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LES 7 SECRETS DE LA

PARENTALITÉ
BIENVEILLANTE
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L’enfant ne fait pas de caprices.
C’est à cause de son cerveau qui
est en cours de développement
que l’enfant ne parviens pas à
gérer ses émotions.

Le cerveau de l’enfant est en construction. Jusqu’à l’âge de 7 ans, seuls les cerveaux affectif et archaïque
fonctionnent et surtout, prennent le dessus.

La colère, les cris et les larmes prennent forme à partir du cerveau affectif. Le cerveau archäique, quand à
lui, est la partie la plus ancienne de notre cerveau et c’est aussi le siège d’émotions et de ressentis comme la
peur, le stress et la tension.

L’enfant n’est pas encore capable de contrôler ces 2 parties du cerveau car ce rôle, c’est celui du cortex
préfrontal et cette zone n’est pas assez mature avant 7 ans.

C’est pour cela que nous avons tendance à parler “d’âge de raison” aux 7 ans de l’enfant. C’est à partir de
cet âge que son cerveau va commencer à être capable d’envoyer les signaux nécessaires à la maîtrise de
ses émotions les plus vives.

Il est intéressant de savoir que le cortex préfrontal est la partie la plus développée chez l’Homme, et c’est
aussi pour cela qu’il s’agit de la partie la plus longue à se développer. Son développement se termine aux
alentours de 25 ans.

L’enfant est donc très sensible aux changements, aux frustrations, aux peines, à la colère de ses parents car
tout cela déclenche des réactions en chaînes dans son cerveau et entraînent de grandes tempêtes
émotionnelles qu’il est incapable de gérer et dont il souffre directement en premier lieu.

Les caprices sont en réalités le reflet de l’émotion qu’il ne gère pas. L’enfant est donc physiologiquement
incapable de se contenir lorsqu’une émotion vive et violente le submerge et il est également très difficile pour
lui de revenir au calme par lui-même.

Notre rôle est celui d’aider notre enfant à s’apaiser. Nous pouvons lui proposer un câlin et nous mettre à sa
hauteur dans une posture d'accueil avec un sourire et des mots apaisants et apaisés. On ne force pas
l’enfant s’il n’est pas prêt à cet accueil, mais on lui fait comprendre par notre verbal et notre non-verbal que
nous comprenons son émotion et que nous sommes prêt à l’aider.

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Il est important de veiller à éviter de promettre


quelque chose à son enfant sous conditions d’un
retour au calme et/ou d’ignorer la violence de son
émotion.

Par exemple : “On ira se promener quand tu auras


arrêté de pleurer” / “Tu pourras faire un tour de
manège quand tu seras calmé” / “Je te prendrai
dans les bras lorsque tu arrêtera de crier” / “Je pars
et je reviendrai quand tu ne seras plus en colère”

A la place, nous pouvons anticiper l’émotion de


l’enfant en cherchant à répondre à son intérêt. La
hantise de nombreux parents est la crise au
supermarché. Un supermarché est un endroit plein
de stimulus émotionnellement forts pour l’enfant. S’il
reconnaît un personnage sortant tout droit de son
univers il y a de fortes chance pour qu’il le veuille.
Au lieu de lui dire que nous n’achèterons pas ce
produit, nous pouvons en parler. Nous pouvons le
questionner “Tu aimes bien ce personnage ?”, “Tu
peux m’expliquer qui c’est ?”, “Quelle est sa mission
?”... Puis l’amener doucement à autre chose en lui proposant une grande mission, comme son personnage
par exemple. Tu peux alors lui dire “Je te propose une grande mission, comme le personnage que tu aimes
bien. Peux tu prendre ce sac et mettre des pommes ?”

Bien sur, on adapte en fonction de l’âge de l’enfant, mais le concept reste le même. Faire parler l’enfant
pour décharger son émotion et sa focalisation, et, à travers le dialogue, trouver une issue pour l'amener sur
autre chose.

Plus l’enfant est grand, plus nous pouvons aussi apporter des axes de réponses tournées autours de
l’information. C’est à dire que nous pouvons très bien expliquer que nous comprenons que ce produit lui fasse
envie mais que nous n’avons pas l’habitude de l’acheter car certains ingrédients sont mauvais pour la santé,
que c’est trop cher, que ce n’est pas adapté… et encore une fois, l’amener sur autre chose en l’impliquant
concrètement dans la tâche.

A RETENIR:

Etre en empathie avec l’enfant


Accorder de l’attention à son besoin
Proposer ses bras et son amour pour le rassurer et le calmer

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“Qui aime bien châtie bien”
devrait être
“qui aime bien câline bien”

L’enfant n’a pas besoin de châtiment corporel pour apprendre. Plus nous émettons une force sur lui, plus il y
aura de risques qu’il développe une forme de résistance ou une forme de soumission.

Dans son livre “ C’est pour ton bien”, Alice Miller retrace l’enfance de 3 personnes, dont Adolf Hitler. Une
enfance massacrée par les coups, les menaces, l’humiliation et l’autorité qui les a directement mené à
commettre, avec une force exacerbée, des violences sans précédents.

Pour faire respecter une règle, il est important que cette règle soit simple et applicable par tous. De nombreux
enfants sont punis parce qu’ils ont crié, mais est-ce qu’un adulte est puni lorsqu’il cri sur son enfant ?

Lorsqu’une règle est applicable à l’ensemble des membres du foyer, la tolérance et le dialogue deviennent
des leviers puissants pour faire coopérer l’enfant de manière volontaire.

Pour grandir et se développer sereinement, l’enfant à besoin de l’amour inconditionnel de ses parents. Il va
s’en nourrir et ce n’est pas une relation de dépendance qu’il va construire, c’est bien une relation
d’indépendance. Il n’aura pas à chercher ou rechercher l’amour de ses parents. Il sera donc libéré de cette
quête et pourra chercher à satisfaire ses propres besoins et sa propre curiosité tout en ayant des bases
affectives solides.

A RETENIR:

Arrêter les châtiments corporels qui détruisent la confiance et l’estime de soi


Eviter les rapports de force qui entraînent résistance ou soumissions
Avoir des règles simples et applicables par l’ensemble des membres du foyer

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“Pour apprendre il faut de la
discipline”. En réalité “pour
apprendre il faut un
environnement nourricier”

L’enfant est doté d’un esprit absorbant. Plus son environnement est riche et adapté, plus il a la possibilité de
comprendre le fonctionnement des choses et rassasier sa curiosité.

Il va naturellement se tourner vers les objets qui composent son environnement afin de les toucher, de les
manipuler, de les observer dans un but simple : en comprendre le fonctionnement.

Il est important de proposer, dans son environnement, des objets, des outils de travail, du matériel de
développement qui vont lui permettre de susciter chez lui un questionnement pour ensuite lui apporter des
réponses.

Si tu as des objets dangereux ou auxquels tu tiens, il est préférable de les enlever le temps que l’enfant soit
dans sa période d’exploration. Ainsi, tu n’éteins pas la flamme de la curiosité et tu ne désengage pas l’enfant
de sa propre volonté.

Quelle est notre réaction lorsque quelqu’un nous dit de “ne pas toucher” : nous avons subitement très envie
de toucher car notre curiosité est décuplée par l’interdit prononcé. Il en est exactement de même chez
l’enfant.

A RETENIR:

Adapter l’environnement au stade de développement de l’enfant


Enlever les objets dangereux et/ou auxquels nous tenons
Laisser l’enfant explorer et manipuler autant qu’il en a besoin

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Le laxisme est la cause de tous
les problèmes. En réalité, ni le
laxisme, ni l’autoritarisme ne sont
des concepts à utiliser en
parentalité.

Les pédagogies alternatives se placent dans une autre dimension. Nous ne sommes pas au point d’équilibre
entre le laxisme et l’autoritarisme, nous sommes en dehors de ce schéma.

L’autoritarisme et le laxisme sont des violences éducatives ordinaires (VEO). Sois rassurée, nous sommes toutes
amenées à en avoir fait ou à en faire, surtout lorsque nous sommes fatiguées ou lorsque nous vivons nous-
même des émotions très fortes. L’idée n’est pas de s’auto-flageller pour avoir commis l’une de ces VEO.

Ce qu’il est important de faire c’est de les identifier afin de travailler dessus.

Lorsque tu sens que tu es capable de baisser les bras (laxisme) ou d’imposer une condition (autoritarisme), je
t’invite à fermer les yeux quelques secondes et à te concentrer sur ta respiration. Tu peux aussi visualiser une
image mentale qui soit forte et positive pendant cette fraction de seconde.

Tu peux aussi t’éloigner un instant. Aller respirer 5 minute dans une autre pièce pour reprendre le contrôle de
tes émotions.

Tu peux également passer le relai à quelqu’un d’autre lorsque cela est possible.

Cette façon de procéder est importante pour apporter un axe de réponse qui ne s’inscrit ni dans le laxisme,
ni dans l’autoritarisme.

Pour gagner du temps, et de l’énergie, tu peux aussi questionner ton enfant : “Que peut t-on faire pour
trouver une solution?” Cette alternative a l’avantage de te laisser le temps nécessaire afin de trouver une
alternative positive et reprendre tes esprits tranquillement.

A RETENIR:

Eviter l’autoritarisme et le laxisme


Arrêter de culpabiliser si cela arrive
Faire confiance à l’enfant et à soi

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Avoir “1 gagnant/1 perdant”
n’est pas équilibré.
Il faut pouvoir trouver des
situations “gagnant-gagnant”

Pour appuyer mon propos, je vais prendre l’exemple du point précédent. Dans une relation où le rapport
dominant est le laxisme, l’enfant est gagnant et le parent est perdant. A l’inverse, dans une relation où le
rapport dominant est l’autoritarisme, le parent est gagnant et l’enfant est perdant.

En réalité, nous avons besoin de sortir de ce schéma afin de trouver un rapport qui mène à une relation
équilibrée.

Il n’y a pas de légitimité à ce que l’adulte soit le gagnant. Un enfant, dont le développement est en cours, a
besoin d’affirmer ses besoins, de se faire entendre et d’être considéré.

Pour cela, il faut observer, discuter et négocier avec son enfant afin de trouver une situation où chacun voit
son besoin respecté. Cela implique inévitablement des concessions, mais si le principe de réciprocité est
appliqué, nous ne devons pas être frustré car le but final est bien de trouver LA solution dans laquelle chaque
partie trouvera une source de contentement.

Par exemple, lorsque nous demandons à notre enfant de 3 ans de ranger ses jouets et qu’il refuse,
l’autoritarisme serait de lui imposer de le faire sous couverts de punitions ou châtiments si nécessaire et le
laxisme serait de le faire à sa place sans l’impliquer.

L’alternative “gagnant-gagnant” est de prendre un moment pour le faire avec l’enfant. Il est important
d’engager l’enfant dans ses actions. Nous pouvons lui dire par exemple “tu ranges les voitures et je range les
cubes ?”

Lorsque nous lui donnons une mission simple à réaliser nous impactons directement ses habitudes par une
réalisation concrète. Avec le temps, le rangement de ses jouets ne lui semblera plus insurmontable.

A RETENIR :

Ecouter son besoin


Verbaliser son besoin
Trouver une solution qui apporte une source de contentement aux 2 parties

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Il n’y a pas “d'enfants-roi”, il y a
seulement des enfants en
confiance

Notre société véhicule souvent l’idée que nous devons frustrer l’enfant pour ne pas en faire un “enfant-roi”.

Nous allons le laisser pleurer pour qu’il s’endorme, nous répondons “non” à ces demandes ou bien nous
n’écoutons pas ses besoins dans le but qu’il apprenne à être frustré.

Par ces comportements, nous apprenons à l’enfant que nous ne sommes pas là pour écouter et/ou répondre
à son besoin.

La frustration, quand à elle, est un ressenti que l’enfant va vivre naturellement en réponse aux situations
auxquelles il va s’exposer.

Un enfant frustré quotidiennement risque de perdre le feu qui l’anime. Alors qu’au contraire, plus l’enfant est
considéré, plus il se développe en confiance et renforce son estime de lui. Plus tu vas l’écouter et chercher
avec empathie à satisfaire son besoin, plus il va gagner en confiance car sa perception va lui indiquer que sa
manière de communiquer est bonne. Il va constater qu’il sait se faire comprendre et cela va lui donner
encore plus confiance en lui.

A RETENIR :

Éviter de chercher à frustrer l’enfant


Accueillir ses chagrins
Écouter et répondre à ses besoins avec empathie

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“Etre parent ne s’apprend pas”
au contraire, c’est la formation et
l’information qui te permettront
d’adapter ta posture au stade de
développement de ton enfant.

Comment savoir qu’il faut contenir son enfant lors d’une tempête émotionnelle si nous ne savons pas que la
violence de sa réaction est causée par l’immaturité de son cerveau ?

Nous sommes nombreux à reproduire ce que nous avons nous-même reçu. C’est normal, puisque ce schéma
s’inscrit dans une démarche “automatique”. Et puis, il faut bien l’avouer, nous n’avons pas les clés pour faire
autrement.

De nombreux parents ne savent pas quoi faire lorsque leurs enfants pleurent, crient, hurlent, se roulent par
terre. Ils ne savent pas quelle posture adopter pour “aider” leur enfant.

Que faire lorsqu’un enfant ne mange pas, qu’il ne veut pas s’habiller, qu’il tape, qu’il refuse tout en bloc, qu’il
répond, qu’il casse ?

Toutes les réponses à ces attitudes s’apprennent. Mais cela ne suffirait pas sans l’accompagnement du
parent à cette parentalité.

Cheminer avec sérénité au côté de son enfant exige une grande patience, de l’énergie, beaucoup de
lâcher prise et une façon de communiquer entièrement nouvelle. Cela implique une grande humilité,
beaucoup de confiance en l’enfant mais aussi une confiance en soi très forte.

Nous avons besoin de soutien afin de ne pas craquer dans les moments les plus durs. Nous avons besoin de
savoir qu’il est impossible d’être parfait mais qu’il est possible de faire de son mieux sans s’épuiser moralement
et physiquement.

Pour donner le meilleur de soi-même il faut y être préparé, nous ne pouvons pas donner quelque chose que
nous n’avons pas reçu. C’est impossible.

C’est MAINTENANT que nos enfants ont besoin de nous, demain il sera trop tard. Nombreux, sont ceux qui
regardent en arrière avec amertume en sachant au fonds d’eux qu’ils auraient pu faire autrement. Nous
n’aurons jamais la chance de changer le passé mais nous avons l’incroyable opportunité de vivre autrement
le moment présent. Saisir sa chance c’est aller à la rencontre de son propre bonheur, c’est construire une
relation forte et épanouie avec son enfant, c’est s’inscrire dans un programme qui va changer nos vies pour
toujours.

A RETENIR :
Remise en cause nécessaire
Rester humble devant son enfant
Se former à la parentalité

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