**Rapport sur la Violence Domestique**

** Introduction : **

La violence domestique demeure un problème préoccupant qui touche des individus de toutes
les classes sociales, origines ethniques, et niveaux d'éducation. Selon l'UNICEF, environ 300 millions
d'enfants dans le monde sont exposés à la violence domestique entre leurs parents ou leurs tuteurs.
Cette exposition peut avoir des effets négatifs sur leur développement physique, cognitif, émotionnel
et social. L'UNICEF rapporte aussi que 15 millions d'adolescentes âgées de 15 à 19 ans ont subi des
rapports sexuels forcés ou d'autres formes de violence sexuelle de la part d'un partenaire intime ou
d'un membre de la famille au cours des 12 derniers mois. Quant à l'Organisation mondiale de la santé
(OMS), elle déclare qu’environ 30% des femmes dans le monde ont subi des violences physiques ou
sexuelles de la part d'un partenaire intime au cours de leur vie. Ce chiffre varie selon les régions,
allant de 23% en Europe à 37% en Afrique subsaharienne et en Asie du Sud-Est. L'OMS estime
également que 38% des homicides de femmes dans le monde sont commis par un partenaire intime.
Le but de ce rapport est de présenter la situation de la violence domestique dans le monde, ses
causes, ses conséquences et les solutions possibles pour la prévenir et la combattre. Il s'appuie sur
des sources fiables et récentes, telles que des rapports d'organisations internationales, des études
scientifiques, des statistiques officielles ou des témoignages de victimes.

D’abord, les Causes de la violence domestique

La violence domestique n'a pas une cause unique, mais résulte de l'interaction de plusieurs facteurs
individuels, relationnels, communautaires et sociétaux. Parmi ces facteurs, on peut citer :

- Les normes culturelles qui soutiennent la supériorité masculine, la soumission féminine, la violence
comme moyen de résoudre les conflits ou l'acceptation de la violence comme normale.

- Les inégalités de genre, de pouvoir, de ressources et d'opportunités entre les hommes et les
femmes.

- Les antécédents personnels de violence subie ou observée dans l'enfance ou l'adolescence.

- Les problèmes de santé mentale, de stress, de colère, de jalousie ou d'impulsivité.

- La consommation d'alcool ou de drogues.

- Les difficultés économiques, sociales ou familiales.

Ensuite, Les Conséquences de la violence domestique

La violence domestique a des effets néfastes sur la santé physique, mentale et sexuelle des victimes,
qui peuvent souffrir de :

- Blessures, fractures, brûlures, ecchymoses, hématomes, morsures, coupures, lacérations,

perforations, strangulations, suffocations, traumatismes crâniens, lésions oculaires, perte de dents,
perte de cheveux, perte de conscience, etc.
- Douleurs chroniques, maux de tête, troubles gastro-intestinaux, troubles respiratoires, troubles
cardio-vasculaires, troubles usculosquelettiques, troubles neurologiques, troubles endocriniens,
troubles immunitaires, etc.

- Grossesses non désirées, avortements, fausses couches, accouchements prématurés, mortinatalité,

complications obstétricales, infections génitales, maladies sexuellement transmissibles, VIH/sida,
infertilité, dysfonctionnements sexuels, etc.

- Dépression, anxiété, troubles du sommeil, troubles de l'alimentation, faible estime de soi,

culpabilité, honte, peur, isolement, détresse, suicide, etc.

La violence domestique peut aussi affecter les enfants qui y sont exposés, qui peuvent présenter :

- Des troubles du comportement, tels que l'agressivité, la violence, le retrait, la passivité, la

dépendance, la désobéissance, la rébellion, etc.

- Des difficultés scolaires, telles que l'absentéisme, l'échec, le décrochage, le manque de

concentration, le manque de motivation, le manque d'estime de soi, etc.

- Des problèmes de santé, tels que des troubles du développement, des troubles du langage, des
troubles de l'attention, des troubles de l'apprentissage, des troubles de l'humeur, des troubles
anxieux, des troubles de stress post-traumatique, etc.

- Des troubles de l'attachement, tels que l'insécurité, la méfiance, la peur de l'abandon, la difficulté à
établir des relations saines, la reproduction des schémas de violence dans leurs futures relations, etc.

La violence domestique a également un coût social et économique élevé, qui englobe :

- Les dépenses liées aux soins de santé, à la justice, à la sécurité, à l'éducation, à la protection sociale,
etc.

- La perte de productivité, la réduction de la qualité de vie, l'impact sur le développement humain,

etc.

Enfin, Les Solutions pour lutter contre la violence domestique

La lutte contre la violence domestique nécessite une approche globale, multisectorielle et

coordonnée, qui implique tous les acteurs concernés : les pouvoirs publics, les organisations
internationales, les organisations non gouvernementales, les professionnels de la santé, de la justice,
de la sécurité, de l'éducation, du travail social, des médias, les leaders religieux, les leaders
communautaires, les hommes, les femmes et les jeunes.
Les actions à mener pour prévenir et combattre la violence domestique peuvent se situer à différents
niveaux :

- Au niveau individuel, il s'agit de sensibiliser, d'éduquer, de former, de conseiller, d'accompagner, de

soigner, de protéger, de soutenir ou de sanctionner les personnes concernées par la violence
domestique, qu'elles soient victimes, auteurs ou témoins.

- Au niveau relationnel, il s'agit de renforcer les compétences relationnelles, la communication, le

respect, l'égalité, la confiance, l'entraide, la solidarité ou la résolution non violente des conflits au
sein des couples, des familles, des amis ou des pairs.

- Au niveau communautaire, il s'agit de mobiliser, d'impliquer, de responsabiliser, de valoriser, de

reconnaître ou de récompenser les personnes, les groupes ou les organisations qui s'engagent dans la
prévention et la lutte contre la violence domestique, et de créer des espaces de dialogue, d'échange,
de partage, de soutien ou de référence.

- Au niveau sociétal, il s'agit de promouvoir, de défendre, de garantir, de respecter, de protéger ou de

renforcer les droits humains, les libertés fondamentales, la dignité, la sécurité, la justice, l'égalité, la
diversité, la tolérance

**Conclusion : **

La lutte contre la violence domestique nécessite une approche holistique, impliquant la collaboration
de tous les secteurs de la société. En mettant en œuvre des mesures préventives, en renforçant les
lois existantes et en soutenant les victimes, il est possible de créer un environnement où chacun peut
vivre sans craindre les abus domestiques. Ce rapport appelle à l'action collective pour éliminer cette
menace insidieuse et créer des communautés plus sûres et respectueuses.