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Nicolas Gouly Méthodo 3 - Sémiologie 2020-21

Méthodologie (Beyer) :

NICOLAS GOULY

2020-2021

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Nicolas Gouly Méthodo 3 - Sémiologie 2020-21

Méthodologie générale de la kinésithérapie :

Sémiologie de l’appareil locomoteur


Benoit BEYER

0_Introduction_Fondements :

• Objectif : Développer une méthodologie, systématique, pour examiner un patient porteur d‘une affection de
l'appareil locomoteur sur base de signes et de symptômes.

• Sémiologie : => Signes : Manifestation d’une maladie constatable objectivement

• Raisonnement clinique : Processus cognitif…


-> formulation d’hypothèses, de problèmes
-> résolution de problèmes
-> décision

• Kiné : Pas seulement identifier la pathologie, mais identifier ses origines et ses conséquences.

• Patient-partenaire : Processus interactif pour définir et comprendre le contexte, les objectifs et les perspectives.
Collaboration pour définir les pistes et investir le traitement.

→ Raisonnement clinique en kinésithérapie :

1) Anamnèse = recueil histoire clinique


-> Informations concernant les Signes/symptômes
-> antécédents, historique

2) Examens physiques : • Inspection • Palpation • Tests fonctionnels

3) Examens complémentaires (ex: radiographie)

ANAMNESE :

 Symptômes – signes associés :


- Enraidissement ; - Diminution de la force ; - Instabilité ;
- Fourmillements ; - fatigue, fièvre, inappétence,…

 Douleur : Symptôme le plus courant.


▪ Hypoesthésie, paresthésie, anesthésie
▪ Hyperalgie : d +anormalement intense et persistance < stimulus d+
▪ Allodynie : d+ < stimulus non d+

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Nicolas Gouly Méthodo 3 - Sémiologie 2020-21

➢ Caractéristiques :
• Spontané ou provoqué • Localisation, irradiations, référée • Mode d'installation • Intensité • Durée • Type •
Moment d'apparition • Calmer par quoi • Influences externes (médicaments, position, mouvement,…) • Conditions
d'aggravations…

➢ Origines :
• Nerveuse : souvent vive, brûlante, aiguë suivant la distribution du nerf algique. Ou paresthésies, anesthésie, etc.
• Articulaire, musculaire, ligamentaire, faciale : activée par le mouvement et s’estompe avec le repos
• Osseuse : douleur plutôt profonde, térébrante et très localisée
• Vasculaire : douleur plutôt diffuse, sourde, mal localisée
• Viscérale : mal définie, attention aux douleurs projetées

➢ REMARQUES :
• Echelle visuelle analogique • observer les positions antalgiques
• Par ailleurs, il faut se faire une idée de la tolérance du malade à la D+

▪ Les douleurs projetées : sont des douleurs rapportées par "erreur"


lors de l'analyse corticale au métamère cutané (le plus largement
représenté) , alors que l'origine réelle est viscérale, articulaire
ou musculaire.
=> Projection dans le champ récepteur cutané d’une D+ consécutive à une lésion de la voie afférente.

▪ Les douleurs référées : sont d’interprétation plus difficiles et sont


le support de pièges bien connus en médecine. La convergence des
influx à chaque niveau métamérique explique les douleurs de mâchoires
et de membre supérieur lors des infarctus myocardiques par ex.
=> D+ d’origine profonde viscérale ou musculaire rapportée au champ récepteur cutané d’un neurone spinal
nocicepteur.

 Douleurs projetées/référées – irradiées fréquentes :


- Douleur dans bras : infarctus myocarde ; - Douleur dans l'épaule : calculs biliaires
- Douleur genou : coxarthrose ; - Douleur lombes – pied : sciatique

➢ Evolution de la douleur :
• Délai d'apparition ; • Dissémination/médialisation de la douleur ; • Intermittent ou constant :
-> Douleur mécanique vs inflammatoire.

➢ Signes associés :
• Rougeur ; • Gonflement ; • Chaleur ; • Lésions cutanées…

➢ REMARQUES : Prudence si :
• Pas de rapport entre douleur et attitude ou mouvement Patho autre que locomotrice
• Douleur localisée dans plusieurs articulations (simultanément ou successivement) maladie articulaire généralisée ?

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 Radiographie :
→ Attention :
• Radiographie statique versus dynamique
• Inflammation des tendons, ligaments bourses séreuses: = non visibles :

-> Rx = moyen de diagnostic de :


-1. la cause de l'inflammation . (Ex: arthrose)
-2. la conséquence de l'inflammation. (Ex : calcification tissus mous)

→ Analyse :
• Modifications d'alignement articulaire très difficiles à voir sur RX (ex: position des facettes articulaires vertébrales
!) Discordance Rx colonne lombaire et douleurs !
• Cartilages : non visibles à la Rx - pincement = reflet amincissement du cartilage (arthrose) ;
- ostéophytose = signe d'arthrose
• Structures osseuses: modification de la trame osseuse = reflet d'une dégénérescence pathologique
• Douleurs rarement explicables par la seule Rx !!! (Pas ou mauvaise corrélation ente radio et douleur)

 Palpation :

• Palpation des tissus mous et structures osseuses = aide indispensable au diagnostic.


 Outil majeur pour appliquer des mobilisations tissulaires ou articulaires sur les structures ciblées…

BILAN FONCTIONNEL :

→ Conduite d'un examen clinique :

-> Inspection du patient : Debout, assis et/ou couché, dès l’entrée dans le cabinet

-> Examen fonctionnel : Mvmts actifs / passifs ; Efforts contrariés ; Tests complémentaires…
=> Couplé à la description de la douleur par le patient !

1. Mvmts Actifs :

• Evaluation de l’amplitude :
-> Objective : Goniomètre ; Distance doigt sol, mètre ruban
-> Subjective : Visuel; permet d’apprécier la coordination et/ou le pattern de mouvement durant l’amplitude,
les compensations
=> examen souvent peu discriminatoire mais PAS INUTILE !

• Evaluation du pattern de mouvement :


-> Intérêt sur le plan fonctionnel
-> Stratégie de mouvement/compensations éventuelles

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2. Mvmts Passifs :

• Test de Raideur articulaire et/ou tissulaire :


-> Sensation de modification de raideur durant le mouvement
-> Raideur perçue (« sensation ») en fin de course

• Test de l’amplitude Maximale :


-> Comparaison par rapport aux amplitudes « normales », anatomique (connaissances)
-> Comparaison droite/gauche (sain/pathologique)

• Patient décrit sa douleur :


-> Normal : Arrêt dur (osseux, ligament ferme), élastique (capsulaire), mou (extra articulaire)
-> Anormal : trop dur/ mou ; spasme musculaire ; sensation de vide ; arrêt à ressort ; etc.

3. Efforts contrariés : = contractions isométriques, contre résistance du thérapeute :

• Evaluation des structures péri-articulaires, musculaires et tendineuses

• Evaluation de la modification (/diminution) de la force


-> Origine et localisation de la douleur :
- le + souvent musculaire ou tendineuse (tissulaire, fascia…?)
- Perte de force liée à la douleur : probable lésion minime à grave
- Perte de force sans douleur: rupture tendon ou NEUROLOGIQUE

-> En cas d’inflammation (arthrite) : étirement passif D+, contraction contrariée moins ou pas D+
-> Tendinopathie vs ténosynovite : douleur localisée sur une structure musculaire, ou directement au niveau de
l’enthèse

4. Tests complémentaires :

• Test spécifiques des structure articulations ?


-> Ex: ménisques (jerk, McMurray..) , ligaments (Lachman), articulation

•Test de conflit entre structures anatomiques : raisonnement anatomo-clinique :


-> Ex: conflit disco-radiculaire; Lasègue

• Test de structures anatomiques isolées :


-> Ex: test de souffrance radiculaire, ménisque etc…

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→ Exemple : caractéristiques d’une tendinopathie et capsulite d’épaule :

→ Règles générales :

• Appliquer une systématique d'examen.

• Réaliser tous les tests les + recommandés et pertinents !


 Ne pas s'arrêter à la 1ére cause « évidente »…

• Etablir un diagnostic logique : concordance de tous les résultats avec la clinique du patient !

→ Interprétation : Recherche :

• d'une atteinte articulaire/arthropathie

• de l'arc douloureux

• d'une lésion musculaire et/ou tendineuse

• d'une lésion d'une structure non contractile (du type : ligament, disque, ménisque…)

1. Recherche d'une arthropathie :

• Patho diffuse des capsules et de la synovie (Origine capsulaire)


- ex: arthrose, arthrite

• Patho articulaire partielle (Origine non capsulaire)


- ex: lés. méniscale, corps étranger intra-articulaire

 Différentiation en fonction du type de limitation du mouvement passif.

-> Origine capsulaire :


• Présente en cas d'arthrose et d'arthrite
• « Flexion plus limitée que l'extension » (pas toujours vrai)
• Limitation autres amplitudes : en fonction de l'articulation : ex :
– Hanche : limitation rot interne > rot externe
– Epaule : limitation rot externe > rot interne

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-> Origine non capsulaire :


• Si limitation unique de l'extension : souris intra-articulaire ?
• Rem : Hyperlaxité mono-articulaire : instabilité ?
=> encore discuté car peu d’évidence pour la distinction capsulaire Vs non capsulaire.

2. Recherche de l'arc douloureux : [= segment de mobilité douloureux]

-> compression, frottement ou étiration d'une structure

3. Recherche d'une lésion musculaire et/ou tendineuse :

• Test de provocation de la D+ :
- Pression locale
- Etirement passif
- Effort musculaire isométrique

• Diagnostic basé sur la force et la douleur


- Si force + douleur : lésion partielle
- Si force sans douleur : lésion neurologique
- Si impossibilité de contraction isométrique sans douleur : rupture totale

4. Recherche d'une lésion d'une structure non contractile : (ligaments, bourses séreuses,…)

• Test d'effort contrarié : Si douleur sans perte d'amplitude articulaire

• si la contraction isométrique maximale est conservée sans perte de force : lésion ligamentaire ou bourse séreuse
possible

• Test mobilisation passive : douleur en fin de mouvement

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1_Colonne vertébrale généralité :

A/ INTRO :

RED FLAGS

-> Les Red flags sont des indicateurs de risques potentiels de pathologies rachidiennes nécessitant une mise au
point médicale spécifique n’entrant pas d’emblée dans le champ des traitements conservateurs
-> Ils peuvent indiquer des risques potentiels en faveur:

➢ Risque Néoplasique / Tumoral :


• ATCD tumoral, CANCER
Échec du traitement symptomatique de la lombalgie bien conduit âge > 50 ans
• Douleurs à recrudescence nocturne (inflammation, pression dans l’os et nerveuse à cause de la métastase,
micro fracture)
• Perte de poids inexpliquée
• Épisode aigu chez un patient > 50 ans ou < 20 ans
• Douleurs présentes et augmentées en position couchée et diminuant/disparaissant à la marche/ avec l’activité

➢ Risque Infectieux (Bactéries…) :


→ Infections bactériennes → augmentation de la température corporelle → fièvre !
• Infection urinaire, prise prolongée de corticoïdes, infection bactérienne...
• Épisode aigu chez un patient > 50 ans ou <20 ans
• Contexte d'immunodépression (= systm immunitaire défaillant), traitement d’immunosuppresseur, HIV
• Douleurs présentes et augmentées en position couchée, Pyrexie récente ou présente

-> La numération formule sanguine, la vitesse de sédimentation, le dosage de la Protéine C Réactive (CRP) sont les
premiers examens biologiques qui peuvent être réalisés dans ce cadre pathologique

➢ Pathologies Inflammatoires :
→ Non liées à la fièvre
• Augmentation progressive avant l’âge de 40 ans sans rémission
• Douleurs matinales de “dérouillage” > 1/2 H → aussi D+ nocturne, apparaissant dans la 2ème partie de la nuit →
atteinte de plusieurs articulations en même temps !
• Persistance de limitation d’amplitude articulaire
• Douleur Pluri-articulaires périphériques
• Colites simultanées, signes d’appel cutanés (ex: Abdomen → Viscères abdominaux signes d‘appel et douleur
électives lors de la palpation de l’abdomen)
• Douleurs en regard de l’articulation sacro-iliaque…discutable

-> Examen complémentaire : Numération formule sanguine

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➢ Risque Traumatique :
• Antécédents de traumatismes
(Accidents de roulage, chutes, violence, sport……)
• Traumatismes mineurs ou levers de charges chez un sujet âgé (>60ans) ou potentiellement ostéoporotique
!!!! prise régulière et prolongée de corticoïdes !!!! → Peuvent engendrer faiblesses osseuses

➢ Risque Neurologique (myélopathie ou atteinte plexique) :


• Perte majeure de la force du quadriceps → atteinte de la région lombaire ?
• Perte majeure de la force des fléchisseurs plantaires et des muscles de la dorsiflexion
• Perturbation de la marche (steppage, Trendelenburg)
• Déficits moteurs progressifs des membres et anesthésies - paresthésies depuis les distalités
-> fatigabilité anormale

 Ex : Syndrome de la queue de cheval


→ Démarre à L2 → urgence médicale
• Miction augmentée en fréquence ou en intensité → uriner de manière + fréquente
• Laxité du sphincter anal
• Insensibilité de la région périanale
• Déficits moteurs progressifs des membres inférieurs et anesthésie importante

➢ Risque Métabolique :
• Douleurs référées d’origine viscérales (thoraciques, abdominales)
→ Ex : Calcul biliaire ; Néphropathie (atteinte du systm Rénale) ; Diabète : neuropathies diabétiques

YELLOW FLAGS

-> Les Yellow flags sont des indicateurs de composantes psychosociales qui peuvent potentiellement générer ou
perpétuer des douleurs chroniques rachidiennes conduisant à une incapacité de travail voir à une perte de celui-ci.

➢ Croyances et perceptions :
• Fausses croyances, délétères (D+ incontrôlable, définitive, aggravation inévitable…) (ex penser que pb au
dos = dos cassé et irréparable)
• Prévision de mauvais résultat thérapeutique, incapacité de travail
➢ Réactions émotionnelles :
• État de détresse (hors maladie mentale)
• Stress, Anxiété, inquiétudes, syndrome dépressif (prolonge ou aggrave récupération)
➢ Comportement face à la douleur et stratégies d’adaptations
• Limitation/diminution de certaines activités (peur de générer la D+)
• Dépendance excessive aux traitement passifs (antalgiques, froid/chaud…) et médication
-> P ne compte que sur cela pour soigner.

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BLUE FLAGS

→ Facteurs liés au travail :

• Insatisfaction au travail
• Compensation financière liée à l’incapacité de travail (système d’assurance …)
• Manque de considération des RH face aux D+
• Fragilité de l’emploi
• Charge de travail importante sans modification du poste de travail
• Longue période d’interruption du travail
• Sentiment d’injustice

B/ COLONNE VERTEBRALE :

→ Anamnèse :
• Douleur, perte de mobilité, altération de la sensibilité et/ou de la motricité
• Impossibilité de tester toutes les structures composant ou entourant le rachis
• Rechercher diverses origines possibles et affiner progressivement avec l’évolution
-> Douleur (localisation, mode d’apparition, type, position antalgique, évolution, …)

→ Systématique dans la recherche des origines possibles des symptômes provenant du Rachis :

1. Pathologie du rachis ?
○ D+ lors de mouvements du rachis (rythme mécanique) – test peu discriminant (ne permet pas de déterminer la
structure anatomique impliquée)
-> Ex: maladie de Scheuermann : modification et infiltration des corps vert → dégradation et remodelage osseux
→ d+ mécanique qui augmente avec le mouvement ou charge de posture prolongée

2. Arthropathie ? (Discopathie / facettes articulaires) ?


 Atteinte des inter corporéales (symphyses), articulations post = zygapophysaires, …
○ Perte de mobilité sensation de fin de course différente (comparaison bilatérale)
○ D+ en convergence articulaire ou lors de mouvement de charge/décharge discale
-> Ex : antalgie générer par décharge articulaire

3. Atteinte méningée ?
 Entoure le cerveau et la ME → constitué de la dure-mère (entoure racine des nerfs spinaux dans canal rachidiens)
qui peut être atteinte ou comprimée par une modification structurelle (ex : ostéophytes aux vertèbres, diminution
taille du canal vertébral)

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○ D+ lors de la toux, éternuement, Valsalva, rire mouvements amples (ex: flexion du cou) générant une traction
méningée (Lasègue +, Kernig, Brudzinski)
 Augmentation de la pression intrarachidienne et étirement douloureux de la dure-mère (= symptômes méningés)

4. Atteinte péri-articulaires : Ligament ; muscle ?


○ Difficile à objectivé car co-contraction synergique de ≠ muscles
-> Possible d’apporter une forme de soulagement en travaillant sur les structure (ligamentaires, musculaires, …)

5. Myélopathie ? (= Atteinte de la ME)

 comprime dure-mère et repousse ME


○ Symptômes bilatéraux : paresthésies, hypoesthésies, « décharges électriques »,
spasticité, hyperéflexivité, …
-> Ex : Hernie discale médiane ; tumeur ; canal médullaire rétréci.

6. Radiculopathie ?
○ Unilatéral : D+, troubles de la sensibilité dans le dermatome correspondant,
Altération de la force musculaire
-> Ex : Hernie discale latérale.

◊ En conclusion :
→ Douleur liée au mouvement ou non ?
→ Tableau polymorphe
→ DISTINCTION MAJEURE = 1: MECANIQUE ; 2: NEUROPATHIQUE !

◊ Exemple de classement….incomplet :

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C/ COLONNE CERVICALE :

◊ Particularités de la colonne cervicale :

• Rappel Biomécanique :

• Niveau C0-C1-C2 :
○ Pas de disque entre CO-C1 et C1-C2
○ CO-C1 : mouvements de hochement de la tête (25° F/E)
○ C1-C2 : mouvements de rotation autour de l’odontoïde (axe vertical) (20°F/E ; 40° de rotation)

• Niveau C3 – Th1 :
○ Facettes articulaires légèrement inclinées vers l’arrière
○ Mouvements: flexion/extension, inclinaison + rotation
○ Axe des mouvements : disque intervertébraux

Structures de proximité peuvent être atteintes :


• Artère vertébrale :
-> Passage par foramen transverse (apophyse transverse) de C6 à C1
-> forment artère basilaire (si atteinte, ↘ tronc basilaire)

• Crochets sur les corps vertébraux :


-> Siège d’ostéophytose => compression racines nerveuses (parfois D+ référée)
 Ostéophytes = excroissance osseuse
 à la partie ant des corps vertébraux par exemple où passe l’œsophage → conflit possible…
 à la partie post des CV, inter corporéale et zygapophyses → peuvent aller en direction du foramen et
provoquer un conflit avec les nerfs spinaux.
 Les processus unciforme peuvent aussi en être le siège → générer sténose foraminale

◊ Etiologie :
• Causes fréquentes :
○ Pathologie discale :
○ Pathologie dégénérative : -> Spondylose ; -> Arthrose facettaire.
○ Pathologies « fonctionnelles » : -> Dysfonction articulaire ;
-> Contractions/spasmes musculaires (torticolis spasmodique) ;
-> Syndrome Whiplash (coup du lapin…), lésions ligamentaires.
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• Causes rares :
-> Polyarthrite rhumatoïde ; -> Spondylarthrite ankylosante (SPA) ; -> Arthrites microcristallines.

• Structures anatomiques potentiellement impliquées dans la sténose rachidienne cervicale :

 Hernie discale :

Médiane : Compression médullaire → comprime la ME


Latérale : Conflit disco-radiculaire → comprime racines
→ Douleur radiculaire liée à Hernie Discale
→ Incidence 3,5/1000 ; C7 + fréquente

 C0-C1 et C1-C2 source de :


-> Cervicalgie supérieure, Céphalée cervicogènique
-> Instabilité potentielle : traumatique, rhumatismale (arthrite rhumatoïde), Trisomie 21…

 Zygapophysaires cervicales (±50% des cervicalgies chroniques ; aussi Whiplash…)

 Ostéophytes Uncovertébraux (C3 à C7) => Potentiel obturateur foraminal

 Sténose foraminale source de :


-> Cervicalgie avec D+ irradiée vers le territoire radiculaire (ex: C7 pour foramen C6/C7)

 Disque intervertébral cervical : proportion moindre qu’au niveau lombaire (moins de charge)

◊ La CERVICALGIE :

• Prévalence : > 30% ; 50% auront une persistance (chronicité…)

- > (Age moyen)

• Caractérisée par :
- D+ nuque, cou.
- liée au mouvement ou non (limitation de la mobilité ?)
- Avec ou sans irradiation : vers le MS ou tête (D+ d’Arnold et interscapulaire)
- Signes associés possibles : Céphalée, Vertiges ; Paresthésie (/fourmillement) main et/ou bras.

• Classification :

→ Plusieurs sont possibles :

○ Exemple :

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○ Par la durée :
• >1sem ; >3 mois etc…
• Aigüe < 6 sem. ; Sub-aigu : 3 mois ; Chronique > 3 mois.
○ Par la sévérité
○ Par l’étiologie /structure: (anatomo-clinique…)
• Disque ; • Facette articulaire ; • Moelle épinière….
○ Par mécanisme :
• Mécanique ; • Neuropathique ; • Secondaire

→ Tjrs attention aux Red Flag : Signes d’alerte :


- Âge > 55 ans ou < 20 ans ; - Contexte fébrile ;
- Altération de l’état général ; - Recrudescence nocturne ;
- Absence de réponse aux A.I.N.S. et antalgiques ; - Antécédents cancéreux.

• Anamnèse :

➢ Cervical supérieur :
-> Irradiation vers l’arrière de la tête ou plus loin (ex: D+ en hémi-casque, névralgie d’Arnold).
Céphalée cervicogènique
➢ Cervical moyen :
-> D+ dans le cou et la nuque irradiant parfois vers le bras et/ou la main.
➢ Cervical inférieur :
-> Irradiation d + vers omoplate / région interscapulaire, ou le membre supérieur

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• Symptômes associés :
➢ Colonne cervicale haute :
- Nausées et vomissements ; - Vertiges, sensations ébrieuses ;
- Céphalées ; - Trouble sensitif dans les membres

➢ Colonne cervicale basse :


- Trouble sensitif dans les membres ;

→ Valeur sémiologique supérieure si :


• À distance de la période aiguë
• Après une amélioration progressive
• Déclenchée par les mouvements cervicaux

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→ Douleur / fourmillement dans le diagnostic d’une radiculopathie :

→ Vertiges : avec ou sans nausée / dépend de la position du cou ou du mouvement :

○ Si atteinte artère vertébrale :


-> vertiges fonction de la position de la tête et du maintien de cette position. (marche arrière en voiture)

○ Si lésion des organes de l’équilibre (oreille interne) :


-> vertige déclenché par le mouvement et disparaît à l’arrêt du mouvement.

 Importance de l’interrogatoire sur les conditions d’apparition !


(Ex : posttraumatique (coup du lapin) – possibilité de latence ± longue)

• Inspection :
-> Position de la tête et du cou au repos :
○ Recherche d’une position antalgique, exagération de courbure, effacement de la lordose
○ Aspect des reliefs musculaires (hypo – hypertrophie, hypertonie). Raideur modifiée…

• Examen fonctionnel :

1. Mobilisations actives du cou ; 2. Mobilisations passives du cou ;


3. Tests par mouvements contrariés du cou ? 4. Recherche d’un déficit moteur ;
5. Recherche d’un déficit sensitif ; 6. Tests spécifiques

 L’examen fonctionnel insistera sur l’examen neurologique pour déterminer le niveau cervical lésé et ses
répercussions neurologique.

1. Mobilisations actives du cou :


○ Test global des possibilités de mobilité – mvmt harmonieux – comparaison G/D
○ Non spécifique : permet d’observer les mouvement et amplitudes douloureuses

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2. Mobilisations passives du cou :


○ Tests réalisés de préférence en position couchée (quitte du poids de la tête)
○ Evaluation des amplitudes (comparaison gauche – droite)
○ Evaluation de la sensation de fin de course

→ Test à éviter : en cas de suspicion de lésion grave (ex: post-traumatique immédiate) : IMMOBILISATION

3. Tests par mouvements contrariés du cou ?


○ Objectifs: déterminer s’il y a une faiblesse musculaire globale et intégrité de l’innervation motrice
○ Test peu discriminant si d+
→ Test à éviter : dans un contexte post-traumatique immédiat ; lésions musculaires extrêmement rares !

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4. Recherche d’un déficit moteur :


○ Radiculopathie :
-> Testing de la force musculaire
-> réflexes – comparatif G/D.
○ Diminution franche et asymétrique :
=> possible lésion nerveuse >>> MAP médicale

○ Réflexe Ostéotendineux (ROT) :


 réflexe du motoneurone inf, transmis à la ME (corne ant) et retournant au muscle via le nerf périphérique

-> réponse normale : légère contracture

-> réponse excessive / hyperréflexie : lésion du motoneurone sup (lésion intracrânienne, AVC)

-> réponse diminuée / hyporéflexie : lésion du motoneurone inf (les racine nerveuse < hernie discale)

-> absence de réponse : lés arc réflexe C5 située entre racine nerf et la plaque motrice bicipitale.

1. Réflexe bicipital : test du niveau C5

2. Réflexe styloradial : test du niveau C6 (long supinateur (huméro stylo radial))

3. Réflexe tricipital: test du niveau C7

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5. Recherche d’un déficit sensitif :

→ Test de pique touche (sensibilité normale/anormale) et diagnostic de radiculopathie

6. Tests spécifiques : conflit neurologique

○ 1- Test de traction : (attention de ne pas relâcher trop vite)


-> Soulage d+ car :
- Ouverture trou conjugaison
- Diminue la P° sur les capsules articulaires des processus articulaires
- Peut lever les spasmes musculaire

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○ 2- Test de compression :
-> Effet inverse % traction
-> Permet parfois de mieux localiser le niveau neurologique
de la lésion (par reproduction de la douleur)

○ 3- Test de Spurling :
-> A. Inclinaison homolatérale – pression (7Kg)

-> B. Extension, inclinaison rotation homolatérale


(7Kg de surpression et extension)

=> Tests positifs si les symptômes sont reproduits

○ 4- Etirement membre supérieur : (Wainner et al.)


-> P en DD :
-appui scap ; -Abd de l’épaule ;
- supination + ext poignet et bras ;
-RE épaule , -incli homo et controlat du cou.
=> Générer une mise en tension de l’ensemble des structures nerveuses du MS

○ 5- Manœuvre de Valsalva : (toux)

-> Augmentation pression abdominale et intrarachidienne


-> Si hernie discale : - D+ cervicale ; - irradiation possible

=> Si irradiation le long de la colonne : atteinte méningée possible

○ 6- Déglutition :

-> Difficulté :
- protubérances osseuses
- gonflement des tissus mous (hématome)
- infection ou T+ région ant

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→ Spécifiquement : Recherche d’une lésion vasculaire

○ 7- Test de De Kleyn – Nieuwenhuyse = test de lésion au niveau de l’artère vertébrale

-> P en DD : Maintenir le cou en rotation et extension maximale ( ± 45’’)

-> suspicion lésion artère vertébrale si :


- nystagmus ; - vertige ; - nausée ;
- bourdonnement d’oreille ; - malaise général.

=> TEST A EVITER

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• Interprétation de l’examen fonctionnel :

→ Pathologies de la colonne cervicale : 5 catégories :

 Si certains symptômes sont communs à plusieurs catégories, leur occurrence permet d’affiner le diagnostic.

- 1. D+ Liée au mouvement, avec déficit de mobilité ; - 2. Symptômes radiculaires ;


- 3. Symptômes méningés ; - 4. Symptômes de compression médullaire ;
- 5. Cervicalgies pour lesquelles les symptômes vasculaires prédominent.

➢ (6) Cas particulier : Syndrome du défilé thoracobrachial (SDT)

1. Cervicalgie liée au mouvement, avec déficit de mobilité :

○ A. Limitations de mobilité symétriques :

 Arthrose : (ankylose articulaire globale) :


- patient d’âge moyen, sans symptôme
- limitation de type « capsulaire »
- flexion normale ; - Extension limitée
- + limitation symétrique des rotations et inclinaisons,
- sensation de fin de course plus « dure » => douleur dans les mouvements extrêmes !

○ B. Limitations de mobilité asymétriques :

- Rotation et inclinaison limitées d’un seul côté


- D+ généralement unilatérale (ou bi…) / possible douleurs hétérolatérales au côté du mvmt limité

a. Torticolis Aigue ; b. Syndrome Cervical local ; c. Cervicalgie aspécifique

 a. Torticolis Aigue : (spasmodique, Dystonie cervicale) :

- D+ subite : le + souvent au réveil ou lors de mvmts brusques


- hypertonie musculaire (SCM ou autres) : impossibilité de maintien de la tête en position neutre
-> si D+ droite: tête en rot gauche + inclinaison droite
- Bilan fonctionnel : à réaliser avec prudence
-limitation unilatérale d’inclinaison et de rotation
-limitation extension > flexion
- contractions contrariées (douloureuse et non-interprétables)

→ Rechercher signes de compression médullaire, d’irritation radiculaire, ou méningée (cf affections rares)

22
Nicolas Gouly Méthodo 3 - Sémiologie 2020-21

- étiologies : diverses et controversées :

-> PRUDENCE :
- secondaire à lésion cérébrale ; - lésion au niveau angle ponto cérébelleux et nerf XI ;
- sujets âgés ; - symptômes progressifs.

→ Cas particulier : Torticolis congénital (SCM) :


-> Pédiatrique : torticolis du nourrisson ; -> Associé aux plagiocéphalies…
-> prudence en l’absence d’un diagnostic précis (lésion cérébrale possible)
-> étiologie : - forme congénitale (nouveau-né) ; - inflammation nodules cervicaux (5-10 ans)

 b. Syndrome Cervical local, syndrome articulaire proprioceptif :

- D+ + limitation mobilisation unilatérale


- Anamnèse : faisant suite à plusieurs torticolis antérieurs récidivants
- Examen fonctionnel :
- le + souvent : capacité de maintien de la tête en position neutre
- hypertonie musculaire + modérée // torticolis aigu
- mobilisations passives + douloureuses que limitées en position extrême.
- Pas toujours D+ en fin de course mais pendant le mvmt

 c. Cervicalgie aspécifique : (les plus fréquentes) :

 Mouvements D+ en position extrême (presque) sans limitation de mobilité

- Sièges D+ : plans médians ou paramédian (le long de la colonne), irradiations vers trapèzes, occiput,
interscapulaire
-> SANS phénomène radiculaire
- Evolution D+ : discontinue (crise) vers continue
- Circonstances d’apparition : maintien prolongé d’une position en position allongée
-> difficultés d’endormissement
-> laxité articulaire, dégénérescence discale, trauma (coup du lapin)
-Étiologie :
- instabilité articulaire sur altération discale
 D+ ligamentaires, capsulaires et articulaires plus fréquentes en cas de laxité articulaire ?
- traumatisme antérieur : « coup du lapin »
-Traitement : stabilisation en position neutre ; éviter exercices et mobilisation avant disparition D+.
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Nicolas Gouly Méthodo 3 - Sémiologie 2020-21

→ Les 3 affections suivantes doivent être connues et reconnaissables par le kinésithérapeute qui ne pourra les
traiter sans un diagnostic médical précis :

2. Symptômes radiculaires :
-> Compression racine nerveuse (mono-radiculaire) :
• Cconflits / compression disco-radiculaire
• Origine ostéophytique des zygapophysaires ou des processus unciformes
- paresthésie, troubles de la sensibilité et/ou motricité : généralement une seule racine lésée
- D + aggravée par effort >>provoquant une  de la pression intramédullaire (Valsalva, toux, etc.)
➢ 35 ans , plusieurs épisodes de torticolis aigus antérieurs ou de cervicalgies mécanique
➢ Si < 50 ans : suspicion lésion discale ; si > 50 ans : suspicion ostéophytose
➢ Si D+ sur plusieurs niveaux : polyradiculonévrite ou tumeur (compression médullaire centrale, cf plus loin)

-> motricité deltoïde et biceps

-> Réflexe bicipital

-> Sensibilité circonflexe au niveau


moignon épaule

→ Radiculopathie cervicale : groupe d’éléments de test (GET) :


 pour déterminer la vraisemblance qu’un P présente une radiculopathie cervicale.
-> Les 4 variables prédictives les plus pertinentes pour identifier les P porteurs d’une radiculopathie
cervicale sont : - étirement du mb sup (tension des éléments nerveux radiculaires et tronculaires)
- Spurling test (mise en confrontation des structures anatomiques, reproduire d+)
- test de distraction (soulager et libéré mécaniquement les structures appliquées)
- rotation cervicale homolat < 60°

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Nicolas Gouly Méthodo 3 - Sémiologie 2020-21

3. Symptômes méningés :

 Irritation des méninges : secondaire à inflammation , hémorragie


-> D+ augmentée par : lumière (photophobie) et le bruit (sonophobie)
-> Signe de Kernig : DD hanche fléchie à 90°
- Générer progressivement une extension du genou
- Test + si P résiste fort à cette extension et D+ rachidienne
- élévation membre inf (signe bilatéral)

-> Signe de Brudzinski : flexion cou (raideur de nuque)


- Mettre en tension structures méningées : flexion cervicale
- Test + si le P fléchi ces 2 MI (pour avoir moins mal)
→ affections graves dont le traitement ne relève pas de la kiné !!

4. Symptômes de compression médullaire : Affection grave :

-> Début : - apparition diffuse


- paresthésie Bilat mains et/ou pieds (fonction du niveau de la compression)
- paralysie trapèze (n. spinal), SCM, diaphragme (n. phrénique)
- Hoquet (faiblesse nerf phrénique C3-C5)
- « fourmis dans les pieds » + trébuchement (/ trouble de la marche)
- Signe de Lhermitte : décharges électriques le long de la CV lors de la flexion de la tête
- spasticité, atteinte muscles sphinctériens + Babinski Bilat
-> Etiologie : HD, traumatisme (fracture, ostéophytes), tumeur (comprime les structures médullaires), …

5. Cervicalgies pour lesquelles les symptômes vasculaires prédominent : Affection grave :

-> Signes cliniques : - instabilité, vertiges, nausées, vomissements,


- « drop attacks » = chute sans perte de connaissance,
- trouble coordination, visuels, céphalée aigüe, paralysie faciale (VII)
-> Etiologie : - compression Art Vert par ostéophyte -> perte mobilité
- spasme vasculaire -> D+ ou irritation vaisseau
-> Athérome : modification du diamètre interne de la lumière de l’art vert
-> Conséquence possible : perfusion tronc cérébral

(6.) Cas particulier : Syndrome du défilé thoracobrachial (SDT) : (‘’Thoracic Outlet Syndrome (TOS)’’) :

-> Origine : - compression ou étirement plexus brachial et/ou gros vaisseaux


- au niveau défilé scalènes entre clavicule et 1ére côte et sous le petit pectoral
-> Facteurs aggravants : ○ position : bras levés
○ port de charges lourdes (traction sur le bras lors de l’abaissement)

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Nicolas Gouly Méthodo 3 - Sémiologie 2020-21

-> Incidence : ○ +/- 8% ; ○F>H; ○ Rare chez l’enfant.


-> Symptômes : à prédominance nocturne / positions prolongées :
- céphalées, cervicalgies, douleurs scapulaires et/ou dans le bras ;
-fourmillements dans les main(s) ; - sensation fatigue, lourdeur dans le bras ;
- symptômes vasomoteurs (« hyperhidrose » unilatérale, main rouge ou bleue).
- rares : troubles trophiques, déficits neurologiques.

=> 95% des


syndromes du
défilé thoracique
sont d’origine
neurologiques.

-> Etiologie : - Variations anatomiques : côte cervical (= développement congénital du proc


transverse de C7 (ressemble à une côte), au niveau du passage des scalènes)
- Remodelage osseux post traumatique de l’épaule (clavicule (fracture, (sub)luxation), atteinte
acromio-claviculaire, atteinte et fracture 1ère côte)
- Modifications structurelles des structures musculaires (hypertrophie (scalène) ou atrophie)

○ Facteurs endogènes : - particularité anatomique : position m. scalènes, clavicule et 1ére côte


- attitude : - épaules tombantes, projetés vers l’avant ou l’arrière
- côte cervicale, épaississement des tissus conjonctifs.
- hypertrophie musculaire scalènes (ex: obstructif chronique)

○ Facteurs exogènes : - Augmentation de la traction sur le bras ; - Maintien de la position bras levé.
- Activités physiques : port de charges lourdes (body-building)
- Remaniement clavicule après fracture.
 Le plus souvent : combinaison des 2 types de facteurs (endogène + exogène).
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Nicolas Gouly Méthodo 3 - Sémiologie 2020-21

→ Examen fonctionnel :
-> examen palpatoire peu spécifique
-> tests visant à augmenter la compression des défilés pour : (provocation de la D+)
- déclencher les symptômes ; - faire disparaître le pouls radial.
=> En générale ces tests sont très spécifiques et modérément sensibles.

 Différents tests visant à comprimer les structures dans le défilé : Recherche d’une lésion vasculaire :

➢ Manœuvre d’Adson : => test art sous-clavière


-> Recherche signe de compression :
- côte cervicale surnuméraire
- rétrécissement défilé scalènes
-> Manoeuvre : mettre bras en Abd, RE + Ext ; Profonde inspi + rot tête vers le bras mobilisé
=> Positif si : diminution du pouls -> suspicion d’une compression de l’artère sous-clavière !

- ➢ Manœuvre d’Adson simplifiée : Bras le long du corps


-> Patient baisse le menton + rot de la tête + profonde inspi
=> Si diminution du pouls, lourdeur ou fourmillement
=> suspicion compression art sous-clavière !

➢ Manœuvre d’Eden :
-> Inclinaison latérale du patient + traction sur bras opposé
=> Si diminution du pouls ou lourdeur ou fourmillement
=> suspicion compression art sous-clavière !

➢ Manœuvre de Wright :
-> DD + élévation maximale du bras. Bras amené en Abd.
-> Si diminution du pouls ou lourdeur ou fourmillement
=> suspicion compression art sous-clavière !

• NB : peut se réaliser en position assise en levant le bras à la verticale (test de la chandelle)

➢ Test de Cyriax :
-> K maintien pendant quelques minutes des épaules en élévation
-> Si fourmillements => suspicion compression art sous-clavière !
(pas de palpation du pouls)

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Nicolas Gouly Méthodo 3 - Sémiologie 2020-21

➢ Test de Roos :
-> Traction active des épaules vers l’arrière et le bas
-> Flexion-extension doigts pendant plusieurs minutes
=> Si normale : RAS pendant ± 3 min ; si SDT : symptômes en +/- 1min.
 fatigue ++ dans bras => stop mouvements doigts.

Classification atteintes cervicales RESUMÉ

1. Mouvements cou douloureux et/ou limités :


a. Arthrose (Patient âgé)
o Limitations symétriques + sensation finale « dure » flex pas limité
o Peu de d+
b. Torticolis aigu (Patients plus jeunes)
o Rot + inclinaison lat limitées côtés oposés. Ex : limitation rot droite
▪ Mais d+ de l’autre côté
o Récidives fréquentes (D+ frequentes)
c. Syndrome cervical local (25 à 40 ans)
o Peu de perte de mobilité tête position neutre
o D+ en position extrême mob passive
d. Hypertonie du sterno-cléido-mastoïdien
o Rot + inclinaison lat limitées dans directions opposé
o Origine parfois congénitale
▪ Lymphadénite cervicale (enfant)
▪ ( !) lés angle pontocérébelleux (apparition progressive) lés cérébrale (chez personnes âgées)
e. Cervicalgies aspécifiques :
< dégénérescence discale ou instabilité secondaire

2. Phénomènes complémentaires :
a. Symptômes radiculaires
o Monosegmentaux : → déficit neurologique (moteur, sensitif)
o Polyradiculaires : suspicion lésion grave (ex: tumeur) Pas toucher
b. Symptômes méningés
o Raideur de nuque, photophobie, sonophobie, Lasègue bilatéral
o aggravés par toux, éternuement, Valsalva
c. Compression médullaire
o Paresthésies bilatérales mains et/ou pieds
o « Sensations de décharges électriques » (!)
o spasticité membre inférieurs
o Babinski bilatéral (test cutané plantaire)
d. Phénomènes vasculaires (insuffisance artère vertébrale)
o < Ostéophytes ou hyperlaxité
o Nausée et tournis < tête maintenue en extension + rot
Test de De Kleyn-Nieuwenhuyse (PRUDENCE)
o « drop attacks » (chute spontanée sans perte de connaissance)

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Nicolas Gouly Méthodo 3 - Sémiologie 2020-21

C/ COLONNE THORACIQUE :

◊ Rappels anatomique et arthro-cinématiques : Thorax = ensemble de structures


➔ Composé du rachis
thoracique (Th1-Th12)
➔ 12 paires de côtes
(7 sternales, 3 fausses et 2
flottantes)
➔ Antérieurement :
articulations chondro-
costales (synchondrose)
➔ Articulations chondro-
sternales (amphiarthrose)
➔ Au 1er cartilage costal, les 2
articulations sont des
synchondroses (attachement
plus rigide)

Mouvements :
-> Flexion/ extension :  des
amplitudes en Th inf
-> Inclinaison : limitée par la
cage, +/- constant (+ en Th inf)
-> Rotation : importante, surtout
en Th sup (art. trochoïdes en inf
et en lombaire)

=> Stabilisation du rachis thoracique et respiration : Analyse thoracique et couplage respiratoire :

Mouvements de côtes :
• Plan sagittal : ‘bras de pompe’
• Plan frontal : ‘anse de seau’
 Globalement les 2 mvmts à
tous les étages
  des amplitudes de
mouvement costal pendant le
mouvement respiratoire :
○ + de mobilité supérieure
pendant le mvmt respiratoire
○ Le mvmt inspiration, augmente
l’extension

Résumé des particularités anatomiques :


- Limitation de mobilité articulaire par la présence du grill costal
- Rotation = mouvement le + important (surtout en dorsal sup)
- D+ le + souvent accrue si inspiration profonde
→  Tension au niveau articulations côte - vertèbre 29
Nicolas Gouly Méthodo 3 - Sémiologie 2020-21

◊ Orientation médicale ?
• Origine viscérale
• Origine rachidienne sévère : Infection ; Fracture (Radio, CT) ; Néoplasie (RMN, isotopes) ; Inflammation (NMS).

◊ Préambule :
→ La région thoracique regroupe entre 10% and 15% des douleurs rachidiennes
→ Lien entre douleur et incidence fonctionnelle et perte de mobilité thoracique

→ Prévalence : D+ thoracique d’origine cancéreuse = 0,63%


• Age > 50 ans • Histoire de cancer
• Perte de poids inexpliquée • Echec de ttt conservateur
=> Augmentation de la probabilité de cancer = Modification du rapport de vraisemblance positif.

◊ Pathologies les plus fréquentes :

• Origine viscérale :
-> Origine cardio-vasculaire : - insuffisance coronarienne ; - péricardite ; - anévrysme aorte thoracique.
-> Origine pleuropulmonaire : - pleurésie ; - cancer bronchique.
-> Origine digestive : - ulcère gastrique ou duodénal ; - affection hépatobiliaire ;
- œsophagite, gastrite ; - reflux gastro-œsophagien.

D+ gastriques sont rétro sternal


D+ thoraciques plutôt latérales

-> En kiné on travaillera sur les origines neuromusculo-squelettiques

-> Le ‘’zona’’ (/herpes zoster) = d+ / modifications sur le territoire cutané


 sur espace inter costal par exemple : Névralgies intercostales.

➔ Les D+ seront reproduites aux tests de provocations :


▪Osseuse : séquelles de fractures / microfractures … : qui laissent des d+ persistantes ou
résiduelles aux côtes et apparaissent parfois, plus tardivement dans la région Th.
▪Articulations : symptômes particulier : articulations costo-chondrales (ant) ou costo-
vertébrales (post) → palpation + provocation pour réveiller les d+
▪Muscles : tensions musculaires, points gâchettes, …
▪Autres : d+ d’origines anxieuses : d+ thoraciques relativement fréquentes (cercle vicieux) 30
Nicolas Gouly Méthodo 3 - Sémiologie 2020-21

◊ Classification possible :

(Origine non rachidienne ex


viscérale → Red flags)

Cartographie : -> D+ paramédianes :


scapulaires ou périscapulaires
jusqu’au trapèze

-> Latérales : de Th inf à région


iliaque (nerf sous-costal ou ilio-
hypogastrique)

-> D+ paramédianes et focales :


Points spécifiques

◊ Origine structurelle ?
• Zygapophysaires : prévalence 48% chez les patients avec D+ thoraciques chroniques
• Discal thoracique : Pas d’études sur l’origine discale des D+ thoraciques ou les pattern de D+ référées
discales ET Incidence de protrusion discale thoracique asymptomatiques = 37% !
• Costo-vertébrales ; Costo-chondrales : Source de D+ svt négligée mais potentiellement impliquée…
-> Ex : Tietze syndrome (inflammation du 2e cartilage costal)
-> Polyarthrite rhumatoïde

◊ Anamnèse/Douleur :

1) Localisation ; 2) Mode d’apparition ;

3) Mécanique, posturale, toux,… ; 4) Type: transfixiante, sourde, brûlante, picotements… ;

5) Soulagement ? Position antalgique ? Repos , anti d+/inflammatoire , nuit ?

6) Progression après effort ou trauma ? évolution diurne ? F ?

→ Red Flag : liaisons viscères – d + colonne dorsale


 Interrogatoire concernant origines viscérales potentielles :
cœur, poumons, œsophage, estomac, pancréas, foie.

31
Nicolas Gouly Méthodo 3 - Sémiologie 2020-21

→ Signes lésion colonne dorsale :


○ D + varie en fonction de la position et/ou du mouvement
○ D + ↗ lors de : l’inspiration profonde ; la toux / l’éternuements ; l’effort ; la déglutition (non systématique)
 (1,2,3) idem si affection pulmonaire (2,3) idem si reflux gastro-œsophagien

• Inspection :

-> Observation courbure : appréciation de l’importance d’une cyphose, de la forme du thorax, …

-> Palpation : - Epineuse, interépineuse, paravertébrale (préciser le lieux des douleurs)


- Cage thoracique : Région costo-chondrale, et chondro-sternale; costo-transversaire

-> Recherche : - scoliose : tronc penché en avant – gibbosité (≠ avec attitude scoliotique)
- Méplats ; - déformation costale

-> Examen ampliation thoracique (= modification du diamètre du thorax lors du mouvement respiratoire) :
○ Normalité : + 6 – 10 cm lors inspiration profonde ; symétrie de mouvement
○ Diminuée en cas : - d’emphysème ; - de spondylarthrite ankylosante ; - de Vieillissement, SPA

• Examen fonctionnel :

○ Mobilisation Active :
-> observation des limitation de mobilité déjà au repos, dès l’entrée dans le cabinet, le déshabillage.
-> Limitation à la flexion, extension, rotation, inclinaison
-> Limitation/D+ majorée avec l’inspiration maximale

 Mesures d’amplitude : Goniomètre :


-> En regard de la 12eme Th
-> Bonne reproductibilité intra et inter examinateur

 Recherche limitation mobilité et/ou douleur :


 Douleur provoquée durant des mvmts actifs…

-> Patient assis : tests d’inclinaison latérale, extension, flexion, rotation


-> Position thérapeute : - face au patient : bloque les genoux
- derrière patient : bloque le bassin d’une main

→ Test de Schepelman :
- Procédure : patient assis : tests d’inclinaison latérale d’un côté puis de l’autre
- Evaluation : D+ côté . concave (/homolat) => Névralgie intercostale ?
. convexe (/hétérolat) => pleurésie ?
=> Le + souvent : limitations du côté de la douleur

(si fracture de côtes : D+ pour toutes les mobilisations du rachis.)

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Nicolas Gouly Méthodo 3 - Sémiologie 2020-21

◊ Pathologies les plus fréquentes :

• Dorsalgie par déminéralisation : ostéoporose :


- Femme âgée, diminution de taille
- Ostéopathie décalcifiante : le + souvent non douloureuse sauf si tassement vertébrale,
-> irritation racine nerveuse => D+ chroniques (rachialgies) + poussées aigues

• Dorsalgie arthrosique :

 Lésion arthrosique très fréquente mais rarement douloureuse


-> ostéophytes -> irritation racine nerveuse (rythme strictement mécanique, lié l’activité physique).

• Dorsalgie aigue :
 A la suite d’un effort (raideur rachidienne et réduction fonctionnelle)
-> évolution favorable en qq jours.

• Spondylarthrite ankylosante (SPA) : (Pathologies rhumatologiques)

 Spondylarthropathies : Maladie inflammatoire de cause inconnue.


=> Calcification des ligaments du rachis (lig. longitudinaux ant et post) : colonne en bambou
- Squelette axial (la colonne vertébrale), mais également les articulations dites
périphériques….POLY-ARTICULAIRE
- Articulation sacro-iliaque : Sacro-iléite primaire
-> D+ souvent par épisodes, crises, sans localisation précise ou facteur déclenchant….

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Nicolas Gouly Méthodo 3 - Sémiologie 2020-21

 Douleur dans la poitrine : (mal de dos irradie dans poitrine)


-> Symptôme courant
-> Etiologie : controversée
-> Origines (non viscérales !) articulaires antérieures :
- « blocage »/ diminution de mobilité au niveau des facettes articulaires
(intervertébrales, costo-transversaires , costo-vertébrales…?)
- « névralgies intercostales » ?

• Zona : (Normalement déjà diagnostiqué) [ex : virus de la varicelle]


-> Hyperalgie centrée sur un ou plusieurs métamères (unilatérale/1 seule racine touchée)
-> Manifestation cutanée : érythème (12 – 24h) ; vésicules puis bulles (5-7 jours) ; croûtelles (10e jour)

• Maladie de Scheuermann : (adolescence)


-> Infiltration de matériel nucléaire dans l’os spongieux à travers des plateaux vertébraux fragilisés
=> hernie de Schmorl
-> exagération des courbures dorsale (cyphose) et lombaire (lordose) et perte de mobilité dorso-lombaire
(svt asymptomatiques).
-> Cesse d’évoluer après l’adolescence.
-> Symptôme lié aux déformations du squelette à l’âge adulte…

• Dorsalgie fonctionnelle :
-> Femme jeune
-> Hyper-sollicitation région dorsale (professionnelle: coiffure, secrétaire, ..)
-> D+ d’origine musculaire (?) : - sans topographie précise, diffuse,
- sans diminution marquée de la mobilité,
- sans point d+ à la palpation,
- pas d’irradiation radiculaire
-> Evolution favorable mais parfois lente ? Influence facteurs psychologiques ?
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Nicolas Gouly Méthodo 3 - Sémiologie 2020-21

• Autres : Pathologie Infectieuse :


-> Fièvre ; D+ constante…
-> Chercher l’origine potentielle de l’infection (blessure, trauma, autre infection…)

→ Ex : Spondylodiscite (= infection disque intervertébral et corps vertébraux adjacents)


Pyrexie → urgence médicale potentielle : antibiothérapie …

C/ COLONNE LOMBO-SACREE :

◊ Rappels anatomiques et arthro-cinématiques :

• Mouvements de la colonne lombaire :


-> mobilité plus grande lorsque disques plus épais et surfaces articulaires plus grandes
=> mobilité L4- L5, L5-S1 > L1-L2
-> Mobilité rachis lombaire est relativement faible : cf puissants ligaments et surfaces articulaires limitantes
-> Extension/flexion > inclinaison > rotation (cf orientation sur articulaire)

• Décoaptation homolatérale à la rotation et Coaptation hétérolatérale


 Compression / Distraction facettaire…. => Si D+ facettaire…?

Muscles :
▪ Muscles longs : érecteurs du rachis, …
→ Peuvent être soumis à des tensions importantes qd patho lombaires
→ Contrôle régionalisé (entre région th et L ou dans son entièreté)
▪ Muscles courts et profonds : les multifides : Muscles segmentaires
→ Contrôle neuromusculaire segmentaires
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➔ Double système musculaire → générer mouvements ou stabiliser, régionalement OU
segmentairement le rachis lombaire

Muscle latéral : carré des lombes (côte 12 → crête iliaque)


Nicolas Gouly Méthodo 3 - Sémiologie 2020-21

➔ Double système musculaire : générer des mvmts ou stabiliser / régionale ou segmentaire

▪ Muscle latéral : carré des lombes (côte 12 → crête iliaque) : → Tensions importantes
▪ Muscle antérieur : → Flexion du MI

• Courbures :
○ Délordose : - bascule postérieure bassin : position assise ; - flexion ant de colonne
○ Hyperlordose : - bascule 2 ailes iliaques vers l’avant : flexum de hanche (< arthrose bilatérale)
- extension de la colonne lombaire sup
○ Scoliose : position asymétrique ; MAIS différence longueur membre possible…

• Queue de cheval :
-> Cône Médullaire = L2 ; puis groupe de racines lombo-sacrées
-> compression de plusieurs racines, diff niveaux :
○ nerf fémoral (L2 L3 L4) : passage devant la hanche
○ nerf sciatique (L5 S1) : passage derrière la hanche
-> Il est possible qu’une hernie discale L3-L4 soit sur le trajet de la racine de L5 ou L4

◊ Pathologie Fréquentes :

1 . Lombalgie commune : « Mal de dos »


-> Fréquence : ○ 60-90% population souffre ou a souffert des lombes
○ +/-40% lombalgie dans les 6 derniers mois…!
○ prévalence max : 55-65 ans
-> Potentiellement aggravée par symptômes radiculaires
=> Lomboradiculalgies (lombosciatalgie, lombocruralgie)

2. Lombalgie spécifique :
-> affection rachidienne ou extra rachidienne
-> suspicion affection grave (inflammations, infections, tumeurs)
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Nicolas Gouly Méthodo 3 - Sémiologie 2020-21

• Etiologie? :

-> Lombalgie commune aspécifique : - D+ musculaire, ligamentaire, conflit articulaire, arthropathie, … ?


=> Aspécifique = Inconnue
-> Origine lombalgie spécifique: • Hernie discale • Spondylolisthésis • Discarthrose • Canal lombaire étroit…

◊ Anamnèse :
- Âge, sexe, activités (professionnelle, hobby)
- Symptômes : -> douleur (localisation, circonstances d’apparition, types…)
-> Apparition brutale après un Mvmt/effort? Lumbago…
-> Apparition plus sourde?
- Étroite relation avec de nombreux organes internes :
-> Affection de l’œsophage ? Estomac ? Pancréas ? Cœur ? Poumons ?

- Rythme de la douleur :
○ mécanique : diurne, augmente avec l’activité (min le matin et max le soir)
○ Inflammatoire : max dans la seconde partie de la nuit, réveil le patient, diminue avec l’activité
-> facteurs aggravant la d+ : port de charge, debout ou assis augmente souvent la doul., toux,
Valsalva, effort (irritation dure mère?)
-> Présence de fourmillements, D+ irradiant : lésion radiculaire ?
-> D+  lors de la toux, effort → irritation dure-mère ?
-> Troubles mictionnels, défécatoires, sexuels : compression racines sacrées ? (queue de cheval)

=> TJRS ATTENTION AUX RED FLAG !

→ Phénomène de -> médialisation ou Centralisation : (évolution positive des symptômes) :


-> Dissémination ou périphérisation

 Pendant des mvmts spécifiques, on peut noter des secteurs d’amplitude D+.
Des mvmts dont la D+ est à point de départ périphérique vers une localisation médiane
permettent de prévoir certaines évolution et de concevoir des thérapies appropriées.

37
Nicolas Gouly Méthodo 3 - Sémiologie 2020-21

-> connaître les dermatomes :

- Trajet douloureux : ▪ lombo-cruralgies :


○ L3 : partie sup ext fesse, croise région trochantérienne, traverse face ant cuisse (tiers moyen), face
int cuisse (tiers inf), face int genou
○ L4 : partie moyenne cuisse (face ext), face ant cuisse (tiers inf), face ant-int jambe (long crête
tibiale), face ant-int coup de pied, bord int pied

▪ lombosciatalgies :
○ L5 : fesse, partie post-ext cuisse, ext genou, ext et antérolatéral jambe, malléole externe, dos du
pied, gros orteil ou 2 ou 3éme orteil

○ S1 : fesse, partie post cuisse, creux poplité, mollet, tendon d’Achille, talon, plante pied ou bord ext
pied jusqu’au 4éme orteil

• Exemple d’Algorithme décisionnel :

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Nicolas Gouly Méthodo 3 - Sémiologie 2020-21

• Inspection :
-> Attitude antalgique lors de la marche
-> Habilité lors du déshabillage
-> Examen du tissu cutané :
- touffe de poil (paravertébraux : spina bifida ? neurofibrome ?
- lipome (amas de graisse) ; Nodules fibro-graisseux : bord crête iliaque
- Neurofibrome (peuvent comprimer la moelle et racines nerveuse)

 Spina bifida :
- Malformation congénitale : défaut de fermeture du tube neural et épineuse d’une ou plusieurs vert.
(risque d’hernie)
○ Spina bifida occulta : asymptomatique ( : partie post reste occultée/ fermée par du tissu).
○ Spina bifida aperta : méningocèle / myéloméningocèle
 Le méningocèle constitue une malformation de nature congénitale, due à l'absence de la
fermeture de la colonne vertébrale. (apparition, directe sous la peau, des méninges)

 Lipome :

 Neurofibrome :
- une tumeur bénigne des nerfs périphériques, le plus souvent isolée, mais parfois multiple (notamment dans
le cas d'une neurofibromatose).

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Nicolas Gouly Méthodo 3 - Sémiologie 2020-21

(Inspection) : -> Posture : - Déviations de la colonne vertébrale (délordose, hyperlordose, scoliose) :


- Attitude scoliotique (pas rot vertèbres)
- Scoliose vraie (Modifications vertébrales 3D) : gibbosité
- alignement des ceintures
-> Position du bassin : vérifier horizontalité position ailes iliaques :
- Hauteur EIAS et EIPS ; - Hauteur crêtes iliaques ; - Longueur des membres….?
(Précision/Validité…)
-> Palpation processus épineux, sacro-iliaque
-> Tonus musculaire (masse sacrée, muscles des gouttières, carré des lombes, fessiers)

◊ Examen fonctionnel :

1. Test de mobilité globale : en position debout ou assise :


-> la position assise peut être plus rassurante et élimine les problèmes liés à :
- l’inégalité des membres ; - une « malposition » du bassin ; - une affection des hanches
-> Idéal : réaliser les tests dans les deux positions et comparer les résultats…

○ Flexion : il n’y aura pas d’inversion de la lordose (>< col. cervicale)


limitée par lig sus-épineux, interépineux, jaune et commun
vertébral postérieur. (on mesure distance main-sol).
○ Extension : limitée par lig commun vert ant + m abdominaux
○ Rotation : assurée par T12-L1 (50%)

➢ Test de Schöber : patient debout, flexion antérieure


-> marquer ép. L5-S1 + 10 cm au-dessus
-> Normalité : flexion : + 3-4 cm / Extension: - 1 à -3cm
(si 70 ans : + 1.5 – 3 cm)
➢ Test de Schöber modifié : tient compte de l’artic L5-S1
-> Marquer 5 cm sous L5-S1 et 10 cm au-dessus
-> Normalité : + 4.5 à 6.5 cm

2. examen étagé : (recherche d’un niveau d +ou hypomobilité) :


• DV : Pression sur les différentes vertèbres épineuses

-> Percussions avec marteau réflexe sur épineuse ; - Palpation des


processus transverses ; - Adhérences tissus cutanés (Cf: TP vertébrothérapie)
=> Détermination de la mobilité segmentaire antéro-post et d’un dysfonctionnement segmentaire.

=> Variabilité, inter


examinateur, importante !

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Nicolas Gouly Méthodo 3 - Sémiologie 2020-21

• Evaluation de la mobilité en position assise et en DL :


-> Manque de standardisation

3. Instabilité lombaire :

-> Recherche d’un niveau instable :


1. Pieds au sol
2. Pieds relevés (contraction des muscles lombaire)
3. Stabilisation
=> si diminution des symptômes : test + : spondylolisthésis ?

-> Manque de standardisation

4. Tests musculaires/neuro :
-> Marche talon (Lg ext gr orteil + tibial ant) = test racine L4 et L5
-> Appuis unipodal sur pointe pied (jumeaux + soléaire) = test racine S1 – S2

5. Test force musculaire - Contractions isométriques :


• en DD :

• en DV :

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Nicolas Gouly Méthodo 3 - Sémiologie 2020-21

6. Examen neurologique : recherche hernie discale :

➢ Test de Lasègue : (recherche lésion sciatique) :


-> But: déclencher une d+ dans le dos ou la jambe
-> Elévation jambe tendue. Normalité: ? ± 80°
-> Douleurs possibles :
 D+ dans la jambe élevée : lés sciatique ou muscles post cuisse ?
- lés sciatique : d+ dans toute la jambe irritation racines entre L4 et S1
- lés m cuisse: d+ limitée à la cuisse D+ lombaire basse (lombalgie commune)

➢ Test de Bragard : (≠ lésion sciatique par contraction musculaire)


-> Si d+ : abaisser légèrement la jambe + flexion dorsale pied
=> étiration sciatique
-> Si pas de d+ : origine musculaire probable
-> Différentiation avec une atteinte coxo fémorale: plier le genou à l’angulation douloureuse :
 si la douleur diminue >>> radiculaire ; - sinon>>>> possible hanche !

➢ Test de Néri : (recherche lésion dure-mère au niveau sciatique) :


-> Combinaison du test de Lasègue avec une flexion du cou (passive)
-> Etiration supplémentaire de la dure-mère
 suspicion d’une lésion compressive de la dure-mère si la D+ augmente

➢ Slump test : Même principe, autre positionnement :


-> test en hyperflexion rachidienne

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Nicolas Gouly Méthodo 3 - Sémiologie 2020-21

7. étirement sciatique poplité externe (= fibulaire commun) : (recherche lés sciatique) :


-> Fléchir cuisse et jambe + dorsiflexion du pied
-> Etendre le genou et appuyer sur le nerf fibulaire
(sciatique poplité externe ou péronier commun)
 Si lésion nerveuse : D++

8. signe de Lasègue controlatéral :


-> Examen supplémentaire pour l’existence d’une lésion lombaire
-> Elévation active jambe saine
 si d+ lombaire ou sciatique hétérolatérale :
Suspicion de lésion expansive région lombaire (possible hernie discale)

9. Manœuvre de Hoover : (dépistage des simulateurs)


-> Si patient dit ne pas pouvoir élever sa jambe :
apprécier poussée vers le bas au niveau du calcanéum opposé.

 Si simulateur: poussée sera nulle

10. Manœuvre de Kernig : (recherche irritation méningée)


-> Patient en décubitus dorsal : flexion tête vers la poitrine
 Si d+ cervicale, lombaire ou au niveau des jambes :
suspicion irritation méningée, compression racine nerveuse !

11. Babinsky : (recherche lésion cérébrale)


-> Faire un trait avec un objet pointu en partant du calcanéum
vers le gros orteil en suivant la partie externe de la plante du pied
-> Normalité : orteils immobiles ou en flexion

 Si érection majestueuse du gros orteil suspicion lésion 1er motoneurone

12. Signe de Léri : (Lasègue inversé : étirement nerf fémoral)


Appui pour éviter hyperlordose
-> Extension passive de la hanche

 Si d+ suspicion lésion racine L3, névrite ou irritation


mécanique lors du passage devant la hanche

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Nicolas Gouly Méthodo 3 - Sémiologie 2020-21

◊ Interprétation de l’examen fonctionnel :

• 1. Pathologie lombaire :

 A. Lésion discale (hernie discale), avec radiculalgie : Racine


Racine compressée compressée par
-> Tableau clinique de l’hernie discale : (pas tjrs évident) une hernie discale
par une excroissance
- âge : 30 - 50 ans (parfois plus jeune)
- Conditions d’apparition : brutale ou lente ? variable !
○ Lumbago aigu : d + très intense à la suite d’un mouvement
réalisé dans une position défavorable (flexion + rot)
○ apparition progressive : possible des symptômes à la suite d’un
long trajet en voiture ou d’un port de charge par exemple.
- D+ lombaires + irradiation membre inf (mono-radiculaire )
 douleur radiculaire dans le territoire sensitif de la racine.
-> signe de la sonnette: d+ dans le(s) dermatome(s) [pas systématique mais vigilant !]
- Déclenchement d+ : lors d’une augmentation de pression dure-mère
 avec la toux, effort, Valsalva, défécation,…
-> rythme mécanique : d+ augmente à l’effort, diminue au repos [/ ! \ reprise compliqué]

- Déficit sensorimoteur : (faiblesse, engourdissement, picotements, brulure)


-> début : fourmillement puis sensibilité, parésie et/ou hyporéflexie
-> diminution force musculaire
=> possibilité de compression une ou plusieurs racines (cf queue de cheval)
=> Probabilité d ’hernie discale liée au nombre de signes cliniques + !

-> Inspection :
- attitude la + fréquente (antalgique) : flexion + déviation latérale du tronc :
-> Direct = incliné en « baïonnette »
-> Croisé = hétérolat
=> Donc on ne peut pas directement savoir avec l’attitude où est la lésion.
- hypertonie muscles paravertébraux / spasme
- si lésion (S1 ou S2) ancienne: amyotrophie possible d ’un mollet jusqu’à atrophie complète ?

-> Scanner :
- Disque avec un prolapsus discal post qui va dans le canal rachidien.
- Parfois hernie parait importante mais symptômes faible : après L2

-> Tests fonctionnels : Reproduire la D+ connue du P !!!


1- Lasègue + : dans les premiers 30° d ’élévation du MI
-> d + augmente : - si flexion cou (test de Néri) ; - si flexion dorsale pied.
-> possibilité de Lasègue croisé (dans certains cas, mais c pas le plus importt)
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Nicolas Gouly Méthodo 3 - Sémiologie 2020-21

2- Arc douloureux : lors de la flexion-extension du tronc (stratégies d’évitements)

3- Limitation inclinaison controlatérale + extension : taille et localisation de la hernie !!


 signe de dérangement interne => lésion discale probable

4- Diminution unilatérale force musculaire (parésie) : déficits neurologiques :


 + parfois diminution sensibilité (paresthésie)
 et diminution ou abolition des réflexes

→ On voit des hernies en fonctions de


diff localisation, pour montrer que la
racine peut être comprimé en homo
ou hétérolat

=> Donc il faut évoluer la force Bilat.

- signe d’irritation de la dure-mère (test de Néri +)


-> IRM ou scanner : image prolapsus discale

-> Rôle de l’inflammation : La blessure du disque crée un processus inflammatoire dans le noyau

➢ L’interface entre la racine nerveuse et la dure-mère peut être impliquée dans le processus
inflammatoire : les disques vont permettre à des Nefs de s’infiltrer dans les portions un peu externe
du disque = Fibres nociceptives !

➢ Des substances chimiques peuvent atteindre les nocicepteurs au travers des fissures de l’anneau
fibreux pour déclencher la douleur avec un seuil bas.

 Les D+ provoquées par les compressions / contraintes mécaniques se superposent à cette


activation chimique.
➢ Modif locale de la vascularisation : néovascularisation => phénomène inflammatoire locale,
potentiel aggravation de la sensibilisation locale …

-> Evolution :
- 95% lombosciatiques discales : guérison spontanée => l’hernie ramolli et disparait !
- Evolution parfois lente…
=> Très variable : parfois énorme Hernie qui évolue favorablement ou inversement…

-> Traitement :
1- conservateur : repos + antalgique
 Repos pour les périodes aigues mais il ne faut pas rester sur son canapé tout le temps..
2- remise en mvmt progressive
 Kinésithérapie : traitement antalgique puis prévention des récidives
=> Rassurer le P (« ça va évoluer favorablement ») : ne pas ajouter un stress = facteur d’aggravation !
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Nicolas Gouly Méthodo 3 - Sémiologie 2020-21

 B. Autres pathologies lombaires « spécifiques » : diagnostic différentiel de l’HD :

○ a. arthrose (ostéophytes) :
-> Maladie du disque dégénératif + ostéophytose transverse : irritation du nerf.
(gauche : niveau thoracique, droite : niveau lombaire)
-> Remodelage associé favorise la calcification des éléments environnants
=> Ostéophytes génèrent des D+ à l’origine de Lombalgie arthrosique

○ b. Spondylolisthésis : (Lyse => fracture + contraintes dans le temps => glissement) :


-> lésion isthmique (spondylolyse) + glissement antérieur vertèbre
=> discontinuité arc vertébral (traumatisme unique ou dégénérescence / répétitions)

-> Radio : - Collier de chien à la radio de ¾ pour la fracture


- Marche d’escalier pour arriver dans le canal sacré

-> Prévalence : 95% au niveau de L5 mais parfois L4 (pas tjrs le dernier élément Lombaire)

-> Classification : Spondylolyse – Spondylolisthésis :


 Si perte de stabilisation musculaire : tends vers cette spondylolisthésis.
- Dysplasique : anomalie congénitale facette sup sacrum et inf L5
 (mauvaise ossification pdt la croissance)
- Isthmique : fracture de fatigue ou traumatique allongement isthme
 (contraintes répétées)
- Dégénérative : instabilité intersegmentaire + remodelage position apophyse
articulaire (horizontalisation).
-> Femmes 4 X plus que H (+ svt avant 40 ans) / - frqt que les 2 précédents.
- Pathologique : fragilité – faiblesse structure osseuse (ostéogénèse incomplète)
 ex : ostéoporose (F post- ménopause) par déminéralisation osseuse

-> Symptomatologie : (peut-être asymptomatique pdt des années)


- Enfants : peu de symptômes : trouble de posture
- Adolescent : d+ lombaire lors poussée de croissance accentuées par sport
diminuent au repos danse (20%), gymnastique, GRS (15%),…)
- Adulte : spondylolyse : le + souvent pas de symptôme
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Nicolas Gouly Méthodo 3 - Sémiologie 2020-21

=> Spondylolisthésis : apparition d+ lombaire lors de la marche et en position debout


prolongée ; d +pouvant évoluer vers une sciatique / pas tous symptomatiques !

-> Signes cliniques :


- Evaluation à la palpation : peu spécifique :
▪ marche d’escalier (peut-être variation anatomique)
▪ hyperlordose lombaire compensatrice
▪ test instabilité lombaire (qd p stabilisé : diminution de la d+)
- si lésion radiculaire : signes neurologiques classiques

○ c. spondylarthrite ankylosante : Pathologie inflammatoire :


-> Maladie rhumatismale qui atteint surtout la colonne (inflammation tendons ligaments et capsules)
et articulations sacro-iliaques (SI).
 Démarre par une inflammation SI et peut atteindre l’entièreté du rachis
-> phénomènes inflammatoires d’accompagnement :
 arthrite, tendinite, colite uvéite (rougeur + d+ œil) ; talalgie fréquente…
-> Bonne réaction aux AINS lors des poussées inflammatoires >< d+ de l’appareil locomoteur

-> Symptômes : rythme inflammatoire


- origine ? : - facteur familial : antigène HLA B27 (90% des cas)
- début symptômes à la puberté : lombalgies (démarre ++ dans les phases de croissances)
- D+ dans la fesse (unilatéral) – prédominance nocturne, disparaît après ± 30 min de mvmts

-> Evolution d+ : - durant la journée ; - en alternance des 2 côtés >< lombalgie ;


- dorsalgie, cervicalgie.

 Syndrome de type capsulaire : perte de mobilité : ++ extension et limitation symétrique des incli.

-> Evolution de la maladie : progressivement calcification et perte d’élasticité :


- Au début : atteinte SI seule : la forme du rachis paraît normale, or : flexion limitée
 atteinte S-I : signe Rx précoce : amincissement cartilage et condensation osseuse.
- Ensuite : atteinte S-I + CV Lombaire : dos rigidifié comme une barre de métal
 L’ossification des ligaments radié et costotransv. limite l’expansion thoracique
=> Posture caractéristique à un stade avancé de la maladie : cyphose Th + raideur L
 la mesure au niveau de la ligne bimalléolaire met en évidence la diminution de
l’expansion thoracique.
-> Stade avancé : Rx bassin :
 lésions sclérosantes et érosives aux contours flous : diminution interligne
articulaire et densification osseuse para-articulaire…
 perte d’amplitude globale (mvmts respi compris) et diminution de l’ampliation
thoracique (test artic sacro-iliaque : d+ région fessière)
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Nicolas Gouly Méthodo 3 - Sémiologie 2020-21

○ d. canal médullaire étroit : Sténose du canal thoracique et/ou lombaire:


-> origine des symptômes : rétrécissement du canal vertébral :
- Généralement soulagé par la position assise
- rétrécissement osseux congénital ou acquis
- tassement vertébrale important avec bombement ligaments dans le canal
médullaire => compression radiculaire multiple
- spondylolisthésis ou – tumeur
- Rarement congénital (<10%) ; + chez l’homme (60 ans)
 Remodelage du LLP + Proéminence ostéophytique antérieur des zygapo

-> symptômes : Pas tjr symptomatique tout de suite, + avec la dégénérescence…


- D+ et fourmillements dans les MI ↗ lors de la marche
- accentuation en position debout et en lordose, ou en extension (marche en
descente…)
- disparition symptômes : lorsque le sujet s’assied, se couche, s’accroupit, se baisse
(favorise l’ouverture du canal) non lorsqu’il s’arrête de marcher!
=> Claudication neurogène
- Rem : claudication intermittente = diminution de la vascularisation artérielle : d +
ischémique cède lors de l’arrêt de la marche (= signe de l’étalage)
→ Difficulté de différentier une claudication neurogène ou vasculaire…

 C. Radiculalgie : Lombo-cruralgies : du nerf fémoral (L2-3-4) :

-> Prévalence : - Moins fréquente que lombosciatalgie ; - H > F ; - âge : 50-60 ans.
-> Anamnèse : - antécédents lombalgies, lumbago
- installation d+ rapide et intense + sensation de « broiement », brûlure
-> Douleur : trajet L3 ou L4 (douleur dans tout le dermatome)
+ troubles sensibilité, force quadriceps, réflexe rotulien nocturne fréquente
Test Léri : positif !

• 2. Lombalgies « aspécifiques » et chronique :

=> Les plus fréquentes en cabinet de kinésithérapie :


- Lumbago ou lombalgie aiguë :
- d + lombaire basse, blocage < souvent post effort (pas lié à l’intensité de l’effort…)
- d + diminue en DD hanche fléchies, délordose
- ↗ à la toux, défécation, mouvement (type mécanique)

- Anamnèse : - P fait état de plusieurs lombalgies basses


- Attitude antalgique en flex + limitation mobilité

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Nicolas Gouly Méthodo 3 - Sémiologie 2020-21

- Origines : diverses et controversées :


- somatiques, psychiques, psychosomatiques ?
- lésions facettes articulaires, ligamentaires, capsulaires ?
- secondaires à une atteinte extra vertébrale :
 malposition du bassin, inégalité des membres, instabilité pieds, …

- Traitement : - Régression après qq jours…


- Pas de repos (immobilité) de longue durée (le plus bref possible)
- Reprise activité selon d+ : Solliciter la marche … (repos mais pas total : activités contrôlées)
- Manipulation/mobilisation vertébrale peut être un traitement de choix
- Massage + mobilisation : effet controversé (=> solution spécifique du P)
- Traitement préventif récidive … (/!\ aux croyances donc informer le patient !)

- TYPES : ○ Lombalgie aiguë : < 6 semaines


○ Lombalgie subaiguë : 6-12 semaines
○ Lombalgie chronique : > 3 mois (5% des patients) (/! \ au passage à la chronicité)
→ Probabilité de récidive après un épisode de lombalgie : 20% 1ère année ; 40% dans les 10 ans

 Lombalgies communes chroniques :

-> Anamnèse : ATCD lumbago multiples (→ Bcp de variétés et peu de spécificité)

-> Ex clinique pauvre : points douloureux au niveau des apophyses épineuses et transverses,
limitation mobilité, d+ irradiant partie post cuisse…

-> Prise en charge pluridisciplinaire : Médecin, AS, psychologue, diététicienne, kiné, ..

-> Kinésithérapie indispensable : renforcement musc si nécessaire ; correction statique ; ergonomie.


 ex journaliers à domicile Ecole du dos (rééducation globale)
-> Eduquer le P à la d+ et sur la normalité de l’évolution du corps, ainsi que sur la
possibilité d’acquérir une capacité de contrôle via le mvmt.

• 3. tableaux cliniques alarmants : RED FLAG

 1. Tumeurs envahissante :
○ déficits neurologiques concernant généralement plusieurs étages ou bilatéraux
○ évolution lente mais continue de la d+ pas de facteur déclenchant ou d’antécédent de lombalgie

 2. Métastases vertébrales :
○ sujets âgés ; ○ Douleur nocturne (en seconde partie de nuit)
○ D+ très intenses et progressant rapidement Scanner ou IRM de diagnostic

➔ Scanner ou IRM de diagnostic

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Nicolas Gouly Méthodo 3 - Sémiologie 2020-21

• 4. Articulation (jonction) Sacro-iliaque :

○ Ligament puissant ; ○ Peu de mobilité ; ○ Région parcourue par les nerfs lombaires et sacrés.
○ Topographiquement une relation étroite : Plexus sacré : qui longe latéralement
- une partie avec des vraie interligne, une synoviale et post une grosse masse lig qui fait plusieurs cm d’épaisseurs
- Différence hommes-femmes : +de douleur chez les femmes)

→ Synthèse mouvement SI : - ROM =< Max 4°


- Composante principale SAG
- Axe hélicoïdal (3D) : Passe en arrière du sacrum
- spécifique d’une articulation (pas d’axe commun)
- Impossible de bouger 1 sans l’autre…
=> Plusieurs hypothèse sur les diff centres de rotation ;
En tout cas bouge peu ;
Et un axe oblique de chaque côté et non commun !

=> TESTS de MOBILITE SACRO-ILIAQUES...?


▪ Les sollicitations : mvmts comme la marche
▪ Nutation => Flexion sacré (post du coccyx)
▪ Symphyse : distraction inf (et inverse sup) en nutation
=> Se rappeler que lorsque un aileron iliaque bouge, nécessairement on a un mvmt
transmis au niveau de la symphyse !

-> Les atteintes : -Sacro iléite


-Mais surtout sollicitation lors de certains impacts : chute ou plusieurs petites (ex : course)
=> chute sur la fesse est une cause habituelle de traumatisme S-I

-> Douleurs/sensibilité Sacro iliaque :

-> Douleur projetée dans la région glutéale, mais


aussi trochantérique, et la région post de la cuisse

-> Territoires qui se superposent avec des D+


d’origine radiculaire ou facettaire lombaire

▪ La plupart des test sont avec de mauvaises sensi et spéci modérés donc il faut utilisé des grpmt de tests
▪ Globalement : on peut faire 2 catégories en fonction des mobilités, et de la stabilité :

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Nicolas Gouly Méthodo 3 - Sémiologie 2020-21

→ Classification possible atteinte sacro-iliaque :

➢ Test en Gillet (cigogne) : évaluer le déplacement des EIPS pdt les cisaillements du bassin :
- pied espacé de 30 cm,
- Flexion de hanche pour la jambe à tester
- K : 1 doigt sur le sacrum et essaie de percevoir une bascule post.
=> Balistique EIPS vers AR et B
 EIPS ne bouge pas = sacro-iliaque bloquée / hypomobi

➢ Test en Distraction : (Pression bilatérale sur les crêtes iliaques)


(-> ouvre les crête iliaque…)
 si d + dans la fesse : suspicion lés artic sacro-iliaque
- si d+ lombaire : pas lésion artic sacro-iliaque
- Même test avec une main au niveau des lombes
- Si absence de lés artic sacro-iliaque : d+ lombaire disparaît

➢ Test de Poussée sur le sacrum : permet un cisaillement :


- poussée verticale sur le sacrum.
 Si d+ : suspicion lésion articulation sacro-iliaque

➢ Test de provocation pelvienne postérieure : (PPP : Posterior pelvic provocation test)


- Poussée sur le fémur hanche fléchit à +-90°
- poussée postérieure dans l’axe du fémur
 Si d+ : suspicion lésion articulation sacro-iliaque

➢ Test en compression : (-> ouvre les sacro-iliaque…)


- P en DL, H fléchie à 45° et G à 90°
- Poussée verticale sur la partie ant-sup de la crête iliaque
( Poussée possible avec le poids du tronc)
=> Test + si D+ rég. Post.
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Nicolas Gouly Méthodo 3 - Sémiologie 2020-21

➢ Test de Gaenslen :
- DD, hanche fléchie ,jambe HL tendue en dehors de la table
- tension au niveau artic sacro-iliaque de la jambe tendue

 Si d+ : suspicion lésion articulaire ou lésion psoas ?

➢ Test de Patrick : (FABER : Flexion Abductio External Rotation) :


- Jambe fléchie, talon sur genou opposé (position « 4 »)
- Blocage hanche + pression sur genou

 Si D+ possibilité lésion : sacro-iliaque


-> S ’assurer de l’absence de lésion coxo-fémorale ou au niveau des ADD !!

➢ Test de Menell :
- en Décubitus lat : côté patho sur la table.
- Une main fixe la crète iliaque et l’autre force
l’extension de hanche en appuyant sur le genou.

 positif si la D+ est reproduite

→ Examen systématique de l’articulation coxo-fémorale :


- Symptômes communs possible
- Localisation de la douleur ressentie = MAJEUR!
- Tests de provocation importants en association à D+ inguinale Vs postérieure(SI)
- Test de mobilisation passive (cf infra)

➢ Test d’élévation active du mb inf avec « stabilisation » par ceinture pelvienne (pelvic belt test)
=> si d+ diminue avec la compression : possible instabilité…

➢ Test de Stork :
-> Identique Gillet mais côté SI en appui
=> Test + si élévation EIPS par rapport à S2

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• 5. Syndrome du piriforme :

-> Douleurs fessières, ou à point de départ fessier irradiant dans le membre inférieur (jusqu’au creux poplité)
: origine muscle piriforme du bassin.

-> Atteinte du muscle lui-même ou compression permanente ou intermittente du tronc du nerf grand
sciatique à son niveau. (forme de syndrome canalaire)

-> Les signes sont parfois trompeurs ou peu évocateurs. (Origine radiculaire ?)

Rappel Anat. : Piriforme :


-> Palpation entre le gr troch et le proc ép. de S2 !
-> Emerge par la grande incisure qu’il sépare en 2
compartiments, avec la sortie des paquets vasculo-nerveux

○ Origine d+ piriforme : [syndrome glutéal ? M. Pelvitroch impliqués ? => ils pourraient tous l’être ?]
- effort intense ou répété.
- course de fond (sciatique du coureur), cyclisme (mauvaise position ou selle inappropriée),
tennis, aérobic...
- maintient position assise prolongée…
- Une chute violente sur la fesse : cause fréquente
- Variations Anatomiques : ex : Nerfs Sciatique qui traverse le piriforme : (20%)

HYPOTHESES :
▪ L’inégalité des membres inférieurs :
 hypertrophie du muscle piriforme du côté le plus court.
-> douleurs soulagées par port talonnette.
▪ lordose lombaire , flexum de hanche
 tension du muscle + nerf sciatique comprimé

○ Tableau clinique :
- D+ sourde et profonde, diffuse, parfois brulure / irradiation. [6 Femmes pour 1 H]
- D+ augmente : -> Position assise prolongée (ex : conduite automobile)
-> Position debout prolongée
- Localisation : 1- fesse irradiation arrière de la cuisse, parfois au mollet (rarement arrière de la
cheville et au pied)
 Le syndrome du piriforme mime une sciatique S1
(mais pas jusqu’à l’extrémité inf du mb)
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Nicolas Gouly Méthodo 3 - Sémiologie 2020-21

2- Ligne joignant EIPS au grand trochanter


 Le point D+ : 2 cm sous cette ligne, sur sa perpendiculaire médiane

○ Actions : Se modifie en fonction de l’angle de flexion :


- Hanche en extension : Abducteur + rotateur externe (latéral)
- Hanche en flexion (> 90°) : Abducteur + rotateur interne (médian)

○ Test spécifique :

➢ P en DL : flexion de hanche et RI :
 T+ si d+ élective à l’intersection entre piriforme et N. sciatique

(si d+ ant : conflit fémoro-acétabulaire)

➢ Signe de bonnet :
-> !!!! Hanche : flexion > 90°
-> adduction passive de la cuisse :
augmente la douleur amplitude diminuée
-> Rot Ext cuisse : accroissement tension du muscle piriforme
=> un FADER en DD

➢ P en DV :
-> !!!! Hanche position neutre
-> Mobilisation passive

 Augmentation D+ : RI cuisse + Adduction

➢ P en DV :
-> !!!! hanche en rot int .
-> Contraction isométrique résistance face interne
de jambe au-dessus de la malléole.

➢ Manœuvre de Pace et Nagle :


-> Abduction isométrique

 reproduit la d+ si conflit entre le sciatique et le piriforme

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2_Le Bassin et la Hanche :

◊ Anatomie :

• Plusieurs régions :
-> Inguinale ; -> Trigone fémoral ; -> Fessière/Glutéale (trochantérienne…)

• Plusieurs articulations :
- 1. articulation/jonction sacro iliaque (cf Chapitre lombo-sacrée/SI)
- 2. Coxo-fémorale
- 3. Symphyse pubienne

 Région inguinale/Aine (Angl = Groin) :


-> N. Ilio-hypogastrique/ilio-Inguinal (L1 (T12+L2)
- Cutané : - Aine + abdomen inguinal ; - portion de Scrotum/Lèvres
- Petite portion cuisse médiale sup..
- Symphyse Pubienne? -> mais aussi contribution potentielle N. obturateur, N. Pudendal

 Coxo-fémorale :
- Face ANT capsule + articulation : N. Fémoral et Obturateur…(L2L3L4)
- Face POST capsule : N. Sciatique, N. Glutéaux…(L4:S3)

 D+ origine coxofémorale : Aine; Face ANT cuisse … face interne genou ; Région trochantérienne.

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Nicolas Gouly Méthodo 3 - Sémiologie 2020-21

D+ projetés dans
la région inguinal
des organes
internes :
-Pplmt d’origine
rénale.
-Également
caecale et
appendice.
-Mais aussi de la
Vessie.

=> tjrs se poser la question des potentiels rapport !


.
-Mais aussi de la Vessie.
◊ Anamnèse :
• Age : - jeune enfant : coxite transitoire – synovite < infection virale (?),
limitation mvmt, crampes musculaires (« rhume de hanche »)
- adolescent : épiphysiolise (pathologie dégénérative : conséquence ++ sur le tête fémorale)
- adulte: coxarthrose
→ L’Arthrite est rare mais peut survenir à tout âge ! (d’origine infectieuse)
- Age avance : >50ans
• Type et Localisation D + : -> Large, Diffuse, imprécise… (différencier une atteinte lombaire et de la hanche)
• Irradiations ? : -> Cuisse; Scrotum/Gde lèvres; trochanter ?
• Apparition symptômes : brutale ou progressive
• circonstances : traumatisme, hyperactivité, activité professionnelle, SPORTIVE…
• Facteurs provoquant la D+ : Marche, position (assis hanche en Flexion…), mouvement tronc ou jambes,
augmentation pression intra-abdominale (manœuvre de Valsalva etc.) → (voir s’il y a un lien avec des mvmts
au niveau du rachis et non de la hanche…)
• Evolution des douleurs : Rythme, constantes, changeantes, … (Red flag : douleur inflammatoire etc.)
• Autres symptômes :
- Sensation d'enraidissement matinal de courte durée, mise en route (arthrose)
 continu ou diminuant après au moins 30 minutes (arthrite)
- Fourmillements + diminution de force (lésion neurologique)
- Troubles de miction, défécation, menstruation, des fonctions sexuelles et d + abdominales : lésion
nécessitant ex. médical
- Cliquetis dans la hanche: déchirure du labrum acétabulaire

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Nicolas Gouly Méthodo 3 - Sémiologie 2020-21

• Autres données médicales : – date visite médicale ; - évolution ;


– Médication : anti d+, antiinflammatoire, autres ;
– Maladies actuelles ou antérieures ; – Opérations, médications

◊ Inspection du patient : Dès l’entrée dans le cabinet :

• But : analyse statique et démarche

A/ Position debout : vue plus globale :


– anomalies de la colonne vertébrale, du bassin et des membres inférieurs
– Reliefs musculaires + aspect des téguments du MI (alignement des MI cause ou conséquences du bassin ?)
• Hyperlordose peut être le signe de :
○ Paralysie abdominale
○ Flexum de hanche (manque de souplesse ilio-psoas et/ou grand droit fémoral)
• Observer les fossettes au-dessus des EIPS (bascule du bassin ?)

• Marche : lié aux mvmts :


- Démarche antalgique : évite appui sur un membre douloureux (Boiterie, compensation, …)
- Si diminution force du moyen fessier : « embardée en abduction du moyen fessier (glutéal) » : patient
tangue pour déplacer le centre de gravité du coté non lésé
- Paralysie du grand fessier : « embardée en extension du grand fessier (glutéal)» : patient projette son
thorax en arrière
◊ Examen fonctionnel :

• Epreuve de Trendelenburg :
-> test du moyen glutéal appui unipodal: bassin doit
s'élever de l'autre côté
-> Origines lésion moyen glutéal (fessier):
- rapprochement de ses insertions (coxa
vara, épiphysite de la tête fémorale,
luxation congénitale de hanche)
- Lésion neurologique (poliomyélite, lésion
radiculaire, …)
-> Si le bassin côté controlatéral reste au même niveau
ou descend : possible faiblesse/ pathologie tendineuse latérale
de la hanche.

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Nicolas Gouly Méthodo 3 - Sémiologie 2020-21

◊ Examen fonctionnel : A/ Position debout ou assise :

• Mobilisation active de la colonne vertébrale :


- But : exclure lésion de la C.V. (tjrs tester composantes lombo-sacrées vs coxo-fémorale)
- Extension, flexion, latéroflexion (mesure doigts - sol)
Bloquer bassin et hanche par la position assise (pour éviter les mvmts de bassins et hanches)
- Systématiquement réaliser le test de Lasègue (douleur typique de sciatiqueL5-S1) et vérifier l’intégrité
de la Sacro-Iliaque.

B / Décubitus dorsal (ou assis) :

• Mobilisations passives :

➢ Test de flexion-Adduction : 1er élément tester :


- But : Provocation de la D+ et Recherche de limitation articulaire….

 Si impossibilité de faire une flexion 90° - Add jusque dans la zone 1 :


pathologie de Hanche probable…origine ?
-> Flex - Add auxquels ont ajout Rot Ext / Int : quels type de D+ ?

➢ flexion passive de hanche (130°) :


- But : rechercher limite d'amplitude max, apprécier la sensation finale du Mvmt + caractère D+ ?
→ Mesure des amplitudes de la hanche dans les 3 plans est hautement fiable (CCI) : goniomètre.
 Si Limitations dans les trois plans : forte probabilité d’arthrose de hanche (RV+ 4,5)

➢ Rotation interne / externe passive (35/45°) :


-> hanche en position neutre
-> + Evaluation de la raideur… (Amplitude pas toujours nécessaire c’est surtt la raideur D // G…)

En DD : Assis :
➢ Rotation interne passive (35°) :
-> hanche en flexion genou fléchi

➢ Rotation externe passive (45°)

 Si souris intra-articulaire : modification de fin de mouvement + D+ en position extrême ?

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Nicolas Gouly Méthodo 3 - Sémiologie 2020-21

➢ Flexion + RE + COMPRESION : mettre plus de contraintes sur l’artic. :

 Si douleur = positif :
- Douleur laisse penser à : - une lésion du bourrelet (labrum)
- Arthrose de H
– Tester ensuite en DECOMPRESSION : si soulage : test +

➢ Abduction passive (45°- 50°) : ➢ Adduction passive (20°- 30°) :

- recherche limitation + D+ (niveau de l'aine) - D+ peuvent être déclenchées par compression


structure de l'aine ou souris intra-articulaire
- Mouvement rarement limité

→ Tjrs associer la localisation de la D+


Mb hétéro en flex / légère flexion associée

➢ Contracture fléchisseur de hanche : test de Thomas :

-> Mesure d’angle (inclinomètre) :


- jambe pendante en bout de table
- hanche normale fléchie et P se couche pour mettre la col lombaire à plat
 la hanche pathologique ne peut se mettre en ext complète
 Raccourcissement / contraction de l’ilio - PSOAS ?

➢ Tension tractus ilio-tibial : test d’Ober :


-> En DL : .maintien de la jambe à tester en extension et Abd
.demander au patient de laisser ‘tomber’ sa jb
 Si l’Add de la jambe (par la pesanteur) est limitée => contracture

(Ober) (Ober modifié)

-> décrit comme spécifique du TFL mais globalement test un peu l’ensemble…

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Nicolas Gouly Méthodo 3 - Sémiologie 2020-21

• Contractions contrariées :

➢ Flexion contrariée : (test du psoas, nerf crural, L1, L2, L3)

 D + région inguinale : lésion du petit bassin ?


 Si Lordose lombaire douloureuse : lésion rachidienne (couché ou assis)
 Dû aux insertions du psoas sur les disques,
la flexion contrarié peut générer des D+ au niveau Lombaire.

➢ Abduction – Adduction :
-> réalisé simultanément sur les 2 jambes
-> départ jambes serrées ou écartées :
-> placement du muscle en piste interne ou externe

C / Décubitus ventral :

• Mobilisations passives :

➢ Rotation interne bilatérale : (pas un test qui donne une info sur une racine)
-> comparaison facile, permet évaluer faible différence (arthrose débutante)
 D+ dans la hanche si tensions dans les m rotateurs int ou ext

➢ Extension passive de hanche : (test du Lasègue inversé pour le N fémoral)


-> Les atteintes des structures Ant vont générer des D+
 arthrose, arthrite ?
-> ! Racine lombaire (L2-3)
→ (distinction entre D+ dans le ventre ou localisé dans la hanche) Bassin fixé sur la table et traction
en extension
• Contractions contrariées :

➢ Extension hanche
-> test grand fessier (nerf sciatique: S1) et du N glut inf (innervation gd fessier).

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Nicolas Gouly Méthodo 3 - Sémiologie 2020-21

➢ Rotation interne : ➢ Rotation externe :

- Long et court adducteur (nerf obturateur) - Sartorius (Couturier) (nerf fémoral)


- Pectiné et gracile (droit interne) (nerf obturateur) - Obturateur ext et int (L5, S1, S2, S3)
- Semi-tendineux (nerf ischiatique) -…

➢ Flexion du genou : (« ramener le talon sur la fesse »)


-> recherche lésion des ischio-jambiers (racine S1-S2) / D+ glutéal ?

➢ Extension du genou : (« pousser vers la table »)


-> recherche lésion du droit antérieur (racine L2-3-4) => m. extenseur de jb.

D / Examen comparatif de la mobilité de la hanche en position couchée :

-> Position de la hanche / du col fémoral : (regarder la position global sans tester)
 Indication sur des tensions m, des mauvaises pensions du col fem suite à des opérations ou
pathologies dégénératives etc.
– Enfant : col en antéversion.
– Puberté : glissement inf et post de l'épiphyse fémorale

→ Certaines pathologie peuvent démarrer très tôt chez l’enfant comme les dysplasie congénitale lié à une
mauvaise pos des hanches pdt l’accouchement
→ certaines positions comme : assis en « W » : peuvent générer des troubles de la croissance ?

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Nicolas Gouly Méthodo 3 - Sémiologie 2020-21

 L'antéversion de la hanche : limite la rotation externe et provoque la marche «pieds en dedans»

 La rétroversion de la hanche : limite la rotation interne provoque la marche «pieds en dehors»

◊ Interprétation de l’examen fonctionnel :

• 1. La coxarthrose
• 2. Principales causes de limitations articulaires – capsulaire
- a) Coxarthrite
- b) Coxite transitoire (rhume de hanche)
- c) Coxa vara essentiel de l’adolescent (Legg Perthes)
• 3. Principales causes de limitations articulaires - non capsulaire
- a) Inflammation
- b) Corps étranger intra-articulaire (souris)
• 4. Principales causes de douleurs sans limitations articulaires
- a) Bursites
- b) Tendinites d’insertions
- c) Lésions musculaires

• 1. La coxarthrose : Dégénérescence cartilagineuse ; majoré par les contraintes mécaniques :

-> Etiologie : - 2-4% entre 40 – 70 ans, femmes > hommes.


- Prévalence augmente avec l'âge
- Souvent la région supérieur est la plus touché car elle reçoit le plus de contraintes.
-> Origine : - Secondaire à traumatisme, épiphysiolise, ..
 arthrose précoce : favorisée dans certains contexte d’activités sportives ou pro
→ Erosion du cartilage de la tête ou de la surface d’accueil avec des remaniement dégénératif au niveau du
cartilage semi-lunaire ; Remodelage osseux au niveau de labrum…

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Nicolas Gouly Méthodo 3 - Sémiologie 2020-21

-> Douleur : - d'intensité progressive. (depuis 6 mois à 10 ans)


 pour certains qlq mois, d’autres plusieurs années avant qu’il y est des troubles fonctionnels
- niveau inguinal, face ant cuisse, genou (parfois face ext et post cuisse)
-> Ankylose matinale cédant rapidement (rythme mécanique)

-> Plus avancée : douleur nocturne + boiterie, amyotrophie


-> attitude antalgique : flexion – rot ext + Abd hanche

-> Signe d'une arthropathie (pathologie de l’articulation)


 état dégénératif de l’acétabulum + érosion du cartilage et déformation de la tête du fémur.

-> Si arthropathie de hanche  Limitation de mobilité (enraidissement) dans les 3 plans.


 attitude caractéristique à la marche.
-> Schéma ancien (Cyriax) : limitation surtt en RI (démontré comme incorrect)
-> Radiographie montre un état dégénératif typique du cartilage et un changement osseux secondaire, avec
un épaississement en éperon des bords de l’acétabulum.
 Rx : pincement articulaire (supéro-externe), condensation, ostéophytose…

Modifs de la visibilité de l’interligne artic.


+ région condensé au niveau du pourtour
Suite à la dégradation du cartilage, la
partie sous chondrale se calcifie
Proc ostéophytique plutôt à l’interface
entre la tête et le col
Modif de la géométrie de la tête fem :
conflit potentiel au niveau de la hanche
(fémoro-acétabulaire)

• 2. Principales causes de limitation capsulaire :

• 2.a. Coxarthrite : arthrite de l'articulation coxofémorale :

-> Etiologie : Affection très rare et très grave (nécessite Evaluation Médicale)
-> Origine : secondaire à infection bactérienne (qui se propage pour des raisons indéterminés), goutte
-> limitation : de type articulaire (capsulaire) + pyrexie (= fièvre)
-> Rythme : inflammatoire avec provocation du réveil la nuit

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Nicolas Gouly Méthodo 3 - Sémiologie 2020-21

2.b. Synovite Aigüe transitoire / Coxite transitoire / “rhume de hanche” :

-> Etiologie : Enfants < 10 ans (garçons > filles)


-> Douleur : au niveau de l'aine + parfois genou → boiterie– crampes musculaires
-> Limitation : ROT INT ++
-> Attitude Antalgique : FLX Hanche , Evite l'appui sur la jb atteinte… (‘’marche comme des vieux’’)
-> Origine : à la suite d’une infection virale ORL (pas toujours…) ; associé à une Synovite ? Epanchement
articulaire associé (échographie) (=> le liquide sort et déborde)
-> Ttt : Repos stricte + décharge (vs traction) pendant plusieurs jours/semaines… Parfois Anti
inflammatoires…

2.c. Epiphysiolise de la tête fémorale, Coxa vara :

-> Etiologie : .10 – 17 ans (garçons > filles) : surtt les jeunes enfant et peut aller jusqu’à l’adolescence
. Unilat ou parfois Bilatérale (25 – 50% : pas si rare)
-> Aggravation : .Glissement tête fémorale vers le bas (suite à la dégradation de l’épiphyse)
.Atteinte vasculaire ?
-> Origines : multifactorielles :
- Mécanique : surpoids; excès de contraintes…
- Hormonaux : troubles endocriniens, croissance rapide, puberté
- Métaboliques : insuffisance rénale..
-> Limitation : de la rotation interne et majoration de la rotation externe => Coxa Vara

 ROT EXT automatique du côté de la hanche atteinte…

2.d. Ostéochondrite primitive (Legg perthes Calve) :

-> Manifestation : raideur de la hanche améliorée par le repos et boiterie


-> Douleur de la hanche : - irradie vers la partie antéro-interne de la cuisse jusqu'au genou.
- Mais de nbx patients ont uniquement une douleur au genou
→ Svt: Patho Hanche méconnue jusqu'à l'aggravation de la lyse vers une épiphysiolise…
 C’est +/- le stade précoce de l’épiphysiolise et les symptômes peuvent se manifester tardivement
-> Limitation : - Rotation interne limitée
- boiterie + rotation externe hanche
- Inégalité des membres si lésion unilatérale
Noyau d’ossification central : 64
zones noirs : avascularisé
Nicolas Gouly Méthodo 3 - Sémiologie 2020-21

→ D’abord une atteinte chondrale avec une atteinte vasculaire : défaut de vascu du noyau d’ossification au
niveau de la tête => correspondrait à la nécrose de la tête chez l’adulte mais ici par rapport à la croissance
faut prendre ça en charge le plus rapidement.

3. Principales causes de limitation de mobilité (type « non capsulaire ») : (pas l’articulation elle-mm qui est limitée)

• 3.a. Processus inflammatoire :

-> flexion hanche d+ en cas d’ inflammation niveau aine ou cuisse


 des gonflements au niveau de l’aine, qui peuvent générer des douleurs

• 3.b.Corps étrangers intra-articulaire :

-> Limitation : ROT EXT, EXT et/ou FLX/ADD (selon localisation au sein de l'articulation)
=> Sensation « d'avoir quelque chose qui bloque »
 Tous les mvmts qui compriment ce corps étrangers => D+ !
-> Origine : le plus souvent inconnue , lié à coxarthrose, traumatisme, ostéochondrite disséquante,
-> Rx : peu contributif (vu la petite taille de la souris) (corps svt imperceptible à l’imagerie)
-> Disparition temporaire d+ : traction + rot alternées rapides (en faveur du diagnostic)

4. Principales causes de douleur sans limitation de mobilité :

-> Si l’amplitude passive est normale mais D+ sans limitation mvmt :


 Origine : probablement extra-articulaire :
- Ligaments , bourses séreuses
- Muscles, tendons

-> Si D+ lors contraction isométrique => lésion musculaire ou tendinopathie


 Mais : mise en tension muscles peut influencer les structures périarticulaires ou articulaires
=> nécessiter d’associer la palpation des diff structures (car muscles associés en grp)
Donc : possibilité D+ en cas de bursite, souris intra-articulaire ou arthropathie …
=> pas tjrs évident de faire les distinctions car le mvmt appuie sur la bourse est donc devient D+

• 4.a. Bourses séreuses : Bursites : Plusieurs bourses séreuses dans la région :

○ Bourse sous-cutanée trochantérienne : face externe du grand trochanter


○ Bourse trochantérienne du moyen/grand glutéal : face dorsale du grand
trochanter, sous le tendon du moyen/grand glutéal.
○ Bourse ilio-pectinée : entre le psoas et l'artic coxofémorale
 sachant que le m. ilio-psoas passe dans la partie lat de l’anneau fem
Puis chemine intérieurement en servant de ligament actif, avant de s’insérer sur le petit troch.
○ Bourse ischiatique : tubérosité ischiatique
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Nicolas Gouly Méthodo 3 - Sémiologie 2020-21

-> Pas de tableau clinique particulier


-> D + lors mouvements passifs et/ou contraction isométrique max
 Diagnostique différentiel avec la tendinopathie qui ne génère pas de D+ en passif
- Bursite trochantérienne : D+ à la palpation (qd elles sont palpables) et en Déc. Lat
 ex : Chez les gardiens de foot pr causes de microtraumatismes à répétition
- Bursite ischiatique : D+ en position assise
- Bursite au niveau du grand glutéal ou du psoas : D+ dans la cuisse ou dans l'aine

 !!! Une Sciatalgie peut être facilement confondue avec une bursite ischiatique ou trochantérienne !!!
( palpation et délimitation précise des zones douloureuses !! )

• 4.b. Tendinite Tendinopathie d'insertion :

 D+ lors contraction isométrique maximale

○ Tenseur du fascia lata : abduction contrariée


-> Circonstance d'apparition : inclinaison lat + flex hanche (ex : danse => surmenage mécanique)

○ Sartorius : D+ au niveau EIAS lors : => jouer sur les mvmts couplés hanche puis genou :
- Ext passive hanche (D.Ventral)
- flexion – rot lat contrariées de la hanche
- Flexion – rot médiale contrariées du genou
-> Circ. d'apparition : shoot pied dans le sol ou contre ballon bloqué (=> microtrauma à répétitions)

○ Droit fémoral (antérieur) : D + au niveau aine aggravée par :


- Flex passive hanche (compression insertion muscle)
- Ext passive hanche + flex genou
- Ext contrariée du genou / isométrique.
-> Circ. d'apparition : surmenage muscle ou traumatisme Si D+++ post trauma : possibilité
arrachement tendineux au niveau EIAS

○ Psoas : D+ lors : (En assis bord de table ou en DD)


- Flex passive hanche (compression insertion muscle)
- Ext passive hanche sans flex genou (écrasement de la bourse)
- Contraction musculaire contrariée

○ Long adducteur : D+ dans l'aine aggravée par :


- Flex passive hanche (compression insertion muscle)
- Abd passive hanche (étiration musculaire)
- Adduction contrariée
→ Importance de la palpation spécifique !
-> Circ. d'apparition : grand écart, chgmts de direction, … => surmenage !
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Nicolas Gouly Méthodo 3 - Sémiologie 2020-21

○ Gracile (droit interne) >< Lés long Add


-> Si lésion gracile : en ABD, il y a diminution de la D+ dès que le genou est fléchi

➔ Si D+ s’intensifie avec irradiation bas ventre : suspicion ostéite pubienne ! (très rare)

• 4.c. Lésions musculaires :


-> Douleur : très intense « coup de fouet » en cas de rupture (déchirure) de fibres musculaires.
-> Apparition : conséquence d’un effort musculaire très intense / brusque !
-> Parfois palpable (trou) après trauma ensuite masqué progressivement par hématome
-> Pplmt : Quadriceps et ischio-jambiers :
 flexion – extension contrariées du genou le + svt D+ et/ou impossibles

◊ Conflit antérieur de hanche :

- Sujets jeunes ; - Arts martiaux, danse, hockeyeur … (=> ++ sportif)


-> Combinaison : petites dysplasies qui traînent et deviennent prbltq suite à une activité à risque
-> Lésions bourrelet antérieur … partie antérieur cartilage tète fémorale
-> Douleur inguinale :
- A la pratique sportive au début > A la marche > Permanente => de + en + frqt et D+ !
• Clinique :
- Limitation douloureuse en rotation interne flexion > neutre
- Testing coxo-fémoral positif
- Aucune douleur en isométrique ! (≠ avec les atteintes musculaires)

→ 1 - Conflit par effet « cam » :

→ Pression supplémentaire et dégradation cartilagineuse :


• Irrégularité de la tête fémorale
• Près de la jonction tète/col
• Tète non sphérique

➢ Lésion de délamination du cartilage

 Contraintes en compression + cisaillement


« coup de pied dans un plis de tapis »

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Nicolas Gouly Méthodo 3 - Sémiologie 2020-21

Rétroversion du cotyle

→ 2- Conflit par effet « butée / tenaille » :

→ Pincement sur le labrum et lésion surtout supérieur


• Bosse a la jonction tête/col

➢ Lésion bourrelet supérieur


➢ Lésion cartilage supérieur cotyle
➢ Lésion postéro-inférieure due au levier

 Contraintes en Compression

=> Pour les lésions inférieurs (qu’elles soient dû à l’effet CAM ou de la butée) :
« C’est le déplacement inférieur suite à une ostéophyte qui peut générer des lésions post-inf dû au levier de
la butée ou à la compression par effet cam, majoré au niveau de la tête. »

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Nicolas Gouly Méthodo 3 - Sémiologie 2020-21

3_Le Genou :

◊ Rappels anatomiques :

Carrefour de structures tendineuses (ischio , quadri, biceps fem,…)


Ailerons rotuliens interne/externe
½ mb : tendon direct et réfléchis :Lig. Poplité oblique.
Attache sur la capsule du lig collat médiale.
M. poplités et lig. Poplité arqué

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Nicolas Gouly Méthodo 3 - Sémiologie 2020-21

-> Ménisque : congruence entre les condyles : lat (C) / méd. (O).
-> Cavité articulaire : - postérieure renforcée par les ligaments Antérieure :
communique avec bourse synoviale supra patellaire
-> Ligaments (=> stabilisation) : - croisés (intra artic. – extra capsul. ) : antéro-ext et post-int. (=> plan sag.)
- LCM et LCL (=> plan frontal)
-> Relation muscles-capsule ménisques :
- semi membraneux (tibia post , capsule post, ménisque médial)
- biceps fémoral (tête fibula, ménisque latéral)
- Poplité (condyle lat ménisque lat)

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Nicolas Gouly Méthodo 3 - Sémiologie 2020-21

• Arthro-cinématique :

Flex/ext ++

Mvmts combinés :
-> rotation automatique interne du
tibia // au fémur lors de la flex (de 10
à 15°)

Translation / tiroir :
-> Ant/Post la + importte (5mm)

-> Amplitudes Fonctionnelles : (nécessaire pour les situations du quotidien)

La jb qui descend en
2nd nécessite plus de
flex.

La jb qui monte en
1er nécessite plus de
flex.

• Innervation :

Plexus Lombaire surtt : Terminaisons sensitives : -> pplmt N. Fémoral ;


-> N. Saphène (méd et inf du genou) ; -> NCLC (lat du genou) ; -> N. Obturateur (aussi…)
71
Nicolas Gouly Méthodo 3 - Sémiologie 2020-21

-> Dermatome :

-> région antérieur cuisse : L3


-> région antérieur jb : -L4 médialement ; -L5 latéralement
-> région post : -S1 (+lat) ; -S2 (+med)

◊ Anamnèse :

 Douleur : type, circonstances d’apparition, …


D+ au niveau du genou peuvent être projetées :
- face ant : dermatomes L2, L3
- face latérale : dermatome L4
- face postérieure : dermatomes S1, S2
- face médiale : dermatomes L3
 Facteur déclenchant : montée escalier, position accroupie, à genou

 Phénomène de blocage ou impression de « passer à travers le genou » (lésion méniscale ou souris)


( « Souris intra-articulaire » : un élément qui ‘’se promène’’ dans l’articulation.)

 Si traumatisme : circonstances ? Mécanisme lésionnel ? Direction, Mouvement ? localisation ?


Évolution immédiate : gonflement rapide du genou (hémarthrose?) marche conservée ?

-ligamentaire : 40% : -> 45% L. Croisé Ant ; -> 30% L. Collat Med ; -> mixte : 15%
72
-ménisque : 10% ; -patella : 25% ; -autres (bursites etc.) : 25%
Nicolas Gouly Méthodo 3 - Sémiologie 2020-21

=> On sélectionne petit à


petit en ciblant les
questions et les tests
spécifiques à nos
hypothèses pour affiner le
diagnostic.

◊ Inspection :

• Examen de la marche, qualité de l’appui, balancement… (lorsque le P entre et puis sur qlq pas)

• Patient debout : examen jambes et pieds, position patellas, atrophie musculaire (quadriceps, vaste interne)

• Mesure de l’amplitude avec un goniomètre (flexion/extension, passive/active) est fiable (CCI : 0,9)

• Epanchement/ inflammation : rougeur / chaleur (comparer au genou opposé)


Si gonflement important : limitation de la flexion et extension
→ TEST :
○ La fluctuation :
- Drainage de la bourse supra-patellaire d’une main.
- Avec le pouce et l’index de l’autre main, palpation des structures de part et d’autre de la patella
 Le test est positif si les doigts ou le pouce sont repoussés.

○ Choc rotulien :
- Main au-dessus de la rotule chasse le liquide de la bourse supra patellaire vers le bas.
- Sans épanchement, la patella reste au contact de la trochlée. (signe du glaçon)
 Si tests épanchement sont négatifs: recommencer après l’examen fonctionnel
-> (Voir si modification après les mobilisations)

• A/ Examen fonctionnel de base :


 Premier dépistage avant éventuels tests spécifiques pour évaluer les lésions ligamentaires, méniscales,…

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Nicolas Gouly Méthodo 3 - Sémiologie 2020-21

 Mobilisations passives en décubitus dorsal :

- Sensation en position extrême (SPE) (Recherche des fins de courses : type d’arrêt et D+)
-> Différentes manière d’évaluer la SPE :
- Tension capsulaire à amplitude normale ou en amplitude inférieure à la normale , étirement tissulaire,
blocage élastique ou osseux, spasme, vide
- Dure ou élastique
- Ferme ou élastique
=> En règle générale: le coefficient inter et intra examinateur est passable

1. Flexion passive :

-> recherche de l’amplitude maximale et de la sensation de fin de course


(en principe douce: cf compression muscles cuisses et jambe)

-> Alternative en décubitus ventrale :


mais dépendant de l’élasticité du droit fémoral
(norme sera de mesurer en flexion de hanche)

2. Extension passive : Voir s’il y a un flexum

- genou bloqué, élévation du talon.


=> Faible amplitude : ne permet pas d’évaluer la fin de course.

- Jambe surélevée, main dans le creux poplité, genou un peu fléchi.


Extension progressive genou en abaissant la main dans le creux poplité
=> Meilleure évaluation de la sensation de fin de course

-> Mb en élévation pour s’affranchir de la contrainte liée à la table


-> Des petites amplitudes de flexions pour aller chercher les 10 derniers degrés d’amplitudes d’Ext

3. Rotations interne et externe :

-> genou fléchi à 90°. Main sur la cheville imprime les rotations.

Petits rappels sur les : Ligaments Collatéraux : (médial directement attaché sur la capsule)
-> mise en évidence d’une rupture du Ligament Collatéral Tibial (LCT) :
- cause habituelle : impact violent sur la face post-lat du genou, pied fixé au sol.
=> contrainte en valgus sur le genou / choc latéral
-> Association frqt avec une lésion du ménisque médial (par rapport à l’attache entre ces 2 structures)
74
Nicolas Gouly Méthodo 3 - Sémiologie 2020-21

4. Valgus et varus passifs du genou :

=> Test de laxité ligamentaire (LLI et LLE) Jambe en dehors de la table.


- Genou fléchi à 30° (car l’extension verrouille l’articulation)
- Prise de main distale au niveau de la cheville et proximale au niveau du genou.

→ Rajouter la palpation (au niveau de l’interligne


articulaire du genou) pour avoir des infos en plus.

Petits rappels sur les : Ligaments croisés : Limite la translation Ant-Post

-> mise en évidence d’une rupture des Ligaments croisés : (comparaison D/G, si P +/- laxe)

5. Tiroir antérieur et postérieur :

=> Test de laxité ligamentaire (croisés antérieur et postérieur)


- Jambe fléchie, pied bloqué par la cuisse du kinésithérapeute
- Quadriceps et ischio-jambiers relâchés
- Prise de main au niveau du plateau tibial

6. Test de Lachman :

- Décubitus dorsal – genou fléchi (10-20°)


- stabilisation du fémur avec une main.
- L’autre main tracte le tibia en antérieur
=> Positif si arrêt mou ou si plateau tibial présente une subluxation antérieure
-> le tiroir antérieur sera plus marqué que genou à 90°
-> au-delà de regarder l’amplitude on s’intéresse aussi à la fin de course (sec ?).

75
Nicolas Gouly Méthodo 3 - Sémiologie 2020-21

 Contractions musculaires contrariées :

1. Flexion contrariée :

-> Test des ischio-jambiers. (L4-L5, S1-S2) 2. !


=> D+ possible en cas de lésion méniscale

-> Lorsque le genou est en flexion : Rotation pour cibler le m. :


- Rotateur latéral du genou : Biceps fémoral
- Rotateurs médiaux du genou : ½-membraneux, ½-tendineux

2. Extension contrariée :

-> Test des quadriceps. (L2 L3 L4)


=> D+ possible en cas de lésion méniscale ou du lig croisé post
(on majore la compression sur les structures internes donc bien demander où se situe la D+)

➔ L’évaluation de la force musculaire au moyen du testing manuel permet de détecter avec précision les déficits
d’extension en comparaison au côté opposé !

◊ Interprétation de l’examen fonctionnel de base :

a. Limitation mvmt de type capsulaire

b. Limitation mvmt de type non capsulaire

c. Mvmt passif douloureux

d. Efforts contrariés douloureux

a. Limitation mvmt de type capsulaire :

-> Rappel : si lésion articulaire (ex :arthrose, arthrite) : limitation de flexion > extension

Arthrose progressif

(Crépitation = bruit de frottement)

-> Si inflammation articulaire (gonarthrite) : œdème + chaleur + rougeur


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Nicolas Gouly Méthodo 3 - Sémiologie 2020-21

-> GONARTHROSE :

1) changement dégénératif avec un début


d’effilochage de la surface articulaire.
2) L’érosion du cartilage se fait en creux avec
formation de sillons. On note une hypertrophie
osseuse à la lisière de l’articulation.
3) Le cartilage est presque complétement détruit
avec un fort pincement de l’interligne articulaire.
L’os sous-chondral est irrégulier et lysé. Des
ostéophytoses se forment au bord de
l’articulation. On note une fibrose capsulaire.

b. Limitation mvmt de type non capsulaire :

-> Rappel : cause la plus fréquente = arthropathie partielle (ex : souris intra-articulaire, lésion méniscale)

-> Patient décrit « quelque chose qui bloque » « impression de passage à travers l’articulation »
- Extension plus limitée que flexion.
- Limitation le + souvent faible : n’apparaissant qu’en fin de course
- Si limitation de flexion : adhérence ou traumatisme ?
- Rotations rarement limitées

c. Mvmt passif douloureux :

-> Rappel : tableau clinique compatible avec une lés ligamentaire

-> Si lésion lig : - complète : genou instable limitation de type capsulaire + œdème (phase aiguë)
- partielle : mise en tension du ligament douloureuse

quand il y a une lésion totale ce n’est


plus forcément douloureux…

d. Efforts contrariés douloureux :

-> Rappel: contraction isométrique + étiration : mise en évidence lésion musc et/ou tendineuse

-> Facteurs confondants : Insertions musculaires de plusieurs muscles sur la capsule


=> D+ lors des contraction iso en cas de lésion articulaire ou méniscale

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Nicolas Gouly Méthodo 3 - Sémiologie 2020-21

-> Tendinopathie ou lésion corps charnu ?


=> combinaisons de tests (+ actif si musculaire, + passif si ligamentaire)
-> Attention lors d’atteinte méniscale, ces contractions génèrent des D+ par compression méniscale
(sensation plus interne).

• B/ Testing de la stabilité du genou :

-> Si lésion traumatique fraîche : gonflement => test difficile

 Recherche lés lig croisé postérieur : test tiroir post + 2 tests complémentaires :

-1. hyperextension passive :


-> L’augmentation de l’hyperextension passive peut refléter,
soit : - lés lig croisé post
- lés de la capsule post

-> L’extension complète est vrmt importante pour la stabilité donc à tester et à récupérer rapidement !
-> l’hyperextension est bien un mécanisme lésionnel du LCA (donc à ne pas confondre avec l’extension
passive qui génère une tension des éléments post.)

-2. Signe de gravité :

-> Patient en DD, genoux fléchis :


observer la hauteur des tubérosités tibiales antérieures.
=> Si lés lig croisé post : abaissement du tibia < pesanteur

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Nicolas Gouly Méthodo 3 - Sémiologie 2020-21

 Recherche lés concomitante du lig croisé postérieur et de la capsule int :

- Test du tiroir post avec rot int et ext. : (rot pour majorer les éléments de tensions méd/lat)
=> Si tiroir post majorée - en rot lat : lés capsule post-lat + lig croisé post
- en rot med : les capsule post-med + lig croisé post

 Recherche d’un tiroir antérieur (combinée ou non à une lés de la capsule postérieur) : 3 tests :

-1. Test du tiroir antérieur avec rot int et ext.:


-> Préalable : exclure tiroir post.
=> Si tiroir ant majorée - en rot lat : lés capsule post-med + lig croisé ant
- en rot med : les capsule post-lat + lig croisé ant

-2. Test de Lachmann : flexion genou (± 20°) : traction vers l’avant du tibia.
=> tiroir antérieur sera plus marqué que genou à 90°

-3. Test de Macintosh (Cisaillement Pivot test): (ressaut condylien latéral ?)


-> Soulever la jambe tendue + RI (Hanche + genou) + pression dans l’axe.
DD : – genou fléchi (10-20°) – tibia en Rotation médiale. Appliquer une force en valgus.
=> Si lésion du lig croisé ant : augmentation de la RI du genou
Positif si le plateau tibial présente une subluxation antérieure

- Pression condyle lat : genou en valgus

- début flexion : désalignement tibia sous genou


(subluxation antérieure plateau latéral tibial)

- prolonger lentement genou en flexion (30-40°), le tibia


revient en position normale induisant sensation de ressaut

! Peut-être traumatisant !

- Si dérobage/augmentation de
Valgus, avec D+ sur l’interligne
interne : lésion Lig. Collat. Med.

(lésion partielle ou totale)

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Nicolas Gouly Méthodo 3 - Sémiologie 2020-21

-> Bandelette de Maissiat (tractus ilio-tibial) :

- glisse position ant ./. condyle lat vers position post avec
poursuite de la flexion du genou (tire la tête du tibia vers l’arrière)

PARTIE 2 : L’ARICULATION FEMOROPATELLAIRE

→ Subluxation externe de la rotule :

-> Rappel : mesure de l’angle Q : On peut mesurer l’angle Q de l’EIAS


a la rotule et de la TTA a la patella.
La somme des forces a une
résultante orienté latéralement.
Plus l’angle Q augmente, plus la
résultante est importante.

Femme : bassin + importt -> Valgus


+ importt -> angle Q + importt ->
résultante + importte ->
subluxation + frqt.

-> Mouvements rotuliens :


- Lors de l’Extension : il y a ascension de la rotule dans la trochlée fémorale (application avec force de
la rotule dans la gorge de la trochlée) -> (mm en extension complète on a une force !)
- En fin d’extension : diminution de la force de coaptation => capacité de mobiliser la rotule.
- Hyperextension : décoaptation + traction ext (quadriceps)
- Plus on va vers la flex, plus les contraintes sont distribuées supérieurement.
- En flex complète : distribution bcp + latérale.
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Nicolas Gouly Méthodo 3 - Sémiologie 2020-21

=> Subluxation ext limitée par : joue ext trochlée + vaste int + aileron rotulien int

-> Facteurs aggravants :

• 1. Bassin large et genou en valgus :


- modification axe de traction quadriceps + tendon rotulien
=> d + fémoropatellaire (> sublux ext rotule)
- femme > hommes car : - bassin plus large ; - valgus ; - hyperlaxité

• 2. Hypoplasie de la joue externe de la rotule :


-> malformation congénitale
=> Dysplasie = aplatissement congénitale : favorise des subluxation externe

• 3. Extension répétées du genou :


-> pratique intensive de certains sport (ex: sautés)

• 4. Arthrose (Différentes formes de trochlée pour comprendre les risques)

- Rotule normale vs instable vs luxé : - Radiographie :

◊ Lésion fémoropatellaire : Anamnèse :

-> augmentation D+ rotulienne : montée < descente d’escaliers ; effort à vélo ;


saut ; accroupissement ; mise à genoux,…

=> Tout ce qui augmente la compression patellaire est susceptible


de générer un ‘’syndrome fémoro-patellaire’’

-> D+ parfois bilatérales


-> Craquements sous la rotule

◊ Inspection :

-> Orientation de la patella :


- Approximation de l’orientation de la patella dans l’axe de la trochlée.
Ou le décalage médiolatérale de la patella dans la trochlée
81
Nicolas Gouly Méthodo 3 - Sémiologie 2020-21

-> Inclinaison antéropostérieure :


-Appréciation du décollement par la palpation (facile ou non)
de la pointe de la patella. *

-> Orientation médiolatérale : (tjrs comparaison D/G)


-Appréciation de la distance entre le centre de la patella et
les condyle fémoraux.

* si l’examinateur palpe aisément la pointe inférieur : il n’y a pas de décollement antérieur.


Si une pression dirigée vers l’arrière est nécessaire pour palper cette pointe : positif.

◊ Examen fonctionnel :

1. Extension contrariée : (DD ou debout)


=> D+ + parfois lors de la flexion passive

2. Test de provocation :
-> appui monopodal + petite flexion genou
=> D+ accru par appui main kiné sur la rotule

3. Grinding-test fémoro-rotulien :
-> DD : pression rotule vers le bas.
-> Contraction volontaire quadriceps + opposition ascension rotule
-> Si surfaces rugueuses : crépitements, d+ ou gêne
=> présence possible d’hydarthrose
-> D+ mm chez des personnes saines donc percevoir les craquements, etc.

◊ Causes des douleurs au niveau de la rotule :

1. Luxation traumatique de la rotule

2. (Sub)luxation récidivante < malformation trochlée ou rotule

-> test de vigilance musculaire : contraction instantanée du quadriceps lors de la poussée passive de la
rotule vers l’extérieur avec une flexion de genou.
-> peut être dû à une laxité acquise au niveau des ailerons mais se poser la question d’une malformation congénitale.
-> peut nécessiter une intervention chirurgicale si frqce de luxation trop importante.

3. Tendinite d’insertion < efforts répétés en ext du genou :


- D+ en position accroupie + effort d’extension (escaliers, vélo)
- D + lors de l’extension contrariée et en flexion passive du genou
=> si d+ lors de la palpation sommet de la rotule « genou de sauteur » (=> quadriceps)

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Nicolas Gouly Méthodo 3 - Sémiologie 2020-21

4. Chondromalacie de la rotule :
-> dégénérescence progressive des surfaces cartilagineuses (rotule + trochlée)
=> Grinding-test fémoro-rotulien positif
-> sursollicitassions ou malformation ; -> test de provocation ou juste palpation

◊ Aileron rotulien latéral :


-> Jb en ext pour mobilité de la rotule : si on pousse lat on test l’aileron médial (et inversement).

=> Si aileron lat : - rigide ou contracté : face lat se rapproche du fémur


- lâche : bord de la rotule se soulève
- « normal » : rotule reste à peu près au même niveau
=> Si dysplasie de la rotule : test atypique
-> Test comparatif (G/D), pas très spécifique, bien demander la localisation en cas de D+…

PARTIE 3 : LESIONS MENISCALES :

◊ Rappel sur les Ménisques :


-> Il sont attachés au niveau de leur cornes et entre eux
-> Ils avancent lors de l’extension et reculent lors de la flexion (suivent les condyles huméraux*)
-> Le médiale avance en rotation int tandis que le latéral avance en rotation ext (*)

◊ Anamnèse :

-> prévalence : 5MI/1ME

-> Circonstances d’apparition : les + courantes

○ 1. extension brutale (coup de pied) :


-> ménisque reste en position de retrait par rapport au condyle => rupture transversale ou
désinsertion corne ant.
(ex : carreleur qui se relève brutalement)
-> Lésion par compression méniscale antérieur qui peut aller jusqu’à une désinsertion.

○ 2. Distorsion :
-> rotation externe sur un genou fléchi à 20°, pied fixé au sol en appui et valgus du genou
-> ménisque méd attiré vers le centre, passe sous le condyle médiale => fissuration ou désinsertion !
-> Combinaison avec Flexion et RE, ménisques n’ont pas le temps de suivre et son pincés.

○ 3. Dégénérescence progressive (A partir de 35-40 ans)

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Nicolas Gouly Méthodo 3 - Sémiologie 2020-21

-> types de déchirures :

Déchirure initiale : Evolution :

a) Longitudinale → « en anse de seau »


b) Radiale → « en bec de perroquet »
c) Horizontale → « en lambeau »
(partie sup uniquement)

-> Symptômes : fonction gravité des lésions :


- D+ ; - limitation mobilité (surtt en fin d’amplitude) ; - œdème
- sensation .de blocage -> déplacement fragment de ménisque (comme une ‘souris’)
.de ‘’passage à travers’’ l’articulation (attention à la mobilisation)
=> Symptômes peuvent être constant ou intermittent

◊ Examen fonctionnel :

-> Résultats variables selon la gravité des lésions : d’où, nécessité de pratiquer différents tests.
- Rotation passive peuvent être douloureuses.
- Rotation contrariée peuvent être douloureuses car certains muscles s’y attachent.
-> Pas simple a rééduquer car grande variété de tableaux cliniques et dépend de l’activité des patients

-> on essaie d’éviter la chirurgie mais exam complémentaires peuvent être requis en cas d’échec du Ttt conservateur

 1. Palpation de l’interligne douloureuse à 90° : (corne Ant++)

-> Ressaut : parfois audible ou palpable au niveau interligne lors de la flexion – extension *
-> douleur à la palpation de l’interligne

 2. Epreuve du tiroir :
-> DD : mise légère flexion du genou.
-> Main palpe le genou, l’autre sous le talon.
-> Mise en extension complète en relâchant l’appui sous le genou
=> Si limitation extension: suspicion lésion méniscale
→ Variante : patient en DV et vérifier hauteur des talons :

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Nicolas Gouly Méthodo 3 - Sémiologie 2020-21

 3. Signe de Steinmann :
-> Main G immobilise le genou,
-> Main D empaume la jambes et impose des mvmts de rotations
à amplitudes de flexion variables. + palpation interligne.
=> Si d+ médiale lors rot ext forcée, lésion ménisque interne Et inversement…

 4. Manœuvre de McMurray : -préparation :


-> DD : Fléchir genou au maximum.
-> Main distale : Dégager l’articulation par mouvements de rot (int – ext)
à partir de la cheville (pour faire émerger la corne des ménisques)
-> Main proximale: empaume le genou : pouce et index sur les interlignes

-pour le ménisque interne :


-> mettre le genou en valgus et en rotation externe
-> étendre progressivement le genou (maintenu en valgus + rot ext)
-> palper l’interligne articulaire
=> Positif si lés ménisque int. : ressaut audible ou palpable/douleur

-pour le ménisque ext :


-> idem mais genou en varus + rot int

=> coupler compression et torsions pour tester un ménisque…

 5. Test de Thessaly : (compression par le poids du P)


-> Debout : genou fléchi à 20° - pivot latéral et médial en tenant les main du kiné.
=> Positif si douleur ou craquement dans l’interligne

 6. Manœuvre d’Apley (Grinding-test d’Apley) : (compression + rotation)


-> DV - genou à 90° : imprimer RI et RE + pression sur le pied.
=> Si D+ lors .rot ext (+ parfois petits bruits) => suspicion lés ménisque int
.rot int (+ parfois petits bruits) => suspicion lés ménisque ext

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Nicolas Gouly Méthodo 3 - Sémiologie 2020-21

→ Test différentiel entre lés méniscale et lés ligamentaire :


-> DV, genou 90° : bloquer la cuisse du P en appuyant avec le genou
-> provoquer des RI et RE + traction de la jambe
=> Si lés ligamentaire : D+
=> Si lés méniscale: pas de D+

-> Sans Compression : lig vs -> Avec Compression : ménisque

4_La Cheville et le Pied :

◊ Rappel Biomécanique : Mortaise tibio-fibulaire + 3 parties :

art. sous-astragalienne ; os du tarse ; art. metatarso-phal -> Axe bimalléolaire : flex pl/do
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Nicolas Gouly Méthodo 3 - Sémiologie 2020-21

Lig du sinus
du tarse

◊ Rappel Anatomique :

• Articulation sous-talaire :

- Ligament Talo-calcanéen interosseux = sinus du tarse


-> Lig situé dans le prolongement de l’axe jambier
- Lgmt Talo-calcanéen externe et postérieur

-> Petits mouvements de varus et valgus du calcanéum :


- Varus facilité par la flexion plantaire ; - Valgus facilité par la flexion dorsale

87
Nicolas Gouly Méthodo 3 - Sémiologie 2020-21

• Articulations médiotarsiennes :

- De nombreux ligaments réunissent ces os => synergie permanente..

-> Voûte plantaire: tension permanente des Lgmts entre Calcanéus et têtes des métatarsiens

-> Mouvements articulaires au niveau métatarsiens : constitués par le déplacement de l’ensemble des os

• Articulations Métatarso-phalangienne (MTP) et Interphalangiennes :

-> Constituent les articulations de l’avant-pied

-> Articulations très mobiles intervenant pplmt dans le déroulement du pas.


- Nécessite un déplacement en phase de l’ensemble des articulations.
- L’appui principal lors du pas : niveau du gros orteil.

-> Douleur à l’une de ces articulations entraine la boiterie

=> Mise en évidence de la


modification des arches
pdt la marche

(l’Ant = le + lésé dans


les entorses)

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Nicolas Gouly Méthodo 3 - Sémiologie 2020-21

◊ Flexion – extension de la cheville :

→ Conflits : Flexion Dorsale :


- Limitée par le tendon d’Achille + Lgmts POST ; - tension du triceps sural
- Butée/Conflit du col du talus, ANT : risque de fracture en cas de flexion extrême traction post de la capsule
et des faisceaux post des lig collatéraux

→ Conflits : Flexion plantaire :


- Butée/conflit POST du talus : risque de fracture si flexion plantaire forcée
- Tension capsule ANT et des faisceaux Ant des Lgmts collatéraux
- Tension des fléchisseurs dorsaux

◊ Anamnèse :

- Localisation douleur (oriente vers le type de lésion initiale)


-> ex: type de lésion :
- face latérale : traumatisme
- face médiale: surmenage, pied plat
- région post cheville: lésion tendon d’Achille

- Facteurs déclenchants sont généralement :


- Traumatisme : direct ou indirect
- Surmenage : activités physiques inhabituelles
- Troubles de la statique du pied : Plats/creux… !!
=> Uni ou Bilatéral?

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Nicolas Gouly Méthodo 3 - Sémiologie 2020-21

◊ Inspection :

• Dermatome :
-> On fait généralement les test au niveau de la malléole pour L4…

• Patient debout :

-> Inspection Globale : rachis, membres inférieur: hanche,


genou et enfin pied Varus, Valgus, Arches longitudinale.+ Forme des orteils

Pied Grec ; Intermédiaire ; Egyptien

-> Arche plantaire (pied plat) => empreinte du pied :

Arche cintrée ; aplatie ‘’plat’’ ; surélevé (creux)


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Nicolas Gouly Méthodo 3 - Sémiologie 2020-21

-> Position calcanéum : - Position normale de l’arrière pied : valgus entre 0 et 6°


- Si >6° => Valgus ; Si < 0° => Varus

-> Forme des orteils (ex : orteils en griffe – pied plat) :

Orteil en marteau IP Proxi ; Dist ; en griffe

• Lors de la marche : Déroulement de la marche :

-> Attaque /pose du talon : léger varus du calcanéum (appui post-lat)


- déroulement sur le bord latéral du pied appui sur têtes des métatarsiens
- orteils: impulsion finale du gros orteil (poussée dans le sens de la marche)

-> Si altération mobilité hanche ou genou : Transmission sur les phases de la marche

-> Faire attention à l’alignement globale pdt la marche et la statique pour voir si la cause est plutôt haute
(hanche, genou) ou vrmt pied ?

◊ Examen fonctionnel :

• 1. Mobilité active globale :

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Nicolas Gouly Méthodo 3 - Sémiologie 2020-21

• 2. Mobilité passive :

○ A. Cheville : FD (20°) – FP (50°) :


-> soit patient sur la table, pied dépassant ; soit assis en bord de table, jambe pendante.

-> mouvement limité en cas d’œdème ou de contracture de la partie post de la capsule


-> test de flexion dorsal : idéal : assis talons

○ B. Sous-talaire :
-> Varus (flexion externe) – Valgus (flexion interne) :
-> position neutre : jambes pendantes.
-> Mettre la cheville en flexion dorsale (90° / à la jb) :
=> blocage articulation cheville amplitude limitée en varus et valgus : 5°
=> Possiblement douloureux si arthrose

○ C. Articulations médiotarsiennes : => Evaluer la raideur et l’apparition des douleurs


-> pied en dehors table.
-> Prise de main au niveau du calcanéum (traction) + articulation de Chopart
-> test : flex plantaire + dorsale, abduction, adduction, pronation, supination
=> Si limitation de type capsulaire : diminution de l’ inversion (FL plantaire, Add, sup)

○ D. Art. Métatarso-phalangienne :
-> principalement artic gros orteils (cf impulsion finale de la marche) flexion (45°) - extension (70-90°)
-> Il faut au moins 35-45° pour la marche normale..
+ test flexion - extension des autres orteils
=> sur l’ensemble puis rayon par rayon.

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Nicolas Gouly Méthodo 3 - Sémiologie 2020-21

• 3. Etirements :

-> Tendons du pied : entourés d’une gaine synoviale


=> si inflammation : - étirement passif douloureux
- contraction contrariée moins ou non douloureuse
-> Tendinopathie insertionelle = D+ à la contraction contrariée..

-> 2 tests (mouvements en torsion) :

○ a. inversion passive :
-> étirement tendons et lig lat .
-> Test de 3 niveaux artic :
- flexion plantaire : test de cheville
- varus : artic sous-talienne
- flexion plantaire + supination + adduction : art médiotarsiennes
=> Si D+ : décomposition du mouvement pour isoler le(s) composante(s) douloureuse(s)

○ b. éversion passive :
-> étirement tendons et lig int .
-> Test de 3 niveaux artic :
- flexion dorsale (plantaire) : test de cheville
- valgus : artic sous-talienne
- flexion dorsale (plantaire) + pronation + abduction : art médiotarsiennes
=> Si d+ : décomposition du mouvement pour isoler le(s) composante(s) douloureuse(s)

• 4. Mouvements contrariés globaux :

-> Evaluation de la force de la Flexion plantaire : muscles du mollet + fibulaires + tibial post (L5,S1-2)

-> autres tests : tenu sur pointe et sautiller (2.5X poids du corps)

Intégrité musculaire vs faiblesse/paralysie

- P censé monter sur la pointe des pieds :


signe d’une atteinte de la racine S1.

- Marcher sur les talon : + L5

-> Tests réalisables aussi patient assis en bord de table, jambe pendante :

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Nicolas Gouly Méthodo 3 - Sémiologie 2020-21

○ a. Flexion dorsale (L4-5, S1): tibial ant + LEO + LEH

○ b. Flex plantaire (L4-5, S1) : mollet + fibulaires + tibial post

○ c. Adduction

○ d. Abduction

○ e. Pronation : fibulaires (L5, S1-2)

○ f. Supination : tibial ant et post (L4-5)

-> Parfois mm territoire radiculaire mais pas musculaire..


=> Si d+ dans mvmts globaux : tester diverses composantes / isoler :

• 5. Tests de stabilité de la cheville : ○ (entorses latérales)

 entorse externe est plus fréquente car : Lig Collatéral latéral moins puissant que le médial

➢ Trauma en flex plant + varus forcé : lésion chef ant lig Collat latéral (talo fibulaire antérieur) pouvant
entraîner une bascule du talus.
=> d + à la palpation et mouvement exagéré du talus vers l’avant = tiroir antérieur (*)
➢ Si trauma important : rupture possible : faisceau moyen (calcanéo fibulaire), puis le faisceau postérieur
(talo fibulaire postérieur).
-> Qd rupture : association osseuse frqte : insertion lig tellement puissante que parfois arrachement osseux.

➢ Entorses graves : déstabilisation externe de l'articulation tibio-talaire avec possibilité de bâillement


externe de l'articulation. -> Risque de récidive élevé.
➢ Lésion ligament tibio-fibulaire inférieur

(*) : Tiroir antérieur : (3 variantes au moins)


=> D+ au niveau du lig talo-fibulaire ant lors de palpation
-> pied pendant en dehors de la table jambe fléchie, pied sur table

-> Signes radiologiques: Ouverture poste de l’articulation par glissement ant du talus
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Nicolas Gouly Méthodo 3 - Sémiologie 2020-21

(cliché de profil)

○ (Entorses latérales et médiales)

=> Si rupture double: instabilité importante

-> manœuvre pour évaluer la stabilité des Lgmts Talo-fibulaire Ant et Calcanéo-fibulaire :
- Imposer une Inversion :
> Si on sent le talus bouger / remuer dans la mortaise => Lésion Talo-fib ANT et Calc-Fib
- Imposer une Eversion :
> Si on sent le talus bouger / remuer dans la mortaise => Lésion Calc-Fib

○ Signe du décalage talaire :

-> test pour déchirure du faisceau moyen (fibulocalcanéen) et du faisceau post du lig collat lat :

-> Exécuter un varus forcé du pied : la déchirure de ce faisceau ‘autorise’ une mobilité excessive dans
cette direction (la jb est fermement maintenu par l’autre main)

La bascule importte peut aussi


être lié à une atteinte de la
tibio-fibulaire inférieur

-> Varus forcé : Bâillement angle tibia :

- talus 5-10° : physiologique ; - 15°: rupture faisc talo-fibulaire ant ;

- 20°: rupture faisc ant et moy ; - 30°: rupture 3 faisc

=> plus on a une amplitude importte plus il y a de structure abimé.


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Nicolas Gouly Méthodo 3 - Sémiologie 2020-21

○ Le ligament Talo-fibulaire POST sera touché seulement en association avec les 2 autres :
-> il faut un traumatisme massif (luxation) pour léser ce ligament => Souvent intact…

• 5. Tests de stabilité de la cheville :

 a. évaluation de la stabilité du Lgmt Tibio-fibulaire ANT : « clic test en varus » :


-> pied en dehors de la table, position neutre
=> si possibilité mouvement en varus avec « clic » lors retour position neutre :
=> lésion lig tibio-fibulaire inférieur: diastasis mortaise

*Diastasis = écartement

System de pince : Pousser vers


l’avant la malléole médiale et vers
l’arrière la latérale : mobilité +
importante et D+ si lésion

 b. évaluation de la stabilité du lig tibio-fibulaire inférieur : « Syndesmosis squeeze test » :


-> jambes pendant en dehors de la table, position neutre
-> Kiné saisit la jambe au tiers proximal, et serre le tibia et péroné. (distension entre le péroné et
tibia : traction du ligament syndesmotique (tibio fibulaire))
=> Positif si D+ à la cheville

(manœuvre de compression de la jambe)

◊ Interprétation de l’examen fonctionnel :

• Limitation de la mobilité : type capsulaire (arthrose – arthrite):


-> arthropathie de la cheville : flexion plantaire + limitée que flex dorsale !

-> arthropathie sous-talaire : varus limité


-> arthropathie médiotarsiennes : flex plantaire + supination + adduction
→ si arthrite du pied : limitation de tous les mvmts !
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Nicolas Gouly Méthodo 3 - Sémiologie 2020-21

• Limitation de la mobilité : type non capsulaire :


-> rechercher le siège de la douleur pour localiser la structure en souffrance…

• Mouvements contrariés douloureux :

=> si d+ lors de l’étirement : lésion ligamentaire probable

=> si d+ lors de la contraction : lésion tendineuse et/ou musculaire probable

◊ Exemples de pathologies fréquentes cheville et pied :

➢ I : Face post de la jambe et cheville (muscles du mollet)


- claquage du mollet (coup de fouet) = lésion partielle ou totale de fibres charnus ou tendineuses.
- lésion du tendon d'Achille,
- Bursite,
- talalgie (TALON…) = douleur au niveau du talon.
➢ II : Partie latérale du pied (traumatismes…)
- traumatisme en inversion/varus (= entorse de cheville)
- Luxation fibulaires (très rare)
➢ III : Partie médiale du pied (anomalie du rôle de soutien ou d'absorption des chocs)
- Pied plat valgus, creux, hallux valgus, hallux rigidus, crise de goutte, … => déformation structurelle !
➢ IV : Avant Pied

➢ I : Face post de la jambe et cheville (muscles du mollet) :

- A/ « claquage du mollet » (coup de fouet) : Déchirure partielle/totale triceps :


-> Survient lors d’effort physique inhabituel (ex: course – TA supporte 8 fois le poids du corps)
-> lésion soudaine des fibres du mollet provoquant : une douleur très intense, puis gonflement + ecchymose
-> flexion dorsale, et, flexion plantaire contrariées très douloureuses
-> Possible lésion du Plantaire grêle…. Palpation coté médial du tendon achiléen….

- B/ « lésion du tendon d'Achille » : Tendinopathie Achilléenne :

-> gravité de la lésion est variable :


- D+ : à l’issue de l’entraînement ; - D+ : au début et à la fin de l'entraînement ;
- D+ persistante durant tout l'entraînement ; - D+ perdurant de + en + après l'entraînement
- D+ empêchant la marche
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Nicolas Gouly Méthodo 3 - Sémiologie 2020-21

=> Parfois sans D+ pdt l’activité physique (apparait au refroidissement) : en général l’effet de la chaleur
dissipe la D+ (après l’échauffement).
=> + on augmente la gravité dans le temps, + les D+ persiste lgtmps : importt de soigner rapidement !
=> Qd récurrent : remodelage tissulaire locale -> apparition de Nodules !

-> Si lésion minime : - test de contraction contrariée parfois silencieux


- répéter le test après fatigue (marche ou course de qq km)
 MAP pas toujours aisée : muscle agoniste : tibial post, péroniers, fléchisseur hallux. (petite lés -> test - ?)

-> Différencié tendinopathie d’insertion et Entésopathie (= insertion sur l’os du tendon) : localisation ?

 a. Tendon : => D+ niveau tendon, et, à l’amorce de l’activité : PROGRESSIF


-> Nodularité, épaississement, D+ dorsiflexion et flexion plantaire contrarié

 b. Rupture tendineuse : => D+ modérée, incapacité de marcher sur la pointe du pied : SUBITE
-> Gonflement, ecchymose, perte de Continuité du TA, Thomson positif.

→ Test de Thomson : mise en évidence d’une rupture du tendon d’Achille :

-> mettre le genou sur une chaise : flexion plantaire lorsque le mollet est pincé.
=> Si lésion tendon : mouvement faible à absent
-> Test très sensible, spécificité non connue

→ étendu de l’infiltrat liquidien par échographie

→ Approche chirurgicale génère des raccourcissement du


tendon (pied en flexum) : à rééduquer !
- C/ Bursite :

 a. Bursite rétro-calcanéenne : entre tendon d’Achille et calcanéum (+ superficielle)


=> D+ à la palpation, ou épaississement (tissus mous) en avant du tendon

(-> Frottement des chaussures par ex)

 b. Bursite (sous) calcanéenne : entre tendon et peau


=> D+ lorsqu’on surélève la peau en arrière du talon

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Nicolas Gouly Méthodo 3 - Sémiologie 2020-21

-> Souvent en corrélation avec une coxarthrose de hanche :

 Lors du pas : limitation en RI de hanche -> maintien le pied en RE durant la


dernière phase du pas -> pression sur bourse séreuse sous le calcanéum

-> + développement épine osseuse au départ de la tubérosité post du calcanéum –


secondaire au processus inflammatoire

=> D+ avec altération de la marche

- D/ Talalgies :

-> Douleurs à la face inf du talon ; accrues par palpation (et non mobilisation)

-> Origines : - a. D+ projetée depuis artic cheville ou sous-talaire (ex : syndrome canalaire)
- b- Aponévrosite / fasciite : étirement chronique de l’aponévrose plantaire et/ou contracture
adducteur du gros orteil (hallux rigidus)
=> Peut entrainer le développement d’une épine osseuse calcanéenne

- Les fasciite se classent dans le grp des talalgies (et peuvent donc être à l’origine ou secondaire à une épine).
- D+ face plantaire.
Perception augmenté à la palpation et à la mise en charge (mais pas tjrs lors des mobi sauf lors de la mise en
tension du fascia plantaire en aplatissant l’arche).
- Dans un des syndromes canalaires du mb inf : arrivé du N. Tibial Post qui se divise en N. Plant Lat et Med
Et dans certain de ces syndromes : D+ vont dans la plante du pied.
Donc diagnostique différentielle entre épine ou syndrome canalaire du tunnel tarsien.

➢ II : Partie Externe du pied (traumatismes…) :

-A/ traumatisme en inversion/varus (= entorse de cheville) :


-> Le plus souvent bénigne : Lésion lig Col lat (ant et moyen)
-> Circonstances : traumatisme pied en varus ou inversion + petite flexion plantaire
-> Complications : arrachement osseux – fracture (cf. critères d’Ottawa)
-> Evaluation immédiate : difficile par rapport à la douleur et au gonflement…
-> Signes de lésion grave : - gonflement très rapide (face lat + médiale) ; - aspect bleuâtre ;
 caractéristique de la lésion antérieur = ‘’œuf de Pigeon’’ : sur la partie sup-lat du pied (au niveau
de l’insertion du lig talo-fib ant) : gros hématome qui se diffuse ensuite…
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Nicolas Gouly Méthodo 3 - Sémiologie 2020-21

- impossibilité d’appui ; - d + exquise à la palpation d’une malléole (fracture ?)


- tiroir ant important
-> Différents stades : (0, 1, 2, 3) : en fonction du nombre de ligaments lésés (cf plus haut)

→ Critères d’Ottawa (Rx, Quand?) :

• Impossibilité de faire 4 pas, soit immédiatement après le traumatisme, soit lors de l’examen.

• Douleur à la palpation : - 6cm distaux (Pointe et face postérieure) des deux malléoles (Rx Malléolaire)
- Base 5ème Métatarsien
- Naviculaire/Scaphoïde Rx médio-pied

- Cuboïde
-> Œdème d’abord
bien localisé puis se
diffuse donc quasiment
l’entièreté du pied
gonflé

-> Complications tardives potentielles :

- adhérences ligamentaires avec tissus voisins :


-> d + d’appui + petite limitation mobilité sensation de fin de course « raide »
- lésion fibulaires : traction de tendons peut générer une lésion du rétinaculum des fibulaires :
-> Si : tendinite d’insertion : palpation et contraction contrariées d+
-> Si : inflammation gaines : étiration d +
- corps étrangers :
-> douleur soudaine + gonflement
-> sensation de blocage : disparaît après avoir mobiliser le pied
- pseudarthrose secondaire (< fracture non diagnostiquée) / lésion ostéochondrale (*)
- instabilité permanente : Chez les récidivistes multiples => cheville instable ! (chirurgie ?)

(*) : Lésion ostéochondrale talus :


 Lésion de la surface cartilagineuse liée aux surpressions, cisaillements, arrachements lors de l’entorse
=> entre l’astragale et la partie tibiale : compression des surfaces.
 Néo articulation et remodelage osseux dans cette région : ostéophytes

→ Important de comprendre les conséquences d’une mauvaise pec !


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Nicolas Gouly Méthodo 3 - Sémiologie 2020-21

-B/ Luxation des tendons des fibulaires :


-> Luxation vers l’avant à la face cutanée externe de la malléole (qui peut se remettre en place)
-> affection rare mais il y a des risques de confusions avec une entorse externe
-> Mécanisme : contracture violente des fibulaires, contrariée par agent extérieur, pied en éversion
-> Symptômes : D+ et œdème rétromalléolaire
=> Rechercher un déplacement ant. des tendons lors des mvmts d'éversion contrariée
 arrachement du rétinaculum donc les fibulaires peuvent passer par-dessus la malléole externe

-> On peut tracter ces tendons manuellement et jouer sur les inv/éversions contrariés pour les replacer

➢ III : Partie médiale du pied (altération du rôle de soutien ou d'absorption des chocs) :

• Modèles du pied : Notion de ferme (2 arbalétriers) et entrait


- Arbalétriers : supporte des contraintes de compression => arche
- Entrait : soumis à des contraintes de traction => fascia / lig

-> Entrait passif : ○ Ligament calcanéo-naviculaire plantaire :


- Très épais (8mm) et résistant : « spring ligament »
- Renforcé par (1) lig deltoïdien (superficiel) + (2) lig bifurqué
-> Dans des atteintes traumatique avec chargement (ou entorse médiale) -> lésions de ces 2 lig. ?

○ Ligament calcanéo-cuboïdien plantaire

○ Aponévrose plantaire :
- très résistante, mise en tension par extension orteils
=> Fasciite Plantaire
=> structures solides mais la répétitions peut poser des prb…

-> Entrait actif :


 Participe à la fois dans la statique (++ les intrinsèque) : absorption de contrainte.
et dans la dynamique (++ les extrinsèques).

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Nicolas Gouly Méthodo 3 - Sémiologie 2020-21

○ Muscles intrinsèques : rôle statique :


- Abd du 1 (1)
- Abd du 5 (5)
- Obl + transv du 1 (6)
○ Muscles extrinsèques : rôle dynamique
- lg Fl. Des orteils (2)
- tibial post (3)
- fibulaires (4)

-> Etrier :
- Soutien voûte + stabilité frontale de l’arche médial
-> tibial postérieur + long fibulaire (croisent la voûte)
- Action conjuguée : résultante dirigée vers le haut -> Idem étrier

=> Toutes les structures vont pouvoir être sollicités et générer des potentielles D+ !

• Adaptation composite du pied :

-> Fonction de l’élasticité et de la déformabilité

-> Elasticité : - entrait passif : lig profonds (section m. plantaires et aponévrose ne modifie pas la
forme d’arche >< lig profonds)
- muscles intrinsèques /os : poutre composite s’oppose à la traction sur la partie
plantaire des diaphyses.

-> Rem: Arthrose partie dorsale des interlignes, mais jamais partie ventrale

=> Certaines de ces structures sont insérés très proche des articulation, finalement les mécanismes
arthrosiques (avec le remodelage osseux associé), peuvent être source de D+

-A/ Pied plat Valgus : [valgus -> charge médiale + importte => pied pat]
-> angle entre tendon d’Achille et le calcanéum (qlq degrés suffisent)
-> laxité ligamentaire : calcanéum en valgus -> talus en dedans et vers le bas.

-> Modif osseuses -> affections ligamentaire : hyperlaxité :

- Hyperlaxité lig calcanéo-naviculaire :


=> étiration plantaire + tibial post : ténosynovite du tibial post est fréquente.
- Etiration des : ligaments du médio pied, aponévrose plantaire + tendon d’Achille

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Nicolas Gouly Méthodo 3 - Sémiologie 2020-21

- hyper sollicitation articulations tarsiennes


- rarement isolé : souvent associé à genou valgus
=> Semelles orthopédiques peuvent soulager les symptômes / correction en amont…

Podoscope
-B/ Pied creux :
-> souvent associé à - pronation + orteils en griffe
- genou en varus
-> altérations fonctionnelles sont moindre que pour le pied plat

➢ IV. : Partie de l’avant pied : (altération du déroulement du pas) :

-A/ Hallux valgus :


-> déviation en abduction du gros orteil (phalanges)
-> affection pouvant être « consécutive » au valgus du calcanéum
-> accentué en cas de RE du genou et/ou de la hanche : lié à des troubles de la statique ?
-> complications majeures : arthrose métatarso-phalangienne du gros orteil + « oignon »

Cas extrême : chirurgie !

-B/ Hallux rigidus : : (à la suite d’un trauma (récent ou non), arthrose)


-> rigidité / blocage Métatarso-phalangienne du gros orteil :
 Boiterie : compensation sur les compartiments lat qui peuvent devenir douloureuse :
- sujet évite appui sur gros orteil raccourcit la phase d’impulsion
- contraction fléchisseurs orteils Géodes au niveau
- appui bord lat avant-pied du cartilage

Peu prendre des proportions


-> contraction long fléchisseurs orteils : ténosynovite douloureuse importantes -> très invalidant.

+ contracture adducteur propre du gros orteil + d+ aponévrose plantaire!


-> démarche douloureuse (et déformation plis chaussure)

→ Regarder l’usure des chaussures :


- usure de la semelle (atq talon par ex) ;
- diff plies (indice appuie de l’avt pied).
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Nicolas Gouly Méthodo 3 - Sémiologie 2020-21

-D/ Atteintes des articulations des orteils :

 Crise de goutte : (inflammatoire)

- Prévalence générale : 0.25 ´%..) - > (>35ans)


- Déclenchement : le + souvent la nuit
- Hyperuricémie : augmentation du taux sanguin en acide urique (déchets d’origine protéique)
résultant d’un pb rénal ou hyperproduction, affection génétique (PAS SYSTEMATIQUE)
- Arthrite de l’art. MTP du gros orteil (65% des cas) mais autres art. possibles…
- dépôt cristaux urate de sodium dans tissu articulaire ou péri-art.
-> Articulation chaude, rouge, gonflée et D+ aigüe très importante !
-> Peut atteindre aussi: talon, cheville, genou, poignet

- Souvent associée à: - Régime hypercalorique - Café/alcool - Jeune prolongé - Excès pondéral… - …

 Polyarthrite rhumatoïde :
-> inflammation chronique des Art. des orteils ; gonflements ; atteinte polyarticulaire

- Epaississement du tendon calcanéen ; - Nodule sous-cutané ;

- Erosion calcanéenne et de la tête des méta ; - Formation d’ostéophytes ;

- Callosité, corne, ulcération de la peau… - Perte d’alignement des méta

- Orteils en marteaux, Hallux Valgus, …

→ cf cours de pathologies rhumatismales.

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Nicolas Gouly Méthodo 3 - Sémiologie 2020-21

5_L’Epaule :

◊ Anatomie :
-> Ensemble d’articulations avec des synergies importantes : Systématiquement investiguer l’ensemble.
-> Articulation instable (énarthrose) : stabilité assurée par muscles coiffe rotateurs…

• Mouvements de la ceinture scapulaire :


- Articulations: 1- La sterno-costo-claviculaire (en selle).
2- L’acromio-claviculaire (arthrodie).
3- La scapulo-humérale (énarthrose)
- Plan de glissements : 4- La subdeltoïdienne (bourse synoviale)
5-La scapulo-thoracique (glissement )

• Articulation Glénohumérale :

2 ligaments coraco-claviculaire ; 1 coraco-acromiale ; 3 lig gléno-huméraux ;


Lig Coraco-huméral qui se divise en 2 faisceaux avec le passage de longue portion du biceps. 105
Nicolas Gouly Méthodo 3 - Sémiologie 2020-21

Partie Sup et post : Renforcement + musculaire


Partie Ant : Ligaments gléno-huméraux (sup-moy-inf)
+ m. subscapulaire

Plan de glissement sous-acromiale :


bourse séreuse très étalée (remplie tout l’espace au-dessus
du tendon du sus-épineux)

Diagnostic différentielle entre bourse et m. sus-épineux

Diagnostic différentielle entre bourse et m. sus-épineux

• Mouvements dans glénohumérale : le mvmt lésionnelle peut orienter le diagnostic :

-> Rappels : - Lgmts gléno-huméraux : raccourcit en RI ; tendu en RE


- Lgmts coraco-huméral : Sollicités en Flex et en Ext !

• Muscles coapteurs de l ’épaule :


-> Rappels : 1. Supra-épineux ; 2. Sub- scapulaire ; 3. Infra-épineux ; 4. Petit rond : 5. Tendon long biceps
-> Appliquent le tête humérale dans la cavité glénoïde => génèrent des contraintes dans la glènes

Muscles coapteurs Muscles suspenseurs 106


Nicolas Gouly Méthodo 3 - Sémiologie 2020-21

• Muscles suspenseurs de l ’épaule :


-> Rappels : 5. Court biceps ; 6. Coraco-brachial ; 7. Triceps ; 8. Deltoïde ; 9. Grand pectoral (faisceau
claviculaire).
-> Empêchent une luxation de la tête humérale sous la glène lors d ’une traction sur le bras
=> tracte vers le haut la tête humérale

• Muscle de la coiffe des rotateurs :


-> 4 muscles de la coiffe des rotateurs : insertion sous acromion :
○ 1. Supra-épineux : passe sous le Lig coraco-acromiale interposé par la bourse séreuse
=> zone de contraintes importtes.
○ 2. Subscapulaire : RI
○ 3. Infra-épineux, 4. Petit rond : RE
-> Rarement atteinte isolés d’une seule structure du fait de la proximité des diff éléments.

• Muscles rotateurs :
-> Tension passive par opposition à l’action….
○ Rotateurs internes : 1. Grand dorsal ; 2. Grand rond ; 3. Subscapulaire ; 4. Grand pectoral
○ Rotateurs externes : 5. Infra-épineux ; 6. Petit rond
-> Ne pas oublier le rôle d’abaissement de la tête du grd dorsal, pour abaisser les contraintes.

◊ Anamnèse :

-> Peu d’évidences mais certaines situations cliniques misent en avant

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Nicolas Gouly Méthodo 3 - Sémiologie 2020-21

• D+ épaule + éventuellement dans bras ou avant-bras :


-> 1. suspicion origine ceinture scapulaire si :
- d + lors du mouvement bras
- élévation > 90° difficile
- décubitus latéral d+ -> éveil
-> 2. Suspicion origine cervicale si :
- d+ lors mouvements tête (Douleur au niveau de l’épaule uniquement lors de mvmts cervicaux)
-> 3. Si d+ non liée au mouvement : suspicion lésion d’origine viscérale
 (vésicule biliaire, angine de poitrine,…)

• Zone D+ : (zone de projection des d+ de l ’épaule)


-> dermatome C5 = région du deltoïde,
-> dermatome C4 = zone de projection des d+ Sterno et Acromio-claviculaires

• Plusieurs facteurs déclenchants possibles :


- traumatisme ; - surmenage ; - sollicitations mécaniques (aigu ou chronique) ;
- immobilisation (attelle, écharpe)
- d + d’étiologie inconnue ?

• Intensité de la douleur : -> Plus la lésion est grave, plus elle irradie !
- petite lésion => D+ dans le bras VS - lésion grave => D+ irradiant vers l’avant-bras.

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Nicolas Gouly Méthodo 3 - Sémiologie 2020-21

• Circonstances d’apparition de la d+ : - repos / mobilisation ; - décubitus latéral

• Symptômes complémentaires :
- fourmillements ; - phénomènes vasovégétatifs (vasoconstriction, vasodilatation) ;
- symptômes généraux (fièvre, malaise,…) ; - D + dans d’autres articulations (polyarthrite?)
- Maladies antérieures et/ou chroniques ; - médicaments ?

◊ Inspection :

• Observation :
-> Position du bras (soutien par la main opposée, écharpe)
-> Difficulté lors du déshabillage
-> Position de la tête, colonne vertébrale, clavicules, omoplates
-> Relief muscles / Présence/absence de relief osseux ?
=> Epaule dominante souvent plus basse !!
1) épine fort saillante : atrophie musculaire ?

2) petite fossette : atrophie deltoïdienne ?

• Palpation :
 de la bourse sous-deltoïdienne :
- bord ext acromion, sous le deltoïde.
- entre deltoïde et coiffe des rot
=> Si bursite: d++++ + crépitements à la mobilisation de l’épaule
-> Pas très spécifique à la bourse mais on peut rajouter une petite extension pour antérioriser…

 m. coiffe des rotateurs + bourse sous-acromiale (ou sous-deltoïdienne) :

→ Test de RENT :

 Extension passive épaule + Rot Méd et Lat pour palper les tendons
➢ Palpation m sur trochiter (Sub-scap)
=> Si d+ : suspicion lésion muscle, déchirure, désinsertion. (sens ++ / spec ++)

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Nicolas Gouly Méthodo 3 - Sémiologie 2020-21

➢ palpation + aisée bourse sous-acromiale


=> Si bursite : d++++
-> Très sensible et spécifique dans le cas de déchirure d’un des muscles de la coiffe des rotateurs.

 Luxation antérieure :
-> En théorie les luxations sont réduites avant d’arriver chez le Kiné
-> Elles sont généralement antéro-inf donc la tête humérale passe à travers les différents Lgmts.

=> Pouvant entrainer une laxité permanente, allant jusqu’à une instabilité chronique de l’épaule.
-> modification visible des reliefs :

◊ Examen fonctionnel :

• Sensibilité : (cf. dermatomes)


- C4: région art sternoclaviculaire et art acromio-claviculaire ;
- Nerf circonflexe (C5) : face externe du bras ;
- D1 : face interne du bras ; -D2: aisselle manubrium
=> Si luxation épaule : risque lésion nerf circonflexe !

• Mouvements actifs : 6 mouvements :

A . mvmts isolés :
- Flexion : 170°-180° ; - Extension : 40°-50° ;
- Abduction : 160°-180° ; - Adduction : 30° ;
- Rotation interne : 100° ; - Rotation externe: 70°-80°.
+ Circumduction.
+ Antépulsion / rétropulsion.

B. mvmts en combinés (2 par 2): (plus écologique)


-> manœuvre d ’Apley : comparaison G/D :
- Rot externe + abduction
- Rot interne + adduction
- Rot interne + adduction

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Nicolas Gouly Méthodo 3 - Sémiologie 2020-21

→ Cas particulier : Abduction complète :


 On l’évalue un peu à part car nécessite à la fois une partie du rachis et une partie de la glénohumérale

- deltoïde (portion moy) : n. circonflexe C5-C6


- supra-épineux : n du supra-épineux C5-C6
- grand dentelé + trapèze (bascule de l’omoplate)
-> Rythme scapulo-huméral : 3 buts fonctionnels :
- 1. Augmente les amplitudes de l’épaule
- 2. Contact optimum entre la tête humérale et cavité glénoïde
- 3. Rapport tension longueur optimal des muscles gléno huméraux !!!!!

-> On divise l’Abd en plusieurs portions : -scap-hum +++ ; - les 2 ; - scap-thoracique + :

-> MAIS : le rapport n'est pas constant :


- tout le long du mouvement ; - lors de l'élévation vs l’abaissement
- Différences inter-individuelles (pas le mm rythme chez 2 P)
- Individuellement : grande reproductibilité
- Poids dans la main modifie le rythme…

• Mouvements passifs :

○ Abduction :
-> butée petite tubérosité/ trochiter sur l ’acromion (90 - 120°)
=> rotation externe
-> La bonne synergie prévient l’apparition de conflits (secondaires).

→ Recherche présence angle douloureux :


- élévation complète MS Evitement butée sur acromion: bras en antépulsion à ± 30° ou rot ext
- Pour les bursites, les conflits ou les atteintes de la coiffe : généralement entre 60 et 120°
-> Attention : en passif il faut bien accompagner le mvmt scapulaire sinon on va comprimer la tubérosité
majeur sur l’acromion ; et il faut le faire dans un plan ‘’scapulaire’’ avec 30° d’antépulsion !

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Nicolas Gouly Méthodo 3 - Sémiologie 2020-21

-> Abduction : - 30° - 90° : scapulohumérale immobile


- puis mouvements glénohumérale / scapulohumérale : 2/1

→ Epaule gelée = pas de mouvements dans la glénohumérale :


-> Abd possible par : mvmt de « sonnette » de l ’omoplate possibilité Abd : ± 90°
-> Dans certaines pathologies, des tensions musculaires se répercutent sur l’ensemble de la
ceinture => immobilité complète de la scapula et de la scapulo-humérale.
(=> ex : capsulite rétractile)
-> Patient compense svt avec le tronc…

○ Adduction :
-> d+ si : Adduction avec flexion/ Add horizontale
- tension des lig acromio-claviculaire
- tension des supra et infra-épineux
- compression de la bourse sous-acromiale (la rotation associée à la flexion)
- étirement de la capsule post
- compression de l’insertion du subscapulaire entre trochin et acromion.

• Contractions Isométriques :

○ 1. Flexion – antépulsion :
-> deltoïde (portion ant) : nerf circonflexe C5
-> Coracobrachial : nerf musculocutané C5-C6

○ 2. Extension-rétropulsion : ( / ! \ pas le triceps)


-> grand dorsal : C5-C6-C7
-> grand rond : C5-C6
-> deltoïde (portion post) : n. circonflexe C5-C6

○ 3. Abduction : premiers °
-> deltoïde (portion moy) : n. circonflexe C5-C6
-> supra-épineux : n du supra-épineux C5-C6

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○ 4. Adduction :
-> grand pectoral : C5-C6-C7-C8-D1
-> grand dorsal : C6-C7-C8
+ grand et petit rond deltoïde (partie ant)

○ 5. Rotation externe : (isoler avec Abd ?)


-> infra-épineux : C5-C6
-> petit rond : C5 (branche du circonflexe)

○ 6. Elévation des épaules :


-> Trapèze : XI nerf crânien
-> Angulaire de l ’omoplate : C3-C4

○ 7. Rétraction scapulaire : (‘’serrer les épaules en arrière’’)


-> Grand rhomboïde : C5
-> Petit rhomboïde : C5

○ 8.Protraction scapulaire :
-> Grand dentelé : C5-C6-C7
=> si paralysie du grand dentelé position en « aile » de l ’omoplate :
Lorsque le P s’appuie sur le mur : décollement scapulaire de la cage thoracique.

◊ Epreuves spécifiques :

• 1. Palm up test ou Signe de Speed :


-> Lésions du tendon de la longue portion du biceps + gl huméral.
-> Flexion à 90° bras en supination complète + abaissement du coude contre résistance
=> Positif si D+ : sensible mais pas spécifique du tout donc série de test à réaliser….

• 2. Signe de Yergason :
-> Evaluation de la stabilité du tendon de la longue portion du biceps
-> Coude fléchi : lutter contre supination + abaissement du coude contre résistance
-> Patient doit maintenir son coude fléchi, avant-bras en supination.
=> Si tendon instable : sortie de la coulisse ressaut + douleur

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• 3. Signe de la chute du bras :


-> Évaluation de la coiffe des rotateurs (reste assez globale)
-> Elévation passive du bras à l’horizontal.
=> Si lésion de la coiffe des rot : difficulté à contrôler une descente lente du bras,
ou à la maintenir en Abd en cas de pression sur l’Av-bras

• 4. Manœuvre de Jobbe :
-> Test intégrité du supra-épineux
-> Bras à 90° Abd – rot int – 30° vers avt :
Dans le plan scapulaire : « On demande une pronation max
et on demande au P d’élever le petit doigt vers le plafond. »

=> Test + si patient ne peut s’opposer et/ou décrit une D+

• 5. Test de Patte :
-> Test intégrité du infra-épineux + petit rond
-> Pression dos de la main en RL (bras en chandelier)
-> Maintien de la position (ABD ep à 90° - RL 45° - cde à 90°) / On demande de faire une RE
=> Test+ si D+ ou si patient ne peut s’opposer / s’il n’est pas capable de repousser la résistance

• 6. Lift-off test :
-> Test intégrité du sous(sub)-scapulaire (Différence D / G tjrs…)
-> dos de la main dans le dos (variante si peu d’amplitude : pousser contre son ventre)
-> kiné décolle la main en tenant le coude pour éviter son extension
-> Demande de tenir la main à 5-10 cm du dos
=> Test + si la main part comme un ressort et va frapper le dos.

• 7. Signe de l’appréhension de la luxation de l’épaule :


-> !! Appréhension ≠ douleur
-> Mise du bras en Abd + rot ext
=> Si risque de luxation : manifestation crainte (idem test de luxation de rotule)
→ Test à réaliser avec prudence chez patient ayant déjà présenté une luxation antérieure de l’épaule

◊ Interprétation de l’examen fonctionnel :

-> Collecter les réponses de chaque test puis adopter un schéma de raisonnement basé sur la recherche successive :
- 1. signes d ’une lésion de l’articulation glénohumérale (lés capsulaire ou non capsulaire)
- 2. présence d ’un arc douloureux (lés péri-capsulaire)
- 3. signes de lésion musculaire ou tendineuse
-> si non : recherche d’une lésion de (4) l’artic acromio-claviculaire, (5) viscérale ou neurologique
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Nicolas Gouly Méthodo 3 - Sémiologie 2020-21

• 1. signes d ’une lésion de l’articulation glénohumérale (lés capsulaire ou non capsulaire)

○ Lésion articulaire de type capsulaire :


-> ex : arthrite, capsulite, périarthrite scapulohumérale (épaule gelée)
-> rotation externe passive plus limitée que l’abduction passive (avec petite diminution rotation interne)
-> origines : - arthrose : (impact de l’arthrose différent du fait de l’articulation en suspension…)
- arthrite : .traumatisme
.rétraction capsulaire < immobilisation
.arthropathie spécifique (PSH/épaule gelée)
- capsulite : le plus souvent « spontanée » ou « idiopathique »

○ Lésion articulaire de type non capsulaire : (cliniquement, différence moins évidente)


-> Abduction passive plus limitée que rotation externe passive (Avec une petite diminution de la RI)*
-> exemples : - bursite sous-acromiale aiguë :
.Abd impossible < gonflement bourse + d+ (compression bourse)
.rot ext => moindre compression de la bourse => moindre limitation d’amplitude
- bursite sous-acromiale chronique + calcification

• 2. présence d ’un arc douloureux (lés péri-capsulaire)


-> Lors de l’élévation des bras : l’espace sous-acromial diminue entre 60 - 90° puis réaugmente au-delà
=> compression d ’une structure douloureuse (bourse sous-acromiale) ou insertion tendineuse sur tubérosité
majeure/mineure (trochin/trochiter)

• 3. signes de lésion musculaire et/ou tendineuse


-> Adducteurs, biceps, triceps : lésion musculaire rare
-> Abduction isométrique d+ : lés supra-épineux, deltoïde
-> Rot int isométrique d+ : lés subscapulaire, gd rond, gd dorsal, gd pectoral
-> Rot ext isométrique d+ : lés infra-épineux, petit rond
=> Arc douloureux souvent associé à effort isométrique (Abd) d+
-> cf compression bourse < m coiffe des rotateurs lors élévation épaule

→ mvmts isométrique d+ aussi en cas de bursite < compression


 Diagnostic différentiel : bursite - lés musculaire et/ou tendineuse :
-> recommencer test sous traction : étiration tendon + ouverture espace sous-acromial
=> Si d+  : bursite + probable (sinon + musculaire)
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Nicolas Gouly Méthodo 3 - Sémiologie 2020-21

• 4. Signes de lésion acromio-claviculaire :


-> Origine : traumatisme, hyperactivité
-> Examen clinique : - Palpation sur l’AC (sensible ++, spécifique - -)
- D+ centrée sur l ’articulation
+ éventuelle irradiation vers le trapèze (dermatome C4)
-> D+ : - en position extrême (mouvements passifs) ;
- lors de l ’adduction contrariée ou passive à l’horizontale
< étiration lig acromio-claviculaire
-> manœuvre peu spécifique car + aussi en cas d’impingement Ant

→ Tes d’O’Brien : Tjrs associer la localisation au test (car peut être positif dans les atteintes du labrum)*
-> But : Mise en évidence d’une lésion de l’articulation acromio-claviculaire ou bien de SLAP lésion
(superior labrum from anterior to posterieur)
-> Manœuvre : FL à 90° avec le coude tendu, ADD horizontale de 10° à 15° et RI maximale d’épaule. :
=> R vers le bas + . Même chose en RE..
-> Positivité : D+ en RI, soulagement (ou la disparition) de cette douleur lorsque l’épaule est en RE
-> *SLAP vs AC en fonction de localisation d+ : - sur l’AC => acromio-claviculaire
- SLAP => à l’intérieur de l’épaule, en profondeur

Trapézoïde ant ;
Conoïde post ;
-> si atteinte de ces
lig.: signe en touche
de piano.

• 5. Lésions viscérales ou neurologiques :


-> Epaule = zone de projection en cas de lés viscérale ou neurologique

○ Lésions viscérales : infarctus myocarde, dissection aortique, pleurésie,


pneumothorax, ulcère gastro-intestinal, colique néphrétique,…

○ Lésion neurologiques : névralgie cervico-brachiale, syndrome du défilé thoracique

◊ Pathologies fréquentes : IMPORTANT !

• 1. De type capsulaire : arthrose, arthrite, capsulite, épaule gelée

-> limitation mobilité:


rot ext > Abd > rot int

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Nicolas Gouly Méthodo 3 - Sémiologie 2020-21

 Capsulite : dénommée également capsulite rétractile ou « épaule gelée » :

-> Parfois conséquence d’une algodystrophie réflexe sympathique.

-> étiologies : traumatisme, immobilisation, hémiplégie,.., inconnue ; >


-> Peut atteindre tout le MS : « syndrome épaule-main »
-> Epaississement de l’ensemble de la capsule qui devient inextensible et adhère à la tête humérale…
-> Peu d’éléments inflammatoires….!! : Fibrose (ex: Dupuytren…)
-> Tableau psychologique = facteur de risque ++ (-> dépression,…)
-> symptomatologie : 3 phases :
- D+ : sensations de brûlures, de broiement, recrudescence nocturne mobilisation d+ , rougeur +
œdème local -> 3 à 12 semaines (=> tout fait mal quasiment tt le temps)
- Limitations amplitudes, raideur articulaire (épaule gelée) => impotence fonctionnelle majeure
-> 2 à 12 mois (-> Ttt médicamenteux couplé au ttt kiné qd c’est possible)

- Récupération : en quelques mois (parfois incomplète) 12 à 18 mois..! (Parfois jusqu’à 3 ans)


-> Mobilisation précoce?! SI POSSIBLE, Sinon on ne touche pas!!

○ Algodystrophie : origine ??

-> douleur : début façon brutale, diffuse, profonde, souvent à type de brûlures ou de décharges électriques,
augmente à la moindre stimulation, au chaud ou au froid, aux mouvements, aux émotions.

-> impotence fonctionnelle -> la douleur => risque d’enraidissement articulaire.

-> modifications de la peau et des tissus mous : - œdème ; (Nécessite de la patience)


- troubles de la coloration de la peau (rouge- pâle ou légèrement bleutée) ;
- troubles de la température de la peau (chaud ou froid) ;
- troubles de la sudation hyperhydrose puis de sécheresse de la peau (anhydrose) ;
- troubles trophiques de la peau (atrophie cutanée ou graisseuse)
-> Phase chaude / froide : 12-18 mois Rx: négative puis ostéoporose

-> Arthroscanner : moins bonne diffusion du liquide : diminution du volume de l‘articulation

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Nicolas Gouly Méthodo 3 - Sémiologie 2020-21

2. Tendinopathie de la coiffe des rotateurs :

-> étiologie : Hyper sollicitation mécanique, défaut vascularisation


=> Dégénérescence des parties tendineuses suite à une vascularisation défectueuse :
 modification fibrillaire, microdéchirures, …
-> Examen fonctionnel :

-> Rappel : si d+ diminue lors d ’une contraction iso en traction suspicion bursite

-> Lésion sus-épineux : irritation tendon entre humérus et lig coraco-acromial (le + atteint !)

-> 3 stades : (friction avec le lig. Coraco-acromial / pincement)

○ 1 er stade : « impingement syndrom » ( syndrome de « coincement ») :


=> Bursite sous deltoïdienne ou tendinopathie supra épineux
- tt âge mais prévalence : ± 40 ans ; d+ entre 60-120° d’élévation
- manœuvre de Jobe douloureuse mais force normale
- bras à 90° d’abduction, en rot int - pouce vers le bas, 30° vers l’avant : contraction iso

○ 2éme stade : tendinite dégénérative :


- + âgé : ± 50 ans (25% des cas) ; d + sourde et imprécise de l’épaule, souvent nocturne
- Abduction un peu  la d+ ;
- pas de limitation mobilité passive mais présence d’un arc douloureux en élévation
- tests coiffe rotateurs douloureux ; Eventuellement ressauts..
=> muscles le + souvent atteints : supra-épineux et long biceps (svt associés par leur proximité)

○ 3éme stade : rupture de la coiffe des rotateurs :


-> Rupture complète :
- Douleurs + faiblesse dans le bras : limitation mobilisation active +++
- pas de limitation mobilisation passive (chute du bras mis en abduction)
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Nicolas Gouly Méthodo 3 - Sémiologie 2020-21

-> Rupture partielle : diagnostic plus difficile


- Diminution de la force des m. coiffe des rotateurs + amyotrophie
- D+ persistante plusieurs semaines (> 8 semaines)
!!! Rupture partielle asymptomatique : fréquence ↗ avec âge… (devient très frqt)
-> imagerie bien faite = seule manière de diagnostiquer ça
-> Association avec l’Amyotrophie (visible à l’inspection)

→ Conflit/Impingement ou syndrome de conflit chronique : comprimer un élément entre 2 autres :

 Conflit coiffe rotateurs - bord ant acromion ou art acromio-claviculaire

-> Origines : primaire (outlet impingement) / secondaire (Non-outlet impingement)


- 3 localisations possibles : - Sous-acromial Ant (les + frqte)
- Sous Coracoïdien
- Sous-acromial Post (Epaule des Lanceurs, ABD + RotExt ax…)
-> + facile de comprendre les test dans lesquels on sélectionne les structures que l’on veut comprimer
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Nicolas Gouly Méthodo 3 - Sémiologie 2020-21

➢ Conflit/Impingement primaire (facteurs structuraux) : lié à une modifs structurelle par ex.

- Art. acromio-claviculaire : anomalies congénitales, épines dégénératives

- Acromion : forme anormale, formation d ’épines osseuses sous l ’acromion, fractures mal consolidées

- Processus coracoïde : anomalies congénitales, forme anormale suite à une intervention chirurgicale ou un
traumatisme

- Coiffe des rotateurs : épaississement du tendon par des dépôts calciques, après chirurgie ou traumatisme
de type tendinite, après rupture partielle de la coiffe

- Humérus : Proéminence importante du tubercule majeur (trochiter) suite à des anomalies congénitales ou
des fractures.

=> un peu tous les éléments : variation anatomique ou ATCD traumatique avec du remodelage tissulaire.

➢ Conflit/Impingement secondaire : à une tendinopathie de la coiffe par exemple (de par l’épaississement)

- 1.  de force de la coiffe des rotateurs :  les risques d’ascension de l’humérus lors de l’élévation du Mb

- 2.  de force ou paralysie des muscles de la scapula : limitation ou immobilité scapula

=> 1 et/ou 2 : conflit avec acromion ou lig coraco-acromial

-> Arc douloureux : - 60° et 120° à la montée et à la descente ; dans le plan scapulaire….
- Avec et sans aide du thérapeute… (actif ou actif assisté)

-> 3 Test de conflit : Neer ; Hawkins ; Yocum :

• Epreuves spécifiques :

○ 1. Test de Neer :
-> Omoplate bloquée : Élévation bras vers l’avant >90°… (+ rot int)
=> Si d+ : impingement rétrécissement sous-acromial
+ friction structures lésées contre le bord ant de l’acromion
-> Test sensible mais peu spécifique : + si bursite, rupture coiffe rotateurs, calcification, …
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Nicolas Gouly Méthodo 3 - Sémiologie 2020-21

○ 2. Test de Hawkins :
-> Bras en élévation ant à 90° + rot int.
-> butée du tubercule majeur avec le supra épineux contre
le toit acromiale ou avec le lig coraco-acromial.
-> + compression de la portion Ant du labrum (partie sup de la glène)
=> Si D+ : conflit antérieur
=> Si D+ majorée lors adduction conflit antérieur possible entre tendon supra-épineux et Proc. Coracoïde

○ 3. Test de Yocum :
-> Main sur l’épaule saine et élévation du coude
=> d + : conflit trochiter – lig coraco-acromial

-> Elévation coude + R


=> d + : conflit art acromio-claviculaire

◊ Pathologies fréquentes (suite) :

3. Tendinopathie calcifiante de la coiffe des rotateurs :


-> Origine probable : - dépôt de calcium dans les tendons,
- Association fréquente avec diabète
-> Prévalence : 3-8% de la population
-> Muscles atteints : supra-épineux > infra-épineux > sous-scapulaire Calcifications denses,
-> Pathologie spontanément résolutive régulières, bords net
 Peut-être asymptomatique puis apparaitre et disparaitre d’un coup.
-> 3 stades :
- 1. Stade asymptomatique
- 2. Stade chronique (alternance phase d+ et non d+ )
- 3. Stade aigu (d+ brutale, impotence fonctionnelle)
-> ttt : - Gestion douleur (AINS, corticoïde) Mobilisation (amplitude)
- Approche chirurgicale éventuelle ; Ondes de chocs en Kinés pourrait avoir des effets ?

4. Bursite sous-acromiale aiguë :


-> tableau clinique : d+ dans le bras s’intensifiant en qlq jours
- rougeur et/ou gonflement
- sommeil impossible, analgésiques inefficaces
- Abduction impossible > Rot Ext moins limitée = lés de type non capsulaire
 Contrairement aux atteintes capsulaires, la RE pas la plus limité < ABD et compression de
l’espace sous-acromiale).
-> étiologie: calcification d’un tendon dégénéré irritant la bourse
-> Infiltration nécessaire ? Impotence importante !
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Nicolas Gouly Méthodo 3 - Sémiologie 2020-21

5. Bursite sous-acromiale chronique : Tjrs difficile de savoir si c’est la bourse, le tendon ou les 2 ?

-> pathologie courante d’origine le + souvent incertaine calcification


-> Rx : présence éventuelle de dépôts calcaires extrême

-> Examen fonctionnel : - arc douloureux


+ parfois : - D+ en fin de mouvement passif
- D + lors de certaines contractions isométriques
-> Kiné doit trouver une matière d’avancer d’un pt de vue fonctionnelle en s’adaptant énormément au P.

6. Lésion du labrum : Superior labral anterior to posterior (SLAP) :

○ Labrum : bourrelet glénoïdien ; améliore congruence tête humérale ; insertion tendon long biceps.
 Bourrelet lésé dans les atteintes de la longue portion du biceps.
○ Lésion sup : chute (bras Rot ext + Abd), micro-trauma, traction intense insertion tendon long biceps
 SLAP : frqt dans les luxation de l’épaule qui tracte…
-> Symptomatologie : - gêne d+ très intense ( lors de mvmt de flex-lancer)
- sensation instabilité glénohumérale

=> encore un tableau clinique très large.

→ Classification des lésion du labrum : selon la taille de l’arrachement :

- Type 1 : lésion dégénérative labrum sans désinsertion

- Type 2 : arrachement tendon long biceps (tubercule supra glénoïdien) + labrum

- Type 3 : désinsertion en anse de seau du labrum sup

- Type 4 : idem 3 + lésion insertion biceps

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Nicolas Gouly Méthodo 3 - Sémiologie 2020-21

→ SLAP : Peut nécessiter une intervention


chirurgicale et une imagerie.

SLAP : mm signe que pour la lésion acromio-claviculaire :

7. Lésion articulation acromio-claviculaire :


-> étiologies : ○ 1. inflammation lig acromio-claviculaire ou capsule : < traumatisme (?)
-> examen fonctionnel (rappel) : mvmts amples + D+ à la palpation
- d + irradiant vers le cou au départ de l ’artic (dermatome C4)
- adduction horizontale limitée + arc douloureux grand pectoral tire clavicule vers le bas
- étiration lig acromio-claviculaires

○ 2. Arthrose :
-> Rem : risque de lésion de la coiffe des R en cas de tuméfaction ou d’ostéophytose inférieure

○ 3. Déchirure traumatique lig conoïde et trapézoïde : « Touche de piano » / marche d’escalier

◊ Résumé: tableaux cliniques élémentaires :

1. Epaule douloureuse :
- Mobilités actives : parfois limitées par la d+
- Mobilités passives : non limitées malgré la d+
-> Origines possibles : - tendinite dégénérative de la coiffe des rotateurs
- tendinite calcifiante (stade chronique)
- arthrose de l’artic acromio-claviculaire

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Nicolas Gouly Méthodo 3 - Sémiologie 2020-21

2. Epaule pseudo-paralytique :
-> Limitation marquée de la mobilité active : pas de limitation de la mobilité passive
-> Origines : - rupture importante de la coiffe des rotateurs
- lésion neurologique (= épaule paralytique)

3. Epaule gelée :
-> Limitation importante des mobilités actives et passives.
-> Origines : capsulite rétractile ou toute autre arthropathie de l’épaule

4. Epaule hyperalgique :
-> Douleur importante rendant ex clinique quasi impossible
-> Limitation majeure des mobilités actives et passives
-> Origines : arthrite bursite aiguë < tendinite calcifiante

6_Le Coude :

◊ Anatomie :

• Mouvements du coude : - Flexion – extension : humérus/radius, ulnaire


- Pronation – supination : rotation du radius autour de l'ulnaire
• Articulations :

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Nicolas Gouly Méthodo 3 - Sémiologie 2020-21

• Vue med : - Lig collatéral ulnaire : plusieurs faisceaux


- Épitrochlée (médiale)
- Olécrane + bourse
- Corde oblique (de Weitbrecht)
- Tendon du biceps

• Vue lat : - Lig collatéral radial : en différents faisceaux renforce lig annulaire
- Epicondyle (latérale)
- Tendon du biceps

• Capsule antérieure est renforcée par :

- Lig col radial ; - Lig col ulnaire ; - lig annulaire ; -Corde oblique (de Weitbrecht) ; - tendon du biceps

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Nicolas Gouly Méthodo 3 - Sémiologie 2020-21

◊ Anamnèse :
-> Age : - ostéochondrite disséquante plus fréquente à l’adolescence
- souris articulaire (phénomène de blocage)
→ tendinites (épicondylites) : + fréquentes entre 35 – 50 ans
-> Nature de la douleur : mode d’apparition, localisation , étendue, évolution ...
-> Rythme de la douleur :
-> Origine : traumatisme, surmenage (sport, profession, hobby)
-> Mouvements à l’origine de la douleur
-> Symptômes associés : phénomènes de blocage, gonflement, rougeurs, d + pluri-articulaires
=> symptômes généraux
-> Signes neurologiques : ex: fourmillements
-> Antécédents médicaux
-> Traitements antérieurs

◊ Inspection :
-> Angle de portée : Normalité : valgus : .± 5° chez l’homme ; .10-15° chez la femme
-> Inspection idéale : bras pendant avec charge

○ Angle anormale en Valgus :


-> origine possible : lésion épiphysaire < fracture épicondyle (lat)

○ Cubitus varus : déformation en « canon de fusil » :


-> origine: - pseudo-arthrose extrémité distale du coude < fracture supra-condylienne
- Retard de croissance du plateau épiphysaire

-> Tuméfaction : œdème ; Gonflement bourse olécranienne ; Bursite

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Nicolas Gouly Méthodo 3 - Sémiologie 2020-21

◊ Examen fonctionnel :

• Mobilisations actives :

○ 1. Flexion active : ± 145° / passive : ± 160°

○ 2. Extension active: 0°/ - 5° [-> généralement femme > ho]

=> Fiabilité : bonne

○ 3. supination active : 90°

○ 4. pronation active : 90°

-> Coude fléchi, bloqué contre la taille (évite les mvmts d’épaule)

• Mobilisations passives :

-> Recherche limitation de mobilité , d+ + sensation en position extrême

○ 1. Flexion passive : sensation finale molle < compression des muscles


-> Normalité : patient capable de toucher l’épaule du bout des doigts

○ 2. Extension passive :
-> Extension réalisée par la main sous le coude.
-> Normalité: sensation de fin de course « dure » bien
que le mouvement soit freiné par les lig antérieurs
=> pas de contact direct entre olécrane et fosse olécranienne humérale

○ 3. Pronation et supination passives :


-> Coude fléchi à 90° (pour éviter rotation épaule)
-> Pression sur la tête radiale pour effectuer la rotation du radius par rapport à l’os ulnaire

-> 3 articulations…. : - Radio ulnaire supérieure ; - moyenne ; - inférieure.

• Contractions isométriques :

○ 1. Flexion contrariée :
-> biceps brachial (avt-bras en supination) : nerf musculocutané : C5, C6
-> m. brachial : nerf musculocutané : C5, C6

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Nicolas Gouly Méthodo 3 - Sémiologie 2020-21

○ 2. Extension contrariée :
-> Triceps brachial : nerf radial, C7

○ 3. Pronation contrariée :
-> Rond pronateur : nerf médian , C6
-> Carré pronateur : branche du nerf médian : C8, D1

○ 4. Supination contrariée :
-> Biceps : n. musculocutané C5, C6
-> Court supinateur : nerf radial C6
→ Eviter poing serré : Sollicitation extenseurs et fléchisseurs du poignet
=> d + en cas de « tennis ou golfer elbow »

○ 5. Flexion contrariée du poignet :


-> Fléchisseur radial du carpe : nerf médian C7
-> Fléchisseur ulnaire du carpe : nerf ulnaire C8 -D1
=> insertion sur épitrochlée (médiale)
→ libérer le pouce pour éviter participation du fléchisseur du pouce (insertion : radius , membrane
interosseuse, ..) + examen coude tendu

○ 6. Extension contrariée du poignet :


+> Long et court extenseur radial du carpe : nerf radial, C6, C7
-> Extenseur ulnaire du carpe : nerf radial , C7
=> insertion sur épicondyle (latérale)
- Doigts fléchis : éviter participation extenseur commun des dgts
- Doigts tendus : examen peut devenir +
→ pouce libre examen coude tendu (insertion : cubitus 1/3 moy, membrane io…) + examen coude tendu

• Examen des réflexes :

○ 1. Réflexe bicipital C5 : ○ 2. styloradial C6 : ○ 3. tricipital C7 :

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Nicolas Gouly Méthodo 3 - Sémiologie 2020-21

• Examen de la sensibilité :
- C5 : branches sensitives du nerf circonflexe
- C6 : branches sensitives du nerf musculocutané
- T1 : nerf cutané de l’avant-bras
- T2: nerf cutané du bras

• Tests particuliers :

○ 1. Epreuve de stabilité ligamentaire : test LCU et LCR :


-> Coude tendu. Main au niveau du bras, main au niveau du poignet
-> Demander légère flexion du coude (qlq degrés).
- Test LCU : pression interne valgus
- Test LCR : pression externe varus
-> Examen comparatif (gauche/droite)

○ 2. Signe de Tinel :
-> Recherche d+ < névrome du ulnaire
-> Percussion entre olécrane et épitrochlée (coulisse nerf ulnaire)
=> décharge électrique dans avant-bras
=> SPEC ++ / SENS ++

◊ Interprétation examen fonctionnel :

• D+ du coude projetées :
-> irradient parfois vers le bras ou le poignet
-> Siège de la D+ au niveau du coude coïncide svt avec le lieu précis de la lésion
(articulaire ou péri-articulaires)
=> Si examen clinique négatif examiner colonne cervicale épaule
-> Douleurs projetées : Origines possibles : - hernie discale cervicale ;
- lésion scapulaire ; lésion poignet ;
- (ex: arthrite rhumatoïde)

➢ A. Limitation de mobilité de type capsulaire : (ex: arthrose, arthrite)


-> flexion plus limitée que l’extension
-> Suspicion de lésion synoviale ou capsulaire
-> Rem : si arthrose ou arthrite : pas de limitation pronation-supination mais mvmts D+ en position extrême

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➢ B. Limitation de mobilité de type non capsulaire :

-> a- Limitation flexion et/ou extension passives :


- < fractures mal consolidée bras ou avant-bras
- corps étrangers intra-articulaire
- myosite ossifiante du muscle brachial

-> b- Limitation extension + poignet (position extrême) < épitrochléite

-> c- Limitation pronation-supination < fractures mal consolidées poignet ou avant-bras

➢ C. Contractions musculaires contrariées douloureuses :

○ Flexion contrariée douloureuse :


-> lésion biceps brachial ou muscle brachial
+ supination contrariée douloureuse

○ Extension contrariée douloureuse :


-> lésion triceps brachial (rare)

○ Pronation contrariée douloureuse :


-> lésion rond pronateur (rare)
=> Si épitrochléite (« golfer elbow ») : pronation douloureuse
 cf insertion rond pronateur proche fléchisseurs poignet qui participent aussi à la pronation

○ Flexion du poignet douloureuse :


-> lésion fléchisseur radial et/ou ulnaire du carpe
-> pronation aussi douloureuse
=> D+ au niveau de l’épitrochlée = golfer elbow

○ Supination contrariée douloureuse :


-> lésion court supinateur (rare) ou biceps brachial
=> Si épicondylite (« tennis elbow ») : supination douloureuse
 cf participation des extenseurs du poignet à la supination

○ Extension du poignet douloureuse :


-> lésion court et long extenseur radial du carpe et/ou
-> extenseur ulnaire du carpe
-> supination aussi douloureuse
=> D+ au niveau de l’épicondyle = tennis elbow

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◊ Pathologies fréquentes :

• 1. TENNIS ELBOW : Epicondylite latérale :

→ Epreuve du tennis elbow :


- Maintien coude du patient.
- Demander serrer le poing + extension poignet
- Exercer une pression sur dos main
=> D++++ au niveau extenseurs poignet

-> Examen fonctionnel :


-> D+++ lors de l’extension du poignet => impossibilité de réaliser le mouvement
-> Etiration passive extenseurs dgts d+ : flexion des doigts
=> d + accrue si ajout flexion poignet et pronation

-> Prévalence : - pathologie la + fréquente ; - Âge: 35-55 ans

-> Etiologie : - hyperactivité extenseurs poignet ; - traumatisme direct

-> Origine anatomopathologique:


- Cicatrices < microruptures dans aponévrose :
-> m. extens. s’ouvrent suite à traumatisme ou accroissement activité
- Entésopathie : micro-fractures jonction os-tendon
- Bursite (bicipito-radiale)
- inflammation lig annulaire
- formation tissus granuleux : entre aponévrose m. extens. et épicondyle

-> Douleur : - face externe du coude


- irradiation dans avt bras + dos main (parfois dans bras)
=> lâchage d’objet
 repos : diminution progressive mais risque de réapparition après plusieurs mois

-> Localisation : - insertion court et long extenseur radial du carpe,


- au-dessus de l’épicondyle

-> Examen fonctionnel : tests complémentaires :

- Inclinaison ulnaire contrariées non d+ (flech et ext ulnaire du carpe)

- Inclinaison radiale contrariée d + (court/long ext radial carpe)

- Extension contrariées des doigts d+ (cf proximité extenseurs des doigts et court ext radial du carpe
traction sur ce muscle lors de l’extension des doigts)

- Supination contrariée parfois d+ (cf rôle possible des extenseurs lors de la supination)

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-> Diagnostic Différentiel :

○ Corps étranger intra-articulaire:


- D+ fulgurantes + « phénomènes de blocage »
- si compensation perte de mobilité par hyperactivité du court ext radial du carpe
=> d + au niveau de l’épicondyle

○ Neuropathie de compression du nerf radial :


- Compression nerveuse par tissu fibreux (à hauteur de l’insertion du m supinateur)
- pas d’historique de traumatisme ni d’hyper-sollicitation

○ Atteintes de la région cervicale : Segment C6

• 2. Epitrochléite ou GOLFER ELBOW :

-> Prévalence : Moins fréquente que tennis elbow (1/10)

-> Symptômes : identiques à épicondylite mais D+ au niveau épitrochlée

-> Etiologie : traumatisme ou surmenage – poignet en flexion

-> Examen fonctionnel : D+ lors de : - flexion et pronation contrariées


- extension – supination passives

-> Localisation d+ : insertion des fléchisseurs – face ventrale de l’épitrochlée

-> Diagnostic Différentiel :

○ Douleurs post-traumatiques :
- Distension du lig col ulnaire avec atteinte de la capsule articulaire
- Flexion poignet contrariée d+ car insertion ligamentaire à proximité des fléchisseurs
=> Mais si lésion de la capsule articulaire : flexion passive d+ (= signe de lésion capsulaire)

○ Neuropathie de compression du nerf médian :


- Compression nerveuse par tissu fibreux (à hauteur de l’insertion du rond pronateur)

○ Atteintes de la région cervicale: Segment C6

• 3. Arthropathie post-traumatique :

-> Origine : chute sur le coude

-> D+++ épitrochlée => dans tout le coude

-> Gonflement < œdème (qlq heures) ou hémarthrose (qlq minutes)

-> Examen fonctionnel : - limitation flexion > extension (= lésion de type capsulaire)
- pronation et supination non limitées

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Nicolas Gouly Méthodo 3 - Sémiologie 2020-21

• 4. Souris intra-articulaire :

-> Douleur : - lancinante – élancement


- peuvent disparaître après qq jours puis réapparaître

-> Signe d’appel : Sensation de coude bloqué disparaissant après secouement


=> Mais tableau parfois plus complexe

-> Origine : - Ostéochondrite disséquante = nécrose osseuse aseptique chez l’adolescent


- traumatisme
- Arthrose

• 5. Pronation douloureuse :
-> Jeune enfant : subluxation de la tête radiale > distanciation lig annulaire
-> Etiologie : traction violente sur le bras (enfant suspendu par un bras)
-> Symptôme : bras maintenu plié à ± 90° => extension limitée => enfant n’utilise plus son bras

• 6. Tendinite du biceps brachial :


-> Origine : hyperactivité – surmenage ; flexion forcée du coude
-> Douleur : face antérieure du coude
-> Examen fonctionnel : flexion et supination contrariées d+
- Si pronation passive d+ : lésion insertion (tête radius)
=> (cf écrasement insertion entre radius et ulnaire)
- Si pronation non d+ : lésion tendineuse ou jonction musculotendineuse

• 7. Bursite olécranienne :
-> Gonflement au niveau olécrane – forme de boule (hygroma)
-> Le plus souvent non douloureux
-> Origine : traumatisme ou inflammation
-> Limitation extension

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