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La violence

La violence en milieu scolaire et universitaire : formes, causes, conséquences et moyens de


prévention
L’un des phénomènes qui affecte négativement le système éducatif tant bien en Guinée qu’un
peu partout ailleurs est, sans nul doute : la violence. Cette violence a plusieurs formes, des
causes multiples et des conséquences désastreuses.
En effet, l’une des définitions les plus complètes de la violence est rappelée par Dardel
Jaouada : « il s’agit de l’usage d’un pouvoir (physique, hiérarchique, psychologique, moral ou
social), de façon ouverte ou camouflée, spontanée ou délibérée, motivée ou non, par un
individu, un groupe ou une collectivité, via ses comportements ou ses structures, qui a pour
effet de contraindre ou de détruire, partiellement ou totalement, par des moyens physiques,
psychologiques, moraux ou sociaux, un objet (biens matériels, personnes, symboles) afin
d’assurer la réponse d’un besoin légitime ou réagir à ce besoin non comblé. »
La violence a, principalement, quatre formes à savoir : les abus physiques, les négligences, les
abus sexuels et les abus psychologiques.
Les abus physiques : consistent par exemple à frapper par la main ou un objet ; les coups
pendant les interclasses et le racket. En France, selon le Figaro, 17% des élèves enquêtés
affirment avoir subi des violences d’ordre physique.
Les négligences : constituent une absence ou un déficit de soins, d’attention vis-à-vis de
l’élève ou l’étudiant et, cela a une répercution grave sur l’intéressé comme nous le verrons un
peu plus loin.
Les abus sexuels : se manifestent par le viol, les attouchements et autres formes d’agressions
sexuels. En France, 20% des élèves enquêtés affirment avoir fait l’objet de voyeurisme dans
les toilettes, 14% soulignent avoir été forcés de se déshabiller et 20% contraints d’embrasser
quelqu’un.
En Guinée, le harcèlement sexuel et l’échange de notes contre le sexe sont très fréquents dans
les établissements d’enseignement scolaires et universitaires.
Les abus psychologiques : s’expliquent par la dépréciation, les injures, le rejet, la
marginalisation,…Généralement, les enfants timides, sages ou bègues sont souvent victimes
de ce genre d’abus.
Pour ce qui est des causes, elles sont multiples et sont liées soit au système éducatif, soit à
l’élève ou à sa famille voire à la société dans sa globalité.
Les causes liées au système éducatif : le disfonctionnement du système éducatif tel le manque
de formation des enseignants, la mauvaise relation entre enseignants et Direction scolaire,
l’absence de contrôle peuvent, entre autres, être une source de violence.
Les causes liées à l’élève : ce sont, entre autres : le manque d’éducation ou de suivi parental,
le suivisme, le problème de rivalité, la compétition entre élèves-élèves, le mépris à l’égard de
certains groupes ou classes sociales.
Les causes liées à la famille et à la société : A ce niveau, nous pouvons citer : la crise
économique, le chômage, l’exclusion, la télévision et le cinéma.
Parlant des conséquences, elles sont à la fois psychologiques, physiques, comportementales et
cognitives ou scolaires.
Les conséquences psychologiques : Nous avons, entre autres : l’anxiété, la colère et
l’irritabilité, les craintes et peurs, la tristesse, l’inquiétude face à l’avenir, l’insécurité, la
dépression et l’idée suicidaire, le faible estime de soi.
Les conséquences physiques : Notons parmi tant d’autres : le retard staturo-pondéral (retard
de croissance), la perte de poids, les troubles psychosomatiques (maux de vente, maux de tête,
…), la perturbation des habitudes alimentaires, le trouble de sommeil, le cauchemar et la
fatigue.
Les conséquences comportementales : Ce sont : le gémissement, la crise et pleur excessif, la
dépendance exagérer vis-à-vis de la mère, la recherche continue d’attention, le retrait, les
comportements destructeurs et anti-sociaux (vandalisme, vol, cruauté envers les animaux,…),
le déficience des habiletés sociales, de communication et de résolution de problèmes, la
violence physique et verbal à l’égard des pairs, l’isolement social, la consommation d’alcool
ou de drogues, la fugue, la prostitution, la délinquance et le suicide.
Les conséquences cognitives ou scolaires : Nous avons, principalement : les déficiences des
habiletés verbales, intellectuelles ou motrices, le problème d’apprentissage, les difficultés
d’attention et/ou de concentration, la non réalisation des devoirs de maison, le retard sans
motif ou absence scolaire, les mauvais résultats et l’abandon scolaire.
A présent, parlons des moyens de prévention de la violence en milieu scolaire et universitaire.
Nous avons à la fois des moyens liés à l’école, à la société et la famille.
Les moyens liés à l’école : il s’agira d’aider l’enseignant dans la gestion des classes, stopper
la déperdition scolaire, instaurer les activités parascolaires et motiver l’élève.
Les moyens liés à la société : il consistera d’éduquer les parents, contrôler les médias et les
livres dans les bibliothèques.
Les moyens liés à l’école : il s’agira d’aider l’enseignant dans la gestion des classes, stopper
la déperdition scolaire, instaurer les activités parascolaires et motiver l’élève.
Les moyens liés à la société : il consistera d’éduquer les parents, contrôler les médias et les
livres dans les bibliothèques, aider les victimes de la violence, renforcer la sécurité au niveau
du contrôle de la drogue, créer des centres de formation pour les parents et les enfants.
Les moyens liés à la famille : il sera question d’établir le dialogue Enfant/Famille, rétablir la
famille comme pivot de toute éducation, retourner aux valeurs dans les familles et enseigner
la religion dans les familles.
En somme, retenons que la violence existe sous plusieurs formes en milieu scolaire et
universitaire, ses causes sont multiples et ses conséquences désastreuses. Néanmoins, des
moyens de prévention existe bel et bien afin d’éradiquer ou de limiter ses dégâts.
Il est donc temps que les acteurs à tous les niveaux prennent les dispositions qui s’imposent
pour le bien tant bien des élèves, des étudiants, des familles des établissements
d’enseignement mais aussi et surtout, pour la nation tout entière.
Il reste à savoir : quand est-ce que l’éducation deviendra une priorité en Afrique ?

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