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La sémiologie neurologique
La sémiologie neurologique est l'étude des
symptômes et des signes des maladies conséquences
des lésions du système nerveux.
Les symptômes (ou signes fonctionnels) sont
les manifestations pathologiques ressenties par le
malade. Ils sont recueillis par l'interrogatoire du
malade et/ou de son entourage.
Les signes (ou signes physiques) sont constatés
par le médecin ou l’infirmière lors de l'examen
clinique.

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Les processus pathologiques
Le système nerveux peut être frappé par les
processus pathologiques qui touchent les autres organes,
tels que :
• traumatismes : fracture du crâne, du rachis
• troubles circulatoires: accident vasculaire cérébral
• prolifération cellulaire tumorale
• atrophie et dégénérescence
• malformation: spina bifida
• infection : méningite
• perturbation métabolique
• désordre immunologique, etc. 3
L’observation globale
 Aspect général du patient
• démarche normale ou modifiée, mouvements des bras pendant la marche
• mouvements anormaux du tronc et des membres

Aspect du visage
• symétrique ou asymétrique
• figé ou expressif
• animé éventuellement de mouvements
anormaux
• clignement palpébral
• mimiques d'accompagnement de la parole
La parole
• forte ou faible, scandée, etc.

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Les déficits neurologiques
Ils peuvent porter sur:
 la fonction motrice (parésie ou paralysie),
 Les troubles de la marche peuvent relever de nombreuses
causes (motrices, sensitives, sensorielles, psychologiques,
centrales ou périphériques).
 La fonction sensitive (hypoesthésie ou anesthésie),
 Les fonctions sensorielles (surdité, cécité, etc.), l’équilibre
(ataxie), ………….
 Les fonctions “supérieures” (mémoire, vigilance,
raisonnement, etc.).
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SYMPTÔMES DOMINANTS

Altération de la Fonction motrice


- Faiblesse musculaire, paralysie
Altération des réflexes
- Raideur
Altération de la coordination des Mouvements
- Maladresse, ataxie
- Démarche titubante et irrégulière avec les jambes
écartées
- Tremblements

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SYMPTÔMES DOMINANTS
Altération de la Fonction sensorielle
- Diminution ou perte de la
sensibilité
- Picotements, fourmillements
- Sensation de brûlure

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SYMPTÔMES DOMINANTS

Fonction des nerfs crâniens


- Modification de la vision,
- Relâchement des muscles du visage
- Perturbation de l'élocution
- Perte auditive, acouphènes, problèmes d'équilibre
- Altération de l'odorat et du goût

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SYMPTÔMES DOMINANTS

Fonction cérébrale générale


- Altération de la mémoire
- Altération de la concentration
- Changements d'humeur

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SYMPTÔMES ASSOCIES

-Douleur
-Nausées
- vomissements
-Céphalées

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SYMPTÔMES DOMINANTS

Altération de l'état de conscience


- Étourdissements
- Évanouissements
- Convulsions
- Blessure antérieure à la tête ayant occasionné
des pertes de conscience

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Examen du tonus et de la force, du
volume musculaire
Mouvements involontaires:
tremblements,….

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Sémiologie des troubles moteurs
• Amyotrophie : diminution du volume musculaire secondaire à une lésion du
nerf périphérique, une lésion primitive de la fibre musculaire, ou encore à la
non-utilisation d'un membre.
• Hypertrophie : augmentation du volume musculaire, par exemple
hypertrophie des épaules et mollets dans certaines myopathies (dystrophies
musculaires).
• Fasciculations : au repos, contractions involontaires et brèves des fibres
musculaires, visibles sous la peau, sans déplacement ; localisées, généralement
bénignes, elles sont observées dans des lésions nerveuses périphériques ;
généralisées, elles sont plus souvent observées dans les maladies de la corne
antérieure de la moelle.
• Myokymies : au repos, ce sont des contractions involontaires des fibres
musculaires qui sont plus grossières, plus lentes et plus prolongées que les
fasciculations. Habituellement bénignes (myokymies des paupières).

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Sémiologie des troubles
moteurs

• Crampe : contraction involontaire, intense et douloureuse intéressant tout


ou partie du muscle : crampe d'effort la plus fréquente ou encore
ischémique, métabolique ou idiopathique. Peut accompagner les
hypertonies (pyramidales ou extrapyramidales) et révéler certaines
neuropathies.
• Myotonie. Persistance d'une forte contraction musculaire après percussion
du muscle. Elle se voit dans les maladies musculaires avec myotonie
(maladie de Steinert et myotonie congénitale).
• Myoclonies: Contractions musculaires brusques, brèves, involontaires,
avec ou sans deplacement segmentaire.
• Polymyosite: douleur musculaire à la pression
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Réflexes d’étirements
ostéotentineux
Réflexes superficiels
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Définition
• Le réflexe est une contraction
musculaire involontaire en réponse à une
stimulation périphérique.
• Le réflexe myotatique est une
contraction musculaire à l'étirement du
muscle.
• Le réflexe ostéo-tendineux est provoqué
par la percussion du tendon d'un muscle
(rotulien, achillien) et dépend de la
moelle épinière. Il provoque la
contraction du muscle.
• Le réflexe cutané est un réflexe de
préservation.

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Les réflexes d'origine cutanée
- Le réflexe cutané plantaire (signe de Babinski) est un
temps capital de l'examen .Le signe de Babinski est défini
par une extension lente et majestueuse du gros orteil,
parfois associée à un écartement en éventail des autres
orteils.
- Le réflexe neuro-palpébral s'obtient par la percussion de la
racine du nez provoquant une fermeture bilatérale des
paupières.

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Les réflexes d'origine muqueuse

- Le réflexe cornéen par un coton effilé à la


portion périphérique de la cornée qui entraîne
une contraction de la paupière (à utiliser avec
précaution).
- Le réflexe nauséeux par la stimulation du
pharynx ou de la base de la langue.

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Physiopathologique des réflexes
La diminution ou l’absence de réflexe peut
provenir d’une interruption quelconque dans l’arc
réflexe. Une lésion du nerf sensitif ( neuropathie
diabétique) ou du muscle correspondant
( myasthénie); les réflexes peuvent être augmentés
au début d’un coma, mais ils sont absents dans les
cas suivants:
- coma profond ou sédation profonde
- Sommeil profond
Les réflexes ostéo-tentdineux seront absents
lors d’une anesthésie rachidienne
19
20
Un mouvement harmonieux dépend
de la coordination des muscles agonistes et
antagonistes. Lorsque cette coordination
est altérée, on parle d’ataxie.

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22
Une ataxie
s’observe dans le
maintien de la station
debout (épreuve de
Romberg), à la marche,
et lors de mouvements
volontaires (du “talon
sur le genou”).

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L’examen de la Coordination
Les troubles de la coordination
des mouvements ne peuvent être
correctement interprétés qu'en
l'absence de déficit moteur ou de
troubles sensitifs profonds. Les
manœuvres doivent être exécutées
yeux fermés puis ouverts.
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Les troubles de la coordination
dans l'espace
• L'hypermétrie ou la dysmétrie résulte d'un trouble de la
coordination dans l'espace. Le mouvement dépasse son
but ou est instable sur le but.
• Faire faire les marionnettes : coordination des
mouvements.
• Faire toucher le nez avec les index (yeux ouverts et
yeux fermés).

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Sémiologie ataxique

L’Ataxie correspond à la
perturbation du mouvement par déficit du
contrôle des info sensorielles sur son
déroulement.
La Sémiologie ataxique est
dépendante du contrôle visuel .

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Les troubles de l’équilibre

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Symptômes
• Le principal symptôme est le vertige : sensation
de déplacement des objets autour du patient. La
rotation peut se faire dans un des trois plans de
l'espace, le plus souvent horizontal. Des
bourdonnements d'oreille et des nausées
peuvent y être associés. Plus rarement, il s'agit
d'instabilité à la marche.

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Les mouvements anormaux
Les plus fréquents sont les tremblements.
Les mouvements anormaux doivent être observés
(tremblements, myoclonies, mouvements choréiques,
dyskinésies, etc.).
Les tics sont des Mouvements involontaires intéressant des
muscles synergiques dans une ou plusieurs partie du corps.
Brusques, stéréotypés et itératifs.
Ces mimiques disparaissent lors du sommeil et par la volonté
sauf dans maladie de Gilles de la Tourette : tics + phénomènes
vocaux (bruits glottiques, grognements (aboiement) ou
émission d'interjections ordurières.

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Les Tremblements
• Tremblement de repos
segment de membre en position de repos, cesse pdt
mouvement volontaire, caractérise syndrome parkinsonien.
• Tremblement d'attitude
pas au repos, présent lors de maintien de position qui fait
intervenir activation muscles proximaux (maintien des 2 index
devant le nez), ample et amplitude croissante si attitude
mainetnue, plus rapide que celui de repos, il est +++ influencé
par émotion
• Tremblement "physiologique"
exacerbé par hyperthyroïdie, sevrage alcoolique,
médicaments, toxiques.
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Les Tremblements
• Tremblement essentiel
o développement à tout âge, si en âge avancé il est qualifié de sénile. 50% des cas
familial. Pas handicapant aussi longtemps qu'il reste d'attitude mais son évolution
en tremblement d'action peut empecher tout mouvement précis. Il touche aussi le
cou avec tremblement de la tête (Neinsäger) et des cordes vocales (voix tremble).
Dépendant de la fatigue et des émotions, favorablement influencé par une petite
dose d’alcool. TTT : BZD, Barbit, bêta- bloquants (propranolol)
• Tremblement d'action
o perturbe les mouvements; aussi dit intentionnel, handicap important.
• Flapping tremor
• tremblement attitude particulier, touche membre, face, machoîre, langue; deux
composantes : lente (abaissant la main tendue) et rapide (relevante), d'où aspect
en battement d'aile. Decrit dans encéphalopathie hépatique, métabolique, toxique.

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Les convulsions
Les convulsions sont des contractures musculaires
rythmiques, plus ou moins importantes, involontaires. On
trouve des convulsions dans la maladie épileptique, mais
aussi dans beaucoup d'autres affections, tumeurs
cérébrales, accidents vasculaires cérébraux, troubles
métaboliques, état de manque à certaines drogues ou
molécules, intoxications. Certaines maladies métaboliques
néonatales peuvent donner des convulsions. La fièvre
enfin est à l'origine de certaines convulsions du nouveau-
né.
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33
La fonction sensitive
La fonction sensitive permet à l’être humain d’être en
contact étroit avec son environnement.
Une altération de la fonction sensitive prend
généralement l’une des trois formes suivantes:
• Une hyperesthésie: une augmentation de la sensation se
traduisant souvent par une douleur
• Une paresthésie: une perversion de la sensation se traduisant
par une perception anormale d’une sensation en l’absence de
stimulus spécifique ( ex: perception d’une douleur intense au
simple effleurement du pied chez une personne atteinte de
diabète)
• Une hypoesthésie: diminution de la sensation ou une
absence de sensation ( anesthésie)
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L'examen de la sensibilité
extéroceptive
Sensibilité cutanée
         Sensibilité tactile : le tact s'explore à
l'aide d'un coton effleurant la peau.
         Sensibilité thermique : elle est
explorée à l'aide de tubes chauds et froids.
         Sensibilité douloureuse : elle est
étudiée à l'aide d'une piqûre d'épingle.

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La sensibilité proprioceptive 

Etude du sens de position et de


mobilisation des segments de membres
(par exemple position des orteils).

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La sensibilité élaborée

Elle concerne par exemple la


stéréognosie (capacité de reconnaître un objet
placé dans la main) et la graphesthésie
(capacité de reconnaître un symbole écrit sur
la peau), et nécessite l’inégrité du lobe pariétal
. Elle ne peut s’étudier que si la sensibilité
élémentaire est normale.

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La sensibilité
combinée 
Stéréognosie

L'astéréognosie est définie


comme l'impossibilité de
reconnaître les objets ; elle est le
plus souvent due à des lésions
cérébrales pariétales
controlatérales. La
reconnaissance des objets placés
dans la main relève d'une activité
plus complexe qui met en jeu
plusieurs types de sensibilité.

Graphesthésie 38
39
Les nerfs crâniens ont leur
d'origine dans le tronc
cérébral à l'exception des
nerfs olfactif et optique.

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Sémiologie
• Le scotome, lacune du champ visuel d'un ou des deux yeux, central ou
périphérique. Il correspond à une lésion de la rétine ou du nerf optique
• Les hémianopsies  : il s'agit de la perte de la vision dans la moitié du
champ visuel. C'est donc un déficit visuel bilatéral supprimant tout ou
partie d'un hémichamp. Malgré l'importance parfois du déficit, l'acuité
visuelle n'est pas altérée, ce qui implique que le médecin doit la
chercher attentivement, elle peut en effet être méconnue du patient.
• Paralysies des muscles oculomoteurs
La diplopie : c'est la vision double, horizontale, verticale ou oblique,
s'exagérant quand
l'œil est maintenu dans une direction où le muscle atteint est en action.
Elle disparaît en
vision monoculaire.
Le mode d'installation et évolutif d'une diplopie est un élément
indispensable au diagnostic.

41
Motilité des paupières
La chute de la paupière supérieure est appelée ptôsis.

42
Le strabisme : c'est la perte du
parallélisme des globes oculaires.
Déviation en dehors (strabisme
divergent) ou en dedans
(strabisme convergent).

43
L’examen des pupilles
Les pupilles normales sont de même diamètre.

• Elles peuvent de dilater en mydriase


dans l’obscurité

Les pupilles peuvent être contractées en myosis lors d’intensité


lumineuse

44
L’examen des pupilles
Il y a : Il y a : 
mydriase bilatérale quand : myosis bilatéral quand :
• - excitation d'un nerf sensitif - beaucoup de lumière
(ouïe, vue, odorat) - clignement de l'oeil
• - dans l'obscurité - passage de la vision de loin à la
• - lors de coma ou de mort vision de près
• - chez les diabétiques, les - chez les usagers de dérivés
épileptiques
morphiniques (haschich).
• - chez les usagers de cocaïne.
myosis unilatéral quand :
mydriase unilatérale quand :
- présence d'un corps étranger dans
• - glaucome ou décollement de
la rétine. l'oeil (poussière...)
- kératite (inflammation de la cornée)
- paralysie des voies optiques.
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Nerf V trijumeau
C’est le nerf de la
sensibilité de la face et de la
cornée, et de la motricité de
la machoire (masseter). Son
examen est celui de la
sensibilité de la face

46
Il est responsable de la
motricité de la face, Le
VII est aussi
responsable de la
sensibilité gustative
des 2/3 antérieurs de la
langue, et de la
sensibilité du conduit
auditif externe.

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Sémiologie

• L'atteinte unilatérale et totale du nerf facial est facile à reconnaître.
• Tous les muscles de la face sont paralysés. Au repos l'asymétrie est
frappante, les rides du front et le pli naso-génien sont effacés. La commissure
labiale est abaissée du côté paralysé, la bouche déviée du côté sain.
• La paralysie s'accentue lors de la mimique et du mouvement volontaire.
• La fermeture des paupières est impossible du côté paralysé, tandis que le
globe oculaire se déplace en haut et en dehors : c'est le signe de Charles Bell.
Le réflexe cornéen est aboli, mais la sensibilité cornéenne est normale.
• Il existe parfois une hyperacousie, une agueusie des 2/3 antérieurs de la
langue.
• L'exemple le plus typique est représenté par la paralysie faciale dite « a
frigore ».

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Le nerf acoustique
vestibulo-cochléaire : VIII
• Le nerf vestibulaire participe au contrôle postural. Son
atteinte se traduit par un vertige vrai (rotatoire), une
ataxie latéralisée avec tendance à la chute et un
nystagmus.
• Le nerf cochléaire est celui de l’audition. Sa lésion
entraîne une hypoacousie, voire une surdité
• On distingue la surdité de transmission (conduit
auditif externe, tympan, oreille moyenne) et la surdité
de perception (cochlée, nerf cochléaire,)
50
Le nerf acoustique
vestibulo-cochléaire : VIII
• Nerf cochléaire
– L'atteinte nerveuse se manifeste par une surdité ou
une hypoacousie dites de perception par opposition
aux surdités de transmission dues à une atteinte de
l'oreille moyenne.
– Les acouphènes sont des bruits surajoutés, le plus
souvent des bourdonnements. Ils sont parfois associés
à la surdité.

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Les nerfs du carrefour aéro-digestif
(IX, X, XI bulbaire)

Ils servent à la motricité du pharynx (IX),


du voile du palais (X), des cordes vocales (X-
récurrent). Leur atteinte détermine une
dysphonie et des troubles de déglutition. Le
glosso-pharyngien (IX) est aussi responsable de
la sensibilité gustative du tiers postérieur de la
langue, de la sensibilité du pharynx et du voile,
et du réflexe nauséeux.
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Le nerf spinal (XI)

• Exploration
• On étudie les mouvements contrariés de flexion
et de rotation de la tête en regardant et palpant la
corde du sterno-cléïdo-mastoïdien. On examine
le moignon de l'épaule, et en particulier la
position de l'omoplate, on étudie le haussement
contrarié de l'épaule.
• Sémiologie : Son atteinte entraîne une paralysie
du SCM (rotation de la tête) et du trapèze
(difficultés à hausser l'épaule).

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Le grand hypoglosse (XII)
• Il sert à la motricité de la langue. Son atteinte entraîne une
déviation de la langue protactée vers le côté paralysé.

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Étude des
fonctions “supérieures”

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Fonctions
mnésiques

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 La mémoire est un système de stockage et de
récupération d'informations qui permet à l’individu
de connaître, de se repérer et d'évoluer dans le
monde qui l’entoure. Dans le système mnésique, les
informations traitées superficiellement se
mémorisent bien moins que les informations traitées
en profondeur et associées à des connaissances
existantes. Plus il y a d'association entre nouveautés
et ce qui est déjà connu, meilleur est l'apprentissage.

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Mémoire

 Stades de mémoire
 Mémoire à court terme
 Mémoire à long terme
 Catégories de la
mémoire
 Déclaratives (faits)
 Procédurale
(apprentissage)

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Troubles du langage

aphasies

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Hémisphère gauche Hémisphère droit
Compréhension
Parole
Lecture
Écriture
Calcul Orientation dans l'espace
Mouvement Mouvement
Mémoire Mémoire
Musique
Peinture
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Qu'est-ce que l'aphasie ?
• L'aphasie est la perte totale ou partielle de la
capacité de communiquer.
• L'aphasie peut toucher les capacités de parler, d'écrire,
de calculer et, dans certains cas, la capacité de
comprendre un message écrit ou verbal.
• L'aphasie n'est pas une maladie, mais la conséquence
d'un dommage au cerveau dans les zones responsables
du langage. Il s'agit d'un trouble acquis chez une
personne qui avait dans le passé un langage normal.

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Qu'est-ce que l'aphasie ?
L’aphasie est une déficience du langage et doit
être distinguée d’une déficience de la parole.
Lorsqu’un individu éprouve des difficultés à
prononcer, à articuler ou encore, à utiliser
correctement sa voix on parlera d’une déficience de la
parole. Par ailleurs, lorsque l’individu éprouve des
difficultés à choisir ses mots, à les combiner pour
faire des phrases ou encore, à comprendre le sens des
mots, on dira plutôt qu’il a une déficience du langage

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2 types d’aphasies :
• Non fluente (au débit réduit ou ralenti):
Les aphasies de type non fluent sont généralement caractérisées par
un manque de mots de plus en plus important accompagné de
distorsions phonémiques et articulatoires. Le débit verbal est alors de
plus en plus réduit, allant jusqu’au mutisme, des éléments de
dysorthographie sont notés dans le langage écrit qui se détériore
progressivement.
• Fluente (au débit normal ou exagéré):
• Les aphasies de type fluent sont caractérisées par de la logorrhée et
du jargon, des troubles importants de la compréhension orale et écrite
ainsi que des troubles de la lecture à haute-voix et de la répétition

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Mais...

le patient
a gardé son
intelligence!

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On peut noter
sur le plan moteur:

• une hémiplégie

• des apraxies diverses

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sur le plan visuel:

• une hémianopsie

• une négligence visuelle

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sur le plan auditif :

• une agnosie auditive

• un trouble de l'attention auditive

• une surdité verbale et/ou corticale

67
sur le plan psychologique:

• un trouble de l'humeur
• une altération du
caractère
• les traits de caractère
antérieurs sont conservés,
mais accentués en mal
comme en bien.

68
Troubles du geste (apraxies)
définition: Une apraxie est un
trouble acquis du comportement gestuel
volontaire, intentionnel, empêchant la
réalisation sur commande de certains
gestes, alors qu'il n'existe ni déficit moteur
ou sensitif, ni incoordination, ni troubles
majeurs de la compréhension.

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types de gestes
Gestes transitifs et gestes intransitifs

Les praxies sont des gestes propositionnels adaptés à un but :


• la manipulation : le geste agit réellement sur les objets du
monde extérieur = mouvements transitifs.
• le mime : le geste figure l'utilisation d'un objet absent =
mouvements intransitifs.
• Le geste peut aussi être une activité graphique ou constructive
permettant de représenter l'espace.

70
Troubles du geste (apraxies)
Ils ne peuvent s’évaluer qu’en l’absence de déficit moteur.
On distingue quatre grands types d’apraxie :

 l’apraxie idéo-motrice
 l’apraxie idéatoire
 l’apraxie constructive
 l’apraxie de l’habillage

71
Agnosies visuelles
• L'agnosie visuelle concerne la
reconnaissance des objets, des
personnes, ou des symboles
graphiques sous le seul contrôle de
la vue, en l'absence de déficit
important de la fonction visuelle.

Le lobe occipital
Les gnosies visuelles occipitales, et
parfois temporales.

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Agnosies auditives
• Elles peuvent être spécialisées, affectant
la reconnaissance et l'identification des
bruits, de la musique ou des mots. Elles
peuvent aussi être globales, mais, dans
ce cas, l'intrication avec des troubles du
langage ne permet pas toujours une
étude sémiologique valable.
Le lobe temporal
Les agnosies auditives dépendent des
aires temporales

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Agnosie tactile ou astéréognosie

• L'agnosie du toucher est caractérisée par l'incapacité à


identifier un objet par simple manipulation, sans l'aide de
la vue, en l'absence de tout déficit sensitif élémentaire, et
de tout trouble moteur. L'agnosie du toucher suppose un
atteinte pariétale. Dans cette situation, le sujet peut
donner une description des qualités élémentaires de
l'objet : "c'est plat, c'est long, il y a plein de petites
pointes"; mais est incapable de le reconnaître. Dès qu'il
le voit, il le dénomme : "c'est un peigne !".

74
Les signes fonctionnels

Douleur
Déficit neurologique
Migraines céphalées
Mouvements anormaux

75
La douleur
Il existe trois grands types de douleur.
•   La plus fréquente, la douleur dite par nociception : douleur,
par excès de stimulation des récepteurs de la douleur ( pression
mécanique, brûlure, traumatisme, processus inflammatoire,
infectieux, etc ... ),
• la douleur neurologique : douleur dont le mécanisme est
l'atteinte des voies de transmission ou des voies nerveuses
modulatrices de la douleur du système nerveux périphérique ou
central: dysfonction du SNP ou SNC.
• la douleur dite psychogène
La différence est donc le mécanisme générateur de la
douleur, l'intérêt réside dans le fait que les décisions
thérapeutiques seront différentes.
76
Les mots des maux/:
Les douleurs traduisent toujours une atteinte des voies sensitives.
• Les douleurs radiculaires sont caractérisées par leur trajet correspondant au
territoire de la racine intéressée. le caractère mécanique (douleur cédant au repos)
traduit habituellement la souffrance radiculaire par conflit discal.
• La névralgie est définie par le siège de la douleur sur le trajet d'un tronc nerveux.
Elle peut être continue, ou intermittente avec paroxysmes, ou encore fulgurante
(survenant par accès hyper-algiques).
• L'hyperpathie définit une souffrance plus étendue que la zone stimulée, plus
prolongée que la stimulation et parfois déclenchée par des stimuli indolores.
• L'hyperesthésie est définie par une douleur provoquée par un simple
effleurement du segment douloureux.
• Les paresthésies sont des sensations anormales de survenue spontanée. Elles sont
décrites de façon variable selon les individus : picotements, fourmillements, plus
rarement sensation de chaud et froid. Habituellement elles sont décrites comme
peu ou pas désagréables, mais peuvent être parfois ressenties de façon
douloureuse (comme les paresthésies à type de brûlures,...). Elles traduisent
généralement l'atteinte des fibres myélinisées de gros diamètre, soit centrales soit
périphériques.
• Les dysesthésies correspondent aux mêmes types de sensation mais déclenchées
par l'attouchement ou le frottement des zones intéressées. 77
78
- Étourdissements
- Évanouissements
- Convulsions
- Blessure antérieure à la tête ayant
occasionné des pertes de conscience

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DEFINITION
Le vertige est une illusion de
mouvement, soit de celui qui en souffre,
soit de l'environnement, du à un
dysfonctionnement de l'appareil
vestibulaire. Le mouvement perçu est
généralement rotatoire, mais peut être
linéaire ou d'inclinaison statique.

80
Symptômes d'étourdissement

• • Sensation de tête légère


• Mal des transports ou nausées
• Sensation d'évanouissement ou faiblesse

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Vomissements
• Des vomissements isolés peuvent être la seule
manifestation d’une affection neurologique.
Toutefois ,ils sont le plus souvent associés à
d’autres symptômes.
• Des vomissements associés à des céphalées
évoquent un syndrome méningé , une
hypertension intracrânienne ou une migraine ou
encore un syndrome vestibulaire.

82
Pertes de connaissances

83
Crises comitiales
• Elles sont dues à la décharge brusque et
synchrone de tout ou partie des neurones
du cortex cérébral.

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Pertes de connaissance brèves
non épileptiques
• Syncope
• C’est une perte de connaissance liée à une
hypoxie cérébrale aiguë par baisse du débit
cardiaque. La PC est brève ( quelques secondes
le plus souvent , jamais plus de 3 minutes qui
correspondrait à une ischémie cérébrale
réversible), de début brutal, accompagnée d’une
pâleur extrême et n’est pas suivie d’une
confusion . Le patient est inerte pendant la PC.
Elle peut survenir sans prodrome ( syncope à
l’emporte pièce), ou bien précédée d’une
lipothymie ( sensations de malaise général, avec
l’impression de tête vide, de bruit dans les
oreilles, parfois avec des nausées et des sueurs
s’il s’agit d’une syncope vagale.

85
Les principales causes
D’origine cardiaque: troubles du rythme,…
De mécanismes vasculaires:
• hypotension orthostatique: lors d’un
redressement,…
• Hypovolémie par déshydratation ou
hémorragie

86
Troubles de la vigilance
Ce sont le coma (perte des fonctions
de relation, à évaluer selon le score de
Glasgow) et le syndrome confusionnel
(altération de la vigilance avec
désorientation temporo-spaciale, parfois
agitation et délire onirique).

87
Troubles de la conscience et coma

Les troubles de la conscience sont associés à tout type


d’accidents : on les rencontre lors d’une asphyxie, d’une crise
cardiaque, d’un état de choc, d’un empoisonnement, ou encore
lors d’un diabète mal contrôlé. Ils vont de la simple torpeur ou
obnubilation jusqu’au coma.
Le coma est un trouble de la vigilance non réversible par
les stimulations.
Ce dernier comporte plusieurs stades depuis le coma
léger jusqu’au coma profond. La surveillance de l’état de
conscience est primordiale dans toutes les situations d’urgence
et toute dégradation nécessite une hospitalisation très rapide.

88
Coma
L’obnubilation est un état ressemblant à celui du sujet en
train de s’endormir : il peut être réveillé transitoirement et
incomplètement par des stimulations auditives ou nociceptives
fortes; il peut produire quelques réponses verbales rares et
imprécises.
La stupeur est plus sévère: les réponses verbales sont impossibles
mais on peut obtenir l’exécution de quelques ordres simples
Le coma est une perte des fonctions de la vie de relation avec une
conservation au moins partielle des fonctions de la vie végétative;
il existe une réponse uniquement lors des stimulations
douloureuses, mais il n’y a parfois pas de réponse.
L a gravité du coma provient de l’association fréquente de troubles
respiratoires qui mettent en jeu le pronostic vital
89
EVALUER LA GRAVITE DU
COMA
Stade 1 : le blessé répond normalement aux questions et est capable de suivre une conversation.

Stade 2 : il répond de façon confuse ou inappropriée.

Stade 3 : il répond de façon incompréhensible.

Stade 4 : il obéit aux ordres simples (lever la main, ouvrir les yeux).

Stade 5 : il réagit seulement à la douleur (retrait du pied au pincement de la peau).

Stade 6 : aucune réaction ni aux ordres, ni à la douleur.


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