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INTRODUCTION

A. DÉFINITIONS

Etymologiquement Médecine : Exemption de maladie :


Lat immunis, im : marque la négation, la résistance aux agents infectieux
munis : charge, impôt
 Immunité = exemption des impôts

❖ Immunité de l’organisme : l’ensemble des mécanismes biologiques


-Reconnaître et tolérer ce qui lui appartient : le SOI
-Déceler et rejeter ce qui lui est étranger : le NON SOI : Substances étrangères, agents infectieux mais
également ses propres constituants altérés (cellules tumorales)
❖ Système Immunitaire (SI) : Tissus d’organes, cellules et molécules = immunité de l’organisme
Immunologie est la science qui étudie le SI

B. ÉLÉMENTS DU SYSTÈME IMMUNITAIRE (SI)


a. Organes :
• Organes lymphoïdes primaires ou centraux : lieu de production et maturation des cellules de l’immunité
Moelle osseuse (MO) + Thymus
• Organes lymphoïdes secondaires ou périphériques : lieu de rencontre entre l’antigène (Ag) et les cellules
de l’immunité adaptative aboutissant à l’activation et la différenciation de ces cellules
Ganglions lymphatiques + Rate + Tissus lymphoïdes associés aux muqueuses (M A L T)
b. Cellules de l’immunité
➢ Cellules de l’immunité innée
• les cellules présentatrices d’antigène (CPA) : Macrophages + Cellules dendritiques (DC)
 Fct : Capture de l’antigène, apprêtement, présentation aux lymphocytes
• les Polynucléaires (Neutrophiles, Éosinophiles et Basophiles) et les mastocytes
• Natural killer (NK) ou lymphocytes tueurs
➢ Cellules de l’immunité adaptative :
• Lymphocytes T (LT) : Responsables de l’immunité à médiation cellulaire
• Lymphocytes B (LB) : Producteurs d’immunoglobulines (Ig) responsables de l’immunité à médiation
humorale
c. Molécules
➢ Molécules de reconnaissance de l’Ag
• Le récepteur de l’antigène sur les phagocytes : TLR (Toll Like Receptor) reconnaissent des structures
particulières sur les microorganismes
• Le récepteur de l’antigène sur les LB : BCR : Formé essentiellement par une immunoglobuline de
membrane
• Le récepteur de l’antigène sur les LT : TCR : Reconnait les Ag apprêtés et présentés par les CPA via les
molécules HLA
➢ Autres molécules
• Cytokines : Molécules de communication sécrétées par différentes cellules et qui jouent le rôle de
médiateurs dans les actions intercellulaires
• Molécules HLA de classe I et II codées par le complexe majeur d’histocompatibilité (CMH), existent à la
surface des cellules

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• Complément : ensemble de protéines plasmatiques inactives, s’activent en cascade et participent à
différentes actions effectrices du SI

C. LES DIFFERENTS TYPES D'IMMUNITÉ


a. L’immunité naturelle
Responsable de la protection initiale de l’organisme. Il existe différents types de barrières :
Barrière physique (peau et muqueuses = interface avec le 1⁄2 ext)
Barrière mécanique (muqueuses) : péristaltisme, et cils empêchent l'entrée des pathogènes.
Barrière chimique : acidité gastrique, sels biliaires...qui détruisent une partie des pathogènes
Barrière biologique : bactéries saprophytes intestinales, pulmonaires...
Barrière cellulaire : PNN, macrophages, DC et NK
Barrière moléculaire : complément, cytokines
L’immunité innée ou naturelle est moins spécifique, plus rapide, transitoire, pas de mémoire immunitaire
b. L’immunité adaptative

Chez l’Homme
Immunités : innée et adaptative : Interdépendantes
(coopération active) ==> Elimination de l’agent
pathogène « intrus ».
Toute altération de l’immunité expose à la maladie

ANTIGENES
A. DÉFINITIONS
Antigène : 2 propriétés :
-Immunogénicité Pouvoir d’induction d’une réponse immunitaire (RI)
-Antigénicité Capacité de se lier spécifiquement avec les produits de cette RI (Ig, BCR ou TCR)
Haptène : une molécule qui ne possède que la 2ème deuxième propriété
Epitope : déterminant antigénique, région de la molécule d’Ag immunologiquement active se lie aux
produits de la RI (Igs, BCR ou TCR)
1 antigène peut avoir plusieurs épitopes différents ou répétitifs définissant : la valence de l’antigène
Taille d’un épitope : 1 dizaine d’Ac aminés (AA)/ protéine ; 5 à 6 oses/ 1 polyoside
B. CARACTÉRISTIQUES DES ANTIGÈNES
▪ Nature :
Pouvoir immunogène : Protéines > Polysaccharides >Lipides ≈
nul
Caractère étranger : Reconnu par le SI comme non soi
Distance phylogénique : plus elle sera grande plus sera
immunogène
xénoAg espèce différente
alloAg certains individus de l’espèce et peut être immunogène
pour ceux qui ne le possèdent pas
autoAg du soi

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▪ Taille : Plus la masse moléculaire est importante plus l’Ag est immunogène
▪ Composition chimique
- Molécules les plus complexes sont les meilleurs Ag
- Molécules insolubles sont de bons immunogènes (facilement phagocytées et apprêtées)
- Macromolécules (difficilement apprêtées) sont de mauvais immunogènes
▪ Doses d’administration
- Une dose insuffisante ou trop importante entraîne un état de non réponse (tolérance)
- Seule la dose optimale induit une RI
▪ Voies d’administration
- Chaque Ag possède une voie d’administration qui lui permet d’exercer au maximum son pouvoir
immunogène
- Un même Ag introduit par deux voies différentes n’entraînera pas la même réponse immunitaire :
Ag introduit par : Voie veineuse ==> rate
Voie sous cutanée ==> ganglions locaux

C. ANTIGÈNES THYMODÉPENDANTS ET THYMOINDÉPENDANTS


a. Antigènes thymo-dépendants
L’interaction de ces Ag avec les LB n’est pas suffisante pour déclencher la synthèse d’Ig
Cette synthèse nécessite l’interaction ou la coopération des LT helper (TH)
b. Antigènes thymo-indépendants
Pas l’intervention des TH pour induire une RIH , 2 types :
➢ Ag thymo-indépendants de type 1 (TI-1)
Activateurs polyclonaux des LB : des mitogènes n’activent pas le LB par l’intermédiaire de son BCR mais à
travers les TLR
Ex : LPS (lipopolysaccharides) bactérien ligand du TLR4 sur LB
➢ Ag thymo-indépendants de type2 (TI-2)
Ag présentent une structure répétitive (polyosides de surfaces de bactéries) et entraînent un pontage de
plusieurs BCR à la surface du LB
D. APPLICATIONS MÉDICALES
➢ En pratique médicale
Vaccination : injection d’Ag microbien modifié (immunogène mais non pathogène)
Agent pathogène complet (BCG et tuberculose), Toxines (diphtérie), Fractions (hépatites A ou B)
Induction de l’état de tolérance en cas d’auto-immunité
(Injection intra thymique de l’antigène en question)
➢ Au laboratoire
Transfusion sanguine : Compatibilité dans les systèmes ABO et rhésus
Greffe d’organe : compatibilité des tissus (HLA)
Tests sérologiques : Ags utilisés à la recherche d’Acs :
• particulaires (réaction d’agglutination)
• solubles (réaction de précipitation), fixés (ELISA, RIA, IFI)
Dosage d’Ag spécifiques de certaines tumeurs (PSA et tumeur de la prostate)

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LES ORGANES DU SI
INTRODUCTION
2 types d’organes :
Organes lymphoïdes primaires ou centraux :
Moelle osseuse (MO) + Thymus
 Production, maturation des cellules du SI
Organes lymphoïdes secondaires ou périphériques :
Ganglions Lymphatiques + Rate + MALT (Tissus lymphoïdes associés aux muqueuses)
Rencontre des lymphocytes avec l’antigène ==> Activation, prolifération, différenciation des
lymphocytes en cellules effectrices
Les organes et tissus du SI sont reliés entre eux par les circulations lymphatiques et sanguine
A. LES ORGANES LYMPHOÏDES CENTRAUX
a. Moelle osseuse (MO)
Cavités des os plats (sternum, côtes, vertèbres, sacrum) + Épiphyses des os longs (fémur, humérus)
MO : Constituée d'un réseau de Fibrilles vascularisé par des sinus sanguins. Contient :
- cellules adipeuses : moelle jaune
- tissu hématopoïétique : moelle rouge comprenant :
Tissu érythroïde et plaquettaire
Tissu myéloïde
Tissu lymphoïde diffus
Moelle osseuse (MO) : siège de l’hématopoïèse
Cellule souche hématopoïétique (CSH) donne naissance aux cellules du SI : 2 propriétés fonctionnelles
fondamentales
-Totipotence (capacité de donner naissance à toutes les lignées sanguines)
-Auto-renouvellement
Sous l’influence cytokinique médullaire : CSH se différencie :
-CS Lymphoïde : différencie en précurseurs LB, LT et NK
-CS Myéloïde : différencie en précurseurs DC, Monocytes, PNN, PNE, PNB et mastocytes
Lymphocytes :
- LT quittent la MO ==> thymus
- LB restent dans la MO et ne la quittent qu’une fois matures
b. Thymus
Fonction du Thymus : Maturation des LT
Le thymus accueille les précurseurs T
venant de MO
Grâce au microenvironnement et aux
hormones thymiques, thymocytes
subissent une maturation (acquisition
TCR, double sélection positive et négative)
et une multiplication.
95% LT meurent sur place par apoptose
5% uniquement des LT arrivent à
maturité, quittent le thymus et vont vers
la périphérie

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B. LES ORGANES LYMPHOIDES PERIPHERIQUES
a. Organisation du système lymphatique en périphérie
La pression de circulation du sang permet au plasma de filtrer à travers les capillaires sanguins vers les
tissus et de former le liquide interstitiel.
Une partie retourne à la circulation sanguine par les capillaires sanguins. La quantité restante est appelé
Lymphe.
La lymphe est absorbée par les capillaires lymphatiques puis circule dans les vaisseaux lymphatiques
jusqu’au canal thoracique qui se jette dans la veine sous-clavière gauche.
La lymphe capte les Ag qui arrivent dans les tissus et les amènent vers les organes lymphoïdes
périphériques.
La lymphe est donc le moyen de transport des lymphocytes des tissus conjonctifs vers les organes
lymphoïdes périphériques.
b. L’organisation structurée
Une partie du tissu lymphoïde est organisée en follicule lymphoïde : un réseau de capillaires lymphatiques
qui entourent un agrégat de DC folliculaires et de LB.
Au repos, il est appelé « follicule primaire »
Après stimulation, il devient « follicule secondaire »
Formé de LB en anneau concentrique, entourant le centre germinatif.
Centre germinatif : formé de LB au repos ou activés et d’1 taux élevé de DC et de macrophage
Les ganglions et la rate sont les organes lymphoïdes secondaires les plus organisés.
c. LES GANGLIONS LYMPHATIQUES (GG) (nœuds lymphatiques)
1000 ganglions répartis dans différents points de l’organisme
GG superficiels : cervicaux, axillaires et inguinaux
GG profonds : médiastinaux et abdominaux
Structure globuleuse ou réniforme et présentent 1 dépression : le hile.
Les ganglions lymphatiques branchés le long du système circulatoire lymphatique, sont le lieu où se
déroulent les RI
Structure
-Sinus capsulaire : entoure le GG et envoie des travées ou septa divisant l'organe en lobules
-Parenchyme ganglionnaire comprend 3 zones :
▪ Corticale (aire B) : qui contient surtout des LB, des macrophages, des DC folliculaires formant des
follicules primaires
▪ Para-corticale (aire T) : est le siège de LT et des DC interdigitées
▪ Médullaire contient peu de lymphocytes et quelques plasmocytes et /ou macrophage
Les GG sont irrigués par la circulation sanguine qui forme un réseau de capillaires
Au niveau de la corticale :
La lymphe ayant capté l’Ag est déversée par les vaisseaux lymphatiques afférents ⇒ Réaction entre
l’Ag et lymphocytes
Au niveau de la para-corticale les veinules capillaires se différencient en veinules endothéliales
hautes (HEV) qui jouent un rôle clé dans la recirculation des lymphocytes du sang vers la lymphe
d. LA RATE
- Hypochondre gauche, entre l’estomac et le diaphragme
- Forme ovoïde
- Bord antérieur crénelé
- Hile par lequel passe la veine et l’artère splénique
- Organe le plus volumineux du SI
- Organe hémo-lymphatique située non pas sur la circulation lymphoïde mais sanguine
- Organe très vascularisé. L'artère splénique vient directement de l'aorte vers la rate.
- Permet la filtration des Ag venant du sang

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Structure
Entourée d’une capsule fine qui envoie des travées
délimitant des lobules. Le parenchyme est composé
de 3 zones :
Pulpe rouge réseau de sinus peuplés par des GR et
macrophages
Pulpe blanche entoure les branches de l’artère
splénique formant des manchons lymphoïdes péri-
artériolaires : PALS (PeriArteriolar Lymphoid Sheath).
Elle est peuplée de LT et DC interdigitées.
Zone marginale : frontière entre la pulpe blanche et la
pulpe rouge, contient des LB formant des follicules
lymphoïdes, des macrophages et DC folliculaires.

Les Ag microbiens (aussi bien que les lymphocytes) présents dans le sang sont amenés par l’artère
splénique et ses ramifications jusqu’aux PALS.
Ils entrent alors en contact avec
-DC interdigitées les présentent aux LT
-ou DC folliculaires les présentent aux LB de la zone marginale et génèrent des plasmocytes
e. TISSU LYMPHOÏDE ASSOCIÉ AU MUQUEUSES (Mucosal Associated Lymphoid Tissue)
• GALT (Gut Associated Lymphoid Tissues) : tube digestif avec l’appendice et les plaques de Peyer tapissant
le grêle
• BALT (Bronchial Associated Lymphoid Tissues) : tractus respiratoire avec les végétations adénoïdes
• DALT (Duct Associated Lymphoid Tissues) : système glandulaire
CONCLUSION :
Les organes lymphoïdes centraux sont à l’origine de la production et de la maturation des cellules
immunocompétentes Les organes lymphoïdes périphériques sont le lieu de déclenchement de la RI
(Réponse Immunitaire) Toute anomalie de ces organes peut entraîner de graves déficits immunitaires par :
- défaut de production
- anomalie de la maturation ou de la différenciation

Les cellules du SI
INTRODUCTION
Les cellules du SI sont nombreuses et classées
Cellules de l’immunité naturelle ou innée : Cellules ‘’Natural killer’’ (NK), Phagocytes mononucléées (monocytes,
macrophages), Granulocytes (PNN, PNE et PNB), Mastocytes, Cellules dendritiques (DC)
Cellules de l’immunité acquise ou adaptative : Lymphocytes T (LT), Lymphocytes B (LB), NK, DC et
Macrophages sont à cheval entre l’I innée et l’I adaptative.
Marqueur Cellulaire : Toute structure de surface (Ag ou récepteur) ou fonction (prolifération in vitro, production
d’Ac) permettant de distinguer entre deux populations cellulaires
Marqueurs cellulaires :
Antigènes ou classes de différenciation : CD
Récepteurs de surface
Réponse proliférative in vitro, production d’Ac
CD marqueurs membranaires permettent de différencier les lignées de lymphocytes, les stades de maturation et
d’activation

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A. LES CELLULES DE L’IMMUNITE INNEE
a. LES CELLULES NATURAL KILLER (NK)
5 à 10% des lymphocytes du sang
Précurseur : CS Lymphoïde
Localisation : MO, rate et certaines muqueuses (urogénitale)
Aspect cytologique :
Grands lymphocytes (10 – 12 μm)
Granulations (granzymes et perforine) cytotoxiques ➔ LGL (Large Granular Lymphocyte) : Cellules
tueuses
Interaction des NK avec Cellule cible (tumorale ou infectée) par ses marqueurs de surface et ses récepteurs
activateurs et inhibiteurs de lyse.
Marqueurs de différenciation
Absence d’expression du récepteurs T pour l’Ag (TCR)
Expression du CD16 (FcɣRIII), CD2 et CD56
2 populations fonctionnellement différentes
NK CD16+++ (90%) cytotoxiques
NK CD56+++ (10%) peu cytotoxiques
Récepteurs des NK : 2 types
Les récepteurs activateurs de lyse cellulaire (KAR): reconnaissent des molécules de surface
exprimées sur
1 cellule stressée (infectée ou tumorale) CD28, CD2 et CD16
Les récepteurs inhibiteurs de la lyse cellulaire : 2 types
* Récepteurs inhibiteurs de la famille des lectines type C (CLIR : C type lectin inhibitory receptors)
* Récepteurs inhibiteurs de la famille des Ig (KIR: killer cell inhibitory receptor)
Les récepteurs inhibiteurs ont pour ligand les molécules du CMH de classe I
Ces molécules sont exprimées sur toutes les cellules nucléées normales
En revanche, leur expression est abaissée ou abolie sur les cellules infectées ou tumorales
Lorsque les récepteurs inhibiteurs des NK reconnaissent les CMH classe I du soi, ils sont activés et
transmettent un signal négatif qui empêche les récepteurs activateurs d’agir.
b. LES PHAGOCYTES MONONUCLÉES
Monocytes et Macrophages
MO : CSH → CSM → CFU-GM→ Promonocyte quitte MO vers le sang
Sang : Promonocyte → Monocyte => Macrophage (Tissus), Cell de Kupffer (Foie), Microglie (SNC), Cell
mésangiale (Rein).
Marqueurs : (CPA)
Molécules CMH classe II
Molécules de co-stimulation : B7-1 (CD80), B7-2 (CD86) et CD40
Fonctions principales :
Phagocytose
Présentation de l’Ag
Sécrétion de cytokines (IFNγ, TNFα)
c. LES CELLULES GRANULOCYTAIRES ET MASTOCYTES
➢ POLYNUCLÉAIRES (PN)
PN Neutrophiles 40 à 75% GB (4000 – 7000 /μl)
Noyau polylobé, Granules cytoplasmiques azyrophiles
Fonction : PHAGOCYTOSE
PN Éosinophiles 1 à 5 % GB (100 – 500/ μl)
Granulations cytoplasmiques éosinophiles, Noyau bilobé (bisac)
Fonctions : Phagocytose (< PNN), Action dans les infections parasitaires et les allergies

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PN Basophiles 1% GB (<100/ μl)
Grosses granulations cytoplasmiques (noirâtres)
Après activation, il sécrète des médiateurs de l'inflammation
➢ MASTOCYTES
Présents dans le tissu conjonctif et au niveau des portes d'entrée de l'organisme : peau, muqueuse
digestive et respiratoire
1 ère cellule impliquée dans l’inflammation (Im innée)
Son activation libère :
Médiateurs préformés : histamine, PAF-acether ....
Médiateurs néoformés : prostaglandines PG, leucotriènes LT
Cellule de l’Hypersensibilité immédiate (type I)
d. LES CELLULES DENDRITIQUES (DC)
Présentes dans tous les tissus
0,3% des cellules du sang, 2 à 3% de celles des organes lymphoïdes
2 fonctions :
Capture de l’Ag (DC immature)
Présentation de l’Ag aux Lymphocytes (DC mature)
DC phagocytent les Ag tissulaires, migrent (sang ou lymphe) vers OL Ilaire présentent l’Ag apprêté aux TH
Expression :
Molécules CMH de classe II
B7-1 (CD80), B7-2 (CD86) et CD40
Puissante cellule présentatrice d’Ag (CPA)
B. LES LYMPHOCYTES
LB et LT cellules de la RI adaptative
Origine :
MO et exercent leurs fonctions en périphérie
20 à 30 % GB (1500 à 4000/μl)
99% des cellules de la lymphe
Infiltrent les tissus et les organes lymphoïdes
Cytologie
Petite cellule 7-10/μ,
Noyau à chromatine dense et rapport N/C élevé
Pas de distinction entre LB et LT
Au repos LB et LT : cellules naïves
Au contact de l’antigène, se différencient en :
Cellules effectrices de l’immunité
Cellules mémoire quiescentes en phase G0 du cycle cellulaire
a. LES LYMPHOCYTES T
➢ Origine et Maturation
MO : CSH → CSL → Pro-thymocyte → Thymocyte
Thymocyte quitte la MO et gagne par voie sanguine le thymus
Il prolifère et se différencie en sous populations de LT matures :
• Thymocyte précoce double négatif (DN) n’exprime:
Ni les molécules de surface CD4 et CD8
Ni le complexe TCR-CD3
• Thymocytes intermédiaires double positifs (DP) (CD4+ et CD8+)
vont exprimer les molécules CD4 et CD8 : double positif
le TCR qui permet aux cellules DP de subir une sélection thymique positive du répertoire
antigénique

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Sélection positive : seuls les LT dont le TCR reconnaît le CMH du soi survivent
• Thymocytes immatures simple positifs (CD4+ ou CD8+)
Thymocyte survivant continue sa maturation et devient Thymocyte immature simple positif
CD4+ ou CD8+
Ce thymocyte subit une sélection négative :LT
qui réagissent trop avec le CMH sont éliminés
95% de thymocytes meurent dans le thymus
par apoptose
• Thymocytes matures (CD4+ ou CD8+)
5% des thymocytes éduqués arrivent à
maturité après sélection thymique.
2 types de lymphocytes quittent le thymus
pour la périphérie
CD4 : LT auxiliaires ou helper (LTH) 30-50%
CD8 : cytotoxiques (LTc) 20-35%
➢ Molécules de surface
Complexe TCR/CD3
Corécepteurs CD4, CD8 :
CD4 se lie à la molécule du CMH classe II
CD8 se lie à la molécule du CMH classe I
Molécules de costimulation :
Famille de CD28
CD40L (CD154)

b. LYMPHOCYTES B
➢ Origine et Maturation
MO : Naissance et maturation LB CSH → CSL → Cellule progénitrice B (1ère cellule de lignée B)
− Cellule progénitrice B (pro-B) prolifère dans environnement cytokinique et se différencie en:
− Cellule pré-B exprime la chaîne lourde μ intracytoplasmique + chaine légère de substitution + CD79 :
Pré-BCR ; puis en
− Cellule B immature exprime la chaîne légère et donc formation de molécule d’IgM membranaire : BCR
fonctionnel
Le lymphocyte B immature subit une sélection négative LB qui porte un BCR reconnaissant les Ag du
soi (Auto-réactif) est éliminé et meurt par apoptose
− 95% de LB immatures meurent dans la MO
− Cellule B mature qui survit quitte la MO pour les organes périphériques où elles rencontrent l’Ag et se
différencie en plasmocytes sécréteurs d’Ig.

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➢ Molécules de surface
La cellule B mature en périphérie exprime :
-IgD (à côté de l’IgM)
-BCR = IgM + 2[Igα (CD79a) + Igβ (CD79b)]
-Corécepteur : CD21 (récepteurs du complément : CR2), CD19 et
CD81
-Molécules CMH de classe II (CPA)
-Molécules de
costimulation : B7-1
(CD80), B7-2 (CD86),
CD40

C. EXPLORATION DES CELLULES DU SI


➢ Etude quantitative
-NFS (numération formule sanguine) : renseigne sur l’élévation ou diminution du nb de cellules sanguines
➢ Etude qualitative
-Frottis sanguin : cytologie
-immuno-phénotypage par cytométrie de flux: étude des marqueurs spécifiques (CD) de chaque cellule
Pathologies des cellules du SI
-Les déficits primitifs ou acquis :
Exemple : aplasie médullaire, leucopénies, lymphopénies
-Les proliférations :
Bénignes : hyperleucocytoses, lymphocytoses....
Malignes : leucémies lymphoïdes (B, T..), lymphomes

IMMUNOGLOBULINES

Introduction :

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A. STRUCTURE DE BASE
− Ig formée (sur le même modèle) par 4 chaînes polypeptidiques identiques 2 à 2 :
2 chaînes légères (L : Light)
2 Chaînes lourdes (H : Heavy)
− Ig stabilisée par des ponts di-sulfures liant :
Chaînes H entre elles
Chaînes H aux chaînes L
Chaînes H sont spécifiques définissants les 5 classes : γ,
α, μ, ε et δ
Chaînes L sont de 2 types : κ et λ
CL et CH sont identiques dans la même molécule.
Domaines
Chaque chaîne est formée de plusieurs domaines
Domaine = boucle de 110 AA reliés par un pont disulfure)
2 types :
Domaine variable :
VH ou VL, comprend 3 régions hypervariables : CDR
CDR : région déterminant la complémentarité (AA varient selon la spécificité de l’Ac)
CDR constituent le site Ac qui reconnaît l’Ag
Domaines constants :
CH ou CL (peu variables en AA), assurent des fonctions effectrices de la RI
Chaîne L = VL et CL
Chaîne H = VH, CH1, CH2, CH3 +/- CH4
Région charnière : sépare VH et CH1 de CH2 et CH3

Action enzymatique
Papaïne coupe les Ig en 2 fragments :
- 2 Fab (antigen binding) et 1 fragment Fc
(cristallisable)
- Fab : VL, CL, VH, CH1 : fonction de
reconnaissance
- Fc: CH2, CH2, CH3, CH3: fonctions
effectrices
Pepsine coupe l’Ig au-dessous des (S-S) reliant les
chaînes H en :
- F(ab’)2 : plus grand que les 2 Fab
- Plusieurs petits peptides
B. STRUCTURES SPÉCIFIQUES
a. Ig G
• 80% Ig sériques totales, Taux sérique : 13g/l
• PM= 150 KDa
• Chaînes :
2 chaînes H : VH, CH1, CH2, CH3
2 chaînes L : VL, CL
• Valence : 2 (peut capter 2 molécules d’Ag)
4 Sous classes : IgG1, IgG2, IgG3, IgG4 : se différencient par :
Nb d’AA dans région charnière IgG1, IgG2, IgG4 = 12 AA, IgG 3 = 62 AA
Nb de ponts SS intercaténaires IgG1, IgG4 = 2, IgG2 = 4, IgG3 = 11 à 15
IgG traverse le placenta

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b. Ig M
• 2 Formes :
Monomérique : membranaire (BCR)
Pentamérique : sécrétée
• 5 unités + chaîne J (joining)
• 5 - 10% Ig sériques
• Taux sérique= 1,5g/l
• PM = 900 KDa
• Valence théorique = 10
• Chaîne H μ = VH, CH1, CH2, CH3, CH4 pas de région charnière
1 ère Ig produite en réponse à une infection, aussi chez le fœtus et le nouveau-né lors d’une Réponse
Immunitaire
c. Ig A
• 10 - 15% Ig, Taux sérique : 3g/l
• IgA1 (93%), IgA2 (7%)
• Chaîne H = VH, CH1, CH2, CH3
• Formes :
Monomérique : PM 160 KDa
IgA sécrétoire : PM 600 KDa
• 2 unités reliées / chaîne J et pièce S
• sécrétions externes : lait, salive, larmes, mucus des tractus
bronchique, urogénital et digestif
d. Ig E
• Taux sérique = 0.003g/l
• PM = 190 KDa
• Chaîne H = VH, CH1, CH2, CH3 CH4
Lutte anti-parasitaire et Hypersensibilité immédiate (type1)

e. Ig D
• Taux sérique : 0.03g/l
• PM = 150 KDa
• Chaîne H = VH, CH1, CH2, CH3
• Région charnière très longue
• Queue cytoplasmique
• Participe au BCR
C. DÉTERMINANTS ANTIGÉNIQUES DES Ig et GÉNÉTIQUE
Ig = glycoprotéine = puissant immunogène reconnue par Ig anti-Ig
Déterminants antigéniques :
- Déterminants isotypiques :
Caractère présent chez tous les individus d’une même espèce
définissent les :
Classes (IgG, IgA, IgM, IgE et IgD),
Sous classes (IgG1-IgG4, IgA1 et IgA2) et types (κ et λ)
9 isotypes H = μ, γ1, γ2, γ3, γ4, α1, α2, ε, δ
2 types L = κ et λ
- Déterminants Allotypiques
Caractère uniquement chez un groupe d’individus d’une même
espèce et non tous : = Variation entre AA
Ex : Marqueurs m : IgG1m(1)...(25DA≠) IgA2m(1) et A2m(2) κm(1), κm(2), κm(3)

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- Déterminants idiotypiques :
Caractère propre à chaque individu vis à vis d’un Ag donné
GÉNÉTIQUE
LB = 1 cellule diploïde (2 chromosomes)
Igs ne sont codées que par les gènes d’un seul chromosome
Les gènes homologues sur l’autre chromosome sont inhibés Exclusion allélique
SI est capable de répondre à un nombre quasi illimité d’Ag : 1010 Ac différents, c’est la diversité
Diversité expliquée par :
Gènes codant pour différentes chaînes sont situés sur :
Chromosome 22 (chaîne)
Chromosome 2 (chaîne)
Chromosome 14 (chaîne H)
Gènes regroupés en familles multigéniques séparées dont les séquences codantes
(segments géniques) codant pour chaque partie de la chaîne d’Ig
Lors de la maturation du LB : les Segments géniques sont réarrangés pour former 1 gène fonctionnel
codant pour une chaîne de l’Ig
1. Segments géniques : 4 types :
• V = variable ; D = diversité (CDR3)
• J = jonction ; C = constant
- Nombre de gène / famille varie selon chaînes :
• Chaîne : V (56), J (7), C (7)
• Chaîne : V (76), J (5), C (1)
• Chaîne H : V (66), D (27), J (6); 1Cμ, 1C, 1C,
1C, 1C
- Segments
V-J codent régions variables L
V-D-J codent régions variables H
C codent régions constantes
2. Réarrangements des gènes
-Elimination des séquences non codantes
-Rapprochement des séquences codantes
-Réarrangement fait grâce aux recombinases codées par
RAG1 et RAG2 ⇒ on garde 1 seul gène de chaque famille :
Chaîne légère: VJC
Chaîne lourde: VDJCμ
Unique séquence DNA fonctionnelle ➔ une seule
spécificité Ac
RAG : recombination activating gene

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D. FONCTIONS DES IMMUNOGLOBULINES
a. Fonctions assurées par Fab d’Ig
➢ Reconnaissance de l’Ag
Ig membranaire (BCR) reconnaît l’Ag par son site Ac formé par CDR des domaines VH et VL fixe l’Ag
→ formation d’un complexe immun circulant (CIC)
➢ Neutralisation des virus et des toxines en s’y fixant
b. Fonctions effectrices assurées par Fc d’Ig
Liaison de l’Ig à l’Ag déclenche par Fc une série fonctions :
➢ Opsonisation la facilitation de la phagocytose des Ag :
Phagocyte possède un récepteur pour le Fc des Ig (FcR) Il capte le complexe « Ig-Ag » puis l’internalise. L’Ag
est ainsi détruit plus rapidement
➢ Activation du complément
Couple Ag-Ac active la voie classique du complément Formation du complexe d’attaque membranaire
(CAM) Lyse la cellule portant l’Ag
➢ Cytotoxicité cellulaire dépendante des Ac (ADCC)
Cellule NK possède un FcγR: récepteur pour le Fc d’IgG
(CD16) qui reconnaît le complexe IgG-cellule tumorale et entraîne la mort de la cellule cible par apoptose
➢ Dégranulation des mastocytes et des cellules basophiles
2 molécules IgE liées à l’Ag sont reconnues par les FcεR (récepteurs spécifiques de ces cellules) entraînant
leur dégranulation

E. EXPLORATION ET PATHOLOGIES DES Ig


Exploration
-Etude quantitative Dosage pondéral des Ig (comme les autres protéines), par différentes
techniques (néphélémétrie, tech de Mancini)
-Etude qualitative : des classes, sous classes et types d’Ig (EPP, IF, CMF, PCR...)
Pathologies des Ig : 3 groupes : les déficits (congénitaux ou acquis) les syndromes immunoprolifératifs
(augmentation d’une classe…) les maladies auto-immunes (où le SI fabrique des auto-Ac)
Usage des Anticorps monoclonaux
Le diagnostic in vitro : grossesse, microorganisme...
Le traitement lymphomes par l’Ac anti CD20 par exemple

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LE SYSTÈME DU COMPLEMENT
Introduction :
Système du complément (C’) : 1 ensemble de +30 protéines sériques inactives ; 5% des protéines sériques totales,
soit 3g/l.
Mode d’activation initiale du complément : 3 voies
Voie classique
Voie alterne 1 voie commune ; Complexe d’Attaque Membranaire → Lyse de la cible
Voie des Lectines finale
Ce système d’activation en cascade est soumis à l’action de protéines régulatrice
Un des Effecteurs majeurs de la RI innée et humorale
A. Les composants du complément :
a. Nomenclature
− Composants de la voie classique et de la voie commune sont désignés par la lettre C suivie d’1 numéro
: C1 (C1q, C1r, C1s) à C9 au total 11
− Composants de la voie alterne sont appelés facteurs et désignés par une lettre majuscule (B, D et
properdine P)
− Composants de la voie des lectines :
Lectine = protéine de l’inflammation
MBL (mannose-binding lectin = lectine liant mannose) ≡ C1q
MASP1 et MASP2 (MBL- Associated Serine Protease = sérine protéase associée à la MBL) ≡ C1r et C1s
b. Synthèse
− Hépatocytes +++
− Macrophages – Monocytes
− Cellules épithéliales intestinales
− Fibroblastes
− Lymphocytes
c. Récepteurs
A la surface de nombreuses cellules sanguines circulantes et de certains tissus :
CR1 : récepteur de C3b et C4b
CR2 : récepteur de C3d et iC3b
CR4 : récepteur de iC3b
C3aR, C5aR : récepteurs de C3a/C4a et de C5a
C1qR : récepteur de C1q
B. Activation du complément :
a. Caractéristiques :
Clivage de la protéine en 2 fragments actifs :
1 gros fragment (désigné par lettre b) se fixe à la surface des cellules cibles et active le facteur suivant
1 petit fragment (désigné par lettre a) libre ayant des effets pro-inflammatoires (sauf pour C2 : C2a = gros
fragment)
Cascade enzymatique : chaque fragment activé, active à son tour la protéine suivante
Forme active du composant représentée par une barre horizontale placée sur le chiffre (C4b2a)
Forme inactive du composant désignée par la lettre i précédant
chiffre ex : iC3b
b. Voie classique (I humorale)
Activateurs = Complexes Ag-Ac (IgM +++ ou IgG) C Reactive Protéine (CRP),
Agent pathogène
L’activation du C’ fait intervenir en 1er le complexe C1 : C1q, C1r2, C1s2
C1q se fixe sur l’Ac-Ag, puis C1r2 et C1s2 viennent s’y fixer → formation de
C1 estérase (Ca2+)

HMIDI.SOUMAYAH 15
c. Voie alterne (Immunité innée)
− Indépendante des Ac
− Activation par : constituants de la paroi de bactéries, parasites, champignons (LPS) et de cellules
infectées par virus ou cellules tumorales
− C3 sérique par hydrolyse spontanée donne C3a et C3b
− C3b se lie au Bf et en présence du Df donne : C3bBb : C3 convertase alterne
− C3bBb clive le C3 et se lie au C3b à la surface de l’AP On obtient C3bBbC3b : C5 convertase
amplificatrice qui clive C5
d. Voie des lectines (Immunité innée):
− Indépendante des Ac
− Mécanisme ressemblant à celui de V.classique
− MBL (≡ C1q) se lie au mannose (microbe)
− MASP 1 et 2 (≡ C1r et C1s) se lient au MBL
− Complexe MBL-MASP 1 et 2 clive C4 et C2
− Cascade enzymatique identique à celle de V.classique
e. Formation du complexe d’attaque membranaire (CAM)
− C5b fixé à la membrane de la cible se lie avec C6 et C7
− C5-6-7 fixe 1molécule C8 (≡ perforine) et plusieurs molécules
− C9 (polyC9)
→ Formation d’un canal transmembranaire ; CAM → lyse cellulaire
C. REGULATION DE L’ACTIVATION DU C’
Exercée par :
Labilité des composants activés : perte rapide de leur activité protéolytique quand ils diffusent loin
des cellules cibles
Facteurs inhibiteurs :
C1-INH (C1inhibiteur),
C4BP (protéine liant C4) empêche la formation du C3convertase
MCP, CR1, Facteur I, H et DAF dissociation de C3 convertase
Protéine S inhibe le CAM
MCP : protéine cofacteur membranaire
DAF : facteur accélérant le déclin
D. FONCTIONS DU COMPLEMENT
a. Réaction inflammatoire
C3a, C4a et C5a : anaphylatoxines se lient aux récepteurs des mastocytes et des basophiles
→ dégranulation cellulaire (granules préformées et néoformées)
Larguées Vasodilatation
Contraction des muscles lisses (HS type I)
C3a et C5a favorisent chimiotactisme et adhésion des monocytes et des PNN aux cellules endothéliales
vasculaires
b. Opsonisation :
− Le C3b : opsonine majeure
− Fixation de C3b à la surface de cellule cible (infectée ou tumorale)
− Le phagocyte par son récepteur du C (CR1, CR2 et CR4) se lie au C3b et phagocyte la cellule cible
c. La lyse cellulaire : le CAM attaque la cellule cible (virus, GR, cellule nucléée.)
E. EXPLORATIONS ET VARIATIONS PATHOLOGIQUES
➢ Exploration :
Etude qualitative ou fonctionnelle : mesure de l’activité du complément vis à vis de globules rouges
Exprimée en CH50 (V.classique)

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Etude quantitative : dosage des composants/néphélémetrie
V. classique : C1, C2, C4 ; V. alterne : C3, Bf
➢ VARIATIONS PATHOLOGIQUES
Diminution du Taux du complément
Déperdition
Défaut de synthèse
Utilisation excessive (CI)
Augmentation du Taux du Complément
Synthèse importante (inflammation)
Défaut de dégradation
COMPLEXE MAJEUR D‘HISTO COMPATIBILITE (CMH)
A. Définition :
− CMH / Système HLA (Human leucocyte antigène) : Ensemble de gènes, étroitement liés qui codent pour
des protéines membranaires impliquées dans : Déclenchement + Régulation → RI (soi ≠ non soi)
− Protéines codées par CMH présentent l’Ag aux LT Localisation : Chr 6 p 23 (bras court)
Complexe (polymorphisme de ce système)
Majeur (rapidité du rejet)
Histocompatibilité (reconnaissance CMH)
B. CARACTERISTIQUES DU CMH
CMH divisé en 3 régions : classe I, classe II et classe III ; Chaque région est formée par plusieurs gènes et
donc plusieurs locus
Locus : localisation chromosomique spécifique d’un gène. A chaque locus, on connaît plusieurs allèles
Allèle : forme d’un gène qui diffère par la séquence de son ADN de 5 à 10% d’un individu à un autre)
➢ Région classe I comprend des :
− Gènes principaux codant pour molécules classiques : HLA A, HLA B, HLA C
− Gènes codant pour molécules non classiques : HLA E, F, G
➢ Région classe II comprend des :
− Gènes principaux codant pour molécules classiques : HLA DR, HLA DQ, HLA DP
− Gènes codant pour molécules non classiques : HLA DM, HLA DO
➢ Région classe III comprend des :
− Gènes codant pour des produits intervenant dans les RI : C4, C2, Bf, TNF
C. PROPRIÉTÉS DU CMH
a. Transmission en haplotype
− Groupe d’allèles de différents locus (gènes) étroitement liés sur 1 chromosome transmis en bloc
− Chaque enfant hérite d’1 haplotype paternel et d’1 haplotype maternel
b. Polymorphisme
Existence d’un grand nombre de formes alléliques à chaque locus (diversité immunitaire)
Classe I Classe II
Locus A : > 2500 allèles locus DR : > 1500 allèles
Locus B : > 3000 allèles locus DQ : > 500 allèles
Locus C : > 2000 allèles locus DP : > 200 allèles
c. Codominance
− Co-expression des molécules codées par chaque haplotype sur la membrane cellulaire
− Un individu exprime sur ses cellules les produits de 2 haplotypes = phénotype HLA
D. STRUCTURE DES MOLECULES DU CMH
a. Molécule HLA Classe I
− Glycoprotéine transmembranaire exprimée à la surface de presque toutes les cellules nucléées de
l’organisme. Hétérodimère formé d’1 chaîne α et d’1 chaîne β2 microglobuline

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− La chaîne α : organisée en
• 3 domaines externes, α1, α2 et α3,
• 1 partie transmembranaire hydrophobe
• 1 segment d’ancrage cytoplasmique
Domaines α1 et α2 forment une cavité de liaison à l’Ag (peptide)
Domaines α1 et α2 sont très variables
Domaine α3 contient une séquence qui interagit avec la molécule CD8 des LTcytotoxiques.
b. Molécule HLA Classe II
− Glycoprotéines trans-membranaires à expression restreinte aux CPA (macrophages, DC), aux LB, aux LT
activés et aux cellules endothéliales vasculaires
− Hétérodimère formé de 2 chaînes α et 2 chaines β organisées en :
• 2 domaines externes : α1 et α2, β1 et β2
• 1 partie transmembranaire hydrophobe
• 1 segment d’ancrage cytoplasmique
Domaines α1 et β1 forment une cavité de liaison à l’Ag (peptide)
Domaines α1 et β1 sont très variables
Domaine β2 contient une séquence qui interagit avec la molécule CD4 des LTH
E. FONCTIONS DES MOLECULES HLA
a. Présentation de l’antigène
− Molécule HLA classe I présente au LT cytotoxique CD8 1 peptide dérivé de protéine endogène (peptide
du soi synthétisé par cellule ou protéine virale)
− Molécule CMH classe II présente au LT helper CD4 1 peptide dérivé de protéine exogène (bactéries)
b. CMH et Répertoire T
− Au passage dans le thymus, le LT est éduqué à reconnaître le soi et le tolérer :
- il acquiert le TCR
- il subit double sélection (positive puis négative) orchestrées par les molécules CMH du soi
− LT mature est restreint aux molécules CMH du soi Il est auto-tolérant
c. CMH et cellules Natural killer (NK)
− Cellule NK possède à sa surface des KIR et des KAR
− Une cellule saine exprime normalement la molécule CMH I ligand du KIR : Leur interaction transmet un
signal inhibiteur de lyse de la cellule saine
− Une cellule infectée (virus) ou tumorale n’exprime pas molécule CMH I : Absence d’interaction KIR-
CMH I transmet un signal activateur de lyse (KAR)
F. EXPLORATION DU CMH
➢ Méthodes sérologiques
− Recherche des molécules HLA I exprimées sur les cellules de l’individu :
Technique : Microlymphocytotoxicité complément dépendante
➢ Méthodes de biologie moléculaire
− Pour mettre en évidence les allèles codant pour molécules HLA II
Technique : PCR (Polymérase Chain Reaction)
➢ Indications du typage HLA
− Appariement donneur receveur dans les greffes d’organes (rein, cœur..) ou de tissus (MO, peau..)
− Association HLA et maladies :
Maladies associées fréquemment à 1 allèle du CMH
HLA B27 et Spondylarthrite ankylosante
HLA B51 et Maladie de Behcet Typage HLA conforte le Diagnostic

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CYTOKINES
Introduction :
RI résulte de la coopération entre ≠ populations de cellules : Lymphocytes ; Cellule de l’immunité innée ; Cellules
hématopoïétiques
Echange intercellulaire d'informations assuré par des médiateurs ou molécules de communication : Cytokines
+ 200 cytokines humaines identifiées
A. STRUCTURE :
− Cytokines : glycoprotéines de faible PM (8 à 25 KDa)
− Regroupées en 4 familles : Hématopoïétines ; Interleukines (IL) ; famille des TNF (Tumor Necrosis
Factor) ; Chimiokines
− La plupart ont une structure tridimensionnelle hélicoïdale
B. CARACTERES GENERAUX :
a. Origine des cytokines
Principales cellules productrices de cytokines : Lymphocytes T ; Natural killer (NK) ; CPA (DC, Macrophage) ;
Cellules : endothéliales, stromales et épithéliales
NB/ 1 cytokine  différentes cellules ; 1 cellule  différentes cytokines
b. Synthèse des cytokines
− Cytokines sont NON stockées dans les cellules au repos
− Synthèse induite (de novo) activation par un Ag spontanée dans la MO ou thymus
− Sécrétion en faible quantité (dizaine de picomoles), Transitoire
− Demi-vie courte (ce qui limite temps et champs d’action)
c. Modes d’action des cytokines
Selon la distance entre cellule sécrétrice et cellule cible :
− Action autocrine (Cellule qui les a sécrétées)
− Action paracrine (Environnement immédiat)
− Action endocrine (A distance par voie sanguine)
d. Propriétés des cytokines
La redondance : plusieurs cytokines peuvent avoir le même effet sur une même cible cellulaire.
La pleitropie : une même cytokine peut avoir plusieurs types de cibles cellulaires et engendrer la même ou
des réponses cellulaires différents suivant la cible.
La synergie : l’effet combiné de deux cytokines peut donner un signal particulier.
L’antagonisme : deux cytokines peuvent avoir des effets opposés.
e. Activité en cascade
Une cytokine produite par une cellule, active d'autres cellules qui produisent une ou plusieurs cytokines :
Activité en cascade
C. RECEPTEURS DES CYTOKINES
− Expression des Récepteurs : Petit nombre ; Surface de nombreuses cellules : LB, LT, Macrophages, NK
fibroblastes, Cellules endothéliales, nerveuses...
− Action des Cytokines par : Fixation sur leurs récepteurs membranaires spécifiques → Activation de
seconds messagers intracellulaires → Cascade de réactions biochimiques → Effet spécifique de
cytokine (prolifération, différenciation.)
− 5 Classes de récepteurs (selon structure moléculaire) :
• Récepteurs des hématopoïétines (Récepteurs des cytokines de classe I)
• Récepteurs des interférons (IFN) (Récepteurs des cytokines de classe II)
• Récepteurs des TNF (Récepteurs des cytokines de classe III)
• Récepteurs de la superfamille des Ig
• Récepteurs des chimiokines

HMIDI.SOUMAYAH 19
D. FONCTIONS DES CYTOKINES
Cytokines peuvent être classées selon un type d’activité biologique majeur :
• Cytokines de l’hématopoïèse : Erythropoïétine (EPO), thrompoïétine (TPO), G-CSF, GM-CSF Mais
aussi : IL3, IL5, L’IL6, L’IL7, IL11....
• Cytokines de l’immunité innée : IL1, TNFα, IL6, IL12, INFβ, TNFβ...
• Cytokines de l’immunité adaptative : IL2, IL4, IL10, TGFβ, INFγ, IL17
E. PATHOLOGIES :
− Défaut génétique de la cytokine ou de son récepteur
− Expression trop importante ou insuffisante de la cytokine
F. USAGES THERAPEUTIQUE :
− INF : les hépatites B et C ; la sclérose en plaques ; les lymphomes et les myélomes
− G-CSF : les neutropénies post chimiothérapie
− Erythropoïétine : les anémies des IRC
− Antagonistes du TNFα : la polyarthrite rhumatoïde
− Anti-CD25(CD25=IL2Rα) : la prévention des rejets de greffes
IMMUNITE INNEE
INTRODUCTION
− L’immunité innée : ensemble de défenses activées immédiatement après l’invasion par un AP
− Elle est précoce et puissante, capable de bloquer et d’éradiquer la plupart des microorganismes (mo)
− Le premier obstacle que rencontre un AP est l’ensemble des barrières épithéliales (peau et muqueuses)
− S’il arrive à traverser ces barrières, il est pris en charge par les phagocytes, les cellules NK et le complément
A. BARRIERES EPITHELIALES
− Peau et muqueuses des tractus digestifs, respiratoire et uro-génital sont des barrières physico-
chimiques interfaces avec le milieu extérieur
• La peau est une barrière vivante étanche. En cas de blessure, c’est une porte d’entrée pour AP
• Les muqueuses se défendent par leurs sécrétions : salive, larmes, secrétions digestives,
respiratoires et urogénitales (subst anti-microbiennes)
− Présence de cils, d’enzymes, de milieu acide sont également des moyens de lutte contre les AP
B. COMPOSANTS DE L’IMMUNITÉ INNÉE
a. Cellules de l’immunité innée : Polynucléaires neutrophiles PNN ; Macrophages ; Cellules NK (Natural
Killer) ; Cellules dendritiques (DC)
b. MOLÉCULES SOLUBLES Produites :
Localement : Peptides anti-microbiens (défensines, cathelicidines) IFN
A distance parvenant par voie sanguine au site d’agression : Protéines du complément ; Récepteurs de la
famille des Pentraxines (protéines phase aiguë de l’infection)
1. Peptides antimicrobiens
− 800 peptides antimicrobiens ; Composés de 6-59 AA
− Secrétés principalement par PNN+++ et cellules épithéliales du pancréas et du rein
− Action rapide (qlq minutes) : tuent une grande variété d’AP
− Mécanismes : Déstabilisation des membranes d’AP ; Inhibition de synthèse d’ADN, d’ARN et de
protéines microbiennes ; Activation d’enzymes antimicrobiennes
2. Récepteurs de la famille des lectines
− Lectines reconnaissent des oses bactériens tels : mannose, fucose, galactose
− MBL (mannose binding lectine ou lectine liant mannose) se fixe sur l’AP et active le complément (voie
des lectines)

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3. Récepteurs de la famille des pentraxines
− Produits par le foie en réponse à une infection
− 3 principaux récepteurs : Protéine C réactive (CRP) +++ ; Sérum amyloïde P (SAP) ; Pentraxine 3 (PTX3)
− Ces récepteurs reconnaissent des composants : glucidiques (polysaccharides) ou lipidiques
(phosphorylcholines) présents à la surface de nombreux AP
4. Composants du complément
− Complément : ensemble de protéines circulant à l’état inactif et qui s’activent en cascade
− La voie alterne est activée par le contact avec la surface de l’AP
− La voie des lectines médiée par la MBL
− Complément agit par :
• Formation d’un Complexe d’Attaque Membranaire CAM
• Opsonisation de l’AP et facilitation de sa phagocytose (C3b)
• Activation de la réaction inflammatoire
c. Récepteurs de l’immunité innée : PRR : récepteur de reconnaissance du pathogène
1. TLR (Toll-Like Receptor)
Au nombre de 11 : TLR1 → TLR11
TLR1, TLR2, TLR4, TLR5, TLR6, TLR10 et TLR11 exprimés sur la membrane des cellules
TLR3, TLR7, TLR8 et TLR9 sont sur l’endosome (intra-cytoplasmiques)
− Localisation :
• Cellules immunes : Macrophages,Monocyctes,DC, LB et T, NK, PNN et PNE
• Cellules non immunes : Fibroblastes, synoviocytes, kératinocytes, cellules épithéliales intestinales,
respiratoire et urogénitales
− Structure : 3 domaines
• 1 extracellulaire, riche en leucine LRR (Leucine Rich Repeats) responsable de la reconnaissance de l’AP
• 1 transmembranaire
• 1 cytoplasmique ou TIR(Toll/IL-1R), responsable de transduction du signal
− Ligands des TLR :
• PAMPs (Pathogen Associated Molecular Pattern ou motif moléculaire associé au pathogène)
• 3 propriétés : absents des cellules de l’hôte, communs à de nombreuses espèces d’AP, essentiels à leur
survie
Exemples :
TLR2 → lipoprotéines des bactéries, TLR4 → LPS bactériens,
TLR7 et TLR8 → ARNsb des virus à ARN, TLR9 ADN
• DAMP (Damage Associated Molecular Pattern ou molécules endogènes qui signalent un danger)
libérées au cours de lésion cellulaire
− Fonctions :
Complexe Ligand-TLR :
• Augmente la fonction de présentation de l’Ag (CPA)
• Augmente la capacité de migration des CPA vers les GG
• Active et recrute les cellules de l’inflammation
• Induit la formation de molécules chimiotactiques et d’adhésion sur les cellules sanguines et sur
l’endothélium vasculaires
2. Récepteurs scavengers (SR)
− Exprimés par Macrophages et DC
− 5 classes de molécules (A à E)
− Reconnaissance d’une grande variété de ligands (lipoprotéines, LPS bactériens (E. coli, S. aureus))
− Rôle : Internalisation des AP ; Phagocytose de ₵ apoptotiques de l’hôte

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3. Les protéines NOD (Nucleotide binding Oligomerization Domain)
− Protéines cytosoliques, 2 membres NOD1 et NOD2
− Reconnaissance des peptidoglycanes bactériens
C. Déroulement de la réponse innée
Lorsqu’1 AP traverse les barrières anatomiques et pénètre dans les tissus, 1 cascade d’événements se met
en place visant l’éradication de l’AP : Reconnaissance du pathogène par les PNN, macrophages et DC ;
Phagocytose ; Dégradation
a. Reconnaissance de l’AP
− Reconnaissance de l’AP par cellules phagocytaires :
• Directe par les TLR et le récepteur Scavenger
• Indirecte par les récepteurs du complément (CR) et récepteurs du fragment Fc des Ig (FcIgR)
− Les fractions du complément sont activées :
• C3b et C4b vont opsoniser l’AP
• C3a et C5a ont un effet inflammatoire et chimio-attractant des cellules de l’I.innée
b. Phagocytose
− Phagocyte émet des pseudopodes qui entourent l’AP et l’internalise, formant un phagosome
− Ce phagosome fusionne avec un lysosome dont le contenu enzymatique va agir sur l’AP :
phagolysosome
c. Dégradation
Phagocytes utilisent 2 types de mécanismes pour dégrader l’AP capturé
− Mécanisme oxygène dépendant génère : (nocifs pour l’AP)
• Dérivés de l’oxygène (radicaux libres oxygénés)
• Dérivés nitrés (radicaux azotés)
− Mécanisme induit fusion des lysosomes (surtout du PNN) avec le phagosome et déversement de leur
contenu riche en enzymes et peptides antis microbiens
d. Déclenchement de la réaction inflammatoire
− Phagocytes activés sécrète plusieurs médiateurs de l’inflammation : IL1, IL6 et TNFα induisent
localement :
• Coagulation
• Hyper-perméabilité vasculaire
• Expression des molécules d’adhésion (ICAM= molécule d’adhésion intercellulaire) sur les cellules
endothéliales vasculaires
• Sécrétion de chimiokines par Macrophages et DC
− Phagocytes activés sécrète aussi : des prostaglandines PG et des leucotriènes LT
− L’ensemble de ces médiateurs entraîne : un chimiotactisme et un afflux des cellules sanguines
(Monocytes, PNN, PNE puis Lymphocytes) vers le site de lésion
− Ce phénomène passe par :
• Rouling ou (adhésion faible),
• Adhésion forte à l’endothélium vasculaire
• Extravasation ou diapédèse des cellules leucocytaires
e. Les cellules NK
1ère ligne de défense contre les cellules infectées
Action de cytotoxicicité:
• Directe +++ via KIR/KAR : libération de perforines-granzymes → Nécrose de cellule infectée
• Indirecte par sécrétion de cytokines (l’IFNƴ, TNFα) → Apoptose – fragmentation d’ADN
f. Initiation de l’immunité adaptative
− DC résiduelles tissulaires ont phagocyté l’AP
− DC augmentent leur expression de : molécules CMH de classe II ; molécules de costimulation (B7)

HMIDI.SOUMAYAH 22
− DC matures et migrent vers GG régionaux où elles présentent l’Ag apprêté aux LT immunocompétants
− DC déclenchent ainsi la réponse immunitaire adaptative
D. Exploration et pathologies :
➢ Explorations biologiques
Tests d’orientation
Numération Formule sanguine avec valeur absolue des globules blancs, PNN (% et valeur absolue),
Monocytes (% et valeur absolue)
Frottis sanguin : morphologies des granulocytes
Tests spécifiques
Exploration du complément : voie alterne et commune
Dosage des cytokines
➢ Pathologie :
Déficits du système phagocytaire
Anomalie du nombre
Agranulocytose : granulocytes < 500/mm3
Granulopénie : granulocytes < 1500/mm3.
Anomalie de la fonction
Anomalie de chimiotactisme
Bactéricidie défaillante
Déficits en molécules d’adhésion (LAD1 et LAD2)
Déficits en Complément
Déficit pour tous les composants du complément + protéines régulatrices
Déficit en C3 : infections à germes encapsulés (défaut d’opsonisation)
Déficit en C5 à C9 : infections à germes Gram (-)
REPONSE IMMUNITAIRE ADAPTATIVE
INTRODUCTION
− 1ère barrière de défense de l’organisme (la réaction inflammatoire) est franchie
− 2ème ligne se met en action : c’est l’Immunité Adaptative ; deuxième bouclier protecteur
− Il met en œuvre un mécanisme complexe faisant appel à des globules blancs particuliers : les
lymphocytes...
− L’immunité adaptative est le prolongement de l'immunité innée
A. LT Helper (LTH) CENTRE DE LA RÉPONSE ADAPTATIVE
− RI Adaptative : Activation du LTH CD4 via 1 CPA (DC+++) : 3 grandes étapes :
• DC capte l’Ag dans tissu infecté, s’active, migre vers l’OL secondaire GG le plus proche et le
présente au LTH
• Coopération cellulaire entre DC et LTH → clone de LTH effecteurs
• LTH effecteurs organisent la RI Adaptative en activant les cellules effectrices de l’immunité (LT
cytotoxique CD8, LB et Macrophage)
− LTH est incapable de reconnaître un antigène natif
− L’Ag doit être préalablement apprêté en peptides par 1CPA avant d’être présenté au LTH
a. CPA : apprête l’Ag en peptide et le présente par sa molécule CMH classe II au TCR du LTH CD4
− CPA professionnelles
• Cellules dendritiques (DC) les plus efficaces
• Macrophages
• Lymphocytes B
− CPA non professionnelles (qui deviennent CPA à l’occasion)
• Cellules épithéliales

HMIDI.SOUMAYAH 23
• Cellules endothéliales vasculaires
b. RECEPTEUR DU LT A L’Ag : TCR
− TCR : molécule de reconnaissance de l’Ag molécule membranaire du LT exclusivement pas de forme
soluble
− Hétérodimère composé : 1 chaîne α et d’1 chaîne β = TCR αβ (90%) ; 1 chaîne γ et d’1 chaîne δ = TCR γδ
(10%)
− Chaque chaîne est formée : 1 région extracellulaire ; 1 région transmembranaire ; 1 région
cytoplasmique courte.
− La région extracellulaire est composée de : 2 domaines : 1variable V et 1constant C
− Le domaine V comprend 3 régions hypervariables ou CDR formant le site de liaison avec l’Ag
c. Complexe TCR-CD3
− TCR s’associe au CD3 et forme complexe TCR-CD3
− CD3 est formé de 3 dimères : γε, δε, ζζ
− Rôles :
• Reconnaissance du peptide-CMH par les CDR des domaines variables du TCR
• Activation du LTH : CD3 va permettre la transduction du 1er signal à l’intérieur du LTH et son
activation (1er signal d’activation du lymphocyte T)
d. REPONSE CELLULAIRE DES LTHelper
1. Activation et prolifération du LTH
Activation et prolifération du LTH en 1 large clone cellulaire
se fait par l’intermédiaire d’un ensemble de 4 signaux
- Signal 1 : Interaction cellulaire DC / LTH peptide + CMH II /
TCR-CD3, transduit (transduction) par CD3 à l’intérieur du
LTH
- Signal 2 : consolidation du signal 1 : Liaison des molécules
de co-stimulation, Interaction DC (B7 CD40) / LTH (CD28
CD40L)
Signal 1+ Signal 2 induit la transcription du :
• Gène de l’IL2 → IL2 activateur Lymphocytaire
• Gène du récepteur de l’IL2 → (α IL2R)
LTH s’active, passe de G0 à G1 du cycle cellulaire et sa multiplication est initiée
- Signal 3 : Fixation de l’IL2 sur son récepteur → Activation d'une kinase mTOR (mammalian target of
rapamycine) ; LTH passe de G1 à S
- Signal 4 : Duplication et synthèse d’Ac nucléiques à partir des bases puriques et pyrimidiques
LTH passe de la phase S à M (mitose) multiplication et formation d’un clone de : cellules effectrices (TH1,
TH2, TH17 et Treg) ; cellules T mémoires (à G0 et longue durée de vie)
2. Différenciation : Sous l’action de cytokines (DC+++)
− LTH activé se différencie en l’une des 4 sous populations de TH effecteurs : TH1, TH2, TH17, Treg
(régulateur)
− Chaque sous population agit par les cytokines qu’elle sécrète :
▪ Le TH1 : Sécrète l’IL2, l’IFNγ et le TNFβ ; Active les macrophages ; Induit les phénomènes
inflammatoires et l’hypersensibilité retardée (HSR) ; Différenciation des LTCytotoxiques (CD8)
LTH1 lutte contre les virus et les AP intracellulaires
▪ Le TH2 : sécrète l’IL4, IL5, IL6, IL 10 ; Favorise prolifération et différenciation des LB
LTH2 lutte contre les infections parasitaires helminthes (vers)
▪ Le TH17 : sécrète l’IL17 ; possède une activité pro-inflammatoire (Mies auto immunes et inflammations
chroniques)
LTH3 lutte conte les bactéries extra cellulaires et les Mycoses

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▪ Le Treg : sécrète TGFB et IL10 ; régule l’activation des LT effecteurs ; activité anti inflammatoire ; induit
la tolérance
B. REPONSE IMMUNITAIRE HUMORALE (RIH)
RIH est spécifique, médiée par les LB → LB mature migre vers la MO → Au niveau des OLP :
 LB naïf reconnaît 1Ag grâce à son à BCR prolifère et se différencie : → Plasmocytes sécréteurs d’Ig
→ LB mémoire (Igs = effecteurs majeurs de la RIH)
 LB naïf (qui ne rencontre pas d’Ag) une durée de vie courte et meurt par apoptose
RIH dépend de la nature de l’Ag
a. RIH thymo-indépendante (TI)
− Activation du LB sans l’aide du LTH ; 2 types d’Ags TI :
• Activateurs polyclonaux ; Exemple : LPS bactériens ligand du TLR4 sur le LB activent le LB à travers TLR
• Molécules répétitives ; Exemple : Polyosides de surfaces bactériennes entrainent un pontage de plusieurs BCR
− Ces Ags induisent directement : Activation, Prolifération et Différenciation du LB en plasmocytes
sécréteur d’Ig
b. RIH thymo-dépendante (TD) +++++
− Ags les plus fréquents : protéines
− RI nécessite 1coopération TH-B pour la synthèse d’Ig
− La RI humorale T-dépendante se déroule en différentes phases, différents lieux
1. Capture de l’Ag : DC tissulaire = CPA capte l’Ag, s’active, et migre vers OLP le plus proche
2. Activation du LTH par DC (1ère coopération DC-TH)
3. Prolifération du LTH
4. Différenciation en LTH2
5. Activation du LB :
• Capture de l’Ag natif par le BCR du LB
- Internalisation par endocytose de l’Ag dans le LB
- Apprêtement de L’Ag en peptides
- Présentation de l’Ag par molécule HLA classe II
LB = CPA au LTH2 Peptide + HLAII / TCR-CD3
• Interaction du LT avec LB
- Induction d’un ligand CD40L
- Liaison des molécules de costimulation : LB / LTH ; CD40 / CD40L ; B7 / CD28
Formation du conjugué B-TH
• Sécrétion de cytokines
- (IL2, IL4, IL5) par LTH vers LB → activation du LB
- Expression par LB de récepteurs de cytokines (IL2R, IL4R et IL5R)
6. Prolifération et formation de clones de LB identiques au LB initial de même spécificité antigénique
(monoclonale)
7. Différenciation des cellules B filles (centrocytes activés) en plasmocytes sécréteurs d’Ig M en LB
mémoire
Ces étapes caractérisent la réponse primaire
8. Formation du centre germinatif au niveau du follicule II
- Sous l’action de cytokines : LB deviennent matures (hypermutation somatiques et commutation de
classe)
- LB génèrent des plasmocytes produisant des Ig G plasmocytes mémoire
9. Recrutement des effecteurs = Ig (Ig ayant fonction Ac)
- Acs innondent le tissu lésé
- Acs contribuent à éliminer l’AP par : Neutralisation des toxines et des virus ; Cytotoxicité cellulaire Ac
dépendante (ADCC) ; Activation du complément

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REPONSE PRIMAIRE ET SECONDAIRE
La cinétique et les caractéristiques de la RIH sont
différentes :
− Réponse primaire
- Induite par le 1er contact de l’Ag avec LB naïfs
- Production de plasmocytes sécréteurs d’Igs et de
LB mémoire
- Se déroule en 3 phases : latence, croissance et
décroissance
- Faite d’IgM puis d’IgG à des taux assez faibles
- LB mémoires quiescents entrent en phase G0
− Réponse secondaire
- Induite par le 2ème contact de l’Ag avec LB mémoire
- Phase de latence est rapide
- Réponse plus rapide et plus intense
- Igs sont plus affins et de type IgG

Réponses T-indépendantes Réponses T-dépendantes


Molécules impliquées : = polysaccharides à structure Molécules impliquées = protéines
répétitive (LPS ; flagelline, polysaccharides) Réponse I ➔ IgM et IgG dans le temps = pas commutation de classe
Réponse I et II identiques Réponse II ➔ commutation de classe
Pas de mémoire immunitaire Mémoire immunitaire
EXPLORATIONS
− Quantitative :
- Numération formule sanguine (formule leucocytaire)
- Numération de sous population lymphocytaire (LB et LT) / CMF
- Dosage pondéral des Ig / ImmunoDiffusion (mancini) ou néphélémétrie (Déficit imunitaire humoral)
- Dosage immunologique des IgE (ELISA) dans les hypersensibilités
− Qualitative :
- Électrophorèse des protéines sériques
- Immunofixation +++
➔ anomalies monoclonales des syndromes LymphoProlifératifs ; Étude cytologique Frottis sg,
Myelogramme Immunophénotypage :
➔ anomalies et stades de maturation LB et LT ; Recherche d’auto Ac / IF, ELISA (Maladies AI )
PATHOLOGIES :
− Déficit de l’immunité humorale
- Congénitaux : Agammaglobulinémie liée à l’X = maladie de Bruton → Absence de LB mature ; Hyper
IgM liée à l’X : CD40L défectueuse sur LT → Conjugué T-B non fonctionnel
- Acquis : SIDA par diminution des LTCD4
− Syndromes lymphoprolifératifs (B ou T)
− Autoi-mmunité : LB auto-réactifs ➔ Auto Ac
− Hypersensibilités : HS type I : Allergies aiguës (IgE) ; HS type III : Maladies à CI
APPLICATIONS :
− Immunisation passive = sérothérapie : injection d’Ig non spécifiques ou spécifiques, assure une
protection de courte durée
− Immunisation active = Vaccination
- Primo-vaccination : Agent vaccinal stimule la RIH ➔ protection spécifique par LB naïf ; taux variable
d’Igs ; affinité d’Ig faible (IgM

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- Rappels : ➔ protection par LB mémoire réponse plus rapide, taux important d’Igs forte affinité d’Igs
(IgG)
C. REPONSE IMMUNITAIRE CELLULAIRE SPECIFIQUE
Réponse T cytotoxiques :
Lors d’une infection virale, RI cytotoxique comprend plusieurs étapes permettant de produire des
LTcytotoxiques CD8 (LTc) dirigés contre les cellules infectées par le virus :
Etapes :
− DC capte dans le tissu infecté l’Ag viral, s’active et migre vers le GG le + proche pour le présenter au
LTHCD4 naïf
− Activation, Prolifération et Différenciation du LTH en : LTH1 effecteurs ; LTH1 mémoire
− Sélection clonale LTc : LTc reconnaît par son TCR le Peptide-CMH II du DC ; Coopération entre LTc, DC
et LTH1 ; LTH1 activé sécrète de l’IL2 vers LTc CD8
− Activation, Prolifération en clone du LTc
− Différenciation du LTc en : LTc effecteur (formation de granules lytiques (perforine et granzyme) ; LTc
mémoire
− Migration du LTc effecteur par lymphe puis sang vers tissu infecté
− Phase effectrice : lyse de la cellule cible (dans le tissu infecté)
- LTc effecteur reconnaît la cellule cible : Formation du conjugué LTc effecteur / Cellule cible ; Attaque
membranaire (perforines et granzymes)
- LTc se détache de la cellule cible et se lie à une autre cellule infectée
- Cellule cible meurt par apoptose peu de temps après dissociation du LTc (LTc = serial killer)
- A la disparition de l’Ag viral :
- LTc activé meurt par action fratricide du LTreg (mort du LTc induite par activation (AICD)
- Retour au silence de la réponse immunitaire
TECHNIQUES IMMUNOLOGIQUES
Introduction
La compréhension in vivo
Mécanismes d’interactions entre l’Ag et l’Ac + Synthèse d’Ac monoclonaux → Mise Au Point (techniques in vitro) →
Recherche ; Dosage
Différentes substances ou molécules de l’organisme
Si on cherche un Ag, le réactif utilisé sera l’Ac correspondant et inversement
In vitro, Réactions Ag-Ac sont :
Réactions directes où le résultat est visible sans artifice (précipitation, agglutination),
Réactions avec marquage permettant de visualiser la liaison Ag-Ac
Marquage par : corps radioactif (radio-immunologie),
Corps fluorescent (immuno-fluorescence)
Enzyme (immuno-enzymologie).
A. Caractéristiques de l’interaction Ag-Ac
Interaction Ag-Ac : Réaction bimoléculaire ; Réaction réversible, entre Epitopes de l’Ag et Sites Ac de l’Ig
Elle résulte de la complémentarité spatiale entre les 2 molécules (Ag et Ac)
a. Forces de liaison Ag-Ac
− Les liaisons Ag-Ac sont :
- Non covalentes, faibles, mais leur nombre confère à la réaction une grande force
- Adaptation spatiale entre l’épitope et le site Ac exige une action à courte distance
- Complémentaires dans l’espace, plus forte et plus spécifique sera la liaison
− 4 types de liaisons :
- Liaisons hydrogène : dans lesquelles un atome d’Hydrogène est partagé entre 2 atomes éléctro-
négatifs (oxygène ou azote)

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- Forces ioniques ou électrostatiques : Entre 2 groupements ioniques
de charges opposées (ex : NH3+ et COO- pour protéines)
- Liaisons hydrophobes : dans lesquelles, l’eau force les groupes
hydrophobes à se réunir
- Forces de Van der Walls : Les +faibles, résultent des mouvements
des électrons de 2 atomes ou plus
b. Affinité de l’Ac
Force des interactions totales entre 1 seul site Ac et 1 seul épitope la réaction Ag-Ac est réversible :
Ka : mesure l’affinité d’1Ac pour 1Ag
Complexes Ag-Ac de faible affinité ont un Ka ≈ 105 L.mol-1
Complexes Ag-Ac de haute affinité ont un Ka >1010 L.mol-1
Plus l’Ac est affin pour son Ag, plus il restera attaché à lui
L’affinité varie en fonction de la nature des groupes qui interagissent, de
la T°, du pH et de la force ionique
c. Avidité de l’Ac
Force des interactions multiples entre 1 Ag multivalent et 1 Ac multivalent
Elle dépend de la valence de l’Ac et de la valence de l’Ag
d. Réactions croisées
Une réaction croisée est obtenue si : 2 Ag portent le même épitope ou 2 épitopes sont très ressemblants
(structures physico-chimiques)
L’Ac est alors trompé et se fixe sur l’Ag qui n’a pas entraîné sa production
Exemple : Streptocoque portant l’Ag M induit la formation d’Ac anti M. Ces Ac reconnaissent des protéines du
myocarde et provoquent des atteintes cardiaques (Rhumatisme articulaire aigu : RAA)
Lors des analyses biologiques cela peut entraîner des réactions faussement positives
B. Réactions Ag-Ac
a. PRECIPITATION
Liaison Ac-Ag soluble avec formation d’1 réseau donnant un précipité visible
Précipitation peut se faire : Soit en milieu liquide ; Soit en milieu gélifié
1. La précipitation en milieu liquide
➢ Principe : réaction quantitative mesurant la quantité d’Ag ou d’Ac dans l’échantillon à tester
− Dans une série de tubes, on met une quantité constante d’Ac et des quantités progressives d’Ag :
- Tubes 1 et 2, excès d’Ac/Ag → pas de précipité
- Tube 3, le rapport Ag/Ac est optimal → précipité devient visible car tous les sites Ac sont liés aux
épitopes antigéniques et l’ensemble forme un réseau : c’est la zone d’équivalence
- Tubes 4 et 5, excès d’Ag/Ac → précipité disparaît
➢ Techniques
− Immuno-néphélémétrie
- Mélange réactionnel est soumis à une lumière
- L’intensité de la lumière dispersée par le mélange est directement proportionnelle au nombre de
complexes Ag-Ac formés
− Immuno-turbidimétrie
- Mélange réactionnel est soumis à une lumière
- L’intensité de la lumière transmise dans le prolongement d’un rayon incident est inversement
proportionnelle au nombre de complexes Ag-Ac formés
Méthodes peu coûteuses +++ : Mais assez lentes et peu sensibles, Nécessitent de grandes quantités d’Ag
ou d’Ac
Applications : dosages quantitatifs des Ig, des protéines du complément, des protéines de l’inflammation

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2. La précipitation en milieu gélifié
➢ Principe :
− Milieu solide gélose dans laquelle l’Ac ou l’Ag ou les 2 vont diffuser pour former un réseau de
précipitation
− La précipitation se traduit par une ligne ou arc visible de précipitation dans la zone d’équivalence
− Aucun précipité n’est visible dans les zones d’excès d’Ag ou d’Ac
➢ Techniques :
− Immunodiffusion simple :
▪ Radiale : technique de Mancini : Technique quantitative
- Le gel contient déjà l’Ac spécifique de l’Ag à doser à une concentration donnée
- L’Ag recherché déposé dans 1puit et diffuse à travers le gel
- Il se forme un gradient de concentration en Ag décroissant à partir du puits d’introduction
- A l’équivalence : un cercle de précipitation se forme
- Le diamètre2 du cercle est proportionnel à la [Ag]
Technique longue (diffusion 48h), de sensibilité moyenne
Applications : dosage de l’albumine, des Ig, des protéines du C
▪ Electro-immunodiffusion simple ou méthode de Laurell : Dérive de la méthode de Mancini
Sous l’influence d’un champ électrique :
- L’Ag migre dans un gel contenant l’Ac
- A l’équivalence : une fusée de précipitation se forme
- La hauteur de cette fusée est proportionnelle à la [Ag]
− Immunodiffusion double :
▪ Technique d’Ouchterlony
- Technique qualitative, où l’Ag et l’Ac diffusent l’un vers l’autre
- A l’équivalence, un arc de précipitation se forme.
- Le profil des lignes de précipitation obtenu, lorsque 2 Ag sont placés dans 2 puits adjacents, indique
leur degré d’identité :
(a): 2 Ag identiques forment 1 arc continu (identité totale)
(b): 2 Ag différents forment 2 arcs qui se croisent (non identité)
(c): 2 Ag partiellement identiques forment 1 arc avec 1éperon (identité partielle)
Technique peu sensible ; Application : Analyse de mélange d’Ag ou d’Ac
▪ Immunoélectrophorèse : Méthode de Grabar et Williams
Technique combine Electrophorèse et Immunodiffusion double
Elle permet d’identifier 1 Ag dans un mélange complexe en fonction de sa mobilité électrophorétique
2 étapes :
- Mélange déposé dans 1puits et soumis à 1champ électrique
Composants du mélange sont séparés selon leur charge électrique
- Ac sont ensuite déposés dans une gouttière creusée parallèlement au champ électrique
La diffusion des Ag et des Ac aboutit à la formation d’arcs de précipitation dont les caractéristiques
(épaisseur, forme, longueur et emplacement) permettent d’identifier les protéines
Technique qualitative qui permet l’étude des Ig d’un sérum
− Immunofixation :
- Ags séparés par Electrophorèse sur gel
- Ac spécifiques déposés sur le gel (fixation)
- Complexes Ag-Ac révélés par coloration
- Pour chaque ligne d’électrophorèse, on obtient : des bandes de précipitation
Technique rapide (3Heures), de lecture facile
Méthode de choix pour diagnostic de gammapathies monoclonales

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b. AGGLUTINATION
− Un Ag particulaire de grande taille (cellule, particule latex...) rencontre un Ac multivalent spécifique :
formation d’un réseau qui donne un agglutinat
− L’agglutination peut être :
* qualitative (présence ou absence d’un Ac ou d’un Ag)
* semi quantitative (titre d’un Ac = inverse de la dernière dilution qui donne une agglutination)
Applications :
Groupage ABO rhésus,
Diagnostic sérologique de pathologies infectieuses
1. Agglutination directe
− Agglutination directe active : R* entre 1 Ac agglutinant (IgM) et 1Ag naturellement particulaire
(présents à la surface d’une cellule ou d’un AP)
Exemple : Groupage ABO
− Agglutination directe passive : R* entre 1Ac et 1Ag moléculaire rendu particulaire par fixation sur une
particule inerte comme 1hématie ou 1 bille de latex
Exemple : sérologie TPHA de la syphilis
2. Agglutination indirecte = R* entre 1Ac non agglutinant (IgG) et son Ag en présence d’1 artifice :
macromolécule (SAB) ou Ac anti-Ig
− Test de Coombs direct (Test Direct à l’Anti-globuline) : recherche la présence d’Ac fixés à la surface des
GR d’un malade, dans ce cas l’agglutination des GR de l’individu est réalisée par des anti-Ig spécifiques
− Test de Coombs indirect : Test Indirect à l’Anti-globuline) recherche des Ac incomplets circulants
- 2 étapes : - sensibilisation des hématies de phénotype antigénique connu par des Ac (sérum)
- addition de l’anti-globulines (Anti-Ig)
- Indications : RAI : recherche d’agglutinines irrégulières ; Épreuve de compatibilité
c. Réactions de fixation le complément : RFC
− Réaction Ag-Ac peut activer le complément conduisant à la formation du CAM (lyse des cellules)
Applications : sérodiagnostic des mycoplasmes, Adénovirus myxovirus
d. Méthodes d’immuno-marquage
− Buts : Analyser des Ag ou haptènes en très faible quantité
Etudier les immuns complexes non précipitants et non agglutinants
− Principe : fixer sur un des réactifs une substance qui permet d’identifier l’immun complexe recherché :
- Les radio-isotopes (Iode125): RIA (RadioImmunoAssay)
- Les enzymes (phosphatase alcaline ou peroxydase) : ELISA (Enzyme Linked Immuno Sorbent Assay ;
WB (Western Blot)
- Les fluorochromes : Immunofluoréscence (IF) ; Cytométrie de flux (CMF)
Les signaux émis sont détectés (méthode qualitative) et peuvent être mesurés (méthode quantitative)
1. RADIO-IMMUNOLOGIE
− Méthode compétitive
- Entre l’Ag recherché et le même Ag marqué (radioactif) vis à vis de l’Ac correspondant
- La fixation de l’Ag recherché sur l’Ac empêche celle de l’Ag marqué
- Radioactivité est inversement proportionnelle à la quantité d’Ag recherché
- Techniques très sensibles pour détecter un Ac ou un Ag
Applications : dosages hormonaux +++
− Méthode Sandwish
- Quantification des IgE spécifiques
- Radioactivité est proportionnelle à la quantité d’Ac (IgE) recherché

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2. IMMUNO-ENZYMOLOGIE
− ELISA : Qualitative ou Quantitative, Recherche d’un Ag ou Ac
▪ ELISA indirect
- Dépôt de sérum (Ac recherché) dans la plaque contenant l’Ag correspondant.
- Addition d’Ac (Anti-Ig) conjugué à 1 enzyme.
- Addition du substrat incolore et mesure de l’intensité de coloration par spéctrophotomètre.
▪ ELISA sandwich
- Dépôt de sérum (Ag à doser) dans la plaque contenant l’Ac correspondant
- Addition de l’Ac anti-Ig conjugué à 1 enzyme
- Addition du substrat incolore et mesure de l’intensité de coloration par spéctrophotomètre.
▪ ELISA compétitif
- Incubation de l’Ac avec L’Ag à doser
- Dépôt du mélange dans la plaque sur laquelle l’Ag est adsorbé
- Addition de l’Anti-Ig conjugué à l’enzyme
- Addition du substrat incolore et mesure de l’intensité de coloration par spéctrophotomètre
Applications :
Dosage des protéines à l’état de traces : Ig E
Diagnostic sérologique des infections parasitaires, bactériennes, virales
Autres méthodes ELISA
− Western Blot : WB
- Séparation des protéines par électrophorèse sur gel
- Transfert des bandes de protéines sur membrane de cellulose
- Incubation avec des Acs correspondants
- Addition d’Ac anti-Ig conjugués à 1 enzyme
- Addition de substrat incolore
- Apparition d’une bande colorée au niveau de l’emplacement de l’Ag cible
WB est aussi utilisé pour identifier un Ac. C’est le cas pour les Ac anti-VIH
− Chimioluminescence : un substrat générateur de lumière (luminol, esters d’acridinium...) remplace le
substrat chromogène (ELISA)
Intérêt : ↑de la sensibilité
3. IMMUNO-FLUORESCENCE
− Elle se fait sur coupe, frottis ou liquide biologique
− Elle permet de rechercher des Ac ou des Ag
− 2 techniques :
- Immunofluorescence directe : IFD : Ag recherché mis en présence d’1 Ac marqué
- Immunofluorescence indirecte : IFI : Ag recherché mis en présence d’1 Ac puis d’un anti-Ac marqué
Applications dans :
* Auto-immunité
* Recherche d’antigènes bactériens
* Recherche d’Ac anti bactériens
Cytométrie en flux (CMF) :
Technique d’analyse quantitative, qualitative et aussi de tri de cellules en suspension dans un liquide.
Elle permet de caractériser ces cellules en fonction de leur morphologie, leur phénotype et ou leur
fonction
Avantages : Rapide ; Multiparamétrique ; Quantitative
Applications :
- Immuno-phénotypage cellulaire dans les hémopathies lymphoïdes
- Étude des sous population lymphocytaires : LTCD4 et LTCD8 (Infection à VIH)

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