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Le Programme d’Accompagnement

Pour aller plus loin… par Isabelle Filliozat et Camille et Olivier

Avoir les Fiches Outils c’est bien… 



…Se faire accompagner pendant 8 mois par Isabelle Filliozat, c’est le Top !
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Grâce à ce programme, j'ai appris comment


obtenir la coopération et le fait de faire des
câlins pour remplir son réservoir d'amour. Je vois Aujourd’hui, nous passons plus de temps à
que les techniques fonctionnent et mon enfant rire ensemble, à jouer, qu’à se crier dessus (y
se sent écouté. Cela crée une complicité compris les enfants entre eux) ou à râler et à Nous avons fait beaucoup de méditation et
nouvelle.
 se plaindre. Les enfants coopèrent de travail sur nous même, nous avons
Aujourd'hui, je n'ai plus besoin des punitions ! découvert le bonheur, et la simplicité, mais
beaucoup plus volontiers et leurs réactions
Ma fille arrive à mieux gérer ses émotions et être parents nous ouvrent sur un monde
sont moins fortes face à un désarroi, une
mon mari et moi savons dorénavant que des inconnu. Une formation tel que la votre
frustration –tout comme les miennes devrait être obligatoire durant la
pleurs pour une chose anodine cachent souvent
autre chose donc nous prenons le temps de d’ailleurs-. Et quand c’est difficile, je sais grossesse, avec un rappel tout les deux
l'écouter. accueillir leurs émotions plus facilement et je ans... le monde irait sans doute mieux !
le leur apprends petit à petit.
Elodie, maman d'une petite fille de 4 ans Yannick & Maude, parents de Théo 7
(Nord pas de calais) Mélanie, maman de 2 garçons de 8 et 6 ans ans, Arthur 4 ans, et Emmy 1mois
Plan détaillé du Programme d’Accompagnement

Module 1 - Comprendre nos


propres réactions (de parent)
Chap 1 - Bienvenue Chap 9 - L'impact de notre passé sur nos
Quelques informations pratiques pour vous aider à tirer le comportements de parent
maximum de ce programme, et quelques exercices Pourquoi nous ressentons une décharge de stress dans
préliminaires d'introspection personnelle. les moments ou devraient normalement s'allumer dans
➡ Document de travail : Exercices préliminaires notre cerveau, les zones de "Je prends soin de mon
enfant"
Chap 2 - S'occuper de soi d'abord ➡ Document de travail 1 : Je reviens sur mon passé
Ou de l'importance de s'occuper de soi… avant de ➡ Document de travail 2 : J'observe l'action de mes
s'occuper de son enfant. neurones miroirs
➡ Document de travail : Exercices préliminaires (suite)
Chap 10 - Guérir l'enfant intérieur
Chap 3 - A l'origine de nos réactions ...pour réactiver dans mon cerveau les zones de "Je
excessives : Le stress ! prends soin de" et devenir capable de réagir de manière
Pourquoi notre cerveau perçoit parfois le comportement pertinente et aidante aux comportements de mon enfant.
de notre enfant comme une menace et déclenche une ➡ Document de travail 1 et 2 : Méditations guidées de
décharge de stress, à l'origine de nos réactions guérison de l'enfant intérieur
excessives ?
Bonus 1 - Le sentiment de culpabilité
Chap 4 - L'ocytocine : l'hormone qui nous ‣ La différence entre la culpabilité saine et la culpabilité
aide à calmer nos réactions excessives inutile.
... et 5 techniques pour calmer la décharge de stress qui ‣ Pourquoi le sentiment de culpabilité des mamans est-il
empêche notre cerveau préfrontal de faire son travail de proportionnel à l'implication du papa dans l'éducation des
régulation de nos émotions. enfants !
‣ La méthode pour "réparer" lorsque nous avons eu une
Chap 5 - 4 outils simples pour gérer notre réaction disproportionnée ?
stress ‣ Comment faire la part des choses entre ce que nous
... que nous pourrons enseigner aussi à nos enfants ! voulons vraiment et ce que nous imposent la société et le
➡ Document de travail : Mes exercices antistress regard des autres ?

Chap 6 - Les "déclencheurs" de nos Bonus 2 - Comment réagir face aux autres?
réactions excessives ‣La méthode pour faire face à l'attitude trop autoritaire de
Dont un que l'on ne soupçonne pas : l'alimentation, qui mon conjoint.
modifie nos comportements, comme ceux de nos ‣Comment armer nos enfants face aux personnes qui
enfants ! n'ont pas le même mode éducatif : nounou, crèche, école,
➡ Document de travail : J'observe mes réactions etc.
excessives
Bonus 3 - Prendre soin de soi… pour mieux
Chap 7 - Une autre cause : les émotions prendre soin de ses enfants !
réprimées ! Quelques conseils issus de l'expérience de Camille et
Pourquoi un même comportement de notre enfant peut-il Olivier pour une vie plus saine et plus détendue
entraîner chez nous des réactions très différentes ?
➡ Document de travail : J'analyse mes déclencheurs Bonus 4 - Analyses de cas concrets
‣ L'importance de s'entraîner à gérer son stress… en
Chap 8 - Analyse d'un des déclencheurs dehors des situations de crise.
d'Olivier ‣ La différence entre une parentalité classique et la
L'impact des "neurones miroirs" nous explique pourquoi, parentalité consciente et respectueuse (qui cherche à
face aux comportements de nos enfants, nous réagissons éteindre le gaz).
soit comme notre propre parent, soit à l'inverse, comme ‣ Non, Il n'est jamais trop tard pour se tourner vers une
l'enfant que nous étions. parentalité plus consciente et respectueuse.
➡ Document de travail : Je fais le point sur mes ‣ Comment réparer les dégâts causés par les autres
déclencheurs "éducateurs" (maîtresses, etc.)

Programme d’Accompagnement Vers une Parentalité Consciente et Respectueuse


Copyright © 3LCLO Créa>ons et Isabelle Filliozat
Plan détaillé du Programme d’Accompagnement

Module 2 - Décoder les


comportements de l'enfant
Chap 1 - Les enfants d'aujourd'hui
En quoi les enfants d'aujourd'hui ne sont pas du tout les mêmes que ceux d'hier ?

Chap 2 - Les 6 causes principales des comportements débordants


Les comportements débordants de nos enfants ne sont pas des problèmes… ce sont des symptômes !
➡ Document de travail : J'observe les déclencheurs de mon enfant

Chap 3 - 1ere cause : le stress


Les 2 choses dont a besoin l'enfant lorsque son comportement est lié au stress.
➡ Document de travail 1 : Je liste ce qui peut réduire le stress de mon enfant
➡ Document de travail 2 : Ma trousse d'urgence pour aider mon enfant à calmer son stress

Chap 4 - Comment repérer les effets du stress et apaiser les décharges ?


‣ Les 3 réactions possibles de l'enfant sous stress,
‣ Comment accueillir et apaiser les décharges,
‣ L'importance de rechercher le besoin caché derrière la crise !

Chap 5 - Comment éviter les excès de stress ?


Les 6 causes de stress principales… et 4 éléments clefs pour le réduire !
➡ Document de travail : Je recherche les facteurs de stress qui concernent mon enfant

Chap 6 - 2ème cause : le défaut d'information


...tout simplement ! Pensons à expliquer à notre enfant ce que nous n'avions jamais pensé à lui expliquer.

Chap 7 - 3ème cause : un comportement de son âge


Certains comportements de nos enfants peuvent être difficiles à appréhender et pourtant ils sont juste normaux et
naturels !

Chap 8 - 4ème cause : un besoin non comblé


Comment connaître les besoins de nos enfants (physiologiques, d'attachement, d'autonomie, émotionnels, intellectuels,
spirituels), peut nous aider à résoudre ses décharges de stress et à dénouer de nombreuses situations !
➡ Document de travail : Je recherche les besoins insatisfaits de mon enfant

Chap 9 - 5ème cause : un souci dans son cœur


Une méthode en 5 points pour aider son enfant à résoudre son problème lorsqu'il est sous stress à cause d'un souci dans
son cœur.
➡ Document de travail : J'aide mon enfant à résoudre son problème

Chap 10 - 6ème cause : l'imitation


Une question à se poser aussi souvent que possible : "Est-ce que mon enfant pourrait être en train d'imiter, et qui" ?

Bonus 1 : Une autre cause : le manque de compétences


Trop souvent nous ne regardons que les comportements qui ne nous conviennent pas et nous intervenons après que le
comportement désagréable ait eu lieu. Mais l’enfant ne sait toujours pas comment faire autrement. Alors enseignons-lui
les compétences pour agir autrement !

Bonus 2 - Analyses de cas concrets


‣ Que faire face à l'agressivité de mon enfant ?
‣ Que faire face à ce que nous prenons pour de la jalousie ?
‣ Que faire lorsque mon enfant s'oppose à tout ?
‣ Pourquoi mon enfant a-t-il de telles crises de rage et comment réagir ?
‣ Comment leur faire baisser le "volume sonore" ?

Programme d’Accompagnement Vers une Parentalité Consciente et Respectueuse


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Module 3 - Accueillir les


émotions
Chap 1 - Qu'est-ce qu'une émotion ?
Apprendre à reconnaître les vraies émotions des "réactions émotionnelles parasites"
➡ Document de travail : J'analyse les réactions émotionnelles de mon enfant

Chap 2 - Comment accueillir l'expression d'une émotion naturelle ?


‣ Les 3 étapes de l'émotion,
‣ Comment aider notre enfant à libérer ses émotions ?
‣ Une astuce pour accueillir sereinement une décharge d'émotion.
➡ Document de travail : J'aide mon enfant à exprimer son émotion... pour s'en libérer

Chap 3 - La réaction émotionnelle parasite (+ analyses de cas concrets)


‣ Comment déceler la véritable émotion cachée devant une réaction émotionnelle parasite ?
Analyse de cas concret :
‣ Pourquoi mon enfant de 4 ans me raconte-t-il des histoires ?
‣ Que faire face aux colères incontrôlables de mon enfant de 3 ans ?
‣ Comment aider mon enfant à mettre des mots sur son émotion ?
‣ Comment "organiser" la décharge des tensions accumulées par mon enfant ?
➡ Document de travail : Je repère les réactions émotionnelles disproportionnées, inappropriées et irrationnelles

Chap 4 - Les peurs de nos enfants


‣ Les 4 types de peurs des enfants,
‣ Les 5 erreurs à ne pas commettre,
‣ Comment réagir face à ces peurs ?
➡ Document de travail : J'aide mon enfant à gérer ses peurs

Chap 5 - Les peurs : analyses de cas concrets


‣ Il a peur d'aller dormir chez un copain,
‣ Une histoire lui a fait très peur,
‣ Il a une peur subite des inconnus,
‣ Il a peur pour moi !

Chap 6 - La colère
Comment faire face aux colères de mon enfant, en 4 points ?
➡ Document de travail : J'aide mon enfant à sentir et à reconnaître sa colère

Chap 7 - Comment enseigner à un enfant à gérer une déception ou une frustration ?


2 outils essentiels : la modélisation et l'expression corporelle !
➡ Document de travail : J'aide mon enfant à calmer son trop-plein émotionnel

Chap 8 - Comment développer son intelligence émotionnelle


6 informations à transmettre à mon enfant pour l'aider à mieux gérer ses émotions !
➡ Document de travail : je transmets 6 informations importantes à mon enfant

Chap 9 - Une compétence émotionnelle capitale : souffler


Comment lui enseigner à gérer ses émotions grâce à la respiration ?
➡ Document de travail : J'enseigne à mon enfant des outils pour s'exprimer et pour se calmer

Chap 10 - Deux émotions à favoriser au maximum : l'amour et la joie !


Comment faire pour augmenter l'amour et la joie dans la vie de mon enfant ?
➡ Document de travail : Je recherche les moyens d'augmenter l'amour et la joie chez mon enfant

Bonus - Tétines et doudous


‣ Pourquoi la meilleure chose c’est probablement de ne pas donner de tétine depuis le début ?
‣ Comment s'en passer et comment faire pour que l'enfant "décroche" de sa tétine et de son doudou.

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Module 4 - Résoudre les jalousies


et rivalités dans la fratrie
Chap 1 - Jalousie ou envie ? Chap 8 - Les conflits dus à l'activation des
J'observe mes enfants pour faire la différence entre la jalousie neurones miroirs
et l'envie. ‣ Ce sont les neurones miroirs qui sont à l'origine de
➡ Document de travail : Je distingue les comportements l'envie d'un enfant de posséder ce que possède un autre !
sous-tendus par la jalousie ou par l'envie ‣ L'activation des neurones miroirs appelle aussi à la
régression les plus grands, ce qui les pousse souvent à
Chap 2 - L'impact de notre propre histoire l'agressivité envers leur petit frère ou petite soeur.
Je "nettoie mes filtres", car nous avons tendance à projeter les
conflits de notre propre histoire sur les conflits d’aujourd’hui ! Chap 9 - Les conflits dus aux décharges de
➡ Document de travail : Je nettoie mes filtres du passé
tension
‣ Nombre de disputes ne sont que des décharges de
Chap 3 - Se réparer... pour réparer la relation tension tout simplement !
avec l'enfant ‣ Comment anticiper et organiser la décharge de tensions
Comment se libérer des tensions émotionnelles pour ensuite avec une activité de libération du stress ?
restaurer la relation (en 4 points). ➡ Document de travail : j'analyse les déclencheurs de
➡ Document de travail 1 : J'ose regarder la réalité en face et disputes de mes enfants
je me répare
➡ Document de travail 2 : Je restaure la relation Chap 10 - Intervenir ou non, et comment ?
‣ Les 2 raisons de ne pas intervenir.
Chap 4 - le vécu de l'enfant selon sa position ‣ 3 méthodes d'intervention pour aider les enfants à
dans la fratrie résoudre leur conflit.
‣ D'où vient le mal-être de l'aîné ? ➡ Document de travail 1 : J'utilise la méthode de
‣ Comment éviter que l'aîné se sente obligé de sans cesse résolution de problèmes
essayer de prouver sa valeur ? ➡ Document de travail 2 : 7 outils pour intervenir
‣ Comment "analyser la situation" des rivalités dans la fratrie efficacement lors d'un conflit
pour ensuite construire la complicité à petits pas !
‣ Mettre en place un arbre des compétences. Bonus 1 - Les compétences nécessaires à la
➡ Document de travail 1 : J'analyse la relation entre mes résolution des conflits
enfants Liste de compétences à enseigner aux enfants (et à
➡ Document de travail 2 : Je liste les compétences de mes développer soi-même) afin de les aider à réguler leurs
enfants conflits.
➡ Document de travail : Je liste les compétences qu'il me
Chap 5 - Les conflits dûs au besoin d'attention reste à enseigner à mes enfants
‣ Les disputes entre enfants peuvent aussi être provoquées
par un besoin de recevoir de l’attention de ses parents... ou Bonus 2 - Comment mener une médiation ?
d'un de ses frères et sœurs ! Les 4 règles à respecter pour mener une médiation et les
‣ Comment réduire les disputes, en enseignant au plus petit à 4 étapes de la médiation.
demander et au plus grand à répondre ? ➡ Document de travail : Je mène une médiation
➡ Document de travail : Je reviens en arrière pour repérer le
besoin d'attention non comblé avant le conflit Bonus 3 - Analyses de cas concrets
‣ Comment préparer efficacement un enfant à l'arrivée de
Chap 6 - Les conflits de territoire son petit frère ou de sa petite sœur ?
‣ Pour éviter les conflits de territoire : définir, en famille, le ‣ Mieux comprendre ce qu'il se passe réellement lorsqu'ils
territoire de chacun, et les objets que je ne prête pas. se disputent un jouet ou n'arrivent pas à jouer ensemble.
‣ Le fait d'aider un enfant à protéger ses affaires... l'aide à ‣ Comment rassurer un enfant qui ne se sent pas assez
devenir généreux ! aimé, qui ne sent pas ses besoins satisfaits ?
➡ Document de travail : J'enseigne à mes enfants comment ‣ Comment accueillir la colère d'un enfant?
protéger leurs limites ‣ Pourquoi la phase d'opposition, qui pourrait ne durer
que quelques jours, dure généralement bien plus
Chap 7 - Les conflits dûs aux différences de longtemps ?
tempérament ‣ Pourquoi le mot "bêtise" est à proscrire absolument ?
Comment aider un enfant à réaliser que son frère ou sa sœur ‣ L'importance de décrire et valoriser les comportements
fonctionne différemment de lui ? positifs de l'enfant.
➡ Document de travail : J’observe chez mes enfants les ‣ Pour une fratrie plus sereine, je nourris au maximum,
différences de tempérament, de capacité à s’adapter, à chaque enfant, d'attachement et de liberté...
gérer l’instant… ‣ Et surtout, j'évite de les comparer et de les mettre en

 compétition les uns par rapport aux autres !

Programme d’Accompagnement Vers une Parentalité Consciente et Respectueuse


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Module 5 - Favoriser autonomie,


confiance et estime de soi
Chap 1 - Les 4 types de confiance en soi Chap 8 - Comment valoriser
‣ La confiance en soi comporte 4 dimensions. sans féliciter ?
‣ L'exclusion et la domination sont généralement à l'origine ‣ Pourquoi les félicitations ne sont pas utiles pour
de la perte de confiance ou d'estime de soi. construire la confiance de nos enfants ?
➡ Document de travail : Je nourris la sécurité intérieure ‣ 3 alternatives aux félicitations/compliments.
de mon enfant ➡ Document de travail : Je m'exerce à décrire ce que je
vois
Chap 2 - Estime de soi et attachement
Ce qui fonctionne vraiment lorsqu'on veut favoriser l'estime Chap 9 - Les étiquettes… comment s'en
de soi de son enfant !
➡ Document de travail : Je repère les situations ou je débarrasser ?
montre mon intérêt à mon enfant... et celles ou il peut ‣ Comment les félicitations et autres jugements positifs
se sentir rejeté risquent de devenir des étiquettes.
‣ Une méthode en 4 points pour "décoller" les étiquettes.
➡ Document de travail : J'aide mon enfant a se
Chap 3 - Les bases de la sécurité intérieure débarrasser de ses étiquettes
‣ La différence entre autonomie et indépendance.
‣ Comment construire un lien d'attachement qui renforce la
sécurité intérieure de l'enfant ? Chap 10 - La réunion familiale pour anticiper
‣ Le besoin d’exploration : un besoin tout aussi les problèmes
fondamental que l’attachement ! ‣ Une réunion en famille pour discuter ensemble d'un
➡ Document de travail : Je réalise que désormais mon événement à venir et anticiper les comportements de
enfant est capable de... chacun.
➡ Document de travail : J'organise une réunion familiale
Chap 4 - Le mouvement physique libre
‣ Le mouvement est un véritable besoin il permet de Bonus 1 - 3 autres points pour construire
structurer les réseaux de neurones. l'estime de soi
‣ Le mouvement physique libre aide à construire la
‣ Pourquoi il est important de décrire le comportement
confiance corporelle et la prudence ! avant d'y ajouter un jugement de valeur.
‣ Comment, en cherchant à trop aider nos enfants, nous
‣ Pourquoi il est important de ne pas exagérer le
cherchons en fait à les contrôler et les coupons de compliment.
l’exploration des ressentis corporels nécessaires à
‣ Comment s'entraîner avec eux à mettre des mots sur les
l’élaboration de la confiance en ses compétences. valeurs dont nous désirons qu’ils prennent conscience ?
➡ Document de travail : J'apprends à laisser bouger mon
enfant le plus possible
Bonus 2 - Les écrans
Chap 5 - La liberté ‣ La télé : avant 2 ans jamais… et surtout jamais seul !
‣ Comment les armer devant les publicités?
Laisser à l'enfant la liberté de "faire par lui-même" l'aide à
‣ Tablettes : utiles pour les plus grands, mais attention au
construire le sentiment d’être compétent. excès !
➡ Document de travail : J'apprends à guider mon enfant
‣ Smartphones : attention à l'exemple que nous donnons !
‣ Jeux vidéos : pas avant 5 ans ! Pour les plus grands : les
Chap 6 - Notre besoin de contrôle accompagner à faire la différence entre le réel et le virtuel !
Pourquoi nous avons tout intérêt à être plus dans le ‣ Comment les faire décrocher de la TV ou d'un jeu
soutien plutôt que dans le contrôle ? vidéo... sans crise !
➡ Document de travail : Je m'entraîne à laisser faire mon
enfant tout seul, en le soutenant Bonus 3 - Analyses de cas concrets
‣ Comment faire quand nous-mêmes manquons de
Chap 7 - Comment soutenir plutôt que confiance en nous ?
contrôler ? ‣ Comment aider son enfant à surmonter sa frustration ?
‣ Pourquoi nous avons tout intérêt à laisser notre enfant ‣ Comment réagir quand mon enfant se dévalorise ?
explorer et faire des erreurs ? ‣ Comment armer mon enfant contre les jugements de
‣ Comment aider un enfant à résoudre lui-même son valeur à l'extérieur de la maison (école, centre aéré...)
problème, à mener une "recherche de solutions" ? ‣ Comment aider son enfant qui se sent rejeté ?
➡ Document de travail : Je m'entraîne à lui enseigner des ‣ Comment aider un enfant à utiliser d'autres compétences
compétences plutôt que la violence ?

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Module 6 - Améliorer la relation


et obtenir la coopération
Chap 1 - Les rapports de force Chap 8 - Conséquences logiques et
‣ Pourquoi la lutte pour « Qui est le chef ? Qui a raison ?» conséquences naturelles
est toujours perdante pour tout le monde ! ‣ Pourquoi les conséquences "logiques" sont en fait des
‣ Pourquoi rentrer dans ce rapport de force ne fait punitions !
aggraver les choses ! ‣ En quoi la conséquence "naturelle" est, quant à elle,
➡ Document de travail : J'observe les rapports de force une conséquence utile ?
que j'ai avec mon enfant ➡ Document de travail : Je liste les conséquences
naturelles que mon enfant doit assumer
Chap 2 - La loi ou le lien ?
‣ Pourquoi le chantage, les punitions et les fessées ne Chap 9 - Comment favoriser la coopération ?
fonctionnent pas ? ‣ Comment, en empêchant notre enfant de nous aider,
‣ Ce qui aide nos enfants à coopérer, c’est le lien, la nous abîmons sa pulsion naturelle à coopérer ?
connexion qu’ils ont avec nous. ‣ Pourquoi il est important de faire confiance à son enfant,
➡ Document de travail : J'observe mes tentatives de de lui permettre de faire seul, même si cela doit passer
contrôle sur mon enfant par des loupés au début.
‣ Pourquoi éviter au maximum les interdits, les
Chap 3 - Du contrôle au soutien contraintes, ainsi que le chantage et les récompenses.
‣ Comment obtenir la coopération de nos enfants, en ‣ Les 2 éléments clefs qui motivent le plus à coopérer :
modifiant notre façon d’intervenir. c'est la liberté... et le lien !
‣ Pourquoi nous avons intérêt à passer du mode ‣ Pourquoi un peu de désordre dans la chambre est
"contrôle" au mode "soutien" ? nécessaire et comment faire quand il y a trop de jouets ?
➡ Document de travail : J'expérimente la position de
coach Chap 10 - Les tâches ménagères
Quelques conseils issus de l'expérience de Camille et
Chap 4 - Quel cadre pour mon enfant ? Olivier pour impliquer vos enfants dans la réalisation des
‣ Redéfinition du cadre, des règles et des limites ! tâches ménagères.
‣ Pourquoi les limites n'aident pas du tout les enfants ?
➡ Document de travail : J'analyse le cadre de vie que Bonus 1 - Révision des principaux outils
j'offre à mon enfant ‣ Répondre aux besoins de nos enfants,
‣ Donner des choix,
Chap 5 - Les routines et rituels ‣ Les paroles brèves,
L'intérêt des routines pour les petits, et des rituels pour ‣ Le message « Je »,
les plus grands ! ‣ Les formulations positives,
➡ Document de travail 1 et 2 : Je crée des routines pour ‣ L’accueil des émotions,
mes enfants ‣ Transmettre les compétences émotionnelles et
comportementales,
Chap 6 - Les règles ‣ Le jeu,
‣ Les règles... pour mettre en place les règles ! ‣ Décrire ce que l’on voit sans jugement.
‣ L'importance d'être un modèle et d'enseigner les
compétences nécessaires au respect des règles. Bonus 2 - Analyses de cas concrets
‣ Un exemple : comment enseigner à un enfant la règle ‣ Des clefs pour mieux gérer le moment du coucher.
"chacun son tour" ? ‣ Des clefs pour mieux gérer le moment de l'habillage.
➡ Document de travail : Je revois les règles dans notre ‣ Des clefs pour mieux gérer le moment du repas.
famille ‣ Que faire lorsqu'on se sent rejeté par son enfant (par
rapport à l'autre parent) ?
Chap 7 - Comment réagir aux transgressions ‣ Des clefs pour améliorer la relation aussi avec les
préados et les ados.
?
Les 4 réactions constructives lorsque mon enfant
transgresse la règle ! Bonus 3 - Les cercles de famille
➡ Document de travail : J'apprends à réagir de façon Les conseils de Camille et Olivier pour mettre en place
adaptée aux transgressions de règles vos propres cercles de famille

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La Parentalité Bienveillante et Respectueuse - Fiche n°1
Les Fiches Outils du Parent Bienveillant
Préambule à la lecture des FO - Réflexions personnelles par www.Les-Supers-Parents.com

L’idée de ses fiches outils est née, il y a 7 ans, d’un besoin personnel; Celui de regrouper toutes les informations et les outils, que nous jugions comme
nécessaire pour accompagner nos enfants dans la bienveillance. Depuis, notre perception du terme « Parentalité Bienveillante » a évolué :

Les Super Parents… c’est vous ! Qu’est ce que la bienveillance ?


« Nous avons longtemps cru, qu’il fallait absolument nous Il y a autant de façons de vivre, de ressentir la
changer, ne plus être certaines parties de nous. Nous avons bienveillance que d’humains sur cette terre…
couru après le bonheur, la perfection, le côté positif de la vie, Chacun a sa définition, selon son histoire, ses
pendant tant d’années. Mais « Il n’y a pas de parents parfaits ! » propres filtres. Chacun voit la vie à partir de sa
Isabelle Filliozat l’a pourtant bien écrit ! propre colline. Ce qui est bienveillant et
Nous ne pouvons être en permanence un parent positif, important pour moi, ne l’est pas forcément pour
disponible, efficace, joyeux, rassurant, ressourçant… le l’autre. La vérité est différente pour chacun
meilleur côté de nous même. C’est impossible. Tout simplement de nous. Il est important de prendre conscience
parce que nous ne sommes pas des robots. Nous sommes des de la subjectivité de cette notion. Nous n’avons
humains, avec des besoins, traversant des émotions. pas besoin de faire, penser, ressentir comme
Nous sommes soumis au rythme des saisons, à la dualité, au l’autre, et nous n’avons pas à attendre de l’autre
cycle de la vie comme tout ce qui est vivant sur cette terre. Nous qu’il soit comme nous. L’autre, qui n’est ni mieux,
ne pouvons éviter tous les moments désagréables, les ni moins bien que nous, à sa propre façon de penser, d’agir et de réagir… Nous avons
conflits, les émotions, les sentiments, les peurs… Ce serait chacun une façon unique d’être à la vie.
comme chercher à éteindre la lune, pour laisser toute la place au Ce que nous pouvons parfois faire avec notre « bienveillance » ne fait pas partie des
soleil. La vie est un enchaînement de cycles non négociable. Et besoins ou attentes de notre enfant. Nos interprétations ne sont que des projections de
chacun est nécessaire, vital pour l’autre. nous-mêmes (nos propres besoins, attentes, croyances, vision de la réalité…). Nous
Alors pourquoi cherchons nous tant à nous changer, pour n’être croyons que notre enfant a besoin de cela, ressent ceci, doit avoir peur de ça… mais il n’est
que le meilleur de nous même ? Pourquoi cherchons nous à ne pas comme nous. Ce qui se passe en nous, ce qui s’active dans nos cellules, ce que nous
vivre que du positif ? A effacer les « mauvais » côtés de nous ? A tenons pour vrai, nous appartient.
avoir des enfants qui se comportent toujours « bien » ? qui sont
toujours heureux ? Et si pour être bienveillant avec mon enfant, je suis « malveillant » envers moi, envers
mes propres besoins.. suis-je toujours dans la bienveillance  ? Est-ce que quand je
Arrêtons de toujours vouloir plus ou mieux, pour enfin se laisse mon enfant me taper quand il décharge ses émotions, je suis bienveillant avec moi ?
donner le droit de juste, être soi-même. Notre responsabilité Est-ce que si j’accepte de faire 25 allers/retours en voiture pour que mon enfant puisse aller
n’est pas d’offrir un monde parfait, idyllique, sans souffrance à chez ses amis et faire de multiples activités, je suis respectueux de mes propres besoins? Si
nos enfants. Notre responsabilité, est, de ramener la paix dans j’écoute la demande de mon enfant de « routiner » le soir pendant 1h30, suis-je respectueux
notre cœur, nos foyers, pour pouvoir de plus en plus légers, de mes propres besoins et ceux de mon couple  ? Est-ce que, quand je ravale comme je
surfer sur les vagues de la vie. » peux mon propre stress ou ma colère intérieure, face à mon enfant, pour ne surtout pas lui
Extrait du livre de Camille « Les Super Parents… c’est vous ! » créer de blessures, je suis bienveillant envers moi ?
La Parentalité Bienveillante et Respectueuse - Fiche n°2
Les Fiches Outils du Parent Bienveillant
Les dangers de « l’hyper-parentalité » par www.Les-Supers-Parents.com

Sur le chemin de la Parentalité Bienveillante, nous sommes tombés dans les pièges de L’idée aujourd’hui de «notre parentalité bienveillante,
l’hyperparentalité ! consciente, respectueuse»,  c’est de garder
l’intention de départ,  «accompagner au mieux nos
L’hyperparentalité naît d’une impulsion naturelle et noble : donner le meilleur ses enfants, qui bascule dans
enfants», en enlevant la peur, le discours intérieur,
l’excès, la névrose explique Carl Honoré, auteur du livre «Laissez les enfants tranquilles».
la pression, la culpabilité et les résistances.
L’hyperparentalité n’est pas une maladie, mais une tendance pour désigner ces parents, qui se sont donnés Être un parent bienveillant, pour nous aujourd’hui,
l’exigeante (et irréalisable) mission d’offrir à leur enfant de vivre, à chaque instant, une vie heureuse et c’est d’abord savoir s’écouter, se donner le droit en
épanouissante, remplie de joie et de bonheur ! L’enfant, au centre de la vie familiale, se voit offrir toute temps qu’adulte, de vivre des émotions, d’avoir
l’attention, le soin, le temps, l’énergie, etc. des ressentis, de ne pas pouvoir écouter à
Pour offrir le meilleur à son enfant et veiller à son bonheur, l’hyper parent cherche toujours à en faire plus, à certains moments, d’avoir des limites, de ne pas
être meilleur… parfait. Il prévoit, anticipe, contrôle, sans relâche ! Ce qui va souvent créer beaucoup de comprendre…
stress, de pressions, de frustrations et déceptions, du côté de l’enfant et du parent. C’est accepter que nos comportements soient
inconsciemment dictés par nos blessures de vie… Ce
n’est plus de se changer pour être un parent digne ou
Qui sont les « Hyper » Parents ? respectable, avec un enfant toujours heureux dans
une vie parfaite… Ce n’est plus d’être en lutte
Ce sont ceux qui à l’excès : perpétuelle contre nous-mêmes et la Vie… Ce n’est
Blindent l’agenda de leurs enfants d’activités en tout genre… pour lui offrir suffisamment de lien social et plus de combattre, mais d’accepter. C’est se
de source d’épanouissement personnel, donner le droit de vivre et d’être, tout simplement.
Achètent le « plus » cher, le « mieux », le « meilleur », etc, C’est accepter ce que nous sommes là où nous en
Surveillent constamment les faits et gestes de leur enfant, pour le protéger, veiller à ce qu’il prenne le sommes, sans jugements ni attentes.
« bon » chemin…sans erreurs, ni échecs, etc,
Cherchent à tirer l’enfant vers le « haut », obnubilés par leur performance et leur « réussite » future,
Anticipent tous problèmes pour éviter toute frustration, toute déception, etc,
Culpabilisent sans cesse de ne pas être un assez « bon » parent pour ses enfants,
S’oublient complètement au profit de leurs enfants,
Coupent l’enfant de la société, du monde extérieur, pour lui éviter de vivre souffrances et violences….
L’hyperparentalité regroupe un ensemble de mécanismes divers et variés, mais l’intention de départ est
toujours la même : celle de rendre son enfant heureux et épanoui à chaque instant et de le protéger de
toutes souffrances. L’idée est belle, et pourtant, à force d’avoir peur de ne pas assez en faire pour son
enfant, l’hyper parent fini souvent par en faire trop, en surprotégant, surétouffant, surinvestissant,
surachetant l’enfant.
Il est important d’intégrer, pour sa santé, mentale que la mission des hyperparents est incompatible avec
les lois terrestres de la vie. Se sentir toujours heureux, souriant, en joie, ce n’est pas possible. Vouloir que
son enfant soit toujours heureux et ne vive aucune difficulté à chaque instant de sa vie… c’est encore moins
possible.
La Parentalité Bienveillante et Respectueuse - Fiche n°3
Les Fiches Outils du Parent Bienveillant
La Parentalité Bienveillante et Respectueuse par www.Les-Supers-Parents.com
La Parentalité Bienveilla
nte et Respectueuse,
c’est l’ensemble des
Des parents bienveillants... mais bien maladroits connaissances et des
compétences que les pa
Les parents «malveillants» n’existent pas : nous souhaitons tous le bonheur et le bien-être rents peuvent acquérir
de nos enfants. Les parents sont tous «bienveillants»… mais ils sont aussi «bien et appliquer pour
fa vo r i s e r l e b o n
maladroits» ! (Sophie Benkemoun - l’Atelier des parents) développement psycho
moteur affectif et socia
Il faut dire que le métier de parent est un métier difficile  ! Un métier dans lequel nous de leurs enfants et les l
sommes engagés «à vie», sans diplôme ni formation, et avec comme seul «modèle» accompagner dans leur
épanouissement.
l’éducation parentale que nous avons nous-même reçue. Qui ne s’est jamais surpris à dire
où à faire, avec ses enfants, des choses qu’il s’était pourtant promis de ne pas reproduire ?
Malheureusement, le modèle parental le plus répandu dans notre société s’apparente plus
à un «dressage» des enfants, qu’à l’accompagnement dont ils ont vraiment besoin pour Les 10 points clés de la Parentalité Bienveillante
apprendre à devenir des adultes autonomes, responsables et épanouis. 1. Faire le point sur sa propre histoire : ai-je des blessures dʼenfant à guérir,
En effet, de manière, quasi automatique et inconsciente, la majorité des parents briment quel modèle d'éducation parentale ai-je reçu, quel type de parentalité ai-je
en permanence leurs enfants. Certains de le faire «pour leur bien», pour les adapter au envie de pratiquer avec mes enfants ? (cf. fiches 4,5,6,7).
règles de la vie en société, ils utilisent allègrement la panoplie des seules «techniques 2. Prendre conscience de lʼimpact (positif ou négatif) que peuvent avoir sur nos
éducatives» qu’ils connaissent, celles pratiquées depuis la nuit des temps, et qu’ils enfants nos mots et nos attitudes (cf. fiche 8) ainsi que les «étiquettes» que
considèrent d’ailleurs comme parfaitement «acceptables», puisqu’ils les ont eux-mêmes nous leurs collons (cf. fiches 13 et 14).
subies (une fessée n’a jamais fait de mal à personne !). Ils sont autoritaires, imposent des 3. Apprendre à mieux communiquer, à écouter (cf. fiche 9,10,11 et 12).
limites, des interdits et des sanctions. Faute d’alternatives qui leur auraient été
enseignées, ils pratiquent aussi sans complexes le chantage, les menaces, les 4. Connaitre et sʼemployer à respecter les besoins fondamentaux de
punitions… quand ce ne sont pas les humiliations ou les châtiments corporels (tape sur lʼenfant (fiches 15 et 16), conscient du fait que chaque comportement de
la main, fessées etc.). lʼenfant a une cause, une origine, qui nʼest autre que lʼexpression dʼun besoin.
Pourtant, il à été clairement démontré que toutes ces pratiques sont contreproductives et 5. S'intéresser aux étapes du développement de lʼenfant, afin dʼadapter nos
néfastes pour l’épanouissement des enfants. Il y a de fortes chances d’ailleurs qu’elles attentes et exigences aux compétences de lʼenfant (cf. 20 fiches bonus du
soient à l’origine de la violence de notre société actuelle. C’est en tout cas ce que développement de lʼenfant de 0 à 6 ans).
démontrent les ouvrages d’Alice Miller ou d’Olivier Maurel à propos de la violence 6. Etablir une relation basée sur la confiance plutôt que sur les rapports de
éducative ordinaire. force (qui ne fonctionne que grâce à la crainte, mais engendre des adultes
En réaction à ces méthodes traditionnelles «autoritaires», d’autres parents préfèrent le soumis ou rebelles). La véritable autorité est celle que comprennent et
laxisme à la violence. Mais nous savons aujourd’hui que ce «laisser faire» n’est pas plus acceptent nos enfants... pas celle qu'on les force à respecter !
bénéfique à l’enfant que l’autoritarisme : sans repères, sans guides, l’enfant risque de se 7. Accueillir avec bienveillance tous les sentiments et émotions... y compris
sentir abandonné, ce qui est source d’angoisses et de comportements négatifs. ceux qui nous dérangent : colère, peur, tristesse etc. (cf. fiches 20 et 21)
Pour 56% des parents aujourd’hui, la parentalité est vécue comme un rôle difficile à 8. Remplacer punitions, chantage, menaces et châtiments corporels par des
jouer (IPSOS 2011) ! Perdus entre les deux extrêmes que sont «l’autoritarisme» et le alternatives respectueuses et apprendre à poser efficacement les règles et
«laxisme», ils ont besoin de nouveaux outils relationnels, de nouvelles compétences consignes de vie (cf. fiches 25 à 31)
parentales. Ils ont besoin d’alternatives aux méthodes éducatives traditionnelles, qui 9. Apprendre à trouver «ensemble» des solutions aux conflits parent-
tiennent compte des nouvelles donnes scientifiques, comme du fait que l’environnement et enfants (cf. fiche 36), à gérer les disputes dans la fratrie (cf. fiches 33 et 34)
le quotidien des enfants d’aujourd’hui n’ai rien à voir avec celui d’hier. et apprendre aux enfants à gérer leurs propres conflits (cf. fiche 37)
La Parentalité Bienveillante et Respectueuse, se veut un «guide» pour tous les 10.Chercher à développer lʼautonomie (cf. fiche 38), la confiance et lʼestime
parents en chemin, souhaitant apprendre et pratiquer ces outils et compétences de soi des enfants (fiches 19 et 20 du set «Grands Thèmes de l’enfance»)
parentales.
La Parentalité Bienveillante et Respectueuse - Fiche n°4
Les Fiches Outils du Parent Bienveillant
Les styles parentaux par www.Les-Supers-Parents.com

LE STYLE PARENTAL ÉQUILIBRÉ et RESPECTUEUX


De nombreux parents sont parfaitement à l’aise avec leur «style parental» : ils appliquent
ce qu’ils pensent bon pour leurs enfants, sans trop se poser de questions ; les uns avec Les parents 
une fermeté presque militaire (style parental autoritaire), les autres, au contraire, avec ➡ Reconnaissent les intérêts individuels de l'enfant, ils tiennent compte de son
un laxisme certain (style parental permissif). point de vue, même s’ils ne sont pas d’accord.
D’autres parents se sentent, eux, complètement perdus entre ces extrêmes. Ils ➡ Dirigent ses activités, mais d'une façon rationnelle,
alternent sans cesse entre «fermeté» et «laisser-faire», sans trouver leur voie. ➡ Donnent beaucoup d’occasions à l’enfant de s’exercer à faire des choix et les
aident à en déterminer les conséquences,
Voici un rappel des particularités de ces deux styles parentaux extrêmes, et de l’intérêt de ➡ Encouragent l'échange verbal, expliquent pourquoi il est important d’établir des
mettre en place un style parental équilibré et respectueux. règles et de les respecter,
LE STYLE PARENTAL AUTORITAIRE ➡ Gèrent les comportements inappropriés de leurs enfants de manière respectueuse,
➡ Sont fermes tout en faisant preuve de bonté, d’affection et d’amour,
Les parents  ➡ Encouragent leurs enfants à devenir autonomes et mettent l’accent sur les
➡ Sont très exigeants et peu sensibles aux sentiments et aux émotions de l’enfant, ils bons comportements plutôt que sur les mauvais.
considèrent l'obéissance comme une vertu,
➡ Tentent de façonner et de contrôler le comportement et les attitudes de l'enfant, Les enfants
➡ Etablissent des règles strictes pour maintenir l’ordre et se faire obéir à la lettre, ✓ Ont une bonne estime de soi, confiance en leurs capacités, sont vifs et autonomes,
➡ Favorisent les punitions et les mesures énergiques en cas de non-respect des règles, ✓ Assument leurs responsabilités, font des choix sensés et savent s’adapter
➡ Laissent rarement aux enfants la possibilité de faire des choix ni celle de les aux changements,
contredire. ✓ Sont sociables et généralement mieux préparés à réussir sur le marché du travail.
✓ Ont une capacité d'empathie développée,
Les enfants ✓ Sont moins marqués par les traits de caractère liés au sexe : sensibilité chez
✓ N’apprennent pas à penser par eux-mêmes et se tournent du coup vers les autres les garçons ; indépendance chez les filles…
pour savoir ce qui est bien ou mal,
✓ Prennent rarement d’initiatives, manquent de spontanéité et de curiosité, Pourquoi ce style parental est efficace ?
✓ Sont souvent anxieux, réservés. Pour trois raisons principales :
LE STYLE PARENTAL LAXISTE – PERMISSIF ➡ L’affection, l’amour et la présence du parent font que l’enfant est plus sensible
à son influence,
Les parents ➡ Le cadre structuré, mis en place à travers les règles et leurs conséquences,
➡ Sont accueillants et chaleureux, mais cèdent presque tout le contrôle aux enfants, permet à l’enfant d’adapter son comportement et de faire les bons choix.
➡ Permettent aux enfants d’établir leurs propres règles, sans exercer de contrôle, ➡ La communication et le dialogue dans la relation l’aident à acquérir les aptitudes
➡ Acceptent le comportement de l’enfant, qu’il soit bon on mauvais, et bénéfique ou non, cognitives et sociales dont il aura besoin pour réussir en dehors de la famille.
➡ Ne l’encouragent pas à coopérer et cèdent facilement à ses désirs, De nombreuses études ont démontré que les enfants élevés par des parents qui
➡ N’insistent que très peu pour que l'enfant soit propre, ordonné, organisé…. adoptent un style parental équilibré et respectueux :
➡ Se présentent comme une ressource que l'enfant peut utiliser comme il le souhaite…
mais pas comme un référent à imiter, ni comme une personne responsable. ✓ Réussissent mieux à l’école et sont plus autonomes,
✓ Sont moins souvent dépressifs ou anxieux,
Les enfants ✓ Ont une meilleure estime de soi,
✓ Manquent généralement de maturité, ont du mal à réguler leurs émotions, ✓ Sont moins susceptibles d’adopter des comportements à risque
✓ N’assument pas la responsabilité de leurs actes (rejettent la faute sur les autres), (consommation d’alcool ou de drogues, violence…).
✓ Peuvent devenir rebelles et défier l'autorité lorsque leurs désirs ne sont pas exaucés, Ces mêmes études montrent, au contraire, que les enfants dont les parents sont
✓ Sont peu persévérants dans les tâches difficiles (refus de l'effort et de la contrainte), très autoritaires, permissifs, incohérents ou peu affectueux sont plus susceptibles
✓ Irrespect d'autrui et des règles de société. d’adopter des comportements à risques.
La Parentalité Bienveillante et Respectueuse - Fiche n°5
Les Fiches Outils du Parent Bienveillant
Le poids de notre histoire par www.Les-Supers-Parents.com

Nous souhaitons tous être des Supers Parents pour nos enfants... mais parfois, devant certains comportements de nos enfants, dans certaines situations
de la vie quotidienne, le stress, la colère, nous emporte et nous dérapons. Les comportements de nos enfants qui nous posent problèmes, les difficultés
que nous rencontrons pour gérer une situation, une émotion, nous renvoient directement à notre passé. Plus précisément à nos blessures émotionnelles
d’enfance, avec un parent, un grand parent, un ami, un professeur. Il est temps de prendre un peu de temps pour s’observer
et comprendre notre propre fonctionnement en lien avec notre histoire. Nos blessures d’enfance, nos émotions réprimées,
notre conditionnement «social, sociétal et familial» nous abîment au quotidien et nous emprisonnent dans un schéma de peur
(colère, réactions excessives, jugements, culpabilité, croyances limitantes..).
Bienveillance bien ordonnée commence par soi-même, alors pour pouvoir être le parent que nous aimerions être,
commençons d’abord par prendre soin de nous, par réparer nos blessures d’enfance, et pas à pas, guérir notre enfant intérieur.

Nos émotions refoulées à l’origine de notre stress Les blessures de vie


Une émotion comporte trois étapes: charge, tension et décharge. Une blessure d’enfance se crée quand nous découvrons
Si nous n’avons pas osé décharger, verbaliser l’émotion que nous que nous ne pouvons être nous-mêmes, car notre
éprouvions, alors nous sommes restés en charge, en tension, et comportement ne convient pas aux adultes (souvent à
cela provoque une réactivité émotionnelle excessive. nos parents), aux personnes qui nous entourent. Alors,
malgré la colère, la détresse intérieure que nous ressentons, nous nous
C’est pourquoi, face au même comportement de notre enfant,
résignons, et créons un masque (façade, carapace..) pour ne pas décevoir la
nous sommes parfois très patients et accueillants, et parfois, nous
personne. Ce masque nous protège, nous permet de ne pas revivre la souffrance
explosons! Ce n’est pas le comportement de l’enfant qui est à
qui résulte du fait de ne pas avoir été accepté lorsque nous étions nous-même.
l’origine de notre colère, la cause est dans l’émotion que nous
réprimons. Le comportement de l’enfant n’est que le déclencheur. Nos souffrances sont multiples, et parfois bien enfouies.. notre mental nous
protège! Les grandes blessures de l’âme (le rejet, l’abandon, l’humiliation, la
Quand j’ai une réaction excessive, je m’interroge:
trahison et l’injustice), les blessures corporelles (accouchement, handicap,
«A qui est-ce que je n’ai pas osé exprimer mon émotion?» A mon sexualité..), les événements traumatisants, les violences physiques et
conjoint, une amie, mon patron, ma mère? psychologiques...
«Est ce que cette situation me ramène à mon enfance?» Les cris, Ces blessures, fondées sur des croyances limitantes, sont propres à la perception
la violence, certains comportements de nos enfants, peuvent et au vécu des faits de chacun.
engendrer du stress, si nous n’avons pas reçu enfant, l'accueil et
Face à une même situation, deux enfants peuvent réagir complètement
les compétences nécessaires pour gérer ces situations.
différemment: Face à un parent qui crie beaucoup, un enfant peut se dire «c’est à
«Est ce que je viens de vivre un événement traumatisant? Deuil, cause de moi, parce que je suis nul et méchant, je vais essayer de lui faire plaisir
séparation, déménagement, maladie.. Il y a souvent des émotions pour qu’elle m’aime», et l’autre enfant «elle est folle, on dirait un dragon, je préfère
que nous n’osons même pas ressentir. m’isoler».
La Parentalité Bienveillante et Respectueuse - Fiche n°6
Les Fiches Outils du Parent Bienveillant
Le poids de notre histoire - Les neurones miroirs par www.Les-Supers-Parents.com

Les neuroscientifiques ont placé des parents sous IRM fonctionnel afin d’observer les réactions dans leur Concrètement
cerveau, face à une image de leur enfant en train de pleurer ou de tendre les bras.
Quand l’enfant émet un besoin ou un comportement d’appel, les zones de «Je prends soin de», les neurones Quand nous avons une réaction excessive
miroirs s’activent et tout le cerveau est inondé d’ocytocine (hormone de l’amour). Notre cerveau nous dirige alors face à un comportement de nos enfants,
vers l’enfant pour répondre à son besoin. c’est parce que notre cerveau, ne
disposant pas des outils nécessaires,
Mais ce n’est pas le cas dans tous les cerveaux! Chez les parents qui n’ont pas reçu l’attachement dont ils déclenche une réaction de stress. Que
avaient besoin, ce ne sont pas les zones de «Je prends soin de» qui s’allument mais les circuits de stress. se passe t-il?
Notre histoire a modelé notre cerveau. Nos blessures d’enfance, nos émotions refoulées, nos peurs non ➡ Notre amygdale (dans le cerveau) est
exprimées, déterminent notre façon de penser et d’agir. hyper réactive: car nos parents ne
nous ont pas donné les compétences
Les neurones miroirs pour gérer ces situations, pour écouter
et calmer nos émotions.
➡ Les neurones miroirs s’activent, lorsqu’on exécute une
action mais aussi tout simplement quand on l’observe chez ➡Nous manquons d’ocytocine: Si je
l’autre. Par exemple, si je saisis une tasse de café, dans mon n'ai pas reçu l’attachement et l’amour
cerveau, les neurones spécifiques aux séquences de ce geste inconditionnel de mes parents, je
s’activent. Mais une partie de ces neurones s’allument dispose de peu de récepteurs à
également si je vois quelqu'un tendre la main pour saisir une ocytocine dans mon cerveau.
tasse de café. Ces zones s’activent de la même façon dans le ➡Nous réagissons avec nos neurones
cerveau, quand j’agis ou je regarde faire. miroirs. Exemple: Si je vois ma fille
➡ Les neurones miroirs, jouent un rôle important dans la taper un autre enfant... mon cerveau va
cognition sociale (perception, mémorisation, raisonnement, aller chercher dans mon histoire, mon
émotions, etc. dans les interactions sociales), notamment dans vécu, une situation identique. Et il
l’apprentissage par imitation, mais aussi dans les processus trouve dans ma mémoire, une bagarre
affectif, tels que l'empathie. C’est par l’activation des neurones miroirs (mimétisme..) que notre appareil neuronal avec mon frère... Si mes parents m’ont
s’est structuré durant nos premières années de vie. accompagné avec bienveillance, la
Nous vous invitons à plonger dans votre enfance, à vous poser les questions suivantes, et à vous observer afin de situation est guérie et je ne vais pas la
mieux comprendre vos réactions, vos comportements, vos émotions. Tant que nous n’avons pas guéri nos vivre négativement. En revanche, si
blessures, nos réactions sont soit similaires à celles de nos parents, soit opposées. mes parents, ont répondu à cette
situation par de la violence, ou en niant
«Comment mes parents réagissaient-ils à mes émotions, à mes comportements? Ai-je souvent eu peur? honte? mes émotions.. je revis ce genre de
Ai-je reçu l’attachement, le soutien dont j’avais besoin? Ai-je pu me construire dans la bienveillance et le respect? situation avec la détresse vécue enfant.
➡ Que se passait-il lorsque j’avais, enfant, le comportement qu’a mon enfant aujourd’hui? Quelle aurait été la Face à une situation, mon cerveau va soit
réaction de mes parents face à ce comportement? Mes réactions sont-elles similaires à celles de mes parents m’identifier à ce que je ressentais enfant,
ou opposées? Quelles sont les attitudes de mes parents que j’ai tendance à répéter malgré moi? Je mesure soit à la personne dont j’ai l’image (souvent
combien mon cerveau interprète certains comportements de mon enfant comme des menaces pour mon mon parent).
intégrité (comme du rejet) et qui réactivent mes blessures anciennes.
La Parentalité Bienveillante et Respectueuse - Fiche n°7
Les Fiches Outils du Parent Bienveillant
Guérir son enfant intérieur par www.Les-Supers-Parents.com

S c h é m a s i m p l i fi é d e n o t r e
Guérir son enfant intérieur fonctionnement
✓ Parfois, si je sur-réagis aujourd’hui en tant qu’adulte, c’est parce qu'enfant, dans
mon passé, j’ai eu peur, j’ai eu honte, j’ai eu mal.. alors d’abord STOP à la Notre histoire a modelé notre cerveau. Et
culpabilité. Une personne en colère est une personne qui souffre. Nous ne c’est pourquoi, nous avons tous, adultes,
pouvons donner à notre enfant ce que nous n’avons pas reçu, nous faisons tous au face à une même situation, des réactions,
mieux, avec nos ressources intérieures. comportements, émotions… complètement
différentes. Chacun de nous s’est construit :
✓ Guérir certaines blessures peut prendre du temps, alors commençons par trouver
un moyen d’apaiser notre stress, souvent à l’origine de nos réactions excessives. ➡ sur le modèle ses parents: leurs
Testez plusieurs techniques de retour au calme, afin d’acquérir de nouvelles comportements, leurs émotions, leurs
compétences dans la gestion du stress et aussi de développer la conscience de histoires personnelles (les schémas
votre corps. (Et enseignez les à vos enfants!). Il existe des techniques énergétiques négatifs remontent souvent à plusieurs
de libération émotionnelle très efficaces dans le quotidien comme l’EFT. générations!)
✓ Observez vos comportements, vos réactions, votre émotions afin d’identifier les ➡ en fonction des ressentis et émotions
scénarios de vie que vous rejouez. «Quel comportement de mon enfant (ou éprouvés enfant.
autre) me pose le plus de problèmes? Qu’est ce qui déclenche mes réactions excessives?» Identifiez ce qui se passe Pour être en capacité d’accompagner ses
dans le corps face au déclencheur. «Qu’est ce que je ressens physiquement? Quelle est la peur qui se réveille en moi? A enfants de façon
quel besoin non comblé cela me ramène? Qu’est ce que je répète dans mon histoire ?» respectueuse,
✓ Il n’y a pas de recette magique, c’est un chemin propre à chacun. Nous avons à reconnaître et aimer cette partie de consciente et
nous, qui nous protège en utilisant la colère, la tristesse.. et accepter et exprimer nos blessures, nos émotions bienveillante, nous
refoulées, nos peurs niées, nos souffrances... Notre avons à guérir
parent certaines parties de
✓ Revivre l'événement traumatisant en tant qu’adulte, permet de re-coder l’information dans l’ADN en :
n o u s , a fi n d e
➡ libérant l’émotion cristallisée, devenir un adulte de
➡ donnant à son enfant intérieur, la compassion et la tendresse dont il avait besoin à ce moment là. Vous pouvez plus en plus
alors sentir combien les choses auraient pu être différentes si vous aviez reçu l’attachement dont vous aviez besoin... respectueux,
conscient et
Même si la réalité extérieure ne change pas, notre perception de l'événement change. Nous avons restauré notre
bienveillant... c’est à
sentiment d’identité, et devenons capables de donner une réponse pertinente, aidante face à la situation.
Adulte dire:
✓ Il existe de nombreux moyens d’expression permettant la libération de nos fausses croyances et constructions
mentales: thérapies en tout genre, hypnose, danse, yoga, chant, écriture, méditation, autre approche énergétique.. A ➡ Non conditionné
vous de trouver la vôtre! par les
«il faut que», les
✓ Sur le chemin de guérison du passé, chacune de nos expériences vont nous permettre de nous libérer pas à pas du jugements, les
poids de notre histoire, de dégager les couches de souffrances, de croyances, de jugements... Le chemin peut être croyances limitantes
long et fastidieux, mais appréciez-le autant que la destination! Reconnaissez vos efforts, vos changements, vos de nos parents,
avancées à leur juste valeur! Cessez de vous juger, de vous culpabiliser, soyez indulgents avec vous-même ! En
Notre
choisissant de guérir votre enfant intérieur, vous choisissez de vous libérer, de retrouver du pouvoir sur vos enfant ➡ Non pollué par
comportements, de re-naître à vous-mêmes… et c’est certainement le plus beau cadeau que vous faites à vos enfants et les émotions et les
intérieur souffrances de notre
votre entourage! Acceptons également que certains masques feront toujours partie de nous, ils nous ont construit
et nous protègent. Guérir son enfant intérieur, c’est aussi accepter et aimer entièrement ce que nous sommes! enfant intérieur.
La Parentalité Bienveillante et Respectueuse - Fiche n°8
Les Fiches Outils du Parent Bienveillant
L'impact de nos mots et de nos attitudes par www.Les-Supers-Parents.com

En tant que parents, nous avons un rôle primordial dans le développement psychomoteur, affectif, social et émotionnel de nos enfants. Nous sommes leurs tout premiers
éducateurs : notre présence, nos gestes, nos mots, nos émotions, et nos attitudes vont les imprégner dès leurs premiers jours de vie. Les enfants apprennent d’abord grâce
à l’observation et l’imitation. Nous devons nous considérer et nous comporter comme des modèles car la manière dont nous réagissons, gérons nos émotions, faisons
preuve ou non de politesse... va servir de repère à l’enfant. Mais notre rôle va bien plus loin : nous avons aussi un rôle d’accompagnement et d’éducation. Notre façon de
communiquer est essentielle : exercée de façon positive et bienveillante, elle favorise l’estime de soi et l’épanouissement de nos enfants... d’où l’importance de prendre
conscience de l’impact que peuvent avoir, sur eux, certains de nos mots et de nos attitudes !
Ces 6 prises de conscience correspondent aux 6 thèmes développés dans les séances d’un atelier Faber et Mazlish «Parler pour que les enfants écoutent».

La négation des sentiments et des émotions Notre réticence à les «laisser faire tout seul »
Par amour, nous avons tous tendance à en faire trop pour nos enfants : à
Inconsciemment, nous nions en permanence les
faire les choses à leur place lorsqu’ils n’y arrivent pas ou que nous
sentiments et les émotions de nos enfants : «Mais si tu
n’avons pas le temps d’attendre, à prendre les décisions pour eux, à
aimes ton petit frère», «Mais non il ne fait pas trop chaud»…
les abreuver de conseils etc. En faisant cela, nous créons des êtres
Pourtant, le fait de nier ce que ressent l’enfant endommage
«dépendants» qui auront du mal à se débrouiller sans nous !
son estime de lui-même («Je ne suis pas capable de
comprendre seul ce qui se passe en moi  ») et entraine le Aidons les plutôt à devenir des adultes autonomes et responsables en
développement de caractères «soumis » ou au contraire favorisant au maximum leur autonomie.
«rebelles». Notre manière de les complimenter en permanence
Apprenons à écouter vraiment l’enfant, accueillir ses Un enfant qui se sent apprécié aura beaucoup plus de chances de se
sentiments et les nommer sera bien plus bénéfique pour lui. sentir à l’aise avec lui-même et avec le monde qui l’entoure. Et beaucoup
pensent que la meilleure façon de lui montrer qu’on l’apprécie, c’est de lui faire des
Les méthodes traditionnelles pour obtenir la coopération compliments. Pourtant, la manière dont nous donnons ces compliments peut entrainer
Bien souvent, pour nous faire «obéir» de nos enfants, nous donnons des ordres, des réactions beaucoup moins agréables que celles que nous imaginons :
des ultimatums, nous utilisons les intimidations, les menaces, les sarcasmes ou les anxiété, sentiment de faiblesse, doute sur la personne qui complimente etc…
comparaisons, nous faisons des sermons ou des leçons de morale, nous jouons les De plus, répétés trop souvent, ils poussent l’enfant à faire les choses «pour vous faire
martyrs etc. Pourtant, ces méthodes «traditionnelles» sont complètement plaisir et recevoir des compliments», plutôt que de les faire «pour lui même»... au
contreproductives : elles ont généralement pour effet de braquer l’enfant plutôt risque d’en faire un adulte complètement dépendant du regard de l’autre.
que de lui donner envie de coopérer.
Apprenons donc à manifester notre amour inconditionnel et notre admiration
Apprenons plutôt à utiliser des outils de communication qui permettent d’améliorer autrement qu’à travers les compliments : en prêtant attention au vécu de notre
la relation et de susciter la coopération spontanée de nos enfants. enfant, en passant du temps et en jouant avec lui, en lui exprimant notre amour. Et si
L’utilisation des punitions et châtiments corporels nous souhaitons le complimenter... utilisons des compliments «descriptifs».
La seule chose qu’apprend un enfant qui a été puni ou victime d’un châtiment Les étiquettes que nous leurs collons
corporel (claque, fessée etc.), c’est à détester celui qui le lui a infligé et à La manière dont nous voyons notre enfant impacte celle dont il se voit lui-même. En
chercher des moyens de «ne pas se faire prendre» la prochaine fois. Utiliser ces leur collant des «étiquettes» (la chouineuse, le feignant, l’intello de service, la petite
méthodes l’empêche de faire face à son comportement et de prendre ses maman etc.), nous les enfermons dans des rôles dont ils ont souvent du mal à
responsabilités. Elles peuvent aussi entraîner des sentiments de vengeance, de sortir, et qui provoquent généralement chez eux sentiments et comportements
défi, de culpabilité etc. négatifs.
Là aussi, apprenons à utiliser d’autres méthodes, tout aussi efficaces mais bien Evitons donc autant de possible de leur coller ces étiquettes et aidons les à sortir de
plus respectueuses de l’enfant. ces rôles que nous leur avons attribués.
La Parentalité Bienveillante et Respectueuse - Fiche n°9
Les Fiches Outils du Parent Bienveillant
Les bases d’une bonne communication par www.Les-Supers-Parents.com

n = Ecoute + Parole Les objectifs d’une bonne communication 


m u nicatio
Com Parce que la communication est ce lien qui va vous permettre d’accompagner au mieux vos enfants vers l’autonomie
et l’âge adulte, il est important de partir sur de bonnes bases…. Les bonnes habitudes vous permettront également de
traverser l’adolescence de vos enfants plus sereinement.
Savoir écouter sans juger, sans conseiller, sans consoler (car la consolation, ce n’est pas de l’écoute !), sans critiquer,
sans se justifier… n’est pas simple. Mais c’est indispensable pour créer une relation de confiance avec votre enfant.
Pensez à adopter une attitude d’autorité bienveillante : il ne s’agit pas d’exercer du pouvoir sur votre enfant, mais à lui
enseigner les règles de la vie en société. Mettre de la bienveillance dans votre communication : c’est la base de tout !

L’écoute La parole
➡ Lorsque votre enfant vous parle, vous pouvez ➡ Lorsque vous parlez, ne confondez pas votre enfant et son comportement ou ses résultats : non, ce n’est pas
vous mettre à sa hauteur pour mieux le «une brute» parce qu’il a cassé la poupée de sa petite sœur. Il a fait quelque chose de répréhensible, mais il reste
regarder dans les yeux. avant tout un enfant. Il n’est pas «lent» ou «idiot» non plus. Attention : les «étiquettes» qu’on leur colle sont
➡ Attention aux messages «non-verbaux» de très difficiles à enlever par la suite.
votre corps et de votre visage  : bras et jambes ➡ Arrêter les «TU» accusateurs : «TU es vraiment…», «TU ne fais jamais…», «Pourquoi n’es-TU pas encore...» :
croisés = «ce que tu dis ne m’intéresse pas» ou Tous ces messages comportent des jugements, ils «accusent». Du coup, il y a peu de chance que l’enfant ait
«je suis contre». Visage fermé, fâché = «je suis envie d’en tenir compte et de coopérer de bon cœur ! Lorsqu’ils sont trop répétés, ces messages peuvent avoir des
en train de te juger»… et ça, ça n’est n’est pas conséquences néfastes sur l’estime de soi de notre enfant et sur la qualité de notre relation.
de l’écoute ! ➡ Les remplacer par des messages «JE» (Thomas Gordon) : qui décrivent les faits et expriment ce que nous
➡ Déchiffrez ses attitudes non verbales : les ressentons, ce qui nous gêne dans le comportement de l'enfant, le plus clairement possible et sans jugement,
épaules basses et la tête vers le sol = il est critique, accusation, ou menace de notre part. Ex : «Ca m’agace quand je vois trainer tes vêtements dans le salon»
triste. Le visage fermé et les poings serrés : il plutôt que «Tu es vraiment désordonné»,«Je suis déçu quand tu ne tiens pas ta parole» plutôt que «On ne peut
est en colère etc. Vous n’allez pas réagir de la pas te faire confiance, tu ne tiens jamais ta parole» etc. 

même façon dans les deux cas. En utilisant le message «JE», nous délivrons un message clair, crédible et authentique à l’enfant, nous nous
➡ Faites silence, sinon il sera frustré de ne adressons à sa sensibilité, à son sens des responsabilités, à son intelligence et à sa capacité à prendre notre bien-
pouvoir vous dire ce qui lui tient à cœur. être en considération, ce qui a généralement de bien meilleurs résultats qu’un message accusateur classique.
Utiliser les messages «JE» demande de la pratique (notre habitude à accuser l’autre est très ancrée !), mais
➡ Prouvez-lui que vous l’écoutez : hochez la
devient vite un automatisme.
tête, ponctuez votre écoute de «ah?, hmm, je
vois…» : ces petits «accusés de réception» sont ➡ Formuler clairement vos attentes, et limitez-les à une seule à la fois : un enfant de moins de 6 ans ne peut pas
importants pour l’enfant (Faber et Mazlish - comprendre : «Range ta chambre et profites-en pour trier les habits de poupée, et les légos cassés…» Préférez :
«Parler pour que les enfants écoutent») «les légos vont dans la boite verte. Attention, celui-ci est cassé ! est ce qu’on le jette ?» puis, quand il a terminé,
une autre demande clairement formulée et ainsi de suite...
➡ Faites taire votre discours intérieur : soyez
totalement attentif à ce que vous dit votre ➡ Avant de parler, apprenez à gérer vos propres émotions. Pour cela, n’hésitez pas à prendre quelques secondes
enfant. Ne pensez pas à votre dîner de ce soir, pour respirer ou boire un verre d’eau…
à la réunion d’hier ou de demain. Votre enfant le ➡ Et surtout, pensez à encourager ses comportements positifs avec des félicitations descriptives: «les mauvaises
sentirait et ne parlerait plus en confiance. herbes poussent toutes seules, pensez à arroser les bonnes graines» !
La Parentalité Bienveillante et Respectueuse - Fiche n°10
Les Fiches Outils du Parent Bienveillant
Des phrases pour communiquer efficacement par www.Les-Supers-Parents.com

Quand nous souhaitons que notre enfant fasse quelque chose, et qu’il rechigne à le faire, la tentation est grande de s’énerver, d’obliger, d’interdire, d’imposer, etc. Et pourtant, cela
témoigne d’un rapport de force, qui n’invite pas l’enfant à coopérer. Nous viendrait-il à l’idée de parler comme cela à un collègue de bureau ou à un ami ? 

Les mots transmettent notre vision du monde, nos états émotionnels… Ils ont un grand pouvoir : Ils soutiennent, encouragent, permettent, enthousiasment, ou menacent,
répriment, jugent, bloquent, désespèrent… Alors observons la façon dont nous communiquons avec nos enfants ! Voici quelques exemples d’alternatives aux traditionnelles
injonctions souvent bien ancrées en nous ! C’est en établissant une communication respectueuse, que l’enfant aura envie de coopérer.

« Ne crie pas » → « Parle doucement »


« Arrête de taper » → « Les mains sont faites pour caresser, pour toucher… Comment peux tu dire ce que tu sens à l’intérieur de toi
autrement ? As-tu besoin de mon soutien ? »
« Calme toi ! » → « Respire. De quoi as-tu besoin pour t’apaiser ? »
« N’aie pas peur » → « Je suis là, viens nous allons en parler ensemble »
« Dépêche toi ! » → « Nous partons dans 3 minutes »
« Ne saute pas sur le canapé » → « Les pieds restent au sol »
« Range ta chambre » → « Je vois plein de jouets qui traînent partout, il y a encore des
crayons par terre… (Et être conscient du fait que souvent eux,
il ne voit pas le « bazar » dont nous parlons).
« Ne mange pas si vite » → « Prends le temps de bien mâcher ta nourriture, cela va aider
ton corps en facilitant la digestion »
« Tu vas tomber » → « Je reste près de toi si tu as besoin de mon aide »
« Ne vas pas si vite ! » → « Tu as le temps »
« Je suis en train de te parler ! » → « Ecoute-moi, regarde moi s’il te plaît »
« Ne me coupe pas la parole » → « Je termine de parler et je t’écoute »
Il y a une technique qui est assez efficace si votre enfant vous coupe souvent la parole… jusqu’à ce qu’enfin vous lui répondiez! Quand vous êtes déjà en plein milieu d’une
conversation, il peut signaler son besoin de vous parler en posant sa main sur votre bras par exemple. Pour lui montrer que vous avez entendu son besoin, et que vous allez y
répondre, posez à votre tour, votre main sur son bras. Cela va lui permettre d’attendre plus facilement, rassuré de savoir qu’il va être écouté.
« Taisez vous ! » → « J’ai besoin de calme. Peut-on jouer au roi du silence pendant 3 minutes afin de reposer nos oreilles et nos têtes.
Vous êtes prêts ? »
La référente pédagogique de nos filles, attire l’attention de l’ensemble des enfants de la classe avec deux petites mélodies : Elle chante « One, two, three, eyes on me », les
enfants répondent « One, two, three, eyes on you ». Ou « Allo, Allo, Allo », les enfants répondent « J’écoute, j’écoute, j’écoute ».
« Ca fait 5 fois que je te répète la même chose ! » → « Est-ce que tu as compris ce que j’ai demandé ? (En s’assurant évidemment que ce
que nous lui demandons soit dans ses compétences)
« Ne parle pas comme ça à ton frère, pas de gros mots ! » → «Ici nous utilisons des mots gentils, des mots qui construisent. On évite les mots cailloux »
« Ne sois pas jaloux de ta soeur » → « Tu aimerais que je passe plus de temps avec toi ? »
« Tu ne feras rien d’autre tant que tu n’auras pas … » → « Quand tu auras…, nous pourrons… (aller nous promener, prendre le goûter, jouer à) »
La Parentalité Bienveillante et Respectueuse - Fiche n°11
Les Fiches Outils du Parent Bienveillant
Les langages d’amour (1) par www.Les-Supers-Parents.com

Il existe selon Gary Chapman, 5 langages d’amour, 5 façons différentes d’exprimer son amour. Avant 5 ans, l’enfant découvre comment recevoir et
exprimer l’amour dans ses différents modes. Regardez celui auquel votre enfant est le plus sensible, celui qui le nourrit le plus, celui qui le remplit le
plus… Connaître et pratiquer notre langage d’amour préféré, la langue préférée de son enfant, celle qu’il comprend le mieux, nous permet de
nourrir efficacement nos besoins d’amour et nos relations.
« Les parents peuvent sincèrement aimer leurs enfants (et c’est le cas de l’immense majorité), mais la sincérité ne suffit pas. Si nous voulons répondre à
leurs besoins psychiques, nous devons apprendre à parler leur langue. Je crois que des milliers de parents n’ont pas réussi à communiquer cet amour
dans un langage compris de leurs enfants et que des milliers de jeunes vivent avec un réservoir émotionnel vide. Apprenons le langage le plus susceptible
de faire comprendre à nos enfants notre amour pour eux. » Gary Chapman - Les langages de l’amour, les actes qui disent je t’aime

1- Le contact physique 2- Les moments de qualité


Un moment de qualité est un moment, où nous sommes entièrement
Câlins, bisous, caresses, mains sur l’épaule, doigts dans les cheveux,
disponibles et présents (physiquement et mentalement), où nous
massages, chatouilles …
offrons une attention totale et soutenue à l’autre.
Le contact physique, le toucher nourrissant, celui qui veut dire « je t’aime »,
En offrant un moment de qualité à l’enfant, on lui dit «  Tu comptes
« tu es important pour moi », « je me sens bien avec toi », est essentiel à la
pour moi »,  « j’aime être avec toi ».
bonne santé mentale, émotionnelle et physique de l’être humain. Enfant
comme adulte ! Alors abusons du contact physique! C’est le langage préféré de notre dernière fille, Lili. Quand elle vient
nous demander, «  tu veux bien venir voir quelque chose dans ma
Prudence :
chambre  », nous pouvons entendre clairement «  j’ai besoin de
L’enfant, sensible à ce langage d’amour, sera plus affecté si nous utilisons remplir mon réservoir affectif, peux tu m’accorder un moment rien
ce même langage pour le que pour moi, pour répondre à mon langage d’amour.  » Si nous
«  p u n i r  » ( c o u p s répondons à sa demande par un câlin, ça va lui faire plaisir, mais
physiques  : gifles, fessées, cela ne la remplit pas  ! Elle a toujours besoin de son moment de
tapes…). qualité !
Penser à adapter Finalement peu importe l’activité que nous faisons pour répondre à
l’expression de notre amour sa demande de présence jouer à un jeu de société, lire un livre,
selon l’âge, les situations et cuisiner, jardiner, discuter… l’important est d’être 100% avec elle.
les demandes de l’enfant.
Prudence :
Hors de question de câliner
Léo, 13 ans, devant ses Si l’enfant est sensible à ce langage, et qu’il ne se sent pas rempli, il
copains !! peut vite douter de son importance à vos yeux.
La Parentalité Bienveillante et Respectueuse - Fiche n°12
Les Fiches Outils du Parent Bienveillant
Les langages d’amour (2) par www.Les-Supers-Parents.com

3- Les paroles valorisantes 5- Les services rendus


Les paroles d’encouragement, d’affection, les mots tendres, les excuses, les compliments sincères… En devenant parents, nous nous sommes engagés
vont montrer à l’enfant que l’on s’intéresse à lui. Porté par le soutien de ses parents, il sera motivé à se à « servir » notre enfant, c’est-à-dire faire tout ce
lancer dans de nouvelles expériences. qu’il ne peut pas encore faire lui même... et ce, à
« J’aime quand tu… » « Je t’aime parce que …» « Je te suis reconnaissante » « Tu peux le faire.. » « Tu plein temps et pour un bon nombre d’années !
es capable  …» «  Tu y es presque..  » «  Tu as réussi  !  »… Ces paroles valorisantes expriment et Nous leur rendons service quand dès leur plus jeune
communiquent notre amour âge, nous les nourrissons, les changeons, les
L’intonation de notre voix, la couleur de notre expression, la mélodie de nos paroles, influent énormément lavons.. Puis ils grandissent, et nous « leur rendons
sur la réaction de notre enfant. service  » en les accompagnant vers la voie de
l’autonomie, en leur permettant de développer
Prudence : toutes sortes de compétences… faire son lit,
Les paroles dégradantes telles que les jugements, les comparaisons, les critiques, vont affecter apprendre à s’habiller, faire ses lacets, une
d’autant plus les enfants affectionnant particulièrement ce langage. omelette, changer une ampoule, apprendre à
bricoler…
Attention aux félicitations « Tu es le meilleur », « C’est parfait » qui amène vite l’enfant à s’inquiéter de
ne pas être à la hauteur sur le long terme. Prudence :
Quand l’enfant est particulièrement sensible à ce
langage, il a besoin de sentir que le service rendu
4- Les cadeaux provient de la source intarissable de notre amour.
Si le service est rendu à contrecoeur ou en râlant,
Le langage d’amour du cadeau s’exprime naturellement, sans il ne se sentira pas « digne » de notre amour.
attentes, comme un don directement lié à l’amour. «  j’ai pensé à
toi », « j’ai pris le temps de choisir quelque chose qui te plaira”. Attention à ne pas confondre « rendre service »,
et « faire à la place de l’enfant ».
Pour que le cadeau soit considéré comme une expression d’amour,
l’enfant doit sentir combien ces parents sont attachés à lui. Ce que Et évidemment l’idée n’est pas de céder à tous
le cadeau n’exprime pas si il est détaché des autres langages les désirs et exigences de l’enfant.
d’amour. Couvrir l’enfant de cadeau ne remplira pas son réservoir
affectif !
La valeur d’un cadeau n’a rien à voir avec son prix ou sa taille. Il peut être acheté, trouvé, ou «  Quand vous aurez découvert le langage
confectionné... Un caillou, ou une fleur… c’est un vrai cadeau rempli d’amour. Les présents les plus d’amour le plus explicite de votre enfant, parlez-
significatifs sont de véritables symboles d’amour ! Prenons le temps de l’apprécier à sa juste valeur le avec lui. Mais ne négligez pas les quatre
Prudence: autres formes de communication de l’amour.
Elles prendront même plus de signification pour
Un enfant particulièrement attaché à ce langage, se sentira blessé, si nous les reprenons, les jetons
lui une fois que vous exprimerez votre amour
ou si nous exprimons « je regrette de te l’avoir donné ».
dans sa langue de prédilection. »
L’intention n’est pas d’acheter son amour, mais de lui montrer notre amour, et l’importance qu’il a pour
nous. Gary Chapman
La Parentalité Bienveillante et Respectueuse - Fiche n°13
Les Fiches Outils du Parent Bienveillant
Eviter les « étiquettes » par www.Les-Supers-Parents.com

Comment se collent-elles? En quoi sont-elles gênantes ?


L’intellectuel, la maladroite, le mauvais perdant, ★ L'enfant risque de se conformer à l’image qu’on a de
l’indécise, le beau gosse, la chouineuse, le glouton lui, et de se l’approprier, même si elle nous déplaît ou lui
etc… Autant d’étiquettes collées à nos enfants, de déplait: «Puisqu’on s’attend à ce que je sois « excité en
rôles dans lesquels ils risquent de se retrouver permanence», autant l’être vraiment pour ne pas les
enfermés. Ces « étiquettes » provoquent souvent décevoir». En tant qu'adulte référent pour l'enfant, la
des sentiments négatifs, affectent chaque enfant définition que nous faisons de lui et l'image que nous lui
individuellement, mais affectent aussi leur relations renvoyons ainsi sont celles qu'il s'approprie  : il croit ce que
avec les autres : parents, frères et sœurs, ami(e)s nous disons de lui, il n'a pas encore les moyens de prendre
etc. du recul.
Les «étiquettes», peuvent êtres attribuées de 3 ★ Dans une fratrie, l’étiquette collée à l’un… détermine
façons : souvent celle de l’autre (l’enfant brillant / le moins brillant,
le « monsieur propre » / le désordonné, la sainte nitouche /
1. Par les parents. Qui n’a jamais dit, en
la terreur etc…)… créant généralement du ressentiment
discutant avec un autre parent au parc ou à la entre les frères et sœurs.
sortie de l’école (et alors que les enfants
peuvent nous entendre), quelque chose du ★ Même des étiquettes qui nous semblent
genre « Mon grand, il est plutôt réservé, mais «positives» (mon grand, c’est « le cerveau de la famille »)
sa petite sœur... un vrai moulin à paroles ! ». peuvent avoir des répercussions négatives. L'enfant
risque de s'en trouver prisonnier, de ne pas oser exprimer
2. Par les enfants, qui « s’auto-collent » des ses désaccords; de se sacrifier pour faire plaisir à ses
étiquettes : «Chui nulle !», «j’ai jamais de parents (ce qui ne favorise pas l’affirmation de soi). Dans
chance», «c’est moi le meilleur !»... une fratrie, ce types d’étiquettes risquent non seulement de
3. Par les autres enfants (frères, sœurs, lui mettre la pression (il doit maintenir son rôle, sa position
copains etc.) : «Arthur, c’est le petit bébé», de « cerveau »), mais aussi de créer un climat d’hostilité,
«Marie, c’est la coincée de service»... les autres enfants se sentant relégués à la seconde place.

Attention à ne pas confondre «étiquette» et «don naturel». Il est tout à fait normal de reconnaître et d’encourager les dons naturels qu’ont les
enfants (pour la musique, pour telle ou telle matière, pour tel sport etc.), mais il faut faire très attention à ne pas le faire au détriment des
frères et sœurs dans le cas d’une fratrie, en les excluant de ce domaine de compétences bien précis. A trop appeler un enfant « l’intello de la
famille » par exemple, on risque de décourager les autres de bien travailler à l’école, par peur de ne pas être « à la hauteur ».
La Parentalité Bienveillante et Respectueuse - Fiche n°14
Les Fiches Outils du Parent Bienveillant
10 outils pour se débarrasser des «étiquettes» par www.Les-Supers-Parents.com

Entrainez-vous à utiliser les outils ci-dessous pour éviter au maximum de coller des étiquettes à vos enfants... et pour se débarrasser de celles
déjà collées ! Gardez toujours en en tête l’importance de nourrir les besoins d'attention, de reconnaissance et d'importance de l'enfant.
Accompagnez-le avec avec bienveillance, valoriser son potentiel, afin qu’il puisse gagner en confiance et estime de soi, et se libérer des croyances
limitantes induites par les étiquettes reçues.

1. Suivre le conseil du Docteur Haim Ginott : « Traitons nos enfants non pas en fonction de ce qu’ils sont, mais en fonction de ce que nous voudrions
qu’ils deviennent ». Pour cela, changeons notre façon de penser en arrêtant de considérer l’enfant de la manière dont nous l’avons toujours considéré : à une
«maladroite» : «Laura, je te charge de ranger les verres dans le placard», à l’enfant «fragile» : «Tom, je te laisse me décharger le coffre de la voiture, ça va
bien m’aider». (Faber & Mazlish)
2. S’observer et s’écouter car nos actions et nos paroles peuvent renforcer «l’étiquette» déjà collée : Ranger systématiquement les vêtements qui trainent
de Théo (le «moins soigneux» de la famille) ne l’aidera pas à se défaire de cette étiquette. Eviter aussi au maximum les «généralisations» : «c’est toujours le
bazar dans ta chambre», «Tu ne fais jamais attention etc...
3. Lui rappeler ses succès : Pour lui prouver qu’il est «capable» de faire preuve de telle qualité, d’avoir tel
comportement etc. Lui réaffirmer votre confiance en ses capacités tout en reconnaissant que cela peut être
parfois difficile (et donc normal de pas y arriver à chaque coup).
4. Agir en modèle  en lui montrant et en lui expliquant les bons comportements. «Comme j’ai toujours peur
d’oublier quelque chose, je me fais des listes que je garde toujours sous la main», «Pour ne pas renverser de jus
par terre, je me place au dessus de la table... et je donne un petit coup d’éponge s’il y a quelques gouttes», etc.
5. Le laisser entendre tout le bien que vous pensez de lui : Le soir au dîner, racontez à papa comment Léa a su
prêter ses jouets à son petit frère, en passant sous silence les quelques fois où il a fallu intervenir.
6. Remarquer ses efforts et ses progrès, en décrivant le comportement positif : au «râleur invétéré» : «Je vois
une petit garçon souriant et drôlement agréable aujourd’hui !» (Faber & Mazlish)
7. Saisir chaque occasion pour lui donner une meilleure image de lui-même : à «l'égoïste» : «Thomas, c’est
formidable de te voir partager ton paquet de gâteaux avec ta soeur. Ca c’est ce que j’appelle un grand frère
généreux». A la «mauvaise perdante» : «C’est génial de voir que tu arrives à rester maître de toi... même si tu n’as
pas gagné cette fois. Tu deviens grande et tu as compris que l’important c’est de s’amuser». (Faber & Mazlish)
8. Profiter de la présence d’autres enfants : Féliciter et remercier (sans comparer !) le frère, la sœur ou le copain
qui a eu le comportement adéquat : «Bravo Julie, ». Quand son frère Nicolas le fera à son tour, penser à le
féliciter lui aussi.
9. Exprimez clairement vos attentes : à «l'égoïste» : «Tom, j’attends de toi que tu partages les biscuits avec tes
frères et soeurs». (Faber & Mazlish)
10. Garder à l'esprit que «pas d'attente» conduit l'enfant à croire qu'il n'est capable de rien, mais que «trop
d'attente» risquent de le démotiver ou le décourager (surtout si elles sont inatteignables).
La Parentalité Bienveillante et Respectueuse - Fiche n°15
Les Fiches Outils du Parent Bienveillant
Les besoins fondamentaux des enfants (1) par www.Les-Supers-Parents.com

Besoins satisfaits = comportement agréable Le mot d’Isabelle Filliozat


Dans une approche d’éducation bienveillante et respectueuse, plutôt que de chercher à tout prix à L’élément déclencheur d’un comportement négatif n’est
détruire les «mauvais penchants» des enfants, à supprimer leurs «mauvais comportements», pas toujours la cause. Et nombre de difficultés de
l’idée est de découvrir les causes profondes qui entraînent ces comportements. Car bien compréhension entre parents et enfants viennent de
souvent, faire disparaître la cause d’un comportement inapproprié, c’est faire disparaître ce cette confusion. Quand un enfant se met à hurler et à se
comportement !
rouler par terre parce qu’on lui refuse un biscuit… ce
En règle générale, la cause d’un comportement négatif (colère, pleurs, cris, dispute entre frère biscuit n’est que le déclencheur. La cause est à chercher
et sœur etc…), est simplement un besoin non satisfait. Les enfants, comme nous, sont bien plus loin, dans une autre frustration, plus en
mécontents lorsqu’un de leurs besoins essentiels n’est pas satisfait; mais eux ont encore proportion avec l’intensité de la réaction émotionnelle
beaucoup de mal à gérer les émotions que génère cette frustration.
(problème à l’école, humiliation par un copain, panique
Etre à l’écoute de l’enfant, et connaître ses besoins fondamentaux, permet de déceler ceux qui parce que vu un truc qui fait peur à la télé…).
ont besoin d’être comblés, et de lui éviter d’avoir recours à des comportements inappropriés.
La cause est effectivement en général un besoin non
L’équation est simple : Un enfant dont les besoins ne sont pas satisfaits va chercher à les satisfaire satisfait ou des émotions réprimées, le déclencheur est le
par un autre moyen… souvent négatif (pleurs, colères, cris etc.), alors qu’à l’inverse, un enfant plus souvent une frustration minime, que le parent ne
dont les besoins sont comblés se sent bien intérieurement, adopte des comportements plus doit surtout pas prendre pour la vraie cause (sinon, il
adaptés et coopère bien plus facilement. conclut vite à un caprice).

Ne pas confondre «besoins» et «désirs» ! Répondre à ses besoins ne


Chercher à répondre aux besoins de l’enfant ne veut pas dire « veut pas dire : «être à son
céder à tous ses désirs ». Les désirs sont des moyens de
répondre aux besoins… et nos enfants sont très imaginatifs, ils ont
entière disposition»
des désirs aussi multiples que fantaisistes ! Souvent ces désirs Répondre aux besoins de l’enfant n’impose
ne sont simplement pas réalisables ou ne nous conviennent pas ; Il pas de ne plus respecter vos propres
est alors important de chercher le « besoin non satisfait » qui se besoins ! Il est d’ailleurs important que
cache derrière le désir, afin de proposer à l’enfant des alternatives l’enfant sache que ses parents ont aussi
« raisonnables » pour satisfaire son besoin. des besoins. Il est tout à fait capable de le
comprendre et apprendra petit à petit à les
Exemple : Souvent, avant de dîner, Lou réclame des gâteaux. Elle respecter.
«désire» des gâteaux, mais son besoin non satisfait, c’est tout Lorsque vous rentrez du travail et que vous
simplement «la faim» (à 3 ans, il est parfois difficile d’attendre avez besoin de calme, vous pouvez
jusqu’à l’heure du dîner). Plutôt que de lui donner des sucreries parfaitement lui expliquer que vous
avant de passer à table, il est préférable de lui proposer un morceau aimeriez vous reposer 15 minutes dans le
de pomme ou de carotte. Elle l’acceptera certainement sans calme avant de le rejoindre pour jouer avec
problème, oubliant son «désir» de gâteaux. lui.
La Parentalité Bienveillante et Respectueuse - Fiche n°16
Les Fiches Outils du Parent Bienveillant
Les besoins fondamentaux des enfants (2) par www.Les-Supers-Parents.com

➡ Le besoin d’être aimé, inconditionnellement, pour ce qu’il est (et


non pour ce que nous voudrions qu’il soit).
Le mot d’Isabelle Filliozat
Contrairement aux idées reçues, les interdits, les frustrations et les limites que nous donnons à
➡ Le besoin d’attention : l’enfant sait que ses parents sont à son l’enfant ne lui donnent pas un sentiment sécurité.
écoute et qu’il est important pour eux qu’il aille bien et se sente bien. Ce qui donne le sentiment de sécurité à l'enfant, c'est le contact physique, l'acceptation
➡ Le besoin d’être apprécié pour ses qualités.
inconditionnelle, l'interaction, l'attention du parent à ses besoins. Ainsi que la liberté de choix, les
règles claires, les informations, les permissions et les consignes qui le guident comment faire ceci
➡ Le besoin de respect : de sa nature, de sa personnalité, de ses ou cela en toute sécurité et permettent à l'enfant de sentir son pouvoir personnel.
goûts, de son désir de faire ou de ne pas faire, de ses capacités etc.
➡ Le besoin d’agir de son propre chef : de se sentir autonome, de
faire ses propres choix, d’être un individu. ➡ Le besoin de propreté: Les pratiques d’hygiène corporelle (le change, le bain, le brossage de
dents etc…) assurent à l’enfant une bonne santé, le confort et la détente du corps.
➡ Le besoin d’accompagnement : de Elles lui donnent aussi les premiers points de repères temporels (quand elles
soutien, d’encouragements, de félicitations s’insèrent dans une « routine » quotidienne) et lui offrent des moments forts de
descriptives, de rituels qui l’aident à franchir découvertes (l’eau, le savon, les bulles, le chaud, le froid etc.).
certaines étapes (la séparation, le coucher, la
naissance d’un petit frère/sœur etc.). ➡ Le besoin de communiquer Et ce, dès le début de la grossesse.
➡ Le besoin d’être respecté dans son rythme de développement : Nos
➡ Le besoin de sécurité : (lire «le mot
attentes se doivent d’être réalistes, en fonction de son stade de développement
d’Isabelle Filliozat» ci-dessous)
psychomoteur, affectif et social (lire les fiches du développement de l’enfant de 0 à 6
➡ Le besoin de stabilité : des horaires fixes, ans).
des routines régulières, une ambiance ➡ Le besoin d’apprendre et de jouer (d’apprendre en jouant): Il est important
sereine à la maison et des réponses de prendre appui sur le désir d’apprendre de l’enfant, en lui offrant un environnement
cohérentes. favorable : un espace, un mobilier, un matériel (jeux, jouets etc.) adapté à ses
➡ Le besoin de boire et de se nourrir : besoins du moment et à ses compétences, plutôt que de chercher à le diriger
L’alimentation joue un rôle essentiel dans dans son apprentissage en lui imposant telle ou telle activité.
l’établissement de la relation affective ➡Le besoin de liberté pour explorer, découvrir, expérimenter, observer :
notamment les premiers mois pendant L’enfant a besoin de s’approprier l’environnement dans lequel il vit, pour maîtriser
l’allaitement au sein ou au biberon. Ensuite, boire (de l’eau !) et progressivement ses actions et développer son intelligence. Il a aussi besoin de liberté
manger sont des besoins très importants. Il arrive qu’un enfant dans ses mouvements : ne pas être contraint ni trop aidé par les parents... aller à son rythme.
résiste à nos demandes, se montre non coopérant voire agressif et
➡ Le besoin de plaisir : pour passer à l’action, pour apprendre et s’éveiller, l’enfant doit « avoir
ronchon juste parce qu’il a soif ! Donner un verre d’eau à un
envie de faire ».
enfant devrait être un geste automatique dans toutes sortes de
situations de stress. ➡ Le besoin de sorties : Les sorties, les promenades (en poussette, à pied, en vélo etc.), sont
bénéfiques à l’enfant. Elles lui procurent l’air et le soleil dont il a besoin pour être en bonne
➡ Le besoin de dormir et surtout de voir son rythme de sommeil santé (l’oxygénation stimule les défenses de l’organisme et favorise l’appétit et le sommeil), et
respecté. Lorsque ce rythme est perturbé, il engendre non lui donnent l’occasion de connaître des univers différents : d’autres lieux, d’autres
seulement un déséquilibre nerveux avec des inévitables troubles personnes, d’autres enfants etc.
du comportement, mais aussi des troubles de la croissance.
Bien dormir permet à l’enfant de bien grandir ! Comme les adultes ➡ Le besoin de mouvement : Courir active le développement du cerveau ! Le mouvement
cependant, les enfants peuvent être de «petits» ou de «gros» physique libre permet construit le réseau de neurones, le cerveau, ainsi que sa confiance
dormeurs, des «lève tôt» ou des «couche tard». corporelle (d’ou l’importance d’aller courir et jouer «avant» de faire les devoirs).
La Parentalité Bienveillante et Respectueuse - Fiche n°17
Les Fiches Outils du Parent Bienveillant
Distinguer les besoins des désirs par www.Les-SupersParents.com

Parmi toutes les demandes et les sollicitations que nous font nos enfants, il n’est pas toujours simple de savoir quelle attitude adopter ! Apprendre à faire une distinction
entre désirs et besoins permet aux parents de se positionner plus facilement face aux sollicitations et de proposer un véritable accompagnement vers l’autonomie.

Qu’est-ce qu’un désir ? La boîte à désirs


Le désir a une dynamique bien différente. Il est moteur de notre existence, sa présence est
nécessaire, mais il n’exige pas d’être comblé. Les désirs sont porteurs de croissance, ils nous A proposer à vos enfants... et à faire
poussent à aller plus loin. Pourtant, nous ne les réaliserons sans doute pas tous. Il peut y avoir également pour soi-même.
des désirs non réalisables et d’autres, que nous n’inscrirons simplement pas dans la réalité.
Dans cette boîte personnelle, l’enfant
Pour les enfants, c’est la même chose. Il est normal et signe de bonne santé qu’ils aient plein de pourra écrire ou dessiner tous ses
désirs. Mais contrairement aux besoins, les parents ne sont pas en charge des désirs de désirs. Il leur fera ainsi une place. De
leurs enfants. Il n’est donc pas nécessaire ni souhaitable de répondre favorablement à tous leurs temps en temps, vous pouvez
désirs. proposer à votre enfant de regarder
Qu’est-ce qu’un besoin ? Les désirs ont avant tout besoin d’être entendus ! Si ma fille souhaite que je lui achète ce dans sa boîte à désirs, afin de savoir
Le besoin concerne la survie jouet très cher, et que ce désir provoque chez moi un malaise, le risque est grand de disqualifier si tous ceux qui sont dans la boîte y
et le combler, permet tout son désir (« tu n’en as pas besoin, tu as déjà plein de jouets comme celui-ci, c’est beaucoup trop ont toujours leur place. En effet, le
simplement de rester en vie. Ils cher»). En réagissant ainsi, je dévalorise son désir, comme s’il n’était pas légitime… alors que propre d’un désir est qu’il est
peuvent être de plusieurs ordres c’est moi qui suis mal à l’aise. Ce n’est pas parce que ce désir ne me plaît pas ou que je ne peux éphémère. Certains désirs sont
: pas le combler qu’il est mauvais. comblés, d’autres passent et
Face à un désir formulé par votre enfant, vous pouvez : disparaissent. C’est est valable pour
★ Les besoins physiologiques
(manger, dormir...). les adultes aussi !
1) Proposer votre écoute et témoigner ainsi du respect envers ce qu’il exprime : « oui, j’entends
★ Les besoins affectifs bien que tu aimerais avoir ce jouet ». Pour les désirs qui demeurent
(attention, câlins…). 2) Permettre à l’enfant de verbaliser son imaginaire : les désirs font partie de l’imaginaire, très présents, alors vous pouvez aider
★ Les besoins relationnels fertile chez les enfants. Ils ont besoin d’être entendus. Vous pouvez lui demander : « comment votre enfant à savoir ce qu’il serait
(être entendu, reconnu, imagines-tu que ce serait d’avoir ce jouet ? ». Laissez lui dire tout ce qu’il imagine. le simple fait prêt à faire pour les réaliser… au cas
valorisé...) d’être entendu dans son désir est parfois suffisant pour l’enfant. Il est possible qu’il ne vous où il souhaite les concrétiser, et lui
réclame plus le jouet. donner le coup de pouce nécessaire,
Le rôle des parents est de
Parfois, les désirs de nos enfants sont seulement une manière d’attirer notre attention, de si vous êtes en accord avec ce projet.
combler les besoins de leurs
enfants, jusqu’à ce qu’ils demander notre écoute et de tester notre capacité à nous positionner. Parfois aussi, le désir Expliquer la différence désirs/
soient en mesure d’y parvenir vient simplement d’un besoin de rêver. C’est d’ailleurs pour cela que, lorsque nous répondons besoins aux enfants et leur
par eux-mêmes. trop rapidement a un désir en le comblant rapidement, nous constatons souvent que l’enfant s’en apprendre à s’occuper de leurs
C’est l’apprentissage de désintéresse très vite. Avoir un désir ne signifie pas obligatoirement vouloir sa réalisation ! désirs grâce à la boîte à désirs les
l’autonomie : tous les actes de 3) Si ce désir est vraiment important, demander à l’enfant ce qu’il serait prêt à faire pour le guidera vers l’autonomie, la prise de
l’éducation parentale visent à ce réaliser : il apprend ainsi que c’est bien lui qui est en charge de ses désirs, tout en étant responsabilité et la confiance en soi.
que l’enfant puisse un jour encadré et aidé par ses parents le cas échéant pour passer à sa réalisation.
subvenir par lui-même à ses Petit à petit, l’enfant sera capable de combler lui-même ses désirs, en économisant son argent de
besoins. Face à un besoin de poche par exemple. Pour les plus petits, ce sera plus difficile, mais il est tout de même possible
notre enfant, il y a donc de les impliquer dans la réalisation de leurs désirs (« Qu’est-ce que tu serais prêt à faire, toi, pour Cette fiche a été réalisée par Anaïs
nécessité d’y répondre dans un ton désir de ... ? »). Cette façon de le responsabiliser lui permettra de mettre toute sa créativité EUVERTE, Consultante et formatrice
délai assez bref. et toutes ses ressources en marche vers son désir. en relations humaines
La Parentalité Bienveillante et Respectueuse - Fiche n°18
Les Fiches Outils du Parent Bienveillant
Le cerveau - Anatomie simplifiée du cerveau par www.Les-Supers-Parents.com

S’informer sur le fonctionnement du cerveau humain nous permet de mieux comprendre ce qui se passe dans la tête de nos enfants, et dans la nôtre ! Merci aux
scientifiques, aux chercheurs en Neurosciences, aux spécialistes de l’enfant, et tous les autres…. C’est un véritable cadeau pour nous parents !

Le cortex cérébral ou le cerveau « intelligent »


Apparu il y a ~ 2 à 4 Millions d’années, il est le centre de traitement de l’information. Il reçoit les informations sensorielles et détermine la meilleure façon d’interagir
avec l’environnement. Il possède une mémoire coopérative et associative et privilégie la vue sur les autres sens.
Le cortex cérébral, qui est composé de deux hémisphères, comprend 80% de la matière cervicale. Il est le cerveau d’en haut.

L’hémisphère gauche L’hémisphère droit


Souvent appelé le cerveau gauche. Il nous permet de réfléchir, Ou« cerveau droit ». Il nous permet de ressentir les émotions
structurer, organiser nos pensées, planifier... et comprendre le langage non verbal.
C’est la partie du cerveau qui nous permet la latéralisation, la Il est le siège de l’empathie, de la moralité, de la connaissance
mémoire verbale et sémantique, l’écriture, les mathématiques, la de soi. Pendant les 3 premières années de vie, le cerveau droit
logique... Il s’active chez l’enfant devant les « pourquoi ? », les est prédominant chez l’enfant : la pensée libre, l’imagination, le
« comment ?». moment présent…

Le Cerveau Limbique 
 Le Cerveau Reptilien 



(ou Cerveau Emotionnel) (ou Cerveau Instinctif)
Apparu il y a ~ 150 à 300 Millions d’années. 
 ~ 400 Millions d’années. Il est le siège de nos
Il est le siège de l’affectivité (émotions, sensations, réactions primitives, instinctives, de survie. Il
sentiments). Il a une mémoire émotionnelle profonde et détient une mémoire mécanique inconsciente et
privilégie l’ouïe sur les autres sens. privilégie l’odorat sur les autres sens.
L’hypothalamus contrôle la température du corps, la soif, Le cervelet permet de coordonner nos
la faim, le sommeil et le fonctionnement de l’hypophyse. mouvements, tenir en équilibre…
L’hypophyse est une glande endocrine qui produit et Le tronc cérébral contrôle la fréquence cardiaque,
libère l’hormone de croissance, de la dopamine, de la respiration, la digestion…
l’ocytocine…
L’amygdale déclenche la réaction alarme du stress.
Le cerveau limbique et le cerveau reptilien forment le cerveau d’en bas
La Parentalité Bienveillante et Respectueuse - Fiche n°19
Les Fiches Outils du Parent Bienveillant
Le cerveau - La plasticité cérébrale par www.Les-Supers-Parents.com

Le cerveau est malléable Le saviez-vous ?


1/ Le cerveau est évolutif. A tout âge le cerveau évolue, rien n’est jamais
Il s’en passe des choses dans le cerveau d’un enfant  ! Pendant ces 5 à 7 figé ! A partir de l’âge adulte, une partie du cerveau continue à grandir et à
premières années de vie, le cerveau créé plus d’un million de milliards de créer encore de nouvelles connexions, de nouveaux circuits. Comme
connexions de neurones  ! Il élabore avec intensité les fondements de son pendant l’enfance, en fonction de la fréquence de nos expériences, il
intelligence. Tout ce que l’enfant va vivre, percevoir, observer, ressentir, écouter élimine ou renforce. La plasticité de notre cerveau nous permet de nous
etc. va s’encoder dans son cerveau, par des connexions de neurones, spécialiser dans un domaine à tout âge, d’évoluer, d’être capable de faire
également appelé « synapses ». Selon la fréquence des expériences vécues, le demain ce que nous ne sommes pas encore capable de faire aujourd’hui…
cerveau fera du tri, c’est l’élagage synaptique. Les connexions les plus
utilisées seront renforcées, et celles qui le seront moins, vont s’affaiblir, ou 2/ Entraîner le cerveau d’en haut  ! Comme un muscle, le cerveau d’en
disparaître. haut s’entretient ! Quelques exercices à proposer à l’enfant : exprimer ses
émotions, ce qu’il ressent, l’inviter à trouver ses propres solutions et les
«  C’est ce processus continu et dynamique de création, de renforcement et mettre en pratique, tester ses choix, développer l’esprit critique, découvrir
d’élimination de connexions synaptiques en fonction des expériences les plus des techniques de retour au calme, pratiquer l’empathie, découvrir ses
fréquentes que l’on appelle plasticité cérébrale. » « Notre architecture cérébrale talents et ses limites…
est donc toujours influencée par nos expériences répétées, néanmoins, chez 3/ Le cortex cérébral, qui est appelé le cerveau d’en haut, plus réflexif,
l’enfant, elles n’influencent pas seulement son architecture cérébrale, elles la n’est mature que vers 25 ans  ! Alors n’en attendons pas trop de nos
modèlent directement. Dans ses coupes synaptiques, le cerveau ne regarde pas jeunes enfants ! Il va leur falloir de nombreuses années pour être capables
la qualité de ce qu’il supprime ou de ce qu’il conserve, il se contente simplement de réguler leurs émotions et d’avoir des comportements logiques ou
de renforcer les expériences les plus fréquentes et d’éliminer les autres. » Céline responsables…
Alvarez
4/ Le cortex cérébral possède deux hémisphères qui sont chacun
reliés à un côté du corps. Sauf que le contrôle est croisé  ! Chaque
C’est pendant l’enfance, la période où le cerveau est le plus malléable, que nos
hémisphère reçoit des informations sensorielles et commande les réponses
expériences récurrentes vont s’encoder, comme
motrices de la moitié opposée du corps. L'hémisphère droit contrôle le côté
véritable mode d’emploi pour la vie future.
gauche du corps et inversement.
Nous pouvons donc grandement influer sur la
construction du cerveau de notre enfant en lui 5/ Le cerveau + les nerfs + la moelle épinière = le système nerveux.
permettant de vivre des expériences positives et
actives de façon régulières afin qu’il puisse
enregistrer dans son «  disque dur  » un Pour aller plus loin…
maximum d’informations nourrissantes et
constructives. Cela ne signifie pas que nous http://lecerveau.mcgill.ca/
devons être des parents parfaits, ou positifs « Pour une enfance heureuse » du Dr Catherine Gueguen
à chaque instant, mais conscients de notre
impact, de notre rôle et engagement auprès « Les lois naturelles de l’enfant » de Céline Alvarez (centré sur les
de notre enfant. apprentissages)
La Parentalité Bienveillante et Respectueuse - Fiche n°20
Les Fiches Outils du Parent Bienveillant
Comprendre les émotions intenses de l’enfant
 par www.Les-Supers-Parents.com
(crises, colères, caprices etc.)

Ne pas confondre caprice et colère Le mot d’Isabelle Filliozat : les


Un caprice implique une certaine forme de manipulation  : «si je fais ceci, émotions et les sentiments
j’obtiendrai cela». Le cerveau d’un enfant ne peut concevoir cette Une émotion est une réaction physiologique de
«manipulation» avant 4 ou 5 ans ! l’organisme. Nos émotions nous aident à nous
Une colère est une émotion qui se vit dans l’instant, car un stimulus adapter à notre environnement :
(événement intérieur ou extérieur) est arrivé à son cerveau. Quand à 2 ou 3 ➡ La peur nous permet de faire face au danger,
ans, il voit un jouet qui lui plait dans les mains du copain, il éprouve de la
frustration, et éventuellement de la colère... mais pas un caprice dont l’objectif ➡ la colère de protéger notre espace, notre
serait d’inciter sa mère à lui acheter le même. territoire, de restaurer la justice et de réparer
notre intégrité quand elle a été blessée.
Une émotion a toujours sa raison d’être ➡ La honte nous maintient dans une certaine
Une émotion désagréable indique qu’un besoin est insatisfait. conformité au groupe auquel nous appartenons,
Une émotion agréable prouve au contraire que mes besoins sont remplis ! et nous évite de blesser autrui.
➡ La tristesse est l’émotion de l’acceptation de la
Prévenir, plutôt que guérir perte. La joie nous indique notre direction de vie
★ Observez à quel moment se font les crises : Est ce toujours le soir avant et favorise l’apprentissage.
d’aller se coucher (= fatigue ou peur) ? En sortant de la crèche (il se sent en sécurité avec vous et s’autorise
➡ L’amour nous rapproche les uns des autres.
enfin à être lui-même) ? A midi avant de passer à table (faim) ? Cette indication est précieuse pour vous aider à
réagir. Les émotions sont universelles. Tous les humains les
★ Demandez-vous si ses besoins «fondamentaux» sont respectés : si votre enfant a soif, faim, sommeil, s’il ressentent dans les mêmes circonstances.
a l’impression de ne pas être aimé, s’il ne se sent pas en sécurité etc… une crise est possible… que vous Les sentiments, eux, sont individuels et fonction de
résoudrez facilement en comblant ce besoin : donnez-lui à manger, boire, faites-le dormir, soignez-le ou dîtes- notre histoire. Un sentiment nécessite une
lui et montrez-lui que vous l’aimez (en jouant avec lui par exemple) ! élaboration mentale. Nombre de nos réactions
émotionnelles (et de celles de nos enfants) ne sont
★ Evitez de provoquer les crises en laissant trainer ce qui les déclenche : mieux vaut cacher le paquet de pas des émotions, mais des sentiments ou des
bonbons que de le mettre sur la table en évidence et lui dire non. Ce qu’il ne voit pas, ne l’attire pas  ! réactions émotionnelles.
★ Mettez en place des rituels. Mieux vaut 2 rituels courts dont il pourra se rappeler, qu’un long. Par exemple, s’ Un enfant qui pleurniche par exemple parce que
il pleure à chaque fois qu’il doit aller au lit : 1er rituel = «pipi, les dents, histoire»… Puis 2° rituel = «bisous,
l’eau est trop chaude, puis trop froide, puis que la
câlin, position dodo».
serviette ne couvre pas ses orteils… n’éprouve
★ Evitez au maximum les endroits qui provoquent les crises. Le cerveau immature d’un enfant de moins de pas de la tristesse ! Il est dans une réaction
5 ans se met en «mode détresse» dans un supermarché où il y a tant de choses qui donnent envie  ! parasite camouflant une autre émotion. Par
★ Donnez des règles claires et non négociables AVANT la situation stressante  : «au supermarché tout à exemple, de l’anxiété par rapport à l’école ! Eh oui,
l’heure, on n’achète que ce qui est sur la liste. Rien d’autre !» (la règle doit être valable pour vous aussi, si vous les réactions émotionnelles parasites n’ont souvent
souhaitez rester crédible et cohérent auprès de votre enfant). rien à voir avec le problème sous-jacent. C’est
pour cela qu’elles sont incompréhensibles pour le
★ Quand il grandit, aidez-le à se préparer aux situations stressantes sans crise : «c’est dur pour toi d’aller
parent et qu’il les classe un peu rapidement dans la
à l’école…. On va s’exercer ensemble… comment pourrais-tu faire pour que ça se passe bien ?». On peut se
préparer ainsi à n’importe quelle situation, et donner à l’enfant des outils précieux pour grandir  ! catégorie « caprice ». Les caprices, c’est tout ce
que l’adulte ne comprend pas.
La Parentalité Bienveillante et Respectueuse - Fiche n°21
Les Fiches Outils du Parent Bienveillant
12 outils pour répondre avec bienveillance par www.Les-Supers-Parents.com
aux émotions intenses de l’enfant
« Tous les sentiments sont légitimes, tous les
1. Réaliser que tous les comportement ont une raison d’être. Plutôt que de comportements ne le sont pas ! » (Haim Ginott)
chercher à réduire ou modifier un comportement, mieux vaut tenter de
répondre à la cause de ce comportement (généralement un besoin non
satisfait), qui est déjà la réponse de l’enfant à un
problème. Nourrir le besoin non satisfait donnera 8. Au lieu de lui dire uniquement ce qu’il n’a pas le droit de faire, dîtes
beaucoup plus de résultat que de punir. lui aussi ce qu’il peut faire : «quand on est en colère, on peut aller se
défouler sur le coussin à colère  ou sur son lit!» ou «Tu peux dessiner ta
2. Tenter de rester calme : trouver votre moyen de gérer vos colère». Montrez-lui comment faire les premières fois : «Moi, si on
propres émotions : respirer amplement, compter jusqu’à 10... m’avait fait cela, je serai en colère comme ça»... et vous dessinez votre
3. Se rappeller que ces crises lui permettent de vider son colère sur une feuille puis la froissez ou la déchirez. En lui montrant des
trop plein de tensions : au lieu de continuer à les moyens «humains» de gérer ses émotions, vous l’aiderez à se les
accumuler, il s’en débarrasse, c’est mieux pour tout le monde approprier.
! 9. Apprenez-lui des mouvements anti-stress  : En cas de crise, je
4. L’écouter attentivement : il a besoin de savoir qu’il est peux respirer amplement avec le ventre, faire la poupée de chiffon toute
entendu (l’entendre ne veut pas dire valider son molle, m’étirer vers le plafond, me passer les mains sous l’eau etc.
comportement). Pour cela, se mettre à sa hauteur, le Toutes ces actions ont un effet physiologique qui apaise.
regarder et rester silencieux (si c’est vous qui parlez, il ne 10. Si la crise est trop forte et qu’il ne se contrôle plus, ce n’est
pourra pas s’exprimer). On peut aussi utiliser les «accusés de peut être pas de la colère, mais plus vraisemblablement une surcharge
réception» pour lui montrer qu’on  l’écoute attentivement : de tension : contenez le dans vos bras. Serrez-le ni trop fort (il ne
«ah?», «hmmm», «Je vois» etc. (Faber & Mazlish) s’agit pas de lui faire mal), ni trop faiblement (pour l’empêcher de SE
5. Verbaliser ses émotions et tenter de découvrir ce qui se faire mal). En construisant ainsi une «barrière protectrice», vous l’aidez à
passe dans son cœur. On peut lui dire :«tu es vraiment, mais se rassembler, à lâcher ses tensions sans se désorganiser.
vraiment très en colère !», «Tu n’as pas aimé du tout que je 11. Pendant les crises «en public» demandez-vous : Qu’est ce qui est
te dise non». L’aider à reconnaitre ce qu’il vit intérieurement, mettre des mots plus important : le regard d’illustres inconnus, ou l’apprentissage des
sur ses émotions, lui permet de s’apaiser. C’est la base de «l’intelligence règles et le développement psychologique de votre enfant ? Mettrez des
émotionnelle». Alors user et abuser de cet outil (même lorsque l’enfant ne mots sur ses émotions, essayez de découvrir le besoins insatisfait et contenez-le
parle pas encore) : vous lui apprendrez ainsi à savoir le faire tout seul en s’il fait une «décharge de tension». La meilleure manière d’évitez ce genre de
grandissant. Il est prouvé aujourd’hui que les personnes ayant les meilleures crises et d’occuper le cerveau de l’enfant : donnez-lui des petites «missions» si
capacités à gérer cette intelligence émotionnelle sont les plus heureuses ! vous êtes au supermarché, et prévoyez des activités qui l’occupent si vous êtes
6. Utiliser votre «baguette magique» imaginaire : «J’aimerais avoir le chez quelqu’un ou dans une salle d’attente.
pouvoir de remplir cette pièce de tous tes légos préférés !», «  Si je faisais 12. Vous venez d’énoncer la règle, mais il recommence ! Ne pensez pas que c’est
apparaître des boissons devant toi, tu prendrais laquelle ? Moi je prendrais le pour vous provoquer : pour assimiler la règle, le petit enfant a besoin de son
sirop de fraise, que j’avalerais avec au moins 10 pailles !». En rentrant dans corps (reproduire le geste) pour s’en imprégner. Arrêtez gentiment son geste et
son jeu avec humour, vous désamorcez sa colère. Il sait que c’est «pour de dîtes lui «oui, c’est exactement cela… tu as très bien compris ce que tu ne dois
faux», mais se sentir «compris» l’apaise ! (Faber & Mazlish) pas faire (écrire sur les murs, taper…), maintenant tu écris sur le papier/tu tapes
7. Ce n’est pas parce que vous le laissez exprimer ses émotions, qu’il peut tout sur le coussin» : on réoriente en positif, car il y a de fortes chances qu’on n’ai
faire. Rappelez-lui souvent la règle «personne n’a le droit de frapper exprimé que du négatif au moment d’énoncer le règle («on n’écrit pas sur les murs,
l’autre ! taper, ça fait mal !». on ne tape pas...»).
La Parentalité Bienveillante et Respectueuse - Fiche n°22
Les Fiches Outils du Parent Bienveillant
Le cerveau - L’intégration horizontale ? (1) par www.Les-Supers-Parents.com

D’après les auteurs du livre « Le Cerveau de l’enfant » (le Dr Daniel Siegel et Tina Payne Bryson), quand une personne, adulte ou
enfant, est « intégrée », elle jouit d’une bonne santé mentale et d’un réel bien être. Une personne « non intégrée » est souvent
dépassée par ses émotions, est confuse, agitée, stressée, cédant facilement à la colère, à l’agressivité… Etre « intégré » signifie
que les différentes parties du cerveau fonctionnent ensemble, comme un tout, traitant les informations reçues de manière
coordonnée et équilibrée : cerveau gauche/cerveau droit, cerveau d’en haut/cerveau d’en bas.

Ils définissent la santé mentale comme la capacité à naviguer sur la rivière du bien être, sans s’approcher trop près d’une des
deux rives. D’un côté celle du chaos, où l’on perd le contrôle tombant dans l’agitation et la confusion. Et de l’autre, celle de la
rigidité, où, obsédé par le contrôle nous devenons inflexible, et incapable de nous adapter.

L’intégration horizontale
ou comment puis-je aider mon enfant à se recentrer en « rétablissant le contact entre son cerveau droit et son cerveau gauche » ?
Lorsque votre enfant est en crise, observez à partir de quel hémisphère du cerveau il s’exprime :

1- S’il est dans son cerveau droit, genre « tempête émotionnelle » :


L’idée est, dans un premier temps, de l’aider à se connecter pleinement à son cerveau droit, pour qu’il puisse se sentir reconnu, accepté. Suggestions:
Etablir un contact physique avec l’enfant. Le contact physique va déclencher une libération d’ocytocine, et va venir calmer l’amygdale. Alors si il se laisse faire,
prenez-le dans vos bras, mettez-vous à sa hauteur, faites-lui un câlin…
Ecouter l’enfant avec empathie.
Reconnaître et poser des mots sur l’émotion de l’enfant. « Il suffit de nommer une émotion pour sentir décroître peur et colère. » (Daniel Siegel et Tina
Payne Bryson). « Je vois que tu as mal à la jambe et que ça t’empêche de pratiquer l’équitation comme d’habitude. Cela t’affecte beaucoup de ne pas pouvoir
faire comme les autres», « Tu es déçu d’avoir perdu ton match », « Tu es en colère parce que ta sœur a pris ton livre sans te demander.. »..
L’aider à respirer ! Quelques grandes, amples et complètes respirations, juste à observer « la boule » ou « ce qui se passe » dans le ventre  peuvent faire des
miracles!

Pour pouvoir dans un second temps, plus calmement, l’aider à se rediriger vers les capacités de son cerveau gauche. Suggestions :
Remettre les événements dans l’ordre chronologique, nommer ses émotions, etc. va lui permettre de mieux comprendre l’événement « perturbateur », et ce
qui s’est passé pour lui. Plus l’enfant va verbaliser, exprimer, ressasser, mieux il va comprendre, intégrer, une émotion, une expérience….
Selon la situation, inviter votre enfant : à réfléchir à une autre façon de faire, à trouver des solutions par lui-même au problème, à réparer, à faire un choix…
C’est ce qui va permettre l’intégration de l’information, de l’événement... Se connecter au cerveau droit, pour rediriger vers le gauche.
La Parentalité Bienveillante et Respectueuse - Fiche n°23
Les Fiches Outils du Parent Bienveillant
Le cerveau - L’intégration horizontale ? (2) par www.Les-Supers-Parents.com
éd

L’intégration horizontale (suite)


ou comment puis-je aider mon enfant à se recentrer en « rétablissant le contact entre son cerveau droit et son cerveau gauche » ?
Lorsque votre enfant est en crise, observez à partir de quel hémisphère du cerveau il s’exprime :

2- S’il est dans son cerveau gauche, genre « je mets de côté toutes mes émotions, je suis rigide et borné » :
« Je ne veux plus jouer au football, et je ne veux plus en parler, laissez moi tranquille ! »
Dans un premier temps, l’enfant a besoin de se connecter pleinement à son cerveau gauche, en nommant ses émotions, en exprimant ce qui l’a perturbé,
pour se sentir reconnu dans son malaise. Il pourra alors, dans un second temps, se laisser diriger vers les capacités de son cerveau droit. Nous pouvons
l’aider en reformulant son problème avec empathie et émotion. « Tu as dû te sentir.. », « Je comprends que tu ressentes de l’injustice... »
Si l’enfant n’est pas prêt à parler, pas de pression ! Précisez-lui que vous êtes, et serez là quand il sera prêt à partager ce qui le tracasse. Qu’il peut aussi faire
appel à une autre personne si besoin. Parce que parler de son problème, permet de s’en décharger d’une partie ! Cela permet de lâcher « son fardeau ».
Avec les deux parties du cerveau qui fonctionnent ensemble, l’enfant peut prendre des décisions centrées, éclairées, avec une vision globale…  : les auteurs
parlent d’intégration horizontale.

Et quand ce n’est pas le cerveau droite/gauche, c’est celui d’en haut


ou d’en bas qui s’en mêlent ! C’est la crise à tous les étages !
Quand l’enfant fait volontairement un scandale, exprime une exigence particulière très
fortement, «  Je veux des bonbonssss  !!!!!», il est en pleine crise du cerveau d’en haut  !
Dans ces cas de crise, il s’arrête net quand vous répondez à sa demande. Très souvent, le
« Non » s’impose. En lui expliquant pourquoi vous ne lui achetez pas des bonbons : pas sain,
pas besoin, argent…

Quand l’enfant est bouleversé par ses émotions, sous stress, qu’il est incapable de se contrôler,
se raisonner, écouter… Les auteurs parlent de crise du cerveau d’en bas… celles qui nous
demande encore plus de patience et compréhension.

Pour un cerveau intégré en santé : prenez soin de votre sommeil, de


votre alimentation et faîtes de nombreuses pauses pour respirer!
La Parentalité Bienveillante et Respectueuse - Fiche n°24
Les Fiches Outils du Parent Bienveillant
Autorité, règles et limites (1) par www.Les-Supers-Parents.com

Les règles, à quoi ça sert ? Le mot d’Isabelle Filliozat, à propos des limites
Une règle précise le comportement attendu dans une situation donnée, ce qui est et des interdits
acceptable ou ce qui ne l’est pas, dans un environnement donné (à la maison, à
l’école, chez Papi Mamie). Certaines règles ont vocation à être fixes, quelles que soient C’est vraiment l’expression « limites » qui ne me convient pas : ça
les circonstances (dire bonjour ou merci, ne pas mettre ses chaussures sur la table...), met des limites, ça crée des limitations. Et je rencontre tant
d’autres, au contraire, peuvent être assouplies en fonction des situations : «ce soir, d’adultes limités dans leur expression, dans leur créativité, dans
exceptionnellement, nous dînerons devant la télé». leurs capacités, dans leur vie parce qu’on leur a mis plus de limites
La règle, la consigne ou le refus ne doivent pas être motivés par le désir d’avoir un qu’on ne leur a donné de permissions. Une limite enferme.
enfant parfait, ni par celui d’être un parent parfait... encore moins par celui d'exercer un
D’autre part, les limites et les interdits vont susciter l’envie de
pouvoir (autoritaire) sur l'enfant. Elles doivent être érigées dans l’intérêt de l’enfant,
dans le respect et la bienveillance. transgression, c’est pour cela qu’ils peuvent se montrer contre-
productifs et parfois même dangereux.
Changeons d'état d'esprit : les règles ne doivent pas être posées pour frustrer,
restreindre ou interdire mais pour protéger l'enfant, lui apprendre à devenir un adulte Un exemple : « La quantité de bonbons doit être limitée » : en fait,
autonome, responsable et respectueux. Il est d’ailleurs important de le lui faire savoir : la quantité de bonbons gagne à être définie, pas limitée. Oui, c’est
« C’est parce que je t’aime, que je veux t’aider à grandir en toute sécurité et à t’intégrer une question de mots, et les mots sont très importants parce qu’ils
à notre société, que je t’impose dès règles qui ne te font pas toujours plaisir. C’est pour
engendrent des réactions différentes du cerveau : « pas plus de 3
cela que j’ai à intervenir quand je te vois en danger, quand je te vois frapper ton frère ou
tes copains à l’école, etc. » bonbons » ou « Tu peux avoir 3 bonbons. Tu les comptes ? », C’est
Il est donc important, au sein de sa famille, d’établir des règles, qui expliquent comment
autant de bonbons, mais dans le premier cas, l’enfant se sent
la vie de famille doit se dérouler, ce qui est autorisé, ce qui est attendu de chacun. limité.
➡ Elles permettent de coexister harmonieusement. Il nous faut penser autrement : plutôt que de « frustrer » l’enfant
➡ Elles permettent également aux enfants de prendre conscience que leurs actions
en lui imposant autoritairement des « interdits et des limites »,
ne sont pas toutes possibles parce qu’elles peuvent se heurter aux besoins aidons-le à s’intégrer au monde en lui donnant des « consignes »,
des autres (cela suppose que nous connaissions nos propres besoins et que nous en énonçant des règles et en lui enseignant à les respecter.
sachions les exprimer). Les règles que l’on pose aux enfants peuvent être énoncées Les règles sont utiles. Les règles sécurisent, pas les interdits ! On
de manière positive afin de ne pas leur donner l’impression d’être «limités» dans joue à un jeu avec des règles qui organisent les relations entre les
leurs actions, et de conserver l’envie d’oser. Il s’agit alors de leur parler de nos
joueurs. On ne joue pas avec des interdits et des limites. C’est pareil
propres limites, de ce que l’on est capable d’accepter ou pas, et pourquoi. «Ex : Si
vous jouez dans la maison, je souhaite que vous restiez calmes. Si vous avez besoin
dans la vie ! On a besoin de règles pour vivre ensemble.
de vous défouler, vous pouvez aller dans le jardin».
➡ Une règle n’empêche pas les enfants d’être libres, au contraire. Un enfant qui
connaît la règle, pourra se sentir plus libre d’agir, dans le champ d’action qui lui Les règles et consignes claires sont
est offert. Sans se demander quelles seront les conséquences de son action, si ce
qu’il fait est autorisé ou pas, il agira sans crainte ou culpabilité, avec confiance et
nécessaires et sécurisent l’enfant... pas les
assurance. limites ni les interdits !
La Parentalité Bienveillante et Respectueuse - Fiche n°25
Les Fiches Outils du Parent Bienveillant
Autorité, règles et limites (2) par www.Les-Supers-Parents.com

Qu’est ce qu’une «bonne règle», comment la fixer ? Il ne respecte pas la règle ?


Il n’existe pas de bonne ou de mauvaise règle. Les règles sont propres à chaque famille et ce ★ C’est l’attention et la tendresse qui lui permettront d'améliorer son
qui fonctionne bien dans une famille peut au contraire être source de stress ou de conflits comportement... Alors évitons de nous énerver !
dans une autre. Toutefois pour qu’une règle soit efficace, il faut respecter quelques points ★ Se poser la question  : «Avait-il les compétences pour respecter la
importants lorsqu’on la fixe. Ainsi, une règle doit être : règle ?». Nous avons à vérifier qu’elle soit adaptée à
✓ Claire, courte et énoncée avec des mots simples son âge, et l’assouplir si besoin (Attention au moins de
Ex : « après le diner, on se met en pyjama et on se brosse les dents avant de 3 ans!)
se coucher ». Pour s’assurer que l’enfant l’a entendu et bien comprise, se ★ Si le respect de la règle était en son pouvoir, vérifier
mettre à sa hauteur, capter son regard et lui demander de vous la répéter. qu’il l’a bien comprise.
✓ Assortie d’une conséquence naturelle ou logique ★ Vérifiez que la conséquence qui en découle
La conséquence responsabilise l’enfant et lui permet de faire un choix pour respecte les points suivants:
lui-même : s’il connait la règle, il peut soit la respecter, soit en assumer la ✓Connue d’avance
conséquence prévue. Ex : si on traîne trop à se mettre en pyjama et à se ✓Mise en place rapidement après la transgression, faute
brosser les dents, l’histoire avant de dormir sera plus courte car on éteint la de quoi elle perd tout son sens pour l’enfant,
lumière à 20h30, on est d’accord  ?».
✓Adaptée à l’enfant (à son âge, à ses capacités…)
✓ Expliquée à l’avance ✓Juste et respectueuse (elle peut aussi tenir compte de
Lorsqu’on fait assumer à un enfant la conséquence d’une règle qu’il ne certaines circonstances atténuantes  : fatigue, faim…)
connaissait pas, il le vit comme une injustice (bien légitime). Ne pas oublier
Il se peut qu’un autre de ses besoins ne soit pas
cependant que les enfants, avant 8 ans, n’ont pas la capacité de mémoriser
satisfait. Il tente certainement de vous dire quelque
plus de 5 règles : il est normal (et nécessaire) de les leur répéter
chose. Alors on joue avec lui pour lui permettre de nous
souvent ! Ex : «Nous nous étions mis d’accord : on éteint la lumière à
verbaliser, ce qui se passe en lui, et pouvoir ainsi le
20h30, comme tu as trainé pour te mettre en pyjama et te brosser les dents
guider vers un moyen de satisfaire  son besoin.
il ne nous reste que 5 minutes pour lire une histoire ».
★ On peut aussi lui exprimer nos propres besoins, et
✓ Cohérente pour l’enfant essayer de trouver ensemble une solution juste pour les
Pour qu’une règle soit cohérente, le parent doit montrer l’exemple à travers ses propres deux parties: «  Lou, j’ai besoin de 10 minutes de calme et après je
comportements (comment demander à votre enfant de ranger ses jouets avant toutes serai disponible pour jouer avec toi 15 minutes ».
nouvelles activités, si vous même, laissez tout traîner à la maison ?). Elle doit aussi être ★ Une fois le calme rétabli, on lui explique le principe de la recherche
adaptée à l’âge et aux capacités de l’enfant : si la règle ou sa conséquence sont finalement de solutions : « Je vois que tu n’arrives pas à respecter cette règle
jugées trop sévères, le parent risque de culpabiliser, de ne pas les appliquer et surtout de se alors nous allons chercher ensemble des solutions afin que chacun
discréditer aux yeux de son enfant. puisse se sentir mieux ».
✓ Constante ★ Il peut s’agir aussi d’un besoin de vérifier que la règle n’a pas
Une règle ne doit pas changer en fonction des humeurs du moment. Il peut bien sûr y changée. Dans ce cas, commencer par lui rappeler la règle en lui
avoir des exceptions, mais dans ce cas, il faut expliquer à l’enfant la raison de cette laissant du temps pour réfléchir à son action et aux conséquences. Lui
« entorse » : «Tu pourras te coucher un peu plus tard ce soir car nous avons des invités, et offrir en même temps l’opportunité de changer d’avis et de choisir de
qu’il n’y a pas école demain». respecter la règle.
La Parentalité Bienveillante et Respectueuse - Fiche n° 26
Les Fiches Outils du Parent Bienveillant
Se faire entendre et respecter sans crier par www.Les-Supers-Parents.com

★ Décrire sans jugements : «Je vois des miettes partout sur la table…
Comprendre les mécanismes On nettoie la table après le goûter ! Je m’attends à ce qu’elle soit propre
avant le dîner !». En s’exprimant ainsi, l’enfant ne se sent pas «accusé».
Lorsque nous souhaitons obtenir la coopération d’un enfant, certaines manières de nous
exprimer peuvent abîmer la relation, l’empêcher de construire son estime de soi... ou ★ Expliquer... et répéter souvent : Nous oublions souvent que les choses
même entraîner un comportement exactement inverse à celui qui est attendu. C’est entre qui nous semblent évidentes... ne le sont pas forcément pour les enfants
autres le cas lorsque : ! Et qu’il est parfaitement normal de devoir expliquer et répéter encore et
★ Nous jugeons, accusons («TU t’y prends mal», «TU as encore mis le bazar») toujours les mêmes choses : «les manteaux vont sur le porte-
★ Nous nions les émotions et sentiments («Ce n’est pas grave») manteaux», «on tire la chasse d’eau en sortant des toilettes» etc.
★ Nous donnons des ordres, de façon trop autoritaire («Range moi ça tout de suite !») ★ Eviter les longs discours : On obtient de bien meilleurs résultats en
★ Nous crions, nous nous énervons demandant quelque chose avec une phrase très courte… idéalement un
★ Nous utilisons le chantage, les menaces, les intimidations ou les ultimatums. seul mot. Un bref « Léo, chaussures » aura souvent plus d’impact qu’un
★ Nous faisons des comparaisons («Pourquoi ne fais-tu pas comme ton frère?») long discours du genre « Léo, ça fait 10 fois que je te demande de
ranger tes chaussures, tu sais très bien que je n’aime pas voir les
★ Nous faisons des sermons, donnons des leçons de morale etc.
choses traîner...». (Faber et Mazlish)
Toutes ces façons de communiquer sous-entendent une relation basée sur le pouvoir, sur
les rapports de force… ou bien entendu l’enfant est le dominé, et le parent le dominant. Pas ★ Exprimer notre propre ressenti : «je n’aime pas voir le salon dans cet
étonnant que cela ne donne pas envie de coopérer ! état», «je suis fatiguée, j’ai besoin de calme»... On le fait rarement,
Un des points essentiels de la philosophie de la parentalité bienveillante et respectueuse, pourtant les enfants y sont très sensibles. Bannissons cependant les
c’est justement de sortir de cette relation basée sur les rapports de forces, pour établir une «tu» accusateurs, en les remplaçant par des messages «je».
relation basée sur le respect et la confiance. ★ Scotcher de petits mots en utilisant l’humour pour faire réagir l’enfant.
Alors changeons notre façon de voir les choses : nos enfants ne sont pas de petits tyrans Par exemple sur la porte des toilettes : «Merci de penser à éteindre la
qu’il faut «  mater  » à tout prix, au risque d’en faire ces fameux «  enfant rois  ». Ne nous lumière en sortant... j’ai moi aussi besoin de repos. Amicalement, signé :
préoccupons   pas de «  gagner ou de perdre  » face à eux... travaillons plutôt ensemble à les toilettes»... Ca marche aussi avec les petits qui ne savent pas lire
trouver des solutions qui satisfassent tout le monde ! car, intrigués par ce petit papier coloré, ils vous l'amèneront pour
demander de le leur lire. (Faber et Mazlish)
★ Se lancer des défis communs : avec le «minuteur» : « Allez hop, on se
11 Outils pour y arriver donne 5 minutes pour ranger tout ce qui traîne dans le salon»… Les
enfants prennent généralement cela pour un jeu et n’opposent aucune
★ S’assurer que l’enfant nous entende et nous écoute. Crier quelque chose à son enfant
résistance. Si vous n’avez pas de minuteur, vous pouvez « ranger 5
d’une pièce à l’autre est absolument inefficace. Presque autant que de leur demander
objets chacun le plus vite possible, puis prendre votre revanche, puis la
quelque chose lorsqu’ils sont absorbés par la télé ou un jeu vidéo. Alors on se rapproche
belle etc.».
de lui, on se met à sa hauteur, on lui demande de mettre pause sur le dvd ou la console et
on lui parle calmement en s’assurant qu’il vous regarde bien dans les yeux. ★ Offrir des alternatives : « C’est l’heure du bain Lou, préfères-tu jouer
★ Limiter nos attentes à «une seule à la fois». Parce qu’un enfant de moins de 6 ans n’a avec tes chevaux ou avec tes Barbie aujourd’hui ?. Pour votre enfant, se
pas encore la capacité d’enregistrer une série de plusieurs demandes à la fois du type : voir proposer une alternative, c’est vivre un sentiment de liberté, même
«accroche ton manteau, range tes bottes, viens te laver les mains et sors moi tes si c’est dans un champ très limité, c’est aussi l’aider à devenir autonome
devoirs». en lui apprenant à prendre des décisions pour lui-même.(Faber et
Mazlish)
★ Accepter qu’ils n’obéissent pas toujours «immédiatement». Les enfants ne sont pas
(et n’ont pas à être) de «bons petits soldats qui obéissent au doigt et à l’oeil». Pour éviter ★ Donner l’exemple : dire à ses enfants «pas d’insultes» et traiter de
cris et stress, prenez l’habitude d'exprimer vos attentes à l’avance, et de leur laisser un noms d’oiseaux toutes les personnes qui vous doublent en voiture, n’est
peu de temps pour qu’ils fassent ce que vous leur avez demandé ou qu’ils acceptent de pas cohérent. Rappelons-nous que les enfants font toujours ce que nous
passer d’une activité à une autre (Ou utilisez le minuteur pour prévenir l’enfant). faisons, et non ce que nous disons !
La Parentalité Bienveillante et Respectueuse - Fiche n°27
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Les alternatives aux punitions et châtiments corporels (1) par www.Les-Supers-Parents.com

Frapper et punir, c’est inutile, Heureusement, il existe des outils pour éviter d’y avoir recours :
dangereux et contre productif ! 1- Expliquer et prévenir à l’avance
Il est largement démontré que les châtiments
On ne peut en vouloir à un enfant d’avoir enfreint une consigne s’il ne la connaissait pas ! (cf. fiches 9 :
corporels (tape, fessée, gifle etc...), et les punitions
Qu’est ce qu’une «bonne règle», comment la fixer). Ex : «on joue au ballon dans le jardin» (faire silence
(forcer l’enfant à faire quelque chose qu’il n’aime pas
pour permettre aux enfants d’intégrer). Si vous retrouvez ensuite le ballon dans la maison, répéter la
ou le priver de choses qu’il aime) n’ont absolument
consigne et l’assortir d’un geste : attraper le ballon pour le lancer dans le jardin.
rien d’éducatif. Même s’ils permettent d’obtenir des
résultats à court terme (surtout sur le plan de la Prévenir l’enfant, à l’avance, du changement d’activité à venir permet d’éviter bon nombre de crises
«discipline»), ces pratiques abîment profondément : «Encore 3 glissades de toboggan et nous rentrons», «Les enfants, nous mangeons dans 5 minutes»...
l’estime de soi de l’enfant et la relation avec ses Votre minuteur de cuisine peut devenir un outil ludique et éducatif (leur permettant d'acquérir la notion
parents. du temps). Vous pouvez l’utiliser dans de nombreuses situations («Allez, je mets le minuteur sur 5
➡ Lorsque l’on frappe un enfant, le message sous- minutes et on essaye d’avoir tout rangé avant qu’il ne sonne !»).
jacent est «Pour obtenir ce que l’on veut (le 2- Exprimer votre confiance en l’enfant
silence, l’obéissance etc.) on a le droit de
frapper l’autre... même s’il est plus petit et plus En utilisant des messages du type «je m’attends à ce que...», «je compte sur toi pour...» je sous-
faible... et même si on l’aime !». Est-ce vraiment entends que j’ai confiance en lui, confiance au fait que l’enfant va se prendre en charge pour faire ce
le message que nous souhaitons transmettre à que j’attends de lui. Ex : «Je compte sur vous pour que la table du goûter soit débarrassée avant le
nos enfants? dîner».
➡ Lorsque l’on force un enfant à faire une chose qu’il 3- Verbaliser votre ressenti et exprimer votre désaccord
n’aime pas, ou qu’on le prive d’une chose qu’il Il est important de faire comprendre à l’enfant que ce que qu’il dit ou fait peut avoir un impact sur
aime, on l’amène à nous. Verbaliser notre ressenti, l’aidera d’ailleurs à reconnaitre les siens et amorce l’apprentissage de
éprouver de la l’empathie. Ex : «Ca me fait mal au coeur de voir mes enfants se frapper, je ne l’accepterai jamais»,
rancoeur, à détester la «ça m'embête beaucoup quand vous laissez trainer vos vêtements dans le salon; je ne suis pas
personne qui l’a puni. d’accord»
Non seulement cela ne
lui donne pas envie de 4- Proposer un choix 
faire autrement la «On éteint la lumière à 20H et vous avez le choix : soit tout le monde est calme, endormi, 15 minutes
prochaine fois, mais plus tard, soit chacun retourne dormir dans sa chambre». Si, à 20H15 ils jouent encore dans le lit: « je
cela l’incite au contraire vois que vous avez choisi : allez hop, chacun dans sa chambre !».
à répéter son
Donner aux enfants la «responsabilité de leur choix», vous permet de gagner en autorité : ce n’est
comportement et à
plus vous le «méchant» qui les envoie dans leur chambre, ce sont eux qui ont fait un choix (ou plutôt,
élaborer des stratégies
n’ayant pas choisi la première solution, ont choisi la seconde)... et en assument les conséquences.
de «cachotteries» et
de vengeance : «la Si pour vous c’est un peu «manipulateur», rien ne vous empêche de leur demander «OK, tu n’es pas
prochaine fois je ne me d’accord avec mes choix, alors que proposes-tu ?». vous serez surpris de ce que les enfants sont
ferai pas prendre». capables d’inventer d’original et de sensé… quel que soit leur âge !
La Parentalité Bienveillante et Respectueuse - Fiche n°28
Les Fiches Outils du Parent Bienveillant
Les alternatives aux punitions et châtiments corporels (2) par www.Les-Supers-Parents.com

Le mot d’Isabelle Filliozat


Utiliser les conséquences plutôt que les punitions Ce n’est pas le parent qui « applique » une conséquence (sinon, c’est
Les conséquences n’ont certainement pas pour objectif de culpabiliser l’enfant, comme une punition). La conséquence est naturelle, elle mène à réparer. Si
mais plutôt de le faire réfléchir aux conséquences de ses actes. Elles les conséquences sont efficaces, c’est justement parce que l’enfant est en
responsabilisent et permettent de ne pas répéter ses erreurs. face de son comportement et non pas en face de la réprobation parentale !
5- Les conséquences logiques ou naturelles : Face à une conséquence, nous n’avons pas à nous «sentir triste» pour lui
(nos enfants ne sont pas censés être responsables de nos sentiments et de
«Oh, ton jeu est cassé… C’est dur de voir un jeu tout cassé, mais tu sais, quand
notre bonheur), mais nous pouvons en revanche :
on lance un jouet par terre... il se casse»,
«Tu as dépensé tout ton argent de poche dans des bonbons ? Et oui, du coup, tu
✓ Etre empathique : «C’est dur de se rendre compte qu’on a oublié quelque
n’as plus d’argent pour acheter ton journal. Pas facile hein, de voir qu’une fois chose d’important» «Tu es triste de ne plus pouvoir jouer avec ta DS»
qu’on dépensé tout son argent, on n’en a plus pour ce qu’on voulait», «Tu te demandes comment faire pour le dentiste/ pour le prof de
maths…».
«Tu as oublié ton rendez-vous chez le dentiste... Dans la vie, ça arrive d’oublier ou
de faire des erreurs, ce qui est important, c'est de savoir les réparer. Comment il ✓ Valoriser l’erreur : Chaque erreur nous apprend beaucoup ! «Je
se sent le dentiste ? Qu'est-ce qu'il se dit sur toi ? Et qu'est ce que tu aurais envie comprends que tu te sentes vraiment triste d’avoir perdu ta poupée.
qu'il se dise ? Allez, c'est toi qui appelle pour t'excuser et reprendre un rendez Naintenant, réfléchissons ensemble. Qu’est ce que tu as appris de cette
vous.» aventure ?» (apporter écoute et aide si l’enfant ne trouve pas) «Tu vois, tu
Parfois cependant, les conséquences naturelles peuvent être trop dangereuses as appris beaucoup de choses. Parfois, dans la vie, on a besoin de faire
(on ne laisse pas des enfants jouer avec des allumettes) ou trop lointaines (ne pas des expériences qui font mal, mais qui nous apprennent des choses».
laissez votre enfant ne pas se brosser les dents jusqu’à sa première carie !). Attention vraiment à ce que les conséquences ne soient pas des sanctions/
N’hésitez pas alors à faire preuve de créativité : «Pendant que je répare le vase punitions, mais des occasions de grandir et d'apprendre.
cassé, continue d’étendre la machine qui est dans ce bac s’il te plaît».
6- Les conséquences réparatrices :
Elles apprennent aux enfants la responsabilité de leurs actes : nettoyer le jus
d’orange renversé sur la table, balayer les chips tombées par terre, aider à
recoller le vase cassé, écouter les émotions de la petite soeur ou du copain qu'il a
tapé et restaurer la confiance, etc.
En règle générale, l’enfant aime réparer sa «bêtise» : cela lui prouve qu’il n’est
pas «mauvais». C’est aussi une très bonne leçon pour l’avenir : lorsque l’on fait
une erreur ou qu’on fait mal à quelqu’un, il y a toujours possibilité de réparer.
Ne pas oublier, quelle que soit la manière de réagir, de continuer à utiliser
une communication bienveillante  : éviter les sarcasmes, les sermons, les
généralisations, etc. : «Bravo, bien joué !», «Je te l’avais bien dit», «C’est
toujours pareil avec toi»... Ces attitudes dévalorisent complètement l’enfant et
sapent toute son estime de lui-même.
La Parentalité Bienveillante et Respectueuse - Fiche n°29
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Les alternatives aux punitions et châtiments corporels (3) par www.Les-Supers-Parents.com

7 - Les suites éducatives


Une fois la tension retombée, vous pouvez revenir sur la situation problématique : «J’ai vu comme tu t’es énervé quand je t’ai dit que tu ne pouvais pas sortir
ton vélo, et j’étais démunie sur le moment. Je voudrais en reparler. Tu as souvent des réactions très fortes quand quelque chose ne te convient pas. Alors je me
dis qu’il doit y avoir quelque chose de plus profond qui te fait mal ou peur ou qui te met en colère et que je n’ai pas encore entendu  ».
Vous pouvez aussi revenir sur la situation problématique à l’occasion d’un jeu. En mettant en scène la situation à l’aide de figurines ou de peluches, «on dirait
que le petit ours serait fâché parce que sa maman girafe ne voudrait pas qu’il fasse du vélo à l’heure du dîner»… puis il suffit de laisser l’enfant poursuivre le jeu.
Vous apprendrez ainsi beaucoup sur ce qu’il vit à l’intérieur et lui pourra prendre de la distance, trouver de nouvelles idées de réactions face au problème et
gagner en maîtrise de ses comportements.

8- Intervenir Physiquement Le mot d’Isabelle Filliozat


Lorsque, malgré les outils vus précédemment, l’enfant persiste dans son comportement, c’est que  : Se rappeler aussi qu’une « crise » a presque
★ Ce comportement répond à un besoin que nous n’avons pas encore identifié. toujours vidé le réservoir d’amour de l’enfant.
★ Nous avons inconsciemment renforcé ce comportement (en achetant des bonbons et en les cachant…) Avant toute réflexion, discussion, etc. il est utile de
bien remplir ce réservoir. Par des câlins, des
★ Ce comportement est naturel à son âge (discuter avec d’autres parents d’enfants du même âge, si tous
bagarres chaleureuses sur le lit, un temps
ont tendance à avoir ce même comportement, c’est qu’il s’agit d’un comportement naturel, lié à son
développement) d’attention, des mots d’amour…
★ Ce comportement me dit quelque chose dans un langage codé. L’enfant a un problème, des émotions, Nous avons parfois du mal à donner de la
du stress, et il ne sait pas quoi faire avec. Son cerveau est sous tension. Il a un comportement qui vise à me tendresse à un enfant quand nous sommes
faire comprendre qu’il a un souci dans son cœur. fâchés par son comportement. Pourtant il est
★ L’enfant reproduit le comportement d’un autre enfant ou d’un adulte, qui lui pose problème, jusqu’à ce utile de se souvenir que l’amour n’est pas une
que son parent l’aide face à cela. Il ne sait pas dire «J’ai vu Louis donner un coup de pied à sa sœur et ça récompense, c’est un carburant. L’enfant en a
m’a fait tout drôle, je savais pas comment réagir». Il ne dit rien, mais répète le comportement de Louis besoin pour pouvoir modifier un comportement.
(donne des coups de pieds) pour le vivre de l’intérieur et poser ainsi la question qui le taraude à ses parents.
★ Il a consommé du sucre, du lait, du blé, un produit auquel son cerveau réagit, des additifs alimentaires,
ou il est réactif à une pollution de l’environnement qui modifie ses réactions émotionnelles et
comportementales.
★ Son cerveau est immature. Nous l’avons mis dans une situation trop difficile à gérer pour lui.
Ressources sur le web :
➡ Le site d’Alice Miller : 

En attendant de trouver la véritable cause du comportement, il est possible d’intervenir physiquement. Cette
www.alice-miller.com/index_fr.php
intervention doit cependant toujours être faite avec tendresse. Il s’agit d’aider l’enfant à maîtriser son
➡ Le site de l’OVEO : 

comportement et non de lui faire «payer». Intervenir physiquement AVANT que l’enfant n’ait mordu son copain
www.oveo.org
plutôt que d’attendre qu’il l’ait mordu et de le culpabiliser. Pour un plus grand, mettre le téléphone portable hors
➡ La maison de l’enfant :

d’atteinte pendant le repas» etc.
www.wmaker.net/maisonenfant
La Parentalité Bienveillante et Respectueuse - Fiche n°30
Les Fiches Outils du Parent Bienveillant
Mettre en place les règles à la maison (1) par www.Les-SupersParents.com

Quelques rappels à propos des règles Comment enseigner une règle


Imaginez le capharnaüm que cela serait si nous devions rouler en voiture… sans code de la route ! Pour ❖ Je verbalise positivement la règle une première fois.
nos enfants c’est la même chose : ils ont besoin de règles et de consignes claires pour se sentir en «On dessine sur une feuille»
sécurité et s’intégrer au monde qui les entoure. ❖ Je reviens sur la règle en lui montrant l’exemple (la
Éduquer son enfant nécessite donc de lui offrir un cadre sécurisant pour grandir, même si cela modélisation est notre principale façon
implique la frustration de certains de ses désirs. Cela nécessite aussi de lui apprendre que la vie en d’enseigner)
société passe par le respect de certaines règles, ce qui peut être contraignant en effet, mais qui peut ❖ Je respecte moi-même la règle.
aussi apporter beaucoup : échanges, rencontres, amitiés, partages…
❖ J’installe les routines, les automatismes
Pour les moins de 3 ans  nécessaires à l’application de la règle
Même si l’enfant prend conscience du concept de la règle vers 2 ans, il n’en comprend pas vraiment ❖ J'enseigne à mon enfant les compétences
le sens avant 3-4 ans. S’il la respecte, c’est plus pour faire plaisir aux personnes qu’il aime, que parce nécessaires au respect de la règle hors contexte
qu'il en saisit l'intérêt. Mais il a aussi besoin de faire des expériences, de « tester » les règles, pour (avant d’y être confronté), en utilisant les jeux de rôle
vérifier si elles sont vraiment importantes, si les adultes les respectent aussi… par exemple.
C’est pour ça qu’il faut les lui répéter souvent et lui en expliquer le sens. C’est en intégrant le ❖ Je rappelle la règle en situation en un seul mot: sur
"pourquoi" des règles qu’il pourra les faire siennes… mais il faudra s’armer de temps et de patience ! la feuille, pieds au sol...
❖ Si l’enfant ne l’applique pas spontanément, je peux
Attention décrire la situation et lui demander : Qu’est ce que
L’enfant grandit en explorant son univers, en faisant ses propres expériences, c’est ainsi qu’il développe tu pourrais faire?
sa confiance. Si tout n’est que règles et interdits, il n'y a plus d'espace pour lui  ! ❖ J'utilise les félicitations descriptives: je nomme, je
Trop de règles peuvent ainsi amener de la confusion. Il est donc important de les énoncer simplement et décris ce que je vois afin de lui permettre de re-coder,
de s'assurer qu'elles ne concernent que ce qui est vraiment essentiel  ! mémoriser, intégrer ses nouvelles compétences.
Les règles doivent être mises en place dans l’intérêt de l’enfant. Et
c’est d’ailleurs important de le lui expliquer : «Comme je t’aime, mon rôle Quelques informations
de maman/papa est de t’apprendre à vivre dans ce monde ou le complémentaires
respect des règles est indispensable. C’est pour ça que je ne peux
❖ Déterminez ensemble 5 règles maximum! Quand
pas accepter que tu te mettes en danger, que tu sois impoli, que tu
une règle est complètement intégrée vous pouvez
frappes ton frère ou tes copains à l’école, etc.»
alors en introduire une nouvelle (idéalement validée
Les 5 points à respecter pour qu'une règle soit efficace tous ensemble lors d’une réunion de famille)
La règle doit être : ❖ Pas de règles du tout? Pas de soucis! Une famille
n’a pas obligatoirement besoin de règle pour
✓ Claire, courte et énoncée avec des mots simples,
fonctionner harmonieusement. Vous avez
✓ Expliquée à l’avance,
probablement des règles implicites qui sont devenues
✓ Cohérente pour l’enfant,
de vraies habitudes.
✓ Constante,
✓ Eventuellement assortie d’une conséquence naturelle et logique, ❖ Les règles varient selon le cadre: à la maison, chez
les grands parents, à l’école...
La Parentalité Bienveillante et Respectueuse - Fiche n°31
Les Fiches Outils du Parent Bienveillant
Mettre en place les règles à la maison (2) par www.Les-SupersParents.com

Impliquer vos enfants dans l’organisation de la maison et de la vie de famille, notamment à travers l’élaboration de vos «règles Étape  4 – 3ième TEF
de famille» et du planning de répartition des responsabilités, permet 1- de leur donner un fort sentiment ✓ On fait le point sur la semaine écoulée (points
d’appartenance (un des éléments capitaux pour construire une bonne estime de soi), et 2- de favoriser leur autonomie et de positifs, points négatifs…),
développer leur sens des responsabilités. ✓ On discute et on ajuste les règles si besoin,
Voici une méthode en 6 étapes, qui s’appuie sur le «Temps d’Échange en Famille » (TEF)  et le « temps de pause », deux ✓ On explique aux enfants les routines que nous
concepts issus de la Discipline Positive de Jane Nelsen : souhaitons mettre en place,
✓ On écoute leurs propositions, suggestions,
Étape  1 – Brainstorming des parents  critiques… et on les note toutes.
✓ On prend le temps de réfléchir avec son conjoint aux règles qui, pour nous, nécessitent d’être mises en place. On écrit une ✓ On valide ensemble la routine.
première ébauche de la liste et on s’assure que nous allons être capables de gérer les conséquences naturelles qui en
Une fois tous d’accord, les parents peuvent, comme
découleront en cas de manquement.
pour les règles, imprimer et afficher les routines,
✓ On réfléchit ensuite à la mise en place de routines, qui structurent et rassurent les enfants : au moins celle du matin et
afin que les enfants puissent s’y référer au début.
celle du soir (cf. matrice 5 du Carnet de Bord de la Famille). On les écrit sur papier et idéalement on les assortit de dessins
L’idéal est d’accoler une illustration, ou une photo de
ou de schémas (un par étape).
l’enfant en face de chaque étape de la routine.
✓ On réfléchit enfin à la répartition des tâches et responsabilités hebdomadaires (cf. matrices 11 du Carnet de Bord de la
famille). Étape  5 – 4ième TEF
Étape  2 – 1er « Temps d’Échange en Famille »  ✓ On fait le point sur la semaine écoulée (points
✓ On convoque les enfants pour notre premier « TEF » et on décide ensemble du jour et de l’horaire pour cette petite réunion positifs, points négatifs…),
qui peut devenir un rendez-vous hebdomadaire, ✓ On discute et on ajuste les règles et les routines si
✓ A l’occasion de ce premier TEF, on explique le concept du « temps de pause » : temps nécessaire pour retrouver son besoin,
calme et se reconnecter à soi-même en cas d’émotion intense (à partir de 4 ans...) ; ainsi que le concept du « coin de ✓ On explique aux enfants le planning des
pause » : un coin de la maison choisi, parce qu’on s’y sent bien (et aménagé pour se sentir bien), où on va reprendre ses responsabilités hebdomadaires de chacun, que
esprits pendant le temps de pause. nous avons commencé à rédiger pour nous
✓ On donne la consigne pour le prochain TEF : Nous avons à trouver (ou s’aménager) notre coin de pause. Avant 5/6 ans, parents, en leur demandant de quelle façon ils
l’enfant qui ne peut réguler ses émotions tout seul, a besoin de ses parents pour l’accompagner dans ses émotions. pourraient s’investir dans les tâches de la vie
✓ Exclure le lit des idées proposées... cela pourrait perturber le sommeil de votre enfant, si il associe son lit à un rejet ou à un quotidienne.
lieu de décharges émotionnelles. ✓ On écoute leurs suggestions… et on les note
toutes,
Étape  3 – 2ième TEF ✓ On se met d’accord sur le planning des
✓ On explique aux enfants que nous souhaitons mettre en place, avec eux, de nouvelles règles à la maison, et qu’elles ont responsabilités, en vérifiant que l’enfant a bien les
pour objectif de faire en sorte que tout le monde se sente mieux ! compétences pour effectuer ses responsabilités.
✓ On explique le concept de « recherche de solutions  » (cf. Fiches FO PB 24) - «Nous avons tel problème, Comment Comme pour les règles et routines, on imprime le
faire?, Et si nous en faisions une règle ? » planning hebdomadaire des responsabilités et on
✓ Brainstorming général: Chaque personne expose les règles qui lui semblent indispensables pour «bien vivre ensemble». l’affiche à hauteur des enfants pour qu’ils puissent
✓ On écoute les propositions, les objections, les suggestions de chacun… et on les note toutes, s’y référer.
✓ On élimine ensemble les propositions non réalisables puis on se met d’accord sur les règles de la maison et les
conséquences naturelles qui en découlent. Étape  6 – 5ième TEF (… et les suivants)
✓ Avant 8 ans, l’enfant ne peut assimiler plus de 5 règles. Une fois qu’une règle est intégrée, nous pouvons en choisir une ✓ On fait le point sur la semaine écoulée (points
nouvelle. positifs, points négatifs…),
Après ce second TEF, les parents peuvent imprimer, plastifier et afficher à la hauteur des enfants ces règles élaborées ✓ On discute et on ajuste les règles, les routines et
ensemble  (qui de ce fait d’ailleurs, ont bien plus de chances d’êtres respectées !) les responsabilités si besoin.
La Parentalité Bienveillante et Respectueuse - Fiche n°32
Les Fiches Outils du Parent Bienveillant
Ressentons, cultivons l’amour et la joie d’être ensemble par www.Les-Supers-Parents.com

Accaparés par notre charge mentale, notre stress, nos


listes interminables de choses à faire, notre Développer la gratitude !
travail, aveuglés par nos écrans… nous pouvons vite La gratitude, c’est la reconnaissance consciente de ce qu’on doit à autrui, ou quelque chose d’extérieur à
oublier que nous avons la chance de nous être soi, pour un bienfait ou un service rendu. « Merci à qui ? » Au copain qui me prête son vélo, à la voisine
réveillés ce matin, que nous avons la chance de vivre qui me sourit, à ma soeur qui me laisse dormir dans sa chambre quand j’ai peur de l’orage, à mon
cette aventure de parent, que nous avons la chance de conjoint qui me prépare mon café tous les matins, à mon entraîneur qui m’a appris la persévérance en me
pouvoir marcher, etc… poussant à me dépasser, à la nourriture qui me nourrit, à mon enfant qui donne du sens à ma vie, etc…
Nous pouvons vite oublier l’essentiel : Etre, être Dire merci en conscience, colore la vie, réchauffe le cœur, diffuse des énergies positives…
ensemble, la simplicité, la présence, l’attention abusons-en ! Et ne vous oubliez pas ! La gratitude est une attention que l’on peut développer pour soi
partagée, respirer… même. Complimentez-vous, remerciez-vous, comme vous le feriez pour votre enfant ou votre partenaire !
Vous le méritez tout autant ! Appréciez vos côtés positifs à leur juste valeur !
Nous avons été marqués par les paroles de cette
jeune fille de 14 ans qui nous a dit : « Si seulement les Petite routine  d’amour quotidienne avec ou sans l’enfant : «  Je trouve 3 choses/personnes pour
adultes pouvaient voir le spectacle que le soleil nous lesquelles j’ai de la gratitude, pour lesquelles je me sens reconnaissant aujourd’hui et/ou 3 choses que j’ai
offre chaque jour… il se lève chaque matin, danse faites pour moi, ou pour quelqu’un d’autre, et qui m’ont apporté de la satisfaction, de la reconnaissance ».
dans le ciel, et se couche…. il ne se prendrait plus la Vous pouvez choisir de les écrire dans un « journal de la gratitude », ou juste de les exprimer de vive voix.
tête pour des futilités  ». N’attendons pas les coups
durs pour apprécier les moments simples et Cultiver la joie !
ressourçants du quotidien. Isabelle Filliozat y a consacré tout un livre. « Les chemins de la joie. L’émotion du sens de la vie ». Tout
est dit ! Pour ressentir de la joie, tentons de (re)trouver du sens à ce que nous faisons, à ce que
nous sommes. « Qu’est ce que j’ai envie de faire ? Qu’est ce qui m’apporte de la joie? Qu’est ce qui me
Rappel : penser à vérifier fréquemment fait vibrer ? » Suivez ce que vous dicte votre joie intérieure, c’est un excellent GPS, elle est garante de
« l’état de remplissage » des réservoirs réussite, de cohérence et de sens !
affectifs des différents membres de la famille.
S’émerveiller !
Comment on remplit son réservoir  ? Avec un gros
câlin, un moment partagé privilégié, un moment de Pour ce qui est de l’émerveillement, nos enfants sont des maîtres ! Observons-les, et laissons-les nous
calme, une soirée adulte solo… à adapter selon la emporter. Un bébé s’émerveille devant une fleur, un tissu tout doux, une musique mélodieuse… Son
personne et son besoin sur le moment. corps s’agite, il crie de joie ou de surprise, il rit aux éclats. Le monde est source d’émerveillement pour
l’enfant. Ce qu’il vit à travers ses sens, l’étonne, le surprend, le fascine, l’émerveille.
L’amour c’est ce qui nous porte, qui nous remplit,
Si en grandissant notre capacité de compréhension, d’action, a pris le pas sur notre capacité
qui nous fait grandir, qui nous offre la sécurité et
d’émerveillement, mais nous pouvons reprendre contact avec la magie de la vie. Il y a tant de raisons de
l’affection nécessaire à notre évolution ! Il nourrit,
s’émerveiller au quotidien : se laisser toucher par plus grand que soi, par les mystères du monde et de
guérit, répare, soutien, embellit… « L’amour n’est pas
la nature. Admirer un coucher de soleil, un beau paysage, les étoiles qui brillent chaque nuit dans le ciel.
une récompense. L’amour est un carburant »
Savourer un fruit, le moment présent, le contact d’une main dans la sienne. Sentir le vent dans ses
« Et si 5 minutes de tendresse chaque matin pouvait cheveux, la douce odeur de son enfant, la chaleur dans son corps. Lire un texte inspirant, écouter une
changer notre vie ? » Isabelle Filliozat œuvre musicale, etc…
La Parentalité Bienveillante et Respectueuse - Fiche n°33
Les Fiches Outils du Parent Bienveillant
Les relations dans la fratrie - prévenir les conflits par www.Les-Supers-Parents.com

S’aimer ou se respecter ?
Les frères et sœurs ne se sont pas choisis. Ils n’ont pas forcément d’affinités les uns avec
les autres, leurs personnalités ne sont pas forcément faites pour s’apprécier mutuellement. On
peut se forcer à vivre ensemble avec le minimum de respect dû à une autre personne... mais
on ne peut pas se forcer à aimer quelqu’un.
Le droit d’être en colère contre l’autre
Partager la même maison, les mêmes espaces, les mêmes jouets, les mêmes parents,… vivre
ensemble tout simplement n’est pas simple, même si on s’aime ! Les enfants sont parfois
furieux les uns contre les autres, souvent à juste titre : l’un a cassé le jouet de l’autre ou
bien le bébé accapare l’attention des parents…
A savoir : les enfants culpabilisent souvent de se mettre en colère, de ne pas «aimer» leurs
frères et sœurs autant qu’ils le devraient, ou de ne pas arriver à l’exprimer comme il le
«faudrait». Ils ont besoin qu’on leur montre que leurs sentiments sont légitimes, pour
apprendre à les exprimer de façon acceptable. Cela leur permet de prendre du recul sur Donner la même chose, c’est donner moins
l’émotion ressentie et d’être à nouveau en mesure de se comporter de façon mesurée. Essayer à tout prix de donner la même chose (le même temps, les
En pratique : mêmes jouets, les mêmes cadeaux, etc.) est frustrant pour les
enfants. Ils ont l’impression qu’on donne à hauteur des besoins des
➡ Reconnaître et reformuler le sentiment ressenti : autres enfants et pas des leurs qu’ils estiment supérieurs.
✓ «Tu es en colère contre ton frère parce qu'il a pris ton stylo / fait tomber ton Ils vont souvent réclamer toujours plus pour se sentir satisfaits ou
château...» (associer la raison de la colère dans la phrase, pour que l'enfant entende et bien vont systématiquement se comparer aux autres au lieu de
comprenne qu'il est en colère par rapport à un acte, un comportement, mais pas réclamer ce dont ils ont besoin, eux.
globalement contre l'autre enfant).
✓ «Eh oui, quand on est très très fâché, ça arrive qu'on ait envie que l'autre En pratique  :
disparaisse» (pour un enfant qui dirait «je voudrais que ma sœur ne soit plus là ! ») ➡ Eviter de comparer.
➡ Autoriser l’enfant à exprimer sa colère de façon imaginaire : ➡ Traiter l’enfant comme s’il était seul sans faire référence à
d’autres enfants le plus souvent possible,
✓ En lui montrant comment il peut crier dans un coussin,
✓ En faisant un gribouillage de colère (lui montrer comment faire : «Montre-moi comment tu ➡ Quand un enfant réclame ce qu’un autre a eu, ou trouve quelque
es en colère contre lui/elle ! Comme ça ? Comme ça ?» en gribouillant une feuille de chose injuste, refuser la comparaison :«On n’est pas en train de
papier). parler de ta sœur. On est en train de parler de toi. As-tu encore
✓ En l’invitant à rejouer toute la scène avec des peluches, des poupées ou des figurines faim ? Veux-tu un autre morceau de gâteau ?».
«On dirait que le kangourou aurait pris son stylo au panda...». ➡ Eviter de se justifier ou de rassurer : Un enfant qui vous dit «tu
✓ En utilisant de la pâte à modeler, ou tout autre moyen artistique, m’aimes moins que ma sœur» a de bonnes raisons de le penser,
✓ Pour les plus grands en les invitant à écrire une lettre de colère, qu’ils ne donneront même si elles ne sont pas justifiées à nos yeux de parents. Le
surtout pas à l’autre et qu’ils pourront détruire ensuite mais qui fera redescendre leur classique «mais si je t’aime  !» ferme la discussion car l’enfant y
émotion. entend un «tu as tort de penser ce que tu penses» et pense qu’il
➡ Montrer en quoi le sentiment est légitime dans la situation vécue : ne peut pas vous en parler. Dire plutôt «Ah oui ? Qu’est-ce qui te
fait penser ça ?» permet au contraire d’explorer avec lui ce dont il
✓ «C’est vraiment énervant d’avoir passé tant de temps à construire cette tour et de voir ton n’est pas satisfait.
petit frère tout détruire en 3 secondes !»
La Parentalité Bienveillante et Respectueuse - Fiche n°34
Les Fiches Outils du Parent Bienveillant
Les relations dans la fratrie - gérer les conflits par www.Les-Supers-Parents.com

Intervenir dans les conflits


Intervenir trop vite et trop tôt peut être nuisible : les enfants comptent alors sur notre intervention et ne
cherchent plus à résoudre les conflits par eux-mêmes (Voir fiches «apprendre aux enfants à gérer les
conflits»).
Observer les disputes pour identifier les disputes normales (qu’ils sont capables de gérer seuls) des
disputes plus graves, qui nécessitent votre intervention (voir l’encadré «Intervenir dans les conflits»).
Cadrer les comportements acceptables
Tous les sentiments sont légitimes : un enfant a le droit d’être en colère contre son frère ou sa sœur.
Entendre que son sentiment est normal l’aidera à se calmer. Mais il doit aussi apprendre à exprimer sa
colère de façon constructive et à gérer les conflits.
En pratique  :
«C’est vrai que c’est énervant quand ton frère/ta sœur te prend des jouets. Tu peux le lui dire avec des Intervenir dans les conflits
mots, pas en le/la tapant». Quand ça tourne vraiment à la bagarre, il est difficile de régler le problème tant La rivalité dans la fratrie commence... le jour où vous imaginez
que les enfants sont trop énervés. Faire cesser la bagarre en reconnaissant l’importance du sujet : que vous pourriez avoir plusieurs enfants ! Il est illusoire de
«STOP ! Vous êtes tous les deux furieux. Ce problème est grave et mérite d’être traité comme il faut, pas chercher à savoir «qui a commencé ?» ou «qui a fait le pire à
en se tapant dessus !». Une fois les émotions apaisées, on mène une médiation entre les deux parties. l’autre ?». Chaque enfant va immanquablement trouver une
Quand les enfants croient que c’est mal de se disputer cause plus ancienne et/ou plus importante à ses yeux pour
rejeter la faute sur l’autre.
Certains enfants prennent sur eux, pensant qu’il est mal de se disputer et qu’ils doivent faire des
compromis. Ils essaient de s’empêcher de se mettre en colère contre leur frères et sœurs et évitent les Une règle à retenir : ni juge, ni arbitre, ni avocat mais
conflits. Ces enfants finissent par accumuler beaucoup de rancœur, ce qui les amène à exploser «médiateur». Cela permet de guider les enfants dans
encore plus violemment et à culpabiliser ensuite. l’apprentissage de la gestion des conflits.
En pratique  : Voici comment guider les enfants vers une résolution
constructive  des conflits :
➡ Légitimer l’énervement et la colère. « c’est vrai que c’est énervant quand quelqu’un ne veut pas faire
✓ Reconnaître la gravité de la situation : «Je vois deux
ce qu’on lui demande !»
enfants qui essaient de se partager le même jouet. C’est un
➡ Autoriser les conflits et les disputes et les présenter comme quelque chose de normal et de sain problème difficile !».
dans la relation «Je vois que vous n’êtes pas d’accord ! Pas toujours facile de s’entendre. Et je suis ✓ Ecouter et montrer du respect pour les deux enfants :
sûr(e) que vous allez trouver une solution qui vous convient à tous les deux». «Tu étais en train de jouer et tu voudrais bien continuer à
En cas d’agression, sortir les enfants de leur rôle jouer tranquille. Et toi, ça t’a fait envie de voir ton frère/ta
Lorsqu’il semble y avoir un agresseur et une victime, intervenir en aidant les enfants à sortir des rôles  : sœur jouer. Tu aimerais bien jouer avec lui/elle».
✓ Avec «l’agresseur» : lui montrer qu’on le sait capable de faire autrement «tu sais comment faire pour ✓ Inciter à la recherche de solutions : «Comment faire ?».
lui demander gentiment de te prêter son jeu». ✓ Participer avec eux à la recherche de solutions aussi
✓ Avec la «victime» : agir à sa place risque de la renforcer dans sa position de victime et lui donner longtemps qu’ils semblent trop énervés et pas
l’impression qu’elle n’est pas capable de se défendre seule. Là aussi, lui montrer qu’on la pense suffisamment à l’écoute l’un de l’autre pour trouver une
solution qui soit juste pour tout le monde. Toujours sans
capable de se défendre seule : «Il/elle est si énervant(e) ! Je suis sûr(e) que tu vas trouver un moyen de prendre parti, bien entendu.
te faire respecter !»
La Parentalité Bienveillante et Respectueuse - Fiche n°35
Les Fiches Outils du Parent Bienveillant
L’impact du rang de naissance par www.Les-SupersParents.com

L’observation du rang de naissance donne des pistes de


Dans son best seller «La discipline positive» Jane Nelsen explique l’impact que réflexion pour mieux comprendre les caractéristiques
peut avoir le rang de naissance sur la construction de la logique interne, du style de communes, mais d’autres facteurs sont aussi à prendre en
fonctionnement et de la personnalité. compte :
La logique voudrait que les enfants appartenant et évoluant au sein de la même famille Le genre
développent des caractéristiques communes, quel que soit leur rang de naissance.
Pourtant, c'est bien souvent l'inverse : les enfants d’une même fratrie sont souvent très Si les deux premiers enfants sont de sexes différents, il se peut
différents... alors que les enfants du même rang de naissance (ainés, seconds, qu’ils développent tous les deux les caractéristiques d’un
cadets, enfants uniques) partagent de nombreux traits communs. aîné, mais chacun dans leur propre rôle (féminin et masculin).
Ceci est accentué dans les familles basées sur une répartition
Pour Jane Neslen, les traits de personnalité que développent un enfant ne sont pas sexuée des tâches.
forcément le résultat de ses expériences mais le fruit de l’interprétation qu’il en fait.
Or selon l’ordre de naissance de l'enfant, son interprétation peut être très différente. L’écart d’âge
Les aînés Plus l’écart est important, moins les enfants se sentent en
compétition. Dans une fratrie de quatre enfants ayant plus de quatre ans d’écart,
Responsables, leaders, autoritaires, perfectionnistes, organisés, critiques (vis-à-vis chaque enfant peut développer les caractéristiques d’un aîné ou enfant unique, ce
d’eux-mêmes et des autres), indépendants… Alors qu’il était jusque là le centre de la sont des aînés psychologiques. Dans le cas d’une différence d’âge moins
famille, à l’arrivée d’un autre enfant, l’aîné a besoin d’attirer l’attention de ses parents, importante, des groupes peuvent se former. Par exemple, dans une fratrie de six
de leur plaire, d’être le meilleur. enfants (âgés de quatorze, douze, onze, cinq, trois et deux ans), les deux aînés
Les cadets pourraient former un groupe, les deux cadets, un autre et les deux bébés, un
troisième.
Souvent coincés au milieu de la fratrie, sans les avantages des autres rangs, ils
pensent souvent que pour être importants dans la famille, ils doivent être différents de L’atmosphère familiale
leurs aînés. Les enfants du milieu, habitués à partager l’attention, seraient conciliants Lorsque la compétition règne en tant que valeur familiale, les différences de
et adaptables, cherchant à créer l’harmonie autour d’eux. comportement vont probablement s’accentuer. Dans les familles prônant la
Les derniers-nés coopération, les différences et les rivalités font place à un climat familial coopératif.
Les chouchous, les préférés… Souvent très gâtés par leurs parents, ils La famille recomposée
usent de leurs charmes pour obtenir ce qu’ils veulent. Souvent laissés Cela peut être très perturbant pour un cadet ou un benjamin de «perdre sa place».
plus libres dans leurs découvertes que les aînés et n’ayant aucun rival Plus l’enfant est âgé, moins il sera susceptible d’être affecté par ce changement
qui les talonne, ils sont souvent plus créatifs. Avec peu de parce que son rang est mieux établi. Pour aider les enfants à développer un
responsabilités et plus assistés par leurs parents que les autres sentiment d’appartenance et de considération dans un contexte de famille
enfants, ils ont plus de mal à être autonomes. recomposée, il est primordial de les impliquer dans la mise en place et
Les enfants uniques l’organisation de la vie familiale.
Difficiles à «étiqueter», la caractéristique commune des enfants
uniques est que l’élan éducatif des parents est centré sur l’enfant sans
partage de leur attention, ni comparaison. Le rôle des parents est de créer une atmosphère bienveillante, de
coopération, où chacun puisse s’épanouir, trouver sa place et développer
S’il se comporte comme un aîné, il aura moins de pression dans sa
recherche de perfection, car il ne sera pas en compétition avec un ses capacités !
autre enfant. Les enfants uniques ont en général, les mêmes attentes Il est donc important de ne pas surprotéger les benjamins, de laisser plus de
que celles formulées par leurs parents. place aux cadets, d’apprendre aux aînés à perdre, de ne pas les enfermer
dans des rôles… d’accompagner chaque enfant avec empathie et compassion !
La Parentalité Bienveillante et Respectueuse - Fiche n°36
Les Fiches Outils du Parent Bienveillant
Conflits : trouver des solutions « ensemble » par www.Les-Supers-Parents.com

L’idéal en cas de conflit, c’est de chercher «ensemble» une solution qui Comment faire ?
satisfasse tout le monde, et ne donne à personne l’impression d’avoir (6 étapes sont inspirées de la «résolution de conflits sans perdant» de Thomas Gordon)
perdu. Cela suppose que :
★ Personne ne se sente «supérieur» à l’autre. Pour les parents, cela
1 - Identifier et définir le problème :
implique une réflexion sur le sens qu’on donne à l’autorité : il faut ✓ Décrire la situation le plus précisément possible, sans jugements.
apprendre à faire respecter ses besoins sans faire intervenir la ✓ Identifier: Quel est le problème ? (en relation avec le besoin sous-jacent.)
notion de pouvoir. ✓ Expliquer la méthode : «Je souhaite que l’on trouve une solution qui soit acceptable pour nous deux,
sans perdant et qui respecte les besoins de chacun».
★ Les parents sachent affirmer leurs besoins et considérer leurs
demandes comme importantes et légitimes, surtout lorsqu’ils ont pris ✓ Vous pouvez expliquer à vos enfants vos motivations personnelles à voir les choses changer,
pourquoi vous êtes investis. «J’ai besoin de plus de calme pour réussir à me concentrer..»
l’habitude de céder lors des conflits avec leur enfant.
★ Les parents sachent écouter vraiment leur enfant et s’exprimer avec 2 - Enumérer les solutions possibles :
des messages « JE » (qui expriment leur ressenti). ✓ «Que pourrions nous faire ?», laisser l’enfant énumérer ses idées, puis proposer à votre tour au
moins 3 solutions.
✓ Noter toutes les solutions proposées par chacun, jusqu’à ce que vous n'ayez plus d’autres idées.
Mais ne surtout pas les évaluer ou les commenter à ce stade.
Pourquoi ça fonctionne avec les enfants ? Si les enfants sont jeunes, il se peut qu’au début, ils n’aient pas beaucoup d’idées de solutions.
★ Comme l’enfant a participé à l’élaboration de la décision : Encouragez-les à en trouver quelques-unes. Et si le confit se passe avec plusieurs enfants, encouragez
➡ Il est motivé à appliquer la solution trouvée. chaque enfant à émettre plusieurs solutions.
➡ Elle ne lui est pas imposée, il l’accepte donc plus naturellement.
➡ Il se sent engagé, responsable de la mettre en œuvre. 3 - Evaluer les solutions proposées :
➡ Il n’a pas l’impression d’avoir « perdu ». ✓ Faire le tri et ne garder que les solutions justes pour tout le monde.
★ L’enfant sent que ses parents lui font confiance. ✓ Il est important d’être honnête avec soi-même. Ne pas se forcer à garder une solution qui ne nous
convient pas vraiment, et reconnaître les solutions qui nous conviennent... même si elles ne sont pas
★ Chercher une solution ensemble permet de comprendre les vrais de nous !
besoins de chacun et notamment ceux des enfants. En connaissant
le vrai besoin et donc le vrai problème, on trouve une vraie solution, 4 - Choisir la ou les solutions les plus acceptables
qui va régler le problème en profondeur, parfois définitivement. ✓ Avant de finaliser le choix de la solution retenue, redemander à l’enfant si cette solution est bien
★ Les solutions trouvées par les enfants sont souvent très bonnes : acceptable pour lui et s’assurer que chacun a bien compris ce qu’il s’engage à faire ou ne pas faire,
originales, créatrices et surtout efficaces, puisque adaptées à leurs ✓ On peut aussi décider de tester la solution choisie pour une période donnée.
besoins... Les parents ont généralement moins besoin de répéter ! 5 - Définir comment appliquer la solution
★ Faire participer l’enfant à la recherche de solutions permet de ✓ Certaines solutions choisies nécessiteront de discuter des modalités d’applications : «Quand
développer sa créativité, sa capacité de raisonnement et de commençons nous, combien de fois par semaine, que devons nous acheter ou prévoir pour appliquer
déduction. C’est également un bon moyen de lui apprendre à être la décision, etc. ?»
attentif aux sentiments et aux besoins des autres. 6 - Après utilisation, évaluer la solution et en changer si besoin.
★ Lorsque le conflit est résolu «ensemble», de façon acceptable pour ✓ «Es-tu toujours satisfait de notre décision ?», on peut se rendre compte, après avoir testé la solution
tous, cela rapproche les enfants et les parents qui perçoivent la choisie, que ce n’était pas la meilleure, qu’il est difficile pour l’une des parties de respecter son
nécessité de «comprendre et respecter» les besoins de l’autre. La engagement. Dans ce cas, on tente une autre solution.
colère et l’hostilité laissent place à la tendresse et à la complicité ! Ne pas prévoir de conséquences (encore moins de punitions) si la solution n’est pas appliquée. Sinon, ce
★ Cette approche de la résolution de conflits renforce l’estime de soi serait faire preuve dès le début, d’un manque de confiance dans la démarche et dans la capacité des
de l’enfant : il comprend qu’il est aussi important qu’un autre enfants à respecter leurs engagements. Si la solution choisie n’est pas respectée, essayer de
(notamment qu’un adulte), qu’il a une vraie place dans la famille. comprendre pourquoi et trouver ensemble une nouvelle solution à expérimenter !
La Parentalité Bienveillante et Respectueuse - Fiche n°37
Les Fiches Outils du Parent Bienveillant
Aider les enfants à gérer leurs propres conflits par www.Les-Supers-Parents.com

Les différents types de «pouvoirs»dans les relations Les étapes pour aider les
➡ Le pouvoir personnel : C’est la capacité d’agir ou de réagir aux événements de la vie, en prenant en compte ses désirs. Tout enfants à négocier entre eux
le monde possède du pouvoir personnel sans forcément s’en servir. Lors des premières négociations, les parents
➡ Le pouvoir positionnel : Il est lié au rôle que l’on occupe (les parents ont un pouvoir positionnel sur les enfants) et peut prendre doivent accompagner les enfants pour qu’ils
plusieurs formes : puissent s’exprimer. Par la suite, ils peuvent
✦ Le pouvoir coercitif : C’est le pouvoir de forcer l’autre à faire quelque chose. Il peut être sain (lorsqu’on éloigne un enfant s’effacer et rester à l’écart des idées et
du four encore chaud), ou néfaste (quand on tape un enfant qui a fait une «bêtise»). décisions prises par les petits. Au fur et à
mesure, les enfants deviendront de plus en plus
✦ Le pouvoir de persuasion : Utilisé de manière constructive, il peut servir à motiver une personne à faire quelque chose dans
autonomes.
son propre intérêt. Mais il est destructeur quand il est utilisé pour manipuler : en flattant, suppliant, récompensant...
1. Proposer aux enfants de tenter de
✦ Le pouvoir coopératif : C’est un pouvoir partagé, où l’on considère les besoins de chacun, afin de trouver une solution juste
résoudre le problème ensemble.
pour tout le monde.
«Asseyons-nous et voyons si vous pouvez
Pour amener les enfants à gérer eux-mêmes leurs conflits, les parents doivent définir un cadre : trouver une solution»
✓ Clarifier qui a du pouvoir positionnel sur qui (les parents sur les enfants, un grand frère sur sa petite soeur...). 2. Aider les enfants à recadrer le problème
✓ Bien distinguer les règles négociables, qui encouragent la résolution de problèmes et la coopération, de celles non-négociables. sans prendre parti. «Toi tu veux aller à la
✓ Montrer l’exemple en utilisant soi-même le pouvoir coopératif autant que possible. ludothèque, et toi tu préfères aller au parc.
✓ Aider les enfants à identifier les formes de pouvoir utilisées par les autres, en prenant exemple sur des scènes de la vie Comment pouvez-vous faire pour que
courante, de dessins animés... chacun soit content?»
✓ Les aider à acquérir les compétences nécessaires pour gérer les luttes de pouvoir. Car dans certaines querelles c’est la 3. Encourager les idées. Ne les coupez pas
situation qui est problématique, mais dans d’autres c’est le pouvoir qui pose problème. dans leur élan! Gardez vos suggestions pour
Les deux méthodes ci-après, inspirées du livre «Arrête d’embêter ton frère, laisse ta soeur tranquille» (Collection Parent +), ne vous, ils pourraient croire que les leurs sont
sont valables que pour des enfants âgés de 3-4 ans ou plus. Avant cela, ils n’ont pas encore la capacité de générer des idées de moins bonnes.
solutions et surtout de les les évaluer. 4. Aider au choix final et vérifier que la
décision prise soit juste pour les deux
enfants. «A ton avis, quelle solution
conviendrait le mieux pour toi et ta sœur?»,
Les étapes pour résoudre un problème «Cela-te va Lou ?». Si l'idée ne convient pas
Voici 5 étapes, qu’on peut enseigner aux enfants pour résoudre leurs conflits. à un enfant, ils doivent la réviser jusqu’à ce
qu'ils trouvent un accord.
1. Se calmer : Courir, taper du pied, faire un câlin, respirer, boire, faire de l'humour... Donnez à votre enfant les outils pour faire
baisser la pression. 5. Evaluer la décision prise avec les enfants.
«Est-ce que votre idée a fonctionné ? Est ce
2. Nommer le problème : En exprimant «ce que je veux», et «ce que veut l’autre». Ne pas hésiter à se faire confirmer par l'autre
que vous êtes satisfaits ?».
notre impression. «Je veux dessiner, mais Lili tire sur mon t-shirt ! Tu veux jouer avec moi ? C'est ça Lili ? Alors j’ai un problème
: je veux dessiner alors que Lili veut jouer avec moi» Comme les enfants répètent souvent la même
dispute, on peut les aider en introduisant de
3. Trouver des idées de solutions: Faire un brainstorming de tout ce qui peut nous passer par la tête, même les idées les plus
nouvelles idées, en jouant par exemple, pour
saugrenues peuvent déboucher sur un compromis. «Aller chercher maman, jouer deux minutes avec Lili pour qu'elle me laisse
faire avancer les choses. On peut aussi lire des
tranquille, la «figer avec ma baguette magique» le temps que je fasse mon dessin, aller lui chercher son bébé et sa poussette
livres sur le thème en question, donner
pour qu'elle puisse jouer toute seule, lui donner une feuille et des crayons pour qu’elle dessine avec moi...»
l’exemple, partager avec eux la manière dont
4. Agir concrètement : Après avoir analysé les différentes idées, leurs avantages et leurs inconvénients, je prends une décision. vous avez résolu un conflit similaire plus jeune,
5. Revoir et corriger : Est-ce que ça a marché ? Si ce n’est pas le cas, je teste une autre idée. etc...
La Parentalité Bienveillante et Respectueuse - Fiche n°38
Les Fiches Outils du Parent Bienveillant
Favoriser l’autonomie par www.Les-Supers-Parents.com

Pourquoi favoriser 10 outils pour favoriser l’autonomie ?


l’autonomie ? Pré-requis : il vous faut avoir confiance en votre enfant : dans son intention (il cherche à
grandir) comme dans ses capacités (notamment celle d'apprendre).
★ L’ o b j e c t i f d e l a P a r e n t a l i t é
Bienveillante est de préparer nos 1. Profiter de ses élans «Moi tout seul  !» : car l’apprentissage de la compétence qu’il
enfants à devenir des adultes cherche à acquérir sera plus facile si vous le laisser s’exercer au moment où il le demande.
autonomes (qui sachent prendre Elle sera bien plus longue à acquérir une fois cet «élan» passé.
des décisions, faire des choix), 2. Adapter l'environnement pour lui permettre de «faire lui-même»  : servir des purées
responsables (qui assument les plutôt que de la soupe, fixer un porte-manteau à sa hauteur, choisir des chaussures à
conséquences de leurs choix et de scratch, des pantalons à taille élastique, des pulls à col large, mettre un tabouret à côté du
leurs actes) et épanouis. lavabo, un petit pichet pour se servir à boire etc...
★ Gagner en autonomie permet à 3. Montrer lentement et en décomposant chaque étape, chaque geste de la tâche qu'il
l’enfant de développer le veut faire, puis défaire et lui dire « à toi» en re-verbalisant chaque étape.
sentiment d'avoir du pouvoir sur 4. Prévoir dans votre timing un temps supplémentaire pour qu'il ait le temps de faire seul.
sa vie : de ne pas se sentir
complètement impuissant et 5. Accepter les erreurs et maladresses : elles font partie intégrante du processus
soumis aux aléas extérieurs. Si on d'apprentissage. Essais-erreurs-corrections est un système hyper efficace ! Ne surtout pas
ne lui permet pas de gagner en lui imposer trop de pression, au risque de le voir se décourager et renoncer.
autonomie, l’enfant exprimera de la 6. Lui proposer de faire des choix pour lui-même : jupe ou pantalon, devoirs avant ou
résistance, de la colère, de la après le dîner. Les choix peuvent être proposés en cascade. Pour le petit déj par exemple : jus ou eau ?, jus de pomme ou
révolte ou à l'inverse de la de raisin ? Pain ou brioche ?, Avec beurre ou confiture ? etc.
résignation, de l'abandon et 7. Etre patient, et soutenir ses efforts : « Oui, ça n'est pas (toujours) facile de..., mais je suis sûr que tu vas y arriver».
développera cette apparence de 8. Etre empathique et accueillir ses émotions fortes : accepter qu'il rouspète et soit en colère parce que ça ne va pas
«je-m'en-foutisme ») comme il voudrait.
★ Développer son autonomie donne 9. Toujours lui demander s'il veut votre aide avant d’intervenir, et accepter ses «non». Voyez comment vous pouvez
à l’enfant un sentiment l'aider sans faire entièrement (juste un coup de pouce qui redonne courage et confiance).
d'efficacité personnelle («je peux
y arriver tout seul»), qui favorise sa 10.L’inciter à chercher conseil et appui auprès d'un «expert» extérieur : savoir demander de l'aide quand on en a besoin
confiance et son estime de lui- c'est une bonne chose et lui permet de ne pas être complètement dépendant de vous. (Faber & Mazlish)
même et soutiendra sa motivation
et sa persévérance face aux
difficultés... notamment lors des
apprentissages scolaires. Oui Mais...
★ En devenant autonome, l’enfant ➡ «Il ne va plus avoir besoin de moi alors ?» : Votre enfant aura toujours besoin de votre attention bienveillante, de votre
acquiert aussi un sentiment amour inconditionnel et de votre présence soutenante. Simplement, vous lui manifesterez autrement qu'en faisant pour lui,
d’importance et d’appartenance : à sa place.
il est capable de contribuer à la vie
➡ «A son âge, son grand frère savait déjà...» : Chaque enfant a son rythme propre, et des intérêts différents. Ne comparez
familiale et se sent à sa place dans
pas, vous serez déçu, et votre enfant se sentira dévalorisé. Une maladie, un nouvel enfant, la séparation des parents, un
ce premier «groupe social» auquel
il appartient. autre apprentissage qui le mobilise... le chemin vers l'autonomie n'est pas tout droit, et les régressions y ont leur place.
La Parentalité Bienveillante et Respectueuse - Fiche n°39
Les Fiches Outils du Parent Bienveillant
Développer l’esprit critique (1) par www.Les-Supers-Parents.com

La pensée critique, c’est le questionnement et la remise en cause des préjugés et des opinions "toutes faites", de l’ordre établi...
Penser de façon critique, c’est à dire « la faculté de n’accepter aucune assertion sans avoir vérifié son exactitude », a longtemps été mise en avant comme
une grande qualité de l’esprit humain. La pensée critique nécessite l'exercice de la raison soit la maîtrise du langage, de l'argumentation et de la
conceptualisation. Elle s’acquière progressivement au cours de l’enfance.

« Tout ce que je sais…
 L’esprit critique, c’est comme tout, ça se cultive !


c’est que je ne sais rien » Socrate Que ce soit une question que l’enfant se pose, un thème plus général, le message d’un livre
que vous venez de lire, tout est discutable !
L'esprit critique devient aujourd’hui, une Questionner l’enfant sur le sujet choisi, sur son opinion,
compétence fondamentale à développer, sur les étapes de son raisonnement, la fiabilité et la
et essentielle à nos enfants, pour être précision des informations sur lesquelles il s’appuie :
capable de faire le tri dans les
nombreuses informations que nous « Qu’est-ce qui te fait penser ça ? », « D’où tires-tu cette
recevons et d'effectuer des choix information ? »
pertinents. En écoutant silencieusement le raisonnement de l’enfant, puis en
reformulant son positionnement avec nos mots, nous
L’esprit critique s'affine à travers des l’accompagnons à construire son système de pensée, sa
espaces de dialogue où l’enfant peut capacité à raisonner…
mettre en doute les idées reçues, peut
Nous pouvons nuancer le débat en amenant de nouvelles
réfléchir à ses erreurs, apprendre à
informations, un nouveau point de vue, à l’enfant :
argumenter, à considérer le point de
vue de l’autre, à trouver de nouvelles « Je comprends ta façon de voir les choses. Cela est une façon
pistes de réflexion, envisager de de penser, mais je crois aussi que…  », «  Et Papi lui il croit
nouvelles façons de voir les choses… que… Qu’en penses-tu ?»
Nous pouvons avoir besoin de préciser, étayer, nos
Et malheureusement, ce n’est pas à sources d’information, diversifier les points de vue… :
l’école que nos enfants peuvent
développer cet esprit critique. Le « Comment peut-on trouver de quoi nourrir notre raisonnement,
programme scolaire reposant encore notre questionnement? » Livre, Internet, entourage...
beaucoup trop sur de grands cours Une fois les informations collectées analysées, nous
théoriques, et sur de multiples pouvons construire un point de vue d’ensemble :
connaissances ne faisant aucun sens
p o u r l ’ e n f a n t . «  C h e r c h e p a s à «Avec toutes ces infos, maintenant, qu’est ce que tu en
comprendre, je te le dis, C’est comme ça penses ? » « Est-ce que tu peux le formuler avec tes mots ? »
et puis c’est tout ».
La Parentalité Bienveillante et Respectueuse - Fiche n°40
Les Fiches Outils du Parent Bienveillant
Développer l’esprit critique (2) par www.Les-Supers-Parents.com

Comment expliquer le libre arbitre aux enfants ? 
 Se poser les bonnes questions !
(A adapter selon leur âge, leur personnalité) Un jour à Athènes, il y a plus de 2 000 ans, un
homme vient trouver Socrate et lui dit «  Sais-tu ce
Le libre arbitre est la faculté qu’a l'être humain à agir, penser, prendre des décisions de son plein que j’ai appris sur ton ami ? ». Le philosophe lui fait
gré et en étant libre de son choix. alors passer le test des 3 passoires.
« Tu peux choisir ta tenue, un pantalon ou un short. Tu peux choisir si tu as envie d’étudier la plomberie, Passoire de la vérité : «  As-tu vérifié si ce que
les sciences, la littérature ou créateurs de bijoux. Tu peux faire tout seul ou demander de l’aide. Tu peux tu veux me dire est vrai? »
choisir de rester fâché ou de retourner voir ton frère. Tu peux choisir d’être ton meilleur ami ou ton pire
Passoire de la bonté : «  Ce que tu veux
ennemi… »
m'apprendre sur mon ami, est-ce quelque
Le libre arbitre nous offre le pouvoir de choisir pour nous même. Mais utiliser un pouvoir n’est jamais chose de bien? »
sans conséquences. Nos pensées, nos croyances, nos paroles, nos actions, tous les choix que Passoire de l'utilité : Est-il utile que tu
nous faisons vont avoir des conséquences, des répercussions… sur nous-mêmes et sur les m'apprennes ce que mon ami aurait fait ?
autres. C’est pourquoi il est important de faire ses choix avec un maximum de réflexion, de
raisonnement, de discernement, de conscience. A ces 3 questions, l'homme, intrigué, répondit "non".
Alors, conclut Socrate, si ce que tu as à raconter
« Si tu choisis de mettre un short alors qu’il pleut ou neige dehors, tu vas être mouillé et avoir froid, et tu n'est ni vrai, ni bien, ni utile, pourquoi vouloir me
pourrais tomber malade » le dire?
« Si tu choisis de ne pas rendre la voiture à ton frère, il ne voudra peut être pas jouer avec toi dans le Avant de raconter toutes sortes de choses sur les
jardin… » autres, il est bon de prendre le temps de se poser
ces trois questions, que l’on soit enfant ou adulte!
«  Si tu choisis un avenir professionnel qui ne te passionne pas, tu vas t’ennuyer, être peu
enthousiaste… »
« Si tu choisis de rester en colère contre papa, tu ne peux pas écouter ce qu’il a à te dire et entendre
son point de vue… Tu vas passer une soirée à bloquer, plutôt qu’à trouver une solution qui vous
convienne à tous les deux »
« Tu as à chaque instant la possibilité de rectifier ce qui ne te convient pas dans une situation, de faire
un nouveau choix pour toi-même. Il n’y a pas d’erreur dans les choix. Juste des expériences. »
Invitez votre enfant à se poser ces questions aussi souvent que possible, pour qu’il se rende compte à
quel point ses actions ont un impact et comptent: «  Si tu choisis de faire ça ou de dire ça, quelle
conséquence cela aura sur l’autre ? Qu’est ce que cela va t’apporter ? Qu’est ce qui risque de se passer
si tu fais ce choix ? As-tu envie de ça ? »
« Tu peux choisir à chaque moment d’utiliser ton libre-arbitre pour faire des choix, qui répondent à tes
besoins, qui t’amènent de la joie, qui créent du bien-être pour toi et autour de toi. »

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