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La personne adulte qui est assurément une enseignante, semble reprocher à la jeune
enfant d’avoir vomi.
Comme prise dans un accès de colère, elle fait ensuite pleuvoir des coups sur l’enfant, sans
discrimination de l’endroit du corps, mais en s’acharnant surtout sur la tête de l’enfant.
Éduquer en frappant.
Tel parait être, pour certaines personnes en charge de l’éducation des enfants, l’un des
outils privilégiés. Ils comptent sur la puissance de la douleur pour faire entendre raison aux
enfants dont ils ont la charge. Ils sont convaincus que cette douleur permettra d’ancrer
leurs directives jusque dans le subconscient de l’enfant.
Dans notre cas, deux protagonistes : une adulte et un enfant de moins de cinq (05) ans.
L’adulte a passé des instructions, l’enfant réagit sous le coup de la peur, presque par
automatisme, par réflexe. On la voit s’adonner mécaniquement à la tâche, en surveillant
des yeux son bourreau.
À cet âge, moins de cinq(05) ans, l’enfant a fini à peine de se distinguer de son
environnement. Il prend encore ses marques. Il apprend encore progressivement à agir sur
son environnement.
Le cerveau de l’enfant à cet âge est loin d’être mature. Si les cerveaux archaïque et
émotionnel de l’enfant sont à l’œuvre, en revanche, son cerveau supérieur est encore en
pleine formation.
C’est dire que ce n’est que progressivement que l’enfant apprendra à mieux se contrôler,
ses envies et même son corps.
Ce n’est pas pour rien qu’à certains enfants de première année maternelle, l’on met encore
des couches, parce que ces derniers n’ont pas encore acquis ou sont encore en train
d’acquérir la capacité à être propre.
La réaction de l’enfant sera probablement la même s’il lui revenait l’envie de vomir. Les
coups de l’enseignante n’y changeront rien. Ce n’est que petit à petit que l’enfant
apprendra à mieux se contrôler.
L’ampleur et l’amplitude des violences peut laisser des traces sur le corps de l’enfant.
Les parents doivent être attentifs à l’enfant. À ce prime âge, ils doivent le scruter pour
découvrir ses envies et ses peurs. Ils doivent le couvrir d’amour et d’attention pour générer
la confiance et libérer sa parole.
La communauté doit aussi être vigilante. Son rôle est de dénoncer, mais aussi de soutenir.
Mais avant cette approche répressive, elle doit aussi mettre en place un dispositif de
prévention. Physiquement dans les salles de classes par un dispositif de surveillance. Mais
avant, elle doit prendre des mesures en amont, dans le recrutement des personnels, en
vérifiant les aptitudes non seulement intellectuelles, mais aussi émotionnelles.
L’enseignante peut être poursuivie pour les coups assénés à la victime, la qualification
dépendant de la gravité des conséquences sur l’enfant.
Les travailleurs sociaux et les psychologues peuvent intervenir sur la victime, mais aussi sur
l’auteur des violences.
La réparation psychosociale est aussi nécessaire pour l’auteur des violences. Cette mesure
de soin peut être prononcée par la justice.
La justice peut aussi répondre aux faits de violence. Plusieurs qualifications peuvent être
données en fonction de la gravité des conséquences sur l’enfant.
En plus de la punition, elle devrait et doit prononcer les déchéances. L’enseignante doit être
déchue de ses droits d’intervenir dans une fonction relative à l’encadrement de l’enfance.