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Leçon n°10 : AIDE A L’IMMUNITE

Les défenses naturelles de l’organisme ne suffisent pas toujours pour vaincre les agressions microbiennes. Il est alors
nécessaire de renforcer les moyens de défense du système immunitaire par des actions complémentaires pour lutter
contre les infections.

I- La prévention : la vaccination
1- Découverte (Planche, texte 1)
C’est en 1797 que le médecin anglais Jenner découvre le premier vaccin antivariolique. Plus tard (1880), le français
Pasteur découvre le vaccin contre le choléra des poules.
2- Définition
Le vaccin est une préparation contenant des microbes non dangereux (antigène, toxine atténuée) dont l’injection à un
sujet entraîne une production d’anticorps et de cellules mémoires spécifiques.
3- Caractéristiques de la vaccination (Planche, figure 1)
Analyse de la figure 1 : Après injection, il y a une faible production d’anticorps. Les injections suivantes entraînent
une augmentation rapide et importante du taux d’anticorps dans le sang qui commence à diminuer 3 mois après.
L’injection du rappel déclenche une production d’anticorps qui reste élevé et constant pour une durée plus longue.

La vaccination est une méthode active (immunité active), son action est lente et spécifique : c’est un moyen préventif
de lutte contre les maladies infectieuses. Pour beaucoup de vaccins, l’immunité s’use à la longue. Donc, il faut faire
des rappels qui permettent de maintenir l’immunité tout en développant la mémoire immunitaire de l’organisme.

II- Le traitement
1- La sérothérapie
a- Découverte (Planche, texte 2)
C’est le docteur Roux qui découvre la sérothérapie vers 1890.
b- Définition
La sérothérapie consiste en l’injection de sérum contenant des anticorps ou des antitoxines spécifiques fabriquées par
un autre organisme pour soigner ou guérir les maladies.
c- Caractéristiques de la sérothérapie (Planche, figure 2)
Analyse de la figure 2 : on constate, dès l’injection, une augmentation rapide du taux d’anticorps antitétanique
jusqu’à atteindre son maximum dans le sang du receveur. Ensuite le taux d’anticorps diminue progressivement pour
disparaître 6 semaines après.

La sérothérapie est une méthode curative, son action est spécifique, immédiate, mais à courte durée car les anticorps
ou les antitoxines qu’elle apporte sont considérés par l’organisme receveur comme des « antigènes étrangers ». Celui-
ci va chercher à les éliminer.

2- Comparaison entre vaccin et sérum


Tableau
Caractéristiques Vaccination Sérothérapie
Mode d’injection Avant maladie Lorsque la maladie est déclarée
(le vaccin est préventif) (le sérum est curatif)
Mode d’action L’organisme fabrique des anticorps Injection d’anticorps spécifiques
spécifiques fabriqués par un autre organisme
Type d’immunité Immunité active Immunité passive
Spécificité Oui Oui
Durée de l’action Longue, à condition d’effectuer des Courte
rappels
Début retardé, le temps pour Immédiate
Début de l’action l’organisme de produire des
anticorps et de leucocytes mémoires
3- La sérovaccination
La sérovaccination associe les deux méthodes (sérothérapie et vaccination). En cas d’urgence, on protège
immédiatement le sujet par une injection de sérum qui permet de soigner la maladie, en même temps on le vaccine
pour assurer une immunité durable.
4- antibiothérapie
a- Découverte (Planche, document 1, figures 3a et 3b)
C’est l’anglais, Fleming qui découvre en 1928 le premier antibiotique appelé, Pénicilline en cultivant des bactéries
dans des boites de pétri.
b- Définition
L’antibiothérapie est un traitement utilisant les antibiotiques qui sont des substances sécrétées par des microbes
(champignons microscopiques, bactéries) ou produites par synthèse au laboratoire pour guérir les maladies
infectieuses. Les antibiotiques tuent les microbes ou les empêchent de se reproduire.

5- Antibiogramme (Planche, document 1, figure 4)


L’antibiogramme est un procédé médical permettant d’opérer un bon choix des antibiotiques pendant le traitement
d’infections complexes. L’antibiogramme permet de connaître l’antibiotique le plus efficace.

III- Eviter les infections


Il existe des méthodes préventives qui empêchent les microbes de pénétrer dans notre corps. Ces méthodes sont :
l’hygiène, l’asepsie, l’antisepsie.
1- L’asepsie
L’asepsie consiste à éviter que les malades n’entre pas en contact avec les microbes. L’asepsie associe la désinfection
de l’environnement et de l’air, l’utilisation de matériel stérile et d’antiseptiques
2- L’antisepsie
Elle consiste à détruire les microbes présents sur la peau, dans une plaie (ou dès qu’ils pénètrent dans l’organisme) à
l’aide de produits chimiques (alcool, eau oxygénée…).

Conclusion :
Diverses méthodes aident l’organisme à combattre les infections : la prévention (vaccination) et le traitement
(sérothérapie, antibiothérapie). Pour mieux aider l’immunité de notre organisme, il faut éviter les infections en limitant
le contact avec les microbes.
AIDE A L’IMMUNITE : Planche
Texte 1 : La découverte de la première technique de fabrication d’un vaccin.
En 1879, Pasteur étudie les microbes du choléra des poules, en inoculant à des poules une « vieille » culture
microbienne oubliée depuis quelques semaines, il observe que les poules ne meurent pas. Les cultures vieilles ont
perdu leur virulence.
Pasteur inocule alors une culture virulente d’une part aux poules « rescapées » qui avaient subi l’inoculation de la
culture vieillie et d’autre part à des poules robustes. Le lendemain, il constate que les premières ont parfaitement
résistées alors que les secondes sont toutes mortes. Une telle culture microbienne à virulence atténuée permet à
l’organisme de résister à la maladie.
1- Relever les circonstances de la découverte de vaccin.
2- Expliquer pourquoi Pasteur ne se contente pas d’injecter une culture microbienne aux seules poules
« rescapées » pour tester leur état de résistance au choléra.
3- Expliquer le principe de la vaccination.

Texte 2 : La découverte d’une possibilité de transfert d’une immunité de cheval à l’homme.


En 1894, le docteur Roux, disciple de Pasteur, constate que, si l’on vaccine un cheval en lui injectant des doses
croissantes de toxine diphtérique, on provoque chez lui l’apparition de grandes quantités d’anticorps antidiphtériques.
Roux a eu l’idée de transférer le sérum de ce cheval ainsi « hyperimmunisé » à des malades atteints de diphtérie. Un
grand nombre de malades guérissent : la sérothérapie est née.
1- Relever les circonstances de la découverte de la sérothérapie.
2- Essayer de justifier la technique d’injections répétées utilisée par le docteur Roux.
3- Expliquer le principe de la sérothérapie.

Document 1 :
En 1928, le savant anglais Fleming, remarqua, à la suite de
l’ouverture accidentelle d’une boite de Pétri, qu’une moisissure avait
contaminé une culture de bactéries.
1. Les figures 3a et 3b reproduisent les conditions de l’observation
de Fleming. Que s’est-il produit autour de la moisissure ?
2. Fleming broya la moisissure dans un peu d’eau et filtra le tout. Le
liquide obtenu provoqua l’éclatement des cellules bactériennes.
Quelle précision nous apporte cette expérience ?

Fig. 3a : Culture de bactéries avant Fig. 3b : Après contamination


contamination.
Pour choisir l’antibiotique le plus efficace pour traiter une infection,
Fig. 1 : on effectue un antibiogramme. Sur une culture de bactérie pathogène,
Analyser les figures 1 et 2. on dépose des disques de papier imprégnés des antibiotiques à tester.
Quel est ici l’antibiotique le plus efficace ? Justifier votre choix.

Fig. 4
Fig. 2

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