Vous êtes sur la page 1sur 4

Antibiotique

Definintion:
Un antibiotique (du grec anti : « contre », et bios : « la vie ») est une
substance qui a une action spécifique avec un pouvoir destructeur sur les
micro-organismes.
Cette substance peut avoir une action toxique directe, c'est-à-dire
bactéricide ; son efficacité peut être également limitée à empêcher le
développement des micro-organismes (action bactériostatique).
Le terme « antibiotique » est réservé à l'action sur les bactéries. Pour
les autres micro-organismes, on utilise le terme d'« antifongique » pour lutter
contre les champignons, ou d'« antiviral » pour lutter contre les virus.
Descriptions :
Une substance antibiotique est donc un "médicament" qui a pour effet
de tuer des bactéries de façon ciblée ou d'empêcher leur multiplication. Ainsi
on parlera d'antibiotiques "bactéricides" ou "bactériostatiques". Le but de tout
traitement antibiotique est d'aider le système immunitaire dans sa lutte contre
les bactéries. Dans tous les cas c'est le système immunitaire qui finira de
débarrasser l'organisme malade des dernières bactéries.
NB : Les antiseptiques ne sont pas des antibiotiques. Leur fonction est
de tuer un maximum de germes (bactéries, champignons, virus), leur mode
d'action n'est pas spécifique, ils ne s'utilisent que localement en application
externe et mal employés (trop concentrés par exemple) ils peuvent provoquer
des lésions et/ou retarder la cicatrisation.
Historique :
Le premier antibiotique, identifié dès la fin du XIXe siècle par Ernest
Duchesne, fut la pénicilline. Ses propriétés furent redécouvertes par hasard en
1928 par Sir Alexander Fleming qui s'aperçut que certaines de ses cultures
bactériennes dans des boîtes de Petri oubliées avaient été contaminées par les
expériences de son voisin de paillasse sur un champignon : le penicillium
notatum. Ceci a permit d`emettre l`hypothese que les champignons secretait
des substances nuisibles aux bacteries.
Mais l’importance de cette découverte, ses implications et ses
utilisations médicales ne furent comprises et élaborées qu’après sa
redécouverte, entre les deux grandes guerres.
La souche de penicellium a fait l`objet de traveaux et d`etude qui ont
abbouttis a la mise en evidence d`un antibiotique qui est la penicelline, et elle
a ete utilise en therapeutique en 1941.

1
Classification des antibiotiques :
Critères de classification:
Les antibiotiques sont classes en fonction des criteres suivants :
- Origine.
- Nature chimique.
- Mode d`action.
- Modalite d`action.
- Spectre.
1- Origine :
Elle consiste a connaitre la source par laquel a ete elabore
l`antibiotique, c`est a direé s`il a ete elaboré par un organisme vivant ou
produit par synthèse.
2- Nature chimique :
Très variable, souvent une structure de base comme le cycle ß-
lactame (famille des ß-lactamines) sur laquelle il y a hémisynthèse ( on
trouve un radical different qui donne la structure finale a l`antibiotique).
Donne souvent, le nom à la famille: Exemples
Aminosides, Macrolides, Phénicolés, tétracyclines.
3- Modes d’action:
Leur mode d'action bien que parfois imparfaitement connu, est d'une
grande variabilité, voire complexité :
- Action sur la paroi bactérienne
- Action sur la membrane des cellules
- Action sur l’ADN
- Action sur le ribosome bactérien
- Spectre d'activité :
Liste des espèces sur lesquelles les antibiotiques sont actifs (spectre
étroit ou large).
Les familles d’antibiotiques :
Il existe plus de 10 000 molécules antibiotiques, mais seulement une
centaine, dont un quart sont des pénicillines, sont efficaces et utilisables. La
plupart des antibiotiques sont produits par des procaryotes, des champignons,
des végétaux supérieurs, des animaux ou des lichens.
Le mode d’action des antibiotique :

Action sur la paroi bactérienne :

2
Ces antibiotiques agissent sur des cibles extracellulaires et ne sont actifs
que sur les germes en croissance. Les cellules au repos ne sont pas perturbées
par l’action de ces molécules.
Les antibiotiques bloquent la synthèse de la paroi, la cellule s’allonge
sans faire de paroi (cloison) et elle explose sous l’effet de la pression
osmotique interne. Si on ajoute un stabilisant osmotique, on obtient un
protoplaste.
On retrouve principalement une famille d'antibiotique appelée les Béta-
lactames (pénicillines et céphalosporines) qui agissent sur les enzymes en
inhibant leurs actions. Cela empêchant la synthése de la paroi bactérienne.
Exemples :
• la bacitracine
• les pénicillines: amoxicilline
• les céphalosporines
Action sur la membrane des cellules :
La polymyxine : il s’agit d’un surfactant (détergent) qui agit avec les
lipides membranaires et qui désorganise la bicouche phospholipidique
membranaire. Ceci détruit l’intégrité de la membrane, les éléments
hydrosolubles sortent de la cellule. Cette molécule est efficace sur les
cellules en croissance et au repos.
Action sur l’ADN :
• La mitomycine est une molécule dont la structure est asymétrique. Elle
se fixe sur les brins de l’hélice d’ADN et établit un pontage entre eux.
Ceci empêche la réplication de l'ADN en bloquant la progression de
l’ADN polymérase.
• L’actinomycine : le mécanisme est identique à celui de la mitomycine,
mais cette molécule est symétrique. En se fixant sur les deux brins
d’ADN cette molécule bloque la progression de l’ARN polymérase.
• Les sulfamidés sont des analogues structurels de molécules
biologiques; ils ressemblent à des molécules normalement utilisées par
la cellule. La cellule va les reconnaître pour ce qu'ils ne sont pas et les
intégrer dans son métabolisme, et, parce que ce sont des molécules
analogues, les voies métaboliques seront bloquées. Ceci provoque une
inhibition de la synthèse des bases nucléiques et la cellule meurt par
carence en bases nucléiques.
• Les quinolones et fluoroquinolones agissent sur la topologie de l'ADN.
Ces molécules inhibent l'ADN gyrase qui contrôle le surenroulement
de l'ADN. L'inhibition de la gyrase empêche la réplication de l'ADN et
donc la croissance des bactéries.
Action sur le ribosome bactérien :

3
Approximativement la moitié des antibiotiques utilisés en
thérapeutique ont pour cible le ribosome bactérien, l'organite cellulaire qui est
responsable de la synthèse des protéines. Ces antibiotiques se répartissent en
plusieurs classes, de nature chimique et de mode d'action différents. La plupart
interagissent avec l'ARN ribosomique.
• Les aminoglycosides ou aminosides (exemples : streptomycine,
gentamicine, amikacine) se fixent sur la petite sous-unité des ribosomes
(30 Svedberg), empêchent la traduction de l’ARNm et conduisent à des
erreurs de lecture.
• Les phénicols (exemples : chloramphénicol, thiamphénicol) bloquent
la formation de la liaison peptidique. Ils se fixent sur la grosse sous-
unité du ribosome bactérien (50 Svedberg) mais pas sur celle des
ribosomes eucaryotes.
• Les cyclines (exemples : tétracycline, doxycycline, auréomycine) : en
se fixant sur la sous-unité (30 S), elles bloquent l’élongation de la
chaîne polypeptidique.
• Les macrolides et kétolides (exemples : érythromycine, azithromycine)
agissent sur la partie 50 S du ribosome et bloquent l’élongation de la
chaîne polypeptidique.
• La puromycine mime l’extrémité d’un ARNt, prend sa place dans le
ribosome et bloque l’élongation de la chaîne polypeptidique.

Vous aimerez peut-être aussi