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CHIRURGIE
CARDIAQUE
MEDI-G3405 - Professeur F. Vanden Eynden
LEMAIRE Margaux
2. Physiologie cardiaque
Il y a différents événements lors du cycle cardiaque :
1) Systole :
a. Phase de contraction isovolumétrique ou phase de pré éjection
b. Phase de contraction isotonique ou phase d’éjection
2) Diastole :
a. Phase de relaxation isovolumétrique
b. Phase de relaxation isotonique.
Le débit cardiaque est le produit du volume éjectionnel x la fréquence cardiaque. C’est fortement lié
à la consommation en oxygène du myocarde. C’est également influencé par les systèmes ortho et
parasympathique. Le débit cardiaque (cardiac output) dépend de :
1) La fréquence cardiaque
2) La précharge (pression de remplissage)
3) La contractilité du myocarde
4) La postcharge (résistance à l’écoulement). La post charge est également fonction de la
précharge selon la relation de frank-starling
Paramètres :
- Volume éjectionnel : +- 70mL pour un adulte
o Peut varier selon la condition de la personne (en forme, athlète, âgée etc)
- Fréquence cardiaque : +- 70 bpm pour un adulte.
Equation
- Débit cardiaque (CO) = volume éjectionnel x la fréquence cardiaque.
- Index cardiaque (CI) = CO/BSA
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2.1 Précharge
La précharge est la pression de remplissage du ventricule droit et/ou du ventricule gauche. Elle est liée
à la volémie du malade. En période per-opératoire (et aussi en post-opératoire), on doit bien connaitre
la volémie (entrée et sortie) du patient pour adapter les besoins physiologiques du malade :
- On quantifiera bien ce que le patient reçoit en crystalloïde et en colloïde
- On quantifiera bien les sorties du malades : le débit urinaire, les pertes insensibles, les
saignements,…
Loi de Frank-Starling : c’est une qui implique que tout ce qui va arriver au cœur va être ré éjecté. Elle
est liée à l'adéquation entre la superposition des filaments d'actine-myosine : mieux ils sont
superposés, plus le myocyte va être capable de développer une force importante.
Le retour va augmenter, le débit va augmenter àla pression systolique sera augmentée à la force
sera plus grande mais ne modifiera pas la force maximale.
La loi veut juste dire que le myocyte peut développer une force plus importante mais que sa
contractilité n'a pas changée
Remarque : ça ne veut pas dire qu'on augmente la contractilité myocardique. Cette dernière est la
force maximale que peut déployer un myocyte.
On n'a pas toujours la possibilité d'évaluer de manière aussi précise la contractilité myocardique. On
est donc obligé de se baser surtout sur l'échographie ou une ventriculographie. En faisant des
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différences de surface voire des différences de volume on peut apprécier la contractilité du myocarde.
On utilisera surtout la fraction d'éjection. La normale est à 75%
- La FE ne va pas influer sur la santé du patient tant qu'elle est supérieure à 50%
- Entre 25 et 50% de la FE, la fonction est modérée et on peut se retrouver avec des difficultés
opératoires.
- FE < 25% va soumettre le patient à des complications post-opératoires quasi inévitables.
2.2 La postcharge
Postcharge : charge que le ventricule doit combattre pour assumer son débit.
Généralement, on parle de la postcharge du VG qui est essentiellement liée aux résistances artérielles,
artériolaires et capillaires. La postcharge est calculée en prenant la (PAM - la pression veineuse
centrale) x 80 / CO
CO = débit cardiaque
PAM = pression artérielle moyenne
On peut également parler de post charge du VD et dans ce cas, on prend en compte les résistances
vasculaires pulmonaires qui vaut (pression artérielle pulmonaire moyenne - pression veineuse
pulmonaire) x 80 / CO
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Cappelen réalise le 1er succès rapporté d'une chirurgie cardiaque sur le ventricule. Ces sutures
ventriculaires permettront de commencer à essayer d'atteindre le cœur mais avec des succès peu
enclins à poursuivre la chirurgie cardiaque.
Les 1ères chirurgies qui ont été faites de manière routinière étaient les chirurgies sur sténose
mitrale. Ça consistait à aller dilater au doigt la valve mitrale, souvent au travers d'une thoracotomie.
Cette intervention a eu un tel succès qu'on a développé des outils de dilatation de la valve mitrale. Ces
outils servent toujours pour la mise en place de valve mitrale par voie transapicale.
Les sutures vasculaires ont été développées un peu plus tôt par le docteur Carrel, un des rares
chirurgiens à avoir reçu des prix nobel. C'est le 1er à avoir réalisé des pontages vasculaires et des sutures
vasculaires. L'histoire des sutures vasculaires sur le cœur commence en 1935 où l'on commence à
suturer des artères mammaires non pas sur des vaisseaux coronariens mais en myocarde libre : le sang
sointe dans une plaie myocardique. Jusque dans les années 60, cette manière de faire se poursuit.
Robert Goetz réussit une 1ère suture vasculaire coronarienne même si c'est surtout Favorollo qui
réussit à standardiser dans les années 70 la chirurgie de pontage.
Something the world made : raconte l'histoire du couple de cardiologue-
chirurgien Taussiq-Blalock qui inventent le shunt de Blalock = shunt
entre l'artère axillaire et l'artère pulmonaire droite. Le véritable artisan
de la réalisation est Vivien Thomas mais c'était un afro-américain dans
une Amérique ségrégasionniste à le nom n'a pas été retenu dans
l'histoire même si récemment une statue a été faite en son honneur.
La chirurgie à cœur ouvert est tentée initialement en hypothermie profonde à 18° (vers 30-32° le cœur
fibrille déjà et on peut travailler sur un cœur fibrillant). De ce fait, à 18° le cœur fibrille et on peut avoir
un arrêt circulatoire complet. Cette hypothermie profonde implique des perturbations métaboliques
tellement importantes que les malades ne survivaient pas à ces 1ères interventions réalisées dans les
années 50 sans CEC (circulation extra-corporelle). On en tire des conclusions :
- La chirurgie cardiaque reste difficile parce que le cœur bouge.
- Toute ouverture des cavités entraine un saignement important.
- La baisse de pression dans le système circulatoire liée à l’ouverture de la cavité cardiaque n’est
tolérée que pendant un court laps de temps.
John Gibbon va vouloir réaliser une machine de circulation extra-corporelle. Ce jeune chirurgien
prometteur développe une machine de CEC. Un des problèmes de ces machines est que ça nécessite
une grande quantité de sang. Il va travailler 23 ans sur le développement de cette machine.
Dans le début des années 50, il réalise une 1ère fermeture d'une communication IV à intervention
avec succès mais ensuite il y aura 2 échecs et il conclut alors que le cœur malade ne peut pas supporter
une telle chirurgie. 1 an après l'arrêt de ses travaux, 2 autres chirurgiens développent une machine
basée sur les travaux de la IBM II de John Gibbon. Ils débuteront leurs opérations sous CEC et il n'y
aura un taux de mortalité « que » de 50%. C'est à ce moment-là une CEC croisée : circulation du père
ou de la mère qui assure la circulation de l'enfant qui doit être opéré.
3 ans plus tard, la mortalité chute à 13 et 7% et la technologie de CEC est adoptée à débuts à
proprement parler de la chirurgie cardiaque.
4. Circulation extra-corporelle
La CEC est une machine artificielle qui va se substituer à la fonction de pompe du cœur et à la fonction
d'oxygénation du poumon. C'est une machine surtout faite de tubes en polymères.
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La pompe
La pompe la plus fréquente est une pompe à galet : des galets viennent tourner et comprimer le tube
rempli de sang. La compression du tube fait avancer le sang. Généralement le flux est continu mais on
peut, en faisant varier la vitesse de rotor de la pompe, introduire une circulation pulsée.
On pense que la circulation pulsée a des effets moins délétères sur la circulation et notamment sur la
fonction rénale.
Alors que le débit cardiaque est le produit du volume éjecté x le RC, le débit de la pompe dépend du
diamètre des tubes, de la vitesse de rotation de la pompe, de la longueur du tube qui est en contact
avec la pompe à galet.
Débit cardiaque Débit de la pompe
DC = VE x RC SV = r x SL
Dans certaines formes de pompes, on va non pas utiliser des pompes à galet parce que la compression
du sang implique une hémolyse trop importante. On va alors utiliser des pompes centrifuges ou à
ELED qui sont moins traumatiques pour les GR.
Dans toutes les formes d'assistance circulatoire où on suspecte que l'assistance durera plus d'une
demi-journée, on va utiliser ces pompes centrifuges qui tournent beaucoup plus vite que les pompes
à galet. Le débit sera difficile à contrôler car elles sont très postcharge dépendantes.
L’oxygénateur
Plus compliquée à réaliser qu'une pompe est l'oxygénateur. Il faut s'assurer qu'il y ait un échange de
CO2 et d'O2. On lui adjoint souvent :
- Un réservoir veineux qui va contenir une grande partie du sang du malade
- Un échangeur thermique parce que le passage du sang à travers de longs tubes et de longues
surfaces dans une pièce à 18°C va refroidir le sang. Il faudra le garder à 37° pour éviter de
refroidir inutilement le malade.
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Idéalement, les surfaces doivent être le plus biocompatibles possibles pour éviter une suractivation de
la coagulation.
5. Protection cardiaque
On va donc être obligé de faire quelque chose pour la consommation énérgétique du coeur.
5.1 Hypothermie
Hypothermie : à 37° le coeur bat normalement. Dès que la température baisse, une bradycardie
s'installe avec des modifications hémodynamiques assez classiques (onde spécifique).
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Quand on refroidit le coeur vers 31-32°, on note une fibrillation qui peut s'installer et puis on passe à
la systolie.
Actuellement, on n'utilise plus l'hypothermie. Même si on a montré qu'elle est favorable pour la
fonction cérébrale, on sait maintenant qu'elle est défavorable pour la fonction cardiaque.
5.2 Cardioplégie
La cardioplégie est une solution instillée :
- Soit dans l'aorte après le clampage de l'aorte de sorte à ce qu'elle perfuse les artères
coronaires.
- Soit à travers le sinus veineux (cardioplégie rétrograde) à irrigation des coronaires à travers
le système veineux puis traverse les capillaires et ensuite revient dans ls coronaires.
La solution peut être :
- Sanguine : sang mélangé à des ions
- Cristalloïdes
à L'important est que la solution soit riche en potassium.
Il faut qu'elle soit riche en potassium car au niveau des cellules myocardiques, la perméabilité la plus
importante est la perméabilité au potassium.
- Lors de la phase de repos où le potentiel (Vr) est entre -70 et -95 mV, la perméabilité au
potassium est maximale avec une petite perméabilité au sodium et au chlore.
- Lors de la phase de dépolarisation, les perméabilités au sodium et au chlore s'arrêtent, les
cellules sont hyperpolarisées et c'est cette hyperpolarisation qui vont ouvrir les canaux
sodiques ce qui va dépolariser la cellule et permettre l'ouverture de canaux calciums avec la
réalisation de la contraction mécanique.
En changeant les concentrations de potassium à l'extérieur de la cellule, on va rendre le potentiel de
repos de la cellule moins négatif : en augmentant le potassium EC, on se retrouve à -35, -40 mV comme
Vr. La dépolarisation initiale n'aura alors pas lieu ou du moins, si elle a lieu, elle n'arrivera pas à activer
les canaux sodium.
à La cardioplégie va donc arrêter le cœur et les cellules en diastole.
On pourrait faire de même avec le calcium mais on va alors arrêter le myocarde en systole ce qui pose
problème.
Le calcium qui crée la contraction myocardique est ce qu'on veut éviter : on veut éviter une entrée
massive de calcium dans les cellules ce qui provoquerait une contraction et une sidération cardiaque.
6. Coagulation et hémostase
Le soucis majeur que l'on rencontre quand on met le malade sous CEC est la mise en contact du sang
avec des surfaces artificielles très importantes à troubles de l'hémostase et de la coagulation.
Hémostase : vasoconstriction à activation des plaquettes à activation du système de coagulation
avec formation de fibrine. Le tout est équilibré.
En chirurgie cardiaque, on utilisera alors des médicaments pour éviter la formation de thrombus au
sein des tubulures. On essayera aussi de ne pas exagérer pour ne pas avoir de saignements trop
importants en per opératoire ou en post opératoire.
Le but en post-op est de retrouver une coagulation normale.
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On fera attention à une balance hémostatique : entre le risque de coagulation dans les tubulures de
la CEC et le risque de saignements soit dans le site chirurgical soit en dehors.
On donne en début de CEC 3mg/kg d'héparine non fractionnée. C'est +- identique de la dose que
reçoit un patient de manière thérapeutique sur 24h.
Si l'intervention perdure, il faut continuer à donner de l'hépartine afin de maintenir un ACT à plus de
450 secondes.
Ce qui pose problème, surtout lors d'ECMO est l'activation plaquettaire avec des malades qui sont
systématiquement en hypoplaquettose après quelques jours de CEC.
Il y aura les phénomènes :
- D'adhésion : affinité des plaquettes pour les surfaces non plaquettaires
- D’agrégation : affinité des plaquettes pour les autres plaquettes.
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8. Les emboles
A côté de l'activation naturelle où on va avoir des emboles de fibrines mais aussi de gaz, de matériel
lipidique, de débris cellulaires et de matériels étrangers.
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Les maladies cardiovasculaires athéromateuses sont responsables d'à peu près 2 500 000 morts en
Europe par an. Ce nombre est en train d'augmenter dans les pays dits émergents.
A titre pronostic et pour faciliter la prise en charge des patients, on va classifier les patients selon la
symptomatologie de la dyspnée.
Grade I Le patient n'a pas de douleur pour les activités quotidiennes normales. La douleur
apparait pour les efforts physiques plus importants.
Grade II Apparition de la douleur pour des activités quotidiennes un peu plus marquées
(douleur à la montée des escaliers, sacs de course un peu plus lourds,...)
Grade III La marche en terrain plat induit une douleur à partir d'une dizaine de mètres
Grade IV Difficile à dissocier de l'angor instable puisqu'on peut parfois rapporter des
douleurs de repos. Il y aura en tout cas l'incapacité de faire les activités
quotidiennes habituelles.
Les grades I et II sont de l’angor stable tandis que les III et IV s’associent à de l’angor instable.
Anatomie coronarienne
Pour faire de la revascularisation coronaire, il est essentiel de bien connaitre l'anatomie coronarienne.
On parle souvent de dominance droite, de dominance gauche ou de système balancé. Cela dépend
surtout de l'interventriculaire postérieure :
- Si elle vient de la coronaire droite à dominance droite
- Si elle vient de la coronaire gauche à dominance gauche (beaucoup moins souvent)
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Ici, vue d'une angiographie qui met en évidence une sténose au niveau de
l'interventriculaire antérieure plus le départ d'une diagonale. Par rapport
au calibre du tronc commun et du départ de l'interventriculaire
antérieure, on a une lésion serrée sur une grande partie de
l'interventriculaire antérieure : le départ des 2 1ère septales est touché et
puis l'interventriculaire antérieure reprend un calibre normal.
Il a toujours été dans l'optique des cardiologues et des chirurgiens de bien identifier les patients qui
allaient bénéficier soit d'un traitement médicamenteux, soit d'un traitement interventionnel soit d'un
traitement chirurgical.
Sur les 1ère études, il était déjà assez clair que la maladie devait être relativement avancée pour
bénéficier un traitement chirurgical. Opérer les gens qui ont une lésion isolée d'un vaisseau n'est donc
pas une bonne idée car le risque opératoire est supérieur au bénéfice attendu avec la chirurgie.
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Pour pallier à la rétraction du ballon, il y a une mise en place d'un grillage qui va maintenir la plaque
en position dilatée -à mise en place d'un stent coronarien.
On vient glisser dans la plaque d'athérome le ballon sur lequel on a glissé un stent imbibé ou non d'une
drogue qui va empêcher la prolifération endothéliale. Une fois que le stent est en place, la plaque ne
va plus retrouver sa position initiale et on permet à la coronaire de retrouver son diamètre et sa
résistance amoindrie.
Les flèches représentent des
stent vus au coronoscanner.
Les cardiologues essayent de ne plus envoyer leurs patients à la chirurgie coronarienne qui est
relativement invasive comparée à la dilatation. Presque aucun patient ne recevra donc la chirurgie de
revascularisation si la dilatation est possible.
2ème preuve que la chirurgie sera toujours meilleure que la dilatation : on arrivera à mettre un circuit
à faible résistivité (veines par exemple qui sont peu touchées par l'athérosclérose). Elles vont créer un
réseau en parallèle. C'est toujours mieux que déboucher un réseau en série où les résistances seront
toujours élevées.
Cependant le prix à payer d'une telle chirurgie est important : circulation extra-corporelle,
manipulation du coeur, chirurgie lourde,...
à L’équilibre entre le coût et le bénéfice est à faire.
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3) Ischémie silencieuse : toute sorte de test sont faits pour mettre en avant le degré d'ischémie
du patient.
4) Angine de poitrine : stade I à IV
Avantages Inconvénients
1) Grande quantité 1) Les veines vont subir des pression de beaucoup d'eau et pas
de veines et facile beaucoup de mercure à après des années les veines vont
à s’en procurer. présenter de l'athérosclérose àperméabilité faible de la
2) Large diamètre moitié des greffons à force.
2) Prolifération intimale.
Avantages Inconvénients
1) Les artères ne sont pas soumises à la 1) Les artères en post op immédiat
prolifération intimale. peuvent se spasmer.
2) Adaptation au reflux 2) Saignement intra thoracique qui peut se
3) Libération de substances vasoactives à faire à bas bruit à saignements
bon pour la circulation coronarienne. importants.
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Les limites de montage sont liées à l'inventivité des chirurgiens. Pleins de montages sont possibles avec
pleins d'anastomoses différentes. L'essentiel est de ne pas faire d'erreur technique car tout ce qui est
en aval de l'erreur technique sera soumis à un flux très faible et à une occlusion quasi certaine.
Une fois que le pontage a été fait, on contrôle rarement les greffons à l'angiographie car on peut avoir
les effets secondaires liés aux ponctions ou à l'injection de produit iodé. On fera une angiographie en
cas de suspicion d'infarctus péri-opératoire pour être sûr que les pontages ne sont pas obstrués.
5. Post-opération
Mortalité hospitalière : le risque opératoire lors d'intervention pour chirurgie élective coronarienne
est inférieur à 1% de mortalité. Le risque augmente lorsque :
- L’âge augmente - Angor instable
- Pathologie du cœur gauche - Infarctus du myocarde qui se prépare
- Insuffisance cardiaque
Morbidité
- Mauvaise protection myocardique (exemple : cardioplégie mal donnée ou mal répétée peut
donner une ischémie).
- Infarctus péri-opératoire : difficile d'identifier l'infarctus car quand le patient le fait, on peut se
dire que c'est dû à l'opération. Parfois le patient ne la rapporte juste pas. On suivra les
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Il y a une complication fréquente qui touche 1 patient sur 20 : le patient va présenter une post-
péricardiotomie à l'ouverture du péricarde va provoquer une inflammation importante au niveau de
ce dernier équivalente au syndrome de Dressler = péricardite post-infarctus. Les patients vont
présenter de la sub-pyrexie, de la dyspnée, fatigue, mauvais état de santé. Ça apparait vers le 2ème jour
post-opératoire mais ça peut apparaître jusqu'au 10ème jour post-opératoire. On va souvent noter un
épanchement péricardique ou un épanchement pleural uni ou bilatéral même si on n’a pas ouvert les
plèvres. Il faudra être sûr que l'épanchement péricardique n'induit pas de tamponnade.
L'origine est probablement auto-immune et le traitement consiste en de l'aspirine à haute dose (3 fois
1 gramme par jour). On peut aussi donner des corticoïdes et de la colchicine. Éventuellement, on fera
une ponction pleurale ou péricardique.
On s'attend à ce que 80 à 90% des patients ne présentent pas de récidive jusque 5 ans après la
revascularisation coronarienne. Si les patients nécessitent une revascularisation dans un second temps
c'est un événement indésirable.
A 10 ans généralement, les patients représentent de l'ischémie, en particulier s'ils n'ont pas suivi les
mesures hygiéno-diététiques et s'ils ont été incompliants au traitement. L'apparition de douleur (de
type angine de poitrine) peut être liée à :
- L'occlusion des greffons à à 5ans, 50% des greffons veineux sont occlus.
- Atteinte athérosclérose du greffon veineux.
- Revascularisation incomplète
- Lésions qui évoluent en distalité par rapport au pontage.
Les résultats sont meilleurs depuis les greffes artérielles.
Flux compétitif : si on ponte une artère pas suffisamment sténosée, le flux natif dans l'artère coronaire
va empêcher l'irrigation par le pontage. Le faible débit dans le pontage va induire une involution de
celui-ci avec une occlusion précoce. Le bas débit va diminuer le shear stress sur le greffon endothélial
et induire une involution.
Traitement post-opératoire
Le suivi post-op est fondamental chez les patients.
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7. Ré-opération
Les ré opérations post pontages à 10 ans concernent +- 10% des patients. Cette incidence relativement
élevée tombe à 2% en cas de revascularisation où on évite d'utiliser des greffons veineux.
Le risque de ré opération augmente 3 à 4 ans après la 1ère opération, spécialement en cas de greffon
veineux.
8. Chirurgie ventriculaire
Concerne la chirurgie de la CIV (communication interventriculaire) et de l'anévrysme post-infarctus.
On va ouvrir le ventricule et le refermer sur du feutre (??)
Indications : dyspnée, insuffisance cardiaque
La mortalité est élevée (5 à 15%) surtout chez les patients plus âgés.
9. Nouvelles techniques
Ça fait plusieurs années qu'on essaye d'arrêter la circulation extra-corporelle pour la revascularisation
afin de faire de la revascularisation à cœur battant. Malgré le fait qu'on se passe de la CEC, et donc de
tout le processus inflammatoire dont on a parlé auparavant, on n'a jamais pu mettre en évidence que
la chirurgie à cœur battant avait un avantage réel par rapport à la chirurgie à cœur arrêté. Ceci peut
être du fait qu'il est plus difficile de réaliser une revascularisation complète à cœur battant et cette
diminution de la revascularisation complète compense le bénéfice lié à l'absence de CEC.
On fera donc en fonction de la préférence du chirurgien.
En fonction des équipes, on ira jusqu'à 40% de chirurgie à cœur battant. Il est bon dans une équipe
d’avoir un chirurgien qui sait en faire lorsque le patient à des artères coronariennes dites en porcelaine.
Cependant, les résultats de la chirurgie à cœur battant seront meilleurs sur les patients à hauts risques.
On essaye aussi de minimiser les voies d'abords. La chirurgie par thoracotomie antérieure permet
après avoir prélevé la mammaire soit par thoracostopie soit par robotique d'aller faire un pontage
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LIMA, IVA. On développe aussi des techniques de revascularisation multiples par thoracotomie
antérieure. C'est une technique d'avenir. Ce qui fait peur au patient est la sternotomie entre autres.
Récemment, on a développé des outils robotisés. Malheureusement, les résultats n'étaient pas à la
hauteur des espérances et la firme qui développait le robot chirurgical a arrêté de développer des
robots stabilisateurs permettant de faire de la chirurgie coronarienne. Ces dispositifs peuvent revenir
dans l'avenir.
2. Pathologie valvulaire
En termes de fréquence :
- La valve aortique est atteinte dans +- 70% des cas
- La valve mitrale dans 25%
- La valve tricuspide dans moins de 5% des cas
- La valve pulmonaire atteinte de manière exceptionnelle dans le cadre de pathologies adultes.
Lorsqu'on est confronté à des pathologies valvulaires, on va se demander s'il faut intervenir. On va
d'abord envisager un traitement médical. Tout est bien codifié et il faut suivre les protocoles pour
savoir s'il faut faire l'intervention ou non.
Quand on va faire l'intervention (quand elle est programmée), on va se demander si on peut réparer
la valve et garder la valve native. Si la réponse est non, on va choisir du type de prothèse qui va être
utilisée pour remplacer la valve.
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3. Chirurgie mitrale
Commissurotomie : essentiellement utilisé dans le cadre de la
maladie valvulaire rhumatismale qui entraine le plus souvent des
sténoses mitrales. Ces sténoses mitrales étaient traitées par
thoracotomie à cœur battant : on réalise une bourse sous le
ventricule gauche et on introduit le doigt dans l'oreillette gauche
à dilatation au doigt dans un 1er temps de la valve mitrale puis
dans un second temps la procédure va être raffinée avec
l'introduction de valvulotomes qui vont être introduits dans le
cœur via l'apex (toujours à cœur battant).
Ces techniques ont tout à fait disparu actuellement. Il y a toutefois eu un regain d'intérêt pour ce genre
d'approche avec l'abord transapical pour le remplacement valvulaire mitral chez le patient qui n'est
pas opérable par voie classique ou pour la mise en place de néocordages par l'apex. Ça reste encore
au stade expérimental et ce n’est pas encore remboursé ni accepté par les différentes sociétés mais
c'est un travail en progression.
Classification :
- Carpentier type A : lorsque la mobilité des feuillets est préservée. La fuite vient
essentiellement d'une dilatation annulaire et est donc centrovalvulaire. Plus rarement, on
peut avoir une perforation des feuillets (le plus souvent par un processus endocardidique)
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- Carpentier type 2 : excès de mobilité au niveau soit des feuillets (comme dans la maladie de
Barlow) soit au niveau des cordages tendineux sous-tendant le feuillet. Cet excès de mobilité
déplace la surface de coarctation vers le haut, entrainant une fuite qui ne sera plus
centrovalvulaire mais orientée vers la gauche ou la droite en fonction du feuillet qui est atteint.
Ça peut se voir aussi dans les ruptures de cordages qui ne sont pas toujours infectieuses : un
feuillet ou un cordage qui se tend progressivement voit sa tension augmenter et finalement
on peut avoir une rupture de cordage. Ça peut être relativement aigu et entrainer une
insuffisance mitrale aigue nécessitant une prise en charge en urgence relative.
- Carpentier de type 3 : mobilité réduite des feuillets
Type 3A Type 3B
Mobilité réduite en diastole. Il s'agit C'est essentiellement en systole que va
souvent d'un épaississement des feuillets, apparaitre la restriction des feuillets. C'est
d'une rétraction des feuillets, ce qui lié au fait que lors de la contraction
entraine une fuite centrovalvulaire musculaire, les 2 muscles papillaires vont se
orientée vers la gauche et vers la droite. contracter pour apposer de la manière la
Cette rétraction fibreuse peut toucher plus optimale possible les 2 feuillets. Parfois
également les cordages et c'est aussi il y aura une traction des muscles qui font
souvent le fait d'une atteinte qu'il y aura une fuite.
rhumatismale. L'insuffisance est présente
en diastole et en systole
Traitement
Lorsqu'on décide de plastier une valve, on va s'adresser au niveau des différents composants.
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De moins en moins, les chirurgiens se lancent dans des plasties pour les types 3A ou 3B. Non pas parce
que les résultats sont mauvais, mais parce que souvent on se retrouvera à terme avec les mêmes fuites
mitrales.
On pourra agir :
1) Au niveau des cordages tendineux, il y a différentes possibilités :
a. Réséquer les cordages
b. Transférer les cordages
c. Utiliser des cordages artificiels.
On peut aussi travailler au niveau des muscles papillaires. Au niveau de l'anneau mitral, on va
utiliser un anneau pour stabiliser
2) Au niveau des feuillets, on pourra les réséquer ou mettre des patchs péricardiques dans des
atteintes restrictives : les feuillets sont souvent peu souples et récupérer une surface de
coarctation adéquate est difficile. Les plasties par patch sont donc limitées à des fermetures
suite à des perforations endocarditiques
3) Au niveau des muscles papillaires : réimplantation ou raccourcissement.
4) Au niveau de l’anneau : on pourra implanter un anneau.
Élévation du feuillet P2 = insuffisance mitrale liée à une élongation et finalement une rupture des
cordages au niveau de la 2ème portion du feuillet postérieur . C’est le cas dans 80% des insuffisances
mitrales de type 2. Le traitement consiste à aller réséquer un triangle ou un rectangle du feuillet et à
aller le suturer en plastiant un peu l'anneau.
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du pilier et noués soit avec des longueurs prédéterminées (24 à 26mm pour le feuillet antérieur, 14 à
16mm pour le feuillet postérieur) soit au moyen d'un test à l'eau on essaye d'estimer la longueur
optimale et correcte des néocordages.
Quelle que soit la technique utilisée, l'anneau sera stabilisé par la mise en place d'un anneau
prothésique qui peut être incomplet où on ne fixe pas avec un anneau la partie antérieure de l'anneau
natif en espérant que la partie entre les 2 trigones de la valves ne se dilate jamais parce qu'elle fait
partie du squelette fibreux du cœur à contact avec la valve aortique et donc on utilise un anneau
incomplet. On veut donc éviter la perturbation de l'anatomie du feuillet mitral aortique.
On peut aussi utiliser des anneaux complets avec des résultats probants. Ces anneaux sont noués avec
des fils et placés dans le ventricule.
1ère image : anneau
incomplet
2 autres images :
anneau complet.
Plus compliqué, l'algorithme décisionnel lors d'insuffisance mitrale secondaire à des lésions
ischémiques. On se retrouve souvent devant des lésions de type 3B (piliers ischémiques ne se
contractent pas) et on peut effectuer une plastie qui est tout à fait continente de manière passive avec
des test à l'eau favorables en fin de chirurgie mais dès que le cœur est en charge (surtout lorsque le
patient fait un effort même minime), l'ischémie induit va entrainer une non contraction du pilier et du
muscle sous-jacent à effet d'attraction vers le fond du ventricule et fuite mitrale fonctionnelle qui
donne de l'invalidité à l'effort. Dans ces cas-là (type 3B), on va plutôt favoriser un remplacement. Les
indications sont un peu différentes.
Par rapport à la plastie mitrale, le remplacement valvulaire est reconnu pour être moins bon étant
donné que les cordages sont maintenus au niveau de la plastie mitrale tandis qu'au remplacement
valvulaire, ils sont souvent coupés.
On perd en fonction myocardique quand on doit remplacer la valve. C'est pour ça que la survie au long
terme est moins bonne avec un remplacement valvulaire mitrale qu'avec une plastie mitrale. De
même, le remplacement valvulaire mitral impose au patient une réopération dans le cadre de mise
en place de valve biologique ou de remplacement de valve mécanique en cas de thrombose de la valve.
22
ML
Tout comme pour la plastie mitrale, une fois que l'anneau a été stabilisé au niveau de l'anneau et que
la jonction sino-tubulaire a été stabilisée, on se retrouve parfois avec des feuillets trop longs à on
peut alors réduire la taille des cuspides aortiques en mettant des points simples au niveau des nodules
d'arentius.
Nodules d’Arentius rappel : épaississements fibreux des bords supérieurs libres des cuspides
de la valve aortique du cœur. Comme les cuspides, ils sont au nombre de trois. Ces nodules
servent à compléter l'étanchéité de la valve au moment de l'accolement diastolique des trois
cuspides.
La difficulté est de trouver une hauteur effective favorable aux feuillets. Pour ce, on va utiliser des
mesureurs qui permettent de choisir la bonne longueur du feuillet. C'est relativement compliqué et ce
qui va faire la continence de la plastie est la stabilisation des 2 anneaux soit niveau de la valve
aortique et au niveau de la jonction.
Remarque : quand on travaille sur les cuspides (notamment lors de l’insuffisance aortique), les
résultats à long terme sont bien plus mauvais.
23
ML
La chirurgie de plastie de la valve tricuspide est plus complexe car il y a 3 feuillets ce qui rend la
coaptation beaucoup plus compliquée que la coaptation relativement simple de la valve mitrale. Tous
les essais de plastie un peu plus compliqués (mise en place de néocordages,...) sont généralement
voués à l'échec :
- D'une part parce que la valve connait des pressions moindres et est structurellement moins
défectueuse que la valve mitrale
- D'autre part parce qu'une grande quantité des affections tricuspides sont liées à des affections
du VD avec dilatation du VD et insuffisance tricuspide fonctionnelle.
On peut donc essayer de faire une plastie en mettant un anneau et on retrouve à ce moment-là une
coaptation mais si les lésions sont trop avancées, on remplacera la valve tricuspide.
Les plasties tricuspidiennes réalisées avec succès sont des anomalies congénitales dites d'Epstein à
dans tous les autres contextes, soit une annuloplastie simple suffit soit il faut remplacer la valve.
Prise en charge de l'insuffisance tricuspide : on peut avoir une atteinte tricuspidienne liée à
l'endocardite chez les patients toxicomanes (drogues IV) ou une atteinte carcinoïde. Ces 2 lésions
entrainent généralement le remplacement de la valve.
6. Valves artificielles
En cas de maladie dégénérative, pour remplacer ces valves on a 3
possibilités :
- Valve mécanique (depuis 1960)
- Homogreffe (depuis 1962) Figure 1 détérioration calcifiée
- Valve biologique (depuis 1965) de la valve aortique bicuspide
Pour mettre en place la commercialisation de ces valves, le processus est très long, il y a d'abord une
phase d'ingénieurie avec des
- Tests des valves dans des réacteurs
- Tests sur des animaux
- Tests en clinique humaine
Par la suite les valves pour remboursements doivent être acceptées par les autorités locales. Pour
toutes ces raisons, le processus de développement des valves est très long et très couteux et donc on
voit peu d'innovations dans ce type de dispositif. C'est pourquoi on utilise encore des valves dont la
réflexion a eu lieu il y a une trentaine d'années.
24
ML
6.1 Bioprothèses
Les bioprothèses sont des valves composites composées de valves avec un squelette
en métal, parfois en plastique sur lequel est mis un anneau de suture en matériaux
tressés. Ce qui fait la continence de la valve est du péricarde bovin ou porcin qui a
été manufacturé (suturé à la main sur le squelette en métal).
Avantages Inconvénients
1) Ne fais pas de bruit (contrairement aux valves 1) La durabilité est de 7 à 15
mécaniques dont on peut entendre la fermeture des ans et provient du fait que
clapets à travers le thorax du patient). le corps va pseudo rejeter
2) L'hémodynamique est dépendante du diamètre la bioprothèse.
(aussi négatif parfois car si on implante des valves 2) Processus de calcification
trop petites ,exemple 19mm, à des gabarits trop au niveau du péricarde va
grands ça peut induire une sténose aortique quasi s'installer
symptomatique). 3) Dégénérescence de la valve
3) Ne nécessite pas de traitement anticoagulant (processus
phosphocalcique)
Étant donné que la physiologie phospho-calcique s'altère avec le temps, plus on va implanter les
bioprothèses jeunes, plus vite elles vont s'altérer. On évitera d'implanter des bioprothèses à des
personnes jeunes car on verra une dégénérescence prothétique précoce parfois endéans les 5 ans à
nécessite donc le remplacement de la valve.
Ces calcifications entrainent généralement l'apparition de sténose. De même, les modifications au
niveau des flux vont perturber l'équilibre des forces et on peut voir des déchirures au niveau des
valves qui n'ont pas été touchées par la calcification (ou du moins des feuillets qui n'avaient pas été
touchés). Les valves biologiques vont dégénérer sous forme de sténose aortique ou sous forme
d'insuffisance aortique.
Valve de Stentless
C’est un autre type de valve biologique : pas de stent en métal ou
en plastic mais c'est la structure même de la valve qui est
composée de racine de porc auquelle on a ajouté un anneau de
suture. Ces racines peuvent s'implanter :
- Soit en racine totale : on enlève la racine du patient, on
place la prothèse et on réimplante la coronaire.
- Soit en subcoronarien : la prothèse est suturée suivant 2
plans : 1 plan dans l'anneau et 1 plan sous les coronaires.
L'avantage théorique et d'avoir des profils hémodynamiques plus simples. Cependant l'implantabilité
est plus difficile et donc on se retrouve avec des distorsions de valve bien souvent ce qui donne des
problèmes hémodynamiques. Cette contrainte fait disparaitre le bénéfice théorique.
Cette valve est fortement utilisée dans la procédure de Benthall où on remplace la valve aortique par
une prothèse dite freestyle.
6.2 Homogreffe
Autre possibilité qui a connu son heure de gloire est l'homogreffe. Les valves
aortiques avec la racine aortique et souvent un bout d'aorte ascendante et un
bout du feuillet mitral antérieur sont prélevés sur des cadavres. Les valves sont
cryopréservées, +- décellularisées par un mécanisme biochimique et sont
ensuite proposées dans de l'azote liquide, décongelées sur place et implantées.
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ML
Avantages Inconvénients
1) Bons profils 1) Disponibilité de la taille de ces homogreffes.
hémodynamiques 2) Nombre de donneur
(car placées in toto) 3) Dégénérescence
donc on y a fort cru 4) Durée de vie : 10-15 ans.
2) Ne nécessite pas de 5) Les prothèses se calcifient et lors de la réintervention pour
coagulation. calcification, on se retrouve avec une aorte complètement
calcifiée, de même pour la valve à réintervention très
difficile à faire.
Avantages Inconvénients
1) Durabilité 1) Bio incomptabilité au fil du temps
2) Profil hémodynamique pas trop mauvais 2) Très thrombogène
Elle n'est plus du tout utilisée.
Évolution
Les valves à bille ont été remplacées par des valves dites à doublette : 2 hémidisques
en carbone sont implantés sur un dispositif de pivot qui permet l'ouverture des valves
entre 120 et 180° laissant passer le sang et lors de la diastole l'orientation
géométrique fait que la valve est continente.
Avantages Inconvénients
1) Durabilité : le carbone 1) Possibilité d'entendre le clapet de fermeture.
pyridique est virtuellement 2) Formation de thrombus : c'est au niveau du
inusable. mécanisme du pivot que les thrombus vont se
2) Bon profil hémodynamique former ce qui entraine une occlusion
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ML
6.5 Complications
En fonction du type et du site de (bio)prothèse, les complications vont être différentes. On peut avoir
comme complications :
- Dysfonctions de valves : liées à la dégénérescence de la fonction de la valve
- Formation d'un panus qui peut recouvrir la valve et empêcher son ouverture/fermeture
- Processus thrombo emboliques surtout avec les valves mécaniques
- Saignements liés à l'anticoagulation
- Processus d'endocardite : beaucoup plus de risque que sur des valves natives.
- Fuites paravalvulaires qui peuvent être liées à des défauts de techniques lors de
l'implantations (fils mals noués ou qui se cassent) à conséquence hémodynamique
(reproduire une insuffisance aortique ou mitrale) et dans les orifices moins larges on peut avoir
des jets à haute lésion qui vont induire une hémolyse constante à nécessite des transfusions
et parfois nécessité de re intervenir sur la valve. Lorsque les fuites paravalvulaires sont en post
op immédiat, il s'agit le plus souvent d'une erreur technique.
Outre l'endocardite, on peut avoir des dysfonctions techniques au niveau des prothèses y compris au
niveau des prothèses mécaniques.
Lors d'une mauvaise anticoagulation (déshydratation, infection récurrente), un malade qui prend bien
son traitement peut voir 1 ou 2 clapet entrepris par un thrombus.
Remarque : les clapets ne sont jamais totalement immobiles sinon ça entraine le décès immédiat du
patient. Ce qu'on observe c'est un clapet immobile et une restriction de la mobilité sur l'autre clapet.
Ça peut se voir à l'échographie avec une augmentation des vélocités au niveau des jets aortiques mais
ça peut aussi se voir à l'angiographie : on voit et on mesure le degré d'ouverture des clapets (un déficit
d'ouverture signe une thrombose de valve ce qui nécessite soit une thérapie anticoagulante par IV
pour les thrombus les moins étendus, parfois une thrombolyse et quand les traitements conservateurs
échouent on ira vers la chirurgie).
En fonction du type de prothèse, on va avoir pour les valves aortiques +- 1% de patient qui aura une
complication thromo-aortique.
Pour les valves mitrales, 1.5% et 3.5% pour les valves tricuspides
Remarques :
- Au niveau de la valve aortique, les clapets s'ouvrent et se ferment sous haute pression
- Au niveau de la valve tricuspide, les clapets s'ouvrent et se ferment sous pression faible tant
en diastole qu'en systole.
- La valve mitrale est entre les 2 : se ferme sous haute pression en systole et sous faible pression
en diastole.
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ML
A. Endocardite
Pour l'endocardite, le traitement en 1ère instance est des antibiotiques IV. On envisage la chirurgie en
cas :
- De végétations supérieures à 1.5 cm
- Le danger embolique sera présent.
7.2 Morbidité
Valve aortique 1) Bloc AV : dû au fait que les faisceaux de His passent au niveau du foyer
coronarien droit et que la mise en place de point d'anneaux à ce niveau
peut ischémier soit transitoirement soit définitivement le faisceau. Le
traitement consiste à mettre en place un pace maker.
2) Infarctus myocardique droit lié à l'embolisation de matériel calcique au
niveau de la coronaire droite.
Valve mitrale 1) Infarctus latéral suite à des blessures de l'artère circonflexe lors de la
mise en place des points d'anneaux
2) Dissection atrio ventriculaire : complication presque létale. Lors de la
décalcification de l'anneau mitral, le calcium allant parfois très
profondément dans le muscle, on peut, en enlevant ce calcium,
disjoindre l'oreillette du ventricule à cœur fendu en 2 au niveau de la
jonction atrio ventriculaire. Très peu, voire aucun, patient s'en sort.
3) Bas débit post opératoire lié à la durée de la CEC pour des plasties
mitrales complexes
Valve tricuspide 1) Bloc AV complet : embrochage au niveau du tendon du triangle de Koch
du nœud AV ou du faisceau de conduction
2) Bas débit post opératoire liés à l'altération de la fonction cardiaque.
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ML
7.3 Réopération
Les réinterventions sur les valves nécessitent une prise en charge particulière car on s'adresse à des
cœurs qui ont déjà été opérés à pas mal d'adhérence au niveau des valves ce qui entraine une
mortalité post-opératoire triplée par rapport à la mortalité initiale (5% pour les valves aortiques VS
1% pour une primo implantation). On peut donc justifier la mise en place d'une valve biologique si le
patient accepte de se faire ré opérer 10 à 15 ans après.
Pour faciliter les données épidémiologiques et la prise de décision, on a défini différents types
d'intermacs (intravenous inotropic therapy only approved for refractory Class IV symptoms) qui sont
détaillés.
On utilise ce vocabulaire pour préciser les indications des différents traitements.
INTERMACS 1 Patient se détériore très rapidement sous inotrope à quelques minutes voire
1-2h pour mettre en place une thérapeutique.
INTERMACS 2 Patient en train de se détériorer sous inotrope à détérioration de la fonction
rénale, hépatique, sur plusieurs heures. On a entre 1 à 2 jours pour prendre
une décision.
INTERMACS 3 Patient hospitalisé dans des sous-unités de soins intensifs soit dans des unités
coronaires. Il est dépendant des drogues inotropes. Dès qu'on les arrête en
IV, il y aura des détériorations d'organes.
INTERMACS 4 Patient à l'hôpital ou à la maison mais ne nécessite pas de thérapeutique
intraveineuse.
INTERMACS 5 Patient lié au domicile --> confortable quand ils ne font pas d'exercices mais
dès qu'ils font le moindre exercice, ils sont limités par de la dyspnée.
INTERMACS 6 et 7 En dehors des considérations aux assistances mécaniques.
INTERMACS 1 à 5 à dyspnée de grade IV
INTERMACS 6 et 7 à dyspnée de grade 3
A partir de l’INTERMACS 4 on est en ambulatoire.
Pour la prise en charge du patient en insuffisance cardiaque, on a toute une série de thérapeutique
avant la prise en charge d'assistance circulatoire. Par ordre :
1) Monitoring et volume de balance
2) Vasodilatateurs (nitrates et alpha bloquants)
3) Inotropes
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ML
4) Vasopresseurs
5) Anti-arythmiques
6) Assistance mécanique
7) Transplantation
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L’utilisation du ballon sera basée sur l'augmentation ou non qui suit l'onde de pression systolique. On
va augmenter artificiellement l'onde de pression diastolique pour améliorer la perfusion coronarienne.
Le ballon peut être réglé de manière différente : il peut se gonfler à chaque systole ou à une systole
sur 2, sur 4 ou sur 8. Sur l’ECG, on voit un ballon qui est gonflé tous les 3 battements.
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Depuis 2012, il a été montré que le ballon n'avait pas beaucoup d'intérêt en particulier en post-
infarctus en attendant la revascularisation. On a alors de moins en moins utilisé le ballon.
Il est utilisé en association avec de l'ECMO pour retrouver une pulsatilité et diminuer la postcharge
ventriculaire.
Des revues récentes semblent montrer qu'il y a quand même un intérêt au ballon de contre pulsion.
On recommence alors à l'utiliser. Avantages :
- Peu invasif
- Stable pour 2-3L
- Procédure fiable
C'est la technologie la moins cher et la plus facile à mettre en œuvre pour les assistances circulatoires
mais sa place doit être précisée de manière plus spécifique en limitant ses indications.
3. Systèmes paracorporels
3.1 ECMO = pompe rotationnelle
Le système le plus utilisé est l'ECMO (extra coporeal membrane oxygenation). Le but au départ
était d'oxygéner le sang mais ça peut aussi soutenir une assistance circulatoire et respiratoire.
Pour une ECMO, on a besoin :
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ML
Une fois qu'on est devant une situation de défaillance multiviscérale (INTERMACS 1-2), on va décider
de mettre une ECMO. La question est vers quoi est ce qu'on va aller.
- L'ECMO peut être implantée durant quelques heures voire quelques jours pour décider quelle
thérapie adopter : transplantation, mise en place assistance respiratoire,...
- On peut aussi mettre l'ECMO après un infarctus myocardique quand le cœur aura souffert et
on attend que le myocarde hibernant récupère. On met l'ECMO en tant que "bridge to
recovery" = pont vers la guérison.
- ECMO : "bridge to therapy" quand on met une ECMO pour aller vers la mise en place d'une
assistance définitive. Parfois on n'a pas le matériel nécessaire ou le personnel pour, donc on
met une ECMO pour contrer la défaillance aigue et en attendant le dispositif nécessaire.
On peut également avoir le même dispositif par voie centrale avec des canules qui
sont implantés dans l'oreillette et dans l'aorte à on poursuit la circulation extra
corporelle notamment après une chirurgie qui s’est mal passée.
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Ici on voit une illustration d'un comparatif entre une pompe à galet (utilisée lors de la CEC) et les
pompes à ELED qui sont utilisées lors d'ECMO.
Pour rappel, les pompes à galet ne sont pas utilisées durant de longues périodes puisque le galet va
occasionner une hémolyse et des traumatismes au niveau du sang de ce fait on ne peut pas poursuivre
durant de nombreuses heures mais son avantage est qu'il est réutilisable (ce qui n'est pas possible
pour les pompes à ELED) donc le cout est moindre.
On peut utiliser les pompes à ELED pour les ECMO car on fait beaucoup moins d'ECMO que de chirurgie
cardiaque sous CEC.
Système de thoratec qu'on n'utilise plus chez l'adulte car les systèmes
totalement implantables ont fait disparaitre ce système. Par contre, les
dispositifs totalement implantables sont trop gros que pour être utilisés
chez l'enfant.
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implantable pour des raisons anatomiques : patient qui a déjà de multiples accès au niveau des valves,
mise en place de 2 valves artificielles ou pathologie congénitale.
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La tête de pompe est implantée au niveau de l'apex du cœur. L'énergie est donnée par des batteries
externes. Le nombre de tour est contrôlé par un contrôleur qui contrôle et le nombre de tour et la
batterie. Le tout est fait par un système de drive line qui sort au niveau de l'abdomen du patient.
à Aspect de la pompe à la radiographie du thorax : se trouve à l'apex et greffe qui va vers l'aorte
La vie des patients sera assez difficile car la vie des patients sera liée à une prise durant la nuit ou à
une batterie durant la journée. Pour des patients plus âgées ça ne pose pas beaucoup de problème, ce
qui n'est pas le cas des patients plus jeunes (problèmes relationnels).
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Toutes ces maladies vont être le substrat d'indications pour la transplantation cardiaque. La grande
partie des transplantations se feront suite à des cardiomyopathies congénitales dilatées ou
idiopathiques car elles touchent plutôt les gens jeunes qui sont des receveurs idéals comparés à des
gens qui ont des cardiomyopathies ischémiques qui sont des affections dégénératives et touchent
donc des patients plus âgés.
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En Belgique, on transplante jusqu'à 65 ans mais on peut réfléchir à des âges allant jusqu'à 70 ans (vu
que la population vieillit). Ce n'est pas le cas aux USA où il n'y a pas de limite d'âge.
2.1 Évaluation
Lors de la décision de la mise sur liste, on va faire un bilan extensif pour être sûr que le patient n'a pas
de contre-indication. Il y aura alors :
- Une anamnèse, un examen physique
- Les examens biologiques avec une recherche de dysfonction hépatique rénale et la recherche
de marqueurs tumoraux
- Bilan immunologique et sérologique pour exclure toute infection chronique ou maladie auto
immune
- Analyse d'urine
- Bilan cardio (déjà fait vu qu'il a mené au diagnostic et à l'indication de greffe)
- On recherchera une maladie vasculaire en réalisant un duplex carotidien et une évaluation des
membres inférieurs.
- On fera une écho de l'abdomen, un CT scanner
- Une gastroscopie et colonoscopie
- Examen dentaire
- Examen stomato, ophtalmo, dermato, neurologique (encéphalogramme)
- Évaluation psycho-sociale.
3. Donneur
Le problème que l'on rencontre est la différence entre le nombre de donneurs et le nombre de
receveurs potentiels ce qui entraine une mortalité sur la liste d'attente de 10 à 25%. Heureusement
cette mortalité diminue grâce à la libéralisation et la meilleure connaissance de pompe d'assistance
circulatoire qui permet une survie.
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Le donneur cardiaque est encore actuellement un donneur en mort cérébrale : sur base clinique, on a
évalué un patient en mort cérébrale. Après l'examen clinique, d'autres examens sont réalisés pour
conforter l'examen clinique de 1 ou 2 praticiens ainsi que la famille. Ces examens sont :
- Doppler transcrânien
- Examen de perfusion cérébrale qui permettront de dire qu'il y a une mort cérébrale.
Une fois que la mort cérébrale a été déclarée, on va proposer de mettre le patient comme donneur
d'organes. Les patients donneurs peuvent être âgés entre 15 à 65 ans actuellement mais on préfèrera
d'office les donneurs jeunes. Ensuite, il y aura toute une systémique de management du donneur qui
consiste à garder le donneur dans une situation hémodynamique optimale pendant que les
démarches administratives sont réalisées : contact avec la famille, contact avec Eurotransplant pour
proposer le greffon, évaluation hémodynamique du greffon, fonction cardiaque, profil enzymatique
(CK-MB, Troponine T), biologique, …
3.1 Eurotransplant
L'allocation des donneurs se fait par un système lié à un organisme qui s'étend sur 7 états dont le siège
est au Pays-Bas. Cet organisme s'appelle Eurotransplant. Les 7 pays sont la Belgique, le Luxembourg ,
les Pays-bas, la Slovénie, la Hongrie, l’Autriche, l’Allemagne et la Croatie.
Ça se basera sur base du typage ABO, du temps d'attente sur la liste d'attente, sur base de l'équation
entre la taille du donneur et du receveur.
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ML
4. Déroulement de la transplantation
Une fois que le cœur a été accepté par l'équipe qui implante, il y a une course contre la montre.
Le temps de clampage doit être sous 4h, idéalement sous 3h. Ce temps va du moment où l'équipe
prélève le cœur et clampe le cœur : apport de sang oxygéné chez le donneur sera donc arrêté et
remplacé par une solution de perfusion dans les coronaires. En 5 minutes, on va donc perfuser le cœur
avec une solution de préservation. Ensuite il va être explanté, rapatrié vers l'hôpital où il y a le receveur
puis sera implanté et déclampé.
Quand on reperfuse le cœur avec du sang oxygéné, on arrête le chronomètre. Le temps entre le
clampage et le déclampage est le temps d'ischémie froide. Idéalement, on doit être en dessous de
3heures.
Les techniques de préservation sont relativement inchangées depuis une trentaine d'années. Une fois
que la solution de perfusion a été perfusée dans l'aorte du donneur, le cœur est explanté et mis dans
des sacs en plastique entourés de glace et emmené vers l'hôpital où se passera la greffe.
Données de la greffe cardiaque : 10 à 15 patients par an à l'hôpital Erasme. Il y a eu un pic dans les
années 80 avec jusque 55 transplantations par an.
4.1 Techniques
Actuellement, la seule technique de transplantation réalisée est une transplantation orthotopique : on
excise le cœur du receveur et on le remplace par le cœur du donneur.
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5. Post-transplantation
Après la transplantation, le patient va rester à l'hôpital +- 3 semaines. On va le mobiliser, lui donner
des informations quant à la prévention des infections, commencer une réhabilitation cardiaque,
meilleure hygiène de vie et l'enseignement quant au traitement.
Il bénéficiera également de 2 biopsies myocardiques qui permettront d'adapter le traitement
immunosuppresseur.
Les complications post transplantation sont des complications post op immédiates et sont liées à la
dysfonction du greffon qui peut être liée à des problèmes de rejet aigu, des problèmes de
préservation durant le transport ou des procédures trop longues.
Actuellement, les transplantations sont rendues plus complexes parce que la plupart des patients sont
appareillés à des assistances circulatoires et l'explantation de ces assistances circulatoires est un peu
aléatoire en termes de temps. Il n'est pas impossible que le greffon cardiaque arrive en salle alors que
le dispositif n'est pas encore retiré. Les durées de temps froid peuvent alors dépasser 4h avec une
dysfonction primaire du greffon qui s'en suit (la dysfonction sera liée au myocarde hibernant).
Outre les complications post op liées à la dysfonction du greffon, on a les dysfonctions classiques liées
au saignement.
Une fois que le patient sort des complications immédiates (48h), il y a les complications de la période
intermédiaire : on va essayer de d'éviter le rejet aigu ou subaigu, éviter les infections. Il faudra
également dépister les atteintes coronariennes spécifiques du greffon et les tumeurs.
Le basiliximab va diminuer l'activié des lymphocytes T (à spécifique) car une fois que le CD25 est
activé, il va induire une prolifération des lymphocytes T, or, le basiliximab est un antagoniste du CD25.
L'ensemble du traitement immunosuppresseur spécifique vise à diminuer la suppression des CD25. Il
y aura moins d’effets secondaires.
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ML
On essaye de stopper les corticostéroïdes +- 1an après le traitement puisque les doses élevées de
corticoïdes peuvent induire de nombreux effets :
- Diabète - Ostéoporose - Obésité
- Hypertension - Syndrome de Cushing - Acnée
- Cataracte
Par contre quand les patients se représentent avec des rejets aigu (arythmie, décompensation
cardiaque), les patients reçoivent presque toujours une dose de charge de corticostéroïdes (et
d'immunosuppresseurs).
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ML
Au départ, la maladie est essentiellement asymtomatique puis peut se traduire par des douleurs de
types angine de poitrine. C’est souvent une cause de mort.
Les lésions sont extrêmement distales et répondent que très difficilement à des traitements
percutanés ou à des traitements éventuels de revascularisation chirurgicale.
Prévention :
1) Antagonistes calciques (diltiazem)
2) Statines
3) Prophylaxie pour le CMV (ganciclovir) car on pense qu’il y a aussi une atteinte virale dans cette
maladie. C’est pourquoi TOUS les transplantés cardiaques reçoivent une prophylaxie contre le
CMV.
4) Contrôle du poids
5) Prévention de l’ischémie péri-opératoire
7. Biopsie cardiaque
Durant les 1ère années, les patients vont bénéficier de biopsies endomyocardique qui permettront sur
base de l'histopathologie de déterminer un type de rejet et d'adapter le traitement (afin d’éviter le
rejet aigu ou chronique de la greffe).
En cas de rejet aigu ou chronique avec une immunosuppression bien menée, on va donner des
corticoïdes à haute dose ou répéter des schéma de doses : médrol, solumédrol,…
Les biopsies sont invasives et on fera des classifications histologiques allant du grade I à IV.
Grade Nouvelle nomenclature Ancienne
nomenclature
0 Pas de rejet Pas de rejet
1 A) Focal (périvasculaire ou interstitiel) infiltrant sans nécrose Rejet léger
B) Diffus, infiltrant mais sans nécrose
2 Il y a la présence d’un endroit qui laisse penser à une infiltration Rejet local modéré
agressive.
3 A) Infiltration multifocale agressive et/ou myocytes A) Rejet modéré
endommagés B) Rejet borderline
B) Processus inflammatoire diffus avec de la nécrose ou sévère
4 Agression diffuse et polymorphe, +- invasive, œdème,
hémorragie, nécrose
La biopsie se fait par voie trans jugulaire et consiste à aller avec un vasculotome prélever au sein du
VD des petits morceaux de myocarde afin d'être analysés.
43
ML
Remarque : parfois, il y a la présence sur l'ECG d'une double activité auriculaire : celle du donneur sur
le greffon implanté et celle de l'AG du receveur qui est restée.
LE nouveau greffon va être réinervé. Avant la réinervation, l'adaptation du greffon cardiaque à la
physiologie du receveur se fait par l'augmentation de catécholamines circulantes à activation
(système orthosympatique).
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ML
compliquée parce que c'est l'équivalent d'un hématome intra mural dont la prise en charge est une
prise en charge opératoire mais comme les ulcères pénétrants concernent des aortes très malades, la
chirurgie de ces artères sont difficiles (difficiles à suturer parce que le tissu est très friable). On va donc
être plus dubitatifs quant à la prise en charge des ulcères pénétrants : on ne les prendra pas comme
des hématomes intra muraux.
Enfin, on peut avoir des lésions traumatiques de l'aorte sur des lésions de décélération ou des lésions
iatrogènes lors de cathétérisme pour coronarographie ou d'autres formes de cathéter ou post
chirurgie cardiaque quand on a canulé l'aorte descendante par exemple.
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2. Dissection aortique
La dissection aortique commence toujours par une brèche intimale qui est poursuivie par la
progression d'une onde de dissection au niveau de l'aorte poussée par le sang sous pression dans la
média et qui va se poursuivre jusqu'à un point de sortie ou de réentrée qui permettra la circulation du
sang dans la fausse lumière.
La lésion initiale peut être dans l'aorte ascendante ou au niveau de l'aorte descendante ou même de
l'arc aortique.
L'extension peut se faire de manière rétrograde (la plupart du cas lors des dissections de type B) ou
antérograde.
2.1 Classification
Ancienne classification à classification de DeBakey
Elle est séparée en 3 groupes :
- Classification de type 1 : dissection de l'aorte ascendante et qui s'étend ensuite à l'entièreté
de l'aorte.
- Classification de type 2 : dissection qui entreprend uniquement l'aorte ascendante
- Classification de type 3 : dissection qui entreprend uniquement l'aorte descendante.
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- Pathologie congénitale
- Traumatisme
- Parfois iatrogène
2.3 Symptômes
- Douleur souvent décrite en coup de poignard : très intense, très abrupte, précordiale, évoluant
vers le cou et irradiant dans le dos, en interscapulaire (doit donc évoquer la dissection)
o DD des douleurs thoraciques précordiales
- Syncope
- Dyspnée
Évolution : dissection de l’aorte toute entière puis abdominale puis des vaisseaux périphériques.
2.4 Complications
Les complications sont liées à la physiopathologie :
- Altérations hémodynamiques liées à l'insuffisance aortique, à la tamponnade
- Extension vers le cœur ce qui entraîne une
o Destructuration de la valve aortique avec une insuffisance aortique souvent
importante et subite et donc mal tolérée.
o Hemopéricarde avec une tamponnade
o Ischémie myocardiaque
o Infarctus myocardique suite à la dissection des coronaires
Tout vaisseaux peut être comprimé par la fausse lumière de la dissection et induire une malperfusion
de l'organe pour lequel l'artère native est disséquée. On peut alors se retrouver avec une
symptomatologie neurologique si les carotides sont comprimées, des insuffisances rénales, ...
Imagerie
On essayera de mettre en évidence la vraie et la fausse lumière. Pour ça, l'examen de choix est
probablement au lit du malade la réalisation d'une échographie cardiaque qui outre un épanchement
péricardique va mettre en évidence au niveau de l'aorte ascendante (par exemple), une double
lumière. Parfois la réentrée est visible à l'échographie. L'image en double lumière est pathognomique
de la dissection.
Le scanner thoracique, injecté souvent, permet de mettre en évidence l'étendue de la dissection. Ça
permet aussi de confirmer le diagnostic si l'échographiste n'est pas sûr de ses images
L'examen de choix est la résonnance magnétique nucléaire qui peut montrer l'importance des flux
dans les différentes lumières et qui montre aussi l'insuffisance aortique. Cependant, souvent on n'aura
pas accès à une RMN dans le cas de l'urgence.
Historiquement, on réalisait des angiographies. Toutefois, ces images sont encore vues lors de
dissections iatrogéniques (lors de cathétérisme par exemple).
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2.6 Évolution
L’évolution se fait notamment vers l'insuffisance aortique.
Si la prise en charge n’est pas assez rapide, une chirurgie qui aurait permis de remplacer uniquement
un segment de l'aorte ascendante se transforme à ce moment-là en chirurgie nécessitant le
remplacement de l'aorte ascendante et de la racine avec réimplantation des coronaires.
Il y aura aussi des complications au niveau de l'anesthésie, du post op etc.
70% des malades qui présentent une dissection meurent dans les 2 semaines s’ils ne sont pas traités
chirurgicalement. Certains vont aussi passer à la chronicité lorsque certaines dissections n'ont pas été
reconnue. Ceci peut se produire si les vraies et fausses lumières se sont équilibrées.
2.7 Traitement
Le traitement est dans un 1er temps une prise en charge médicale avant l'arrivée au quartier
opératoire. Il faut un monitoring de tension et souvent 2 voies d'entrées importantes qui permettront
de perfuser le patient en cas de tamponnade et de choc.
On essayera de maintenir une pression artérielle moyenne au-delà des pressions d'autorégulation du
cerveau et du cœur autour de 50 à 75 mmHg de pression.
Il faut également absolument contrôler l'hypertension pour éviter la progression de la dissection. Pour
ce faire, on utilisera des bêta-bloquant qui peuvent se donner en IV avec une rapidité d'action quasi
instantanée. On peut être limité par l'effet bradycardisant des bêta-bloquants et donc pour éviter des
patients avec un bpm de 50, on donnera des vasodilatateurs systémiques comme le nitro-prussiate
ou des antagonistes du calcium. On utilise en 1ère instance des bêta-bloquants car ils vont diminuer la
pente de l'augmentation de pression à l'augmentation de pression se fera alors sur un laps de temps
plus long.
Les principes de la chirurgie pour une dissection présentant des conditions de mal perfusion est qu'il
faut TOUJOURS exciser la brèche intimale. On peut ouvrir l'aorte et tomber sur des fausses lumières,
mais on doit absolument trouver la brèche intimale sinon ça ne sert à rien. Une fois qu'on a excisé la
brèche intimale, les fausses lumières vont être oblitérées soit de manière chimique (colle dans la
fausse lumière) soit en suturant la fausse lumière. La partie d'aorte retirée est remplacée par une
greffe vasculaire souvent en Dacron.
La mortalité péri-opératoire est aux alentours de 15-20% (bien en dessous des 70% liés à la non-
intervention).
Intervention de Bentall
La plupart du temps, on ne tombe pas sur des dissections simples. Souvent, la dissection aura
entrepris la valve aortique et on devra donc remplacer l'aorte mais également la valve aortique. On
est alors face à une intervention dite de Bentall.
Cette intervention consiste à faire une canulation de l'artère fémorale ou en tout cas d'un abord
aortique.
La cannulation veineuse se fait par une cannule atrio-cave qui se fait sur 3 étages.
On arrêtera le cœur via la cardioplégie et on diminuera souvent un petit peu la température du patient
(26 à 28°C) pour avoir un arrêt circulatoire temporaire ou une hypoperfusion cérébrale.
On va reconstruire l'aorte et la valve aortique :
- En remplaçant la valve aortique
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- En interposant un tube
- En ré implantant les artères coronaires
- En ré implantant les troncs supra-aortiques (pas toujours).
Intervention type de Bentall c’est-à-dire retrait de la valve aortique (et remplacement d’un bout
d’aorte parfois)
Il y a des interventions plus complexes qu'on ne fera jamais dans
le cadre de la dissection aortique comme l'intervention de Ross
qui consiste à aller prendre la valve pulmonaire du patient qu'on
met au niveau de la valve aortique. On réimplante les ostia
coronariens au niveau coronaire et on remplace la partie valve
pulmonaire et le conduit pulmonaire soit par une homogreffe soit
par une veine jugulaire de boeuf inversé dit conduit de contégrat?
C'est une chirurgie très complexe et limitée à la pathologie
congénitale.
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Pour faire la chirurgie de l'arche (et en général une chirurgie aortique avec
réimplantation des troncs artériels supra-aortiques), on refroidit le malade : à peu
près 18°, le patient peut supporter jusqu'à 40minutes sans complications
neurologiques apparentes.
Ce refroidissement est fait grâce au réchauffeur qui est associé à la pompe de CEC : en utilisant ce
réchauffeur, on peut moduler à la température du malade, le maintenir à 37 ou le descendre à 18°.
Par ailleurs, la tête du patient est refroidie par des glaçons pour préserver le fonctionnement cérébral.
Le cœur par contre supporte moins bien l'hypothermie. Le problème sera les troubles de la
coagulation : les malades qui ont une dissection ont déjà une activation du fibrinogène au niveau de
la fausse lumière et sont hypocoagulant en post op. Si on rajoute encore une hypothermie qui a des
effets néfastes sur la coagulation, on retrouve souvent des malades qui saignent en post op.
L’hypothermie refroidit les besoins en oxygè,e pour chaque organe à c’est donc l’avantage.
On va utiliser la chirurgie classique pour les dissections de type B lorsqu'on ne parvient pas à traiter de
manière endovasculaire les problèmes liés aux fausses lumières et à l'occlusion des branches
collatérales de l'aorte. La chirurgie classique consiste à aller interposer un tube droit au niveau de la
partie disséquée. Le dispositif passera par l'artère subclavière gauche.
On utilise actuellement aussi des traitements endovasculaires en utilisant des stents couverts. Ce type
de traitement prend de plus en plus de place ces derniers temps. Il y a même des tentatives de
traitement de dissection de l'aorte ascendante par la mise en place de stent couvert. Le stent couvert
va couvrir la fausse lumière. Le problème des stent est qu’ils ne sont pas toujours étanches à on va
avoir des fuites paraprothétiques qui continuent à alimenter la fausse lumière à échec.
Souvent, les dissections de type B passent à la chronicité. 1 patient sur 4 bénéficiera d'une chirurgie
suite à une augmentation tardive de la taille de l'anévrysme.
Les patients seront traités à vie (par des bêta-bloquant de préférence) afin d'éviter des poussées
hypertensives. Après 10 à 14 jours, il y aura un risque moindre de complications aigues.
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