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10 conseils pour des devoirs à la maison

sereins et efficaces
“File faire tes devoirs !” “Alors, tu as fini ?” “Tu t’y prends toujours au dernier
moment !”. Personnellement, j’ai rarement vu les enfants rentrer à la maison et
filer à leur bureau pour terminer joyeusement leur travail scolaire du jour.
(Rarement, mais ça arrive en grandissant !) En réalité, dans de nombreuses
familles, les devoirs tournent parfois au bras de fer. Cela peut même être
source de tension et de conflit. Et on a beau avoir eu plusieurs enfants, on est
parfois démuni sur la manière de les aider. Bien que la récente réforme des
devoirs à la maison à l’école primaire indique que les élèves ne sont pas censés
apprendre de nouvelles notions, c’est souvent l’occasion de vérifier où en est
notre enfant dans ses apprentissages scolaires. C’est aussi le moment de se poser
pour lui proposer d’autres manières de comprendre certaines notions (vous savez
les intelligences multiples) et de dépasser les blocages possibles. Enfin, sous
réserve que nous soyons suffisamment disponibles pour les aider dans leurs
devoirs à la maison, et pas trop stressés (et stressants ) pour leur permettre de se
concentrer sur le travail (et non sur l’émotion de la pression qu’on lui
met) ! Voici 10 conseils pour des devoirs à la maison sereins et efficaces.

10 conseils pour des devoirs sereins :

Conseil n°1 : décider de la routine avec notre enfant

Conseil n°2 : boire un grand verre d’eau

Conseil n°3 : et oui, bouger peut aider à se concentrer ! 

Conseil n°4 : l’autonomie, ça s’apprend !

Conseil n°5 : apprendre en mouvement 

Conseil n°6 : cartes mentales, images ou associations d’idées : des outils qui aide à apprendre

Conseil n°7 pour faire ses devoirs à la maison : séquencer les temps de travail

Conseil n°8 pour bien l’aider à faire ses devoirs : faites baisser la pression 
Conseil n°9 : si quelque chose bloque, passez le relais 

Conseil n°10 : apprendre, c’est tellement plus que les devoirs

 
Conseil n°1 : décider de la routine avec notre enfant
Comme pour toute activité, mettre en place une routine aide beaucoup pour s’y
mettre avec moins d’effort. Quand on prend le réflexe de prendre sa douche tous
les matins, on ne se pose plus de questions, cela devient un automatisme. Idem
avec le sport, quand cela rentre dans notre routine, c’est gagné (pour un moment
au moins) ! Donc faire rentrer les devoirs dans la routine du soir est une clé
basique et très utile !

L’APPLI’ COOL PARENTS


Pour être accompagné tout au long de l’année

En impliquant notre enfant pour définir avec lui l’ordre de cette routine
(qui sera toujours la même), cela aidera énormément pour qu’il y adhère et la
respecte.

Quand se met-il à faire les devoirs ? Un goûter et on y va direct ? Ou l’on fait


d’abord une activité détente (en évitant les écrans) ? Généralement, un temps
off de détente est utile pour décharger le stress de la journée et avoir un
cerveau plus disponible ensuite. Cependant pour certains enfants, cela peut être
trop dur de s’y remettre ensuite. Ils préfèrent les faire en premier pour être
“débarrassés”.

Ensuite, on essaie de voir quel est l’environnement qui correspond le mieux à


notre enfant pour faire ses devoirs ? L’endroit de la maison qui nous semble le
plus judicieux n’est pas toujours celui qui lui correspond le mieux. Est-ce qu’il
est plus concentré dans le silence ou avec un fond musical / sonore ? Est-ce qu’il
est plus efficace seul ou dans la vie de la maison ? Généralement, un bureau
bien rangé aide aussi à avoir l’esprit clair pour se concentrer (mais quand je
vois le mien… ). D’ailleurs, quand j’y repense, j’ai toujours fait tous mes
devoirs de collège, lycée voire fac allongée par terre dans ma chambre.

Conseil n°2 : boire un grand verre d’eau


Boire un verre d’eau a des conséquences positives sur l’apprentissage des
enfants. On retrouve ce principe dans la méthode ECAP. Cela augmente la
concentration, active les capacités intellectuelles, stimule la mémoire, aiguise
l’attention et diminue le stress selon certaines études. Pour le coup, c’est simple,
ce serait dommage de s’en priver.

Conseil n°3 : et oui, bouger peut aider à se concentrer ! 


Le fameux Brain Gym, vous connaissez ?  Il s’agit d’une série de mouvements
et d’activités motrices qui développent les potentiels et libèrent les
apprentissages. On le sait maintenant, le corps et l’esprit sont liés. Faire du
sport aide à être mieux dans sa tête, à diminuer le stress et toute une palanquée
de bénéfices. Et pour nos enfants qui ont la bougeotte, quelques exercices
stimulant le cerveau, mais non surexcitant peuvent aider à se mettre dans de
bonnes dispositions avant de commencer à faire ses devoirs. D’ailleurs,
plusieurs écoles ont commencé à adopter cette routine de bouger avant de
travailler !

Conseil n°4 : l’autonomie, ça s’apprend !


Dans l’idéal, l’enfant doit faire ses devoirs seuls, et on vérifie après. Notre
objectif n’est pas de l’aider à faire ses devoirs, mais de l’accompagner pour
qu’il les fasse de plus en plus de façon autonome. Normalement, les leçons
faites le soir ont déjà été vues en classe. Cependant, ce n’est pas toujours si
simple. Si notre enfant rencontre des difficultés, il va falloir être davantage à ses
côtés pour qu’il ne se décourage pas et pour le guider pour qu’il trouve lui-
même les réponses. Et puis certains enfants ont plus de mal à se concentrer et
ont besoin d’avoir une personne à côté d’eux. C’est le cas de Noah, mon fils de
8 ans. Si  je me mets à faire autre chose, il n’en faut pas plus pour qu’il décroche
et se détourne de ses devoirs, lui aussi. Petit à petit, une fois qu’il arrive
davantage à rester concentré, on essaye de l’encourager vers plus d’autonomie. 

Avec le temps, il va falloir lui laisser de plus en plus d’autonomie, et trouver la


bonne distance : être disponible sans être intrusif. 

D’ailleurs, pour prolonger cet article, si vous souhaitez trouver des astuce et
conseils pour aider notre enfant à construire et développer son estime de soi et sa
confiance en lui, sachez que nous avons créé un dossier spécial : le PACK «
CONFIANCE EN SOI » : Tout pour que nos petits croient fort en eux. Pour le
recevoir gratuitement, laissez-nous votre email ci-dessous et nous vous
l’envoyons illico.

Conseil n°5 : apprendre en mouvement 


Bon, OK, il veut réciter sa poésie en faisant le poirier. Ce n’est pas très
conventionnel, mais après tout pourquoi pas ? Depuis des années, l’école a
instauré que pour apprendre, il fallait être “assis bien droit à table sans bouger”.
Cependant, c’est loin d’être le cas pour tous les enfants ! Certains enfants ont
besoin de bouger ou de toucher quelque chose pour pouvoir se concentrer. 

Pour faire mémoriser une leçon, pourquoi ne pas jouer à la balle ? Notamment
pour les enfants qui ont une mémoire kinesthésique, utiliser le corps est
souvent très efficace, cela permet de s’ancrer physiquement et de libérer le
mental qui peut ainsi traiter le problème. C’est aussi souvent efficace pour les
enfants hyperactifs. Certains enfants apprennent mieux dans l’action, mieux
vaut le savoir .

Conseil n°6 : cartes mentales, images ou associations d’idées :


des outils qui aide à apprendre
Beaucoup d’enfants ont une mémoire visuelle (plus ou moins développée), ou
apprécient les associations d’idées (même tirées par les cheveux) !

Les neurosciences nous enseignent aujourd’hui à mieux nous servir de notre


mémoire. Les champions du monde en la matière utilisent des cartes mentales
(ou mindmap), des associations d’idées, des images… Pour aider les enfants,
nous avons plongé avec délice dans le livre “Hugo et les secrets de la mémoire”
dont l’auteure, Anne-Marie Gaignard, a longtemps souffert de dyslexie et
dysorthographie. C’est un super bel ouvrage qui donne différentes méthodes
pour aider à la mémorisation. Et oui, apprendre, ça s’apprend ! (Son auteur
Anne-Marie Gaignard sera en conférence ce mois-ci dans l’appli’ du Cool
Parents pour les abonnés). Chez nous, nous avons essayé :

 Les phrases mnémotechniques pour les conjonctions de coordination


“Mais où est donc Ornicar ?” ; ou pour se rappeler de l’ordre des 8
planètes “Mon Vaisseau Te Mènera Jusque Sur Une Nébuleuse”
(Mercure, Vénus, la Terre, Mars, Jupiter, Saturne, Uranus, Neptune… et
Pluton n’est plus considéré comme tel depuis 2006 ).
 L’apprentissage des tables de multiplication via l’utilisation d’images
mentales. Noah a commencé en CE1 ! Alors que SuperPapa et moi
comptons discrètement sur nos doigts, on lui demande de nous répondre
du tac-au-tac à 6 x 7… Nous venons de trouver une méthode qui associe
des scénettes à chaque multiplication. L’enfant mémorise l’histoire et
l’image associée et retrouve le résultat plus facilement.
 Pour la lecture, certains instituteurs utilisent “la planète des alphas”.
Chaque son est associé à un petit personnage rigolo, tous évoluant dans
une histoire très sympa. Ainsi, on pourra rencontrer Monsieur O qui fait
Ohhh en admirant les bulles qu’il fait, Madame I droite comme une frite
et tous leurs amis. La méthode est composée d’images, de vidéos, de
figurines et cela permet de toucher différents types d’intelligence chez les
enfants. En plus, ils s’attachent aux personnages et apprennent en
s’amusant.

 En conjugaison, pour se rappeler que le “TU” se termine toujours par un


“S” (tu chanteS…), on peut utiliser l’image (empruntée à Lutin Bazar) de
“Monsieur Tu promène son S en laisse”. Ou encore “je et tu n’aiment pas
le Thé” (chez mamaitressedecm1.fr). Ou enfin comme le dit souvent un
ami “Les Si n’aiment pas les Ré”, pour corriger la faute “si j’irai”.

Soyons créatif, ça n’a pas toujours du sens, mais ça marche. 

Conseil n°7 pour faire ses devoirs à la maison : séquencer les


temps de travail
Pour nos collégiens pour qui la liste des devoirs est souvent longue, inutile
d’imaginer les faire travailler une heure d’affilée (même si bien sûr, il y a
toujours des enfants à qui cela convient). Et avec nos petits c’est pire, le temps
d’attention d’un enfant en CP est généralement inférieur à 20 minutes. Les
instituteurs le savent bien et c’est ainsi que sont organisés les apprentissages en
cours de journée : des petits temps de travail entrecoupés de mini-pauses
actives. Proposez-lui une petite coupure entre chaque matière ou entre chaque
exercice. 

Conseil n°8 pour bien l’aider à faire ses devoirs : faites baisser
la pression 
Pour les enfants…

Pour apprendre à marcher, on ne lui a pas expliqué qu’il fallait mettre le genou
gauche avant le droit. Et d’un coup, il doit comprendre les additions avant les
soustractions ! Chaque enfant est unique et a son propre rythme. Le système
scolaire classique n’offre pas une grande souplesse, même si certains instituteurs
intègrent de plus en plus d’outils pédagogiques, Montessori et autres, dans leurs
classes : travail en groupe, auto-correction, valorisation des compétences selon
l’exercice demandé (parce que oui, si on est nul en orthographe, on aura
l’impression d’être nul en tout)… De notre côté, essayons de respecter un
équilibre, de valoriser notre enfant par ses points forts et surtout, surtout…
d’éveiller l’envie plutôt que “de gaver”. Il finira par savoir lire !

Pensons à rester positif et à souligner tous les progrès qu’il fait : c’est la
meilleure façon de le motiver. On peut pointer ses évolutions : ce qu’il ne
savait pas faire en début d’année et qu’il réussit maintenant sans y penser. Cela
le renforcera dans l’idée qu’il peut apprendre.

“C’est le chemin qui est intéressant, pas la destination” disent les maîtres yogi. 

… pour les parents !

En tant que parent, on (se) met parfois trop la pression, (inconsciemment


bien sûr) et on la lui transmet. “Si mon enfant ne comprend pas, c’est que je
suis une mauvaise mère (ou père)”. “Si mon enfant échoue, il va rater sa vie”.
Mais rassurons-nous : ce n’est pas parce qu’il ne connaît pas sa table des 3, qu’il
va finir sous un pont, seul et abandonné de tous ! Parfois, on revit ce qu’on
vivait quand on faisait nos devoirs avec nos parents. On a peur pour lui, on
culpabilise… Rien de tout cela n’est vrai, bien sûr, mais le savoir n’est pas
toujours suffisant pour réussir à passer outre. Un petit coup de pouce d’une
personne extérieure (coaching ou thérapie brève) permet de débrancher ses peurs
inconscientes. Et puis, autant commencer tout de suite, car les devoirs, ça dure
longtemps. 

Conseil n°9 : si quelque chose bloque, passez le relais 


Les devoirs ne méritent pas que l’on saborde notre relation avec notre enfant.

Même si nos peurs nous soufflent autre chose, ce n’est pas parce que notre
enfant est bon en classe ou fait bien ses devoirs, qu’il va réussir sa vie (ni la rater
d’ailleurs). Surtout, l’école valorise principalement deux types d’intelligences
(verbales et mathématiques) alors qu’on en recense 9 types d’intelligences “dans
la vraie vie”. Et si pour vous “réussir sa vie”, c’est avoir un job qui nous plait,
posez-vous cette question : “Parmi mes amis, est-ce que ceux qui ont
aujourd’hui un job qui les fait kiffer, sont ceux qui hier étaient premier de
classe ?” et la question bonus “Est-ce que les premiers de classes d’hier sont les
adultes les plus heureux aujourd’hui ?’. Je vous laisse répondre .

Donc, si vous sentez que cela part au clash, abandonnez pour cette fois-ci (c’est
d’ailleurs ce que bon nombre de maîtresse / maître vous préconiseront). Et si
cela perdure, parlez-en au professeur, ou passez le relais à quelqu’un d’autre
(conjoint(e), frère, sœur, grand-mère, babysitt), ou inscrivez-le à l’étude tout
simplement.

Conseil n°10 : apprendre, c’est tellement plus que les devoirs


Faire un gâteau, avoir envie de lire la recette, peser les ingrédients, mélanger…
Bricoler, apprendre à planter un clou, se servir d’un niveau à bulle…  Savoir
consoler un camarade, avoir la tête dans les étoiles et inventer des univers,
bouger, sauter, créer… Tout est passionnant. Et notre enfant a tellement de
forces qui vont bien au delà de juste “savoir faire ses devoirs à la maison”.
Alors au-delà des devoirs, pensons à valoriser toutes les autres forces qu’ils ont !

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