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Plusieurs nomenclatures ont été proposées pour cartographier le septum interventriculaire. Dans un
souci de simplification, on peut départager le septum interventriculaire en 2 :
Septum de l’inlet ou septum d’admission (1) : c’est la partie du septum sous la valve
auriculoventriculaire
Septum de l’outlet ou septum infundibulaire (3) : lisse allant de la pointe du cœur vers
l’infundibulum pulmonaire/valve aortique
Septum trabeculé (2): partie la plus large du septum, s’étendant de la valve septale de la
tricuspide vers la pointe du cœur
L’importance de cette classification réside dans le positionnement de la CIV par rapport au tissu
conducteur. En effet, ce sont les CIV perimembraneuses et les CIV d’admission qui sont contiguës au
tissu conductif et qui peuvent engendrer le plus de troubles de conduction après la cure chirurgicale.
Le traitement palliatif :
Il consiste en la fermeture de la CIV en interposant un patch qu’on suture tout autour du defect
septal. La sternotomie médiane est la voie d’abord de choix. L’intervention se déroule sous arrêt
cardiaque et circulation extra corporelle. La CIV est abordée :
Par voie transatriale : l’oreillette droite est ouverte et ses berges écartées donnant jours sur la valve
tricuspide à travers de laquelle on explore la CIV perimembraneuse, d’admission ou trabéculée
haute. Les sutures seront faites à travers cet orifice, des points peuvent être faits sur l’anneau
tricuspide surtout dans les formes d’admission.
Par voie trans pulmonaire : une ouverture verticale de la voie pulmonaire juste en dessus de la valve
pulmonaire donne un abord sur les CIV sous pulmonaire
Par voie trans infundibulaire : l’infundibulum pulmonaire est ouvert verticalement en dessous de la
valve pulmonaire permettant d’aborder le septum sous pulmonaire
Par ventriculotomie droite : horizontale et basse, se faisant à la jonction entre septum trabéculé et
infundibulaire. Cette voie est surtout utilisée pour les CIV musculaires de la pointe du cœur.
Par voie de ventriculotomie gauche : une voie rarement utilisée dans des formes extrêmes quand
aucun autre abord ne permet d’atteindre la CIV apicale.
Complications :
CIV résiduelle : due à un défaut technique avec fermeture incomplète de la CIV ou bien à un lâchage
de points à distance, spontané ou sur une complication infectieuse. La reprise se discute en fonction
de l’importance et de la tolérance du shunt.
Les troubles conductifs : se voient surtout dans les CIV périmembraneuses et d’admission, vue leurs
rapports anatomiques étroits au tissu conductif pouvant être lésé par le passage des points. Peuvent
ne pas apparaitre dans le postopératoire immédiat.
Les fuites aortiques : apanage des CIV sous aortiques, la fuite peut être le résultat de :
- un défaut technique (embrochage d’une sigmoide aortique lors du passage des points,
un patch qui tire sur l’anneau aortique empechant la coaptation correcte des
sigmoides…)
- un syndrome de Laubry Pezzi : le flux de la CIV sous aortique aspire la sigmoide (surtout
droite ++ ) par effet Venturi empechant la coaptation des feuillets valvulaires. C’est une
insuffisance aortique qui, une fois installée, continue à évoluer à son propre compte
meme si la CIV est traitée. Elle doit être activement recherchée et suivie pour être prise
en charge à temps