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VASCULAIRE
HEMODYNAMIQUE INTRACARDIAQUE
Dr Nafi OUEDRAOGO
Maître de Conférences Agrégé en Physiologie
INSSA/UNB
Introduction
• Définitions
Le cycle cardiaque = révolution cardiaque: intervalle
de temps (période) qui sépare deux phénomènes
identiques et successifs, relatifs au fonctionnement du
cœur
Exemple: du début d’un battement cardiaque à celui
du battement suivant
L’hémodynamique réunit l’ensemble des principes
• Intérêt
L’activité cardiaque normale est continue et périodique
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Moyens d’étude
• Non invasifs
– ECG
– Echo-Doppler cardiaque
– IRM
– Anciennement :
phonocardiogramme
Mécanogrammes: apexogramme (≈ VG), jugulogramme
(jugulaire interne ≈ OD), carotidogramme (≈ aorte)
• Invasif
– Cathétérisme cardiaque
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Moyens d’étude
• Phonocardiogramme
Capteurs dont la membrane est sensible aux vibrations
sonores
Aire précordiale
Enregistrement sur papier
• Cathétérisme cardiaque droit et gauche
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Phénomènes hémodynamiques au cours du
cycle cardiaque
Prérequis
• Anatomie fonctionnelle du cœur
• Sens de circulation du sang
• Orientation des valves cardiaques
• Notion de gradient ou différence de pression
• Ondes de l’ECG
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Phénomènes hémodynamiques
relâchement
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Phénomènes hémodynamiques
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Phénomènes hémodynamiques
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La description du cycle débute à la fin de la diastole
ventriculaire et couvre un cycle complet.
Phase précoce de la diastole ventriculaire (1)
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Phase tardive de la diastole ventriculaire
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Ejection ventriculaire (2)
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Fin de la systole ventriculaire
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Fin de la systole ventriculaire
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Relâchement isovolumétrique ventriculaire
La valve aortique se ferme alors que la valve AV n’est pas
encore ouverte puisque la pression dans le ventricule est
encore supérieure à celle de l’oreillette. Il ne peut y avoir
pendant cette période ni sortie de sang vers l’aorte ni
entrée de sang dans le ventricule en provenance de
l’oreillette; en effet, les deux valves sont à nouveau
fermées pendant un court instant appelé relaxation
isovolumétrique ventriculaire (19, cœur E) durant lequel le
volume de la cavité et la longueur des cellules contractiles
ne changent pas (20). Il ne sort plus de sang hors du
ventricule dont le relâchement se poursuit et où la pression
baisse régulièrement.
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Remplissage ventriculaire (1)
Vient le moment où la pression dans le ventricule tombe en
dessous de celle de l’oreillette (21), la valve AV s’ouvre à
nouveau et le remplissage du ventricule recommence (22).
La diastole ventriculaire comprend les périodes de
relaxation isovolumétrique et de remplissage ventriculaire.
La repolarisation des oreillettes et la dépolarisation des
ventricules ont lieu en même temps de sorte que les
oreillettes sont en diastole pendant toute la systole des
ventricules. Durant ce temps, l’écoulement du sang des
veines pulmonaires vers l’oreillette gauche continue. Au
moment de l’ouverture de la valve AV à la fin de la
relaxation isovolumétrique (fin de la systole) ventriculaire,
le sang accumulé dans l’oreillette pendant la systole du
ventricule s’écoule rapidement vers le ventricule (cœur A à
nouveau); c’est la phase initiale du remplissage
ventriculaire rapide (22). 30
Remplissage ventriculaire (2)
Puis le remplissage ventriculaire se poursuit plus
lentement (23), au fur et à mesure que le sang passe dans
le ventricule. Pendant cette phase de remplissage lent (=
diastasis) du sang continue à s’écouler des veines
pulmonaires vers le ventricule gauche à travers l’oreillette
et la valve AV ouverte.
A la fin de la diastole ventriculaire, tandis que le
remplissage ventriculaire continue lentement, le cycle
recommence par une nouvelle décharge du nœud sinusal
(24).
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Au repos, la durée totale du cycle cardiaque est d’environ
800 ms dont 300 correspond à la systole du ventricule et
500 à la diastole. C’est au début de celle-ci qu’a lieu
l’essentiel du remplissage du ventricule.
Quand la fréquence cardiaque augmente, la durée de la
diastole diminue beaucoup plus que celle de la systole. Par
exemple, quand la fréquence cardiaque passe de 75 à 180
par minute, la durée de la diastole baisse de 75% environ
passant de 500 à 125 ms. Il y a donc réduction
considérable du temps de relaxation du ventricule et du
temps disponible pour son remplissage mais l’essentiel du
remplissage du ventricule a lieu au début de la diastole, de
sorte qu’il n’est pas affecté, notamment quand la fréquence
cardiaque est rapide au cours de l’exercice physique.
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Les pressions dans le cœur
droit
Les changements de pression dans le VD et
l’artère pulmonaire sont comparables
qualitativement à ce que nous venons de décrire
dans le VG et l’aorte mais il y a une différence
quantitative frappante.
Dans l’artère pulmonaire, les pressions systolique
et diastolique sont respectivement de 24 mm Hg
et 8 mm Hg comparativement à 120 mm Hg et 70
mm Hg dans la circulation générale. Bien que la
pression soit moins élevée au cours de la
contraction, le ventricule droit éjecte la même
quantité que le ventricule gauche. 33
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Les bruits du cœur
En dehors d’une visualisation directe instrumentale du jeu
valvulaire et de la dynamique du myocarde par
angiographie et échographie, l’auscultation est le seul
procédé dont dispose le clinicien pour apprécier le bon
fonctionnement de la pompe cardiaque.
On entend normalement deux bruits à l’auscultation du
cœur.
Le premier bruit du cœur est grave, feutré et assez long.
Le second bruit du cœur est plus haut , plus fort et plus
court.
L’onomatopée classique est « boum-ta-boum-ta »
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Les bruits du cœur
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Les bruits du cœur
• B1………..B2…………………B1………B2.
Petit silence Grand silence
• L’augmentation de FC à l’effort se fait d’abord par
raccourcissement de la diastole puis de la systole à
des fréquences élevées
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Les bruits du cœur
Les bruits anormaux
Les lésions organiques du cœur ou de l’origine des gros
vaisseaux sont susceptibles de modifier les bruits normaux
du cœur et d’être à l’origine de sons surajoutés.
Certaines vibrations anormales peuvent même être perçues
par la main placée sur la paroi thoracique sous forme de
frémissement.
Le souffle et les roulements sont la traduction
acoustique de l’écoulement turbulent du sang. Ce régime
turbulent est du à un brusque changement de calibre,
rétrécissement ou dilatation de la voie d’éjection, soit une
communication anormale CIA CIV entre deux cavités
cardiaques ou des vaisseaux ayant des régimes de pression
différents.
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Les bruits du cœur
Les modifications pathologiques du myocarde ventriculaire
font que les 3ème et 4ème bruits deviennent parfois
nettement audibles (galops proto-diastolique et
présystolique) ou que, la fréquence cardiaque soit souvent
élevée et le temps de remplissage ventriculaire bref, ces
deux accidents se superposent au milieu de la diastole et
sont perçus ensemble à l’auscultation (galop de
sommation). Enfin un régime de pression anormal joint à
une altération pathologique de la texture valvulaire, peut
modifier les caractères acoustiques du son
(assourdissement ou au contraire éclat du bruit).
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Les bruits du cœur
Souffles anorganiques :
Dans les anémies sévères : l’hypoviscosité, jointe à
l’augmentation compensatrice du débit cardiaque liée à
l’anémie, peut faire que la vitesse critique soit dépassée au
moment de l’éjection rapide, avec création d’un écoulement
turbulent dont le souffle systolique est la traduction
clinique. Ces souffles varient avec la position du sujet, la
phase respiratoire ou la fréquence cardiaque et sont
toujours systoliques (proto- ou mésosystolique).
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