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Psychologie de la relation

et de la communication

Prologue
Psychologie = Etude de l’individu et de son comportement.

Psychologie de la relation et de la communication = Etude spécifique du comportement, de


la relation et de la communication entre les individus.

- Psychologie Sociale

PSYCHOLOGIE
SOCIOLOGIE
SOCIALE

GROUPES :
- Favorisés « riches »
- Défavorisés « pauvres »
- Evolution ? Changement ?

Discipline Récente
Première expérience de Triplett (1989) : Le rendement a une tâche est supérieur lorsque
nous sommes en présence des autres.

Question plus actuelle


Les médias nous influencent-ils ? Oui – Non – Dans certaines conditions

Intérêt de la psychologie sociale 


- Utilise un vocabulaire familier (persuasion, conformisme)
- Envisage des situations de la vie de tous les jours
Schéma de la communication
Basé sur la conception de Jackobson (1963)

1. Qui communique ?
Emetteur – Locuteur –Destinateur – Communicateur
Une personne ou un groupe (dans la majorité des cas), il existe des intermédiaires
Exemple : Le directeur transmet par une autre personne de ne pas se garer dans la cour : le
directeur est donc l’émetteur

2. A qui ?
Récepteur – Interlocuteur – Destinataire

3. Quoi ?
Un message
SON IMAGE
Verbal, paroles, intonations Non verbal, gestes, mimiques, comportement
Volontaire Involontaire

Message

EMETTEUR RECEPTEUR
Feedback

4. Comment ?
Via un CANAL (écrit, oral, gestuel)

5. Pourquoi ?
« L’homme est un animal social » - Vygotsky
Il a besoin de communication et de relation
«  Il est impossible de ne pas communiquer » « Le comportement n’a pas de contraintes » -
Watzlawik – Ecole de Paolo Alto
6. Quand ?
Dès que nous sommes en situation sociale.
Le début est difficile à identifier car il y a une succession de messages (feedback,
rétroaction…)

L
A
C
La communication n’est pas toujours efficace !O
Bruits : M
- Imprécision du message M
- Interférences (train, avion) U
- Mauvaise compréhension du messageNI (culture, langue… = CODE)
- Intermédiaires (distorsion du message)C
A
Phénomène de DEPERDITION du message : TI
O
Ce que je veux dire = 100% N
Ce que je dis = 95% ES
Ce que l’autre entend = 80%
Ce que l’autre écoute = 60%
T
Ce que l’autre comprend = 50% CI
Ce que l’autre retient = 35%
Ce que l’autre répercute = 20% ou moins

Reformuler pour une meilleure compréhension de l’élève, car il n’a pas


forcément compris dès la première fois.
Exercices
Réalise le schéma pour les situations de communication :

1. Anna lit la brochure de son supermarché et reconnait la photo de ses céréales


préférées qui sont présentes avec 20% de réduction

-20% sur les céréales


Le responsable du Canal écrit 
service de com’ du Code : français, photos, chiffres, symboles Anna
supermarché
Feedback ?

2. A votre demande de renseignement, un passant répond par un haussement d’épaule

Heure ? Chemin ?
Canal Oral
Vous Code : français Je ne sais pas Un passant
Canal Gestuel
Code : culture

3. Vous notez dans votre agenda à la date du 28 octobre : 16 :30, dentiste

28/10, 16h, dentiste


Moi Canal Ecrit Moi
Code : français, symboles, abréviations
Chapitre 1 : la perception sociale
Définition :

Processus par lequel on perçoit le monde et les gens qui nous entourent (les sens)

Exemple : rue, personne autour de nous (une vieille dame, un garçon, un militaire

 Quand on perçoit les gens qui nous entourent on active des « étiquettes »

Description d’un tableau :

Que se dit-on en le regardant ?

Art abstrait, couleurs froides, mélange de matériaux, tache de peinture, jet de peinture =
concepts connus face à quelque chose que l’on ne connait pas

- On a tendance à relier des choses que l’on connait face à l’abstrait

Caractéristiques :

- Activation directe (automatique) de catégories, de concepts, d’étiquettes


- Qui servent de référence (point de repère) pour décrire des choses nouvelles
- Qui sautent aux yeux et peuvent être difficiles à changer

Stéréotypes, préjugés

a) Stéréotype : croyance à propos des caractéristiques que partagent les membres d’un
groupe

Exemple : photo d’une dame âgée => catégorie personnes âgées


Stéréotype : on ne connait pas la personne
 Caractéristiques physiques (rides, canne, cheveux blancs)
 Caractéristiques de personnalité (grognon, gentil, sage)
Aspect cognitif : image que l’on se fait fans la tête

b) Préjugé : évaluation (positive ou négative) des membres d’un groupe (aspect affectif)

Aime bien / aime pas


c) Discrimination : comportement différent (positif ou négatif) envers les membres d’un
groupe

Exemple : Laisser sa place à une personne âgée dans le bus = discrimination positive

Notions liées :

d) Ethnocentrisme : être centré sur son propre groupe que l’on considère comme
supérieur aux autres -> estime de soi

Préférence pour ce qui nous ressemble, ce que l’on connait, peur et reet de la différence ->
peur de ce que l’on ne connait pas

e) Racisme : considérer que certaines races sont supérieures à d’autres

Exemple : Miller et les juifs (il tente de persuader le peuple qu’il faut les tuer)

Voir : échelle de distance sociale de Bogardus (1925)

f) Sexisme : un sexe et plus fort, intelligent, qu’un autre / traits de caractères


Homme/Femme inégaux

Voir diapo sur le sexisme

Nouvelles formes de discrimination :

Racisme moderne, plus de subtilité et caché : « je ne suis pas raciste mais… »

Sexisme bienveillant : «  les femmes et les enfants d’abord »

Discrimination positive :

Exemple : enseignement différencié (l’école reçoit plus de moyens que les autres, plus de
personnel)

Stéréotype : élèves turbulents, dissipés, proviennent de milieux défavorisés

Biais de perception

- Effet de halo : contamination de la perception à partir de quelques éléments

Exemple : examen oral -> on arrive bien habillé (donc le professeur pense que je suis un bon
étudiant)
- Effet pygmalion : adoption de comportement qui favorisent la prédiction de départ
(créer chez l’autre ce que l’on attend d’eux)

Exemple : concernant certains élèves

1. Prédiction : + Réussir / - Echec


2. Comportement en accord avec la prédiction : + stimuler / - ignorer
3. Réalisation de prédiction => le comportement du professeur peut entrainer l’échec
Exemple : groupe 1 au QI élevé / groupe 2 QI normal => le professeur a plus d’attentes
envers le groupe 1

Utilité des stéréotypes


Utiliser des stéréotypes permet de simplifier l’analyse de l’information. Cela présente une
économie d’énergie et de temps
Exemple : A qui demander son chemin ? SDF ou mère de famille
- SDF : sale, perdu, alcoolique
- Mère de famille : organisée, digne de confiance, gentille
Il y a 91% de chances qu’on demandera à la mère de famille
 Le stéréotype fait gagner du temps et de l’énergie

Origine des stéréotypes

Les stéréotypes sont construits sur base de deux mécanismes :


1. Simplification : sélection des caractéristiques les plus marquantes qui permettent de
mieux différencier un groupe par rapport aux autres
2. Exagération : accentuation des caractéristiques

Réduire les stéréotypes 


Hypothèse du contact (Exemple : au lieu de se dire « je suis assis à côté d’un noir » après
plusieurs mois on change la perception « je suis assis à côté de Donald »)
Ne fonctionne pas pour les stéréotypes extrêmes (Exemple : Supporter de deux clubs de foot
rivaux)

Le dernier recours reste l’éducation : supprimer et échanger sur ces phénomènes


Chapitre 2 : L’attraction interpersonnelle
= Le fait d’être attiré vers d’autres personnes

Comment nait l’attraction ?

Théories de l’échange social :


- Il y a attraction envers une personne lorsque les bénéfices de la relation dépassent
les couts (profit à moindre cout) : quand on perçoit qu’on peut obtenir un bénéfice
(se sentir bien) qui dépasse les couts (efforts fournis), les contraintes.
- La relation est un équilibre entre couts/bénéfices qui peut évoluer : il doit y avoir un
équilibre, les deux doivent trouver qu’il y a plus de bénéfice que de cout. Les
relations peuvent évoluer, changer
Exemple : Triste -> ami joyeux -> heureux
Bénéfice ami = quelqu’un qu’elle peut entrainer dans ses activités

Quels sont les facteurs qui jouent un rôle dans le développement des
relations ?

1) Facteurs externes (situationnels ; ne vient pas de la personne) sont déterminants :

Proximité physique
- Effet d’accessibilité : plus la distance diminue, plus l’attractivité augmente
- Distance interpersonnelles à respecter (proxémie, Hall)
Zone publique (+370 cm : inconnus, hiérarchie)
Zone sociale (125 – 370 cm : connaissances)
Zone personnelle (45 – 125 cm : proches)
Zone intime (-45 cm : très proches)
NB : Méfiance ou agressivité quand la distance à respecter est franchie.
Fortement influencée par l’âge ou la culture.
- Effet de familiarité : plus on passe de temps ensemble, plus l’attractivité augmente.
Simple exposition : on préfère ce à quoi on a déjà été exposé (toute chose étant
égales par ailleurs, on choisit quelque chose qu’on a déjà vu)
Exposition subliminale (en dessous du seuil de la conscience)

2) Facteurs internes (personnels) arrivent dans un second temps  :

Apparence physique
- Les belles personnes attirent (surtout les enfants)
- On essaie de dévaloriser ces personnes (elles peuvent provoquer du ressentiment, on
se sent inférieur, et n’être pas prises au sérieux ou jugées stupides
- Les critères de beauté évoluent (avant la maigreur était assimilée à la pauvreté)
- Il y a souvent un appariement dans les relations au niveau de la beauté (souvent les
amoureux sont équilibrés du point de vue de leur beauté)

Similitude interpersonnelle
Qui se ressemble, s’assemble ?
OU
Les contraires s’attirent

- Pour qu’il y ait attraction, il faut qu’il y ait des similitudes d’opinions, de gout (âge,
statut social, culture…).
- La complémentarité est importante pour que la relation dure.

Besoin de considération
- Plus il y a de considération entre deux personnes, plus il y a d’attractivité
- On a besoin d’être l’objet d’attention, qu’on nous prenne en compte, qu’on nous
respecte
« On aime ceux qui nous aime »
« On aime pas ceux qui ne nous aiment pas »

Besoin d’informations
- On apprécie recevoir des informations sur nous-même (horoscope, test magazines,
psy…)
- Théorie de la comparaision sociale (Schachter) : le contact avec autrui permet
d’échanger des émotions et de recevoir des informations sur la situation que l’on vit
Expérience du Docteur Zilstein : on a besoin d’échanger avec ceux qui vivent la même
situation que nous lorsque l’on est anxieux

Les Sujets sont plusieurs  groupes de 5 à 8 étudiantes volontaires réunies dans un laboratoire. On
présentait aux étudiantes le docteur Gregor Zilstein du service neurologie et  psychiatrie de la faculté de
médecine. Ce dernier portait un tablier blanc et un stéthoscope dépassait de sa poche.
En se présentant, il prévenait les sujets qu’ils participeraient à une étude sur les réactions à des chocs
électriques,  il insistait sur l’importance de telles recherches.

L’auteur va faire varier l’anxiété de ses sujets suivant la façon de leur présenter l’expérience. Il crée ainsi
deux groupes :

 Il dit à un premier groupe : (Condition de forte anxiété) « Ce que nous demanderons à chacune d’entre vous
est très simple. Nous voudrions vous donner une série de chocs électriques. Maintenant je me dois d’être
complètement honnête avec vous et de vous dire ce qui vous attend exactement. Les chocs feront mal. Ils seront
douloureux. Comme vous pouvez l’imaginer, si, dans une recherche de ce genre, nous devons apprendre tant soit
peu qui aidera l’humanité, il faut que nos chocs soient intenses. Nous comptons placer une électrode sur votre
main, vous brancher à un appareil comme celui-ci (Zilstein montre des appareils derrière lui), vous donner une
série de chocs électriques et enregistrer diverses mesures telles que votre pouls, votre pression sanguine, etc. A
nouveau, je tiens à être honnête avec vous et à vous prévenir que ces chocs seront fort douloureux, mais, bien
sûr, ils n’entraîneront pas un dommage permanent. »

 Il dit au second groupe : (Condition de faible anxiété) « Je vous ai demandé à toutes de venir aujourd’hui
afin de servir de sujets dans une expérience qui a trait aux effets des chocs électriques. Je m’empresse d’ajouter :
ne vous laissez pas troubler par le terme de choc ; je suis certain que l’expérience vous sera agréable. Ce que
nous aimerions que chacune d’entre vous fasse est très simple. Nous voudrions vous donner à chacune une série
de chocs électriques très légers. Je vous assure que ce que vous ressentirez ne sera en aucune façon douloureux.
Cela ressemblera plus à un chatouillement ou à un fourmillement qu’à quelque chose de déplaisant. Nous
placerons une électrode sur votre main, nous vous donnerons une série de chocs très légers, et nous mesurerons
des choses telles que votre pouls, votre pression sanguine, mesures avec lesquelles, j’en suis sûr, vous êtes toutes
familiarisées par vos visites chez votre médecin de famille. »

Les explications terminées, il se trouve (non par hasard) que la salle d’expérience n’est pas disponible.
Prétextant une façon de combler cette attente, le docteur Zilstein fait passer un questionnaire à toutes les
étudiantes dans lequel il est demandé si elles préfèrent patienter seule, en groupe ou si cela n’a aucune
importance. Il est précisé que toute communication sera interdite. Dans cette expérience, aucun choc ne
fut évidemment administré. Seules les réponses au questionnaire intéressaient Schachter.

Il cherche à savoir si le niveau d’anxiété induit par les instructions allait pousser les étudiantes à préférer
se regrouper.

Les résultats sont les suivants :


63% des sujets dans la condition de forte anxiété choisissent d’attendre en groupe, alors que 33% des
sujets dans la condition de faible anxiété émettent ces mêmes préférences.

Dans une autre variante de l’expérience, on leur propose d’attendre avec un groupe qui ne recevra pas de
chocs électriques. Dans ce cas, les sujets préfèrent attendre seuls. Schachter conclu alors que la misère
aime une compagnie misérable.

Pour le dire autrement, l’anxiété entraîne le désir d’être avec d’autres pourvu qu’ils soient dans la même
situation. L’auteur explique aussi ces résultats par la théorie de la comparaison sociale. En l’absence de
référents objectifs, les gens chercheraient à comparer leurs opinions et aptitudes avec celles des autres. Il
étend alors la théorie au domaine des émotions. Peut-être les étudiantes dans l’incertitude souhaitent
comparer leur anxiété à celle des autres même de manière non verbale.
Chapitre 3 : Le changement d’attitudes
Définitions

Attitude = disposition à réagir favorablement ou non à quelque chose ou à quelqu’un en


fonction de ses opinions ou croyances.
Exemple : je suis contre la violence. Lien avec le comportement : je suis violent

La formation des attitudes se fait en interaction avec autrui (famille, école, amis, médias)
NB : Le modèle parental est très lié à l’attitude
- Se structurent à l’adolescence
- Se cristallisent entre 20 et 30 ans
- Au-delà : sont difficiles à changer

Comment changer les attitudes ?

Attitudes centrales (noyau dur) et périphériques (en évolution)

Attitudes centrales

Attitudes périphériques

Le noyau dur = ce qui me définit, mes principes. Exemple : Le respect de chacun dans toutes
les conditions. Exemple : traitement de faveur envers des élèves en difficulté au lieu d’être
égal envers tout le monde.

Changer les attitudes = communication persuasive


 Éléments de la communication qui contribuent à changer les attitudes
L’émetteur

Il doit être :
- Crédible : Fiable, digne de confiance (veut du bien)
Compétent, expert (peut du bien)
- Attractif : Agréable à regarder, à écouter, à lire
On veut lui ressembler (indentification)
- Similaire à nous (indentification)
- Désintéressé

Le message

Il doit être :
- Compréhensible et adapté au public (début, vocabulaire)
- Répété
- Basé sur la raison pour les experts (arguments rationnels, logiques, scientifiques)
- Basé sur les émotions pour le grand public (novices)

Source d’émotions pour le public

- Emotions positives :
Beauté, bonheur, humour…
Je ressens du positif donc le produit est positif (effet de halo)
Exemple : pub Ricoré
- Emotions négatives :
Peur, tristesse, dégout…
Efficace si : pas trop extrême, donne le moyen efficace de faire face, d’éviter cette
émotion
Exemple : pub sur les paquets de cigarettes
Le canal

- Oral, écrit ou en mouvement (médias)


- A choisir en fonction du public, du moment et des objectifs

Le plus efficace : la combinaison de canaux


 Varier le canal pour toucher tous les élèves
- Visuels : apprennent en regardant
- Auditifs : apprennent en écoutant ou en parlant
- Kinesthésiques : apprennent en faisant

Les styles cognitifs :

Le récepteur (le public)

Doit-il être nombreux ? Homogène ? Autonome ? Critique ? ON NE SAIT PAS !


L’important est qu’il soit réceptif, c'est-à-dire :
- Ouvert au message (attitudes centrales)
- Non résistant au changement (ne pas dévoiler son intention de persuasion)
L’environnement

Sources de perturbation : bruit, mauvaises conditions (éclairage, chaleur)


- La qualité de l’environnement peut être associée à la qualité du message !

Quelques techniques de persuasion

- Le début verbal : ne pas laisser le temps de réagir


- La norme de réciprocité : se base sur le besoin de rendre la pareille
- Les demandes successives :
- Technique « pied dans la porte » = demande minimale précède demande véritable
Exemple : vente des calendriers des pompiers pour noël = demande véritable,
« Soutenez-vous la mission des pompiers et accepteriez-vous de signer la lettre de
soutien ? » = demande minimale
- Technique « porte au nez » = demande maximale (excessive) précède demande
véritable
Exemple : « Accepteriez-vous de soutenir les pompiers à raison de 50€ par mois ? »
C’est trop !
« Accepteriez-vous d’acheter un calendrier à 5 € pour soutenir les pompiers ? »
Oui car 5€ parait tellement minime par rapport à la première demande
Chapitre 4 : L’influence sociale

Etre influencé = adapter ou modifier son comportement ou ses croyances sous l’effet d’une
pression réelle ou imaginaire, volontaire ou involontaire, exercée par une personne ou un
groupe de personnes

Il existe différents phénomènes d’influence sociale :

1. L’obéissance à l’autorité
Ou soumission à l’autorité

Introduction

Expérience de Leyens (1986) à LLN


Les participants recopient des numéros de téléphone pendant des heures alors qu'ils sont
jetés à la poubelle devant leurs yeux. Raisons qu’ils font qu'ils continuent de copier : ils sont
payés, prof d'unif en blouse blanche avec un assistant (représente l'autorité), c'est à
l'université (lieu prestigieux), ils sont dans des boxes individuels (isolés pour éviter les
phénomènes de groupes), le prof répète les consignes "continuez à un rythme soutenu" (la
consigne ne change pas, il est cohérent)

Expérience de Milgram : méthodologie

Stanley Milgram (1962), juif américain ayant vécu la guerre 40-45 Il s'est demandé comment
cela se faisait il que des civiles aient obéis aux lois d Hitler et tué des juifs/gens, il met sur
pied une expérience avec des chocs électriques : "combien de volts les participants vont ils
accepter d'envoyer à un autre participant?" Le "professeur" (qui appuie sur les boutons) sont
payés 4 euros, il y a un tirage au sort pour voir qui est l'élève et qui est le professeur mais il
est truqué, l'élève est toujours le même c'est un acteur. On leur dit que c'est une expérience
sur l'influence de la punition sur la mémorisation (l'élève doit retenir des mots associés par
deux, par exemple "doré" et "collier"), si il se trompe il reçoit un choc électrique, les
consignes sont toujours les mêmes "l'expérience exige que vous continuiez" professeur doit
énoncer à voix haute combien de volts il donne à l'élève. A la fin de l'expérience il y a un
débriefing et on dit la vérité au participant: c'est une expérience sur le rapport à l'obéissance
-> Deux personnes sur trois continuent jusqu'à 450 volts

Résultats : 2/3 des participants obéissent à l'autorité : hommes et femmes, toutes races et
catégories sociales confondues Sont-ils des monstres ou des sadiques ?

Attention à l'erreur fondamentale d'attribution ... il y a des facteurs extérieurs qui le


poussent à faire ça : le comportement des gens est fonction (est lié - dépend) de deux
choses, l'individu (sa personnalité, son caractère) et l'environnement (la situation, le
contexte)
Principaux facteurs d'obéissance

- Statut d'autorité (expertise) : associé a des signes et symboles d'autorité (uniformes)


- Environnement institutionnel (prestige)
- Proximité de l'autorité
- Proximité de la victime (contacts, liens)
- Degré de responsabilité (intermédiaires)
- Consistance de l'autorité (congruence, cohérente elle dit tout le temps la même
chose)
Enseignant = autorité ?

Autorité = pouvoir de se faire obéir

De quelles formes de pouvoir dispose le professeur ?

- Pouvoir de récompense (c'est lui qui décide si il donne des points ou pas, si il valorise
ou non l'élève) : le professeur en dispose et peut décider de l'utiliser ou pas
- Pouvoir cohérsitif (de contrainte) : le professeur peut donner une retenue

Ne dépend pas du prof :


- Pouvoir de l'expert : le professeur détient le savoir mais il y a parfois aussi des
intérimaires qui paraissent comme non expert donc c'est les élèves qui décident s’ils
considèrent le prof comme un expert ou non
- Pouvoir de référence : est-ce que je suis un modèle, une référence pour les élèves,
c'est les élèves qui en jugent et le décident
- Pouvoir légitime : l'école donne ou pas de l'autorité

Idéalement, le prof dispose de toutes les formes de pouvoir, encore faut-il qu'on les lui
reconnaisse. Il n'y a que les deux premiers qui sont sous notre contrôle, les deux autres
dépendent de l’école ou des élèves.

2. Le conformisme

Ou la pression à la conformité

Définition

Etre conformiste = adapter son comportement ou ses croyances à celui ou celles de la


majorité, faire comme les autres.
Expérience de Asch : méthodologie
Salomon Asch (1951) étudie la façon dont la pression sociale engendre le conformisme

Résultats :
- 1/3 des gens se conforment systématiquement
- 3/4 des gens se conforment au moins une fois

Est-ce lié à un manque d’intelligence ?


Il n’y a pas de corrélation entre le QI et le conformisme.
Est-ce lié à leur personnalité ou à la situation ?
C= f(l,E)

Facteurs déterminants dans l’apparition du conformisme

- Stimulus : ambigüité plus importante dans la vie réelle (opinions…)


- Caractéristiques du groupe
 Taille
 Attrait
 Cohésion
 Désir de ressembler à quelqu’un que l’on connait (ex : adolescent qui commence
à fumer)
 Trouver un aillé du même avis
 Traits de personnalité : besoin d’affiliation, image de soi importante, peu de
confiance en soi
 Culture : collectiviste (accent sur le groupe), individualiste (accent sur le
développement personnel)

3. La normalisation
Ou la formation de normes

Définition

Normes = règle, souvent implicite, dictée par le groupe, reflétant les standards
d’approbation ou de désapprobation
Exemple : distance sociale (proxémie)
Exemple : en classe : boire, manger, arriver en retard, prendre des feuilles pour les absents
Exemple : amis : rester en contact, ne pas se mentir,…

Expérience de Sherif : hypothèses


Muzafir Sherif (1935) réalise une expérience sur la base de l’effet autocinétique (mouvement
apparent de la lumière) :
- Que va faire un groupe de personnes face à la perception d’une réalité nouvelle
ambiguë ?
- Va-t-il se former une norme ou les perceptions vont-elles rester indépendantes ?
- La norme, si elle se forme, sera-t-elle intériorisée ?
4. La dilution de responsabilité
Ou la diffusion de responsabilité
Ou la dispersion de responsabilité

Définition

= la responsabilité de faire quelque chose, de poser un acte qui va se diviser en autant de


parties qu'il y a de personnes présentes

Si on doit faire quelque chose et qu'on est nombreux à devoir le faire, la responsabilité va se
diviser et reposer sur beaucoup de personnes et donc on va se sentir moins responsables.

Inspiré par un fait divers réel : le cas de Kitty Genovese (1964)

Fait réel qui a choqué l'opinion public aux US

Si ces gens n'ont pas réagi c'est parce qu'ils ont reçu une pression sociale qui explique qu'ils
n'ont rien fait.
Explications : Parfois on ne réagit pas. Parfois, plus il y a de témoins, moins il y a de chances
d'être aidé. Pourquoi ?

- Il y a une diminution du sentiment de responsabilité


- On ne se sent pas concerné directement
- On se réfugie derrière le groupe
- On est dans l'anonymat et ça nous coute d'en sortir

- Ils ont cru que quelqu'un d'autre l'avait fait ou allait le faire

Plus on est nombreux, moins on est serviable…


5. La rumeur

Définitions
La rumeur est un moyen de communication vicié (contient un vice), déformant la réalité de
façon grossière.
La rumeur est une histoire inventée présentée comme une vérité (légende)
La rumeur est « le plus vieux média du monde »

Caractéristiques

- La rumeur se propage de bouche à oreilles (distorsion de l'information). Parfois elle


est relayée par les médias, voire par des sources scientifiques.
- La rumeur peut avoir un point de départ vrai, mais ce n'est pas toujours le cas.
- La rumeur touche ce qui nous fait peur, les puissants, les étrangers, les personnes
différentes (ce qui travaille notre imaginaire, nos fantasmes).
- La rumeur, souvent, se répète (elle est cyclique).
Comment se forme la rumeur ?

3 étapes (Allport):

- Réduction des faits (garder ce qui est marquant)


- Accentuation (exagérer, amplifier)
- Assimilation (broder autour, ajouter des détails)

- Message simple qui correspond à l'idée qu'on veut faire passager

Comment arrêter la rumeur ?

Démentir...

- Donne du crédit à la rumeur


- Atteste la rumeur dans l'esprit des gens
- Contribue à propager la rumeur

... ou laisser courir ?

- On ne sait pas comment faire

Quel est le rôle de la rumeur ?

- Profit personnel
- Fonction sociale :

 Expression des peurs de la société


 Expression de la sagesse populaire (prendre soin de nos filles, protéger nos
enfants, aider les personnes handicapées...)
 Réduction de l'incertitude
 Renforcement de la cohésion sociale
SOUMISSION A J'obéis aux ordres donnés par l'autorité

L’AUTORITE
Je fais ce que le responsable me dit de faire

COMFORMISME Je fais ce que les autres font

Je fais comme les autres

NORMALISATIO Je construis des normes

N
Je respecte les normes de groupe

DILUTION DE Je ne me sens pas responsable personnellement

RESPONSABILITE
Je me repose sur le groupe

RUMEUR Je reçois des informations déformées, exagérées

Je les transmets sans les vérifier

6. Conclusion

L’influence sociale est partout…


Pourquoi sommes-nous influençables ?

 Complexité du monde qui nous entoure


 Que faire ? Que penser ?
 Que font les autres :
- Que nous disent-ils de faire ?
- Que fait la majorité ?
- Quelle norme adopter ?
- Que dit la rumeur ?
 Recherche d’un appui social
 Faire partie de groupes, être aimé

Comment résister à l’influence sociale ?

Certaines personnalités refusent de céder à la pression sociale. Elles font preuve de…
- Indépendance : maintien du comportement ou des croyances malgré la pression
sociale
Exemple : certains sujets de Asch et de Milgram
= Pas d’adaptation à la pression sociale
- Anticonformisme : adoption délibérée d’un comportement ou de croyances qui vont
à l’encontre du comportement ou des croyances majoritaires
= Adaptation dans le sens contraire de la pression sociale

Pourquoi refuser de se conformer ?

- Besoin d’être unique, de se distinguer des autres


= personnalités anticonformistes
- Phénomène de réactance
= réaction au sentiment d’avoir perdu sa liberté (lié au besoin de se sentir libre)
Ex : Roméo et Juliette, censure…

Faut-il résister à l’influence sociale ?

Les phénomènes d’influence ne sont pas toujours négatifs :


- Valorisés dans les cultures collectivistes
- Renforcent la cohésion sociale
- Sont des facteurs de socialisation
Et les minorités ?

Un individu peut influencer le groupe : importance de l’appui social


(Asch : trouver un allié, peu importe lequel)

Un groupe minoritaire peut influencer la majorité


(Moscovici, 1979) si :
- Investissement (engagement)
- Autonomie (pas d’influence)
- Constance (congruence)
- Bien intégré dans la société sur les autres dimensions (position similaire)

Chapitre 5 : Le comportement dans les groupes


Définitions

Groupe = ensemble de personnes ?


= 2 personnes ou plus qui……
- Ont des buts communs
- Entrent en interaction
- Entretiennent une relation relativement stable et durable
- Présentent une certaine dépendance
- Se perçoivent comme faisant partie d’un groupe (identification au groupe)

Fonctions des groupes

Pourquoi se regrouper ?
 Par besoin psychologique
(Affection, attention, sécurité, informations,…)
- « L’homme est un animal social » (Vygotsky)
- Besoin de comparaison sociale
 Pour s’amuser
 Pour être plus performant, productif

Faire partie de groupes permet de nous identifier, de nous


définir en tant que personne

Structure des groupes

Il n’y a pas de groupes inorganisés ! Dans tous les groupes, il existe au minimum des normes
et des rôles.
Certains groupes sont plus structurés (armée, église) que d’autres (amis).
- Rôle = fonction qu’un individu exerce au sein d’un groupe (exemple : leader,
amuseur, médiateur,…)
- Statut = position qu’un individu occupe dans la hiérarchie (exemple : président,
adjoint, trésorier,…)
A un statut correspond(ent) officiellement un ou plusieurs rôle(s) :
 Dans les faits ?

Le rôle que l’on joue au sein du groupe dépend  :


- De notre personnalité
- De la situation
 Notre rôle peut varier dans le temps au sein du même groupe et être différent d’un
groupe à l’autre

Cohésion dans les groupes

= Degré d’attraction que les membres ressentent entre eux et envers leur groupe

La cohésion est plus importante si :

- Poursuite de buts communs


- Succès
- Compétition entre les groupes

Mesure de la cohésion

Moreno (sociométrie) étudie la structure d’un groupe à partir des préférences individuelles
et ses membres.

Sociogramme :
Impact sur la communication

Impact sur la productivité


Avantages Inconvénients

- Plus de satisfaction Pensée de groupe :


- Plus d’estime de soi - Moins d’individualité
- Moins de stress - Moins d’esprit critique
- Moins d’absentéisme - Plus d’unanimité

Facilitation sociale

= Effet positif de la présence des autres sur la performance (Triplett)


Exemple : course dans un stade rempli,…

Effet stimulant lié à l’envie de plaire, à l’appréhension de


l’évaluation
>< Parfois, la présence des autres nuit à la performance

Le modèle de Zajonc (1965)


Paresse sociale

= Tendance à fournir un effort moindre dans une tâche collective que dans une tâche
individuelle
Exemple : traction sur une corde

Pourquoi ?
Phénomène de diffusion de la responsabilité : la responsabilité est divisée en autant de
parties qu’il y a d’individus dans le groupe

… et les travaux de groupe ?

Les travaux de groupe sont-ils inutiles ?


NON : le rendement du groupe est quand même supérieur au rendement individuel.

Pour éviter la paresse sociale : augmenter le sentiment de responsabilité des membres du


groupe
- Donner des rôles à chacun au sein du groupe
- Associer une évaluation individuelle à l’évaluation collective
- Pratiquer l’auto-évaluation

Liberté dans les groupes ?

Les groupes exigent de leurs membres une certaine obéissance, un certain conformisme, un
respect des valeurs et des normes en vigueurs SINON…
 Rejet du déviant : hostilité manifestée envers celui qui sort de la norme (qui dévie),
surtout dans les groupes à forte cohésion
 Bouc émissaire : agressivité envers celui qui est moins puissant et plus facilement
critiquable (rôle au sein du groupe)
 Brebis galeuse : jugement plus négatif envers un membre déviant de son propre
groupe qu’envers les membres des autres groupes (lié à l’identification au groupe :
diminution de ma propre valeur en tant qu’individu)

Conclusion
«  Le tout est plus que la somme de ses parties »

Groupe > 1 + 1 + 1 + 1 + 1 + 1 + 1 + 1
Cgroupe = f (relations entre I,E)

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