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Dans les premiers mois de bébé, mais aussi les premières années, on prend

vite conscience de tout ce qu'il va falloir apprendre à son enfant, de la logique


aux principes, des mécanismes aux théories. Un petit cerveau tout neuf qui
n'a pas encore entendu votre blague fétiche volée aux "Bronzés font du ski"
ou qui n'a jamais vu votre tour de magie approximatif de la pièce qui
réapparaît derrière l'oreille (faisant de vous une personne magique) mais qui a
aussi besoin de comprendre "pourquoi les nuages" et si "aujourd'hui c'est
l'après-midi"?
Pour toutes ces questions surprenantes (et bien plus encore) il va falloir
accompagner et aider nos enfants à apprendre avec confiance et il va être
très important de les soutenir et les accompagner sans reproduire les erreurs
que nous nous avons peut être expérimentées lors de nos années à l'école ou
des devoirs à la maison. Pour cela, il nous faut commencer par comprendre le
fonctionnement de notre cerveau.  
Bien qu'on puisse apprendre à tout âge, il faut avouer que plus on est
jeune, plus notre cerveau est disposé à l'apprentissage. L'une des raisons
est que ce dernier est plus malléable, plus plastique et son réseau
neuronal moins formé. Ainsi un jeune s’adaptera plus facilement et
apprendra plus rapidement.
Pour illustrer tout ça, c’est un peu comme la préparation d'une recette de
gâteau. Chez un jeune, tous les éléments de la recette (farine, oeuf,
chocolat etc.) seront sous la main et à disposition alors que chez la personne
plus âgée les ingrédients sont peut-être là mais ils ne sont pas forcément sur
place. Il faudra aller les chercher là où ils se trouvent, ce qui prend donc plus
de temps…
Alors imaginer le cerveau d'un bébé où toutes les connexions n'ont pas encore
été faites et où tout est possible ! Veillez cependant à préserver cet élan, en
offrant à votre enfant un cadre adapté avec des stimulations et de la
bienveillance.

Apprendre dans l'amour et l'empathie :


Pour aider votre enfant a apprendre, l'une des première clé est l'amour et
l'empathie. 

En effet, selon le Docteur Gueguen, un spécialiste des neurosciences


affectives, l’empathie (dès 6 semaines de vie !) qu'éprouve les parents et les
enseignants envers un enfant a toute son importance. Car c'est grâce à cette
empathie que le cerveau de l'enfant fonctionnera de façon optimum et lui
permettra d’apprendre plus et mieux !
C'est également en fonction des stimulations cognitives mais aussi des
émotions ressentis que votre enfant configurera son réseau neuronal. Ainsi
chaque enfant, développe son propre réseau.

D'ailleurs, c'est également en soutenant et en encourageant votre enfant


que son  hippocampe se développe. (- L'hippocampe ? Non pas l'animal
mais une zone importante dans son cerveau pour son apprentissage!)

Adopter une pédagogie créative plus que d'automatisme:


Dans l'épisode de « Grand bien vous fasse »* on apprend, "qu'être intelligent
c'est s'adapter au mieux à son environnement et être créatif".
Quand on parle d'adaptation, on entend, "savoir inhiber ses automatismes,
sortir de ses habitudes" une compétence donnée aux enfants par le cortex
pré-frontal, autrement dit il faut savoir sortir du cadre pour que l'enfant puisse
devenir adapté à son environnement et être ainsi créatif plutôt que de
répéter par automatisme.
Concrètement, il faudrait adopter une pédagogie créative, qui aiderait à
contourner les automatismes qui sont insérés dans notre cerveau par
l'apprentissage de répétition.
Pour visualiser cela plus simplement, voici un exemple :
À l'école élémentaire, la faute « je les manges » est récurrente. Des
expériences ont été menées à l’aide de l’IRM fonctionnelle et ont montrées
que dans ce cas les élèves sont incapables de sortir de l’automatisme
suivant : « Après “les”, je mets un “s”. »
L'enfant effectuant la faute, a appliqué la règle que l'école lui a répété et c'est
la réponse dominante et automatique qui a pris le dessus. C'est pourquoi on
parle de l’importance de l’inhibition frontale.
Connaître ce mécanisme, et intégrer cette notion, vous permettra d'améliorer
l'apprentissage de votre enfant. 

Mettre son corps à contribution :


Non, tout ne se passe pas là-haut, dans la tête. La mise à contribution du
corps, le mouvement, pour apprendre mieux et développer une
compréhension plus profonde est importante et on appelle cela la cognition
incarnée dans le corps (ou l'embodiment).

Évitez le stress :
On le sait, sous stress, nous ne sommes pas au top de nos performances.
Ainsi pour ne pas abîmer et inhiber la zone de la mémoire de votre
enfant, évitez de le gronder ou de le stresser, ce qui provoque la production
de cortisol (l'hormone du stress).
Se claquer les cuisses en disant "mais c'est pas possible ca fait 12 fois qu'on
te le dit" ne serait en fait pas la clef de la réussite. Je sais, c'est aussi une
révélation pour nous! (sic)

L’importance de faire des erreurs :


On dit toujours que c'est en faisant des erreurs que l'on apprend, pourtant à
l'école on n'ose lever la main seulement si l'on est sûre de sa réponse. 
Faire des erreurs est une partie indispensable dans le mécanisme
d'apprentissage.
Ainsi, invitez votre cerveau à commettre des erreurs, sans punition et/ou
complexe ! L'important est cependant de comprendre ensuite pourquoi cela
n'a pas marché et d'où vient l'erreur. 
Mon papa me disait toujours : "Tout le monde peut s'asseoir sur une
fourmilière, seul le sot y demeure". Je vous laisse méditer cette phrase de
mon enfance et l'apprécier dans toute sa grandeur.

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