpitation, angor, insuffisance - Hypocholestérolémie
cardiaque.

- Agitation, tremblement.
PATHOLOGIE DU METABOLISME DE L’IODE

Hyperthyroïdie par excès d’iode

inhibition de l’effet Wolff-Chaikoff, hyperréactivité de la thyroïde vis-à-vis de l’iode = effet Jod Basedow
A l’chrographie la thyroïde présente plusieurs nodules et une hypervascularisation.

Ce phénomène survient :

- Dans des régions déficientes en iode. L’excès résulte de la prise de suppléments d’iode lors du
traitement d’une carence sur une longue période, lors de traitement par amiodarone, ou par des
produits de contraste contenant de l’iode

- Chez des personnes avec une maladie thyroïdienne préexistante


LE CUIVRE
DEFINITION ET CARACTERESTIQUES

L’atome du cuivre fait partie des métaux.

C’est un métal semi-noble il appartient a la même famille de l’or et de l’argent.

Il porte le symbole chimique « Cu », son poids atomique est de 63,5 g/mol .

Solide à l’état naturel et de couleur rouge brun.

Naturellement présent dans la croûte terrestre, le cuivre (à faible dose) est un oligo-
élément essentiel au développement de toute forme de vie
DEFINITION ET CARACTERESTIQUES

Le cuivre s’oxyde à haute température et en présence d’acide

Il existe deux niveau d’oxydation du cuivre

- En ions cuivreux (Cu+1) ou Cu (I) : incolore

- En ions cuivriques (Cu+2) ou Cu (II): de couleur bleu vert


BESOINS JOURNALIERS POUR L’HOMME ET SOURCES

Les besoins nutritionnels varient entre 1,5 et 2 mg par jour.

Les besoins sont 2 mg pour les femmes enceintes et allaitantes.

La mère fournit le cuivre au fœtus, au cours du dernier trimestre


de grossesse. Les enfants prématurés peuvent donc être à risque
de carence.

Les apport alimentaire conseillés sont de 2 à 5 mg/j dont 40 à 60 %


sont absorbés dans l’organisme.

Le cuivre se trouve dans les abats et les crustacés, les


légumineuses, le chocolat et les céréales complètes. Les fruits et
les légumes en contiennent, mais à une dose moindre.
ROLE EST IMPORTANCE POUR L’ORGANISME

▪ Il fait partie intégrante de la structure de diverses oxydases ou il à un rôle de co-facteur:

- La cytochrome C oxydase, maillon des chaînes respiratoires.


- Le superoxyde dismutase qui protège les cellules de l'effet toxique des radicaux libres.
- La dopamine B-hydroxylase, enzyme clé de la biosynthèse des catécholamines.
- La lysyl-oxydase permettant la réticulation de l’élastine et du collagène.
- La tyrosinase catalyse plusieurs étapes de la biosynthèse de la mélanine.

▪ Le cuivre joue un rôle important dans le métabolisme du glucose.

▪ Il intervient dans la minéralisation de l’os, dans l’immunité et le métabolisme du fer.


REPARTITION DU CUIVRE DANS L’ORGANISME

L’ensemble du corps humain ne contient que 80 à 150 mg


de cuivre dont la répartition tissulaire est très inégale:
- Le cuivre est concentré dans le foie, le cerveau et
surtout dans l’iris et la choroïde de l’œil.
- Plus faiblement dans : les reins, le cœur
- Dans le plasma le cuivre est lié à :
80% à la céruloplasmine
20% à l’albumine et autres protéines et à
l’histidine.
REPARTITION DU CUIVRE DANS L’ORGANISME

2 – 5 mg/j

Environ 50%
des apports

Cu-albumine
Cu-histidine
ABSOPRTION DU CUIVRE DANS L’ORGANISME

L’absorption se fait majoritairement dans l’intestin mais aussi dans l’estomac.


1) Le cuivre alimentaire est oxyde en Cu+1 par le suc gastrique (HCl).
2) Passage à l’intérieur de l’entérocyte par :
- Simple diffusion
- La voie du transport des acides aminés avec consommation d’ATP.
- Un transporteur aspécifique des métaux assurant un transport couplé aux protons nommé
Nramp2 ou DCT1.
- La voie majoritaire est celle du transporteur CTR1 présent dans la membrane de toutes les
cellules de l’organisme.
3) Transfert du Cu du pole apical vers le pôle basolatéral.
4) Délivrance du cuivre vers la circulation portale a travers La protéine MENKES (MNK) ou ATP7A.
ABSOPRTION DU CUIVRE DANS L’ORGANISME

Vers le foie
CAPTATION DU CUIVRE PAR LE FOIE
- Dans la circulation portale, le cuivre est principalement lié à l’albumine et à l’histidine.
- Le cuivre est capté et incorporé par l’hépatocyte par le transporteur CTR1.
- Dans les hépatocytes la protéine Wilson (WND) ou ATP7B :
1) Incorpore le cuivre à l’apocéruloplasmine ou aux enzymes et autres protéines endogènes
2) excrète l’excès dans la bile qui est la voie principale d’élimination.

- Une partie du cuivre est libérée dans le sang, liée dans le plasma pour une grande part à la
céruloplasmine, mais aussi à l’albumine et à des acides aminés dont l’histidine. Une fraction minime
sous forme de Cu libre (<5%)

- le Cu est ensuite distribué aux tissus périphériques :


Les erythrocytes: Cu est stocké sous forme d’erythrocuprine.
SNC : cérébrocuprine.
Foie, muscles….
CAPTATION DU CUIVRE PAR LE FOIE
LA CERULOPLASMINE

- C’est la principale protéine de transport et de distribution du cuivre dans le sang.

- Protéine de la réaction inflammatoire.

- Possède l'activité d'une oxydase (ferroxydase) où le cuivre serait le coenzyme: Joue un rôle
essentiel dans le métabolisme du fer grâce à ses propriétés antioxydantes.

- C’est est une a2-globuline (glycoprotéine) colorée en bleu par le cuivre.

- Elle est synthétisée et sécrétée au niveau hépatique en présence du cuivre sous forme d’une
apoprotéine = apoceruloplasmine.

- Chaque céruloplasmine contient 6 à 8 atomes de cuivre.


ELIMINATION DU CUIVRE DE L’ORGANISME

- 50 % du cuivre alimentaire n’étant pas absorbé par le tube digestif, est éliminé tel quel dans
la fèces

- Pour le cuivre absorbé :

▪ l’excrétion biliaire représente la voie d’élimination majeur. une partie du Cu éliminée


est réabsorbée par l’intestin (cycle entéro-hépatique).

▪ Une part mineur du Cu est éliminée par voie urinaire.


PATHOLOGIE DU METABOLISME DU CUIVRE

Carence en cuivre
Etiologies : sont du à une mauvaise absorption du cuivre
- Médicaments (sels de zinc…)
- Chirurgie digestive.
- Pathologie digestives (maladie cœliaque, maladies
inflammatoire..)
Signes cliniques :
- Myéloneurophatie
- atteinte du motoneurone périphérique (amyotrophie,
déficit moteur, crampes, fasciculation…)
- Carence en vitamine B 12 associée
PATHOLOGIE DU METABOLISME DU CUIVRE
Intoxication au cuivre Exceptionnelle
Elle peut être aigue ou chronique
Etiologies :
- Empoisonnement accidentel par contamination des
aliments par le cuivre de vaisselle.
- Empoisonnement volontaire (tentative de suicide)
Signes cliniques :
- Troubles digestifs avec nausées, vomissements, diarrhée
- Gout métallique dans la bouche
- Anurie, hématurie
- Ictère
PATHOLOGIE DU METABOLISME DU CUIVRE
Maladies héréditaires du métabolisme du cuivre 1. Maladie de Menkès

Maladie héréditaire très rare : en Europe 1/300 000

Liée au chromosome X : seul les garçons sont atteints, Les femmes


conductrices.

un défaut d'absorption intestinale du cuivre dû à une mutation du gène


ATP7A codant pour la protéine Menkès ou protéine ATP7A.

connu sous le nom de « maladie des cheveux crépus »


PATHOLOGIE DU METABOLISME DU CUIVRE
Maladies héréditaires du métabolisme du cuivre 1. Maladie de Menkès
PATHOLOGIE DU METABOLISME DU CUIVRE
Maladies héréditaires du métabolisme du cuivre 1. Maladie de Menkès

Clinique : se manifeste en période néonatale


- Encéphalopathie convulsivante qui est constante et débute vers l’âge de
3 mois.
- Retard physique moteur et mental sévère.
- Hypotonie et hypothermie.
- altérations cutanées, vasculaires et osseuses.
- cheveux en « file de fer »
Biochimie :
- l’effondrement du taux plasmatique de céruloplasmine et de cuivre .
- l’élimination fécale du cuivre est augmentée.
- Déficit dans certaines enzymes à cuivre : cytochrom C- oxydase, lysyl -
oxydase
Absence de traitement réellement efficace
PATHOLOGIE DU METABOLISME DU CUIVRE
Maladies héréditaires du métabolisme du cuivre 1. Maladie de Wilson

Maladie héréditaire rare : 1/30 000 à 1/100 000

de transmission autosomique récessive : touche les deux sexes

Elle correspond à un trouble de l’excrétion du cuivre dû à une mutation


du gène ATP7B codant pour la protéine Wilson ou protéine ATP7B.

Se caractérise accumulation progressive de cuivre dans l'organisme et


principalement dans le foie, le système nerveux central et la cornée.
PATHOLOGIE DU METABOLISME DU CUIVRE
Maladies héréditaires du métabolisme du cuivre 1. Maladie de Wilson

Cuivre libre circulant


PATHOLOGIE DU METABOLISME DU CUIVRE
Maladies héréditaires du métabolisme du cuivre 1. Maladie de Wilson

La signes cliniques : apparaissent avant 40ans généralement à l’adolescence


-une cirrhose hépatique,
-une dégénérescence des noyaux gris centraux, troubles psychiatriques
-une atteinte rénale
- Apparition d’un anneau vert péricornéen (anneau de Kayser-Fleischer).

anneau de Kayser-Fleischer
PATHOLOGIE DU METABOLISME DU CUIVRE
Maladies héréditaires du métabolisme du cuivre 1. Maladie de Wilson

Biochimie :
urinaire : la cupriurie est augmentée systématiquement.
sanguin : la cuprémie et la céruloplasminémie sont basses dans 90 % des cas.
intestinal : l’élimination fécale du cuivre est diminuée.
tissulaire : surcharge en cuivre au niveau hépatique, cérébral et parfois rénal.
PATHOLOGIE DU METABOLISME DU CUIVRE
Maladies héréditaires du métabolisme du cuivre 1. Maladie de Wilson

Traitement :
l’administration d’un chélateur du cuivre, associé à un régime alimentaire pauvre
en cuivre.
actuellement, la D pénicillamine, la trientine et le tétrathiomolybdate sont les
plus employés .

Prévention :
Enquête familiale dés l'âge de 3 ans pour dépister les formes précliniques
(examens ophtalmologique, dosages biologiques, voir biopsie).

Conseils génétiques pour les familles atteinte.

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