Vous êtes sur la page 1sur 4

Epreuve de connaissance du système éducatif : synthèse

des rapports de jury 2017 de Nantes, Rennes, Caen, Lille,


Aix-Marseille, Paris, Lyon

Les sujets
Ils sont formés d’un corpus de 3 à 5 documents se rapportant à un point particulier
concernant le système éducatif et de 3 questions en général auxquelles le candidat devra
tenter de répondre au cours de son exposé. Les trois questions (par exemple : Quels
obstacles… ? / Quel cadre réglementaire ? / Quelles modalités mettre en œuvre pour… ?)
constituent un cadre et un appui pour le candidat qui peut les utiliser pour organiser son
propos et élaborer la structure de son exposé sans que cela constitue pour autant l’unique
modalité de présentation. Cette épreuve fait appel à toutes les composantes des
compétences que doit maîtriser un futur professeur des écoles :
- des connaissances solides sur l’organisation, le fonctionnement, mais surtout les enjeux
actuels du système éducatif ;
- des capacités à formaliser une problématique en s’appuyant sur le questionnement
figurant dans le sujet, articuler les documents entre eux et organiser sa pensée et son
propos ;
- une attitude reposant sur une dimension éthique clairement identifiée et des aspects
déontologiques bien maîtrisés et un réel engagement.

1) Les attendus par rapport à cet exposé


1a - Structure de l’exposé :

- Dégager et énoncer une réelle problématique à partir du questionnement proposé


par le sujet.

- Annoncer un plan clair et le respecter au long de son exposé.

- Intégrer la présentation des textes à son propos introductif. Pour leur


présentation, plutôt que de relire l’ensemble des intitulés, le candidat doit chercher à les
catégoriser d’un point de vue professionnel (texte réglementaire, issu de la recherche,
article polémique, courrier, etc.) et à identifier leur statut et celui de leur auteur dans le
système éducatif, leur angle d’analyse (réglementaire, scientifique, critique) au regard de
la thématique à traiter. Les textes proposés constituent un matériau qu’il convient d’utiliser
en en faisant une véritable analyse critique : il ne s’agit en aucun cas de se limiter à leur
descriptif, à la simple reprise des informations présentées, voire à la paraphrase.
L’utilisation du corpus documentaire doit être réalisée dans son intégralité, sans ostraciser
tel ou tel document

- Structurer son propos à partir de la problématique posée et l’étayer en articulant le


contenu des documents avec ses propres connaissances et expériences sur le sujet
(s’’appuyer sur des éléments de culture personnelle).

- Formuler une conclusion en réponse à la problématique posée.

1b - Attitude

- Veiller à la qualité de son expression (vocabulaire adapté), au débit de parole.

- S’assurer d’être bien compris. Etre attentif à sa posture corporelle.

1
- Manifester un engagement, des convictions, une claire motivation professionnelle.

- Montrer une claire aptitude à se projeter très rapidement dans les missions confiées à
un professeur des écoles.

- Se laisser la possibilité d’adopter une posture critique par rapport au contenu de certains
documents.

1c - Contenus

- Bien connaître les textes de référence et en maîtriser les enjeux (textes liés à la loi
de refondation, loi de 2005 sur le handicap…) en particulier le référentiel de compétences
du professeur des écoles et appuyer son propos sur ces textes.
- Disposer des connaissances principales sur le système éducatif et son histoire et
les intégrer à bon escient à son exposé.
- S’appuyer sur ses connaissances du développement de l’enfant et des
principales théories de l’apprentissage pour étayer son propos
- Disposer de quelques connaissances sur d’autres systèmes éducatifs et savoir situer le
système éducatif français dans ce contexte.
- Connaître les résultats des enquêtes et évaluations internationales.
- Produire une analyse distanciée de ses propres expériences professionnelles si on
en a bénéficié.
- Exposer en quoi le traitement de la problématique liée au sujet peut et doit permettre de
développer la réflexion sur la laïcité et l’enseignement des valeurs citoyennes.

1d - Positionnement
- Inscrire son propos dans une dimension éthique et responsable au service de la
réussite de tous les élèves.
- Porter une attention particulière à la relation école famille et aux partenaires de
l’école en général.
- Montrer qu’on est capable d’envisager le temps de l’enfant dans sa globalité (parcours
de vie).
- Montrer une claire aptitude à se projeter très rapidement dans les missions
confiées à un professeur des écoles en illustrant son propos par des exemples de mises
en œuvre possibles.
- Savoir se positionner en tant que futur professeur des écoles dans des organisations
complexes et proposer des réponses adaptées.

2) Les attendus concernant la partie « entretien »


L’entretien dure 30 min. Il s’agit de la partie la plus longue et la plus chiffrée en termes de
points (40). L’entretien joue donc un rôle décisif dans cette épreuve orale d’admission. Les
textes du corpus constituent un support aisément exploitable pour le candidat et non
limitatif pour l’interrogation menée par le jury.
La durée est suffisamment longue pour permettre d’entrer dans un réel échange avec le
candidat et ainsi de vérifier ses connaissances, ses capacités d’analyse et son
positionnement. Au-delà des indications déjà formulées pour la partie « exposé » (attitude,
contenus, positionnement) qui devront être également observées, les attendus du jury se
résument aux points suivants :

2a - Attitude

2
- Savoir écouter le jury et les questions posées
- Rentrer en dialogue avec le jury, toujours bienveillant, et prendre le temps de réfléchir
avant de répondre
- Se saisir du questionnement du jury pour approfondir, amender ou réviser son point de
vue.
- S’autoriser à demander une reformulation de la question si nécessaire.

2b - Contenus
- Fournir des réponses développées et argumentées aux questions posées en
recourant si besoin aux documents proposés.
- Etayer ses réponses en s’appuyant sur des éléments construits de culture
générale ou professionnelle. Convoquer explicitement – et à bon escient – des
références culturelles, philosophiques, didactiques reconnues permettrait aux candidats de
faire état de leurs connaissances et de leur aptitude à replacer la thématique dans un cadre
réflexif qu’ils maîtrisent.
- Se préparer à des questions qui élargissent le propos au-delà de la thématique
initiale, bien distinguer convictions personnelles et hypothèses réflexives nécessaires à la
recherche et la posture à adopter en tant que futur fonctionnaire - professionnel de
l'éducation
- Etre capable, en réponse aux questions du jury, de développer une réflexion sur la
transposition des concepts de laïcité et de citoyenneté à l’école primaire en les
inscrivant dans une posture professionnelle. Il est utile ici de rappeler aux candidats
que leur futur métier dépasse les simples compétences disciplinaires et affirme une
dimension civique, un « agir en fonctionnaire de l’État » à questionner préalablement au
concours.

Les rapports de jury de plusieurs académies dont celui de Rennes en particulier propose
aux candidats d’être particulièrement attentifs à l’étude, à l’analyse et à la mise en œuvre
effective des points suivants dans le système éducatif :

- Le référentiel de compétences professionnelles des m étier du professorat et de


l’éducation

- Les sigles (PPRE, PPS, PAI, PAP, APC, TAP, AESH, etc.), les personnes (rôles respectifs
des recteurs, DASEN, IEN, directeurs d’école, chefs d’établissement, liens hiérarchiques
entre eux)
- Les différentes instances de l’école (conseil des maîtres, conseils des maîtres de
cycles, conseil d’école, conseil école-collège), leur fréquence, leur composition, leurs
objectifs, les décisions que l’on y prend.
- Les textes officiels, les réformes en cours, les textes fondateurs de l’école. Il convient
de replacer les enjeux des évolutions du système éducatif dans leur contexte et leur
histoire. Une parfaite connaissance de la loi d’orientation et de programmation pour la
refondation de l’École de la République et de ses évolutions constitue en particulier un
incontournable de la préparation du candidat. L’actualité du système éducatif doit être bien
connue, il est conseillé de consulter régulièrement les sites education.gouv.fr et eduscol à
cette fin.

3
- Les trois cycles, en particulier les programmes, sans négliger la maternelle (les
modalités spécifiques d’apprentissage, les besoins des jeunes enfants, la scolarisation des
moins de 3 ans, ses enjeux, ses spécificités)
- Les fondements de la pédagogie, les théories et les modèles de l’apprentissage,
sa progressivité ; la différenciation pédagogique, l’individualisation, la personnalisation

- Les problématiques liées à l’évaluation : pourquoi, pour qui, comment évaluer ?


Quels repères précis élaborer ? Quels sont les bénéfices et les limites des différents types
d’évaluation (chiffrée, codée, auto-évaluation, évaluation par les pairs, par l’enseignant,
etc.) ? Les outils institutionnels (livret scolaire unique à l’élémentaire, carnet de suivi des
apprentissages, synthèse des acquis de l’élève en fin de cycle 1) sont à connaitre, de même
que les enjeux et exigences qui sont associés à chacun.

- La place et la nécessité du travail en équipe et de la construction de liens forts avec


les différents partenaires de l’école

- L’école inclusive et les élèves à besoins particuliers


- Les spécificités de l’école et du collège : le cycle 3 (CM1-CM2-6e), doit inciter les
candidats à s’interroger sur leurs similitudes et leurs différences afin de penser la liaison
de manière ouverte et innovante.

- Le positionnement institutionnel au sein de l’Éducation nationale et vis-à-vis


des différents partenaires : les débats actuels sur l’école et le système éducatif -
doublement, notation chiffrée, rythmes scolaires - gagneront en particulier à être examinés
au regard du futur statut de fonctionnaire de l’Etat, dont il sera attendu une parfaite loyauté
dans l’exercice des missions qui lui seront confiées.

- Les thématiques de la laïcité et de la citoyenneté doivent, à ce titre, bénéficier d'une


place centrale dans la préparation des postulants, c’est souvent au cours de cette seconde
partie de l'épreuve que cette dimension est abordée. La connaissance de la Charte de la
Laïcité, du programme de l’enseignement moral et civique est appréciée, de même qu’un
positionnement clair et adapté. Le candidat doit être conscient que son futur métier
dépasse les simples compétences à enseigner les disciplines et que le professeur, dans son
travail quotidien auprès des élèves et des adultes s’attache à respecter et à promouvoir
les principes d'égalité, de neutralité, de laïcité, d'équité, de tolérance, de refus de toutes
discriminations.

Vous aimerez peut-être aussi