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Philosophie de l'éducation

Quelle étrange aventure que celle d’éduquer des enfants ! D’ailleurs,


vous vous en souvenez ? C’était comment avant ? Avant les émotions
qui chavirent ? Avant les doudous oubliés sur une rampe d’escaliers ?
Avant les nuits sans sommeil ? Avant les assiettes pas terminées ?
Avant les rendez-vous chez le pédiatre ? Avant votre salon
transformé en salle de jeu ? Avant les cahiers de correspondances et
les tables de multiplications ? C’était comment avant d’être parent ?
Je n’ai pas la réponse, elle est intime et réside dans le cœur de
chacun, mais mon métier m’a conduit à chercher des outils, à
creuser, à questionner, à repérer, à bousculer, pour, peut-être, rendre
cette tâche éducative un peu plus fluide. Il n’y a pas de bonnes ou
mauvaises voies, il n’y a pas de méthodes figées, juste des
hypothèses à tenter et à s’approprier. Cette newsletter n’a pas d’autre
prétention que de partager mes errances, qui de temps en temps,
mènent à la confiance. Confiance, en nous, éducateurs, et en eux,
génération future. Le savoir est un pouvoir, nos élèves et nos enfants
méritent d’en être les détenteurs.

Livre - Le cerveau de l'enfant


Nous vivons ces dernières années une vague de réflexions dans les
approches éducatives, on remet plus que jamais en cause la rigidité
d’un système considéré comme incohérent et inadapté.
Ce n’est pas la première fois, dans l’histoire de la pensée qu’un tel
engouement permet l’émergence de nouvelles approches
pédagogiques. Ce fut déjà le cas au début du XXe siècle avec des
figures éducatives comme Montessori, Steiner ou Freinet.

Au commencement de cette transformation, il y a toujours un


changement de regard. L’image de l’enfant a longtemps été, dans les
Matériel Montessori – C’est quoi
ça ?
Avez-vous déjà entendu parler du cube du binôme ? Une étrange
boîte dans laquelle sont rangés des cubes de différentes couleurs ?
Petite explication…

Le cube du binôme est une représentation concrète de la formule


mathématique du binôme (a+b)³  = a³  + 3a2b + 3ab² + b³ . En
s’exerçant à reconstruire ce puzzle mathématique, l’enfant se crée
des images mentales qui par la suite faciliteront la compréhension et
l’assimilation de l’algèbre et développeront son esprit logique et
mathématique.

Buts directs :
- Construire de manière sensorielle le cube en distinguant les
dimensions et les couleurs.
Buts indirects :

- Coordination oculomotrice 

- Développement de la concentration. 

- Développer un esprit logique mathématique

- Préparation à l’algèbre 

 

En savoir plus – 

Vidéo
Concept – Espace et mémoire.
Et si se déplacer augmentait nos fonctions mémorielles ? La
journaliste scientifique M.R. O’Connor évoque l’idée que « nos
cartes cognitives de l’espace sont aussi le site de remémoration du
passé ». Autrement dit, on se souvient des événements parce qu’ils
ont eu lieu quelque part, un anniversaire chez Mamie, une rencontre
dans le parc d’à côté...etc. Dans notre expérience, le temps et
l’espace sont liés, et c’est aussi le cas dans notre mémoire.
Ce n’est que lorsque le cerveau a développé son apprentissage spatial
que nous commençons à accumuler des souvenirs.

Éducativement, cette approche est intéressante. Les psychologues A.


M. Glenberg et J.Hayes, soutiennent l’hypothèse que cette
dépendance mutuelle de la motilité et de la mémoire pourrait
expliquer pourquoi nous ne nous souvenons pas de notre petite
enfance. Ils observent que « l’amnésie infantile commence à se
dissiper lorsque l’enfant commence à ramper, puis à
marcher. Une fois qu’ils commencent à se déplacer dans l’espace au
lieu d’être transporté passivement, les cellules de lieu et les cellules
de grille du cerveau commencent à s’activer et à s’aligner sur leur
environnement ». En somme, plus on laisse les enfants se déplacer
par eux-mêmes, plus on leur permet de développer leur mémoire !
Bonne nouvelle, non ? 

 

A écouter –

Vidéo

 
Podcast – L'effondrement
parental.
S’il y a bien un terme que l’on entend dans le monde des pédagogies
dites alternatives, c’est le terme de bienveillance. Et c’est tant
mieux ! Le mot est parfois galvaudé, mais il désigne un horizon
indispensable. Il désigne notre capacité à nous mettre
dans une posture qui veut viser le bien d’autrui. La bienveillance que
nous devons aux enfants est le socle même d’une éducation qui
cherche à élever et non à abîmer. C’est la part non négociable de
notre pratique. Mais si la bienveillance est précieuse, force est de
constater qu’elle n’est pas toujours simple, car parfois, les parents
comme les éducateurs sont confrontés à l’épuisement, à la détresse, à
la vulnérabilité, à la panique, en bref, à leurs limites, et c’est à cet
instant qu’ils ont besoin d’aide, non pas parce qu’ils renoncent à la
bienveillance, mais parce qu’ils n’ont plus les ressources pour la
fournir. C’est ici, que les adultes aussi ont besoin de bienveillance… 

 

Cet épisode du podcast les Pieds sur Terre, décrit parfaitement le


phénomène de l’effondrement parental. Le stress chronique génère
un état d’extrême sensibilisation, qui conduit à une perte de repères,
d’efficacité, et de confiance en soi. C’est le cas de Jeanne et Rémi,
las des crises de leur fille, se sont épuisés dans la quête d'un modèle
de famille idéale. Eva, elle, rêve de solitude, loin de l’intendance
familiale et des colères de son fils aîné.

 
Pour s’en sortir, les clés sont nombreuses, mais la première consiste à
parvenir à le reconnaître et à en parler, en équipe, dans le cas de
l’école ou en famille, dans le cadre privé. Par la suite, il s’agit de se
faire aider de façon globale, en mêlant un accompagnement
thérapeutique à un réaménagement organisationnel. Surtout, le plus
Citation – Les libres enfants de
Summerhill.
L’ouvrage du psychanalyste Alexandre Neill, Les libres enfants de
Summerhill, est, sur de nombreux points, bien plus qu’un livre.
Depuis sa parution dans les années 70, son
texte est devenu une référence incontournable pour tous ceux
favorables à une éducation dite « libre », c’est-à-dire non soumise
aux contraintes des adultes, et servant « les intérêts de l’enfant ».
Chaque chapitre reprend les thèmes communs à tout parcours
éducatif : les cours, les devoirs, la politesse, le rapport aux autres,
l’argent, la morale, la sexualité, les arts…etc. Les remarques
s’appuient sur l’expérience que l’auteur mène depuis 1921 dans son
propre établissement en Grande-Bretagne.

 
Il faut dire que la Summerhill School a précisément été créée afin
d’appliquer des méthodes pédagogiques innovantes. La philosophie
de l’internat repose sur une forme de démocratie et d’égalité des voix
entre élèves et adultes pour la gestion du quotidien. Certains
principes peuvent laisser franchement perplexes. Par exemple, les
cours sont facultatifs, et les enfants, s'ils le souhaitent, peuvent jouer
toute la journée ou se livrer à des activités manuelles dans l'atelier.
Mais pour Neill, la liberté ne veut pas dire désordre et ceux qui ne
veulent pas étudier ne doivent pas gêner ceux qui le veulent. Les
soirées sont réservées à la danse, au théâtre, aux fêtes, la
réjouissance est au cœur du processus. Evidemment, nous sommes
très loin des impératifs que supposent un programme scolaire et je
connais quelques profs qui s’étranglent à l’idée de laisser les élèves
errer des journées entières ! Mais au-delà, de l’utopie libertaire que le
texte véhicule, il demeure absolument passionnant car il nous place
face à nos réticences. Il nous confronte, et vient souligner nos
limites, qu’est-ce qu’éduquer ? Qu’est-ce qu’être libre ? Quelle place
laisser aux enfants dans nos décisions ? Qu’est-ce qui compte ?
Ailleurs – No estoy cansado !
En Argentine, il est habituel de manger tard. Les restaurants ouvrent
pour la plupart à 22h. Pour autant, malgré ces horaires tardifs, les
enfants ne sont pas mis à l’écart, et les parents n’hésitent pas à les
emmener avec eux le week-end, quitte à ce qu’ils s’endorment dans
les bras ou sur une chaise. Il est de coutume de considérer que les
Le coin des enfants !
Un livre
J'ai une idée d'Hervé Tullet.
Comment naissent les idées ? Comment se fabriquent-elles dans
notre cerveau ? Comment se fait-il que sans rien faire, elles
apparaissent, surgissent, se contorsionnent ? Comment un tout petit
Agenda – "Poser le cadre"
* Vendredi 30 avril à 19h - Zoom gratuite « Poser le cadre » par
Marie Robert. En direct et en replay.

Inscriptions -

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