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Chap 6 - Les "déclencheurs" de nos Bonus 2 - Comment réagir face aux autres?
réactions excessives ‣La méthode pour faire face à l'attitude trop autoritaire de
Dont un que l'on ne soupçonne pas : l'alimentation, qui mon conjoint.
modifie nos comportements, comme ceux de nos ‣Comment armer nos enfants face aux personnes qui
enfants ! n'ont pas le même mode éducatif : nounou, crèche, école,
➡ Document de travail : J'observe mes réactions etc.
excessives
Bonus 3 - Prendre soin de soi… pour mieux
Chap 7 - Une autre cause : les émotions prendre soin de ses enfants !
réprimées ! Quelques conseils issus de l'expérience de Camille et
Pourquoi un même comportement de notre enfant peut-il Olivier pour une vie plus saine et plus détendue
entraîner chez nous des réactions très différentes ?
➡ Document de travail : J'analyse mes déclencheurs Bonus 4 - Analyses de cas concrets
‣ L'importance de s'entraîner à gérer son stress… en
Chap 8 - Analyse d'un des déclencheurs dehors des situations de crise.
d'Olivier ‣ La différence entre une parentalité classique et la
L'impact des "neurones miroirs" nous explique pourquoi, parentalité consciente et respectueuse (qui cherche à
face aux comportements de nos enfants, nous réagissons éteindre le gaz).
soit comme notre propre parent, soit à l'inverse, comme ‣ Non, Il n'est jamais trop tard pour se tourner vers une
l'enfant que nous étions. parentalité plus consciente et respectueuse.
➡ Document de travail : Je fais le point sur mes ‣ Comment réparer les dégâts causés par les autres
déclencheurs "éducateurs" (maîtresses, etc.)
Chap 6 - La colère
Comment faire face aux colères de mon enfant, en 4 points ?
➡ Document de travail : J'aide mon enfant à sentir et à reconnaître sa colère
L’idée de ses fiches outils est née, il y a 7 ans, d’un besoin personnel; Celui de regrouper toutes les informations et les outils, que nous jugions comme
nécessaire pour accompagner nos enfants dans la bienveillance. Depuis, notre perception du terme « Parentalité Bienveillante » a évolué :
Sur le chemin de la Parentalité Bienveillante, nous sommes tombés dans les pièges de L’idée aujourd’hui de «notre parentalité bienveillante,
l’hyperparentalité ! consciente, respectueuse», c’est de garder
l’intention de départ, «accompagner au mieux nos
L’hyperparentalité naît d’une impulsion naturelle et noble : donner le meilleur ses enfants, qui bascule dans
enfants», en enlevant la peur, le discours intérieur,
l’excès, la névrose explique Carl Honoré, auteur du livre «Laissez les enfants tranquilles».
la pression, la culpabilité et les résistances.
L’hyperparentalité n’est pas une maladie, mais une tendance pour désigner ces parents, qui se sont donnés Être un parent bienveillant, pour nous aujourd’hui,
l’exigeante (et irréalisable) mission d’offrir à leur enfant de vivre, à chaque instant, une vie heureuse et c’est d’abord savoir s’écouter, se donner le droit en
épanouissante, remplie de joie et de bonheur ! L’enfant, au centre de la vie familiale, se voit offrir toute temps qu’adulte, de vivre des émotions, d’avoir
l’attention, le soin, le temps, l’énergie, etc. des ressentis, de ne pas pouvoir écouter à
Pour offrir le meilleur à son enfant et veiller à son bonheur, l’hyper parent cherche toujours à en faire plus, à certains moments, d’avoir des limites, de ne pas
être meilleur… parfait. Il prévoit, anticipe, contrôle, sans relâche ! Ce qui va souvent créer beaucoup de comprendre…
stress, de pressions, de frustrations et déceptions, du côté de l’enfant et du parent. C’est accepter que nos comportements soient
inconsciemment dictés par nos blessures de vie… Ce
n’est plus de se changer pour être un parent digne ou
Qui sont les « Hyper » Parents ? respectable, avec un enfant toujours heureux dans
une vie parfaite… Ce n’est plus d’être en lutte
Ce sont ceux qui à l’excès : perpétuelle contre nous-mêmes et la Vie… Ce n’est
Blindent l’agenda de leurs enfants d’activités en tout genre… pour lui offrir suffisamment de lien social et plus de combattre, mais d’accepter. C’est se
de source d’épanouissement personnel, donner le droit de vivre et d’être, tout simplement.
Achètent le « plus » cher, le « mieux », le « meilleur », etc, C’est accepter ce que nous sommes là où nous en
Surveillent constamment les faits et gestes de leur enfant, pour le protéger, veiller à ce qu’il prenne le sommes, sans jugements ni attentes.
« bon » chemin…sans erreurs, ni échecs, etc,
Cherchent à tirer l’enfant vers le « haut », obnubilés par leur performance et leur « réussite » future,
Anticipent tous problèmes pour éviter toute frustration, toute déception, etc,
Culpabilisent sans cesse de ne pas être un assez « bon » parent pour ses enfants,
S’oublient complètement au profit de leurs enfants,
Coupent l’enfant de la société, du monde extérieur, pour lui éviter de vivre souffrances et violences….
L’hyperparentalité regroupe un ensemble de mécanismes divers et variés, mais l’intention de départ est
toujours la même : celle de rendre son enfant heureux et épanoui à chaque instant et de le protéger de
toutes souffrances. L’idée est belle, et pourtant, à force d’avoir peur de ne pas assez en faire pour son
enfant, l’hyper parent fini souvent par en faire trop, en surprotégant, surétouffant, surinvestissant,
surachetant l’enfant.
Il est important d’intégrer, pour sa santé, mentale que la mission des hyperparents est incompatible avec
les lois terrestres de la vie. Se sentir toujours heureux, souriant, en joie, ce n’est pas possible. Vouloir que
son enfant soit toujours heureux et ne vive aucune difficulté à chaque instant de sa vie… c’est encore moins
possible.
La Parentalité Bienveillante et Respectueuse - Fiche n°3
Les Fiches Outils du Parent Bienveillant
La Parentalité Bienveillante et Respectueuse par www.Les-Supers-Parents.com
La Parentalité Bienveilla
nte et Respectueuse,
c’est l’ensemble des
Des parents bienveillants... mais bien maladroits connaissances et des
compétences que les pa
Les parents «malveillants» n’existent pas : nous souhaitons tous le bonheur et le bien-être rents peuvent acquérir
de nos enfants. Les parents sont tous «bienveillants»… mais ils sont aussi «bien et appliquer pour
fa vo r i s e r l e b o n
maladroits» ! (Sophie Benkemoun - l’Atelier des parents) développement psycho
moteur affectif et socia
Il faut dire que le métier de parent est un métier difficile ! Un métier dans lequel nous de leurs enfants et les l
sommes engagés «à vie», sans diplôme ni formation, et avec comme seul «modèle» accompagner dans leur
épanouissement.
l’éducation parentale que nous avons nous-même reçue. Qui ne s’est jamais surpris à dire
où à faire, avec ses enfants, des choses qu’il s’était pourtant promis de ne pas reproduire ?
Malheureusement, le modèle parental le plus répandu dans notre société s’apparente plus
à un «dressage» des enfants, qu’à l’accompagnement dont ils ont vraiment besoin pour Les 10 points clés de la Parentalité Bienveillante
apprendre à devenir des adultes autonomes, responsables et épanouis. 1. Faire le point sur sa propre histoire : ai-je des blessures dʼenfant à guérir,
En effet, de manière, quasi automatique et inconsciente, la majorité des parents briment quel modèle d'éducation parentale ai-je reçu, quel type de parentalité ai-je
en permanence leurs enfants. Certains de le faire «pour leur bien», pour les adapter au envie de pratiquer avec mes enfants ? (cf. fiches 4,5,6,7).
règles de la vie en société, ils utilisent allègrement la panoplie des seules «techniques 2. Prendre conscience de lʼimpact (positif ou négatif) que peuvent avoir sur nos
éducatives» qu’ils connaissent, celles pratiquées depuis la nuit des temps, et qu’ils enfants nos mots et nos attitudes (cf. fiche 8) ainsi que les «étiquettes» que
considèrent d’ailleurs comme parfaitement «acceptables», puisqu’ils les ont eux-mêmes nous leurs collons (cf. fiches 13 et 14).
subies (une fessée n’a jamais fait de mal à personne !). Ils sont autoritaires, imposent des 3. Apprendre à mieux communiquer, à écouter (cf. fiche 9,10,11 et 12).
limites, des interdits et des sanctions. Faute d’alternatives qui leur auraient été
enseignées, ils pratiquent aussi sans complexes le chantage, les menaces, les 4. Connaitre et sʼemployer à respecter les besoins fondamentaux de
punitions… quand ce ne sont pas les humiliations ou les châtiments corporels (tape sur lʼenfant (fiches 15 et 16), conscient du fait que chaque comportement de
la main, fessées etc.). lʼenfant a une cause, une origine, qui nʼest autre que lʼexpression dʼun besoin.
Pourtant, il à été clairement démontré que toutes ces pratiques sont contreproductives et 5. S'intéresser aux étapes du développement de lʼenfant, afin dʼadapter nos
néfastes pour l’épanouissement des enfants. Il y a de fortes chances d’ailleurs qu’elles attentes et exigences aux compétences de lʼenfant (cf. 20 fiches bonus du
soient à l’origine de la violence de notre société actuelle. C’est en tout cas ce que développement de lʼenfant de 0 à 6 ans).
démontrent les ouvrages d’Alice Miller ou d’Olivier Maurel à propos de la violence 6. Etablir une relation basée sur la confiance plutôt que sur les rapports de
éducative ordinaire. force (qui ne fonctionne que grâce à la crainte, mais engendre des adultes
En réaction à ces méthodes traditionnelles «autoritaires», d’autres parents préfèrent le soumis ou rebelles). La véritable autorité est celle que comprennent et
laxisme à la violence. Mais nous savons aujourd’hui que ce «laisser faire» n’est pas plus acceptent nos enfants... pas celle qu'on les force à respecter !
bénéfique à l’enfant que l’autoritarisme : sans repères, sans guides, l’enfant risque de se 7. Accueillir avec bienveillance tous les sentiments et émotions... y compris
sentir abandonné, ce qui est source d’angoisses et de comportements négatifs. ceux qui nous dérangent : colère, peur, tristesse etc. (cf. fiches 20 et 21)
Pour 56% des parents aujourd’hui, la parentalité est vécue comme un rôle difficile à 8. Remplacer punitions, chantage, menaces et châtiments corporels par des
jouer (IPSOS 2011) ! Perdus entre les deux extrêmes que sont «l’autoritarisme» et le alternatives respectueuses et apprendre à poser efficacement les règles et
«laxisme», ils ont besoin de nouveaux outils relationnels, de nouvelles compétences consignes de vie (cf. fiches 25 à 31)
parentales. Ils ont besoin d’alternatives aux méthodes éducatives traditionnelles, qui 9. Apprendre à trouver «ensemble» des solutions aux conflits parent-
tiennent compte des nouvelles donnes scientifiques, comme du fait que l’environnement et enfants (cf. fiche 36), à gérer les disputes dans la fratrie (cf. fiches 33 et 34)
le quotidien des enfants d’aujourd’hui n’ai rien à voir avec celui d’hier. et apprendre aux enfants à gérer leurs propres conflits (cf. fiche 37)
La Parentalité Bienveillante et Respectueuse, se veut un «guide» pour tous les 10.Chercher à développer lʼautonomie (cf. fiche 38), la confiance et lʼestime
parents en chemin, souhaitant apprendre et pratiquer ces outils et compétences de soi des enfants (fiches 19 et 20 du set «Grands Thèmes de l’enfance»)
parentales.
La Parentalité Bienveillante et Respectueuse - Fiche n°4
Les Fiches Outils du Parent Bienveillant
Les styles parentaux par www.Les-Supers-Parents.com
Nous souhaitons tous être des Supers Parents pour nos enfants... mais parfois, devant certains comportements de nos enfants, dans certaines situations
de la vie quotidienne, le stress, la colère, nous emporte et nous dérapons. Les comportements de nos enfants qui nous posent problèmes, les difficultés
que nous rencontrons pour gérer une situation, une émotion, nous renvoient directement à notre passé. Plus précisément à nos blessures émotionnelles
d’enfance, avec un parent, un grand parent, un ami, un professeur. Il est temps de prendre un peu de temps pour s’observer
et comprendre notre propre fonctionnement en lien avec notre histoire. Nos blessures d’enfance, nos émotions réprimées,
notre conditionnement «social, sociétal et familial» nous abîment au quotidien et nous emprisonnent dans un schéma de peur
(colère, réactions excessives, jugements, culpabilité, croyances limitantes..).
Bienveillance bien ordonnée commence par soi-même, alors pour pouvoir être le parent que nous aimerions être,
commençons d’abord par prendre soin de nous, par réparer nos blessures d’enfance, et pas à pas, guérir notre enfant intérieur.
Les neuroscientifiques ont placé des parents sous IRM fonctionnel afin d’observer les réactions dans leur Concrètement
cerveau, face à une image de leur enfant en train de pleurer ou de tendre les bras.
Quand l’enfant émet un besoin ou un comportement d’appel, les zones de «Je prends soin de», les neurones Quand nous avons une réaction excessive
miroirs s’activent et tout le cerveau est inondé d’ocytocine (hormone de l’amour). Notre cerveau nous dirige alors face à un comportement de nos enfants,
vers l’enfant pour répondre à son besoin. c’est parce que notre cerveau, ne
disposant pas des outils nécessaires,
Mais ce n’est pas le cas dans tous les cerveaux! Chez les parents qui n’ont pas reçu l’attachement dont ils déclenche une réaction de stress. Que
avaient besoin, ce ne sont pas les zones de «Je prends soin de» qui s’allument mais les circuits de stress. se passe t-il?
Notre histoire a modelé notre cerveau. Nos blessures d’enfance, nos émotions refoulées, nos peurs non ➡ Notre amygdale (dans le cerveau) est
exprimées, déterminent notre façon de penser et d’agir. hyper réactive: car nos parents ne
nous ont pas donné les compétences
Les neurones miroirs pour gérer ces situations, pour écouter
et calmer nos émotions.
➡ Les neurones miroirs s’activent, lorsqu’on exécute une
action mais aussi tout simplement quand on l’observe chez ➡Nous manquons d’ocytocine: Si je
l’autre. Par exemple, si je saisis une tasse de café, dans mon n'ai pas reçu l’attachement et l’amour
cerveau, les neurones spécifiques aux séquences de ce geste inconditionnel de mes parents, je
s’activent. Mais une partie de ces neurones s’allument dispose de peu de récepteurs à
également si je vois quelqu'un tendre la main pour saisir une ocytocine dans mon cerveau.
tasse de café. Ces zones s’activent de la même façon dans le ➡Nous réagissons avec nos neurones
cerveau, quand j’agis ou je regarde faire. miroirs. Exemple: Si je vois ma fille
➡ Les neurones miroirs, jouent un rôle important dans la taper un autre enfant... mon cerveau va
cognition sociale (perception, mémorisation, raisonnement, aller chercher dans mon histoire, mon
émotions, etc. dans les interactions sociales), notamment dans vécu, une situation identique. Et il
l’apprentissage par imitation, mais aussi dans les processus trouve dans ma mémoire, une bagarre
affectif, tels que l'empathie. C’est par l’activation des neurones miroirs (mimétisme..) que notre appareil neuronal avec mon frère... Si mes parents m’ont
s’est structuré durant nos premières années de vie. accompagné avec bienveillance, la
Nous vous invitons à plonger dans votre enfance, à vous poser les questions suivantes, et à vous observer afin de situation est guérie et je ne vais pas la
mieux comprendre vos réactions, vos comportements, vos émotions. Tant que nous n’avons pas guéri nos vivre négativement. En revanche, si
blessures, nos réactions sont soit similaires à celles de nos parents, soit opposées. mes parents, ont répondu à cette
situation par de la violence, ou en niant
«Comment mes parents réagissaient-ils à mes émotions, à mes comportements? Ai-je souvent eu peur? honte? mes émotions.. je revis ce genre de
Ai-je reçu l’attachement, le soutien dont j’avais besoin? Ai-je pu me construire dans la bienveillance et le respect? situation avec la détresse vécue enfant.
➡ Que se passait-il lorsque j’avais, enfant, le comportement qu’a mon enfant aujourd’hui? Quelle aurait été la Face à une situation, mon cerveau va soit
réaction de mes parents face à ce comportement? Mes réactions sont-elles similaires à celles de mes parents m’identifier à ce que je ressentais enfant,
ou opposées? Quelles sont les attitudes de mes parents que j’ai tendance à répéter malgré moi? Je mesure soit à la personne dont j’ai l’image (souvent
combien mon cerveau interprète certains comportements de mon enfant comme des menaces pour mon mon parent).
intégrité (comme du rejet) et qui réactivent mes blessures anciennes.
La Parentalité Bienveillante et Respectueuse - Fiche n°7
Les Fiches Outils du Parent Bienveillant
Guérir son enfant intérieur par www.Les-Supers-Parents.com
S c h é m a s i m p l i fi é d e n o t r e
Guérir son enfant intérieur fonctionnement
✓ Parfois, si je sur-réagis aujourd’hui en tant qu’adulte, c’est parce qu'enfant, dans
mon passé, j’ai eu peur, j’ai eu honte, j’ai eu mal.. alors d’abord STOP à la Notre histoire a modelé notre cerveau. Et
culpabilité. Une personne en colère est une personne qui souffre. Nous ne c’est pourquoi, nous avons tous, adultes,
pouvons donner à notre enfant ce que nous n’avons pas reçu, nous faisons tous au face à une même situation, des réactions,
mieux, avec nos ressources intérieures. comportements, émotions… complètement
différentes. Chacun de nous s’est construit :
✓ Guérir certaines blessures peut prendre du temps, alors commençons par trouver
un moyen d’apaiser notre stress, souvent à l’origine de nos réactions excessives. ➡ sur le modèle ses parents: leurs
Testez plusieurs techniques de retour au calme, afin d’acquérir de nouvelles comportements, leurs émotions, leurs
compétences dans la gestion du stress et aussi de développer la conscience de histoires personnelles (les schémas
votre corps. (Et enseignez les à vos enfants!). Il existe des techniques énergétiques négatifs remontent souvent à plusieurs
de libération émotionnelle très efficaces dans le quotidien comme l’EFT. générations!)
✓ Observez vos comportements, vos réactions, votre émotions afin d’identifier les ➡ en fonction des ressentis et émotions
scénarios de vie que vous rejouez. «Quel comportement de mon enfant (ou éprouvés enfant.
autre) me pose le plus de problèmes? Qu’est ce qui déclenche mes réactions excessives?» Identifiez ce qui se passe Pour être en capacité d’accompagner ses
dans le corps face au déclencheur. «Qu’est ce que je ressens physiquement? Quelle est la peur qui se réveille en moi? A enfants de façon
quel besoin non comblé cela me ramène? Qu’est ce que je répète dans mon histoire ?» respectueuse,
✓ Il n’y a pas de recette magique, c’est un chemin propre à chacun. Nous avons à reconnaître et aimer cette partie de consciente et
nous, qui nous protège en utilisant la colère, la tristesse.. et accepter et exprimer nos blessures, nos émotions bienveillante, nous
refoulées, nos peurs niées, nos souffrances... Notre avons à guérir
parent certaines parties de
✓ Revivre l'événement traumatisant en tant qu’adulte, permet de re-coder l’information dans l’ADN en :
n o u s , a fi n d e
➡ libérant l’émotion cristallisée, devenir un adulte de
➡ donnant à son enfant intérieur, la compassion et la tendresse dont il avait besoin à ce moment là. Vous pouvez plus en plus
alors sentir combien les choses auraient pu être différentes si vous aviez reçu l’attachement dont vous aviez besoin... respectueux,
conscient et
Même si la réalité extérieure ne change pas, notre perception de l'événement change. Nous avons restauré notre
bienveillant... c’est à
sentiment d’identité, et devenons capables de donner une réponse pertinente, aidante face à la situation.
Adulte dire:
✓ Il existe de nombreux moyens d’expression permettant la libération de nos fausses croyances et constructions
mentales: thérapies en tout genre, hypnose, danse, yoga, chant, écriture, méditation, autre approche énergétique.. A ➡ Non conditionné
vous de trouver la vôtre! par les
«il faut que», les
✓ Sur le chemin de guérison du passé, chacune de nos expériences vont nous permettre de nous libérer pas à pas du jugements, les
poids de notre histoire, de dégager les couches de souffrances, de croyances, de jugements... Le chemin peut être croyances limitantes
long et fastidieux, mais appréciez-le autant que la destination! Reconnaissez vos efforts, vos changements, vos de nos parents,
avancées à leur juste valeur! Cessez de vous juger, de vous culpabiliser, soyez indulgents avec vous-même ! En
Notre
choisissant de guérir votre enfant intérieur, vous choisissez de vous libérer, de retrouver du pouvoir sur vos enfant ➡ Non pollué par
comportements, de re-naître à vous-mêmes… et c’est certainement le plus beau cadeau que vous faites à vos enfants et les émotions et les
intérieur souffrances de notre
votre entourage! Acceptons également que certains masques feront toujours partie de nous, ils nous ont construit
et nous protègent. Guérir son enfant intérieur, c’est aussi accepter et aimer entièrement ce que nous sommes! enfant intérieur.
La Parentalité Bienveillante et Respectueuse - Fiche n°8
Les Fiches Outils du Parent Bienveillant
L'impact de nos mots et de nos attitudes par www.Les-Supers-Parents.com
En tant que parents, nous avons un rôle primordial dans le développement psychomoteur, affectif, social et émotionnel de nos enfants. Nous sommes leurs tout premiers
éducateurs : notre présence, nos gestes, nos mots, nos émotions, et nos attitudes vont les imprégner dès leurs premiers jours de vie. Les enfants apprennent d’abord grâce
à l’observation et l’imitation. Nous devons nous considérer et nous comporter comme des modèles car la manière dont nous réagissons, gérons nos émotions, faisons
preuve ou non de politesse... va servir de repère à l’enfant. Mais notre rôle va bien plus loin : nous avons aussi un rôle d’accompagnement et d’éducation. Notre façon de
communiquer est essentielle : exercée de façon positive et bienveillante, elle favorise l’estime de soi et l’épanouissement de nos enfants... d’où l’importance de prendre
conscience de l’impact que peuvent avoir, sur eux, certains de nos mots et de nos attitudes !
Ces 6 prises de conscience correspondent aux 6 thèmes développés dans les séances d’un atelier Faber et Mazlish «Parler pour que les enfants écoutent».
La négation des sentiments et des émotions Notre réticence à les «laisser faire tout seul »
Par amour, nous avons tous tendance à en faire trop pour nos enfants : à
Inconsciemment, nous nions en permanence les
faire les choses à leur place lorsqu’ils n’y arrivent pas ou que nous
sentiments et les émotions de nos enfants : «Mais si tu
n’avons pas le temps d’attendre, à prendre les décisions pour eux, à
aimes ton petit frère», «Mais non il ne fait pas trop chaud»…
les abreuver de conseils etc. En faisant cela, nous créons des êtres
Pourtant, le fait de nier ce que ressent l’enfant endommage
«dépendants» qui auront du mal à se débrouiller sans nous !
son estime de lui-même («Je ne suis pas capable de
comprendre seul ce qui se passe en moi ») et entraine le Aidons les plutôt à devenir des adultes autonomes et responsables en
développement de caractères «soumis » ou au contraire favorisant au maximum leur autonomie.
«rebelles». Notre manière de les complimenter en permanence
Apprenons à écouter vraiment l’enfant, accueillir ses Un enfant qui se sent apprécié aura beaucoup plus de chances de se
sentiments et les nommer sera bien plus bénéfique pour lui. sentir à l’aise avec lui-même et avec le monde qui l’entoure. Et beaucoup
pensent que la meilleure façon de lui montrer qu’on l’apprécie, c’est de lui faire des
Les méthodes traditionnelles pour obtenir la coopération compliments. Pourtant, la manière dont nous donnons ces compliments peut entrainer
Bien souvent, pour nous faire «obéir» de nos enfants, nous donnons des ordres, des réactions beaucoup moins agréables que celles que nous imaginons :
des ultimatums, nous utilisons les intimidations, les menaces, les sarcasmes ou les anxiété, sentiment de faiblesse, doute sur la personne qui complimente etc…
comparaisons, nous faisons des sermons ou des leçons de morale, nous jouons les De plus, répétés trop souvent, ils poussent l’enfant à faire les choses «pour vous faire
martyrs etc. Pourtant, ces méthodes «traditionnelles» sont complètement plaisir et recevoir des compliments», plutôt que de les faire «pour lui même»... au
contreproductives : elles ont généralement pour effet de braquer l’enfant plutôt risque d’en faire un adulte complètement dépendant du regard de l’autre.
que de lui donner envie de coopérer.
Apprenons donc à manifester notre amour inconditionnel et notre admiration
Apprenons plutôt à utiliser des outils de communication qui permettent d’améliorer autrement qu’à travers les compliments : en prêtant attention au vécu de notre
la relation et de susciter la coopération spontanée de nos enfants. enfant, en passant du temps et en jouant avec lui, en lui exprimant notre amour. Et si
L’utilisation des punitions et châtiments corporels nous souhaitons le complimenter... utilisons des compliments «descriptifs».
La seule chose qu’apprend un enfant qui a été puni ou victime d’un châtiment Les étiquettes que nous leurs collons
corporel (claque, fessée etc.), c’est à détester celui qui le lui a infligé et à La manière dont nous voyons notre enfant impacte celle dont il se voit lui-même. En
chercher des moyens de «ne pas se faire prendre» la prochaine fois. Utiliser ces leur collant des «étiquettes» (la chouineuse, le feignant, l’intello de service, la petite
méthodes l’empêche de faire face à son comportement et de prendre ses maman etc.), nous les enfermons dans des rôles dont ils ont souvent du mal à
responsabilités. Elles peuvent aussi entraîner des sentiments de vengeance, de sortir, et qui provoquent généralement chez eux sentiments et comportements
défi, de culpabilité etc. négatifs.
Là aussi, apprenons à utiliser d’autres méthodes, tout aussi efficaces mais bien Evitons donc autant de possible de leur coller ces étiquettes et aidons les à sortir de
plus respectueuses de l’enfant. ces rôles que nous leur avons attribués.
La Parentalité Bienveillante et Respectueuse - Fiche n°9
Les Fiches Outils du Parent Bienveillant
Les bases d’une bonne communication par www.Les-Supers-Parents.com
L’écoute La parole
➡ Lorsque votre enfant vous parle, vous pouvez ➡ Lorsque vous parlez, ne confondez pas votre enfant et son comportement ou ses résultats : non, ce n’est pas
vous mettre à sa hauteur pour mieux le «une brute» parce qu’il a cassé la poupée de sa petite sœur. Il a fait quelque chose de répréhensible, mais il reste
regarder dans les yeux. avant tout un enfant. Il n’est pas «lent» ou «idiot» non plus. Attention : les «étiquettes» qu’on leur colle sont
➡ Attention aux messages «non-verbaux» de très difficiles à enlever par la suite.
votre corps et de votre visage : bras et jambes ➡ Arrêter les «TU» accusateurs : «TU es vraiment…», «TU ne fais jamais…», «Pourquoi n’es-TU pas encore...» :
croisés = «ce que tu dis ne m’intéresse pas» ou Tous ces messages comportent des jugements, ils «accusent». Du coup, il y a peu de chance que l’enfant ait
«je suis contre». Visage fermé, fâché = «je suis envie d’en tenir compte et de coopérer de bon cœur ! Lorsqu’ils sont trop répétés, ces messages peuvent avoir des
en train de te juger»… et ça, ça n’est n’est pas conséquences néfastes sur l’estime de soi de notre enfant et sur la qualité de notre relation.
de l’écoute ! ➡ Les remplacer par des messages «JE» (Thomas Gordon) : qui décrivent les faits et expriment ce que nous
➡ Déchiffrez ses attitudes non verbales : les ressentons, ce qui nous gêne dans le comportement de l'enfant, le plus clairement possible et sans jugement,
épaules basses et la tête vers le sol = il est critique, accusation, ou menace de notre part. Ex : «Ca m’agace quand je vois trainer tes vêtements dans le salon»
triste. Le visage fermé et les poings serrés : il plutôt que «Tu es vraiment désordonné»,«Je suis déçu quand tu ne tiens pas ta parole» plutôt que «On ne peut
est en colère etc. Vous n’allez pas réagir de la pas te faire confiance, tu ne tiens jamais ta parole» etc.
même façon dans les deux cas. En utilisant le message «JE», nous délivrons un message clair, crédible et authentique à l’enfant, nous nous
➡ Faites silence, sinon il sera frustré de ne adressons à sa sensibilité, à son sens des responsabilités, à son intelligence et à sa capacité à prendre notre bien-
pouvoir vous dire ce qui lui tient à cœur. être en considération, ce qui a généralement de bien meilleurs résultats qu’un message accusateur classique.
Utiliser les messages «JE» demande de la pratique (notre habitude à accuser l’autre est très ancrée !), mais
➡ Prouvez-lui que vous l’écoutez : hochez la
devient vite un automatisme.
tête, ponctuez votre écoute de «ah?, hmm, je
vois…» : ces petits «accusés de réception» sont ➡ Formuler clairement vos attentes, et limitez-les à une seule à la fois : un enfant de moins de 6 ans ne peut pas
importants pour l’enfant (Faber et Mazlish - comprendre : «Range ta chambre et profites-en pour trier les habits de poupée, et les légos cassés…» Préférez :
«Parler pour que les enfants écoutent») «les légos vont dans la boite verte. Attention, celui-ci est cassé ! est ce qu’on le jette ?» puis, quand il a terminé,
une autre demande clairement formulée et ainsi de suite...
➡ Faites taire votre discours intérieur : soyez
totalement attentif à ce que vous dit votre ➡ Avant de parler, apprenez à gérer vos propres émotions. Pour cela, n’hésitez pas à prendre quelques secondes
enfant. Ne pensez pas à votre dîner de ce soir, pour respirer ou boire un verre d’eau…
à la réunion d’hier ou de demain. Votre enfant le ➡ Et surtout, pensez à encourager ses comportements positifs avec des félicitations descriptives: «les mauvaises
sentirait et ne parlerait plus en confiance. herbes poussent toutes seules, pensez à arroser les bonnes graines» !
La Parentalité Bienveillante et Respectueuse - Fiche n°10
Les Fiches Outils du Parent Bienveillant
Des phrases pour communiquer efficacement par www.Les-Supers-Parents.com
Quand nous souhaitons que notre enfant fasse quelque chose, et qu’il rechigne à le faire, la tentation est grande de s’énerver, d’obliger, d’interdire, d’imposer, etc. Et pourtant, cela
témoigne d’un rapport de force, qui n’invite pas l’enfant à coopérer. Nous viendrait-il à l’idée de parler comme cela à un collègue de bureau ou à un ami ?
Les mots transmettent notre vision du monde, nos états émotionnels… Ils ont un grand pouvoir : Ils soutiennent, encouragent, permettent, enthousiasment, ou menacent,
répriment, jugent, bloquent, désespèrent… Alors observons la façon dont nous communiquons avec nos enfants ! Voici quelques exemples d’alternatives aux traditionnelles
injonctions souvent bien ancrées en nous ! C’est en établissant une communication respectueuse, que l’enfant aura envie de coopérer.
Il existe selon Gary Chapman, 5 langages d’amour, 5 façons différentes d’exprimer son amour. Avant 5 ans, l’enfant découvre comment recevoir et
exprimer l’amour dans ses différents modes. Regardez celui auquel votre enfant est le plus sensible, celui qui le nourrit le plus, celui qui le remplit le
plus… Connaître et pratiquer notre langage d’amour préféré, la langue préférée de son enfant, celle qu’il comprend le mieux, nous permet de
nourrir efficacement nos besoins d’amour et nos relations.
« Les parents peuvent sincèrement aimer leurs enfants (et c’est le cas de l’immense majorité), mais la sincérité ne suffit pas. Si nous voulons répondre à
leurs besoins psychiques, nous devons apprendre à parler leur langue. Je crois que des milliers de parents n’ont pas réussi à communiquer cet amour
dans un langage compris de leurs enfants et que des milliers de jeunes vivent avec un réservoir émotionnel vide. Apprenons le langage le plus susceptible
de faire comprendre à nos enfants notre amour pour eux. » Gary Chapman - Les langages de l’amour, les actes qui disent je t’aime
Attention à ne pas confondre «étiquette» et «don naturel». Il est tout à fait normal de reconnaître et d’encourager les dons naturels qu’ont les
enfants (pour la musique, pour telle ou telle matière, pour tel sport etc.), mais il faut faire très attention à ne pas le faire au détriment des
frères et sœurs dans le cas d’une fratrie, en les excluant de ce domaine de compétences bien précis. A trop appeler un enfant « l’intello de la
famille » par exemple, on risque de décourager les autres de bien travailler à l’école, par peur de ne pas être « à la hauteur ».
La Parentalité Bienveillante et Respectueuse - Fiche n°14
Les Fiches Outils du Parent Bienveillant
10 outils pour se débarrasser des «étiquettes» par www.Les-Supers-Parents.com
Entrainez-vous à utiliser les outils ci-dessous pour éviter au maximum de coller des étiquettes à vos enfants... et pour se débarrasser de celles
déjà collées ! Gardez toujours en en tête l’importance de nourrir les besoins d'attention, de reconnaissance et d'importance de l'enfant.
Accompagnez-le avec avec bienveillance, valoriser son potentiel, afin qu’il puisse gagner en confiance et estime de soi, et se libérer des croyances
limitantes induites par les étiquettes reçues.
1. Suivre le conseil du Docteur Haim Ginott : « Traitons nos enfants non pas en fonction de ce qu’ils sont, mais en fonction de ce que nous voudrions
qu’ils deviennent ». Pour cela, changeons notre façon de penser en arrêtant de considérer l’enfant de la manière dont nous l’avons toujours considéré : à une
«maladroite» : «Laura, je te charge de ranger les verres dans le placard», à l’enfant «fragile» : «Tom, je te laisse me décharger le coffre de la voiture, ça va
bien m’aider». (Faber & Mazlish)
2. S’observer et s’écouter car nos actions et nos paroles peuvent renforcer «l’étiquette» déjà collée : Ranger systématiquement les vêtements qui trainent
de Théo (le «moins soigneux» de la famille) ne l’aidera pas à se défaire de cette étiquette. Eviter aussi au maximum les «généralisations» : «c’est toujours le
bazar dans ta chambre», «Tu ne fais jamais attention etc...
3. Lui rappeler ses succès : Pour lui prouver qu’il est «capable» de faire preuve de telle qualité, d’avoir tel
comportement etc. Lui réaffirmer votre confiance en ses capacités tout en reconnaissant que cela peut être
parfois difficile (et donc normal de pas y arriver à chaque coup).
4. Agir en modèle en lui montrant et en lui expliquant les bons comportements. «Comme j’ai toujours peur
d’oublier quelque chose, je me fais des listes que je garde toujours sous la main», «Pour ne pas renverser de jus
par terre, je me place au dessus de la table... et je donne un petit coup d’éponge s’il y a quelques gouttes», etc.
5. Le laisser entendre tout le bien que vous pensez de lui : Le soir au dîner, racontez à papa comment Léa a su
prêter ses jouets à son petit frère, en passant sous silence les quelques fois où il a fallu intervenir.
6. Remarquer ses efforts et ses progrès, en décrivant le comportement positif : au «râleur invétéré» : «Je vois
une petit garçon souriant et drôlement agréable aujourd’hui !» (Faber & Mazlish)
7. Saisir chaque occasion pour lui donner une meilleure image de lui-même : à «l'égoïste» : «Thomas, c’est
formidable de te voir partager ton paquet de gâteaux avec ta soeur. Ca c’est ce que j’appelle un grand frère
généreux». A la «mauvaise perdante» : «C’est génial de voir que tu arrives à rester maître de toi... même si tu n’as
pas gagné cette fois. Tu deviens grande et tu as compris que l’important c’est de s’amuser». (Faber & Mazlish)
8. Profiter de la présence d’autres enfants : Féliciter et remercier (sans comparer !) le frère, la sœur ou le copain
qui a eu le comportement adéquat : «Bravo Julie, ». Quand son frère Nicolas le fera à son tour, penser à le
féliciter lui aussi.
9. Exprimez clairement vos attentes : à «l'égoïste» : «Tom, j’attends de toi que tu partages les biscuits avec tes
frères et soeurs». (Faber & Mazlish)
10. Garder à l'esprit que «pas d'attente» conduit l'enfant à croire qu'il n'est capable de rien, mais que «trop
d'attente» risquent de le démotiver ou le décourager (surtout si elles sont inatteignables).
La Parentalité Bienveillante et Respectueuse - Fiche n°15
Les Fiches Outils du Parent Bienveillant
Les besoins fondamentaux des enfants (1) par www.Les-Supers-Parents.com
Parmi toutes les demandes et les sollicitations que nous font nos enfants, il n’est pas toujours simple de savoir quelle attitude adopter ! Apprendre à faire une distinction
entre désirs et besoins permet aux parents de se positionner plus facilement face aux sollicitations et de proposer un véritable accompagnement vers l’autonomie.
S’informer sur le fonctionnement du cerveau humain nous permet de mieux comprendre ce qui se passe dans la tête de nos enfants, et dans la nôtre ! Merci aux
scientifiques, aux chercheurs en Neurosciences, aux spécialistes de l’enfant, et tous les autres…. C’est un véritable cadeau pour nous parents !
D’après les auteurs du livre « Le Cerveau de l’enfant » (le Dr Daniel Siegel et Tina Payne Bryson), quand une personne, adulte ou
enfant, est « intégrée », elle jouit d’une bonne santé mentale et d’un réel bien être. Une personne « non intégrée » est souvent
dépassée par ses émotions, est confuse, agitée, stressée, cédant facilement à la colère, à l’agressivité… Etre « intégré » signifie
que les différentes parties du cerveau fonctionnent ensemble, comme un tout, traitant les informations reçues de manière
coordonnée et équilibrée : cerveau gauche/cerveau droit, cerveau d’en haut/cerveau d’en bas.
Ils définissent la santé mentale comme la capacité à naviguer sur la rivière du bien être, sans s’approcher trop près d’une des
deux rives. D’un côté celle du chaos, où l’on perd le contrôle tombant dans l’agitation et la confusion. Et de l’autre, celle de la
rigidité, où, obsédé par le contrôle nous devenons inflexible, et incapable de nous adapter.
L’intégration horizontale
ou comment puis-je aider mon enfant à se recentrer en « rétablissant le contact entre son cerveau droit et son cerveau gauche » ?
Lorsque votre enfant est en crise, observez à partir de quel hémisphère du cerveau il s’exprime :
Pour pouvoir dans un second temps, plus calmement, l’aider à se rediriger vers les capacités de son cerveau gauche. Suggestions :
Remettre les événements dans l’ordre chronologique, nommer ses émotions, etc. va lui permettre de mieux comprendre l’événement « perturbateur », et ce
qui s’est passé pour lui. Plus l’enfant va verbaliser, exprimer, ressasser, mieux il va comprendre, intégrer, une émotion, une expérience….
Selon la situation, inviter votre enfant : à réfléchir à une autre façon de faire, à trouver des solutions par lui-même au problème, à réparer, à faire un choix…
C’est ce qui va permettre l’intégration de l’information, de l’événement... Se connecter au cerveau droit, pour rediriger vers le gauche.
La Parentalité Bienveillante et Respectueuse - Fiche n°23
Les Fiches Outils du Parent Bienveillant
Le cerveau - L’intégration horizontale ? (2) par www.Les-Supers-Parents.com
éd
2- S’il est dans son cerveau gauche, genre « je mets de côté toutes mes émotions, je suis rigide et borné » :
« Je ne veux plus jouer au football, et je ne veux plus en parler, laissez moi tranquille ! »
Dans un premier temps, l’enfant a besoin de se connecter pleinement à son cerveau gauche, en nommant ses émotions, en exprimant ce qui l’a perturbé,
pour se sentir reconnu dans son malaise. Il pourra alors, dans un second temps, se laisser diriger vers les capacités de son cerveau droit. Nous pouvons
l’aider en reformulant son problème avec empathie et émotion. « Tu as dû te sentir.. », « Je comprends que tu ressentes de l’injustice... »
Si l’enfant n’est pas prêt à parler, pas de pression ! Précisez-lui que vous êtes, et serez là quand il sera prêt à partager ce qui le tracasse. Qu’il peut aussi faire
appel à une autre personne si besoin. Parce que parler de son problème, permet de s’en décharger d’une partie ! Cela permet de lâcher « son fardeau ».
Avec les deux parties du cerveau qui fonctionnent ensemble, l’enfant peut prendre des décisions centrées, éclairées, avec une vision globale… : les auteurs
parlent d’intégration horizontale.
Quand l’enfant est bouleversé par ses émotions, sous stress, qu’il est incapable de se contrôler,
se raisonner, écouter… Les auteurs parlent de crise du cerveau d’en bas… celles qui nous
demande encore plus de patience et compréhension.
Les règles, à quoi ça sert ? Le mot d’Isabelle Filliozat, à propos des limites
Une règle précise le comportement attendu dans une situation donnée, ce qui est et des interdits
acceptable ou ce qui ne l’est pas, dans un environnement donné (à la maison, à
l’école, chez Papi Mamie). Certaines règles ont vocation à être fixes, quelles que soient C’est vraiment l’expression « limites » qui ne me convient pas : ça
les circonstances (dire bonjour ou merci, ne pas mettre ses chaussures sur la table...), met des limites, ça crée des limitations. Et je rencontre tant
d’autres, au contraire, peuvent être assouplies en fonction des situations : «ce soir, d’adultes limités dans leur expression, dans leur créativité, dans
exceptionnellement, nous dînerons devant la télé». leurs capacités, dans leur vie parce qu’on leur a mis plus de limites
La règle, la consigne ou le refus ne doivent pas être motivés par le désir d’avoir un qu’on ne leur a donné de permissions. Une limite enferme.
enfant parfait, ni par celui d’être un parent parfait... encore moins par celui d'exercer un
D’autre part, les limites et les interdits vont susciter l’envie de
pouvoir (autoritaire) sur l'enfant. Elles doivent être érigées dans l’intérêt de l’enfant,
dans le respect et la bienveillance. transgression, c’est pour cela qu’ils peuvent se montrer contre-
productifs et parfois même dangereux.
Changeons d'état d'esprit : les règles ne doivent pas être posées pour frustrer,
restreindre ou interdire mais pour protéger l'enfant, lui apprendre à devenir un adulte Un exemple : « La quantité de bonbons doit être limitée » : en fait,
autonome, responsable et respectueux. Il est d’ailleurs important de le lui faire savoir : la quantité de bonbons gagne à être définie, pas limitée. Oui, c’est
« C’est parce que je t’aime, que je veux t’aider à grandir en toute sécurité et à t’intégrer une question de mots, et les mots sont très importants parce qu’ils
à notre société, que je t’impose dès règles qui ne te font pas toujours plaisir. C’est pour
engendrent des réactions différentes du cerveau : « pas plus de 3
cela que j’ai à intervenir quand je te vois en danger, quand je te vois frapper ton frère ou
tes copains à l’école, etc. » bonbons » ou « Tu peux avoir 3 bonbons. Tu les comptes ? », C’est
Il est donc important, au sein de sa famille, d’établir des règles, qui expliquent comment
autant de bonbons, mais dans le premier cas, l’enfant se sent
la vie de famille doit se dérouler, ce qui est autorisé, ce qui est attendu de chacun. limité.
➡ Elles permettent de coexister harmonieusement. Il nous faut penser autrement : plutôt que de « frustrer » l’enfant
➡ Elles permettent également aux enfants de prendre conscience que leurs actions
en lui imposant autoritairement des « interdits et des limites »,
ne sont pas toutes possibles parce qu’elles peuvent se heurter aux besoins aidons-le à s’intégrer au monde en lui donnant des « consignes »,
des autres (cela suppose que nous connaissions nos propres besoins et que nous en énonçant des règles et en lui enseignant à les respecter.
sachions les exprimer). Les règles que l’on pose aux enfants peuvent être énoncées Les règles sont utiles. Les règles sécurisent, pas les interdits ! On
de manière positive afin de ne pas leur donner l’impression d’être «limités» dans joue à un jeu avec des règles qui organisent les relations entre les
leurs actions, et de conserver l’envie d’oser. Il s’agit alors de leur parler de nos
joueurs. On ne joue pas avec des interdits et des limites. C’est pareil
propres limites, de ce que l’on est capable d’accepter ou pas, et pourquoi. «Ex : Si
vous jouez dans la maison, je souhaite que vous restiez calmes. Si vous avez besoin
dans la vie ! On a besoin de règles pour vivre ensemble.
de vous défouler, vous pouvez aller dans le jardin».
➡ Une règle n’empêche pas les enfants d’être libres, au contraire. Un enfant qui
connaît la règle, pourra se sentir plus libre d’agir, dans le champ d’action qui lui Les règles et consignes claires sont
est offert. Sans se demander quelles seront les conséquences de son action, si ce
qu’il fait est autorisé ou pas, il agira sans crainte ou culpabilité, avec confiance et
nécessaires et sécurisent l’enfant... pas les
assurance. limites ni les interdits !
La Parentalité Bienveillante et Respectueuse - Fiche n°25
Les Fiches Outils du Parent Bienveillant
Autorité, règles et limites (2) par www.Les-Supers-Parents.com
★ Décrire sans jugements : «Je vois des miettes partout sur la table…
Comprendre les mécanismes On nettoie la table après le goûter ! Je m’attends à ce qu’elle soit propre
avant le dîner !». En s’exprimant ainsi, l’enfant ne se sent pas «accusé».
Lorsque nous souhaitons obtenir la coopération d’un enfant, certaines manières de nous
exprimer peuvent abîmer la relation, l’empêcher de construire son estime de soi... ou ★ Expliquer... et répéter souvent : Nous oublions souvent que les choses
même entraîner un comportement exactement inverse à celui qui est attendu. C’est entre qui nous semblent évidentes... ne le sont pas forcément pour les enfants
autres le cas lorsque : ! Et qu’il est parfaitement normal de devoir expliquer et répéter encore et
★ Nous jugeons, accusons («TU t’y prends mal», «TU as encore mis le bazar») toujours les mêmes choses : «les manteaux vont sur le porte-
★ Nous nions les émotions et sentiments («Ce n’est pas grave») manteaux», «on tire la chasse d’eau en sortant des toilettes» etc.
★ Nous donnons des ordres, de façon trop autoritaire («Range moi ça tout de suite !») ★ Eviter les longs discours : On obtient de bien meilleurs résultats en
★ Nous crions, nous nous énervons demandant quelque chose avec une phrase très courte… idéalement un
★ Nous utilisons le chantage, les menaces, les intimidations ou les ultimatums. seul mot. Un bref « Léo, chaussures » aura souvent plus d’impact qu’un
★ Nous faisons des comparaisons («Pourquoi ne fais-tu pas comme ton frère?») long discours du genre « Léo, ça fait 10 fois que je te demande de
ranger tes chaussures, tu sais très bien que je n’aime pas voir les
★ Nous faisons des sermons, donnons des leçons de morale etc.
choses traîner...». (Faber et Mazlish)
Toutes ces façons de communiquer sous-entendent une relation basée sur le pouvoir, sur
les rapports de force… ou bien entendu l’enfant est le dominé, et le parent le dominant. Pas ★ Exprimer notre propre ressenti : «je n’aime pas voir le salon dans cet
étonnant que cela ne donne pas envie de coopérer ! état», «je suis fatiguée, j’ai besoin de calme»... On le fait rarement,
Un des points essentiels de la philosophie de la parentalité bienveillante et respectueuse, pourtant les enfants y sont très sensibles. Bannissons cependant les
c’est justement de sortir de cette relation basée sur les rapports de forces, pour établir une «tu» accusateurs, en les remplaçant par des messages «je».
relation basée sur le respect et la confiance. ★ Scotcher de petits mots en utilisant l’humour pour faire réagir l’enfant.
Alors changeons notre façon de voir les choses : nos enfants ne sont pas de petits tyrans Par exemple sur la porte des toilettes : «Merci de penser à éteindre la
qu’il faut « mater » à tout prix, au risque d’en faire ces fameux « enfant rois ». Ne nous lumière en sortant... j’ai moi aussi besoin de repos. Amicalement, signé :
préoccupons pas de « gagner ou de perdre » face à eux... travaillons plutôt ensemble à les toilettes»... Ca marche aussi avec les petits qui ne savent pas lire
trouver des solutions qui satisfassent tout le monde ! car, intrigués par ce petit papier coloré, ils vous l'amèneront pour
demander de le leur lire. (Faber et Mazlish)
★ Se lancer des défis communs : avec le «minuteur» : « Allez hop, on se
11 Outils pour y arriver donne 5 minutes pour ranger tout ce qui traîne dans le salon»… Les
enfants prennent généralement cela pour un jeu et n’opposent aucune
★ S’assurer que l’enfant nous entende et nous écoute. Crier quelque chose à son enfant
résistance. Si vous n’avez pas de minuteur, vous pouvez « ranger 5
d’une pièce à l’autre est absolument inefficace. Presque autant que de leur demander
objets chacun le plus vite possible, puis prendre votre revanche, puis la
quelque chose lorsqu’ils sont absorbés par la télé ou un jeu vidéo. Alors on se rapproche
belle etc.».
de lui, on se met à sa hauteur, on lui demande de mettre pause sur le dvd ou la console et
on lui parle calmement en s’assurant qu’il vous regarde bien dans les yeux. ★ Offrir des alternatives : « C’est l’heure du bain Lou, préfères-tu jouer
★ Limiter nos attentes à «une seule à la fois». Parce qu’un enfant de moins de 6 ans n’a avec tes chevaux ou avec tes Barbie aujourd’hui ?. Pour votre enfant, se
pas encore la capacité d’enregistrer une série de plusieurs demandes à la fois du type : voir proposer une alternative, c’est vivre un sentiment de liberté, même
«accroche ton manteau, range tes bottes, viens te laver les mains et sors moi tes si c’est dans un champ très limité, c’est aussi l’aider à devenir autonome
devoirs». en lui apprenant à prendre des décisions pour lui-même.(Faber et
Mazlish)
★ Accepter qu’ils n’obéissent pas toujours «immédiatement». Les enfants ne sont pas
(et n’ont pas à être) de «bons petits soldats qui obéissent au doigt et à l’oeil». Pour éviter ★ Donner l’exemple : dire à ses enfants «pas d’insultes» et traiter de
cris et stress, prenez l’habitude d'exprimer vos attentes à l’avance, et de leur laisser un noms d’oiseaux toutes les personnes qui vous doublent en voiture, n’est
peu de temps pour qu’ils fassent ce que vous leur avez demandé ou qu’ils acceptent de pas cohérent. Rappelons-nous que les enfants font toujours ce que nous
passer d’une activité à une autre (Ou utilisez le minuteur pour prévenir l’enfant). faisons, et non ce que nous disons !
La Parentalité Bienveillante et Respectueuse - Fiche n°27
Les Fiches Outils du Parent Bienveillant
Les alternatives aux punitions et châtiments corporels (1) par www.Les-Supers-Parents.com
Frapper et punir, c’est inutile, Heureusement, il existe des outils pour éviter d’y avoir recours :
dangereux et contre productif ! 1- Expliquer et prévenir à l’avance
Il est largement démontré que les châtiments
On ne peut en vouloir à un enfant d’avoir enfreint une consigne s’il ne la connaissait pas ! (cf. fiches 9 :
corporels (tape, fessée, gifle etc...), et les punitions
Qu’est ce qu’une «bonne règle», comment la fixer). Ex : «on joue au ballon dans le jardin» (faire silence
(forcer l’enfant à faire quelque chose qu’il n’aime pas
pour permettre aux enfants d’intégrer). Si vous retrouvez ensuite le ballon dans la maison, répéter la
ou le priver de choses qu’il aime) n’ont absolument
consigne et l’assortir d’un geste : attraper le ballon pour le lancer dans le jardin.
rien d’éducatif. Même s’ils permettent d’obtenir des
résultats à court terme (surtout sur le plan de la Prévenir l’enfant, à l’avance, du changement d’activité à venir permet d’éviter bon nombre de crises
«discipline»), ces pratiques abîment profondément : «Encore 3 glissades de toboggan et nous rentrons», «Les enfants, nous mangeons dans 5 minutes»...
l’estime de soi de l’enfant et la relation avec ses Votre minuteur de cuisine peut devenir un outil ludique et éducatif (leur permettant d'acquérir la notion
parents. du temps). Vous pouvez l’utiliser dans de nombreuses situations («Allez, je mets le minuteur sur 5
➡ Lorsque l’on frappe un enfant, le message sous- minutes et on essaye d’avoir tout rangé avant qu’il ne sonne !»).
jacent est «Pour obtenir ce que l’on veut (le 2- Exprimer votre confiance en l’enfant
silence, l’obéissance etc.) on a le droit de
frapper l’autre... même s’il est plus petit et plus En utilisant des messages du type «je m’attends à ce que...», «je compte sur toi pour...» je sous-
faible... et même si on l’aime !». Est-ce vraiment entends que j’ai confiance en lui, confiance au fait que l’enfant va se prendre en charge pour faire ce
le message que nous souhaitons transmettre à que j’attends de lui. Ex : «Je compte sur vous pour que la table du goûter soit débarrassée avant le
nos enfants? dîner».
➡ Lorsque l’on force un enfant à faire une chose qu’il 3- Verbaliser votre ressenti et exprimer votre désaccord
n’aime pas, ou qu’on le prive d’une chose qu’il Il est important de faire comprendre à l’enfant que ce que qu’il dit ou fait peut avoir un impact sur
aime, on l’amène à nous. Verbaliser notre ressenti, l’aidera d’ailleurs à reconnaitre les siens et amorce l’apprentissage de
éprouver de la l’empathie. Ex : «Ca me fait mal au coeur de voir mes enfants se frapper, je ne l’accepterai jamais»,
rancoeur, à détester la «ça m'embête beaucoup quand vous laissez trainer vos vêtements dans le salon; je ne suis pas
personne qui l’a puni. d’accord»
Non seulement cela ne
lui donne pas envie de 4- Proposer un choix
faire autrement la «On éteint la lumière à 20H et vous avez le choix : soit tout le monde est calme, endormi, 15 minutes
prochaine fois, mais plus tard, soit chacun retourne dormir dans sa chambre». Si, à 20H15 ils jouent encore dans le lit: « je
cela l’incite au contraire vois que vous avez choisi : allez hop, chacun dans sa chambre !».
à répéter son
Donner aux enfants la «responsabilité de leur choix», vous permet de gagner en autorité : ce n’est
comportement et à
plus vous le «méchant» qui les envoie dans leur chambre, ce sont eux qui ont fait un choix (ou plutôt,
élaborer des stratégies
n’ayant pas choisi la première solution, ont choisi la seconde)... et en assument les conséquences.
de «cachotteries» et
de vengeance : «la Si pour vous c’est un peu «manipulateur», rien ne vous empêche de leur demander «OK, tu n’es pas
prochaine fois je ne me d’accord avec mes choix, alors que proposes-tu ?». vous serez surpris de ce que les enfants sont
ferai pas prendre». capables d’inventer d’original et de sensé… quel que soit leur âge !
La Parentalité Bienveillante et Respectueuse - Fiche n°28
Les Fiches Outils du Parent Bienveillant
Les alternatives aux punitions et châtiments corporels (2) par www.Les-Supers-Parents.com
Impliquer vos enfants dans l’organisation de la maison et de la vie de famille, notamment à travers l’élaboration de vos «règles Étape 4 – 3ième TEF
de famille» et du planning de répartition des responsabilités, permet 1- de leur donner un fort sentiment ✓ On fait le point sur la semaine écoulée (points
d’appartenance (un des éléments capitaux pour construire une bonne estime de soi), et 2- de favoriser leur autonomie et de positifs, points négatifs…),
développer leur sens des responsabilités. ✓ On discute et on ajuste les règles si besoin,
Voici une méthode en 6 étapes, qui s’appuie sur le «Temps d’Échange en Famille » (TEF) et le « temps de pause », deux ✓ On explique aux enfants les routines que nous
concepts issus de la Discipline Positive de Jane Nelsen : souhaitons mettre en place,
✓ On écoute leurs propositions, suggestions,
Étape 1 – Brainstorming des parents critiques… et on les note toutes.
✓ On prend le temps de réfléchir avec son conjoint aux règles qui, pour nous, nécessitent d’être mises en place. On écrit une ✓ On valide ensemble la routine.
première ébauche de la liste et on s’assure que nous allons être capables de gérer les conséquences naturelles qui en
Une fois tous d’accord, les parents peuvent, comme
découleront en cas de manquement.
pour les règles, imprimer et afficher les routines,
✓ On réfléchit ensuite à la mise en place de routines, qui structurent et rassurent les enfants : au moins celle du matin et
afin que les enfants puissent s’y référer au début.
celle du soir (cf. matrice 5 du Carnet de Bord de la Famille). On les écrit sur papier et idéalement on les assortit de dessins
L’idéal est d’accoler une illustration, ou une photo de
ou de schémas (un par étape).
l’enfant en face de chaque étape de la routine.
✓ On réfléchit enfin à la répartition des tâches et responsabilités hebdomadaires (cf. matrices 11 du Carnet de Bord de la
famille). Étape 5 – 4ième TEF
Étape 2 – 1er « Temps d’Échange en Famille » ✓ On fait le point sur la semaine écoulée (points
✓ On convoque les enfants pour notre premier « TEF » et on décide ensemble du jour et de l’horaire pour cette petite réunion positifs, points négatifs…),
qui peut devenir un rendez-vous hebdomadaire, ✓ On discute et on ajuste les règles et les routines si
✓ A l’occasion de ce premier TEF, on explique le concept du « temps de pause » : temps nécessaire pour retrouver son besoin,
calme et se reconnecter à soi-même en cas d’émotion intense (à partir de 4 ans...) ; ainsi que le concept du « coin de ✓ On explique aux enfants le planning des
pause » : un coin de la maison choisi, parce qu’on s’y sent bien (et aménagé pour se sentir bien), où on va reprendre ses responsabilités hebdomadaires de chacun, que
esprits pendant le temps de pause. nous avons commencé à rédiger pour nous
✓ On donne la consigne pour le prochain TEF : Nous avons à trouver (ou s’aménager) notre coin de pause. Avant 5/6 ans, parents, en leur demandant de quelle façon ils
l’enfant qui ne peut réguler ses émotions tout seul, a besoin de ses parents pour l’accompagner dans ses émotions. pourraient s’investir dans les tâches de la vie
✓ Exclure le lit des idées proposées... cela pourrait perturber le sommeil de votre enfant, si il associe son lit à un rejet ou à un quotidienne.
lieu de décharges émotionnelles. ✓ On écoute leurs suggestions… et on les note
toutes,
Étape 3 – 2ième TEF ✓ On se met d’accord sur le planning des
✓ On explique aux enfants que nous souhaitons mettre en place, avec eux, de nouvelles règles à la maison, et qu’elles ont responsabilités, en vérifiant que l’enfant a bien les
pour objectif de faire en sorte que tout le monde se sente mieux ! compétences pour effectuer ses responsabilités.
✓ On explique le concept de « recherche de solutions » (cf. Fiches FO PB 24) - «Nous avons tel problème, Comment Comme pour les règles et routines, on imprime le
faire?, Et si nous en faisions une règle ? » planning hebdomadaire des responsabilités et on
✓ Brainstorming général: Chaque personne expose les règles qui lui semblent indispensables pour «bien vivre ensemble». l’affiche à hauteur des enfants pour qu’ils puissent
✓ On écoute les propositions, les objections, les suggestions de chacun… et on les note toutes, s’y référer.
✓ On élimine ensemble les propositions non réalisables puis on se met d’accord sur les règles de la maison et les
conséquences naturelles qui en découlent. Étape 6 – 5ième TEF (… et les suivants)
✓ Avant 8 ans, l’enfant ne peut assimiler plus de 5 règles. Une fois qu’une règle est intégrée, nous pouvons en choisir une ✓ On fait le point sur la semaine écoulée (points
nouvelle. positifs, points négatifs…),
Après ce second TEF, les parents peuvent imprimer, plastifier et afficher à la hauteur des enfants ces règles élaborées ✓ On discute et on ajuste les règles, les routines et
ensemble (qui de ce fait d’ailleurs, ont bien plus de chances d’êtres respectées !) les responsabilités si besoin.
La Parentalité Bienveillante et Respectueuse - Fiche n°32
Les Fiches Outils du Parent Bienveillant
Ressentons, cultivons l’amour et la joie d’être ensemble par www.Les-Supers-Parents.com
S’aimer ou se respecter ?
Les frères et sœurs ne se sont pas choisis. Ils n’ont pas forcément d’affinités les uns avec
les autres, leurs personnalités ne sont pas forcément faites pour s’apprécier mutuellement. On
peut se forcer à vivre ensemble avec le minimum de respect dû à une autre personne... mais
on ne peut pas se forcer à aimer quelqu’un.
Le droit d’être en colère contre l’autre
Partager la même maison, les mêmes espaces, les mêmes jouets, les mêmes parents,… vivre
ensemble tout simplement n’est pas simple, même si on s’aime ! Les enfants sont parfois
furieux les uns contre les autres, souvent à juste titre : l’un a cassé le jouet de l’autre ou
bien le bébé accapare l’attention des parents…
A savoir : les enfants culpabilisent souvent de se mettre en colère, de ne pas «aimer» leurs
frères et sœurs autant qu’ils le devraient, ou de ne pas arriver à l’exprimer comme il le
«faudrait». Ils ont besoin qu’on leur montre que leurs sentiments sont légitimes, pour
apprendre à les exprimer de façon acceptable. Cela leur permet de prendre du recul sur Donner la même chose, c’est donner moins
l’émotion ressentie et d’être à nouveau en mesure de se comporter de façon mesurée. Essayer à tout prix de donner la même chose (le même temps, les
En pratique : mêmes jouets, les mêmes cadeaux, etc.) est frustrant pour les
enfants. Ils ont l’impression qu’on donne à hauteur des besoins des
➡ Reconnaître et reformuler le sentiment ressenti : autres enfants et pas des leurs qu’ils estiment supérieurs.
✓ «Tu es en colère contre ton frère parce qu'il a pris ton stylo / fait tomber ton Ils vont souvent réclamer toujours plus pour se sentir satisfaits ou
château...» (associer la raison de la colère dans la phrase, pour que l'enfant entende et bien vont systématiquement se comparer aux autres au lieu de
comprenne qu'il est en colère par rapport à un acte, un comportement, mais pas réclamer ce dont ils ont besoin, eux.
globalement contre l'autre enfant).
✓ «Eh oui, quand on est très très fâché, ça arrive qu'on ait envie que l'autre En pratique :
disparaisse» (pour un enfant qui dirait «je voudrais que ma sœur ne soit plus là ! ») ➡ Eviter de comparer.
➡ Autoriser l’enfant à exprimer sa colère de façon imaginaire : ➡ Traiter l’enfant comme s’il était seul sans faire référence à
d’autres enfants le plus souvent possible,
✓ En lui montrant comment il peut crier dans un coussin,
✓ En faisant un gribouillage de colère (lui montrer comment faire : «Montre-moi comment tu ➡ Quand un enfant réclame ce qu’un autre a eu, ou trouve quelque
es en colère contre lui/elle ! Comme ça ? Comme ça ?» en gribouillant une feuille de chose injuste, refuser la comparaison :«On n’est pas en train de
papier). parler de ta sœur. On est en train de parler de toi. As-tu encore
✓ En l’invitant à rejouer toute la scène avec des peluches, des poupées ou des figurines faim ? Veux-tu un autre morceau de gâteau ?».
«On dirait que le kangourou aurait pris son stylo au panda...». ➡ Eviter de se justifier ou de rassurer : Un enfant qui vous dit «tu
✓ En utilisant de la pâte à modeler, ou tout autre moyen artistique, m’aimes moins que ma sœur» a de bonnes raisons de le penser,
✓ Pour les plus grands en les invitant à écrire une lettre de colère, qu’ils ne donneront même si elles ne sont pas justifiées à nos yeux de parents. Le
surtout pas à l’autre et qu’ils pourront détruire ensuite mais qui fera redescendre leur classique «mais si je t’aime !» ferme la discussion car l’enfant y
émotion. entend un «tu as tort de penser ce que tu penses» et pense qu’il
➡ Montrer en quoi le sentiment est légitime dans la situation vécue : ne peut pas vous en parler. Dire plutôt «Ah oui ? Qu’est-ce qui te
fait penser ça ?» permet au contraire d’explorer avec lui ce dont il
✓ «C’est vraiment énervant d’avoir passé tant de temps à construire cette tour et de voir ton n’est pas satisfait.
petit frère tout détruire en 3 secondes !»
La Parentalité Bienveillante et Respectueuse - Fiche n°34
Les Fiches Outils du Parent Bienveillant
Les relations dans la fratrie - gérer les conflits par www.Les-Supers-Parents.com
L’idéal en cas de conflit, c’est de chercher «ensemble» une solution qui Comment faire ?
satisfasse tout le monde, et ne donne à personne l’impression d’avoir (6 étapes sont inspirées de la «résolution de conflits sans perdant» de Thomas Gordon)
perdu. Cela suppose que :
★ Personne ne se sente «supérieur» à l’autre. Pour les parents, cela
1 - Identifier et définir le problème :
implique une réflexion sur le sens qu’on donne à l’autorité : il faut ✓ Décrire la situation le plus précisément possible, sans jugements.
apprendre à faire respecter ses besoins sans faire intervenir la ✓ Identifier: Quel est le problème ? (en relation avec le besoin sous-jacent.)
notion de pouvoir. ✓ Expliquer la méthode : «Je souhaite que l’on trouve une solution qui soit acceptable pour nous deux,
sans perdant et qui respecte les besoins de chacun».
★ Les parents sachent affirmer leurs besoins et considérer leurs
demandes comme importantes et légitimes, surtout lorsqu’ils ont pris ✓ Vous pouvez expliquer à vos enfants vos motivations personnelles à voir les choses changer,
pourquoi vous êtes investis. «J’ai besoin de plus de calme pour réussir à me concentrer..»
l’habitude de céder lors des conflits avec leur enfant.
★ Les parents sachent écouter vraiment leur enfant et s’exprimer avec 2 - Enumérer les solutions possibles :
des messages « JE » (qui expriment leur ressenti). ✓ «Que pourrions nous faire ?», laisser l’enfant énumérer ses idées, puis proposer à votre tour au
moins 3 solutions.
✓ Noter toutes les solutions proposées par chacun, jusqu’à ce que vous n'ayez plus d’autres idées.
Mais ne surtout pas les évaluer ou les commenter à ce stade.
Pourquoi ça fonctionne avec les enfants ? Si les enfants sont jeunes, il se peut qu’au début, ils n’aient pas beaucoup d’idées de solutions.
★ Comme l’enfant a participé à l’élaboration de la décision : Encouragez-les à en trouver quelques-unes. Et si le confit se passe avec plusieurs enfants, encouragez
➡ Il est motivé à appliquer la solution trouvée. chaque enfant à émettre plusieurs solutions.
➡ Elle ne lui est pas imposée, il l’accepte donc plus naturellement.
➡ Il se sent engagé, responsable de la mettre en œuvre. 3 - Evaluer les solutions proposées :
➡ Il n’a pas l’impression d’avoir « perdu ». ✓ Faire le tri et ne garder que les solutions justes pour tout le monde.
★ L’enfant sent que ses parents lui font confiance. ✓ Il est important d’être honnête avec soi-même. Ne pas se forcer à garder une solution qui ne nous
convient pas vraiment, et reconnaître les solutions qui nous conviennent... même si elles ne sont pas
★ Chercher une solution ensemble permet de comprendre les vrais de nous !
besoins de chacun et notamment ceux des enfants. En connaissant
le vrai besoin et donc le vrai problème, on trouve une vraie solution, 4 - Choisir la ou les solutions les plus acceptables
qui va régler le problème en profondeur, parfois définitivement. ✓ Avant de finaliser le choix de la solution retenue, redemander à l’enfant si cette solution est bien
★ Les solutions trouvées par les enfants sont souvent très bonnes : acceptable pour lui et s’assurer que chacun a bien compris ce qu’il s’engage à faire ou ne pas faire,
originales, créatrices et surtout efficaces, puisque adaptées à leurs ✓ On peut aussi décider de tester la solution choisie pour une période donnée.
besoins... Les parents ont généralement moins besoin de répéter ! 5 - Définir comment appliquer la solution
★ Faire participer l’enfant à la recherche de solutions permet de ✓ Certaines solutions choisies nécessiteront de discuter des modalités d’applications : «Quand
développer sa créativité, sa capacité de raisonnement et de commençons nous, combien de fois par semaine, que devons nous acheter ou prévoir pour appliquer
déduction. C’est également un bon moyen de lui apprendre à être la décision, etc. ?»
attentif aux sentiments et aux besoins des autres. 6 - Après utilisation, évaluer la solution et en changer si besoin.
★ Lorsque le conflit est résolu «ensemble», de façon acceptable pour ✓ «Es-tu toujours satisfait de notre décision ?», on peut se rendre compte, après avoir testé la solution
tous, cela rapproche les enfants et les parents qui perçoivent la choisie, que ce n’était pas la meilleure, qu’il est difficile pour l’une des parties de respecter son
nécessité de «comprendre et respecter» les besoins de l’autre. La engagement. Dans ce cas, on tente une autre solution.
colère et l’hostilité laissent place à la tendresse et à la complicité ! Ne pas prévoir de conséquences (encore moins de punitions) si la solution n’est pas appliquée. Sinon, ce
★ Cette approche de la résolution de conflits renforce l’estime de soi serait faire preuve dès le début, d’un manque de confiance dans la démarche et dans la capacité des
de l’enfant : il comprend qu’il est aussi important qu’un autre enfants à respecter leurs engagements. Si la solution choisie n’est pas respectée, essayer de
(notamment qu’un adulte), qu’il a une vraie place dans la famille. comprendre pourquoi et trouver ensemble une nouvelle solution à expérimenter !
La Parentalité Bienveillante et Respectueuse - Fiche n°37
Les Fiches Outils du Parent Bienveillant
Aider les enfants à gérer leurs propres conflits par www.Les-Supers-Parents.com
Les différents types de «pouvoirs»dans les relations Les étapes pour aider les
➡ Le pouvoir personnel : C’est la capacité d’agir ou de réagir aux événements de la vie, en prenant en compte ses désirs. Tout enfants à négocier entre eux
le monde possède du pouvoir personnel sans forcément s’en servir. Lors des premières négociations, les parents
➡ Le pouvoir positionnel : Il est lié au rôle que l’on occupe (les parents ont un pouvoir positionnel sur les enfants) et peut prendre doivent accompagner les enfants pour qu’ils
plusieurs formes : puissent s’exprimer. Par la suite, ils peuvent
✦ Le pouvoir coercitif : C’est le pouvoir de forcer l’autre à faire quelque chose. Il peut être sain (lorsqu’on éloigne un enfant s’effacer et rester à l’écart des idées et
du four encore chaud), ou néfaste (quand on tape un enfant qui a fait une «bêtise»). décisions prises par les petits. Au fur et à
mesure, les enfants deviendront de plus en plus
✦ Le pouvoir de persuasion : Utilisé de manière constructive, il peut servir à motiver une personne à faire quelque chose dans
autonomes.
son propre intérêt. Mais il est destructeur quand il est utilisé pour manipuler : en flattant, suppliant, récompensant...
1. Proposer aux enfants de tenter de
✦ Le pouvoir coopératif : C’est un pouvoir partagé, où l’on considère les besoins de chacun, afin de trouver une solution juste
résoudre le problème ensemble.
pour tout le monde.
«Asseyons-nous et voyons si vous pouvez
Pour amener les enfants à gérer eux-mêmes leurs conflits, les parents doivent définir un cadre : trouver une solution»
✓ Clarifier qui a du pouvoir positionnel sur qui (les parents sur les enfants, un grand frère sur sa petite soeur...). 2. Aider les enfants à recadrer le problème
✓ Bien distinguer les règles négociables, qui encouragent la résolution de problèmes et la coopération, de celles non-négociables. sans prendre parti. «Toi tu veux aller à la
✓ Montrer l’exemple en utilisant soi-même le pouvoir coopératif autant que possible. ludothèque, et toi tu préfères aller au parc.
✓ Aider les enfants à identifier les formes de pouvoir utilisées par les autres, en prenant exemple sur des scènes de la vie Comment pouvez-vous faire pour que
courante, de dessins animés... chacun soit content?»
✓ Les aider à acquérir les compétences nécessaires pour gérer les luttes de pouvoir. Car dans certaines querelles c’est la 3. Encourager les idées. Ne les coupez pas
situation qui est problématique, mais dans d’autres c’est le pouvoir qui pose problème. dans leur élan! Gardez vos suggestions pour
Les deux méthodes ci-après, inspirées du livre «Arrête d’embêter ton frère, laisse ta soeur tranquille» (Collection Parent +), ne vous, ils pourraient croire que les leurs sont
sont valables que pour des enfants âgés de 3-4 ans ou plus. Avant cela, ils n’ont pas encore la capacité de générer des idées de moins bonnes.
solutions et surtout de les les évaluer. 4. Aider au choix final et vérifier que la
décision prise soit juste pour les deux
enfants. «A ton avis, quelle solution
conviendrait le mieux pour toi et ta sœur?»,
Les étapes pour résoudre un problème «Cela-te va Lou ?». Si l'idée ne convient pas
Voici 5 étapes, qu’on peut enseigner aux enfants pour résoudre leurs conflits. à un enfant, ils doivent la réviser jusqu’à ce
qu'ils trouvent un accord.
1. Se calmer : Courir, taper du pied, faire un câlin, respirer, boire, faire de l'humour... Donnez à votre enfant les outils pour faire
baisser la pression. 5. Evaluer la décision prise avec les enfants.
«Est-ce que votre idée a fonctionné ? Est ce
2. Nommer le problème : En exprimant «ce que je veux», et «ce que veut l’autre». Ne pas hésiter à se faire confirmer par l'autre
que vous êtes satisfaits ?».
notre impression. «Je veux dessiner, mais Lili tire sur mon t-shirt ! Tu veux jouer avec moi ? C'est ça Lili ? Alors j’ai un problème
: je veux dessiner alors que Lili veut jouer avec moi» Comme les enfants répètent souvent la même
dispute, on peut les aider en introduisant de
3. Trouver des idées de solutions: Faire un brainstorming de tout ce qui peut nous passer par la tête, même les idées les plus
nouvelles idées, en jouant par exemple, pour
saugrenues peuvent déboucher sur un compromis. «Aller chercher maman, jouer deux minutes avec Lili pour qu'elle me laisse
faire avancer les choses. On peut aussi lire des
tranquille, la «figer avec ma baguette magique» le temps que je fasse mon dessin, aller lui chercher son bébé et sa poussette
livres sur le thème en question, donner
pour qu'elle puisse jouer toute seule, lui donner une feuille et des crayons pour qu’elle dessine avec moi...»
l’exemple, partager avec eux la manière dont
4. Agir concrètement : Après avoir analysé les différentes idées, leurs avantages et leurs inconvénients, je prends une décision. vous avez résolu un conflit similaire plus jeune,
5. Revoir et corriger : Est-ce que ça a marché ? Si ce n’est pas le cas, je teste une autre idée. etc...
La Parentalité Bienveillante et Respectueuse - Fiche n°38
Les Fiches Outils du Parent Bienveillant
Favoriser l’autonomie par www.Les-Supers-Parents.com
La pensée critique, c’est le questionnement et la remise en cause des préjugés et des opinions "toutes faites", de l’ordre établi...
Penser de façon critique, c’est à dire « la faculté de n’accepter aucune assertion sans avoir vérifié son exactitude », a longtemps été mise en avant comme
une grande qualité de l’esprit humain. La pensée critique nécessite l'exercice de la raison soit la maîtrise du langage, de l'argumentation et de la
conceptualisation. Elle s’acquière progressivement au cours de l’enfance.
Comment expliquer le libre arbitre aux enfants ?
Se poser les bonnes questions !
(A adapter selon leur âge, leur personnalité) Un jour à Athènes, il y a plus de 2 000 ans, un
homme vient trouver Socrate et lui dit « Sais-tu ce
Le libre arbitre est la faculté qu’a l'être humain à agir, penser, prendre des décisions de son plein que j’ai appris sur ton ami ? ». Le philosophe lui fait
gré et en étant libre de son choix. alors passer le test des 3 passoires.
« Tu peux choisir ta tenue, un pantalon ou un short. Tu peux choisir si tu as envie d’étudier la plomberie, Passoire de la vérité : « As-tu vérifié si ce que
les sciences, la littérature ou créateurs de bijoux. Tu peux faire tout seul ou demander de l’aide. Tu peux tu veux me dire est vrai? »
choisir de rester fâché ou de retourner voir ton frère. Tu peux choisir d’être ton meilleur ami ou ton pire
Passoire de la bonté : « Ce que tu veux
ennemi… »
m'apprendre sur mon ami, est-ce quelque
Le libre arbitre nous offre le pouvoir de choisir pour nous même. Mais utiliser un pouvoir n’est jamais chose de bien? »
sans conséquences. Nos pensées, nos croyances, nos paroles, nos actions, tous les choix que Passoire de l'utilité : Est-il utile que tu
nous faisons vont avoir des conséquences, des répercussions… sur nous-mêmes et sur les m'apprennes ce que mon ami aurait fait ?
autres. C’est pourquoi il est important de faire ses choix avec un maximum de réflexion, de
raisonnement, de discernement, de conscience. A ces 3 questions, l'homme, intrigué, répondit "non".
Alors, conclut Socrate, si ce que tu as à raconter
« Si tu choisis de mettre un short alors qu’il pleut ou neige dehors, tu vas être mouillé et avoir froid, et tu n'est ni vrai, ni bien, ni utile, pourquoi vouloir me
pourrais tomber malade » le dire?
« Si tu choisis de ne pas rendre la voiture à ton frère, il ne voudra peut être pas jouer avec toi dans le Avant de raconter toutes sortes de choses sur les
jardin… » autres, il est bon de prendre le temps de se poser
ces trois questions, que l’on soit enfant ou adulte!
« Si tu choisis un avenir professionnel qui ne te passionne pas, tu vas t’ennuyer, être peu
enthousiaste… »
« Si tu choisis de rester en colère contre papa, tu ne peux pas écouter ce qu’il a à te dire et entendre
son point de vue… Tu vas passer une soirée à bloquer, plutôt qu’à trouver une solution qui vous
convienne à tous les deux »
« Tu as à chaque instant la possibilité de rectifier ce qui ne te convient pas dans une situation, de faire
un nouveau choix pour toi-même. Il n’y a pas d’erreur dans les choix. Juste des expériences. »
Invitez votre enfant à se poser ces questions aussi souvent que possible, pour qu’il se rende compte à
quel point ses actions ont un impact et comptent: « Si tu choisis de faire ça ou de dire ça, quelle
conséquence cela aura sur l’autre ? Qu’est ce que cela va t’apporter ? Qu’est ce qui risque de se passer
si tu fais ce choix ? As-tu envie de ça ? »
« Tu peux choisir à chaque moment d’utiliser ton libre-arbitre pour faire des choix, qui répondent à tes
besoins, qui t’amènent de la joie, qui créent du bien-être pour toi et autour de toi. »