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UNITÉ 6

SÉANCE 1

Exercice 1 [ Communiquer sur ses démarches, ses résultats et ses choix,


en ­argumentant]
Pour te permettre de rédiger une réponse correcte, le plus simple est de réaliser un tableau de synthèse qui
contient les éléments essentiels des documents.

Signes Lieux de réaction Ce qui réagit Vitesses de réaction


Rapide (en quelques
Inflammation Au point de contamination Phagocytes
heures)
Lente (plusieurs
Température Ensemble du corps Corps
jours)
Lente (plusieurs
Gonflement des gan- Localisé (un ou plusieurs Ganglions proches
jours)
glions ganglions) du lieu d’infection

Modification du nombre
de cellules du sang
Lente (plusieurs
(signes cliniques visibles Sang Globules blancs
jours)
grâce à une analyse
sanguine)
Avec ces données, il est possible d’envisager une discussion dans laquelle les élèves qui exposent font deux parties :
• Suite à un contact avec des micro-organismes pathogènes (contamination), l’organisme met en place des réac-
tions successives :
• en premier, une réaction rapide est produite (c’est une réaction immédiate comme indiqué dans le document
1) . Les phagocytes (un type de globule blanc présent naturellement dans le sang) migrent vers le lieu de la
contamination pour tenter d’éliminer directement les micro-organismes (les phagocytes contiennent des débris
de micro-organismes, comme indiqué dans le document 1). C’est une réaction inflammatoire, présentant une
température plus élevée de la zone et un suintement (le pus) au niveau de la plaie.
• puis la réaction suivante se met en place si la première n’a pas été efficace, et donc en cas d’infection. Les
ganglions lymphatiques (document 2) agissent ensuite au bout de quelques jours, gonflant, en produisant des
lymphocytes.
• Un malade présente donc après une infection de grandes quantités de lymphocytes dans ses analyses sanguines
(document 3).

Exercice 2 [Interpréter des résultats et en tirer des conclusions]


Titres des schémas : déplacement des phagocytes vers le site d’infection (schéma 5), les phagocytes se rap-
prochent de l’élément étranger (schéma 4), les phagocytes entourent l’élément étranger (schéma 1), ingestion de
l’élément étranger (schéma 2), digestion et destruction de l’élément étranger (schéma 3).
Ordre des schémas : 5, 4, 1, 2, 3.
L’observation d’une goutte de pus permet de reconstituer les étapes lors de l’analyse des différentes images
vues : en effet, certains phagocytes sont loin des micro-organismes, d’autres sont proches, d’autres les encerclent.

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Dessin d’observation de la goutte de pus :

— Partie du contenu d’une goutte de pus observée au


microscope (MO) x 1000

Tu peux également regarder sur Internet en tapant les mots-clefs suivants : « goutte de pus », « microscope ».

Exercice 3 [ Communiquer sur ses démarches, ses résultats et ses choix,


en argumentant]
Dans les ganglions, les lymphocytes se multiplient si les phagocytes ne peuvent contenir l’infection. Cette multipli-
cation entraîne le gonflement des ganglions comme l’illustre le schéma 1 ci-dessous.
Cette multiplication ne se fait pas au hasard mais elle fait appel à la reconnaissance par les lymphocytes de parties
précises des éléments étrangers (ici les bactéries) que l’on nomme les antigènes.
Sur les millions de lymphocytes contenus dans les ganglions, un seulement est capable de réagir à l’antigène
incriminé. C’est lui qui va se multiplier par la suite et permettre l’élimination de l’élément étranger.
Le principe de la reconnaissance se fait suite à un contact comme le montre le schéma 2 ci-dessous, contact entre
le micro-organisme et un lymphocyte. Ce contact doit être spécifique : un micro-organisme doit rencontrer le
lymphocyte qui lui correspond pour entraîner la réaction immunitaire lente.
Ainsi, la réaction est lente car les différentes étapes de ce processus prennent du temps. Les cellules mettent
plusieurs jours à se multiplier par exemple. Le temps de la reconnaissance est aléatoire, il dépend de la mémoire
antigénique de l’organisme et du hasard des rencontres dans les ganglions entre l’antigène et le bon lymphocyte qui
correspond.

1. Schémas de l’observation des ganglions :

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2. Schéma d’un lymphocyte entrant en contact avec des bactéries :

Bactérie portant
l’antigène A

Antigène A
Bactérie portant
l’antigène B

Antigène B

Lymphocyte capable de
reconnaître les antigènes
A uniquement

Légende :

: le lymphocyte reconnaît l’antigène porté par la bactérie

: le lymphocyte ne reconnaît pas l’antigène porté par la bactérie

Attention : il s’agit d’un schéma très simplifié. En réalité, les bactéries peuvent présenter plusieurs types d’anti-
gènes de surface. Un seul antigène expose plusieurs parties dont chacune peut être reconnue spécifiquement par
un lymphocyte donné. Par ailleurs, les échelles réelles ne sont pas respectées.

SÉANCE 2

Exercice 4 [Interpréter des résultats et en tirer des conclusions]


Les deux buts que l’on doit dégager de l’étude des documents sont que les lymphocytes B se multiplient pour
fabriquer des anticorps spécifiques de l’élément étranger à éliminer et pour permettre la création d’une mémoire
immunitaire. Le tableau représentant l’évolution du nombre d’anticorps spécifiques contenus dans le sang suite à
une injection d’antigènes met très bien en évidence cette mémoire immunitaire. Tu peux voir que lors de la pre-
mière injection d’un antigène donné, il faut 6 jours au corps pour avoir 30 UA/ml d’anticorps dans le sang. Lors de
la deuxième injection du même anticorps, le système réagit beaucoup plus vite et beaucoup plus efficacement car
en seulement 1 jour on compte déjà 1 020 UA/ml d’anticorps dans le sang (soit 34 fois plus que lors de la première
infection après 6 jours !)

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Le rôle des anticorps est de se fixer sur les antigènes afin de neutraliser l’élément étranger et permettre son
élimination. En effet, lorsque l’anticorps est fixé sur son antigène, cela facilite la reconnaissance et l’élimination de
l’antigène par les phagocytes.
Ainsi, la spécificité de la fabrication des anticorps est déduite de l’expérience de von Berhing qui prend soin de véri-
fier que les animaux ne sont pas protégés contre le tétanos si on leur injecte la toxine tétanique avec les anticorps
antidiphtérie. La molécule d’anticorps est donc spécifique pour une maladie (voir tableau et schéma ci-dessous).

Moyens utilisés pour


Déductions avec les résultats
Hypothèses testées vérifier chaque hypothèse
et conclusion générale
testée
Il s’intéresse aux
réactions du système Il met en évidence qu’un
Montage 1 Pour cela, il injecte la
immunitaire face à une animal sans protection préa-
toxine diphtérique à des
infection nouvelle. Il lable et confronté à la toxine
cobayes qui n’ont jamais été
veut vérifier plus pré- diphtérique (antigène) a peu
confrontés à cette toxine et
cisément la spécificité de chances de survivre (la
qui n’ont pas reçu de pro-
des anticorps contre plupart des cobayes infectés
tection préalable.
les antigènes de l’agent meurent).
pathogène.
Il veut vérifier que les
Pour cela, il injecte à des
quelques animaux qui
Montage 2 cobayes (qui n’ont jamais Il met en évidence que
ont survécu à l’injection
été confrontés à la toxine le sérum des animaux guéris
de toxine diphtérique
diphtérique) : de la diphtérie (expérience 1)
(expérience 1) ont fabri-
• le sérum des animaux contenait bien des anticorps
qué des anticorps contre
qui ont guéri de la diph- contre cette toxine diphté-
cette toxine qui seraient
térie (expérience 1) ; rique.
contenus dans leur
• et la toxine diphtérique.
sérum.
Il met en évidence qu’un
animal confronté à la toxine
Pour cela, il injecte à des
tétanique (antigène) a peu de
cobayes (qui n’ont jamais
chances de survivre grâce au
Montage 3 Il cherche à savoir si le été confrontés à la toxine
sérum contenant des anti-
sérum qui a guéri les tétanique) :
corps contre la toxine diphté-
cobayes de la diphtérie • le sérum des animaux
rique (la plupart des cobayes
(expérience 2) peut aussi guéris de la diphtérie
infectés meurent).
les guérir du tétanos (contenant l’anticorps
(toxine tétanique). contre la toxine diphté-
Ainsi, il prouve que seul
rique) ;
l’anticorps spécifique d’un
• et la toxine tétanique.
antigène donné peut agir
contre lui.
Tableau des déductions tirées des résultats et conclusion de l’expérience de von Behring

24 CNED – Collège 3e SCIENCES DE LA VIE ETCNED


DE LA– TERRE
Collège 3–e unité
ÉDUCATION MUSICALE
6 – Séance 2 – unité 6 – Séance 2 24
Schéma expliquant la reconnaissance spécifique entre l’antigène de la toxine diphtérique de la bactérie et son
anticorps correspondant (anticorps antitoxine diphtérique) présent à la surface d’un lymphocyte (mais libre dans
le sérum) :
Toxine diphtérique
(antigène)

Toxine tétanique
(antigène)

Anticorps spécifique
de l’antigène diphtérique

Lymphocyte capable
de reconnaître des anti-
gènes de toxines diphté-
riques

Légende :

: le lymphocyte portant l’anticorps antitoxine diphtérique reconnaît spécifiquement l’antigène de la


toxine diphtérique

: le lymphocyte portant l’anticorps antitoxine diphtérique ne reconnaît pas l’antigène de la toxine
tétanique
Attention : il s’agit d’un schéma très simplifié. Par ailleurs, les échelles réelles ne sont pas respectées.

Exercice 5 [ Communiquer sur ses démarches, ses résultats et ses choix,


en ­argumentant]
Il existe deux réactions possibles des lymphocytes T après la reconnaissance de l’antigène :
• les lymphocytes T4 «donneurs d’ordre» permettent l’action des lymphocytes B. Sans les lymphocytes T4, les
lymphocytes B ne peuvent pas produire les anticorps. C’est pourquoi un enfant-bulle qui possède des lympho-
cytes B ne sait pas réagir face aux micro-organismes car il manque ces lymphocytes T4 qui les dirigent. Le virus
du Sida attaque aussi les lymphocytes T4, pour ne pas se faire reconnaitre.
• les lymphocytes T8 «cytotoxiques» tuent directement les cellules infectées par des virus. Ces lymphocytes T8
tueurs vont produire des toxines qui vont détruire ces cellules infectées et par conséquent empêcher les virus de
se reproduire. Les lymphocytes T4 et T8 ont des actions différentes.

Exercice 6 [ Communiquer sur ses démarches, ses résultats et ses choix,


en argumentant]
On constate que la réaction lente lors du premier contact permet une protection de courte durée : le temps que
les anticorps produits neutralisent les antigènes (soit environ 4 semaines sur le graphique). Cette courte durée de
protection s’explique par la durée de vie des lymphocytes naïfs qui n’excèdent pas plus de quelques jours.
En revanche, grâce aux caractéristiques des cellules B mémoires, le contact suivant avec le même antigène en-
gendre une réaction plus rapide et plus forte qui dure plus longtemps. Ainsi, dans le cas de la varicelle, les contacts
réguliers avec les antigènes assurent une protection de longue durée et efficace tout au long de la vie. Cette protec-
tion durable s’explique par la durée de vie des lymphocytes mémoires qui peut atteindre plusieurs années !

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