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Physiologie Cardio-Vasculaire

Dr NAOUALI
ISSIT
2022
A- Le cœur
A- Le cœur
Dans la cage thoracique

Rapport anatomique (il est en contact avec)


Bas : diaphragme
Avant : paroi thoracique antérieure
Latéralement : poumons et plèvre
Arrière : œsophage, rachis (colonne vertébrale).

Forme
Pyramide inversée (un peu conique)
Marqué par des sillons.

Volume
Environ de la taille d’un poing.

Poids
Homme ≈ 300 gr
Femme ≈ 250 gr.
A- Le cœur
Rappel Anatomique
A- Le cœur
Rappel histologique
A- Le cœur
Rappel histologique

Le péricarde: c’est l’enveloppe la plus externe qui


assure la fixation du cœur à la cage thoracique.

Le myocarde: c’est le tissu musculaire cardiaque.

L’endocarde: c’est la plus interne, elle tapisse toutes


les cavités du cœur. C’est l’enveloppe qui va être en
contacte avec le sang.
I- Activité mécanique du cœur
Elle consiste en des alternatives de contraction (systole) et de
relâchement du myocarde (diastole).

L’ensemble de ces phénomènes, dont le cœur est le siège,


depuis le début d’une systole au début de la suivante s’appelle :
une révolution cardiaque = cycle cardiaque (≈ 0,8s) .

Au cours d’une révolution cardiaque la systole dure le 1/3 du


cycle et la diastole 2/3 du cycle.
Systole (1/3) Diastole (2/3)
Contraction

Contraction
Relaxation

Ejection Remplissage

Révolution cardiaque = cycle cardiaque


I- Activité mécanique du cœur
Le cœur se repose plus qu’il travaille → Le myocarde est un
muscle infatigable.

Les mouvements périodiques et automatiques du cœur


permettent la circulation du sang grâce à la présence de valvules
unidirectionnelles
I- Activité mécanique du cœur
1- la systole
1-1- systole auriculaire
les fibres de l’oreillette se contractent entraînant une diminution
de son volume et éjectant le sang qu’elle contient dans le
ventricule.

La valve auriculo-ventriculaire (mitrale et tricuspide) s’ouvre car


la pression dans oreillette est supérieure à celle dans le ventricule
ce qui entraine l’éjection du sang.

1-1- systole ventriculaire


Les fibres du ventricule se contractent entraînant une diminution
de son volume et éjectant le sang qu’elle contient dans l'aorte et
l'artère pulmonaire à travers les valves sigmoïdes.

La poussée du sang ferme les valves auriculo-ventriculaires,


empêchant le reflux du sang dans l’oreillette.
I- Activité mécanique du cœur
2- la diastole
La diastole auriculaire et la diastole ventriculaire sont la pause
des oreillettes et des ventricules, c’est la période de relâchement
du cœur pendant laquelle les ventricules ou les oreillettes se
remplissent de sang.
I- Activité mécanique du cœur
II- Les bruits cœur
L’activité mécanique du cœur produit deux bruits particulièrement
audibles:

• Le premier bruit (B1): correspond à la fermeture des valvules


auriculo-ventriculaires pendant la systole ventriculaire. C‘est un
bruit assez long, de tonalité sourde .

• Le deuxième bruit (B2): correspond à la fermeture des valvules


sigmoïdes pulmonaires et aortiques en début de diastole. C’est un
bruit plus bref que le premier, d’intensité plus forte.
III- L’automatisme cardiaque

C’est la propriété qu’ont certaines cellules cardiaques


(Nœud sinusal =NS) a déclenché un potentiel d’action
spontanément en absence de tout stimulus.

Il existe deux types de cellules cardiaques :

• Les cellules douées d’automatisme ou cellules nodales (car elles


se groupent en amas ou nœud) qui isolément battent selon des
rythmes différents

• Les cellules non douées d’automatisme dans les conditions


physiologiques constituant la majeure partie du muscle cardiaque
et battent au rythme des cellules nodales.
III- L’automatisme cardiaque
III- L’automatisme cardiaque

Les potentiels d’action générés par le nœud sinusal sont


conduits à grande vitesse à travers le tissu nodal puis vers les
cellules du myocarde commun.

Conduction du potentiel d’action


IV- L’activité électrique du cœur
1-L’électrocardiogramme
L’Enregistrement de l’activité électrique du
cœur se fait par l’électrocardiogramme ECG

→ L’activité électrique de l’ensemble des


cellules cardiaques peut être simulée à celle
d’une seule cellule.

Cette activité électrique est recueillie par des


électrodes à la surface de la peau.
1-L’électrocardiogramme
Quand il est normal, l'ECG est dit à rythme sinusal, il
présente différentes périodes électriques.
L'onde P
Dépolarisation des oreillettes entrainant une systole
auriculaire = contraction des oreillettes)
L'espace PR ou espace PQ

Temps de conduction auriculo-ventriculaire.


Le complexe QRS
Début de la dépolarisation des ventricules entrainant une
systole ventriculaire = contraction des ventricules) :
Le segment ST

Les cellules ventriculaires sont totalement excitées


(dépolarisées)
L'onde T

Repolarisation des ventricules (diastole ventriculaire =


relâchement des ventricules).
1-L’électrocardiogramme

ECG permet:
-Exploration fonctionnelle
-Mesure de la fréquence cardiaque (FC)
V- La fréquence cardiaque :FC
FC : Le nombre de cycle cardiaque effectué par minute

Mesure de la FC
Cette mesure s’effectue en divisant 60 par la durée de
l’intervalle qui sépare 2 ondes P consécutives.
Exemple:
1 cycle → 0,8 s
X cycles → 1 min (= 60s) X=60/0,8
X=75 cycles/min

Fœtus: 130 à 140 BPM


Enfant 1 an: 120 à 140 BPM
Adulte: 60 à 75 BPM
VI- Le débit cardiaque: DC
Définition
Le débit cardiaque correspond au volume de sang éjecté par le
cœur en une minute.
Il se calcule en multipliant le volume du sang qu’éjecte un
ventricule au cours de chaque systole (V) par la fréquence
cardiaque (FC)

DC (l/min) = V x FC
VII- La régulation nerveuse de l’activité
cardiaque et de la pression artérielle

Bien que le cœur batte de façon autonome, il est parfois dans


l’obligation d’ajuster la force de ses contractions et la fréquence
des battements aux besoins de l’organisme. Ce rôle de régulateur
est assuré par le système nerveux végétatif sympathique et
parasympathique
Le système nerveux végétatif sympathique et parasympathique
intervient aussi dans la régulation de la pression artérielle
1-Le système sympathique
La section des nerfs sympathiques entraîne une diminution du
rythme cardiaque et la stimulation de ces nerfs déclenche une
augmentation de la force de contraction cardiaque et de la
fréquence cardiaque.

Le neurotransmetteur libéré par les fibres sympathiques est la


noradrénaline qui exerce un effet stimulateur sur le cœur qui
accélère son rythme et provoque également la vasoconstriction.
2- Le système parasympathique:

Le système parasympathique exerce une influence dominante


sur le cœur. L’innervation agit par l’intermédiaire des nerfs
pneumogastriques (Xe paire de nerfs crâniens) ou nerfs
vagues.

La section des pneumogastriques entraîne une accélération


du rythme cardiaque. Par contre la stimulation de ces nerfs
entraîne une diminution de la force de contraction et de la
fréquence cardiaque. Cette action est sous le control de
l’acétylcholine, qui est le neurotransmetteur chimique libéré
par les fibres parasympathiques.
Le même message sensitif inhibe le système sympathique ce
qui entraine une vasodilatation.
3- Les barorécepteurs :

Au niveau du cœur, Il existe des barorécepteurs qui ont pour rôle


d’informer les centres nerveux de la nécessité d’activer ou
d’inhiber le système parasympathique ou le système
sympathique, afin d’adapter l’activité de tout le système
cardiovasculaire à telle ou telle situation, l’objectif étant de
maintenir la pression sanguine à un niveau physiologique
normal.
VII- La régulation nerveuse de l’activité
cardiaque et de la pression artérielle
Le contrôle de la PA s’effectue par un mécanisme de type reflexe qui comprend:

Des récepteurs: qui sont les barorécepteurs situés au niveau de la crosse aortique et
le sinus carotidien. Ils enregistrent les variations de la PA et codent ces informations sous
forme de messages nerveux.

Des voies afférentes: qui sont les nerfs de Cyon et de Héring. ils transmettent les influx
respectivement de la crosse aortique et des sinus carotidiens vers les centres nerveux.

Des voies efférentes: elles sont des 2 types:


Des fibres parasympathiques : qui ont un effet modérateur et diminue le rythme
cardiaque
Des fibres sympathiques : qui ont une action accélératrice du rythme cardiaque
et une action vasoconstrictrice sur les vaisseaux.
Centre cardiovasculaire
bulbaire et spinal

Nerfs afférents Nerfs efférents


(nerfs Cyan et Héring) Sympathiques Parasympathiques

Barorécepteurs artériels
Artérioles cœur

Stimulus Vasomotricité Activité cardiaque


(Variation de la PA)

L’arc réflexe régulateur de l’activité cardiaque et de la pression artérielle


VIII- L’hémodynamique
C’est l’étude des propriétés du flux sanguin.
VIII- L’hémodynamique

Veine cave → Oreillette droite → Valve tricuspide →


Ventricule droit → Valve sigmoïde pulmonaire →
Artères - Artérioles- Capillaires-Veinules-Veines
(pulmonaires) → Oreillette gauche → Valve mitrale →
Ventricule gauche → Valve sigmoïde aortique →
Aorte → Artère - Artériole- capillaires-veinules-veines
(Systémiques) → Veine cave.
IX- La circulation sanguine
IX- La circulation sanguine

La circulation sanguine = circuit fermé qui assure le transport


du sang.
La circulation du sang assure le transport et l'échange interne
des ressources (notamment les nutriments et l’oxygène) vers les
cellules de l'organisme ainsi que la collecte des déchets
métaboliques (comme le dioxyde de carbone et l‘urée) qui
sortent des cellules.
IX- La circulation sanguine
1-La petite circulation (circulation pulmonaire)

elle commence à partir du VD qui chasse le sang dans les poumons chargé de CO2.
A ce niveau s’effectuent des échanges entre les alvéoles et le sang pour se charger
d’oxygène.
Ce sang chargé d’O2 rejoint l’OG pour être expulsé dans le VG.
La petite circulation fonctionne à basse pression

2-Grande circulation (circulation générale)

le sang part du VG par l’aorte pour rejoindre les tissus des organes. Il va se
décharger d’ O2 et de matières nutritives dont il s’est enrichi, puis il se charge de
CO2 pour rejoindre les veines caves supérieures et inférieures.
La grande circulation est un système à haute pression

Pour assurer l’activité de ce système, l’organisme dispose de trois types de vaisseaux:


Les artères, les capillaires et les veines.
IX- La circulation sanguine
1-Circulation coronarienne

Circulation locale = circulation nutritive.

Première dérivation de la circulation générale.

→ Les artères coronaires, dont le nom vient de leur disposition en


couronne autour du cœur permettant de vasculariser (irriguer), et par
conséquent de nourrir, le muscle cardiaque (myocarde).

Elles naissent de la face antérieure du début de l'aorte thoracique.

La vascularisation coronaire représente 5 à 10 % du débit cardiaque.

L'examen permettant de visualiser au mieux les coronaires est la


coronarographie
1-Circulation coronarienne

3 contraintes:

1- Le cœur n’est jamais au repos: extrait à l’état basal 60% de l’O2 apporté par le sang
artériel.

2- La consommation de l’O2 du myocarde passe de 8-10 ml/100g à l’état basal à


60-65 ml/100g au cours d’un exercice physique.

3- L’activité mécanique du cœur gène sa propre perfusion : le débit coronaire se fait


essentiellement en diastole.

→ Pour palier ces contraintes : système d’autorégulation capable d’adapter en toute


circonstances les apports au besoins du cœur.
1-Circulation coronarienne

Artères coronaires
B- Les vaisseaux sanguins
Les vaisseaux ont des propriétés d’élasticité et un calibre qui
s’adaptent aux contraintes de l’organisme. Leur étude est la
physiologie vasculaire.

On dénombre trois catégories de vaisseaux sanguins : les


artères, les veines et les capillaires. Ils se distinguent par leur
structure et leur rôle.
B- Les vaisseaux sanguins

Organisation des vaisseaux sanguins


1- Les artères

les artères conduisent le sang du cœur vers les organes. Le


sang qu'elles conduisent est donc enrichi en oxygène à
(l'excéption des artères pulmonaires) .
A l’intérieur de chaque organe, les artères se ramifient en
artères beaucoup plus fines, ce sont les artérioles.

Propriétés des artères

Parois épaisses : pour s’adapter à des pressions importantes


Elasticité : pour s’adapter à des variations de pressions
Diamètre de la lumière est étroite : le système artériel est de
faible contenance
Vasomotricité : l’artère peut se contracter et se dilater au
besoin sous l’effet du système neurovégétatif
2-LES VAISSEAUX CAPILLAIRES
Le réseau capillaire, interposé entre les artérioles et les
veinules. C’est un lieu d’échange entre les tissus et le sang.

La distance de diffusion entre les capillaires et les cellules à


nourrir est très petite (<50 µm) ce qui va faciliter les échanges.
Au niveau des tissus la quantité des capillaires est très élevée,
elle fournit donc au sang une large surface de distribution.

Le sang circule très lentement dans les capillaires, les


échanges nutritionnels et métaboliques avec les tissus
s’effectuent facilement.

Les capillaires ont des parois poreuses ce qui facilite les


échanges entre les tissus et le sang
3- Les veines
Le sang passe des vaisseaux capillaires aux veinules, puis
les veinules se rassemblent en veines, de plus gros calibre.
Ce sont les veines qui ramènent le sang riche en CO2 au
cœur droit.
Propriétés des veines
Système veineux = système à faible pression.
La lumière des veines est plus grande que celle des artères =
une forte contenance.
Les veines sont plus nombreuses que les artères.
Les veines des membres inférieurs en particulier, comportent à
l’intérieur des valvules qui empêchent le sang de refluer vers le
bas et permettent le retour veineux.
C- L’ adaptation du système cardio-
vasculaire à l’effort
Au cours d’un exercice physique → augmentation du débit cardiaque.

(de 5l/min jusqu’à 35l/min chez un athlètes entrainé).

La majeure partie du débit cardiaque se rend aux muscles en exercice.


Il existe aussi une augmentation de débit sanguin vers:
La peau: élimination de la chaleur produite.
Le cœur: pour ce travail supplémentaire.

L’adaptation à l’effort physique met en jeu des mécanismes de régulation des systèmes:
Respiratoire
Circulatoire/Cardiaque (les plus importants)
Bioénergétique
Thermorégulateur
Conséquence de l'endurance sur l'appareil cardiovasculaire

la fréquence cardiaque (FC)


Au début de l'effort, Le rythme du cœur s'accélère rapidement = augmentation de la
FC. La FC maximum est égale à 220 pulsations par minute.

la circulation veineuse et pulmonaire


Pendant l'effort, le débit veineux augmente (effet dû à la vasoconstriction des
veines). Au niveau des poumons, toutes les alvéoles pulmonaires (qui ne sont pas
ventilées au repos) se mettent au travail, afin que le sang y subisse l'hématose
(oxygénation).
Comment l'appareil cardio-vasculaire s’adapte à l'effort ?

au début de l'exercice
Il se produit une levée du frein vagal (diminution du système parasympathique et
augmentation du système sympathique) le cœur va donc battre plus vite.

dans les premiers temps de l'exercice


Au niveau des muscles en activité, l'augmentation du métabolisme va dilater les
artérioles et provoquer une ouverture de tous les capillaires sanguins.
Au niveau des muscles au repos, les artérioles vont entrer en vasoconstriction.
Pendant l'effort, le revêtement cutané entre en vasodilatation, ce qui facilite
l'évacuation de la chaleur produite par la contraction musculaire.

la phase d'entretien
Le rythme cardiaque reste stable. La chaleur agit directement comme cardio-
accélérateur et localement comme vasodilatateur.
Le retour au calme

A la fin de l'exercice, le cœur reprend son rythme normal en deux temps:


Une chute initiale de la fréquence cardiaque en moins de 2 minutes.
Une chute secondaire qui ramène le pouls à la normale avec des phases de
fluctuation.

Le retour au calme dépend de:


intensité de l'exercice
condition physique du pratiquant
chaleur ambiante
stress du sportif
adaptation du sujet à l'effort
Variation de la pression artérielle à l'effort

Au cours de l'effort, un régime tensionnel s'établit, un compromis entre


l'hypertension du territoire en vasoconstriction et les 2 coups freinateurs et
hypotenseurs du système cardio-modérateur.

L'augmentation de la pression artérielle coïncide avec l'augmentation de la


fréquence cardiaque et de la ventilation pulmonaire. La pression artérielle atteint
21/10 à 21/12 cm de mercure en 4 minutes.
Effets de l'endurance à long terme sur le cœur

augmentation du volume cardiaque


Le cœur comme tout autre muscle est susceptible de grossir à l'effort. Le cœur du
sportif est globuleux et témoigne de la bonne adaptation à l'effort.
développement de sa musculature → une augmentation de ses cavités.

la force des contractions


Chez le sportif, la qualité du myocarde donne des contractions puissantes qui
permettent un meilleur volume d'éjection systolique.

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