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Classe de 3è 

: Chapitre 14 du livre : Le Monde microbien et la Santé

1er sous-chapitre  Généralités sur les microbes


I). L’Ubiquité des Micro-organismes (p278)

Définition : MICROBE : Etre vivant invisible à l'œil nu, le microscope est nécessaire pour l’observer.

Synonyme : MICROBE = MICRO-ORGANISME

Classification : Les microbes sont très variés et classés dans des groupes très différents : Bactéries, Virus,
Champignons, Acariens…

Milieux de vie : Ils vivent donc, selon leur espèce, dans tous les milieux de vie possibles :
-sol, eau douce, eau salée, froid, chaud (source chaude), avec ou sans dioxygène, pétrole,
-certains, découverts en 2011, utilisent le cyanure qui est un poison habituellement mortel
-certains autres, découverts en 2015, sont présents sous des centaines de mètres sous la glace de la banquise.
-sur la peau
-à l’intérieur des êtres vivants (intracellulaire ou extracellulaire) dont l’homme (p279).

Activité : Culture sur gélose en boite de Pétri des bactéries présentes sur la peau sans lavage et après lavage
des mains. Vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=BtJ7HVFiNWM

Estimation de leur dimension : docs 1-2 p278 et exo5 p300 : calculer et comparer la taille d’une
bactérie, d’un virus et d’une cellule animale.

Virus : environ 0,08 µm Bactérie : environ 1,9 µm Cellule animale  environ 10 à 30 µm

Si on généralise : Les bactéries mesurent de 0,1 à 10 µm


Les virus sont 10 à 1000 fois plus petits que les bactéries

Vitesse d’accroissement d’une population bactérienne. (doc4 p 285 et Vidéo)


https://www.youtube.com/watch?v=i0FR1bRiLx4&t=4s

Les bactéries réalisent en général une division toutes les 20 minutes.

Activité : Calculer le nombre théorique de descendants issus de 10 bactéries après 23 générations


 10 x 223

Les virus ne se divisent pas mais ils utilisent le contenu des cellules pour fabriquer les constituants de leurs
descendants. Cela est très rapide, parfois 100000 nouveaux virus en une journée. (Voir doc 6-7 p 285).

Mise en Culture au laboratoire : (p295 N°5) Les bactéries sont cultivées sur des milieux spéciaux
appelés GÉLOSES.
https://www.youtube.com/watch?v=JIZ7lj3y4MQ

Chaque bactérie présente se multiplie et fait apparaître en quelques heures une COLONIE riche de
milliards de bactéries identiques.
La forme et la couleur des colonies donnent des informations au laboratoire sur les types de bactéries
présentes chez le patient.
Les virus ne se développent jamais sur les géloses.
Pour se développer, ils doivent entrer dans des cellules appelé CELLULES-CIBLES qu’ils parasitent en
utilisant leur matériel moléculaire pour le détourner à leur profit et se multiplier.

Chaque virus a son propre type de cellule-cible. (p285 doc7).

(Ex : le virus de la grippe ne se multiplie que dans les cellules de la muqueuse de la trachée et des bronches
et pas ailleurs !). [La cellule est dite cible car elle possède sur sa membrane des molécules que l’on pourrait
comparer à des « serrures » dont le virus possède la « clé »].

II). Des micro-organismes bénéfiques en association avec notre corps (p279 à 281)
Les bactéries sont en nombre variable selon le secteur de notre peau (entre 10² et 106/cm2) et sur nos
muqueuses : nasale, buccale, vaginale, urétrale, oculaire, gastrique, intestinale…

Définition : MUQUEUSE : Couche de cellules qui recouvre et protège les cavités des organes de notre
corps reliées avec le milieu extérieur tels que

Toutes ces bactéries forment ce que l’on appelle le MICROBIOME.

Définition : MICROBIOME : Aire de vie des microbes (Ex : microbiome intestinal…)


Définition : MICROBIOTE : Ensemble des microbes qui vivent dans un microbiome donné.

 L’idée que le microbe est toujours néfaste et qu’il faut absolument l’éliminer est fausse et même
dangereuse pour la santé.

Activité : p 280 doc1 (Expérience de 2013) : Exploiter les résultats et montrer l’influence des microbes du
microbiome intestinal sur l’obésité.
Observation-Analyse-Conclusion
- Les souris ont le même régime alimentaire mais une flore intestinale différente et on constate que leur état
d’embonpoint change au fil du temps. Donc les bactéries du tube digestif ont une influence sur l’état de
santé des souris.
- On constate que, chez les souris, la coprophagie permet un échange de bactéries intestinales entre individus.
- Il y a une compétition entre les différentes espèces de microbes présentes dans l’intestin. En effet, il
semble que les bactéries intestinales de la jumelle mince sont plus « fortes » que celles provenant de la
jumelle obèse car elles empêchent les souris N°2 de devenir obèses.

Bilan : La plupart des microbes hébergés sur ou dans l’être humain ne sont pas dangereux et
contribuent à le maintenir en bonne santé.
Il y a une compétition entre les différentes espèces de microbes.

- Conséquences médicales :
-Le microbiote de personnes minces protègera peut-être à l’avenir les personnes obèses ou à risques. (p281)
-Les autres microbiomes (cutané, buccal, génital…) jouent aussi des rôles importants sur la santé car les
« bons » microbes sont en compétition les « dangereux »
-Perturber son propre microbiome (trop d’antibiotiques, nettoyages trop fréquents…) peut provoquer des
problèmes de santé.
III). Des microbes pathogènes
Définition : PATHOGENE : Un microbe est pathogène s’il est capable de provoquer une maladie.
Certains sont pathogènes pour l’homme, d’autres pour certaines espèces animales ou végétales et même
microbiennes.

Définition : TOXINES : Ce sont des molécules dangereuses produites par les bactéries pathogènes.
Elles perturbent le fonctionnement des cellules de l’organisme infecté et provoquent les symptômes des
diverses maladies.

Exemple : Cas des salmonelles p282 docs 1 et 2.

IV). Comprendre l’origine d’une contamination.


*Notre corps est assez bien protégé par des barrières naturelles diverses.
-Barrières mécaniques : poils du nez, couche cornée de la peau, cellules à mucus des muqueuses, cils
vibratiles de la muqueuse de la trachée…
-Barrières chimiques : larmes, salives, sueur, suc gastrique et intestinal, secrétions génitales…
-Barrières immunitaires sur les muqueuses : Certains anticorps.

Exercice sur l’acidité gastrique : CHOLÉRA et ACIDITÉ


Des volontaires ont ingéré des doses variables de Bacille du choléra avec ou sans Bicarbonate de Sodium
(Formule chimique NaHCO3) qui entraîne une diminution de l’acidité gastrique.
Notre estomac produit de l’Acide Chlorhydrique (Formule chimique HCl) avec le Suc Gastrique et pendant
la digestion, le pH = 1.
La quantité de bacilles nécessaires pour provoquer l’infection chez les volontaires est de 10 8 sans
Bicarbonate de Sodium et de 104 avec Bicarbonate de Sodium.
Question : A partir de ces données, expliquez le rôle de l’acidité gastrique.

Le bicarbonate de Sodium donné aux volontaires neutralise l’acidité de l’acide chlorhydrique présente
dans leur estomac. Le pH gastrique augmente donc.
En conséquence, moins de bactéries du choléra sont tuées dans l’estomac par rapport aux personnes
qui n’ont pas reçu de bicarbonate de Sodium.
Il faut beaucoup moins de bactéries (104) pour provoquer la maladie, comparé aux personnes qui n’ont
pas reçu de bicarbonate.
Ainsi, l’acidité gastrique est une protection naturelle très efficace contre les microbes que nous
ingérons avec nos aliments

Transmission des microbes :


-Les microbes peuvent se transmettre entre individus
-de manière directe : éternuements, rapports sexuels, salive…
-de manière indirecte : air, seringues contaminées, aliments, insectes, vêtements, sol...
-Les microbes peuvent parfois entrer dans l’organisme (p284)
- Par la muqueuse respiratoire, digestive, oculaire, urinaire, génitale
- Par la peau si on se coupe

Définition : IST : Infection sexuellement transmissible (SIDA, syphilis..). Elles sont le plus souvent liées à
des rapports sexuels non protégés avec des partenaires contaminés. (Voir aussi p318)
V). Comment diminuer le nombre de microbes ?
-On peut désinfecter une plaie avec un ANTISEPTIQUE (p294 doc 1) afin de diminuer
momentanément la quantité de bactéries présentes sur la peau.
-En chirurgie et dans le domaine agroalimentaire, Il faut respecter les mesures d’ASEPSIE pour
éliminer les microbes d’un lieu ou d’un objet

-Si les bactéries sont entrées dans l’organisme, on peut utiliser des ANTIBIOTIQUES.
-Histoire de la découverte des antibiotiques (1929 : Fleming découvre la pénicilline)

Rôle d’un antibiotique


Un antibiotique sert à limiter ou empêcher la croissance bactérienne (p 295 doc 4).

Le Test de l’ANTIBIOGRAMME au laboratoire (p295 doc 5).


Ce test permet de savoir quel antibiotique le médecin pourra choisir pour traiter un patient contaminé par
une population bactérienne.

Le disque central imbibé d’antibiotique diffuse un antibiotique précis dans la


gélose.

-Si la bactérie ne se développe pas autour du disque (cas ci-contre),


l’antibiotique est efficace sur cette bactérie.
On dit que la bactérie est SENSIBLE et le médecin pourra utiliser cet
antibiotique.

-Si la bactérie se développe autour du disque d’antibiotique, l’antibiotique est


inactif sur elle.
La bactérie est RÉSISTANTE et le médecin n’utilisera pas cet antibiotique.

-Si l’antibiotique est un peu efficace mais pas trop, on dit que la bactérie est
INTERMEDIAIRE, le médecin évite d’utiliser cet antibiotique

« LES ANTIBIOTIQUES, C’EST PAS AUTOMATIQUE  » : Ce slogan nous rappelle que les
antibiotiques ne sont actifs que sur les bactéries et non sur les virus et ne doivent pas être utilisés
systématiquement.

Exercice N°6 p301. Il est impératif de bien respecter le traitement antibiotique donné par le médecin pour
limiter les résistances bactériennes aux antibiotiques.
2ème sous-chapitre  Les défenses immunitaires de notre organisme
I). De quoi se compose notre système immunitaire et comment réagit-il face à une infection  ?

Activité p289 : Comment s’appellent les organes du SYSTEME IMMUNITAIRE et quel est leur rôle ?
 Ganglions, Rate, Amygdales, Thymus…
 Ils produisent plusieurs sortes de cellules immunitaires dont les rôles sont variés appelées les
GLOBULES BLANCS (=LEUCOCYTES).

Activité : Observation au MO (microscope optique) de globules blancs parmi les hématies.


 Ils sont légèrement plus gros que les hématies et selon leur type, leur noyau présente des aspects
différents. Ils sont plus de 1000 fois moins nombreux que les hématies.

Activité : (p286/287/288). Comment l’organisme réagit-il face à l’infection ?


Une fois l’organisme contaminé, le microbe pathogène se multiplie et provoque une infection.

 Localement : Chaleur, Rougeur, Douleur, Gonflement (p286-287) et parfois du pus apparaissent.

 Autres symptômes : Fièvre : Des substances chimiques provoquent une hyperthermie utile. (p288).
II). Les réactions immunitaires RAPIDES en début d’infection réalisées par les phagocytes
Activité (p286) : Observation d’une goutte de pus quelques heures après l’infection
 On voit des bactéries isolées et d’autres englobées dans certains leucocytes qui les ont « avalées ».

Ce phénomène est appelé la PHAGOCYTOSE qui est réalisé par des leucocytes spécialisés appelé
PHAGOCYTES ( = CELLULES PHAGOCYTAIRES).

Quelles sont les Etapes de la phagocytose (p 287 doc5) :


 Reconnaissance du microbe et Accolement, Absorption, Digestion, Rejet des déchets.

Exercice : Classer dans l’ordre les étapes de la phagocytose.

Bilan : Les cellules phagocytaires sont d’action rapide et éliminent les éléments étrangers ou inutiles à
notre organisme : bactérie, poussière, goudron de cigarette, cellules cancéreuses, cellules âgées, fatiguées...
III). Les réactions immunitaires LENTES face à l’infection réalisées par les lymphocytes.
Parfois la phagocytose ne suffit pas ou est impossible, d’autres réactions immunitaires plus lentes prennent alors le
relais.
Certains leucocytes ne sont pas phagocytaires et jouent d’autres rôles. C’est le cas des Lymphocytes B et T.

-Activité : Analyses de sang de Paul et Henry : Lequel est infecté et qu’observe-t-on dans son sang ?

 Henry est infecté, le nombre de ses lymphocytes augmente.

Activité : Exp. De Von Behring, (p290 doc1) : Pourquoi les souris du lot N°2 ne sont-elles pas mortes ?
 Il y a dans le sérum des souris guéries de la diphtérie des molécules qui neutralisent les bactéries de la diphtérie.

Activité : (p291 doc 4), Observation d’un ANTICORPS au MET (Microscope Electronique à Transmission). A quelle
lettre de l’alphabet ressemble-t-il ?

 Un ANTICORPS (abréviation Ac) est une molécule produite par les LYMPHOCYTES B en réponse à
l’introduction dans l’organisme de molécules étrangères appelées ANTIGÈNES.
Il ressemble à un Y et les 2 extrémités en haut du Y ont une forme complémentaire de celle de l’antigène sur lequel il va
se fixer. (Voir p291 N°4 et 5).
(Attention, Les anticorps sont des molécules et non des cellules).

Définition : ANTIGENE : (abréviation Ag) : Molécule située à la surface de toutes les cellules de tous les êtres vivants
(animaux, végétaux, bactéries, virus…). [C’est une « carte d’identité moléculaire ».]

Activité (p 291 docs 4et5) : Commenter ces documents


 Les Antigènes portés par la bactérie sont reconnus comme étrangers par des lymphocytes B qui se
multiplient alors et fabriquent des Anticorps complémentaires capables de s’y fixer.

La bactérie est alors NEUTRALISÉE (= bloquée) et l’ensemble Bactérie/Ag—Ac est ensuite éliminé par
des phagocytes. (p 291 N°4)

Remarque : Dans un organisme pluricellulaire, certains Ag permettent aux cellules de s’accepter entre elles,
on les appelle les « Ag du Soi ».

Vocabulaire :
- REACTION Ag-Ac : Lorsqu’un Ac se fixe sur un Ag
- COMPLEXE Ag-Ac : Ac fixé à un Ag

- Une personne est SEROPOSITIVE si elle possède des Ac dirigés contre un Ag donné. (Donc tout le
monde est séropositif !........On doit toujours préciser de quel Ag il s’agit.)
- Une personne est SERONEGATIVE si elle ne possède pas d’Ac dirigés contre un Ag donné.
IV). La lutte contre des cellules infectées par des virus ou contre des cellules de greffe.
Activité : Commentez les p292-293.

Il existe un autre type de lymphocyte, le LYMPHOCYTE T appelé aussi lymphocyte T « tueur » qui
détruit les cellules infectées par des virus ou les cellules des organes greffés.

Activité (p293 docs 3 et 4) : Quel est le mode d’action du lymphocyte T « tueur » ?
-Il repère la cellule qui présente des Ag indésirables.
-Il se multiplie
-Il entre en contact avec la cellule à détruire et y libère des molécules toxiques
-La cellule indésirable « explose »
-Les débris de la cellule morte sont ensuite éliminés par les phagocytes.

https://www.youtube.com/watch?v=xvtVOXUCNEU
https://www.youtube.com/watch?v=hSx-sQ_WAJw
V). La mémoire immunitaire.
Activité : Exercice : Expériences de greffes 

Une souris A subit une greffe de peau de quelques cm² prélevée sur une souris B. Le greffon est rejeté en 12
jours.
Un mois après, la même souris A reçoit une greffe de peau de la même souris B. Le greffon est rejeté en 3
jours.
Un mois après, la même souris C reçoit une greffe de peau de la même souris B. Le greffon est rejeté en12
jours.

1). Dites quel mécanisme de défense immunitaire est mis en jeu ici.

2). Proposez une explication à la différence observée dans l’expérience 2 par rapport à la première.

3). Montrez que l’expérience 3 permet de constater que la mémoire immunitaire est spécifique.

Bilan : Les lymphocytes T (et les B aussi) agissent de manière SPECIFIQUE contre un antigène et le
gardent en MEMOIRE.
-Un lymphocyte T « tueur » ne repère qu’un seul type de cellules à détruire.
-Une lignée de lymphocytes B ne produit qu’un seul type d’Ac complémentaire d’un seul Ag.

Activité : Analysez le doc.3 p294 : La vaccination

*La production d’Ac est beaucoup plus intense si l’organisme a déjà rencontré le même Ag (courbe en
bleue).
Les Lymphocytes B « mémoires » conservent une mémoire immunitaire spécifique qui permet de
fabriquer des Ac beaucoup plus vite et en plus grand nombre lors d’un contact ultérieur avec le même Ag.
(C’est pour ça qu’on n’attrape pas deux fois la varicelle ou la rougeole).

*Le principe de la VACCINATION est d’introduire dans l’organisme des microbes affaiblis ou fragilisés
porteurs de leurs Ag afin qu’ils ne puissent plus provoquer de maladie mais que l’organisme puisse quand
même fabriquer des Ac spécifiquement dirigés contre ces Ag vaccinants.

La vaccination doit donc, pour être efficace, être pratiquée avant la contamination par le vrai microbe
pathogène qui pourrait provoquer la maladie.

Afin de maintenir et rafraichir régulièrement la mémoire immunitaire, il est nécessaire de pratiquer des
RAPPELS DE VACCINS quelques mois ou années plus tard.

Complément à ce cours :
Lire p 120 et 121, chapitre 5
Lire p 318, chapitre 15

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