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Ilona GEINCHELEAU

10/11/2023

LES CONSEQUENCES DES VIOLENCES


CONJUGALES SUR LA SCOLARITE DE
L’ENFANT

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Sommaire
Introduction ....................................................................................................... 3
I – Les violences conjugales c’est quoi ?.............................................................. 4
1) Définition du sujet..................................................................................... 4
2) Point de vue scolaire ................................................................................. 5
II - Les répercussions des violences conjugales et les voies de résolutions qui
peuvent être mises en œuvre ............................................................................. 6
1) Les conséquences des violences conjugales ................................................ 6
2) Les solutions mises en place ..................................................................... 8
III- Les cas pratiques ........................................................................................... 9
1) Cas pratique n°1 ........................................................................................ 9
2) Cas pratique n°2 ........................................................................................ 9
Conclusion........................................................................................................ 10
Bibliographie .................................................................................................... 11

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Introduction
Les professeurs des écoles sont amenés à travailler avec une multitude d’enfants. Chaque enfant est
différent du fait de son mode de vie, de sa famille et de son entourage. Leur travail est d’enseigner des
bases solides dans beaucoup de domaines comme le français, les mathématiques, l’histoire-
géographie, les sciences, le sport, l’art-plastique… Mais leur profession ne s’arrête pas là. Il est
primordial de comprendre leurs élèves, de les soutenir, les rendre heureux, épanouis et sereins dans
l’école où ils se trouvent. Il est important qu’ils établissent un lien de confiance avec leurs élèves. Cela
permettra aux enfants de se confier s’ils en ont le besoin.

Un enfant peut vivre beaucoup de choses compliqués pendant son développement. Il peut subir du
harcèlement scolaire, le divorce de ses parents, la perte d’un parent ou des deux, la maladie ou la
violence au sein de sa famille… Il existe un grand nombre de difficultés auquel un enfant peut être
confronté.

Il est donc important de prendre en compte toutes ces difficultés que peuvent subir les élèves. Ceci
afin de les aider, et qu’ils aient la meilleure scolarité possible. Malgré le manque d’intérêt qu’ils y
porteront.

On peut dès lors se poser une question. Quelles sont les conséquences des violences conjugales sur la
scolarité de l’enfant ?

Répondre à cette question c’est d’abord s’interroger sur ce que sont les violences conjugales. Dans
cette partie, nous définirons le sujet et nous parlerons des observations alarmantes que peuvent
constater les professeurs des écoles. Par la suite, nous étudierons les répercussions des violences
conjugales et les voies de résolutions possibles à mettre en place. Pour finir, nous étudierons des cas
pratiques.

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I – Les violences conjugales c’est quoi ?
1) Définition du sujet
Les violences conjugales sont des comportements abusifs et nocifs envers un partenaire. Elles se
produisent au sein d’une relation intime. Ces comportements peuvent être physiques, émotionnels,
psychologiques ou sexuels. L’objectif étant d’exercer un contrôle, une domination ou le pouvoir sur
l’autre.

Les violences conjugales se distinguent du conflit de couple entre individus égaux, inévitable, qui
survient lorsque les partenaires s’opposent sur un sujet. Dans les violences conjugales, il y a un rapport
de domination.

Il existe plusieurs formes de violences conjugales. La violence physique est l’une de ces formes. Elle
implique des coups, des gifles, des étranglements, des brûlures… toutes violences qui causent des
blessures.

La violence émotionnelle ou psychologique en est une autre. La victime reçoit des menaces, des
insultes. Elle est humiliée, isolée, manipulée. La victime perd confiance en elle, elle n’a plus d’estime
pour elle.

Il existe également les violences sexuelles comme le viol conjugal, les agressions sexuelles, des actes
non-consentis par le partenaire qui subit cette violence. Les violences sexuelles si elles sont subies par
les enfants, c’est de l’inceste.

Les violences conjugales entraînent des conséquences sur la victime mais elles peuvent aussi entraîner
des conséquences sur l’entourage. En particulier les enfants du couple en question. Ils peuvent être
témoins de toute la violence qui se déroule dans la maison. Dans ce cas, ils entendront des paroles ou
des bruits violents. Parfois les enfants peuvent se retrouver dans la même pièce qu’eux, alors ils verront
des gestes violent. Lors des violences conjugales, les enfants sont les victimes ignorées.

La violence subie au sein d’un couple peut être présente lors de la période de grossesse. Le fœtus peut
donc être affecté par l’état psychologique de sa mère. Mais il peut surtout l’être par les violences
physiques subies par la mère. Les bourrades ou les coups sur le corps de la future maman, affecteront
la santé physique et le développement normal du fœtus.

En grandissant les enfants subiront peut-être cette violence de différentes manières. Un enfant qui vit
au sein de violences physiques peut également en être la victime. Un de ses parents ou bien des deux.
Peuvent également molester leur enfant. Dans certains cas, l’enfant peut aussi subir de la violence
psychologique et/ou émotionnelle qui sont tous aussi impactantes pour lui. Il peut arriver quelquefois,

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que l’enfant ne subisse aucune violence, mais qu’il soit malgré tout affecté par les violences, qu’un de
ses parents inflige à l’autre. Ces enfants seront traumatisés par ce qu’ils voient et, vivent au quotidien.

Le cerveau d’un enfant ne réagit pas de la même manière que celui d’un adulte. Celui de l’enfant est
en phase de développement. La violence provoque une forte dose d’hormone de stress, « le cortisol ».
En trop forte quantité, le cortisol est néfaste. Cela impacte ou altère le bon fonctionnement du cerveau
de l’enfant et se répercute sur l’adulte qu’il deviendra. Au moment de la violence, le cerveau doit
comprendre et gérer dans le même temps, le stress, la honte, la tristesse, voire parfois les blessures
physiques qu’il peut subir. C’est énormément d’émotions impactantes à contrôler pour un enfant.

2) Point de vue scolaire


Les professeurs des écoles sont les personnes que les enfants côtoient le plus après leurs parents. Ils
passent environ 30 heures à l’école par semaine. Les professeurs des écoles ont, en plus de l’instruction
une responsabilité du bien-être de leurs élèves, de leur épanouissement et de leur sécurité. Ils ont
donc un devoir d’observation dans leur développement au sein de l’école. Pour eux, l’observation est
donc cruciale pour la compréhension et le bien-être de leurs élèves.

Il n’existe pas de protocole pour savoir ce que l’enfant peut ressentir, subir. Un enfant peut être solitaire
sans subir de violence à la maison et à l’inverse un enfant inclus dans un groupe peut subir des violences
à la maison.

Chaque enfant réagira différemment en fonction de son caractère et de ses connaissances. C’est pour
cela que les professeurs des écoles doivent observer avec précision, et s’adapter en fonction de l’élève
et sa situation. Mais il est également important de se rendre compte qu’un professeur des écoles ne
pourra pas être un « tout » voir, comprendre, agir. La plupart du temps, l’enfant ne comprend pas lui-
même, la problématique qu’est-ce qu’il vit. Dans ces situations, il pourrait s’en cacher et ne pas en
parler. De plus, un professeur des écoles ne peut pas mener une enquête ni faire des conclusions
hâtives.

Le comportement des enfants est très important pour comprendre ce qu’il peut subir d’anormal chez
lui. En effet, un enfant agressif envers ses camarades lorsque quelque chose le contrarie peut-être une
réaction inconsciente de ce qu’il renferme en lui. C’est sa façon d’extérioriser son mal-être et sa colère.
Cette réaction peut également être la seule réaction qu’il connaît, puisqu’il le voit chez ses parents. Ils
peuvent également se faire remarquer en faisant des bêtises en agissant à l’encontre du règlement
scolaire. Un enfant hyperactif, continuellement agité, peut l’être à la suite des évènements qu’il subit
à la maison.

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Mais d’autres enfants ne réagissent pas de cette manière. Certains préfèrent s’exclure socialement. Ils
se renferment sur eux-mêmes, s’isolent souvent à l’école. Ils peuvent également devenir craintifs,
peureux. Le mutisme est une réaction qui peut survenir à la suite d’un évènement traumatisant. Le
refus de rentrer chez eux est un signe du mal-être que les enfants peuvent ressentir. Cela est
préoccupant pour le professeur qui doit rester attentif à la réaction de l’élève à l’avenir.

Parfois, le professeur des écoles peut constater quelque symptôme physique sur un élève. Il peut avoir
des blessures, des traces de coups, des bleus ce qui montrera la violence subie à la maison. Les
problèmes de santé répétés, les accidents fréquents, sont des signes alarmants qui peuvent inquiéter
l’enseignant sur le danger que risque son élève.

Les enfants exposés aux violences conjugales peuvent avoir des retards de croissance, un arrêt du
développement psychomoteur ou intellectuel. Ces symptômes influenceront ses capacités scolaires.
Ces symptômes peuvent également alerter le professeur.

Le comportement de l’entourage de l’élève peut aussi aider à comprendre une anomalie, et amener à
être vigilant envers sa situation. En effet, les professeurs des écoles sont en lien avec la famille. Ils
peuvent voir les parents pendant l’accueil des enfants le matin et le soir. La façon dont les parents
agissent, par exemple leur façon de parler, de reprendre, de sanctionner leur enfant est un indicatif.
C’est aussi à ce moment qu’un professeur peut détecter l’état du parent, est-il psychologiquement
fragile, fatigué, perdu ?

II - Les répercussions des violences conjugales et les voies de


résolutions qui peuvent être mises en œuvre
1) Les conséquences des violences conjugales
Les enfants, qui grandissent dans un environnement où la violence conjugale est présente, sont
exposés à des expériences traumatisantes. Cela affecte leur développement physique, moteur,
émotionnel, social, psychologique et cognitif. La durée et la gravité de l’exposition aux violences subies
influenceront les conséquences de ces enfants.

Les enfants exposés à des violences conjugales peuvent subir un traumatisme psychologique, ce qui
peut entraîner des troubles de stress post-traumatique (TSPT) et d’autres problèmes de santé mentale
comme des dysfonctionnements à la suite de choc cérébral. Ces enfants peuvent également subir des
problèmes d’alimentation. Notamment, une perte d’appétit, une suralimentation, ou de digestion, qui
engendreront des carences nuisances à la santé…

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Ces enfants peuvent également avoir des problèmes de santé physique. Les enfants exposés à la
violence conjugale vivent dans un environnement marqué par le stress constant, soit chronique. C’est
un poison pour l’organisme, qui peut engendrer des dysfonctionnements du système immunitaire, de
la pression artérielle, ou du rythme cardiaque. Tous ces dysfonctionnements augmentent à long terme,
les risques sur leur santé. De plus, ils peuvent impacter le sommeil réparateur qui, perturbé entraîne
des insomnies, voire des cauchemars… A cet âge le sommeil des enfants est d’une importance cruciale
pour leur bien-être et leur développement. Le sommeil favorise la croissance, une bonne régulation du
métabolisme, un bon système immunitaire. Le sommeil joue un rôle dans l’humeur des enfants, s’il n’a
pas assez de sommeil il ne saura pas gérer ses émotions, il sera donc instable et plus anxieux. De plus,
le sommeil joue un rôle crucial dans le développement cognitif des enfants. En effet, le sommeil permet
la consolidation de la mémorisation. Il favorise l’apprentissage parce que les enfants seront plus
attentifs et capables de traiter de nouvelles informations de manière efficace.

Les violences conjugales entraînent donc indirectement des conséquences sur la scolarité de l’enfant.
S’ils sont exposés à des violences conjugales, ils peuvent avoir du mal à se concentrer en classe. A cause
du stress, de l’anxiété, de la peur et du manque de sommeil qu’il peut subir. Ces enfants sont également
susceptibles de manquer l’école régulièrement, consécutivement à ses problèmes de santé engendrés
par la violence dans son foyer. De plus, leur manque de sommeil compromet leur capacité à retenir les
informations apprises en classe. Ils vont avoir du mal à se rappeler de ce qu’ils ont appris la veille. Les
difficultés de concentration, l’absentéisme et le manque de sommeil influent sur leurs performances
scolaires. Les enfants exposés aux violences conjugales peuvent avoir un retard dans leur
développement cognitif. Ces enfants ne vont pas développer les mêmes compétences qu’un autre, en
situation optimale chez lui. Le temps de travail à la maison peut être source de conflits. Donc un
moment redouté dans la journée par ces enfants. Ils pourront développer une aversion envers l’école
et l’apprentissage. Ils peuvent se désinvestir scolairement à la suite des violences qu’ils subissent.

Un enfant exposé aux violences psychologique peut perdre sa confiance en lui. Il pensera qu’il n’est pas
capable de réussir. Surtout si ce sont des paroles qu’on utilise sur lui ou qu’il entend chez lui. Cela
entraînera une conséquence sur ce qu’il pense de lui-même. Son développement personnel sera altéré.
Ces enfants n’auront sûrement pas le soutien, la protection, l’encouragement de ses parents. La
scolarité de ces enfants est donc compliquée. Un enfant a besoin d’encouragement et de soutien pour
réussir à l’école. Être enfant c’est penser que tout est possible et surmontable. Or les enfants exposés
à des violences se sentiront impuissants, incapables de réussir.

Ces enfants peuvent également se replier sur eux-mêmes par manque de confiance en eux. Ils peuvent
devenir craintifs, muet. Leur sociabilité est impactée. Ils ont du mal à se lier d’amitié avec les autres

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enfants de l’école. S’ils ne s’exercent pas oralement, ils peuvent développer des troubles du langage ce
qui complique leur progression scolaire.

2) Les solutions mises en place


Les professeurs des écoles peuvent repérer un élève en danger ou en risque de danger. En effet après
avoir observé sa classe et l’élève en question, il est important de pouvoir mettre des solutions en place
pour l’aider.

Une fois qu’on a repéré un risque de danger chez l’un des élèves. La première chose à faire est d’essayer
de parler avec cet élève. Il est important qu’il s’exprime, qu’il expose son point de vue sur sa situation.
Les façons dont l’enfant peut s’exprimer sont variées, il peut parler, ou dessiner, ou écrire. Il choisira la
manière avec laquelle il est le plus à l’aise. Il est crucial que l’élève se sente soutenu, écouté sans aucun
jugement. Lors de ces échanges le professeur des écoles note les propos de son élève pour garder une
trace s’il est amené à faire un signalement par la suite.

Ensuite, il faut évaluer la situation. L’élève a pu s’exprimer sur ce qu’il subit et vit à la maison. Le
professeur des écoles peut estimer le risque auquel l’élève est exposé. Pour s’aider le professeur peut
en discuter avec ses collègues et le directeur de l’école pour avoir plusieurs avis et pour avoir des
conseils. Ils peuvent ensemble discuter des différentes solutions possibles pour lui, ou elle.

Il y a plusieurs possibilités en fonction de la situation et du danger de l’élève. Lorsque le risque de


danger est trop incertain, le professeur des écoles peut prendre un rendez-vous avec les parents de
l’élève pour discuter de la scolarité de l’enfant et de la situation familiale. Le professeur peut conseiller
à l’enfant d’aller voir la psychologue scolaire avec l’accord de ses parents. Cela lui permettra de parler
de sa situation avec une professionnelle, de l’aider pour retrouver sa motivation dans son travail à
l’école et d’améliorer sa scolarité.

L’enfant peut se retrouver en danger ou risque de danger. Dans ce cas, le professeur et le directeur
estiment la nécessité d’un signalement, ou pas. Le directeur de l’école doit envoyer l’information
préoccupante à la cellule départementale de recueil, de traitement et d’évaluation. Cette cellule
départementale a été mise en place pour la protection de l’enfant. Elle permet une première analyse
de l’information et veille à ce que les informations soient prises en compte dans un délai de 3 mois
maximum. L’information passe par une évaluation puis par une décision des services départementaux.
A l’issue de cela, l’information est soit classée sans suite, soit envoyée à la protection administrative,
qui permet la mise en place d’un accompagnement et d’un soutien dans le cadre de la prévention socio-
éducative, médico-sociale ou sanitaire, soit envoyée au procureur si le danger est immédiat.

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Si le professeur remarque des blessures sur l’enfant. On est dans le cadre d’un danger grave et
immédiat. Il peut l’emmener voir l’infirmière scolaire. Pour qu’elle confirme, soigne et justifie ses
marques et blessures. Puis le professeur des écoles doit avertir le directeur de l’école. Après cela le
directeur doit faire un signalement auprès du procureur de la république. L’enfant est alors gardé à
l’école en attendant les instructions de l’inspection.

III- Les cas pratiques


1) Cas pratique n°1
Le premier cas pratique qu’a vécu une professeure des écoles est l’histoire d’Emma. Cette professeure
enseignait à l’école primaire de Chalonnes-sur-Loire, l’école élémentaire Joubert. Elle était professeur
d’élève de CE2. Cette histoire s’est passée, il y a environ 30 ans.

Lors de cette année scolaire, Emma rencontrait des difficultés dans certaines matières comme les
mathématiques et le français. Elle avait du mal à rester concentrée. Cette enfant n’était pas exclue du
reste de ses camarades. A la récré, elle avait deux copines avec qui elle passait beaucoup de son temps.
Donc la professeure n’avait pas fait d’observations alarmantes particulières.

Un matin Emma rentre en classe avec un œil tout bleu. La professeure l’a donc prise à part pour
comprendre sa situation. Elle a commencé par lui poser plusieurs questions. « Es-tu tombée sur
quelque chose ? As-tu reçu quelque chose dans le visage ?». Il a fallu plusieurs minutes avant qu’Emma
dise « non ce n’est pas ça ». Emma a finalement avoué qu’elle avait reçu un coup de son père à la suite
d’une dispute. La professeure est donc allée voir le directeur de l’établissement avec Emma pour lui
signaler la situation d’Emma. Le directeur a donc appelé l’assistante sociale.

Par la suite, la professeure a appris qu’Emma et sa mère avaient été relogé. La mère d’Emma est venue
remercier la professeure des écoles.

Pour finir, Emma a été suivie par un psychologue. Et la professeure a remarqué un changement dans le
travail d’Emma. Sa concentration en classe s’est amélioré et elle a pu diminuer ses difficultés en
mathématiques et en français.

2) Cas pratique n°2


Cette même enseignante a vécu une histoire avec Léonie. C’est une enfant qui était dans sa classe de
CE2. Léonie avait une sœur en classe de CP. A l’école, Léonie rencontrait des difficultés notamment
dans son expression orale et dans l’assimilation des notions à apprendre. Elle était beaucoup absente.
En classe, elle était très agitée et agressive. Lors de ses crises, elle tapait ses camarades et les adultes
qui l’entouraient. Ses crises pouvaient survenir lors d’un désaccord avec l’un de ses camarades mais
elles restaient occasionnelles. L’enseignante a donc eu plusieurs discussions avec Léonie à la suite de
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ses actes violents. La professeure essayait de trouver des solutions pour éviter et gérer les crises de
Léonie. Elle a également essayé de comprendre d’où venait cette impulsivité. Léonie comprenait qu’il
ne fallait pas faire cela et elle disait que tout allait bien pour elle.

La professeure a donc décidé de l’aider scolairement pour qu’elle n’ait pas trop de décalage par rapport
au reste de la classe et qu’elle ne se démotive pas à cause de ses difficultés. En l’absence d’information
supplémentaire, elle ne pouvait pas affirmer que Léonie était en risque de danger.

Un midi, la sœur de Léonie s’est blessée à la main. L’école a donc décidé qu’il fallait qu’elle aille aux
urgences. Les parents n’étaient pas joignables. Et cette professeure savait où habitaient les filles. Elle
est donc allée chez eux pour prévenir les parents de la situation.

Le père lui a donc ouvert. La télévision était sur un film pornographique et il insistait pour faire rentrer
la professeure. Elle n’est évidemment pas rentrée et a dû insister pour qu’il vienne s’occuper de sa fille.

Quelques jours après, la professeure a appris que la mère n’habitait plus ici, et elle ne voyait plus ses
filles. Les filles ont changé d’école et ils n’ont pas eu plus de nouvelles.

Plusieurs années après, elle a appris que les filles ont été placé dans un foyer et que Léonie avait fait
une tentative de suicide mais elle n’en a pas su davantage. Léonie et sa sœur étaient en danger mais
l’enseignante n’a pas pu agir sur leur situation.

Conclusion

Les professeurs des écoles doivent être vigilants et présents sur les différents problèmes que ses élèves
peuvent endurer. Il est important qu’il signale et qu’il s’adapte pour apporter la meilleure solution à
l’élève en question, cela lui permettra d’améliorer ses conditions de travail. Les professeurs doivent
faire en sorte que la scolarité de l’enfant se passe bien. Dans le cas contraire, ils doivent mettre en place
des aides pour ceux qui en ont le besoin. Mais le rôle des professeurs des écoles a des limites. En effet,
le professeur ne peut pas tout savoir ni tout régler. Il fera de son mieux pour trouver et mettre en place
des solutions avec les aides de l’éducation nationale. Il est tout à fait possible qu’un professeur ne
remarque pas la situation de l’enfant ou qu’il ne puisse pas agir par manque d’information et par devoir
de respecter la vie privée de ses élèves.

Le professeur peut faire de la prévention sur plusieurs sujets problématiques de nos jours. Par exemple,
il peut enseigner la tolérance, les diversités entre les individus. Il peut expliquer ce qu’est le
harcèlement et le consentement. Cela permettra d’instruire les enfants sur ce qui est normal ou
anormal dans leur façon de faire et dans leur mode de vie.

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Bibliographie
Éduscol | Ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse - Direction générale de l’enseignement
scolaire. « Enfants en danger : comment les repérer ? Que faire ? ».
https://eduscol.education.fr/1013/enfants-en-danger-comment-les-reperer-que-faire.

Ministère de l’Education Nationale et de la Jeunesse. « Le référentiel de compétences des métiers du


professorat et de l’éducation ». https://www.education.gouv.fr/le-referentiel-de-competences-des-
metiers-du-professorat-et-de-l-education-5753.

Unaf. « Effets de la violence conjugale sur l’enfant ». https://www.unaf.fr/expert-des-familles/revue-


realites-familiales/realites-familiales/effets-violence-conjugale-sur-enfant/.

Vasselier-Novelli, C., M Delage, P. Danel, et C. Heim (2014). Enfants victimes de violences


conjuguales. Paris : Fabert.

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