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Jean-François Braunstein
Dans Archives de Philosophie 2016/1 (Tome 79), pages 13 à 26
Article
Il nous semble que bon nombre des critiques faites à Foucault et à cette 2
épistémologie « à la française » ne tiennent pas suffisamment compte de deux
points. Le premier est que le traitement de la question des sciences humaines par
l’épistémologie française ne peut se réduire à quelques pages des Mots et les choses :
comme l’a bien montré Roger Smith, l’œuvre de Foucault est beaucoup plus
[3]
« diverse » qu’il n’y paraît et elle est « ouverte à diverses lectures ». Parler de
l’épistémologie française implique aussi de ne pas se limiter à la seule œuvre de
Foucault mais de parler aussi de Canguilhem, dont l’œuvre et la figure ont une
[4]
importance essentielle, en France au moins, dans ces années-là . Il nous
semblera même utile d’évoquer l’œuvre d’Auguste Comte qui est, selon nous, à
[5]
l’origine de ce « style français » en histoire des sciences . Le second point tient à
ce qu’il n’est pas possible de parler des « sciences humaines » en général. Chacune
de ces sciences, chez chacun de ces auteurs, fait l’objet d’un traitement
différencié, qui peut quelquefois être soit très critique, soit très laudatif. La
psychologie n’est pas jugée de la même manière que la sociologie ou la médecine
et les critiques qui sont faites à l’une de ces sciences ne valent pas pour une autre
d’entre elles. Il y a même chez les auteurs en présence une volonté très clairement
affirmée de faire éclater cette prétendue unité des sciences humaines et de les
opposer les unes aux autres. Il serait ainsi possible de parler, à propos des sciences
humaines, de leur « désunité » comme l’ont fait, du point de vue des sciences en
[6]
général, Peter Galison ou Ian Hacking .
Quant aux critiques méthodologiques qui sont faites à l’histoire des sciences « à la 3
française », qui serait « présentiste » et « discontinuiste », il nous semble que, là
aussi, la situation est plus contrastée qu’il n’y paraît.
Une première critique qui est faite à l’épistémologie française est qu’elle serait 4
trop philosophique et se désintéresserait des recherches d’archives et d’un travail
minutieux d’établissement des faits historiques. C’est ce genre de reproche que
John Christie, par exemple, fait à Foucault : « l’erreur empirique est couplée avec
un vocabulaire philosophique inadapté, toujours considéré comme inutile par une
historiographie empiriste qui cherche simplement à établir ce qu’ont
[7]
effectivement été les faits ». Jacques Roger faisait déjà la même critique à
Bachelard, dont l’histoire serait « philosophique » en ce sens qu’« elle soumet
l’histoire à un projet philosophique et ne l’étudie pas pour elle-même, mais pour
[8]
ce qu’elle permet de prouver pour peu qu’on l’en sollicite ». Jacques Roger
dénonce « l’arrogance des philosophes ». Sa cible principale est Michel Foucault :
l’Histoire de la folie serait le « meilleur exemple que l’on puisse donner de cette
[9]
priorité de la théorie sur le fait ».
Celui qui est à l’origine de ce « style de pensée », Auguste Comte, n’a pour ainsi 7
dire construit toute sa philosophie des sciences que pour fonder la science de la
société, à laquelle il a donné le nom, qui lui est resté, de « sociologie ». Comte
n’accomplit un immense parcours à travers l’histoire des sciences de la nature et
de la vie que dans une perspective pratique et politique : il s’agit pour lui de
comprendre ce que sont les sciences effectivement existantes pour fonder une
science positive des faits sociaux qui lui permettra de « réorganiser la société ».
Canguilhem est lui aussi fort loin de se désintéresser des sciences humaines. On 9
connaît son livre sur La formation du concept de réflexe ou son article-culte : « Qu’est
ce que la psychologie ? », qui dresse une histoire complète de la psychologie en
quelques pages, sans équivalent en France dans ces années-là. Cet article sera à
l’origine d’un cours plus documenté sur l’« Histoire de la psychologie
scientifique » donné en 1960-1961 à la Sorbonne. Canguilhem s’attache au détail de
l’histoire de la psychologie. Le cours s’ouvre par ailleurs sur une remarque qui dit
bien l’intention, à la fois critique et historique de Canguilhem : « au lieu de
s’affliger de l’existence des “sciences humaines” la philosophie doit regarder de
quoi il est question dans cette psychologie, quels sont ses titres », car il y a à une
[18]
telle enquête un « intérêt actuel ». De même il serait possible de citer le très
oublié Traité de logique de 1939, dans lequel Canguilhem consacrait une part
importante du livre à discuter de la légitimité de ce qui s’appelait encore
« sciences morales » et non « sciences humaines ». Enfin, la médecine, qui est au
centre de l’œuvre de Canguilhem, est une médecine largement humanisée,
traitant de normes et de valeurs, et des relations complexes entre l’homme et son
milieu : le malade y joue un rôle central. En ce sens la place que Canguilhem
accorde à la géographie humaine dans Le normal et le pathologique est un indice de
l’attention qu’il accorde à cette dimension humaine dans la médecine.
L’histoire des sciences telle qu’on la pratiquait à l’Institut d’histoire des sciences et 10
des techniques à l’époque de Canguilhem est d’ailleurs loin d’écarter l’histoire des
sciences humaines. En témoigne le vade-mecum d’histoire des sciences qui fut
réalisé ces années-là par une équipe dirigée par Georges Canguilhem. Dans cette
Introduction à l’histoire des sciences, parue en 1970, sociologie, économie, psychologie
et linguistique figurent à parts égales aux côtés des mathématiques, de
[19]
l’astronomie, de la physique, de la chimie ou de la biologie . Ainsi Lélut, Ribot,
Binet et Simon, Piéron ou Köhler sont parmi les auteurs cités. La bibliographie de
littérature secondaire comprend également les histoires classiques des sciences
humaines, par exemple, s’agissant de psychologie, Baldwin, Boring, Brett, Carus
ou Fluegel, Reuchlin, Fraisse ou Zazzo.
Il est certain que Canguilhem, comme Foucault, estime que les sciences humaines 11
sont largement liées à des pratiques. Donnant l’exemple de la biométrie et de la
psychométrie de Quetelet, Galton, Catell et Binet, Canguilhem explique que ces
disciplines n’ont pu se constituer « qu’à partir du moment où des pratiques non-
scientifiques ont eu pour effet de fournir à l’observation une matière homogène et
susceptible d’un traitement mathématique (…). Donc l’histoire des sciences, dans
la mesure où elle s’applique à l’objet ci-dessus délimité, n’a pas seulement rapport
à un groupe de sciences sans cohésion intrinsèque mais aussi à la non-science, à
[20]
l’idéologie, à la pratique politique et sociale ». Cela ne signifie en aucun cas que
l’histoire des sciences n’ait pas de consistance propre, cela indique simplement
que les sciences, et parmi elles les sciences humaines, n’existent qu’à l’intérieur
d’un certain contexte, qui leur pose des questions ou leur fournit des instruments
de mesure.
Il conviendrait en outre de noter que les sciences humaines ne sont pas toutes 12
traitées de la même façon, chez Foucault comme chez Canguilhem ou même chez
Comte : certaines sont sévèrement critiquées, alors que d’autres servent de
modèle. Un des traits les plus caractéristiques de l’épistémologie française est
bien son « régionalisme épistémologique ». Tous ces auteurs admettent l’idée qu’il
[21]
existe des « régions distinctes dans l’organisation rationnelle du savoir ». Selon
Canguilhem la philosophie des sciences doit être « spéciale ou régionale », elle
consiste dans « l’étude critique des principes, des méthodes et des résultats d’une
[22]
science ». Ce caractère régional vaut tout particulièrement s’agissant des
sciences humaines : il n’est pas question de traiter de la même manière
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psychologie, sociologie ou médecine, pour ne citer que les trois sciences humaines
qui retiennent le plus leur attention.
La science humaine qui est la plus présente chez le premier Foucault, mais qui est 13
aussi la plus critiquée, est la psychologie. Dès ses premiers articles il s’en prend à
ce qui n’est sans doute qu’une « forme culturelle » dont les contradictions et les
paradoxes l’intéressent plus que les progrès. Ailleurs il déplore l’importance
disproportionnée que la psychologie a eue dans la constitution des sciences
humaines : « la psychologie est une sorte de tribunal qui se mêle de toutes les
[23]
autres analyses dès qu’elles ont l’homme pour objet ». Ainsi, la linguistique a
trop longtemps reposé sur une « psychologie implicite » et elle n’a pu devenir une
science que lorsqu’on a oublié cette conscience humaine et qu’on a compris la
[24]
nécessité de « dépsychologiser la linguistique ». Selon Foucault, les sciences
humaines, tant qu’elles « se réfèrent à la conscience de l’homme, tant qu’elles se
réfèrent à lui comme sujet, restent psychologisantes et incertaines. Elles ne
peuvent devenir des sciences qu’à condition de cesser de rester soumises à la
[25]
psychologie ». La psychologie semble même plus dédaignée que la psychiatrie,
qui a au moins pour elle d’être plus fascinante, car plus engagée dans des
pratiques répressives, plus violente.
S’agissant de la psychanalyse en revanche, on sait que pour Foucault elle peut être 14
en partie sauvée, car elle réintroduit du sens dans la folie et restitue dans la
[26]
pensée médicale la « possibilité d’un dialogue avec la déraison ». C’est dans la
mesure où elle a donné naissance à la psychanalyse que la psychologie peut être
considérée comme la « science humaine rectrice » : « ce qui caractérise la
psychologie, et ce qui fait qu’elle a été, qu’elle est probablement encore la plus
importante des sciences humaines, la science humaine en quelque sorte rectrice,
ça a été la découverte de l’inconscient par Freud, c’est-à-dire que la psychologie a
elle-même, à l’intérieur de soi, opéré vers la fin du XIXe une reconversion tout à
fait étonnante qui ouvre je crois la dimension la plus problématique et la plus
[27]
fondamentale de la psychologie ».
Mais une autre discipline joue un rôle encore plus éminent dans le système de 15
Foucault, c’est la médecine. Elle n’est peut-être pas une science humaine à
proprement parler, mais elle est la matrice de la plupart des sciences humaines au
XIXe. Il faut lire ici Naissance de la clinique qui traite, au moins autant que Les mots
et les choses, de sciences humaines. Foucault y avance que la médecine a une « place
[28]
fondamentale dans l’architecture d’ensemble des sciences humaines »,
puisqu’elle leur fournit la notion de norme : « le prestige des sciences de la vie au
e
XIXe, le rôle de modèle qu’elles ont mené, surtout dans les sciences de l’homme
n’est pas lié primitivement au caractère compréhensif et transférable des
concepts biologiques, mais plutôt au fait que ces concepts étaient disposés dans
un espace dont la structure profonde répondrait à l’opposition du sain et du
morbide. Lorsqu’on parlera de la vie des groupes et des sociétés, de la vie de la
race, ou même de la “vie psychologique”, on ne pensera pas seulement à la
structure interne de l’être organisé, mais à la bipolarité médicale du normal et du
[29]
pathologique ». L’« objet » que se donnent les sciences de l’homme est en effet
posé « dans un champ partagé selon le principe du normal et du
[30]
pathologique ». Plus largement, dans Naissance de la clinique, Foucault fait un
véritable éloge de la médecine, en des termes très lyriques : il évoque Hölderlin et
Rilke et conclut que « les gestes, les paroles, les regards médicaux ont pris, de ce
moment une densité philosophique comparable peut-être à celle qu’avait eue
[31]
auparavant la pensée mathématique ». La médecine est à la fois une science
plus solide, qui a « certainement une structure scientifique beaucoup plus forte
[32]
que la psychiatrie », et en même temps le seul exemple d’une science de
l’individuel « contre la vieille loi aristotélicienne, qui interdisait sur l’individu le
[33]
discours scientifique ».
Enfin, bien sûr, comme chez Foucault, la médecine a une fonction éminente pour 18
Canguilhem, elle est le lieu où l’homme peut comprendre que le monde de la vie
est un monde de valeurs : la médecine « se trouve être, nécessairement et
électivement, le champ dans lequel le vivant humain prend conscience du conflit,
[40]
de la discordance entre les valeurs organiques et les valeurs mécaniques ».
Il semble donc que chez ces trois auteurs, Comte, Canguilhem et Foucault, une 20
place particulière soit réservée non pas tant à la psychologie qu’au psychologisme
qui semble menacer les sciences humaines. Celles-ci ne sauraient être fondées sur
la notion de sujet. À l’inverse, les trois auteurs en question ont une vision très
positive de la médecine, qui est créditée d’être une science cohérente, fondée sur
la notion de norme et largement active ou pratique.
Les limites apportées à cet usage de la notion de récurrence sont encore plus 23
développées chez Canguilhem : le présent ne doit pas être considéré comme un
[48]
« jugement dernier scientifique ». Selon Canguilhem, « la méthode historique
[49]
de récurrence épistémologique ne saurait être tenue pour un passe-partout » :
« on voit toute la différence entre la récurrence, entendue comme juridiction
critique sur l’antérieur d’un présent scientifique, assuré, précisément parce qu’il
est scientifique, d’être dépassé ou rectifié, et l’application systématique et quasi
mécanique d’un modèle standard de théorie scientifique exerçant une sorte de
[50]
fonction de police épistémologique sur les théories du passé ». Canguilhem
souligne que ce qui vaut pour les sciences dures ne vaut pas pour les sciences
biologiques ou médicales ni a fortiori pour les sciences humaines, où il est
beaucoup plus difficile de constater de véritables ruptures. La critique de la notion
de précurseur, développée par Canguilhem, est une remise en cause radicale de
l’« histoire faite par les savants », l’« histoire des manuels », qui prétend faire le
récit triomphal des étapes qui auraient mené à la science actuelle.
Enfin la notion d’« histoire du présent » développée par Foucault indique que 24
l’histoire des sciences doit « servir » à des intérêts présents, mais elle n’est en
aucun cas téléologique : c’est même sans doute ce qui distingue le mieux
l’archéologie foucaldienne de l’épistémologie historique d’un Bachelard. Comme
l’a montré François Delaporte à propos de Naissance de la clinique, Foucault « ne
pose pas de questions rétrospectives », « il décrit des transformations sans
préjuger du futur », ses « formations discursives » ne sont ni des
« pseudosciences » ni des « sciences dans un état préhistorique », ni des
[51]
« idéologies scientifiques ».
Du point de vue méthodologique, il est un dernier point sur lequel les thèses des 26
épistémologues français sont plus nuancées qu’on ne veut bien le dire, c’est celui
de leur « discontinuisme ». On pourrait d’abord noter qu’il n’est pas très logique
de juxtaposer le caractère cumulatif du « présentisme » et l’évident caractère non-
cumulatif du « discontinuisme ». Ensuite, seule l’épistémologie de Bachelard
développe l’idée de « rupture » dans le développement de la science, par exemple
dans Le rationalisme appliqué, où il emploie l’expression de « rupture
[53]
épistémologique ». Canguilhem ne partage pas sans réserve le point de vue
discontinuiste qui est celui de Bachelard. Il s’efforce plus de rechercher des
« filiations », d’identifier des paternités, comme dans le cas de l’histoire du
concept de réflexe, plutôt que de repérer des ruptures, des « révolutions
scientifiques », dont il note qu’elles sont d’ailleurs sans doute inexistantes dans le
domaine qu’il étudie, celui des sciences biologiques et médicales. Ce serait a
fortiori le cas dans le domaine des sciences humaines. Plutôt que de rupture, il
préfère tenter de « déceler, dans l’œuvre d’un même personnage historique, des
[54]
ruptures successives ou des ruptures partielles ». Canguilhem va jusqu’à noter
que les révolutions emblématiques que sont les révolutions copernicienne et
[55]
galiléenne « ne se sont pas faites sans conservation d’héritage ». Canguilhem
propose ainsi une vision œcuménique de l’histoire des sciences en avançant que
« l’épistémologie des ruptures convient à la période d’accélération de l’histoire des
sciences » alors que « l’épistémologie de la continuité trouve dans les
[56]
commencements ou l’éveil d’un savoir ses objets de préférence ».
Il est certain que les historiens des sciences français dont il a été question 27
manifestent une certaine réticence, dans les années soixante, à employer
l’expression de « sciences humaines », qu’ils citent souvent entre guillemets. Il y a
sans doute à cela des raisons disciplinaires anciennes, de concurrence entre la
philosophie et les sciences de l’homme qui s’en dégagent progressivement. Une
seconde raison est institutionnelle et conjoncturelle : il faudrait faire une étude
plus précise sur les usages de l’expression « sciences humaines » dans le contexte
français des années d’après-guerre. Il semble qu’une date marquante soit ici le
décret du 23 juillet 1958 qui transforme, d’une manière purement bureaucratique,
les « Facultés de lettres » en « Facultés de lettres et sciences humaines », suscitant
le mécontentement de bon nombre d’universitaires. Une troisième raison tient à
leur réticence, on l’a vu, à accepter l’idée qu’il existerait globalement des sciences
humaines, alors que n’existent effectivement que des sciences humaines
particulières, comme la psychologie, la sociologie, la linguistique. Enfin une
dernière raison à cette réticence est exposée par Georges Canguilhem, dans le
compte rendu qu’il fait des Mots et les choses : « Foucault est amené à nommer
sommeil anthropologique la tranquille assurance avec laquelle les promoteurs actuels
des sciences humaines prennent pour accordé comme objet donné là d’avance à
leurs études progressives, ce qui n’était au départ que leur projet de
[57]
constitution ». Autre manière de dire que l’objet des sciences humaines est un
objet problématique, qui requiert absolument pour être compris une étude
historique, à laquelle Canguilhem comme Foucault se sont attachés.
Notes
[1] Theodore M. PORTER & Dorothy ROSS, « Introduction : Writing the History of
Social Science », The Cambridge History of Science. Vol. 7. The Modern Social
Sciences, Cambridge, Cambridge Université Press, 2003, p. 3.
[2] Claude BLANCKAERT, « La Société française pour l’histoire des sciences de
l’homme. Bilan, enjeux et questions vives », Genèses, 10, janv. 1993, p. 131.
[3] Cf. Roger SMITH, « Does the history of psychology have a subject », History of the
Human Sciences, vol. 1, n° 2, 1988, p. 150.
[4] Bourdieu en témoigne dans son Esquisse pour une auto-analyse, Paris, Raisons
d’agir, 2004, p. 41 sq.
[6] Cf. Peter GALISON, David J. STUMP, The Disunity of Science. Boundaries, Contexts
and Power, Stanford, Stanford University Press, 1996.
[7] John CHRISTIE, « The human sciences : origins and histories », History of the
Human Sciences, 6, 1993, p. 6.
[8] Jacques ROGER, Pour une histoire des sciences à part entière, Paris, Albin Michel,
1995, p. 51.
[11] Pierre BOURDIEU, Science de la science et réflexivité, Paris, Raisons d’agir, 2001,
p. 201.
[12] Michel FOUCAULT, Les mots et les choses. Une archéologie des sciences humaines,
Paris, Gallimard, 1966, p. 378.
[13] Même si Bachelard explique qu’il « n’a pas le moindre dédain pour ces
sciences ». Mais il estime que « la philosophie positive de ces sciences de
l’homme est plus difficile à dégager par ce fait même que ces sciences n’ont pas
toujours abandonné la nébuleuse métaphysique originelle » (L’engagement
rationaliste, Paris, PUF, 1972, p. 37, 38). Cependant on ne saurait sous-estimer
l’importance de la psychanalyse dans son œuvre, y compris épistémologique.
[14] Michel FOUCAULT, « Entretien avec M. Foucault », 1977, Dits et écrits, t. III, Paris,
Gallimard, 1994, p. 141.
[15] Michel FOUCAULT, Les mots et les choses. Une archéologie des sciences humaines,
Paris, Gallimard, 1966, p. 376, 377.
[17] Michel FOUCAULT, « La vérité et les formes juridiques », Dits et écrits, t. II, Paris,
Gallimard, 1994, p. 595.
[21] Gaston BACHELARD, Le rationalisme appliqué [1949], Paris, PUF, 31966, p. 119.
[23] Michel FOUCAULT, « Interview avec Michel Foucault », 1968, Dits et écrits, t. I,
Paris, Gallimard, 1994, p. 660.
[24] Ibid.
[25] Ibid.
[26] Michel FOUCAULT, Histoire de la folie à l’âge classique, Paris, Gallimard, 1972,
p. 360.
[32] Michel FOUCAULT, « Entretien avec Michel Foucault » (1976), Dits et écrits, t. III,
Paris, Gallimard, 1994, p. 141.
[37] Ibid.
[38] Georges CANGUILHEM, « Maurice Halbwachs (1877-1945) », Mémorial de la
Faculté des Lettres de Strasbourg, Fascicule 103, 1947, in Œuvres complètes. IV,
Résistance, philosophie biologique et histoire des sciences. (1940-1965), Paris, Vrin, 2015,
p. 280.
[39] « Célestin Bouglé », Annuaire de l’Association des anciens élèves de l’École normale
supérieure, 1978, p. 31.
[41] Auguste COMTE, Cours de philosophie positive [1830], t. I, Paris, Hermann, 1998,
p. 33.
[49] Georges CANGUILHEM, Idéologie et rationalité dans l’histoire des sciences de la vie,
Paris, Vrin, 1977, p. 24.
[54] Georges CANGUILHEM, Idéologie et rationalité dans l’histoire des sciences de la vie,
Paris, Vrin, 1977, p. 25.
[55] Ibid.
Résumé
Mots clés
Plan
Des épistémologies centrées sur les sciences humaines
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