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21032019
Objectifs :
I. GENERALITES
A. Définition
B. Intérêt
- Epidémiologique
L’appendicite est la plus fréquente des urgences abdominales. Elle doit être évoqué devant toute
douleur abdominal aiguë ou tout signe d’une irritation abdominale.
Elle une pathologie de l’adulte jeune (avec prédominance de l’homme sex-ratio 3 hommes/1 femme)
- Diagnostic
Elle correspond à une urgence diagnostic basé sur des signes cliniques qui sont très évocateur dans
sa forme typique.
- Thérapeutique
- Pronostic
En l’absence de traitement, l’évolution est menacée par une morbi-mortalité importante avec
l’installation à l’extrême d’une péritonite.
C. Quelques rappels
a. Anatomie
- Rappels sur les variétés anatomiques
Appendice de la FID
Appendice rétro caecal
Appendice méso cœliaque
Appendice sous-hépatique
Appendice situ inversus (FIG)
Appendice pelvienne
- Rapport de l’appendice
- Vascularisation
b. Physiopathologie
La présence de germe au niveau de la lumière appendiculaire entraine une pullulation des germes en
cas d’obstruction de la lumière (par des stercholite, un corps étranger ou des parasites…) ce qui est
responsable de l’inflammation de la muqueuse. L’extension de l’inflammation à travers les différentes
paroi appendiculaire jusqu’à dépasser la muqueuse entraine une surinfection.
c. Anatomo-pathologiques
▪ Forme catarrhale
▪ Forme phlegmoneuse
Microscopie : présence de micro abcès et d’infiltrat de polynucléaire qui envahissent toute la paroi.
▪ Forme Gangreneuse
Macroscopie : appendice verdâtre ou violacé avec des plaques de nécrose et des zones de sphacèles
qui se détache de la paroi comme des feuilles mortes. La paroi est fine
Microscopie : nécrose extensible de la paroi qui est détruite avec présence des thromboses
vasculaires.
▪ Forme perforée
II. Signes
A. TDD : Appendicite en position iliaque droite chez un adulte jeune
1. Signes fonctionnels
a- La douleur de la fosse iliaque droite
- Installation progressive ou brutal
- Irradiation soit épigastrique soit pelvienne
- A type de pesanteur, de tiraillement ou de picotement
- D’intensité variable parfois paroxystique.
2. Signes Généraux
- Etat général bien conservé avec une fièvre variant entre 38-38,5°C
3. Signes Physiques
❖ Inspection :
- Langue saburrale
- Abdomen respire bien dans l’ensemble mais mal dans la fosse iliaque droite (±rigide)
❖ Palpation
- Douleur provoquée ou défense localisée dans la fosse iliaque droite au point de Mac Burney
(point situé à l’union 1/3 externe et 2/3 interne de la ligne oblique unissant l’ombilic à l’EIAS
droite)
Nb : la défense est une contraction pariétale réflexe localisé ou généralisée. C’est une
sensation de résistance tonique que l’on peut vaincre avec douceur.
- Test et manœuvre
▪ Signe de Bloomberg : douleur à la dépression brutale de la fosse
iliaque droite.
▪ Signe de Rowsing
Il est positif s’il y’a une douleur provoquée ressentie à la fosse iliaque droite lors
de la palpation de la fosse iliaque gauche.
▪ Le patient en décubitus latéral gauche et en retrouve une défense à la
palpation du point de Mac Burney (il permet de repérer un appendice
iliaque droit)
▪ Patient en décubitus dorsal, jambe droite pondante au bord du lit et
on retrouve une hyperesthésie cutanée de la fosse iliaque droite
réveillé par l’effleurement de cette zone.
4. Signes Paracliniques
CRP élevée
Radiographie ASP
Echographie Abdominale
B. Formes cliniques
1. Selon la topographie
a. Appendicite aiguë rétro-caecale
- Douleur postérieur (lombaire droite) qui peut s’accompagner d’un psoïtis (flexion antalgique
réflexe de la cuisse sur la hanche)
- Douleur provoquée au contact de la crête iliaque droite et non au point de Mac Burney
2. Selon l’évolution
Au-delà de 48h et en absence de traitement l’appendicite évolue vers les formes suppurées
(appendicite au-delà de la forme catarrhale) entrainant une péritonite.
a. Plastron
C’est une péritonite localisée (péritonite plastique). Le plastron est une réaction inflammatoire qui
consiste en une agglutination des anses grêle, de l’épiploon, du caecum et du péritoine pariétale
autour de l’appendice inflammatoire pour limiter l’infection.
Sur le plan clinique le plastron appendiculaire est une masse de la FID qui blinde la paroi. Cette masse
est douloureuse, mal limité, ferme et son pôle inférieur est perçu au TR.
▪ Evolution :
Sous traitement le plastron peut évoluer vers la résorption (évolution favorable) manifesté par la
disparition des symptômes, la diminution du volume de la masse jusqu’à sa disparition, l’amélioration
de l’état général et l’amendement du syndrome inflammatoire.
➢ Péritonite aiguë généralisée par diffusion survenant après le plastron appendiculaire dit
« péritonite en 2 temps »
➢ Abcédassions : douleur iliaque droite, plus vive, pulsatile, insomniante ; pic fébrile, puis fièvre
oscillante (caractéristique des abcès profond) : masse de la FID, douloureuse, bien limité,
rénitente. Cet abcès peut se perforer et être à l’origine d’une « péritonite dit en 3 temps ».
c. Péritonite généralisé
3. Selon le terrain
a. Chez l’enfant
Manifestation :
L’examen paraclinique :
- Rx ASP : stercholite
- Echographie abdominale
b. Chez le sujet âgé
Elle est rare chez le sujet âgé. Elle est considérée comme affection grave du fait de la fréquence des
pathologies associées (comorbidités) donc elle entraine un retard de diagnostic.
- Occlusion fébrile
- Masse de la FID
III. Diagnostic
1. Positif
Il est bas » sur les données cliniques : douleur de la FID, Nausées/vomissement et fièvre, langue
saburrale, défense de la FID et TR douloureux latéralisé à droite.
2. Différentiel
a. À tout âge et quel que soit le sexe
- Iléite infectieuse
- Perforation iléale ou caecal d’origine infectieuse
- Cholécystite aiguë
- Abcès du foie
- Hépatite
- Occlusion intestinale
- Péritonite
c. Chez la femme
3. Etiologique
a. Appendicite aiguë non spécifique : elles sont les plus fréquente et sont dues à des
germes aérobies.
IV. Traitement
1. But
- Eradiquer le foyer infectieux
- Prévenir et traiter les complications
- Traiter si besoin la pathologie
2. Moyens et méthodes
2.1. Médicaux
➢ Réanimation :
o Aspiration gastrique
o Antibiothérapie probabiliste puis orientée en IV puis en per os
o Hydratation et équilibre électrolytique en IV
o Antalgique
o Anti-inflammatoire
o Vessie de glasses
3. Indications
4. Résultats
- Guérison si chirurgie en urgence
- Morbidité de 5 à 8% : infections pariétales, abcès profonds, occlusions post-opératoires,
péritonites post-opératoires, syndrome du 5e jour (contamination du péritoine par le moignon
appendiculaire) ; fistule digestive ; occlusion par brides ; éventration.
- Mortalité (0,1 à 0,25 %) : dépend de l’existence d’une forme compliquée et du terrain.
Conclusion :
L’appendicite aiguë est l’urgence chirurgicale la plus fréquente. Son diagnostic est préférentiellement
clinique, un complément biologique et morphologique peut s’avérer nécessaire dans ses formes
atypiques et encas de terrain particulier. La morbidité et la mortalité sont faible mais sous-réserve
d’un diagnostic et d’un traitement chirurgical en urgence.
Péritonite Aiguës
Objectifs :
Introduction
La péritonite aiguë est l’inflammation aiguë du péritoine. Les agents causals sont : bactérien, fungique,
chimique ou un corps étranger. C’est une urgence chirurgicale. Le pronostic vital est engagé et dépend
de la cause, du terrain et de la Prise en charge.
I. Classification d’HAMBOURG
C’est la classification des péritonites selon le type de germe, le contexte clinique, le mécanisme de
l’infection intra-abdominale.
On distingue 3 groupes :
Elles surviennent souvent chez les sujets immunodéprimés (péritonite causée par des germes
banals à faible pouvoir pathogène)
II. Physiopathologie
1. Les germes digestifs
Dans les péritonites secondaires le réservoir des germes est le tube digestif. Le contenue bactérien du
tube digestif augmente en distalités
➢ Estomac : 10 3 germes/ml
➢ Colon – rectum : 1012 germes/ml
- Des péritonites sus-mésocolique causée par les germes suivants : E. coli, Streptocoques,
Staphylocoques et
- Des péritonites sous-mésocolique : anaérobie, clostridium perfringens, fusobactérium,…
La lésion des cellules mésothéliales par les bactéries entraine une réaction inflammatoire qui produit
du fibrinogène puis de la fibrine qui bloque la résorption des fluides occasionnant l’abcès ou le
plastron.
III. Diagnostic
Le diagnostic positif est clinique, les examens paracliniques permettent d’apprécier la gravité, le
retentissement et aident à planifier le traitement.
a. Signes fonctionnels
- Douleur abdominale
De début brutal ou rapidement croissant, très intense, transfixiante ou à type de torsion,
d’emblée généralisé ou limité à un quadrant de l’abdomen.
- Nausées et/ou vomissements
b. Signes généraux
- Hyperthermie (> 38,5°C)/hypothermie (<35°C)
- Asthénie, anorexie, amaigrissement modéré
c. Signes physiques
Inspection :
- Marbrure cutané
- Traits prononcés du visage
- Langue saburrale
- Immobilité abdominale
- Distension abdominal si iléus paralytique
Palpation
NB :
2- Radiologie
Le bilan radiologique ne se fait que chez un malade avec un état hémodynamique stable.
Il peut monter :
b. Rx ASP
N’a plus d’intérêt mais elle se fait en 1ère intention dans nôtre contexte. Elle peut montrer :
3. Diagnostic étiologique
- Appendiculaire
- Perforation d’ulcère gastrique
- Perforation de diverticule sigmoïdien
- Péritonites post-opératoires sont habituellement la conséquence d’une fuite anastomotique
(survient 5e – 7e jour)
Signe : douleur abdominale, fièvre, iléus ou diarrhée
IV. Traitement
Le traitement est chirurgical excepté pour les péritonites primaires. Il doit-être réalisé en urgence.
En cas de péritonite primitive… on fait une antibiothérapie active sur les colibacilles (ex :
céphalosporine de 3e génération)
En cas de péritonite compliquant la dialyse péritonéale on prescrit une antibiothérapie active sur les
staphylocoques, sur les bacilles gram négatif et sur les candidas.
c. Surveillance
But
- Vérifier l’éradication de l’infection intra-abdominale et l’absence de complication du geste
opératoire
- Faire une prophylaxie antiulcéreuse (IPP) et anti thrombotique (héparine)
- Correction des dysfonctions d’organes (hémodynamique, rénale, respiratoire)
- Vérifier la disparition de la douleur, l’apyrexie, la reprise du transit et la qualité de la paroi.
- Correction de l’acidose (si acidose), la fonction rénale et l’hyperleucocytose
Conclusion
Le diagnostic est clinique, il y’a un risque de décès, le traitement est chirurgical en urgence surtout
pour les péritonites secondaires. Il existe un versant médical : c’est la réanimation.
Objectifs
- Définir la PUGD
- Décrire les aspects anatomo-pathologique d’une PUGD jeune et ancien
- Citer 3 facteurs favorisants d’une PUGD
- Décrire les signes cliniques d’une PUGD en péritoine libre avant la 6e heure
- Décrire les résultats radiologiques standard pathognomonique d’une PUGD
- Décrire les signes cliniques évolutifs d’une PUGD en péritoine libre et en absence du
traitement
- Décrire au moins 3 forme cliniques d’une PUGD
- Citer au moins 5 diagnostic différentiel d’une PUGD
- Citer les buts du traitement d’une PUGD
- Citer les différentes méthodes thérapeutiques chirurgical d’une PUGD
I. Généralités
1. Définition
La PUGD est une des complications d’un ulcère gastrique ou duodénal caractérisée par une solution
de continuité pariétal de l’estomac ou du duodénum entrainant une communication entre la lumière
gastrique ou duodénal et la cavité péritonéale.
2. Intérêts
- Diagnostic : il s’agit d’une urgence diagnostic basé sur des signes cliniques et morphologiques
(ASP) très évocateur.
- Thérapeutique : urgence thérapeutique médicale et chirurgical
- Pronostic ; cette perforation peut évoluer vers une péritonite aiguë qui engage le pronostic
vital.
3. Rappels
a. Anatomique
b. Physiopathologique
c. Anatomopathologique
d. Etiologiques
Les facteurs favorisants sont :
- Helicobacter pylori
- Ulcère de stress
- Prise de AINS
- Tumeur de l’estomac
e. Epidémiologique
II. Signes
A. TDD : PUG en péritonite libre avant la 6e heure chez un sujet jeune
1. Signes fonctionnels
2. Signes généraux
- L’état général est conservé
- Mais il peut y avoir un état de choc en rapport avec la douleur.
3. Signes physiques
- Ventre plat, immobile
- Contracture épigastrique
- Disposition de la matité hépatique remplacée par une sonorité pré hépatique
- Présence des bruits hydro-aériques
4. Signes paracliniques
▪ Biologie
- NFS normal
- Amylasémie élevée
▪ Imagerie
- La radiographie ASP en vue de face, patient debout prenant les coupoles diaphragmatiques
met en évidence un croissant gazeux sous diaphragmatique droit et/ou gauche.
- TDM abdominale, utile pour le diagnostic topographique et important pour diagnostiquer les
ulcères perforants bouchés.
- Endoscopie : FODG
B. Formes cliniques
1. Perforation couverte
- Le début est typique d’une perforation
- Il y’a une amélioration clinique en quelques heures et rapidement
- La Rx ASP met en évidence un croissant gazeux (en cas de Pneumopéritoine) ; l’abdomen est
non chirurgical (abdomen plat).
En per opératoire, on retrouve une perforation couverte par un feuillet épiploïque ou par un
viscère.
2. Perforation en péritoine cloisonné
Le tableau clinique est celui d’un abcès sous phrénique Pyo gazeux réalisant une péritonite localisée
évoluant en 3 temps.
- Accès fébrile
- Sueur profuse
- Température en dent de scie
- Altération de l’état général
Le pronostic est grave car c’est souvent le point de départ d’un processus septico-pyohémique (sepsis)
entrainant le décès.
3. Perforation en 2 temps
Il existe une simple fissure au début laissant passer les gaz puis une perte de substances véritables qui
permet un écoulement liquidien dans la cavité péritonéale.
4. Perforation latente
Le TOGD met en évidence des niches de HAUDECK : aspect de niche à 3 niveaux air-liquide-baryte
III. Diagnostic
1. Positif
Signes fonctionnels, signes physiques, Rx ASP montrant un croissant gazeux sous
diaphragmatique.
2. Etiologique
- Recherche la notion d’épigastralgies ancienne ou récente, le type ulcéreux
- Une infection à Helicobacter pylori
- Ulcère de stresse
- Prise d’AINS
- Pathologie tumorale sous-jacent
3. Différentiel
- Pancréatite aiguë
- Cholécystite aiguë
- Infarctus intestinal
- Péritonite appendiculaire ou biliaire
- Péritonite par perforation grélique ou colique
- Appendicite aiguë
- Affections médicales : angor de poitrine, infarctus du myocarde
4. Topographique
- Perforation peut être gastrique (cardia, antre, pylore)
- Duodénale (bulbaire ou post bulbaire)
- Elle peut intéresser la face antérieure ou postérieur de l’estomac ou du duodénum
5. Evolutifs
Si le traitement est précoce et efficace on note une évolution favorable vers la guérison
IV. Traitement
1. Buts
- Supprimer l’ensemencement péritonéal
- Traiter si possible dans le même temps la maladie ulcéreuse
- Prévenir les complications
2. Moyens et méthodes
2.1. Moyens médicaux
- Réanimation : aspiration gastrique, antibiothérapie à large spectre en IV, traitement anti
sécrétoire par IPP en IV, équilibre hydro-électrolytique, sondage vésical.
- Méthode de TAYLOR : Réanimation + aspiration gastrique continue + surveillance étroite. Pas
d’intervention si amélioration franche et durable.
2.2. Méthodes chirurgicales :
- Laparotomie ou coelisocopie
- Toilette péritonéale
- Suture de la perforation avec épiploplastie
- Vagotomie tronculaire ou sélective + pyloroplastie
- Vagotomie hyper sélective
- Gastrectomie polaire inférieure ou des 2/3 ou antrectomie
3. Indications
- Traitement médical exclusif si et seulement si :
✓ Diagnostic certain d’un ulcère bénin
✓ Perforation fraiche de moins de 6 heures
✓ Malade jeune, à jeun et un bon état général
- Traitement chirurgical :
▪ Idéalement précoce
▪ Formel si malade vu après 6 heures de la perforation
▪ Lorsqu’aggravation du tableau clinique sous traitement médical
▪ Gastrectomie et vagotomie si évolution de moins de 24 heures (abdomen
propre)
▪ Exérèse des berges pour examen histologique si ulcère gastrique ou
ancien.
4. Résultats
En termes de mortalité, le traitement chirurgical offre de meilleurs résultats (6,9%
contre 11,5%).
Objectifs :
- Définir la RTR
- Citer et décrire 4 types anatomo-pathologique de RTR selon la classification de BARRET
- Citer et décrire les signes cliniques de la RTR compliquée d’un hémopéritoine abondant
- Citer et argumenter au moins 3 examen morphologiques permettant le diagnostic d’une RTR
- Décrire 3 formes cliniques d’une RTR
- Citer les moyens thérapeutiques et méthodes chirurgicales d’une RTR
I. Généralités
1. Définition
2. Intérêt
➢ Epidémiologique
- La rate est l’organe le plus fréquemment atteint lors d’un traumatisme abdominal car c’est un
organe fragile, plein (gorgé de sang) et qui a une certaine exposition (organe thoraco-
abdominale).
Il existe également des ruptures iatrogènes accidentel lors de la chirurgie.
- Par extrapolation des hémopéritoine traumatique la RTR concerne plus le sujet jeune de sexe
masculin.
- La RTR est souvent retrouvée plus au cours des contusions que de plaies abdominales ce qui
implique que la RTR doit être évoquée en face de tout hémopéritoine traumatique avec
impact ou défense au niveau de l’hypochondre gauche.
- En Afrique des études sur les hémopéritoine traumatique ont été donné et elles ont révélé
une majorité de lésion splénique. C’est ainsi que de 1998 à 2002 au service de chirurgie
digestive au CHU de Brazzaville une étude du Dr NOTE & Co avait retrouvé une majorité de
hémopéritoine due à une RTR.
➢ Diagnostic
Il s’agit d’une urgence diagnostic basée sur des signes de contusions ou plaie abdominale
compliquée ou pas d’hémopéritoine. Ces signes sont cliniques et les examens paracliniques
utiles pour étayer le diagnostic sont d’accès facile.
➢ Thérapeutique
Il s’agit d’une urgence thérapeutique chirurgicale.
➢ Pronostic
A cause du risque d’évolution létale en l’absence d’un traitement chirurgicale en urgence si la
RTR est compliquée d’hémopéritoine.
3. Rappels
▪ Anatomiques
▪ Physiologiques
▪ Anatomo-pathologiques
Type Description
Type I Déchirure capsulaire sans atteinte du
parenchyme splénique
Type II Lésion parenchymateuse n’intéressant pas les
vaisseaux hilaires
Type III Fracture splénique profonde parenchymateuse
atteignant les vaisseaux hilaire
Type IV Eclatement de la rate ou arrachement du
pédicule splénique
Nb : Il existe des ruptures en 2 temps liée à un hématome extra capsulaire ou sur capsulaire. Donc
lorsqu’un patient a un hématome sur capsulaire, il faut l’hospitalisé pour une surveillance.
II. Signes
A. TDD : RTR compliquée d’hémopéritoine abondants
1. Signes cliniques
a- Signe fonctionnels
b- Signes généraux
A l’extrême on note :
- Un choc hémorragique
- Sensation de soi, d’air et d’eau (nb : il ne faut donner de l’eau car le patient sera
conduit au bloc, cela peut avoir des complications lors de l’anesthésie)
- Sueur froide
- Effondrement de la PA
c- Signes physiques
Inspection :
Palpation :
Percussion :
- Matité localisé dans l’hypochondre gauche puis dans le flanc gauche puis dans
tout l’abdomen.
Auscultation
Toucher Rectal
- Cris du Douglas.
2. Signes paracliniques
➢ Biologie
NFS : Anémie
➢ Morphologie
▪ ASP :
- Grisaille diffuse (épanchement liquidien)
- Distension gazeuse (iléus réflexe)
▪ Rx Th peut monter :
- Fracture des 9e, 10e et 11e cotes gauches
- Surélévation de la coupole diaphragmatique
- Opacité de la loge splénique (qui est thoraco-abdominale)
▪ Echographie abdominale
- Epanchement intrapéritonéal (hémopéritoine)
- Lésion de la rate (rupture complète/hématome extracapsulaire)
- Temps de réalisation
- Obligation de mobilisation du patient pour aller faire l’examen
- Le patient doit rester immobile lors de la réalisation de l’examen.
B. Formes cliniques
1. Rupture traumatique de Rate non compliquée
Manifestation clinique :
- Douleur de l’HPG, bien localisé avec un état hémodynamique stable et conservé
- Défense localisé à l’HPG
- NFS : pas d’anémie ou une anémie modérée
- TDM et échographie permettent de faire un diagnostic de l’état lésionnel précis
Evolution : spontanément favorable sans recours à la chirurgie ou vers une
rupture secondaire.
Elle survient souvent au-delà de 5 jours après le traumatisme d’où l’intérêt d’hospitaliser le patient.
- Les signes cliniques initiaux sont brillant ou mineurs puis il y’a un intervalle libre
(souvent marqué par une fébricule, des malaises, des gènes respiratoires, une
douleur basi-thoracique gauche, un iléus) et une aggravation de l’état clinique.
- L’échographie initiale et répètes permettent de vérifier le volume de l’hématome
- La rupture secondaire est souvent cataclysmique spontané ou après un
traumatisme minime.
Cette RTR s’observe 2/3 chez un polytraumatisé. Le diagnostic est particulièrement difficile pouvant
passer inaperçu devant un hémothorax, une fracture du fémur, du bassin, traumatisme crânien.
Cette RTR présente des difficultés thérapeutiques nécessitant un plan décisionnel ou la lésion
hémorragique abdominal doit-être traité avant des lésions orthopédiques et neurochirurgicales.
III. Diagnostic
1- Positif
Lorsque l’état du patient le permet la réalisation d’une échographie ou d’une TDM abdominale avec
injection permettent un bilan lésionnel précis.
2- Différentiel
- Contusion pariétale de l’HPG sans lésion viscérale
- Contusion rénale gauche
- Contusion thoracique gauche avec Pneumo/hémo péritoine gauche
- Fracture de 9e, 10e et 11e cotes gauches
- Hématome lombaire gauche
- Les ruptures spontanées de rate pathologiques
3- Etiologique
3.1. Les étiologies
- Armes blanches (Couteaux, ciseaux,)
- Armes à feu
o Arme de pratique civil : pistolet, colt, …
o Arme de guerre : AK 47, grenade, pouvant entrainer un blast provoquant
des secousses violentes des vaisseaux origine d’hémorragie interne
- AVP
- Accidents de travail, de sport
- Chute d’un lieu élevé
- Rixes
- Autres causes : sévices corporels, agression, iatrogène au cours d’une chirurgie
pancréatique/rénal gauche/diaphragmatique gauche/colique gauche
IV. Traitement
1. Buts :
- Compenser les pertes sanguines
- Réaliser l’hémostase
- Conserver la rate traumatisée si cela est possible
- Surveiller si l’hémostase spontanée est définitive
- Prévenir et traiter les complications
2. Moyens et méthodes
a. Moyens médicaux
b. Méthodes chirurgicale
o Abord : laparotomie (médiane sus ombilicale) ou cœlioscopie
o Splénectomie totale ou partielle d’hémostase
o Procédés conservateurs chirurgical du parenchyme splénique par usage de filet hémostatique
ou de colle biologique
o Toilette péritonéale
o Drainage péritonéale de la loge splénique
3. Indications
➢ Abstention chirurgicale armée :
- Etat clinique et hémodynamique conservé et stable
- Hémopéritoine d’abondance minime ou moyenne
- RTR de type I voir de type II
- Surveillance clinique et paraclinique étroite en milieu chirurgical
- Possibilité d’intervenir en urgence à la survenue de complication
4. Résultats
- Guérison si traitement adéquat et bien mené
- Morbidité : abcès sous-phrénique, pancréatite aiguë, splénose intra-abdominale,
reprise de l’hémorragie, rupture en 2 temps, Kystes intra-splénique, pseudo-
anévrysme, infection pariétale, complications thromboemboliques, conclusion par
bride, éventration
- Mortalité : dépend de la gravité lésionnelle et en rapport avec une prise en charge
mal menée.
Conclusion
La RTR est une urgence chirurgicale abdominale conséquence d’une contusion ou d’une plaie
abdominale d’étiologie diverse. Son diagnostic est d’abord clinique et peut-être basé sur l’échographie
et la TDM.
La RTR peut-être gravissime dans le contexte d’un hémopéritoine abondant avec un état de choc non
réversible. Son traitement recommandé est préférentiellement conservateur du fait du risque de
PLAIES DE L’ABDOMEN
Objectifs :
- Définir la plaie
- Définir une plaie pénétrante
- Définir une plaie non pénétrante
- Enumérer l’indication de la chirurgie dans les plaies de l’abdomen.
Indications
Les plaies de l’abdomen sont des traumatismes ouverts de la paroi abdominale. Elles constituent une
urgence chirurgicale pouvant mettre en jeu le pronostic vital. On distingue 2 types de plaies : des
plaies pénétrantes et des plaies non pénétrantes. Ces plaies posent moins de problèmes diagnostics,
la seule difficulté est d’affirmer la pénétration abdominale.
I. Généralités
1. Définition
- Les plaies non pénétrantes dites « borgnes » : ce sont des plaies de la paroi abdominale sans
effractions du péritoine c.-à-d. ne dépassant pas le péritoine.
- Les plaies pénétrantes : plaies de la paroi abdominale avec effraction c.-à-d. une plaie
dépassant le péritoine. La plaie pénétrante peut s’accompagner des lésions viscérales et/ou
d’éviscération.
2. Intérêts
- Diagnostic : au plan diagnostic, il faut confirmer le caractère pénétrant ou non de la plaie.
Pour les plaies pénétrantes le pronostic peut être engagé s’il existe une hémorragie ou une
péritonite.
- Au plan thérapeutique, il faut savoir poser l’indication d’une exploration chirurgicale par les
plaies pénétrantes moins il faut limiter les laparotomies.
3. Rappels
a. Anatomique
L’abdomen est la partie intermédiaire du tronc entre le thorax et le bassin. Elle comprend un
contenue (appareil digestif et appareil urinaire), elle est limitée :
L’abdomen comprend 11 régions, contenant des organes. La zone la plus déclive étant le cul de sac de
Douglas.
b. Anatomo-pathologique
b.1. Aspect de la plaie
Les plaies par armes à feu ont généralement 2 orifices (orifice d’entré et de sortie). L’orifice d’entré
est punctiforme et l’orifice de sortie est large.
o Elles peuvent Séton c.-à-d. une plaie tangentielle sans effraction du péritoine.
On peut noter :
c. Physiopathologie
Les plaies de l’abdomen peuvent entrainer une perturbation hémodynamique, des lésions des organes
et des vaisseaux pouvant entrainer une hémorragie compliquer d’état de choc hémorragique avec
retentissement général au niveau rénal (Insuffisance rénal fonctionnel), au niveau cardiaque (hypoxie),
au niveau des poumons (insuffisance respiratoire), au niveau du cerveau (ischémie) et au niveau
hépatiques (perturbation de…)
II. Signes
A. TDD : Plaie pénétrante avec éviscération
1. Signes cliniques
a. Interrogatoire
Précise :
b. Signes fonctionnels
- Douleurs abdominales dont il faut préciser les caractères
c. Signes généraux
- Au début : Etat général conservé
- Plus tard des signes de choc hémorragique peuvent apparaitre
d. Signes physiques
Inspection :
- La défense abdominale
- La contracture abdominale
Percussion
Auscultation
2. Examen complémentaire
2.1. Morphologie
a. Radiographie ASP
3. Evolution
- Le tableau clinique peut-être rassurant au regard des plaies non pénétrant et des plaies
pénétrantes sans atteintes viscérales.
- Le tableau clinique n’est pas rassurant devant l’apparition soit d’une hémorragie interne soit
d’une péritonite aiguë généralisée soit par la survenue des deux.
III. Diagnostic
1. Positif
Evoqué devant les informations recueillis lors de l’interrogatoire, l’examen physique déterminant le
caractère pénétrant ou non de la plaie.
Confirmé par l’examen morphologique.
3. Etiologique
- Arme blanche
- Arme à feu
- Accident de la voie publique
IV. Traitement
1. But
- Explorer la plaie
- Arrêter l’hémorragie
- Traiter les lésions viscérales
- Prévenir les complications
2. Moyens
- Médicaux : Réanimation, prévention antitétanique et antibiothérapie
- Chirurgicaux
3. Indications
- Plaie non pénétrante : suture simple
- Plaie pénétrante sans perturbation hémodynamique : suture simple plus surveillance armée
- Plaie pénétrante avec lésions viscérales : laparotomie ou ceoliochirurgie
Conclusion
Les plaies abdominales sont fréquentes, en pratique civil ou militaire. Elles doivent être opérées pour
déterminer leur caractère pénétrant ou non pénétrant. Le traitement consiste en une simple suture
ou glisse vers une laparotomie ou celiochirurgie en fonction de l’évolution du tableau clinique.
Objectifs
I. Généralités
1. Définition
C’est l’issu d’un viscère abdominale recouverte du péritoine à travers un point de faiblesse naturel de
la paroi abdominale. La hernie survient spontanément ou après un effort physique intense. Elle peut
être acquise ou congénitale.
2. Rappels anatomiques
- La ligne blanche
- L’ombilic
- La ligne de SPIEGEL
- La région inguinale : orifice musculo-pectinée de FRUCHAUX
3. Intérêts
▪ Epidémiologie
Plus de 50.000 patients sont opérés chaque année au Congo pour une hernie pariétale. Le sexe
masculin est prédominant.
▪ Diagnostic
▪ Thérapeutique
II. Etiopathogénie
- Facteurs anatomiques
- Facteurs dynamiques
1. Facteurs anatomiques
Ils ont essentiellement les zones de faiblesses naturelles de la paroi abdominale (antérieure et
postérieure) dues d’une part aux insertions basses et latérales des muscles larges l’abdomens (oblique
externe, oblique interne et transverse de l’abdomen) d’autre part au cavité creusée dans la paroi
abdominale (orifice musculo-pectinéal de PRUCHAUX, (anneau ombilical).
2. Facteurs dynamiques
Ils correspondent aux facteurs iatrogènes, ce sont de facteurs augmentant la pression intra-
abdominale (ascite, grossesse, toux chronique, asthme, emphysème, dysurie, profession d’effort :
maçonnerie, …) ou qui diminuent le tonus musculaire (vieillissement)
3. Facteurs histo-métaboliques
Une anomalie généralisée du métabolisme du collagène pourrait avoir un rôle majeur dans la genèse
des hernies.
La fragilité du fascia transversalis peut résulter d’une carence quantitative et qualitative du collagène
type I et III.
Les hernies de la paroi abdominale résultent du déséquilibre entre la pression intra abdominale et la
résistance pariétale. Une augmentation excessive de la Pression intra abdominale et une résistance
pariétale insuffisante favorise la survenue d’une hernie.
IV. Diagnostic
1. Positif
1.1. TDD : Hernie inguinale non étranglée chez un sujet jeune
a. Motif de consultation
- Perception d’une tuméfaction gênante dans la région inguinale, survenant à l’effort et souvent
intermittente dans la journée.
b. Interrogatoire
Il précise :
c. Examen
- Malade examiné debout, couché puis assis
- Inspection :
o Tuméfaction inguinale impulsive à l’effort (la hernie s’exprime lors que le malade
allongé soulève le tronc sans s’aider des mains)
- Palpation :
o Tuméfaction indolore et réductible
- Percussion
o Souvent normal mais
o Si la hernie est volumineuse elle peut être mat (contenue épiploïque) ou tympanisme
(contenue grélique ou colique)
- Auscultation : souvent normal parfois on écoute des Bruits hydro-aériques si le contenue
herniaire est le colon.
d. Examen complémentaire
➢ Echographie abdominale
Il précise le contenue du sac herniaire et permet de faire le diagnostic différentiel avec d’autre masse
de la paroi abdominale.
Il s’agit d’une striction serrée et permanente du contenue du sac herniaire entrainant une tuméfaction
douloureuse irréductible, non expansive à la toux et non impulsive à l’effort.
C’est une perforation de la grêle contenue dans le sac herniaire suivie d’une abcédassions pouvant
fistulisé à la peau.
B. Forme topographique
- La hernie de la ligne blanche
- La hernie ombilicale
- Hernie de Spiegel
- Hernie fémorale : la tuméfaction est en dessous de la ligne de Malgaine.
C. Hernie symptôme
C’est une hernie ancienne chez un sujet âgé, associée à un cancer colorectal, à un anévrysme de
l’aorte abdominale ou à une poussée d’ascite.
2. Diagnostic différentiel
- Le lipome :
C’est une masse molle, indolore, irréductible, non impulsive à la toux.
Confirmé à l’échographie.
- L’Adénite :
Masse inguinale douloureuse, d’allure inflammatoire , ferme.
Confirmé à l’échographie
- Abcès de la paroi abdominale
Masse douloureuse rouge et fluctuante chaude.
- Tumeur maligne de la paroi abdominale
- Varices de la crosse de la veine grande saphène
Poser le diagnostic à l’écho Doppler
- Autres : Hydrocèle, torsion testiculaire, éventration
V. Traitement
Il est chirurgical
1. But
- Améliorer le confort du malade
- Traiter et prévenir les complications
2. Principes
Introduction
L’OIA est une urgence chirurgicale abdominale fréquent. Elle conduit le plus souvent à une indication
opératoire. Son expression clinique et radiologique est polymorphe. En fonction du mécanisme, du
siège et de l’étiologie de l’occlusion. L’occlusion peut-être grélique ou colique.
I. Généralités
1. Définition
L’OIA est un arrêt complet et persistant du transit des matières et des gaz dans un segment intestinal
soit par un obstacle (occlusion mécanique) soit par paralysie de l’intestin (occlusion fonctionnelle).
2. Intérêt
Diagnostic : il faut savoir reconnaitre une OIA. Elle constitue une urgence abdominale fréquente
réclamant une attitude thérapeutique faite d’une réanimation médicale puis d’un geste chirurgical
visant à lever l’obstacle. La défaillance diagnostic et thérapeutique menace le pronostic vital du
patient.
3. Rappels
a. Anatomique
L’intestin est un organe creux, dynamique qui fait partie du tube digestif. Il comprend l’intestin grêle
et le gros intestin.
Le grêle c’est la partie centrale et mobile. Il commence au niveau du pylore et se termine au niveau de
la valvule iléo-cæcale. Il comprend 2 grandes parties : le duodénum et le jéjuno-iléum.
Le gros intestin est périphérique avec une alternance des segmente fixes et mobiles. Il comprend 2
parties : le Colon et le rectum. L’intestin est fixé par le mésentère d’où il tire sa vascularisation.
b. Physiopathologie
▪ Les conséquences locales de l’OIA
Lorsqu’il existe un obstacle à l’évacuation intestinale l’intestin se distend en amont de cet obstacle. La
distension intestinale et l’amincissement de la paroi intestinale provoque une stase veineuse et gène
la circulation capillaire aboutissant à la congestion et à l’anoxie de la paroi intestinale.
- Hémoconcentration avec une augmentation du taux d’hématocrite qui est le reflet d’une
déshydratation extracellulaire.
- Spoliation ionique (perte ionique) avec hypokaliémie, hyponatrémie, hypochlorémie
- Septicité du contenu intestinal aggravé par la stase
II. Signes
A. TDD : Occlusion IA mécanique du grêle par strangulation
1. Signes clinique
a. Signes fonctionnels
▪ Douleurs abdominale
Brutale, péri-ombilical à type de colique violente, survenant par salves entre coupé
d’accalmie.
▪ Vomissements
NB : l’arrêt des matières et des gaz peut être masqué par la vidange des segments
intestinal d’aval.
b. Signes généraux
Ils sont absents au début. Plus tard, ils permettent d’apprécier le retentissement
général de l’occlusion avec l’apparition des signes de choc hypovolémique.
c. Signe Physique
Inspection :
Palpation :
Percussion
Auscultation
TR
2. Examen complémentaire
▪ Morphologique
- Rx ASP debout ou couché de face :
Niveau hydro-aérique plus larges que haut
Un pneumopéritoine une perforation de l’intestin en amont de l’obstacle.
- Scanner
▪ Biologique
- NFS
- Ionogramme sanguin
- Créatininémie
- Urée sanguin
3. Evolution
En absence de traitement, il y’a aggravation du tableau clinique avec la survenue des complications.
Complication :
4. Occlusion Fonctionnelles
Elles sont caractérisées par la paralysie intestinale réactionnelle à une affection médicale ou à un
processus intra-péritonéale.
Elle est due à une sténose du pylore/duodénum/première partie de jéjunum. Ce sont des occlusions à
ventre plat.
III. Diagnostic
1. Positif
✓ Douleur abdominale
✓ Vomissement
✓ Arrêt de matière et de gaz
Il est confirmé par la Rx ASP qui met en évidence la présence des NHA.
Nb : l’échographe abdominale n’a pas sa place dans le diagnostic de l’OIA car la présence d’air
empêche l’exploration.
2. Diagnostic étiologique
a. Occlusion mécanique
• Occlusion par obstruction
o Occlusions intra-luminales
- Fécalomes (accumulation de selles dans le rectum)
- Corps étrangers
- Vers intestinaux
- Calculs biliaires par fistule bilio-digestive
o Occlusions pariétales
- Tumeurs
o Occlusions extra-pariétales
- Tumeurs de voisinage (fibrome utérin, kyste de l’ovaire, tumeur de l’ovaire)
• Occlusion par strangulation
- Etranglement herniaire
- Brides : ficelles néoformée engainant l’intestin
- Invagination intestinale aiguë (opération d’une partie de l’intestin dans l’intestin)
- Volvulus
b. Occlusions fonctionnelles
- Maladie de HIRSCHPRUNG (occlusion intestinale par dérèglement du système nerveux
intestinal) ;
- Occlusion spastique par contracture localisée
- Occlusion inflammatoire au cours des affections septiques du voisinage.
3. Diagnostic différentiel
- Infarctus entéro-mésentérique
- Pancréatite aiguë
IV. Traitement
1. But
- Soulager le malade de sa douleur
- Lever l’obstacle
- Prévenir les complications
2. Moyens
• Médicaux = réanimation
- Double voie veineuse pour le remplissage vasculaire (apport hydro électrolytique)
- Prélèvement pour un ionogramme sanguin (taux d’hématocrite), NFS
- Corriger le 3e secteur par une pose d’une sonde Nasogastrique
- Sondage urinaire
• Chirurgicaux
- Laparotomie
- Chirurgie par cœlioscopie
Indication :
Résultat
Il dépend d’une bonne réanimation. Ils sont bons si la prise en charge es précoce.
Conclusion
L’OIA est une urgence médico-chirurgicale très fréquente et grave. Elle peut être colique ou grélique.
Le diagnostic est clinique (carré de l’occlusion) et est confirmé par une Rx ASP ou le scanner
abdominale. Le traitement est médico-chirurgical comprenant une bonne réanimation et une
laparotomie ou une cœlioscopie visant la lever de l’obstacle. Le résultat de la précocité diagnostic,
d’une bonne réanimation et d’une Prise En Charge chirurgicale.
Introduction
Le volvulus du colon pelvien est une torsion du côlon pelvien sur son axe vasculaire. Il constitue une
urgence médico-chirurgicale survenant chez le sujet adulte autour de la cinquantaine. Il évolue le plus
souvent de façon subaiguë et réalise un tableau d’occlusion colique basse par strangulation avec un
important météorisme abdominale.
I. Généralités
1. Définition
Il s’agit de la torsion de l’anse sigmoïde sur son axe vasculaire c.-à-d. méso colique. Il réalise une
occlusion colique basse par strangulation avec risque de nécrose de l’anse volvulée si le volvulus n’est
pas rapidement pris en charge.
2. Intérêt
a. Epidémiologique
Le VCP est une pathologie fréquente de l’adulte autour de 50 ans ayant une notion de constipation
chronique.
b. Diagnostic
Le diagnostic du VCP est clinique et surtout radiologique par le biais de la radiographie ASP qui permet
de confirmer ce diagnostic.
c. Thérapeutique
A cause du risque de nécrose de l’anse volvulée, le traitement chirurgical doit-être précoce afin de
prévenir le risque de péritonite par perforation de cette anse nécrosée qui menacerait le pronostic
vital du patient.
3. Rappels
a. Anatomique
Le colon pelvien est un segment mobile. Il fait suite au colon descendant. Il est fixé par un méso colon
très long qui le rend très mobile, lui donnant la possibilité de se volvuler.
La vascularisation artérielle du sigmoïde est assuré par les artères sigmoïdienne supérieure, moyenne
et inférieure. Ce sont des branches de l’artère mésentérique inférieur.
b. Physiopathologie
▪ Les conséquences locales de l’OIA
Lorsqu’il existe un obstacle à l’évacuation intestinale l’intestin se distend en amont de cet obstacle. La
distension intestinale et l’amincissement de la paroi intestinale provoque une stase veineuse et gène
la circulation capillaire aboutissant à la congestion et à l’anoxie de la paroi intestinale.
- Hémoconcentration avec une augmentation du taux d’hématocrite qui est le reflet d’une
déshydratation extracellulaire.
- Spoliation ionique (perte ionique) avec hypokaliémie, hyponatrémie, hypochlorémie
- Septicité du contenu intestinal aggravé par la stase
c. Anatomo-pathologique
II. Signes
A. TDD : Volvulus sub-aigu du colon pelvien
1. Signe clinique
a. Interrogatoire
- Atcd de constipation ancienne, chronique
- Atcd de crise sub-occlusive ayant spontanément cédée
b. Signes fonctionnels
c. Signes généraux
d. Signes physiques
Inspection :
- Météorisme abdominal : il est asymétrique à grand axe oblique qui va de la FID vers l’HPG
- Immobilité rigoureuse de l’abdomen
Palpation
Percussion
Auscultation
NB :
2. Examens complémentaire
a. Rx ASP
b. TDM abdominal
c. Biologie
- NFS
- Ionogramme sanguin
- Créatininémie
- Groupage sanguin
Evolution
L’évolution est favorable si la réanimation et le traitement sont précoces. Si le diagnostic est tardif
l’évolution se fait vers la perforation de l’anse volvulée puis vers une péritonite secondaire.
2. Volvulus aigue
Début brutal, sigmoïde est sain, il y’a pas d’atcd particulier de crise colique.
3. Volvulus récidivante
4. Formes associées
- Volvulus associé à une grosse proche du terme
- Volvulus associé à une tumeur du sigmoïde
- Volvulus de l’enfant (rare)
III. Diagnostic
1. Positif
Il est évoqué devant une occlusion intestinale basse devant un météorisme asymétrique, oblique et
douloureuse.
Il est confirmé par un cliché de l’ASP qui révèle la présence de 2 niveaux hydro-aérique décalés en
arceaux.
2. Différentiel
- Tumeur du mésentère
- Tumeur du grêle
- Tumeur du colon
- Tumeur pédiculé de l’ovaire
- Gros kyste de l’ovaire
- Syndrome d’Ogilvie (dilatation aiguë du colon sans obstacle)
3. Etiologie
3.1. Terrain : Le VCP est fréquemment rencontré chez l’homme de 50 ans et plus
IV. Traitement
1. But
- Lever l’obstacle afin de restaurer le transit intestinal
- Empêcher la récidive
- Eviter les complications
2. Moyens
• Médicamenteux : Il s’agit de la réanimation
- Double voie veineuse pour le remplissage vasculaire (apport hydro électrolytique) ou voie
centrale
- Sondage urinaire
• Chirurgicaux
Il existe 2 possibilités
▪ Traitement conservateur consistant en la détorsion et une fexie (fixation) de l’anse
▪ Traitement radicale consistant en la l’exérèse colique qui est de 3 type :
➢ Opération de HARTMANN : résection du sigmoïde avec fermeture du moignon
ano-rectal et formation d’une colostomie en bout (le bout d’aval est laissé dans
la cavité abdominale et le bout d’amont abouché à la peau)
Outre le traitement chirurgical conventionnel le volvulus peut se traiter également par coelio-
chirurgie.
Indications :
Conclusion
Le volvulus du Colon Pelvien est une urgence médico-chirurgicale précoce à cause du risque de
nécrose et de perforation. Le traitement peut être conservateur ou radical. Les résultats dépendent de
la précocité diagnostique.
I. Epidémiologie et physiopathologie
▪ Epidémiologie
Elle est asymptomatique à environ 80 % des cas. Un calcul vésiculaire deviendra symptomatique chez
20% des sujets et se compliquera dans 5% des cas.
▪ Physiopathologie
Les symptômes de la lithiase vésiculaire non compliquée sont liés à la mise en tension brutale des
parois des voies biliaires par un blocage transitoire d’un calcul dans le canal cystique.
1. Diagnostic positif
1.1. Clinique
a. Caractéristiques typiques de la douleur aiguë biliaire
- Douleur brutale, intense et permanente
Siège : épigastrique ou HPD
Irradiation : vers l’épaule droite en bretelle et vers le dos (en hémi-ceinture)
Durée : quelque minute à moins de 4 à 6 h
b. Examen clinique
c. Les signes cliniques non spécifiques associés peuvent être des nausées ou
vomissements.
2. Biologie
3. Imagerie
- Echographie (1ère intention) sa sensibilité à 95% est supérieure au scanner ou l’IRM dans la
recherche de calculs vésiculaires même de petites tailles. Elle montre les parois vésiculaires
fines et les voies vésiculaires non dilatées.
La cholécystite aiguë lithiasique est due à une obstruction prolongée du canal cystique, responsable
d’une inflammation de la paroi vésiculaire puis d’une infection de la vésicule.
b. Clinique
- Douleur aiguë biliaire persistance et prolongée ‘plus de 24h) associée à un syndrome
infectieux (fièvre, frissons)
- Défense à l’HPD avec signe de Murphy positif
- La symptomatologie peut parfois être trompeuse/incomplète chez le sujet âgé, le patient
diabétique ou immunodéprimé.
NB : l’ictère ne fait pas partie des signes cliniques de cholécystite aigue Il doit faire rechercher, s’il est
présent une angiocholite aiguë, une pancréatite aiguë associée ou non à une forme évoluée
(syndrome de Mirrizzi correspondant à une grosse vésicule biliaire comprimant les voies biliaires
principales).
▪ Biologie
▪ Morphologie
- Echographie
Confirme le diagnostic,
Met en évidence : un épaississement de la paroi vésiculaire > à 4 mm, parfois un aspect en double
feuillet, associé à la présence de calculs vésiculaires. La vésicule est souvent augmentée de taille. Le
passage de la sonde échographique augmente les douleurs (Signe de Murphy échographique).
NB : dans certaines formes de Cholécystite aiguë gangréneuse la paroi peut être fine, à l’inverse il
existe des situations où on observe un épaississement de la paroi vésiculaire sans cholécystite
(cirrhotique, hépatite aiguë,).
Non traité évolution vers abcès hépatique, péritonite biliaire, syndrome de Mirizzi (volumineux calcul
enclavé dans le canal cystique comprimant la Voie biliaire principale et entrainant une cholécystite
avec ictère et dilatation des voies biliaires), fistules bilio-digestif.
Le traitement médical bien conduit est le plus souvent efficace, mais si la chirurgie n’est pas réalisée le
risque e récidive est majeur.
2. Migration lithiasique
a. Migration aiguë
Elle correspond à la migration de petits calculs dans la voie biliaire principale sans signe d’angiocholite
ou de pancréatite.
Dilation modéré de la voie biliaire principale et la présence de calcul dans la voie biliaire principale
(très rare).
Elle correspond à l’infection aiguë des voies biliaires liée à une lithiase biliaire entrainant une
obstruction complète ou partielle de la voie biliaire principale, réalisant ainsi une septicémie à point
de départ
▪ Clinique :
- Triade de Charcot
✓ Douleur aiguë biliaire
✓ Fièvre élevée (supérieur à 38,5), frisson
✓ Ictère
- L’examen clinique retrouve parfois une altération de l’examen général mais un syndrome
infectieux.
▪ Biologie :
- Hyperleucocytose, CRP augmentée
- Cholestase ictérique :
o Bilirubine conjuguée augmentée
o Gamma GT et phosphatase alcaline augmentée
- Cytolyse hépatique :
o Augmentation des transaminases
• Rechercher les complications qui peuvent être une Insuffisance rénale) :
créatinémie, ionogramme sanguin, thrombopénie infectieuse NFS
• Faire systématiquement l’hémoculture
▪ Imagerie
NB :
Les examens les plus performant pour diagnostiquer un calcul de la voie biliaire sont l’écho-
endoscopie et la cholangio-IRM mais ils ne sont pas réalisés en urgence.
Les principales complications évolutives sont l’angiocholite ictéro-urémigène et le choc septique qui
peuvent conduire au décès.
La pancréatite aiguë lithiasique peut être accompagné d’un syndrome de migration lithiasique, une
cholécystite aiguë et une angiocholite.
Le traitement de la pancréatite aiguë lithiasique est associé à un cholécystectomie pour les formes
bénignes pendant la même hospitalisation et de façon différé pour les formes sévères.
2. Colique hépatique
- Lorsqu’on assiste à la crise, le traitement associe une mise à jeûn, des antalgiques, des
antispasmodiques voir des anti-inflammatoires.
- La cholécystectomie sera alors programmée rapidement (moins d’un mois) afin d’éviter une
récidive ou une complication.
- Le traitement médical associe les antalgiques adaptés et les antibiotiques parentéral à large
spectres (Amoxicilline+ Acide Clavulanique, C3G+Métronidazole)
a. Traitement de l’infection
On fait une antibiothérapie parentérale probabiliste puis adaptée aux données bactériologiques.
Selon le retentissement sur l’état hémodynamique la prise e charge en soins de réanimation est
parfois nécessaire.
L’urgence absolue est le drainage de la voie biliaire principale. La désobstruction de la voie biliaire
principale doit-être réalisée par sphinctérotomie.
Un drainage radiologique per cutané des voies biliaires sera réalisé en cas d’instabilité du patient ou
d’échec de la sphinctérotomie.
I. Définition
Il s’agit de la coloration jaunâtre des téguments causé par une augmentation de la bilirubine
conjuguée dans le sang. Cette augmentation est favorisée par la présence d’un obstacle sur les voies
biliaires.
La recherche de l’ictère se fait à la vue et sous la lumière naturelle. La recherche d’un ictère débutant
ou sub-ictère se fait d’abord au niveau des conjonctives.
Il entraine un ensemble de signes cliniques appelé syndrome de cholestase qui associe à l’ictère :
2. Examen clinique
❖ Abdomen
On recherche :
- Une hépatomégalie de cholestase : foie augmentée de taille dans son ensemble avec un
bord inférieur mousse.
- Une grosse vésicule : réalisant une masse rénitente mobile lors de la respiration profonde.
- Des xanthomes ou xanthélasma : ce sont des lésions cutanées blanchâtre légèrement
surélevée dues à l’excès de cholestérol. Il siège surtout au niveau des paupières.
D. Sémiologie échographique
Le signe majeur de l’obstacle est la dilation des voies biliaires intra hépatiques visibles à l’échographie
sous forme d’image hypo échogène multiples, millimétrique et diffuse dans tout le foie.
C’est un ictère bruyant d’installation brutale et intermittent associé à des douleurs de l’hypochondre
droit ou de l’épigastre de type colique hépatique suivie de fièvre avec frissons.
✓ Ictère+
✓ Douleur dans l’hypochondre droit ou épigastre+
✓ Fièvre
Le plus souvent l’ictère disparait rapidement comme il était apparu ainsi il s’agit d’un ictère brutal,
intermittent, variable qui évolue sur un état général conservé.
2. Ictère néoplasique
a. Mécanisme
Le cancer bloque la bile au niveau des voies biliaires extra hépatiques par envahissement ou par
compression de la lumière biliaire. Ce blocage est progressif sans régression, complète et
rapidement définitif.
b. Signes cliniques
- Ictère progressif, sans rémission, intense
- Prurit constant, s’intensifie de jour en jour
- Signes infectieux (rares) car l’obstacle complet empêche l’ascension des germes
intestinaux.
- Altération de l’état général
c. Diagnostic topographique
La tumeur du hile hépatique entraine une dilation isolée des voies biliaires intra hépatique. La voie
biliaire principale et le cholédoque ne sont pas dilatés.
Le cancer de la tête du pancréas entraine une dilation de la voie biliaire extra hépatique, de la vésicule
biliaire et des voies biliaires intrahépatiques.
L’association d’un ictère rétentionnel progressif sans rémission et d’une vésicule palpable réalise la loi
de Courvoisier et Terrier (Vs = Cancer de la tête du pancréas).
Devant le même tableau avec une voie biliaire principale visible sur tout le trajet, sans masse
pancréatique évidente. Il faut évoquer une tumeur de l’ampoule de Vater ou Ampulome vatérien.
3. Autres étiologies
a. Kyste hydatique
L’ictère est le plus souvent par rupture ou fissuration dans la voies biliaire intra hépatique que
par la compression de la voie bilaire principale. La membrane hydatique envahit la Voie bilaire
principae et gère l’évacuation de la bile. Les signes infectieux sont souvent présents.
Le patient peut présenter une masse hépatique palpable correspondant à un kyste hydatique.
b. Traumatisme de la voie biliaire principale
- Sténose de la voie biliare secondaire à une plaie de la voie bilaire principale. L’ictère est
d’installation progressive sans Altération de l’état général.
- La ligature de la voie biliare principale : douleur post-opératoir progressive avec un ictère
de plus en plus intense.
- Autres causes :
o Présence de caillots de sang dans la voie biliaire principale (hémobilie)
o Parasitose (ascaridiose +++)
o Dilatation kystique du choledoque
o Oddite
IV. Diagnostic différentiel
Il faut faire la différence entre les ictères médicaux et les ictères chirurgicaux.
Les ictères médicaux donne :
STENOSE DU PYLORE
Objectifs
I. Généralités
1. Définition
C’est un rétrécissement de la lumière pylorique par un obstacle organique entrainant
une gêne à l’évacuation du segment digestif d’amont (estomac).
NB ; lorsqu’on parle de la sténose du pylore de façon conventionnelle, on peut
l’assimiler à une sténose de l’antre et à une sténose du bulbe duodénal.
2. Intérêt
- Diagnostique :
Il est clinique, et aisé, conforté par des examens morphologiques courants. La sténose est
d’étiologie diverses parmi lesquelles un processus néoplasique de l’estomac.
- Thérapeutique
Il existe plusieurs modalités thérapeutique (médicale, chirurgicale). L’indication est posée en
fonction de l’étiologie.
A un stade évolué, la chirurgie offre une levée d’obstacle efficace.
- Pronostique
En l’absence de traitement, l’évolution se fait vers une déshydratation et une dénutrition
sévère compliquée de cachexie et engagent ainsi le pronostic vital.
3. Rappels
a. Anatomiques
b. Etiopathogéniques
- Obstacles extra-mural : compression du pylore par un organe voisin ou tumeur d’un organe
voisin (tumeur extrinsèque)
- Obstacles intra-luminales
▪ Corps étrangers
▪ Prolapsus Trans pylorique de la muqueuse antrale
▪ Polype pédiculé de l’estomac
c. Pathogénie
Il existe 4 étapes :
- Spasmes
- Œdème tissulaire
- Infiltration inflammatoire
- Sclérose cicatricielle
Conséquence anatomiques : gène à l’évacuation du contenu gastrique avec stase en amont (estomac)
Conséquences cliniques :
❖ Signes fonctionnels
D’abord des troubles dyspeptiques : nausées, flatulence, digestion, lente, éructations, vomissements.
- Douleur abdominale
Epigastrique, à type de crampe, post prandiale tardive 3 à 6h après les repas, souvent nocturne (plus
prolongée que les douleurs ulcéreuses) soulagée par des vomissements.
- Vomissements
Ils sont fréquents, faciles, calment les douleurs. Ils ont d’abord intermittent puis quotidiens
alimentaires ou aqueux ou bilieux post prandiaux précoces.
❖ Signes physiques
A ce stade, l’examen physique est souvent normal mais on peut noter un ballonnement épigastrique
(petite voussure animée de mouvement ondulatoires correspondant aux contractions répétées de
l’estomac)
❖ Signes Paracliniques
▪ Biologie
NFS : hématocrite élevée
Ionogramme : hypokaliémie, alcalose, hyperazotémie,
Hypo protidémie
▪ Morphologique
- FOGD
On peut voir la lésion, la sténose et faire des biopsies.
Permet de découvrir une dilatation gastrique et la présence du liquide de stase gastrique
- TOGD
Présence du liquide de stase
Dilatation progressive de l’antre
Signes d’hypertonie ou de lutte et d’hyper kinésie gastrique
Aspect d’estomac en cuvette « par accumulation des Aères bouchées de baryte
❖ Signes fonctionnels : Idem à ceux de la 1ère phase mais correspondent le plus à ceux d’un RGO
- Douleur devient vague sourde peu intense et peut s’estomper.
- Vomissements : rares plus espacés mais plus abondants, fétides accompagnés de débris
alimentaires des jours précédents. Ils sont accompagnés de régurgitation abondants qui
vident le trop plein gastrique.
- Pyrosis
- Eructation
- Haleine fétide
- Fausse constipation
❖ Signe généraux :
Ils sont sévères, marqués par :
- Une AEG (asthénie, anorexie, dénutrition, amaigrissement important)
- Déshydratation
- Oligurie
- Hypotension
❖ Signes physiques
On note une énorme voussure épigastrique qui déborde les flancs et l’hypogastre immobile et
atone avec un clapotage à jeun.
Examen paracliniques
Biologie
Endoscopie
B. Formes cliniques
1. Selon la symptomatologie
a. Les formes frustres
2. Selon le terrain
a. Chez le nourrisson
Idiopathique : ce sont les fibres musculaires qui sont épaissies, on a des vomissements abondants.
3. Selon l’évolution
a. Les formes aiguës
Aiguës, paroxystique, récidivantes, peuvent être dues à un polype de l’antre qui tant tôt s’introduit,
tant tôt se retire du pylore ou à un prolapsus pylorique de la muqueuse antrale.
III. Diagnostic
1. Positif
Repose sur l’examen clinique marquée au début par des troubles dyspeptiques.
Signe très évocateurs : voussure épigastrique avec clapotage à jeun.
Examen paraclinique : confirment le diagnostic en découvrant la stase et la sténose.
2. Différentiel
- Gatsroplégie
• Post vagotomique
• D’origine neurologique
• Des toxicomans
• Aucours de la maladie de GHAGAS
- Ptose gastrique
- Lithiase biliaire
- Cancer de la tête du pancréas
- Tumeur rétro-péritonéale
- Cancer de l’angle colique droit
- Sténose duodénale sus vatérien
IV. Traitement
1. But
- Lever l’obstacle
- Traiter la cause (maladie causale)
- Eviter les récidives et les complications
2. Moyens
- Médicamenteux :
• Réhydratation et électrolytes
• Alimentation parentérale (Kabiven)
• Antispasmodiques
• IPP
- Instrumentaux
• Sonde d’endoscopie ou bougie de dilatation lors de la fibroscopie par le gastro-
entérologue.
- Chirurgicaux
• Vagotomie tronculaire pour permettre le relâchement du pylore
• Pyloroplastie
• Pyloro-myotomie (sténose hypertrophique de l’enfant)
• Gastrectomie polaire inférieur des 2/3 (dans les cas des fibres car elles sont
susceptibles de se cancériser)
• Gastro-entérostomie (abouchement de l’intestin grêle à l’estomac)
• Jejunostomie d’alimentation (abouchement du jejunum à la peau avec sonde où on
fait passer à l’aide d’une seringue des aliments liquides ou semi liquides)
3. Indications :
- Sténose ulcéreuse : au début , IPP + dilataion endoscopique. Si échec vagotomie tronculaire +
pylorosplastie. En Ee phase, gastrectomie des 2/3.
- Sténose cancéreuse : Gatrectomie polaire inférieure.
- Sténose hypertrophique du nourrisson : pyloromyotomie extra muqueuse
- Malades débilités , inopérables : Gastrojéjunostomie, jejunostomie d’alimentation
4. Pronostic :
Evolution
- La dénutrition
- Mort dans un état de cachexie
Conclusion
D’origine diverse avec une prédominance ulcéreuse chez l’adulte jeune. L’efficacité des IPP
diminue le risque de leur survenue dans le contexte. L’expression clinique se fait souvent en 2
phases : incomplète puis complète de façon générale, le traitement se fait par rapport à la
pathologie causale.
Cancer de l’estomac
Objectifs :
I. Généralités
A. Définition
B. Intérêts
Epidémiologique :
- Cancer fréquent bien que son incidence diminue depuis une cinquantaine d’années.
- Répartition inégale dans le monde. Son incidence est plus élevée au Japon et en Amérique
du Sud.
- En France, il occupe le 4e rang des pathologies cancéreuses après les cancers colorectaux,
du sein et du poumon/
- Au Congo, au CHU B, il occupe le 3e rang des cancers digestifs après celui du foie et le
cancer colorectal.
- Moyenne d’âge de 70 ans en Europe, la cinquantaine en Afrique et au Congo
- Sexe : prédominance masculine.
Diagnostique : pathologie grave de diagnostic souvent tardif, malgré l’endoscopie digestive
haute et l’analyse histologique des biopsies.
Pronostique :
- La survie à 5 ans est d’environ 15%
- Après chirurgie à visée curative, la survie à 5 ans est d’environ 30% en France ; et environ
60% au Congo (série d’une cinquantaine de dossiers de patients ayant subi une
gastrectomie polaire inférieure entre janvier 2003 et octobre 2012.
C. Rappels
a. Anatomiques
b. Anatomopathologique
- Macroscopie : 3 aspects sont décrits :
o Localisée, ulcérée
o Infiltrante
o Végétante
NB : la linite plastique est une forme Infiltrante localisée ou diffuse à tout l’estomac.
- Extension :
o Locale, intra-murale
o Locorégionale, par le biais des chaines ganglionnaires
o Métastatique ou générale par voie veineuse et lymphatique avec
atteinte du foie, péritoine, poumon, cerveau, ganglion sus-claviculaire
de Troisier.
- Classification histo-pronostique : cf
c. Etiopathogéniques
- Les facteurs favorisants environnementaux et alimentaires :
o Forte consommation de sel
o Aliments séchés, fumés, riche en nitrate et en nitrites
o Tabac, alcool
NB : la protection passerait donc par une réduction de ces aliments dans la nutrition et une
consommation plus large de légumes et fruits frais et à la conservation par réfrigération.
Les signes sont isolés ou associées, avec ou sans antécédents digestifs. Ils sont de survenue
progressive et résistent au traitement.
1. Signes fonctionnels
▪ Douleur épigastrique d’intensité et d’horaire variables, parfois sensation
de pesanteur épigastrique.
▪ Vomissement à jeun
▪ Troubles du transit à type de diarrhée ou constipation
2. Signes généraux : état général conservé, avec une anorexie sélectives pour les
viandes, et un dégoût de tabac pour les fumeurs.
3. Signes physiques : examen physique normal
➢ Stade évolué
1. Signes fonctionnels
▪ Douleur épigastrique plus intense de type ulcéreux atypique, sans rythme
▪ Syndrome dyspeptique
▪ Vomissement postprandiaux semi-tardifs et tardifs (syndrome de sténose
pylorique)
▪ Hémorragies digestives : hématémèse, méléna
2. Signes généraux
▪ Altération de l’état général avec amaigrissement
▪ Syndrome paranéoplasique : fièvre, phlébites des membres supérieurs et
inférieurs, neuropathie périphérique
3. Signes physiques
▪ Voussure tumorale épigastrique douloureuse, fixe, dure
▪ Estomac de stade avec clapotage à jeun
▪ Signes d’extension de la tumeur tel que : ganglion claviculaire gauche
(ganglion de TROISIER), ascite, hépatomégalie métastatique.
4. Signes paracliniques
a. Endoscopie digestive haute
▪ Visualise, précise le siège et l’aspect de la tumeur : antro-
pylorique de type ulcéré
▪ Biopsies multiples pour le diagnostic de certitude
b. TOGD : image lésionnelle à type de niche, fixe et constante sur tous les
clichés.
B. Formes cliniques
1. Formes topographiques
a. Cancer du cardia
2. Formes compliquées
a. De sténose
o Concerne les cancers orificiels
o Cardia : dysphagie
o Antro-pylorique : vomissements postprandiaux précoces puis tardifs
b. D’hémorragie digestive
o Tableau d’hématémèse et de méléna pouvant être gravissime avec
syndrome anémique aigu
o Tableau d’hémorragie occulte avec anémie chronique
c. De perforation
o Réalise un tableau de péritonite aigu par perforation d’organe creux
avec pneumopathie.
3. Formes évolutives
- Extension locorégionale vers la rate, le pancréas, le colon transverse, le
péritoine
- Extension à distance métastatique vers le foie, les poumons, le cerveau, les os
III. Diagnostic
A. Positif
Tableau clinique d’épigastralgies atypique et tenace sur fond d’altération progressive
de l’état général chez un patient ayant des antécédents digestifs gastriques ou pas. Il
peut parfois s’agir d’une forme compliquée de sténose, d’hémorragie digestive ou de
perforation révélatrice de la tumeur gastrique.
La FOGD et le TOGD aident à confirmer le diagnostic. L’histologie fera le diagnostic de
certitude.
B. Différentiel
Ne pas confondre un cancer de l’estomac avec les autres causes d’épigastralgies ou de masse
épigastralgique :
IV. Traitement
A. But
- Réséquer la tumeur
- Freiner son évolution
- Prévenir les complications
NB :
Dans le cadre préventif, il s’agira de faire des dépistages par TOGD ou mieux FOGD à partir de 40 ans,
dans les zones de forte incidence (cf. Japon, il y a plusieurs décennies). Dans les autres régions, il
s’agira de surveiller la pratique d’endoscopies régulières chez les malades à haut risque déjà défini.
B. Moyens et méthodes
1. Moyens médicaux
- Réanimation pour chirurgie
- Traitement symptomatique à la demande
- Soins de support
2. Méthodes chirurgicales
▪ Chirurgie à visée curative
o Gastrectomie polaire inférieure (4/5 ou 2/3)
o Oeso-gastrectomie totale
o Gastrectomie totale
▪ Chirurgie de support : jéjunostomie d’alimentation
C. Indications
1. Selon la topographie
▪ Cancer antro-pylorique : gastrectomie polaire inférieure
▪ Cancer du corps de l’estomac : gastrectomie totale voire atypique
▪ Cancer du fundus : gastrectomie totale
▪ Cancer du cardia : oeso-gastrectomie totale
D. Résultats
- Survie globale à 5 ans : environ 15%
- Survie globale à 5 ans après chirurgie curative : environ 30%
- Mortalité opératoire de 2 à 10%
- Complications de la gastrectomie :
o Immédiates : fistule anastomotique, hémorragie
o A distance
• Complications fonctionnelles : diarrhée, syndrome de l’anse
afférente, dumping syndrome, carence en vitamine B12 par
déficit en facteur intrinsèque.
• Complications mécaniques : gastrite biliaire, occlusion par
bride, récidive locale, ulcère anastomotique.
Conclusion
TUMEURS DU CÔLON
Objectifs
I. Epidémiologie
Le cancer Colorectal occupe le 3e rang de cancer plus fréquent après le cancer de la prostate et du
sein. Il représente 50% des cancers de l’appareil digestif.
L’âge moyen est de 70% chez l’homme et de 73% chez la femme. Il y a une légère prédominance
masculine, le sex-ratio est de 1,1 (52% d’homme).
La survie à 5 ans : cette survie est de 65% pour tous les stades et 95% pour les stades 1 et 70% pour
les stades 3.
II. Anatomo-Pathologie
1. La séquence adéno-cancer
60 % - 80% des CCR se développe à partir d’une lésion néoplasique itraépithéliale
appelée adénome ou polype adénomateux.
- L’adénome est toujours une dysplasie
- La dysplasie peut-être de bas grade ou de haut grade. La displasie de haut grade correspond
au 1er stade de cancer.
- Il existe 3 sous-type histologique des adénomes :
➢ Les adénomes tubuleux (75%)
➢ Les adénomes villeux (5%)
➢ Les adénomes tubulo-vileux (20%)
- Un polype pédiculé : lésion exophytique rataché à la paroi colique par un pied plus ou moins
large
- Un polype séssile : la base d’implantation a un épaisseur supérieur à la moitié de son plus
grand diamètre
- Une lésion plane ou adénome plan : lésion d’épaisseur inférieur à la moitié de son plus grand
diamètre.
2. Cancer du Colon
- Lymphomes malins
- Tumeurs carcinoïdes
- Les sarcomes
3. Classification histo-pronostic des cancer du Colon
Il s’agit de la classification TNM de l’Américan Joint Commite on Cancer (AJCC) = unité internationnal
contre le cancer UICC.
Chaque cancer est défii selon les 3 paramètres correspondant aux 3 lettres TNM :
III. Génétique
1. Les principales voies d’oncogenèse
- L’instabilité chromosomique
- L’instabilité génétique
- L’hyperméthylation de l’ADN
2. Les cancers coliques héréditaires
2.1. Le syndrome de Lynch
Le syndrome de Lynch ou HNPCC (Héréditary no poluposis colorectal Cancer) est la forme la plus
fréquente de CCR héréditaire. C’est une forme non polyposique de CCR.
Ce sont des tumeurs qui surviennent vers 45 ans et sont situées en amont de l’ange colique auche.
- Au moins 3 sujet atteints de cancers du spectre tumoral étroit (cancer de l’endomètre, cancer
des voies excrétrices, cancers de l’intestin grêle)
La polypose adénomateuse familiale (PAF) doit-être exclue car ne fait pas partie du syndrome de
Lynch.
Elle se caractérise :
V. Diagnostic
A. TDD : Tumeur colique non compliquée
1. Examen clinique
- L’Interrogatoire précise :
▪ L’âge du patient
▪ Les antécédents familiaux d’adénomes et/ou de CCR avec leur âge de survenue et les
cancers pouvant faire évoquer un syndrome héréditaire
▪ Les antécédents médico-chirurgicaux
▪ Traitement actuels (prise d’antiagrégants plaquettaire et d’anticoagulants)
- Signe fonctionnels
▪ Troubles de transit
o Constipation d’aggravation progressive
o Diarrhée
o Alternance diarrhée-constipation
▪ Hémorragie digestive
o Méléna = selle noirâtre comme du goudron, nauséabond d’odeur poisseuse si
tumeur en amont de l’angle colique gauche.
o Rectorragie : peu abondant, répétés en dehors ou mélangées aux selles.
o Douleur abdominales : en général peu spécifique (parfois simple pesanteur ou
sensation de ballonnement…)
- Signes généraux
▪ Ils sont en général tardifs
▪ Ils sont plus marqués en cas de cancer colique droit
▪ On peut observer une altération de l’examen général :
asthénie/anorexie/amaigrissement involontaire (qui sont plus important dans une
tumeur du colon droit).
- Signe physique
Palpation :
Toucher rectal
✓ Tumeur rectal
✓ Présence de sang au doigtier
▪ Coloscopie :
Permet de biopsie la lésion suspecte
Explorer le rectum et l’ensemble du cadre
Met en évidence de façon typique :
- Une tumeur bourgeonnante, plus ou moins ulcerée, dure sous la pince, fragile ou saignat au
contact.
Le diagnostic est affirmé par l’analyse anatomo-pathologique des biopsies
▪ Lavement colique baryté, peut montrer une image de soustraction dite en « trognon de
pomme » avc des angles de raccordements brutaux, aigus avec colon sain , une sténose
courte , circonférencielle excentrée et irrégulière.
▪ Coloscanner (Coloscopie virtuelle) : même principe que le lavement baryté.
Elle peut-être à :
- Eau : TAP et lavement à eau
- Air : TAP et insufflation mécanique
b. Biologie
Bilan préopératoire : ionnogramme sanguin , urémie, créatininémie, Taux de Prothrombine (TP), TCA
Marqueur tumoraux
ACE : est le seul marqueur recommandé mais à doser qu’en cas de diagnostic confirmé (l’ACE ne pose
pas le diagnostic du cancer). Son taux élevé au moment du diagnostic a une valeur pronostique
négative.
VI. Traitement
1. Principes généraux
- Discuter du dossier en réunion plurisdisciplinaire (RCP)
- Chirurgie est le traitement standard pour les cancers non métastatiques
- Au préalable , il est nécessaire d’informer le patient des bénéfices , modalités, voie d’abord ,
résultats fonctionnels, possibles complications postopératoires.
- Prescrire une immuno-nutrition de 7 jours quelque soit l’état nutritionnel du patient.
- Mise en place d’un soutien psychologique
- La chirurgie consiste pour les cancers non compliqués :
• En une exploration de toute la cavité abdominale
• Au prélèvement de tout épanchement ou nodule suspect pour l’analyse cytologique
ou anatomo-pathologique
• Réalisation d’une colectomie carcinologique
• Au rétablissement de la continuité digestive
- Quel que soit le cancer colorectal le traitement adjuvant (chimiothérapie…) doit être discuter
en RCP.
Mnémotechnique (règles de 6 P) :
✓ Péritonite
✓ Paroi (abcès)
✓ Poumon (Pneumopathie)
✓ Pipi (infection urinaire)
✓ Phlébite
✓ Perfusion
TUMEURS DU RECTUM
Objectifs :
Introduction
La prévalence des tumeurs du rectum est de 13.000 nouveaux cas par an (soit 1/3 des cancers
colorectaux). Il existe des facteurs de risque. Le dépistage de la tumeur est fait par le test hémoculture
(saignement microscopique). Le cancer peut-être génétiquement transmis dans moins de 3 à 4% des
cas dans le cadre du syndrome de Lynch ou d’une PAF. Histologiquement il s’agit d’adénocarcinome
dans 95% des cas et rarement d’une tumeur endocrine GIST (Gastro-intestinal tumor) rectal. Les
facteurs favorisant sont les MIC (maladie inflammatoire chronique)
I. Diagnostic
1. Symptômes
- Syndrome rectal
✓ Impuissance de plénitude rectale
✓ Faux besoins
✓ Ténesmes : tensions douloureuses avec sensation de brulure et envies continuelles
d’aller à la selle éprouvéés au niveau de l’anus, sensation de corps de corps étranger
dans l’anus.
✓ Epreintes : colique violente qui précèdent des évacuations de selles souvent afécales
(glaires, mucus,) que l’on rencontre dans les colites inflammatoires.
✓ Douleur de la FIG irradiant vers l’anus)
2. Examen clinique
3. Examens complémentaires
- NFS, test de coagulation, dosage marqueurs ACE +++, CA 19.9
- Coloscopie totale : pose le diagnostic, permet les biopsies, précise la taille, l’aspect de la
tumeur et sa distance à la marge anale.
III. Traitement
Conclusion
Le cancer du rectum doit-être exploré par une IRM pelvienne. Les tumeurs T3 et T4 et/ou N
doivent bénéficier d’un traitement néo adjuvant (chimiothérapie préopératoire).
Objectifs
1- Définir l’IEM
2- Citer les différents type d’IEM
3- Citer les étiologies de l’IEM chronique
4- Citer les étiologies de l’IEM aiguë
5- Citer les conséquences physiologiques pariétales d’IEM phase aiguë
6- Citer les conséquences physiopathologiques sur le plan générale d’IEM
7- Décrire les signes clinique d’IEM aiguë
8- Décrire les signes cliniques d’un infarctus entéro-mésentérique
9- Citer les examens radiologiques nécessaire au diagnostic d’une IEM et d’un Infarctus Entéro-
Mésentérique
10- Citer les résultats des examens biologiques d’un infarctus Entéro-mésentérique constitué
11- Citer les buts du traitement
12- Citer 3 méthodes thérapeutiques chirurgicales
13- Citer les indications d’un traitement chirurgicales en urgence
14- Citer au moins 3 diagnostic différentiels
15- Citer et décrire au moins 3 formes cliniques
I. Généralités
1. Définition
Elle est sévère due à une interruption ou diminution d’un flux sanguin splanchno-mésentérique et
caractérisée par un syndrome d’hypo perfusion intestinale.
Nb : L’IEM peut-être artériels ou veineuses. Elle peut être aiguë ou chronique. Elle peut être occlusive
ou non occlusion.
2. Intérêts
• Epidémiologie
- L’IEM est une urgence abdominale, peu fréquente mais grave
- Elle concerne 0,09% des cas de malade hospitalisée pour douleur abdominale
- Elle touche le plus souvent les sujets âgés
- Elle touche aussi bien les hommes que les femmes
- Mortalité élevé environ 60 – 70 %
- Le colon est plus concerné que le règle
- L’estomac et le rectum sont les moins concernés.
• Diagnostic
- Il est peu évocateur car le tableau clinique n’est pas spécifique.
- Sur le plan paraclinique l’imagerie aide beaucoup : artériographie et TDM abdominale.
• Thérapeutique
- Il s’agit d’une urgence thérapeutique médico-chirurgicale
- Sur le plan médicale, le traitement consiste à des mésures de réanimations , la thrombolyse ;
Le pronostic est sévère en cas d’absence du traitement marquée par l’évolution inéluctable vers un
infarctus entéro-mésentérique.
3. Rappels
3.1. Anatomique
Les 3 Principales artères digestives, branches antérieures de l’aorte abdominale sont, de haut en bas :
En ce qui concerne la microcirculation, il faut savoir que les artérioles se branchent sur un intense
réseau de capillaires et de veinules et qu’à l’étage muqueux chaque villosité intestinale contient
une artériole centrale qui la traverse jusqu’à son sommet et se divise en réseau capillaire. Le
somment des villosités est le plus sensible à l’ischémie.
En ce qui concerne le retour veineux, la veine mésentérique inférieure rejoint la veine splénique,
formant le tronc spléno-mésaraïque et l'ensemble conflue vers la veine mésentérique supérieure
pour former le tronc porte.
Structure interne : 4 couches de dehors en dedans : scléreuse, musculeuse, sous muqueuse (où
cheminent les vaisseaux capillaires et les nerfs), la muqueuse.
3.2. Etiologique
- En cas d’IEM chronique
▪ Athérome (99%)
▪ Etiologies rares (1%) : vascularites diverses, hyperplasie fibro-musculaire.
- En cas d’IEM aiguë :
▪ Bas débit vasculaire avec occlusion mésentérique (50%) par embolie (due à une arythmie,
une maladie cardio-vasculaire) ou par thrombose (athérome) `
▪ Bas débit vasculaire sans occlusion (25%) par défaillance cardiaque, hypovolémie (due à
un choc septique, des brûlures étendues, une déshydratation) certains médicamemts
(vasopresseur, digitalme) et les drogues
▪ Etiologie rares (25%): thrombose veineuse mésentérique (dans le contexte de cancer, de
contraception) ; occlusion digestive sous-jacente ; causes iatrogènes (chirurgie aorto-
iliaque) ; traumatisme.
3.3. Physiopathologique
L'IEM a une physiopathologie multi-étapes qui explique son évolution clinique inexorable en
l'absence de traitement, depuis la douleur abdominale aiguë jusqu’à la nécrose intestinale
étendue, la défaillance des organes et le décès.
Dans sa phase aiguë, l'IEM entraine des conséquences locales et générales qui peuvent être
majorées par une revascularisation surtout lorsque celle-ci est retardée.
3.4. Anatomopathologie
C’est au stade initiale c.-à-d. avant l’installation des lésions irréversibles qu’il convient de poser le
diagnostic révélé par les signes cependant non spécifiques du syndrome aiguë mésentérique (SIEMA)
▪ La douleur abdominale
Le début est souvent brutal mais parfois insidieux par des crampes abdominales
douloureuse souvent après un repas intéressant tout l’abdomen mais plus dans la FID
ou en région péri-ombilicale, intense à type de colique, paroxystique, laissant parfois
place à une courte période d’accalmie trompeuse.
Signes associées : vomissement réflexe précoce, des selles précoces parfois
diarrhéique ou sensation de ténesme sans diarrhées.
▪ Signes physiques :
- L’abdomen est plat avec une transmission superficielle des mouvements respiratoires à
l’abdomen abdomen sensible mais sans défense
- Percussion normale
- Exagération des bruits hydro-aériques
- Le TR
▪ Signes paracliniques
• Radiologie
- Rx ASP normale
- Artériographie ou mieux angioplastie : c’est l’examen essentiel
Sa réalisation précoce détermine l’amélioration du pronostic vital,
On fait une aortographie globale et sélective des axes artérielles digestives.
Elle met en évidence un embole sous forme d’arrêt cupuliforme complet ou incomplet du
produit de contraste au niveau d’une divison artérielle.
La thrombose se traduit par une oblitération avec opacification rétardé des artères
périphériques.
- Angioscanner + injection
• Biologie
B. Formes cliniques
1. Les formes évolutives
a. L’infarctus entéro-mésentérique
C’est la forme succédant au syndrome d’ischémie entéro-mésentérique aiguë : c’est l’infarctus entéro-
mésentérique. C’est à ce stade qui succède de quelque heure le syndrome ischémie entéro-
mésentérique aiguë que les patients sont conduits à l’hôpital.
Signes cliniques
Signes radiologiques
Signes biologiques
Les anomalies témoignent du stade tardif où l’infarctus est constitué. Leur recherche permet d’évaluer
la gravité du tableau et d’assurer la conduite de la réanimation :
- Un traumatisme abdominal (contusion ou plaie abdominale avec lésion directe des vaisseaux
mésentériques, désinsertion mésentérique par décélération brutale)
- Une occlusion intestinale aiguë par strangulation (bride, volvulus, étranglement herniaire)
5. Formes topographique
L’étendue des lésions intestinales est fonction du siège des lésions vasculaires
2. Différentiels
- Appendicite aiguë
- Cholécystite aiguë
- Angiocholite
- Occlusion intestinale aiguë
- Pancréatite aiguë
- Perforation digestive
- Lithiase urinaire
- Acidose lactique
- Complications d’un anévrysme de l’aorte abdominale
I. Généralités
Le KHF est une infection parasitaire due au cestoda echinococcus granulosus , transmise par
voie oro-fécale par le chien.
C’est une maladie endémique dans les pays de la méditerrané.
▪ Les facteurs de risques sont :
- Les contacts avec les chiens
- La vie nomadique
- Le manque d’hygiène alimentaire
II. Signes
1. Contexte clinique
Le KHF est asymptomatique en dehors des complications :
- Rupture intra-péritonéale et choc intra septique
- Fissuration dans les voies biliaires entrainant une angiocholite
- Infection (abcès).
2. Biologie
- NFS : présence d’une éosinophilie
- Sérologie
Immunofluorescence :
➢ ELISA ,
➢ Immunoélectrophorèse
Recherche la présence d’antigène spécifique d’échinococcus granulosus.
En cas de kyste ancien calcifié, la recherche des antigènes peut être négatives.
3. Imagerie
L’aspect est variable selon le stade. L’âge du kyste est gradé selon la classification de GHARDI,
en 5 stade évolutifs qui vont du kyste jeune actif au kyste totalement calcifié inactif.
Type Description
Type I Collection liquidienne pure
Type II Collection avec décollement totale on
porcelaine des membranes
Type III Collection multi vésiculaire avec présence
de vésicules filles endo cavitaire (aspect
de nid d’abeilles)
Type IV Lésion focale, solide pseudo tumorale
Type V Kyste à paroi calcifié