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ANADOR YOPOUGON
SVT
LA DRÉPANOCYTOSE
Participants Professeur
Année Scolaire
2022 – 2023
Tle A2 – 4 SOMMAIRE
INTRODUCTION
DEVELOPPEMENT
Quelles sont les causes de la drépanocytose ?
CONCLUSION
INTRODUCTION
La drépanocytose est également appelée "anémie à hématies falciformes". Il s'agit
d'une maladie génétique héréditaire affectant les chaines de l'hémoglobine. Les globules
rouges sont déformés et prennent une forme de faucille. Ils ont, alors, des difficultés à circuler
et peuvent occasionner des caillots dans les vaisseaux, à l'origine de nombreuses
complications et douleurs. La drépanocytose touche des populations qui ont des origines
africaines au sens large. Cette maladie est apparue en Afrique et en Inde. Elle est très
fréquente en Italie du sud, en Grèce, dans le Proche-Orient, aux Antilles et au Brésil. Il s'agit
de la maladie génétique la plus répandue dans le monde avec 50 millions d'individus
touchés.
La drépanocytose est une maladie génétique causée par une mutation du gène codant
pour la synthèse de l'hémoglobine. La drépanocytose correspond à une anomalie autosomique
récessive, c'est-à-dire qu'elle touche aussi bien les filles que les garçons, et elle ne se
manifeste que si le patient est porteur de deux gènes de la maladie. Pour que la maladie se
transmette, les parents doivent donc être tous deux porteurs du gène muté.
La drépanocytose se caractérise par la présence de globules rouges en forme de
faucille. Un tel phénomène s'explique par une anomalie génétique localisée sur le
chromosome 11.
Un globule rouge a normalement la forme d’un disque dont chaque face est un
peu creuse. En cas de drépanocytose, l’agglomération de l’hémoglobine S conduit les
globules rouges à prendre la forme d’une faucille ou d’un croissant lorsque la quantité
d’oxygène est plus faible (on parle de drépanocytes). En plus d’être déformés, les globules
rouges falciformes sont plus fragiles et plus rigides que des globules rouges normaux. Elles
circulent mal dans les vaisseaux, ce qui les empêche de jouer pleinement leur rôle de
transporteur d’oxygène.
La drépanocytose se manifeste chez les personnes porteuses de deux allèles anormaux d'un de
ces gènes, hérités des deux parents. Les personnes n'ayant qu'un seul allèle anormal sont
porteuses du trait drépanocytaire et n'expriment pas la maladie.
L'allèle anormal du gène lui confère une structure modifiée qui permet à l’hémoglobine de
former des chaînes (polymère) lorsque la concentration d’oxygène dans le sang est faible
(hypoxie). Ces polymères forment de grandes fibres qui déforment les hématies et leur
donnent cette forme caractéristique de faucille.
1. La drépanocytose homozygote
Drépanocytose homozygote : la plus grave. La forme homozygote, ou forme SS, signifie que
les deux gênes ont mutés, le gêne normal étant nommé A et le gène muté nommé S. Cette
atteinte se manifeste avant l'âge de 2 ans par un ictère (jaunisse), un teint pâle et des douleurs
abdominales. La maladie se manifeste lorsque deux exemplaires du gène portent l'anomalie.
Les parents ont donc chacun transmis un gène anormal à leur enfant qui, par conséquent, est
malade. C'est la forme de drépanocytose la plus grave.
1. La drépanocytose hétérozygote
Cette forme bénigne se déclare lorsque l’hémoglobine S n'est transmise que par un
parent. Dans ce cas, la personne porte le gène mais ne développe pas la maladie : le gène
normal protège du gène malade et la maladie n'apparaît pas. Aussi, il offre une plus grande
résistance au paludisme.
1. Les symptômes
Les symptômes de la drépanocytose évoluent par poussées douloureuses, au niveau
des extrémités des membres ou abdominales, appelées crises vaso-occlusives, dues à
l'obstruction vasculaires par les globules rouges. Les membres atteints peuvent devenir rouges
et gonflés. On peut observer des infarctus osseux, très douloureux. La rate étant atteinte, les
sujets drépanocytaires sont également plus sensibles aux infections, qui peuvent être sévères.
Chez les enfants, elle se traduit par une anémie ainsi qu'une fatigabilité et un ictère.
Il existe aussi une anémie hémolytique chronique causée par la destruction des
globules rouges anormaux. L’évolution de la maladie est ponctuée par des crises d'anémie
aiguë (baisse brutale du nombre de globules rouges dans le sang) responsable de :
- Fatigue
- Pâleur de la peau (surtout au niveau des paumes de mains et des plantes de pieds) et
des muqueuses
- Coloration jaune du blanc de l'œil et de la peau (jaunisse)
- Urines foncées
- Essoufflements
- Fréquence cardiaque augmentée (tachycardie)
- Retard de puberté et de poids mais ce n’est pas systématique en Europe
- Altération de l'état général.
Les patients sont souvent plus vulnérables aux infections bactériennes comme le
pneumocoque. Ces infections sont souvent brutales et graves. Il est nécessaire de vite les
soigner.
Chez le tout petit, cela peut occasionner un syndrome pieds-mains, c'est à dire un
gonflement extrêmement douloureux de tout ou partie des mains et des pieds. L’adulte peut
souffrir de crises osseuses extrêmement douloureuses. Chez le sujet âgé, on aura à faire à
toute une série d'atteintes organiques.
À terme, des parties d'os peuvent être détruites (infarctus osseux, ostéonécrose). Parfois l'os
se détériore en raison d'une infection osseuse (ostéomyélite).
- Un syndrome thoracique aigu (difficulté voire détresse respiratoire, douleurs
thoraciques...). C'est une urgence médicale.
- Des accidents ischémiques transitoires (AIT) voire des accidents vasculaires cérébraux
(AVC) qui peuvent survenir dès la naissance. Il est préférable de consulter en urgence
en cas de signes évocateurs.
- Un priapisme : érection persistante généralement plus de 4h et dont les séquelles
peuvent être irréversibles.
Donc pour souffrir de drépanocytose, il est nécessaire que les deux parents aient au
moins une copie de la mutation S et la transmettent à leur enfant. Ils peuvent ne présenter
aucun symptôme s’ils sont tous deux S/A. Dans ce cas, leurs enfants auront une chance sur 4
(25 %) d’être S/S et, donc, de souffrir de drépanocytose.
Dans le cas où l’un des deux parents souffre de cette maladie (il est donc S/S), le
risque de transmission est de 50 % (une chance sur deux) si l’autre parent est S/A. Si l’autre
parent est A/A, les enfants seront tous S/A, porteurs du gène muté mais sans symptômes.
Enfin, les enfants d’un couple S/A + A/A auront une chance sur deux d’être S/A, porteurs
sans symptômes.
Conclusion
La drépanocytose est une maladie génétique grave potentiellement mortelle. Elle
nécessite un suivi médical régulier dès la naissance pour prévenir les complications. Il est
donc primordial de la dépister le plus tôt possible.