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Pierre Mestoudjian
Médecin généraliste et échographiste
Elsevier Masson SAS, 65, rue Camille-Desmoulins, 92442 Issy-les-Moulineaux cedex, France
Toutes les illustrations (sauf schémas/arbres diagnostiques) ont été réalisées par
Carole Fumat.
Les praticiens et chercheurs doivent toujours se baser sur leur propre expérience et connaissances
pour évaluer et utiliser toute information, méthodes, composés ou expériences décrits ici. Du fait
de l’avancement rapide des sciences médicales, en particulier, une vérification indépendante des
diagnostics et dosages des médicaments doit être effectuée. Dans toute la mesure permise par la
loi, Elsevier, les auteurs, collaborateurs ou autres contributeurs déclinent toute responsabilité pour
ce qui concerne la traduction ou pour tout préjudice et/ou dommages aux personnes ou aux biens,
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l’avenir de l’écrit, tout particulièrement dans le domaine universitaire, le
développement massif du « photo-copillage ». Cette pratique qui s’est
généralisée, notamment dans les établissements d’enseignement, pro-
voque une baisse brutale des achats de livres, au point que la possibilité
même pour les auteurs de créer des œuvres nouvelles et de les faire édi-
ter correctement est aujourd’hui menacée. Nous rappelons donc que la
reproduction et la vente sans autorisation, ainsi que le recel, sont passibles
de poursuites. Les demandes d’autorisation de photocopier doivent être
adressées à l’éditeur ou au Centre français d’exploitation du droit de copie
20, rue des Grands-Augustins, 75006 Paris. Tél. 01 44 07 47 70.
Préface
Les incroyables progrès technologiques réalisés ces dernières années dans le
domaine de l’imagerie ultrasonore ont modifié considérablement la pratique
de l’échographie médicale. Des machines plus performantes, plus fiables dans la
durée, de faible encombrement (portables voire ultra-portables) sont maintenant
proposées aux utilisateurs, et cela à bien moindre coût.
Aussi, nombreux sont les médecins non radiologues qui ont intégré dans leur
pratique l’échographie, que ce soit dans un domaine très spécifique (cardiologie,
médecine vasculaire, gynécologie, musculosquelettique par exemple) ou dans le
cadre de l’urgence hospitalière ou préhospitalière.
Le médecin généraliste se situe à la frontière entre ces deux types d’exercice : d’une
part il est amené à déterminer le degré d’une urgence et la nécessité d’hospitaliser
son patient ; d’autre part il doit savoir l’orienter quand cela est vraiment nécessaire
vers un spécialiste.
Aussi n’est-il pas étonnant que ce praticien s’intéresse, à son tour, à l’apport d’une
échographie qu’il réaliserait lui-même en première intention. En effet, quoi de plus
justifié, face à une colique néphrétique, que de rechercher une hydronéphrose jus-
tifiant une prise en charge hospitalière urgente ? Ou encore, devant une douleur
du mollet, de rechercher une thrombose veineuse surale ? Ou bien encore, devant
un traumatisme du genou, de rechercher un épanchement articulaire volumineux
justifiant une ponction liquidienne ? La liste est longue des bénéfices immédiats
qui découleraient d’un examen échographique réalisé immédiatement dans le
cabinet, voire même au chevet du patient.
Mais l’échographie avec sa technologie ne suffit pas ! Pour faire une échographie,
une formation est nécessaire, formation tant théorique que pratique. Dans la
filière universitaire diplômante, cette formation existe (D.I.U d’échographie) : le
niveau d’exigence pour obtenir ce diplôme officiel est élevé, nécessitant la réus-
site à un examen probatoire et à des examens écrits et pratiques par spécialités
étudiées, la présence à de nombreuses heures de cours, ainsi qu’un volume consé-
quent de demi-journées de stages répartis sur 2 ans.
De ce fait, le D.I.U d’échographie (générale, d’urgence, etc.) rebute nombre de
médecins généralistes, en particulier ceux qui sont installés, car ils ne peuvent
qu’exceptionnellement s’absenter de leur cabinet.
Aussi ces généralistes installés sont-ils désespérément à la recherche de stages pra-
tiques même s’ils sont non diplômants, stages organisés sur une ou deux journées,
avec pour objectif la mise en application immédiate des connaissances acquises
auprès de leurs patients. Ces formations sont certes incomplètes, mais elles ont
XII
la vertu de pouvoir les aider dans la prise en charge de leurs patients. À ce jour, le
nombre de ces formations courtes est très restreint sur le territoire français.
Le Dr Pierre Mestoudjian, médecin généraliste, est passionné par l’échographie
qu’il pratique au quotidien depuis quelques années, et cela après s’être formé
au sein du long cursus universitaire (D.I.U d’échographie générale). Il a eu la très
bonne idée de rédiger des notes où l’essentiel de « ce qu’il faut savoir et de ce
qu’il faut rechercher » figure. Cet ouvrage qui ne ressemble pas aux livres conven-
tionnels d’échographie se veut résolument pratique et s’inscrit dans l’état d’esprit
d’une « mise en application immédiate ». Le résultat est au rendez-vous et je ne
doute pas qu’il trouvera sa place dans la bibliothèque de nombreux médecins.
Puisse l’échographie se développer auprès des médecins généralistes et des autres
médecins ! Mais n’oublions jamais qu’une formation courte ne permet d’aborder
l’échographie que sous un angle restreint. Aussi le recours à un spécialiste en ima-
gerie restera de mise, et cela au moindre doute.
Dr Chahbenderian
Traumatologue et médecin du sport, créateur et administrateur du site www.echo-loco.fr
Abréviations
ADP adénopathie
ADK adénocarcinome
AMS artère mésentérique supérieure
AVK antivitamine K
BK tuberculose (bacille de koch)
CE corps étranger
CERC court extenseur radial du carpe
CPC cavités pyélocalicielles
CPP conduit ou canal pancréatique principal ou canal de Wirsung
CDS cul de sac
DC Doppler couleur
DDR date des dernières règles
DP Doppler pulsé
ECD extenseur commun des doigts
écho. échographie
ECU extenseur ulnaire du carpe
EIAS épine iliaque antérosupérieure
EP V extenseur propre du 5e doigt
GEU grossesse extrautérine
GIU grossesse intrautérine
GNL gastrocnémien latéral
GNM gastrocnémien médial
HBP hypertrophie bénigne de la prostate
HI hernie inguinale
HMG hépatomégalie
HTP hypertension portale
HU hématurie
IPD interphalangienne distale
IPP interphalangienne proximale
IR index de résistance
LA leucémie aigüe
LEP long extenseur du pouce
LERC long extenseur radial du carpe
LLC longueur crânio-caudale
LLC leucémie lymphoïde chronique
KT cathéter
XIV
Pourquoi ce livre ?
Ce livre est destiné à toute personne souhaitant débuter l’apprentissage de l’écho-
graphie, qu’elle soit externe en médecine, interne, médecin (généraliste ou d’une
autre spécialité), manipulateur en radiologie ou kinésithérapeute.
L’objectif de cet ouvrage est d’aider tous les professionnels de santé qui le souhai-
tent à passer au niveau supérieur en échographie, dans un temps très court : du
stade de débutant au stade d’échographiste expert.
J’ai souhaité faire un livre inspiré du principe de Pareto (80/20) : donner au lecteur
les 20 % d’informations qui lui permettent de faire plus de 80 % des échographies.
Pour cela, j’ai regroupé les informations les plus pertinentes et les pathologies les
plus fréquentes pour pratiquer l’échographie immédiatement en ne conservant
que l’« utile pour la pratique ». Non, il ne faut pas 10 ans pour être compétent en
échographie. En seulement quelques heures de formation, il est possible d’être très
performant sur des points précis d’échographie.
Tout d’abord, je vous propose de connaître brièvement les bases de l’imagerie par
ultrasons. Des rappels d’anatomie et d’écho-anatomie vous aideront à la visualisa-
tion du « normal » pour détecter la pathologie.
Vous trouverez ensuite toutes les informations utiles par région anatomique afin
de devenir rapidement autonome dans l’acquisition des images et de rédiger vos
propres comptes-rendus. Des exemples de comptes-rendus types sont donnés à
chaque chapitre.
Ce livre regroupe les pathologies visibles en échographie courante. Elles sont décrites
avec les signes échographiques précis vous permettant de réaliser votre compte-
rendu. Des schémas et images échographiques illustreront l’ensemble du guide.
Vous trouverez aussi des conseils et des astuces de « salle d’échographie » inédits.
De nos jours, l’échographie infiltre massivement le milieu médical. Alors qu’il s’agis-
sait avant d’une discipline exclusivement réservée aux radiologues, on voit mainte-
nant des appareils dans de nombreux services d’urgences ou de réanimation, dans
des services de médecine polyvalente, dans les cabinets médicaux en ville… L’écho-
graphie est devenue le prolongement du stéthoscope : le médecin « moderne »
interroge, examine les patients et pratique une échographie dans la foulée.
Les appareils d’échographie (ou échographes) sont devenus transportables, voire
ultra-portables et peuvent se promener de service en service et même au domi-
cile des patients. Une sonde d’échographie peut maintenant se connecter à un
smartphone.
Pour qui ?
Si vous êtes médecin généraliste (en consultation ou en visite), vous avez tous
les jours des cas qui nécessitent une échographie : recherche de calcul dans la
vésicule biliaire ou d’obstacle pour une pyélonéphrite aiguë, exploration d’une
masse sous-cutanée, recherche d’une thrombose veineuse profonde… pourquoi
ne pas réaliser les examens vous-même ?
Si vous êtes interne en radiologie, ce livre vous permettra d’éviter l’achat d’ouvrages
trop denses ou inutilement exhaustifs sur l’échographie, l’écho-anatomie, ou la
physique des ultrasons. On peut aisément faire de l’échographie sans être un
grand physicien.
Si vous êtes endocrinologue, vous trouverez par exemple les bases des patholo-
gies fonctionnelles de la thyroïde et des pathologies structurales visibles à l’écho-
graphie. Vous pouvez confirmer votre examen clinique, classer un nodule et le
ponctionner sous écho-guidage s’il est suspect. J’ai rencontré un certain nombre
de « thyroïdologues » qui font tout : consultation avec examen clinique, échogra-
phie diagnostique et interventionnelle (cytoponction à l’aiguille fine, alcoolisation
d’un nodule kystique), traitement, etc.
Si vous êtes rhumatologue (mais aussi pour le médecin généraliste ou du sport),
vous pouvez rechercher par exemple les pathologies de la coiffe, réaliser vos infil-
trations (épaule, canal carpien, etc.) sous guidage échographique.
Si vous êtes urologue : rien ne vous empêche de faire les échographies. Sachant
qu’un diagnostic de masse intrascrotale peut être fait en une seconde à l’échogra-
phie, cela peut rendre un réel service à vos patients.
Si vous êtes gastro-entérologue, vous pouvez dépister les carcinomes hépato-
cellulaires (CHC) de vos patients cirrhotiques, visualiser en 2 secondes s’ils ont de
l’ascite, analyser leur parenchyme hépatique. Tout cela s’apprend très facilement.
Si vous êtes externe ou interne en médecine, c’est le meilleur moment pour vous
y mettre. Vous avez du temps lors de vos examens cliniques à l’hôpital, faites vous-
mêmes les échographies devant une masse inguinale ou cervicale, une douleur
abdominale et tant d’autres signes qui nécessitent une échographie.
Et tellement d’exemples encore…
Pour le prix d’un ordinateur, il existe des sondes d’échographie qui se branchent
directement sur un smartphone. Essayez, et vous ne pourrez plus pratiquer la
médecine sans l’échographie.
L’échographie est utile à tous les médecins.
Formez-vous et pratiquez !
CHAPITRE
1
Top 10 des idées reçues
de l’échographie
1. « Il faut 10 ans pour se former en échographie. » C’est faux. C’est une
fausse croyance que l’on a tous lorsque l’on débute l’échographie et qui peut être
le premier frein au démarrage de cette pratique.
On peut être très performant en échographie en se formant en quelques heures
ou jours sur des points précis. Par exemple, après 10 minutes de formation, vous
saurez mesurer un volume de vessie.
L’échographie est pratiquée par des manipulateurs radiologiques dans certains
pays ou par des infirmiers et les images sont interprétées par des médecins. Il n’est
donc pas nécessaire d’étudier 10 ans pour faire de l’échographie, c’est à la portée
de tous les médecins et manipulateurs radiologiques.
Pour les formations, vous trouverez tous les formats : des formations de 2 ou
3 jours permettant de faire une initiation à l’échographie ou pour approfondir
certains points précis d’échographie. Vous trouverez également des formations
plus complètes (1 an ou 2 ans selon les diplômes) à la faculté de médecine en
fonction de votre spécialité. Certaines sont reconnues par le Conseil de l’ordre
des médecins.
2. « Les boutons de l’appareil d’échographie me font peur, comment ça
marche ? » Cela peut impressionner si l’on ne manie pas parfaitement l’infor-
matique ou l’électronique, mais sachez que le fonctionnement de votre smart-
phone est cent fois plus complexe que celui d’un échographe. Le chapitre 2 vous
expliquera tout sur les boutons ou touches des échographes, qui sont toujours les
mêmes lorsque l’on change d’appareil, de marque ou de modèle. Après quelques
minutes de prise en main de l’appareil, c’est très simple.
3. « Je veux absolument connaître toutes les images échographiques patho-
logiques avant de me lancer avec une sonde d’échographie. » Il y a toujours
des choses que l’on ignore en médecine, personne ne connaît tout sur tout. Bien
connaître l’écho-anatomie normale représente 50 % du travail de l’échographiste.
Lors de la lecture d’un ECG, si vous savez détecter qu’il est anormal, alors vous avez
fait la plus grande partie de l’analyse. Lorsque vous faîtes votre 1re garde en tant
qu’interne, ou votre 1er remplacement, vous exercez même si vous ne connaissez
pas encore tout. Pour la 1re échographie, c’est le même principe !
4. « L’échographie c’est ennuyant, c’est monotone. » Faux. L’activité d’écho-
graphie est très variée. On peut explorer quasiment tout le corps humain avec
l’échographie. On peut se spécialiser dans l’échographie d’urgence, l’échographie
gynécologique et/ou obstétricale, les explorations vasculaires, l’échographie pédia-
trique ou encore faire de tout avec de l’échographie générale. Le champ des pos-
sibles est immense. L’échographie permet de guider un certain nombre de gestes
diagnostiques qui peuvent vous faire évoluer vers l’échographie interventionnelle
(cytoponction de thyroïde, biopsie hépatique, infiltration, etc.). L’échographie de
contraste est en plein essor également. On est donc très loin de la routine.
D’ailleurs, la plupart des médecins non radiologues qui ont commencé l’échogra-
phie ne peuvent plus s’en passer !
5. « L’échographie on est dans le noir, c’est triste ! » C’est vrai que l’on voit
mieux les contrastes de l’image échographique lorsque la luminosité est abais-
sée mais vous pouvez tout à fait faire l’examen d’échographie avec une lumière
tamisée et avoir une salle avec de la lumière et une fenêtre pour dicter votre
compte-rendu. Cela vous permettra de ne pas avoir l’impression d’avoir passé
votre journée dans l’obscurité.
6. « Avec l’échographie on ne parle pas aux malades. » Faux. On fait la méde-
cine que l’on a envie de faire. Certains médecins parlent beaucoup, d’autres moins.
Ce n’est pas le fait de faire de l’échographie qui change cette donnée. On peut
interroger les patients, discuter avec eux, leur expliquer ce que l’on voit en faisant
l’échographie.
7. « Il faut être millionnaire pour acheter un appareil d’échographie. »
Faux. Le prix des échographes est très variable. On peut trouver des appareils pour
quelques centaines d’euros jusqu’aux machines que l’on trouve dans les cabinets
de radiologie en ville ou à l’hôpital allant de 40 000 à 100 000 € environ. Il y a du
matériel neuf et d’occasion. Il existe tous les formats actuellement :
■ des appareils ultraportables (on branche une sonde d’échographie sur son
smartphone) ;
■ des formats « tablette » ;
■ des formats « ordinateur portable » sur pieds à roulettes ;
■ les échographes grand format que l’on trouve dans les cabinets de radiologie.
L’offre est très large et cela participe au développement de l’échographie. Les
médecins investissent dans des appareils portables et se passent les échographes
de salle en salle. Toutes les spécialités touchent à la sonde d’échographie. D’ici
quelques années, il y aura dans tous les services des échographes comme il y a
des ECG.
Top 10 des idées reçues de l’échographie 7
2
Les sept boutons
indispensables
de l’échographe
ou la « boutonnologie »
On peut faire de l’échographie sans être un geek.
L’échographe est un appareil qu’il convient de connaître un peu. Il faut apprendre
à le contrôler. Comme dans tout apprentissage, on peut paniquer en voyant la
multitude de boutons, mais c’est en réalité très simple.
Une main (en général la droite) tient la sonde sur le patient tandis que l’autre main
actionne les boutons sur la console ou le clavier pour régler l’image.
Il y a quelques boutons incontournables, ce sont toujours les mêmes lorsque l’on
change de marque ou d’appareil. Ainsi, 90 % de l’acte d’échographie est fait avec
les 7 boutons suivants.
2e bouton : la profondeur
(ou « FOV » pour Field of View)
Ce bouton règle la profondeur du champ de vision.
Cela peut aller de 1 ou 2 cm jusqu’à 15 cm de profondeur selon la zone étudiée.
On utilise une faible profondeur pour explorer une masse sous-cutanée et jusqu’à
15 cm ou plus pour l’examen hépatique. On peut ajuster la profondeur en cours
d’examen selon l’organe étudié. Pour une bonne visualisation, je conseille de met-
tre l’organe en plein milieu de l’écran. Il faut « remplir » l’écran avec l’organe ou la
zone cible.
3e bouton : le gain
Ce bouton règle la brillance de l’image (en jouant sur l’amplification du signal
reçu).
Il existe un gain « général », on règle l’amplification ou le gain de toute l’image en
même temps. Si on monte trop le gain, l’image est trop blanche. Si on baisse trop
le gain, l’image est toute noire, on ne voit rien.
Il existe un gain TGC ou « étagé », on règle la brillance en fonction de la pro-
fondeur. Une partie du réglage est faite par la machine, mais on peut affiner la
brillance selon la profondeur. Le gain TGC permet de réguler des phénomènes
d’atténuation ou de renforcement du signal acoustique.
5e bouton : la focale
Le réglage de la focale permet d’ajuster la profondeur à laquelle la résolution de
l’image est optimale. Suivant la morphologie des patients ou selon les organes, on
peut être amené à ajuster ce réglage, même si avec les préréglages par organe, on
touche ce bouton de moins en moins.
Conseil
Prenez l’habitude de regarder l’écran et pas votre main droite (qui tient la
sonde) ! Regarder la sonde ne vous permet pas de mieux voir l’image, même
s’il est utile de bouger votre incidence et votre plan de coupe avec votre
sonde (main droite).
CHAPITRE
3
Les trois sondes
à connaître
Selon le type d’échographie que l’on pratique, on n’utilise pas les mêmes sondes.
Suivant la sonde choisie, on peut voir « large » en profondeur ou en superficie
avec un champ étroit et précis.
Figure 3.1. Coupe transversale de l’abdomen avec une sonde basse fréquence.
Figure 3.2. Coupe longitudinale d’un testicule et de l’épididyme avec une sonde
haute fréquence.
Sonde endocavitaire
Appelée aussi « endovaginale » ou « endorectale ». Cette sonde est utilisée pour
l’exploration de la prostate chez l’homme ou de l’utérus et des ovaires chez la femme.
Avec ces 3 sondes, vous pouvez faire 95 % des échographies.
Autres sondes
Il en existe d’autres : sonde sectorielle ou sonde phased array. Elle est utilisée
principalement en échographie cardiaque.
On peut par exemple commencer une échographie abdominale avec la sonde
basse fréquence pour voir le foie, les reins, etc., puis passer en sonde haute fréquence
pour explorer la région inguinale si le patient à des douleurs dans cette région.
Remarque
En fonction de la zone à étudier, de la profondeur anatomique, on utilise une
sonde différente.
CHAPITRE
4
Les bases physiques
L’objectif de ce livre n’est pas d’être exhaustif sur le sujet, mais de vous fournir les
bases physiques indispensables pour pouvoir pratiquer immédiatement l’écho-
graphie. En fin d’ouvrage, vous trouverez une liste de références bibliographiques
si vous souhaitez approfondir vos connaissances en la matière.
À retenir
La même structure peut voir son échogénicité varier en fonction du point
de comparaison qui change. Exemple : un angiome hépatique est hyper-
échogène dans un foie sain. Il est isoéchogène dans un foie pathologique.
L’échostructure
C’est l’aspect ou grain de l’image : homogène ou hétérogène.
À retenir
Les signes échographiques de base sont très importants : c’est avec ces infor-
mations que l’on interprète les images !
Figure 4.1. Coupe récurrente sous-costale avec une sonde basse fréquence mettant
en évidence l’aspect liquidien du contenu de la vésicule biliaire (anéchogène avec
renforcement postérieur).
Figure 4.2. Coupe transversale avec sonde haute fréquence du creux poplité :
visualisation d’un kyste poplité atypique (formation hypoéchogène avec
renforcement postérieur).
Calcification, os
Image en croissant hyperéchogène, avec cône d’ombre postérieur (figure 4.3).
Remarque
Attention au piège de l’image pseudo-solide : image hyperéchogène avec
renforcement postérieur (car composante liquidienne importante et hyper-
échogénicité liée aux multiples septas).
Artéfact de répétition
Les retours d’échos sur la sonde sont à l’origine d’images construites. On parle d’échos
retardataires. Cela apparaît sur des interfaces qui séparent des milieux d’impédances
acoustiques très différentes. L’amplitude des échos diminue avec le temps et la pro-
fondeur. Sur une grande surface, on parle d’artéfact de répétition. Par exemple, on
observe cela sur la paroi antérieure de vessie ou sur les parois vasculaires.
Sur une petite surface, on parle d’artéfact de réverbération et d’aspect en « queue
de comète ». Par exemple, cela s’observe lorsqu’il y a de l’air dans un canal biliaire
(aérobilie) (figure 4.4).
Figure 4.4. Zoom sur un artéfact en queue de comète sur un canal biliaire d’un
patient qui a subi des drainages répétés des voies biliaires.
Les bases physiques 19
On peut voir aussi des artéfacts de répétition chez une patient porteuse d’un dis-
positif intra-utérin ou d’un tampon vaginal.
Artéfact en miroir
Apparition d’image « fantôme » dans le parenchyme pulmonaire lorsqu’il existe
une lésion liquidienne hépatique comme un angiome hépatique (peu atténuant)
qui se reflète sur le diaphragme.
Artéfact de résolution
Artéfact de volume partiel : lorsque l’épaisseur du faisceau ultrasonore n’est foca-
lisée que dans une dimension. Par exemple, cela peut générer du pseudo-sludge
dans la vésicule (si présence d’air dans son voisinage) qui disparaît si l’on tourne
la sonde de 90°.
Artéfact de propagation
Certains milieux ont des vitesses de propagation très différentes. Cela peut entraî-
ner une déformation de l’image. Par exemple, en cas de grosse lithiase de la vési-
cule, on peut voir une image en coquille d’œuf.
Artéfact de réfraction
L’ombre de bord ou cône d’ombre latéral. C’est un phénomène visible sur les bords
des structures rondes (kyste biliaire, vaisseau, vésicule biliaire…) lié à la réfraction
du faisceau ultrasonore (figure 4.5).
Artéfact de dédoublement
Effet bien connu des muscles droits qui jouent un rôle de duplicateur d’image : on
peut voir 2 ballonnets de sonde vésicale, par exemple.
À retenir
Lorsqu’une image varie suivant l’inclinaison de la sonde, évoquer un arté-
fact ! Certains artéfacts sont constants, d’autres sont inconstants.
CHAPITRE
5
Les deux logiciels
à connaître
Lorsque l’on fait de l’échographie avec les sondes citées plus haut (voir chapitre 3),
on fait de l’échographie mode B (ou 2D ou bidimensionnelle). C’est l’image en
noir et blanc que tout le monde connaît.
Lorsque l’on fait de l’échographie générale (abdominale, cervicale…), on passe la
plupart du temps de l’examen avec ce mode B : on visualise les structures anato-
miques, on gèle, on mesure, on enregistre les images.
Il existe dans les échographes deux logiciels principaux ou fonctions que l’on uti-
lise souvent :
■ l’écho-doppler couleur ;
■ le doppler pulsé.
1. Histoire des Marionettes en Europe depuis l’antiquité jusqu’à nos jours. Par
Charles Magnin, Member de l’Institut. Paris, 1852.
2. These common Italian marionettes have travelled far. Daniel Clarke found
them in Tartary, all the fashion amongst the Cossacks of the Don.—Vide his
Travels in Various Countries, part I.; Russia, &c., p. 233.
3. Casperle is a comic countryman, who replaced Jack Padding on the stage of
the Austrian puppet-shows, and became so popular that the principal marionette
theatre of the Vienna faubourgs received the name of the Casperle Theatre, and the
coin which was the price of a place in the pit was called a casperle.
4. “You have exactly caught his manner of clearing his throat and spitting, but
as for his genius....”—Wallenstein’s Lager, Scene vi.
5. The accomplished and lamented author of La Chartreuse di Parme; Le
Rouge et le Noir; Rome, Naples, et Florence, &c. &c., of whose complete works a
new edition is now appearing at Paris, under the editorship of his friend, M.
Prosper Mérimée.
6. M. Magnin here refers to an engraving at page 47 of the fifth volume of the
Théatre de la Foire (1722) to prove that Punch’s humps, both in front and rear,
were formerly much less prominent. It is easy to understand how, in the hands of
ignorant showmen and manufacturers of puppets, that which was at first the
reflection of a popular metaphor (of origin difficult to trace) was exaggerated into a
senseless and scarcely ludicrous deformity. Rire comme un bossu, to laugh like a
hunchback, is to the present day one of the vulgarest of French colloquial similes.
It is not easy to say whence it arose, or why a hump between the shoulders should
render the bearer more prone to laughter than his straighter made fellows.
7. Another strange office of the headsman, at least in some parts of Germany,
was to collect the periodical fine or impost levied from houses of an infamous class.
Some striking particulars of his various opprobrious functions in the Middle Ages,
which the peculiar genius of the German people and their literature has environed
with a ghastly mystery that at times borders on the supernatural, is to be found in a
curious work, entitled Das Malefiz Buch, reviewed in Blackwood’s Magazine for
February 1848.
8. On the 31st May M. Drouyn de Lhuys wrote to Count Walewski, the French
Ambassador in London, in the following terms:—“Monsieur le Comte, as I have
already several times mentioned, there is by the side of diplomatic negotiations
another action to exercise, and it is the attitude assumed by the Cabinet of St
Petersburg itself which has shown the necessity of it. When we knew that the army
cantoned in the south of Russia was on a war footing, that it was provisioned as on
the eve of a campaign—when the fleet at Sebastopol was ready to weigh anchor—
when considerable purchases of wood were made for throwing bridges over the
Pruth and the Danube—if all this did not indicate that hostilities were declared, it
at least showed that they were approaching, and that their commencement only
depended on a word. Who could guarantee us that, under the influence of a first
movement, that word would not be pronounced at St Petersburg, and that, if it had
been, that the city of Constantinople would be protected from a coup de main? It
was a danger of this kind that we feared, and as, if it were to be realised, the game
would be lost at the outset, prudence imposed on us the duty of doing everything to
prevent it. In what could such a measure of foresight more resemble a provocation
than did the armaments of Russia herself? Why should not France and England,
for the object of maintaining the treaty of 1841, have the right of doing that which
one of the Powers which signed that convention was doing with such very different
designs? Such are the considerations which determined us to send our fleet to
Salamis, and which we now recommend to draw closer to the Dardanelles, not to
take the initiative in an aggression, not to encourage Turkey to refuse every
arrangement, but to secure her against an immediate danger, and to reserve in case
of need to diplomacy the resources which it would no longer have if it had to
struggle against faits accomplis.”
9. It is but fair to say that the noble Lord seemed to feel the sarcasm conveyed
in the term “beau,” as the word is translated “important” in the papers laid before
Parliament.
10. Evenings in my Tent; or, Wanderings in Balad Ejjareed. Illustrating the
Moral, Social, and Political Conditions of various Arab Tribes of the African
Sahara. By the Rev. W. Davis, F.R.S.S.A. 2 vols. London: 1854.
11. In January 1850 (vide article “The Year of Reaction”), after commenting on
the interposition of Russia to save Austria in the Hungarian war, we stated our
belief that the Czar did not render such a service to his brother-despot for nothing.
“It is more than probable,” we said, “that a secret treaty, offensive and defensive,
already unites the two powers; that the crushing of the Magyars was bought by the
condition that the extension of Muscovite influence in Turkey was to be connived
at; and that the Czar will one day advance to Constantinople without fear,
because he knows that his right flank is secure on the side of Austria.”
TRANSCRIBER’S NOTES
1. Silently corrected obvious typographical errors and
variations in spelling.
2. Retained archaic, non-standard, and uncertain spellings
as printed.
3. Re-indexed footnotes using numbers and collected
together at the end of the last chapter.
*** END OF THE PROJECT GUTENBERG EBOOK BLACKWOOD'S
EDINBURGH MAGAZINE, VOL. 75, NO. 462, APRIL 1854 ***
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