Vous êtes sur la page 1sur 9

HARCÈLEMENT

SCOLAIRE
Travail personnel

Marta Sampaio

ASE DUALE 1B
TABLE DES
MATIÈRES
1. Préface

2. Introduction

3. Définitions et caractéristiques du harcèlement et du cyber-


harcèlement

4. Identité et socialisation

5. D’un point de vue éthique

6. Témoignage

7. Conclusion

8. Bilan

9. Biographie
1. Préface

J’ai choisi ce thème car c’est une problématique qui dure depuis des
années et beaucoup de personnes ne savent pas comment s’en
sortir. Dans des cas sérieux et graves, la souffrance que provoque
le harcèlement scolaire à une personne peut la mener au suicide, à
une dépression ou encore à une phobie scolaire.

Malheureusement, cela fait des années que cela existe et les aides
existantes sont peut-être méconnues, insuffisantes ou inefficaces. À
titre personnel, quand j’étais jeune les adultes professionnels autour
de moi qui étaient témoins de mon harcèlement ne s’en sont jamais
vraiment mêlés. Mes parents n’étaient alors même pas mis au
courant vu que ni moi ni mes professeurs n’en avons parlé.

A la fin de mon travail, j’aimerais avoir des idées concrètes de ce


qu’est vraiment le harcèlement scolaire et découvrir de nouvelles
pistes pour aides les personnes qui ressentent généralement un
grand mal-être. J’ai donc choisi d’expliquer les différents aspects
suivants : l’identité et la socialisation ainsi que l’éthique.

2. Introduction

Pour ce travail personnel, j’ai voulu vous faire découvrir plus en


profondeur le harcèlement scolaire. Moi-même en ait été victime, je
me dois donc de vous en parler.

Les témoignages aident à comprendre la gravité du phénomène et


permettent d’avoir un autre point de vue sur la situation.

J’espère en tout cas que cela vous aidera au mieux comprendre à


quel point des jeunes souffrent chaque jour dans le monde de cette
spirale injustice dans laquelle ils se trouvent et à quel point ses
personnes ont besoin d’aide et de force pour avancer dans la vie. En
effet, trop souvent ses souffrances représentent des séquelles
graves.

Pour ce faire, j’ai effectué des recherches sur internet et dans des
livres que j’ai trouvés à la médiathèque. Les livres qui m’inspirent le
plus sont ceux de Nicole Catheline, « Le harcèlement scolaire » et
« La souffrance à l’école ».
3. Définitions et caractéristiques du harcèlement et du
cyberharcèlement 

Il existe énormément de définitions du harcèlement. Le harcèlement


de manière générale se définit par des actes ou des paroles
d’agression faits de manière répétée d’une personne ou d’un groupe
de personnes à une autre (Jeger, 2017). Le bullying est un terme
utilisé par les anglophones pour caractériser le harcèlement quand il
a lieu dans l’enceinte scolaire ou même sur le chemin de l’école
(Smith, 1999).

Un grand nombre de définitions de ce concept évoquent la notion de


rapport de force entre les individus concernés. Par exemple, Dan
Olweus, professeur de psychologie à l’Université de Bergen en
Norvège, parle même d’une dimension d’emprise (Olweus, 2011).

Différentes formes de harcèlement peuvent apparaître : contraintes,


menaces, moqueries, insultes, humiliations, rumeurs, chantages,
manipulations, regets, isolement, coups ou même injures à
caractère raciste.

En termes de chiffres, 10% d’enfants en Suisse seraient touchés


chaque année par le harcèlement scolaire. Il y a donc beaucoup
d’élèves concernés. Certains sont harceleurs et agissent par
jalousie, par méchanceté, par vengeance ou par manque d’estime
d’eux-mêmes. D’autres sont harcelés et subissent les différentes
formes de harcèlement citées précédemment. Tous sont en
souffrance. Il n’y a ni victimes-type, ni profil-type de l’harceleur
(Jeger, 2017).

Souvent, des camarades ou des adultes assistent à des scènes de


harcèlement. Ces témoins peuvent parfois être manipulés et, en
n’agissant pas, alimentent ce phénomène. Ils participent alors
indirectement au harcèlement, soit car les témoins ont peur des
représailles ou encore car ils ne mesurent pas la gravité des
évènements.

Le harcélement peut se faire aussi via les réseaux virtuels, on parle


dans ce cas de cyber harcélement (Humbeeck, Lahaye, & Berger,
2017). Il faut savoir qu’une partie des élèves harcelés à l’école les

2
sont aussi virtuellement (Bellon & Gardette, 2017). Depuis
l’apparitions des smartphones, tablettes et ordinateurs, les enfants
ne sont plus coupés du monde extérieur lorsqu’ils franchissent la
porte de leur maison. Les détracteurs ou les enfants di agresseurs
sévissent quand bon leur semble. L’enfant agressé n’est donc en
sécurité nulle part. Cela montre bien la gravité du phénomène. En
France, selon l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la
science et la culture + de 12,5% de jeunes entre 9 et 16 ans sont
victimes de cyber-harcèlement tous les ans.

Dans certains cas graves, le harcèlement peut mener à la


dépression ou encore au suicide. Avant cela, les élèves concernés
peuvent ressentirent d’autres maux allant de la douleur physique
et/ou psychique à un profond état de détresse. La phobie scolaire,
ou refus scolaire anxieux en fait partie (Herzov, 1991). Bien
entendu certains adultes vivent avec le poids des séquelles de
situations de harcèlement vécues pendant l’enfance ou
l’adolescence. D’ailleurs, à la fin de ce travail, je parlerai de mon
vécu en lien avec le harcèlement.

4. Identité et socialisation

Le harcèlement scolaire est une violence qui est répétée à long


terme, pour une personne ou un groupe de personnes contre une
seule autre personne.

Les attaques violentes peuvent être :

Physiques (coups, menaces)


Verbales (insultes, moqueries)
Non-verbales (grimaces, gestes)
Psychologiques (propagations des rumeurs)

En France, 1 enfant sur 10 subissent la violence au quotidien, et


peuvent vivre avec des séquelles, des conséquences, des marques
sur le corps qui sont dû à des bagarres, des difficultés de
concentration, des problèmes de sommeil, …

Un enfant harceler va s’isoler des camardes de l’école car ils ne le


soutiennent pas et les enseignant sont peu présents.

3
La culpabilité et la honte peuvent mener à un comportement social
violent ou à un décrochage scolaire.

Malheureusement le harcèlement ne s’arrête pas à la fin de l’école,


car le cyberharcèlement est un phénomène complexe et intense.
Sur internet, on peut humilier quelqu’un de façon instantanée ;
c’est très dangereux car cela a un impact profond sur la victime.

Dans le harcèlement scolaire, on trouve 3 caractéristiques


importantes :

 La répétition de la violence : reproduite à longue période qui


rend la vie de l’enfant infernale de jour en jour.
 Le rapport de domination : qui est imposée de façon
embarrassante. Il y’a une prise de pouvoir d’un enfant sur un
autre, l’agression est faite d’un élève plus “ fort “ sur un élève
plus “ faible “. Il y a aussi des enfants plus âgés qui se
mettent contre des enfants plus jeunes.
 L’intention de nuire : l’agresseur a l’intention de nuire presque
toujours “ un jeu pour rire“. Au départ “ le jeu “ n’est pas
malveillant ou blessant mais le dévient petit à petit, la
violence s’installe alors dans la durée.

Une enquête a été menée en Norvège, où l’estimation est de 15%


d’enfants impliqués dans des violences scolaires, soit en tant que
victimes soit en tant qu’agresseurs (Olweus, 2011). Sur les 15%
concernés par le harcèlement, 9% étaient victimes, 7% étaient
agresseurs et 1à 2 % étaient à la fois les deux au même temps.

En 2002, une enquête équivalente au Canada, en Grande-Bretagne,


aux États-Unis, en Italie, en Australie, au Japon et en Espagne a
donné les mêmes proportions similaires voire supérieures. Une
coopération internationale se fait depuis vingt ans afin de permettre
notamment des comparaisons.

4
5. Éthique 

En échangeant avec des enseignants, j’ai découvert que plusieurs


méthodes étaient mises en place pour lutter contre le harcèlement.
Par exemple, la méthode de préoccupation partagée. Elle consiste à
faire en sorte qu’un adulte formé rencontre tous les élèves
concernés individuellement lors d’un court entretien. Le but premier
étant de mettre un terme au phénomène le plus rapidement.

Les élèves vont réfléchir aux solutions possibles pour faire en sorte
que les autres élèves se sentent mieux.

Les entretiens se font jusqu’à ce que la situation soit améliorée,


dans d’autres cas plus extrêmes les mesures peuvent être prises
par la direction.

Les membres d’une équipe formés à cette problématique sont


multidisciplinaires : enseignants, infirmières scolaire (dans certains
pays), assistantes d’éducation, conseillers principaux d’éducation,
direction, ... (Pikas, 2017).

6. Conclusion 

J’aimerais conclure mon travail en vous faisant part de mon


expérience. J’ai vécu le harcèlement depuis l’école primaire. Ça n’a
pas toujours été facile, quand nous sommes enfants il est difficile de
se rendre compte des conséquences des actions des autres.

Pour ma part, des élèves ont commencé à me voler mon goûter à la


récréation parfois en faisant du chantage, aussi à me voler mes
stylos. Malheureusement cela est devenu un jeu pour eux. Je me
souviens que je ne voulais déjà plus aller à l’école car mes
camarades se moquaient de moi car j’avais des « dents de lapin ».
Certains allaient même jusqu’à me cracher au visage lorsque je
refusais quelque chose. Cela a créé chez moi une blessure énorme
et qui prend du temps à guérir. On peut dire également que j’étais
une élève « phobique scolaire » même si j’ai eu le courage de me
rendre à l’école chaque jour.

5
Cette année, aux cours, j’ai encore été victime de harcèlement. Bien
évidemment je ne suis plus une enfant donc j’en eu plus d’aisance à
en parler à mes proches et à ma titulaire. J’ai même été surprise de
remarquer que tout s’était arrangé quelques temps après.

En étant enfant je n’avais pas le courage d’en parler à quelqu’un par


peur qu’ils me fassent du mal donc je gardais tout en moi. Je suis
toujours allée à l’école même si cela ne me donnait pas envie.

Ce que j’aurais aimé qu’il se passe différemment c’est d’avoir le


courage que j’ai maintenant à 9 ans : d’en parler à l’enseignante, à
des professionnels de l’école ou à mes parents pour que cela se soit
fait différemment.

7. Bilan

Ce travail personnel était très intéressant à réaliser. Au début il y’a


beaucoup d’informations et on ne se sait pas trop par où
commencer. Il m’a fallu donc établir un canevas de mon travail et
structurer ce dernier. Le canevas m’a permis de ne pas perdre de
vue l’objectif de ce travail. En plus, On peut dire que ce projet a
complétement répondu à mes attentes et aux questions que je me
posais.

Je me suis rendu compte qu’il y a beaucoup de personnes qui


souffrent de harcèlement, autant des enfants que des adultes. Dans
le métier que je fais, je trouve très important de savoir comment se
comporter si un enfant se confie à nous. À l’avenir, je souhaite
appliquer la méthode de préoccupation partagée. Je dois d’abord
me former davantage à ce sujet et en discuter avec les
professionnels qui m’entourent.

Le fait d’avoir interrogé une enseignante de 8H qui travaille avec


des préadolescents apporte une plus-value à mon travail. Aussi, ses
collègues et elle appliquent la méthode de préoccupation partagée
dans leur centre scolaire et remarquent que dans un grand nombre
de cas, elle est efficace.

6
8. Bibliographie

Bellon, J. P., & Gardette, B. (2017). Harcèlement et


cyberharcèlement à l'école: une souffrance scolaire 2.0. ESF
Sciences Humaines.

Hersov, L. (1991). Le refus d’aller à l’école. Une vue d’ensemble.


Chiland C, Yo ung JG, editors. Le refus de l’école, un aperçu
transculturel. Paris: PUF, 13-45.

Humbeeck, B., Lahaye, W., & Berger, M. (2017). Prévention du


cyberharcèlement et des violences périscolaires : Prévenir, agir,
réagir... (Outils pour enseigner. Coéducation). Louvain-la-Neuve:
De Boeck.

Jeger, A. (2017). Le harcèlement scolaire expliqué par une


psychologue – par Anne Jeger, 1-2.

Olweus, D. (2011). Bullying at school and later criminality: Findings


from three Swedish community samples of males. Criminal
behaviour and mental health, 21(2), 151-156.

Pikas, A. (2017). The common concern method for the treatment of


mobbing. In Bullying (pp. 91-104). Routledge.

Smith, P. (1999). The nature of school bullying: A cross-national


perspective. London etc. : Routledge.

Vous aimerez peut-être aussi