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Objectifs
2.1.définition
Une bactérie est un être vivant, unicellulaire, sans noyau, à structure très simple de
petite taille: généralement µm de longueur considéré comme ni animal ni végétal
2.3.1 Morphologie
Les formes les plus fréquemment observées
o sphères (coques ou cocci)
o les batonnets (bacilles)
o les spirilles
2.4. Anatomie bactérienne
2.4.1. les enveloppes
La capsule, la paroi, la membrane cytoplasmique
2.4.1.1. la capsule
La capsule est un enduit excrêté par certaines bactéries. Elle est habituellement de nature
polysaccharidique. La capsule joue un rôle important dans le pouvoir pathogène de
certaines espèces bactériennes (Streptococcus pneumoniae, Haemophilus
influenzae, Klebsiella, E.coli K1) par son rôle protecteur contre la phagocytose.
2.4.1.2 le glycocalyx
Le Glycocalyx est une matrice sécrétée par la cellule bactérienne et qui va l'entourer, lui
donnant un caractère hydrophile. Il est composé de polysaccharides ou de glycoprotéines.
Il est aussi appelé slime. Il est responsable de l'attachement des bactéries aux cellules
(cellules buccales, respiratoires, par exemple), à des supports inertes (plaque dentaire sur
l'émail dentaire, biofilms sur les cathéters, ou les prothèses dans le cas de bactéries
d'intérêt médical). Il protège les bactéries du biofilm de la dessiccation, sert à concentrer
ou à modifier les éléments nutritifs exogènes et rend les bactéries résistantes:
antiseptiques, désinfectants, antibiotiques.
2.4.1.3. la paroi
C’est une enveloppe rigide assurant l'intégrité de la bactérie, donc responsable de la forme des cellules. Elle
protège des variations de pression osmotique (5-20 atmosphères). Elle est absente chez les Mollicutes
(Mycoplasma). En dehors des bactéries halophiles et thermophiles, la partie commune à toutes les parois
bactériennes est le peptidoglycane (ou muréine), enveloppe la plus interne.
Le peptidoglycane est un hétéropolymère formé de 3 éléments :
● une épine dorsale alternant des chaînons N-Acétyl Glucosamine - Acide N-Acétyl Muramique.
● des chaînes latérales peptidiques formées au minimum de quatre aminoacides (par exemple L-Alanine - D-
Glycine - L-Lysine - D-Alanine) toujours fixées sur l'acide muramique. L'enchaînement des aminoacides des
séries D et L est une constante
● des ponts inter-peptidiques.
• La composition de la paroi bactérienne en peptidoglycane varie selon l'espèce ou le groupe
bactérien
Paroi des bactéries à Gram positif
la paroi est épaisse, composée de plusieurs couches de peptidoglycane (environ 90% de la paroi
des bactéries Gram positif est composée de peptidoglycane) et est en contact avec le milieu
extracellulaire.
Paroi des bactéries à Gram négatif
le peptydoglycane est plus fin (il compose environ 5 à 20% du total de la paroi des bactéries Gram
négatif), et enchâssé entre deux membranes plasmiques.
C'est grâce à cette différence qu'on peut facilement distinguer les deux types de bactéries, à l'aide
du colorant de Gram.
La coloration de Gram:
• elle consiste dans un premier temps à réaliser un complexe colorant soluble dans
l’alcool (cristal violet-lugol) qui colore en violet le cytoplasme de toutes les
bactéries
• Dans un second temps, intervient la décoloration par l’alcool, qui traverse bien la
paroi des bactéries à Gram négatif et les decolore, et qui dissout le complexe
colorant. chez les BG+, la paroi ne se laisse pas traverser et restent colorées en
violet
• Le troisième temps consiste en une courte contre-coloration par la fuschine.
Seules les bactéries décolorées par l’alcool fixent ce colorant. Elles apparaissent
rouge; on les dit à Gram négatif
Rôles de la paroi
• Elle confère la forme.
• Elle constitue, en effet, une enveloppe rigide qui évite aux bactéries de
s'éclater malgré la forte pression osmotique qui règne à l'intérieur du
cytoplasme
• Elle joue un rôle dans la division cellulaire.
• Elle confère à la bactérie ses propriétés antigéniques. Par les acides
teichoïques pour les bactéries à Gram +, par le LPS pour les bactéries à
Gram - et permet le sérogroupage (ex.:Antigène O de Salmonella). La
paroi aide aussi à la pathogénité de la bactérie.
• La paroi est le site d’action d’enzymes exogènes (lysozyme) ou endogènes
(autolysines) ou d’antibiotiques qui inhibent la synthèse du
peptidoglycane.
2.4.1.4. La membrane cytoplasmique
Structure
Elle est située sous la paroi C'est une membrane trilamellaire formée d’une
double couche de phospholipides dont les pôles hydrophobes sont face à
face, associée à des protéines. La membrane cytoplasmique ne possède pas
de cholestérol (sauf chez les mycoplasmes).
Fonctions principales
●Responsable des échanges entre la bactérie et le milieu extérieur:
● Fonction respiratoire par transport d’électrons et de phosphorylation
oxydative pour les bactéries aérobies.
● Point d’impact de diverses substances antimicrobiennes: ex:
antibiotiques
2.4.2. Les constituants internes
2.4.2.1. le cytoplasme
Présence d’ARN solubles (ARN messager et ARN de transfert), et ARN ribosomal. Présence
d’environ 15.000 ribosomes (40% du poids de la bactérie, 90% de l’ARN) constitués de
protéines ribosomales et d’ARN (16S, 23S, 5S) divisés en sous-unités : sous-unité 30S contient
de l’ARN16S, sous-unité 50S constitué d’ARN23S.
• Phase de latence : le taux de croissance nul (µ = 0). La durée de cette phase dépend de l'âge
des bactéries et de la composition du milieu. C'est le temps nécessaire à la bactérie pour
synthétiser les enzymes adaptées au nouveau substrat
• Croissance exponentielle : le taux de croissance atteint un maximum (µ=max). Cette phase
dure tant que la vitesse de croissance est constante. Le temps de doublement des bactéries
est le plus court. La masse cellulaire est représentée par des cellules viables (mortalité
nulle).
• Phase maximale stationnaire : le taux de croissance devient nu (µ = 0). Les bactéries qui se
multiplient compensent celles qui meurent.
• Phase de déclin : le taux de croissance est négatif (µ < 0). Toutes les ressources nutritives sont
épuisées. Il y a accumulation de métabolites toxiques. Il se produit une diminution d'organismes
viables et une lyse cellulaire sous l'action des enzymes protéolytiques endogènes.
Chapitre 4: BACTERIOPHAGES
Historique
Un bactériophage, ou phage, est un virus qui infecte des bactéries. Les phages ont été mis
en évidence par le Britannique Frederick Twort en 1915 et le franco-canadien Félix
d'Hérelle en 1917.
À l'époque de cette découverte, il n'était pas possible de voir le bactériophage
au microscope. Les chercheurs l'ont mis en évidence par le fait qu'il pouvait détruire des
bactéries et qu'il traversait le filtre de Chamberland, ce qui prouvait qu'il était plus petit
qu'une bactérie. Il faudra attendre le début des années 1940 pour voir ce virus
au microscope électronique. Le terme de bactériophage, inventé par Félix d'Hérelle,
provient du grec et signifie « mangeur de bactéries ».
Utilisation des bactériophages en médecine et en biologie moléculaire
• Les phages sont utilisés pour des expériences de biologie moléculaire,
par exemple comme vecteurs de clonage.
• Comme les phages lytiques détruisent les bactéries, ils peuvent être
utilisés pour lutter contre des infections bactériennes : c'est le principe
de la phagothérapie. Inventée par Félix d'Hérelle à Paris, la
phagothérapie est toujours pratiquée dans certains pays de l'ancien bloc
soviétique (Géorgie, Russie...). En raison des problèmes de résistance
aux antibiotiques, de plus en plus de chercheurs s'intéressent à la
phagothérapie car elle apparaît comme une alternative aux
antibiotiques. Les phages ont pour avantage d'être spécifiques d'une
bactérie : contrairement aux antibiotiques qui déstabilisent la flore
intestinale, ils ne tuent que leur bactérie cible.
4.1. la lyse des bactéries par les bactériophages
1. Définitions
saprophytisme: une bactérie est saprophyte lorsqu’elle vit et se
nourrit dans l’environnement (sol ,eaux , surfaces).
commensalisme: une bactérie est commensale lorsqu’elle vit au contact
du revêtement cutanéo –muqueux d’un hôte sans entraîner de désordres.
L’exposition de tout individu aux bactéries est inévitable. C’est le cas des
bactéries obligatoirement associées à la peau et aux muqueuses
(oropharyngée, intestinale, cavité vaginale) et qui constituent l’élément
majeur des flores microbiennes dites commensales normalement présente
en ces territoires.
Dès la naissance, une flore bactérienne s’installe au niveau de la peau et des
muqueuses et cette association constante de bactéries avec les surfaces au contact
du milieu extérieur durera tout au long de la vie.
A u cours de l’évolution, un système complexe de défense se met en place pour
éviter l’envahissement de l’individu par les bactéries.
Un équilibre s’installe entre l’individu et les différentes flores commensales de la
peau et des muqueuses. La flore est variable dans le temps en fonction de l’âge,
de l’alimentation, de l’état de santé, de l’antibiothérapie,……).
cette flore est source de certains nutriments et vitamines nécessaires à l’hôte est
constitue une barrière écologique contre l’implantation de germes virulents.
Bactéries pathogènes : bactéries capables de provoquer une maladie chez un
sujet sain (ex : Tuberculose, choléra). Les bactéries pathogènes peuvent
(pneumocoque , staphylococcus aureus) ou non (Salmonella typhi ,Vibrio
cholerae) appartenir à la flore humaine commensale.
Virulence : capacité de la bactérie à déclencher une maladie infectieuse. Elle
est définie par la dose infectante. Parfois pour un même pouvoir pathogène, il
peut y avoir des souches plus ou moins virulentes (ex : Shigella dysenteriae est
beaucoup plus virulente que Shigella flexneri , donnant une maladie plus
sévère pour des doses infectantes très faibles).
Bactéries opportunistes certaines bactéries peuvent devenir pathogènes
lorsque les défenses de l’hôte sont affaiblies mais ne donnent pas
habituellement de maladie chez le sujet sain. Ces bactéries sont souvent des
bactéries commensales (ex : Enterocoque , Escherichia coli) , ou bien des
bactéries saprophytes de l’environnement (ex : Pseudomonas aeruginosa)
Chapitre 7: défense de l’organisme contre les bactéries
Introduction
Les mécanismes de défense antimicrobienne sont nombreux, diversifiés, complexes et
interdépendants. Ils font intervenir à la fois des éléments des éléments non spécifiques
cellulaires et humoraux, c’est-à-dire intervenant quelque soit le microorganisme en cause, et
des éléments spécifiques c’est capable de reconnaitre des antigènes et de l’agent pathogène.
Il est donc important d’étudier la résistance naturelle ou immunité naturelle qui existe dés le
premier contact avec l’agent pathogène et la résistance acquise ou immunité spécifique
acquise qui se forme secondairement
Les muqueuses
les turbulences de l'air au niveau du nez, les
mouvements des cils vibratiles de l'arbre
respiratoire, le balayage de l'œil par les paupières et
les larmes ou le lavage sous pression de
la muqueuse urétrale par l'urine s'opposent à
l'implantation des micro-organismes
1.1.2 barrière chimique
larmes, salive, mucus nasal et bronchique, suc
gastrique, bile. Elles sont toxiques de différentes
manières pour les micro-organismes (pH, enzymes,
mucus « engluant »). Tout obstacle à l'écoulement des
sécrétions peut être source d'infections.
1.1.2 barrière biologique
la flore commensale cutanée
normale (Staphlococcus
épidermidis, corynébactéries,
propionibactérium acnes ……)
empêche la colonisation par des
bactéries pathogènes .
Si la barrière cutanéomuqueuse
est franchie, une réaction
inflammatoire locale va
mobiliser sur le site de
l'agression une armée de cellules
phagocytaires qui ont pour
mission d'éliminer les intrus,
avec la collaboration de facteurs
humoraux.
1.2 la réaction inflammatoire
La réaction inflammatoire est
un processus dynamique
comportant plusieurs étapes
successives
2. Immunité spécifique acquise ou adaptative
La réponse immune adaptative est spécifique et douée de mémoire. Elle comprend
l’immunité humorale et l’immunité à médiation cellulaire
2.1 immunité humorale
Elle est assurée par la production d’anticorps par les cellules B. Lors de la première
rencontre avec un antigène, une première réponse, que l’on appelle réponse primaire va
prendre place avec la synthèse par les plasmocytes des anticorps (IgM ou IgG) qui
apparaissent dans le sang et pour atteindre son pic dans le sang en 8 à 15 jours. Ils se
combinent rapidement aux antigènes qui les ont suscités et représentent ainsi dans la
majorité des cas une conséquence heureuse pour la défense de l’organisme.
Si le même antigène est réintroduit plus tard, la réponse, dite secondaire sera plus rapide
(une semaine environ), plus intense, et plus adaptée au pathogène. Cette réponse
secondaire est l’expression de la mémoire du système immunitaire.
Quatre types d’action sont à considérer pour les
anticorps antibactériens sériques
1. Neisseria meningitidis
Diplocoques à Gram négatif
Habitat
Bactérie strictement humaine (nasopharynx) de l’homme qu’elle colonise chez environ 5 à 15 % d’une population donnée.
Caractères bactériologiques
coques à Gram négatif immobiles, en diplocoques à face aplatie ou en tétrades, aérobies strictes (mais nécessité d’un enrichissement en
CO2). Ce sont des Bactéries fragiles et sensibles aux variations de température, d’où la nécessité de milieux de culture riches tels que la
gélose au sang cuit ou chocolat supplémentée ou non. Au moins 12 sérogroupes différents (A, B, C, X, Y, Z, 29 E, W135...) sont identifiés. Les
infections sont dues aux groupes A, B, C et plus récemment W135.
Pouvoir pathogène
Méningites purulentes, méningococcémie sévères, sepsis, péricardite, arthrite, rhino- pharyngites, conjonctivite...
Diagnostic bactériologique
• Prélèvements : LCR, Hémoculture, Lésions cutanées, Liquide pleural, péricardique, articulaire, Prélèvement de gorge
• Diagnostic direct : isolement de la bactérie ou certains de ses facteurs : La présence de diplocoques Gram négatif à l’examen direct du
LCR. Culture positive, La recherche des antigènes solubles (LCR, sang, urines), − La recherche d’ADN bactérien par amplification génique
dans le LCR et le sérum
Propositions thérapeutiques
céphalosporines de 3ème génération (céfotaxime, ceftriaxone
2-Neisseria gonorrhoeae
Habitat
l’homme (appareil urogénital)
Caractères bactériologiques
Ce sont des cocci en diplocoques, faces aplaties, à Gram négatif et immobiles. Bactéries
aérobies strictes (mais nécessité d’un enrichissement en CO2). Ce sont des Bactéries fragiles
très sensibles aux variations de température et qui poussent lentement en 3 à 4 jours sur des
milieux enrichis sélectifs (vancomycine par exemple). Les colonies sont grisâtres , brillantes
et irrégulières.
Pouvoir pathogène
Chez la femme, l’infection est le plus souvent asymptomatique. En revanche chez l’homme,
l’infection s’accompagne d’une intense inflammation responsable de l’urétrite. La
dissémination est exclusivement par voie sexuelle. Il existe d’exceptionnelles souches
responsables d’infections invasives.
Diagnostic bactériologique
Prélèvements : Prélèvements de l’endocol, uréthral, rectal, pharyngé, oculaire, cutanée,
liquide articulaire (formes invasives), hémoculture (formes invasives)
Diagnostic direct : il repose sur l’isolement et l’identification de la bactérie.
15. Haemophilus influenzae : bacille de Pfeiffer
Habitat
Commensale de l’orpharynx et du naso pharynx. Le réservoir est strictement humain et la contamination par aérosol se fait
à partir des malades et du portage naso pharyngé très fréquent chez le jeune enfant. C’est une bactérie fragile transmise
directement par voie aérienne.
Caractères bactériologiques
fins coccobacilles gram négatif extracellulaires, capsulés ou non, très polymorphes. Ils sont petit et aéro anaérobie
facultatif. La culture nécessite des milieux enrichis en facteurs de croissance: gélose au sang cuit (chocolat) + polyvitamines
(Exigence en facteur X (hémine) et en facteur V (NAD).
Pouvoir pathogène
infections de la sphère ORL, surinfections des bronchites chroniques et plus rarement de pneumonies chez l’enfant et
l’adulte. Des localisations secondaires type ostéo-articulaires sont également décrites. Les infections respiratoires,
infections très sévères du nourrisson (méningite, épiglottite)
Diagnostic bactériologique
Prélèvements : LCR, exsudat de suppurations (gorge, sinus, oreille) , Expectorations et autres prélèvements respiratoires,
sang (hémocultures)
Diagnostic direct : isolement et identification de la bactérie. Cette identification portera aussi sur le sérotype (antigène de
la capsule ).
Propositions thérapeutiques
l’amoxicilline en probabiliste. Et Amoxicilline + acide clavulanique, céphalosporines de 2ème ou de 3ème génération ou
pristinamycine en cas d’allergie aux bêtalactamines.
16. Haemophilus ducreyi : bacille de Ducreyi
Agent du chancre mou (infection sexuellement transmissible). La maladie est mondialement répandue, endémique dans
certaines régions. La transmission est vénérienne et par contact direct. La maladie se traduit par un chancre génital (ou extra-
génital) douloureux et multiple associé à une adénopathie satellite (bubon).
Habitat
Bactérie strictement humaine qui se transmet par contact sexuel.
Caractères bactériologiques
Coccobacille Gram négatif à coloration bipolaire ou en «banc de poissons». Anaérobie facultatif, exigeant et non sporulé. Il
mesure 1,5 µm de longueur et 0,5 µm de largeur. Dans les exsudats, les bactéries ont une disposition typique en chaîne de
bicyclette. Bactérie exigeante en facteur X.
Pouvoir pathogène
Infection bactérienne aiguë habituellement localisée dans la région génitale.
Diagnostic bactériologique
• Le diagnostic est surtout clinique car le diagnostic biologique est difficile.
• Prélèvements : sérosités du chancre et/ ou le pus du bubon (par ponction de l’adénopathie inguinale)
• L’isolement et l’identification sont difficiles et réservées à des laboratoires spécialisés.
Résistance aux antibiotiques
H. ducreyi présente une résistance naturelle aux pénicillines A par production de bêta-lactamases.
Propositions thérapeutiques
Cotrimoxazole, macrolides, association pénicilline A- inhibiteur de bêtalactamase, cyclines , ceftriaxone et ciprofloxacine sont
régulièrement actifs .
17. Listeria monocytogenes Diagnostic bactériologique
• Prélèvements : Liquide amniotique, placenta, prélèvements du
Responsable d’infections humaines et animales (listérioses). Les listérioses humaines nouveau né, LCR, sang.
sont principalement liées à l’ingestion d’aliments contaminés.
• Diagnostic direct. L’identification est basée sur les caractères
Habitat morphologiques culturaux et biochimiques (morphologie au
• Homme : contamination occasionnelle-portage sain Animaux : tube digestif Gram, aspect des colonies sur gélose au sang, croissance en
• Environnement : terre- sol-eaux-végétaux, en particulier en décomposition- aérobie et anaérobie, présence d’une catalase et absence
entourage des animaux (déjections , locaux d’élevage). Cette bactérie peut d’oxydase ) qui permettent une orientation vers le genre Listeria
survivre longtemps dans l’environnement, y compris dans des conditions et conduisent à la réalisation d’une galerie d’identification de
défavorables. type Api Listeria. La recherche de Listeria monocytogenes par
Caractères bactériologiques amplification génique (PCR) directement dans le prélèvement
• Petit bacille à Gram positif, aux extrémités arrondies, se disposant le plus souvent (sang, LCR)
en palissade, en diplobacille, rarement en courtes chaînes. Sa mobilité est surtout Résistance aux antibiotiques
observable vers 25°C. Cette bactérie n’est pas sporulée, ni capsulée.
• Aérobie-anaérobie facultative. Croissance de 4 à 42°C sur gélose simple et sur • Résistance naturelle : céphalosporines, fosfomycine, acide
nalidixique , colistine.
milieux hyper salés. Elle hydrolyse rapidement l’esculine et possède une catalase.
Pouvoir pathogène
• Sensibilité habituelle : aminopénicillines (amoxicilline),
aminosides (gentamicine, nétilmicine, amikacine), macrolides,
Elle touche essentiellement les personnes dont le système immunitaire est modifié, tétracyclines, sulfamides, triméthoprime, rifampicine,
altéré ou immature (femmes enceintes, nouveau-nés, les personnes âgées (selon le vancomycine.
terrain), sujets immunodéprimés). La contamination est essentiellement alimentaire
et la période d’incubation varie de quelques jours à plusieurs semaines. • Les fluoroquinolones sont inefficaces dans le traitement des
listérioses.
• Listériose maternofeotale : mort in utéro ou enfant infecté à la naissance selon
l’âge de la grossesse. • Des résistances acquises ont été décrites pour les tétracyclines,
• Listériose néonatale précoce est plutôt d’allure septicémique alors que pour les l’érythromycine, le triméthoprime, la rifampicine, la kanamycine.
enfants de plus de 5 jours, le tableau de la méningite prédomine.
• Listériose de l’adulte : formes neuro méningés (méningites, méningoencéphalites Propositions thérapeutiques
ou encéphalites pures) et sepsis le plus souvent chez la personne âgée ou
immunodéprimée. Aminopénicillines
• Les formes localisés sont très rares : hépatites, pleurésies, ostéomyélites,
arthrites, péritonites, endocardites.
17. Corynébactérium
agent de la diphtérie
Habitat
Corynebacterium diphteriae
• Homme : portage sain ou en situation pathogène
• Environnement : rarement isolée à partir de sols contaminés par diverses excrétions humaines.
• Il s’agit d’un germe se transmettant d’homme à homme par des particules de salive des malades ou porteurs de germes. Il est relativement résistant dans les
milieux extérieurs.
• Autres espèces de corynebactériums :
• Homme : flore commensale de la peau et des muqueuses
• Environnement : Prélèvements de surfaces en milieu hospitalier
Caractères bactériologiques
Bacille à gram positif non-sporulés, morphologie coryneforme, groupement en palissade, ou lettres de l’alphabet, catalase positive, croissance aérobie préférentielle.
exigeantes pour de nombreux facteurs de croissance, elles ne cultivent bien que sur milieux riches (gélose au sang).
Pouvoir pathogène
angine pseudo membraneuse, paralysie – troubles oculaires et cardiaques, bactériémies avec des localisations diverses ( endocardite , arthrite ..) souvent à partir d’un foyer
cutané, Les autres espèces de corynébactérium (ulcérans, pseudotuberculosis, ovis, pseudodiphtericum) considérés comme des pathogènes opportunistes chez des sujets
immunodéprimés ou souffrant d’affections prédisposantes
Diagnostic bactériologique
Prélèvements :
• Diphtérie : frottis pharyngé en bordure des fausses membranes, prélèvements cutanés.
• Autres infections : sang (hémoculture), liquide articulaire, valves cardiaques…
Diagnostic direct : il repose sur l’isolement et l’identification de la bactérie. La recherche de la production de la toxine diphtérique à partir d’une souche par PCR.
Résistance aux antibiotiques
• Résistance naturelle à certains antibiotiques comme la colymicine, l’acide nalidixique.
• Sensibilité modérée aux pénicillines, résistance rare aux macrolides et à la rifampicine.
• Toujours sensible aux glycopeptides.
18. Bacillus
au moins 36 espèces dont le groupe Bacillus cereus formé par plusieurs espèces. Bacillus anthracis est le plus pathogène.
Habitat
• Les Bacillus sont ubiquitaires. Homme et animaux : colonisation à partir de l’environnement (terre – végétaux- eaux douces ou salées).
Champs contaminés par des cadavres d’animaux.
• Cutanée : par contact direct avec les animaux malades dans les professions exposées
• Digestive : due à l’ingestion de viande contaminée
• Aérienne : par inhalation de spores provenant de poussières de laine, peaux et poils
Caractères bactériologiques
• Bacilles à gram positifs réguliers mais qui peuvent paraitre courbés, taille variable selon les espèces, souvent en chaine, catalase
généralement positive.
• Bacillus anthracis est un gros bacille à Gram positif à extrémités carrées, groupés en longues en chaînettes. Il est immobile
(contrairement aux autres espèces du genre) et capsulé. Il a une spore centrale, ovalaire et non déformante.
• Aéro-anaérobie facultative mais préfère l’aérobiose. La température optimale de croissance est : 30 à 35° C. La culture est facile sur
milieux usuels. Les colonies de Bacillus anthracis sont blanchâtres, larges, d’aspect cireux non hémolytiques présentant des
excroissances caractéristiques. Les colonies de Bacillus cereus sont grisâtres, larges arrondies et hémolytiques.
• La toxine charbonneuse induit la formation d’anticorps neutralisants qui jouant un rôle important dans l’immunité anticharbonneuse
Pouvoir pathogène
• Bacillus anthracis est responsable de la maladie du charbon ou anthrax ou fièvre charbonneuse : les localisations sont diverses :
cutanées (papule rouge évoluant vers une escarre noirâtre), digestives ou pulmonaire d’aspect initialement pseudo grippal puis
d’évolution rapidement mortelle avec la possibilité d’atteintes méningées.
• Utilisation terroriste : le Bacillus anthracis a commencé à être utiliser comme une arme bactériologique depuis la fin de la Seconde
Guerre mondiale. La dispersion de spores dans l’air ambiant peut entrainer le développement de la forme respiratoire de la
maladie du charbon, fatale dans 50 % des cas.
• Maladie professionnelle par contact avec les animaux (éleveurs, vétérinaires) et par contact avec les produits contaminés (os,
laine).
• Bacillus cereus : Toxi infections alimentaires collectives, infections des tissus mous (abcès cutanés, infections osseuses sur plaies
traumatiques, infections sur brulure), endophtalmie, pneumonies, infections systémiques sur terrain d’immuno dépression.
• Bacillus spp incluant B.cereus : contaminants de nombreux prélèvements , contaminant de poches de sang.
Diagnostic bactériologique
• Prélèvements : Sérosité ou pus de la lésion locale, sang, prélèvements per opératoires, respiratoires, selles, environnement …
• Manipulation sous hotte, avec des gants et masque.
• Diagnostic direct : Il est basé sur l’isolement de la bactérie dans les prélèvements. L’identification est basée sur la morphologie,
l’aspect des colonies et les caractères biochimiques.
Résistance aux antibiotiques
Bacillus anthracis est sensible aux bêtalactamines. Il est sensible à la pénicilline G en particulier mais il faut s’assurer que la souche
n’est pas productrice de Bêtalactamase.
• B.cereus est résistant à la pénicilline G, amoxicilline et aux céphalosporines.
Propositions thérapeutiques: fluoroquinolones
19. Campylobacter
Plusieurs types : fetus, jéjuni, coli , lari.
Habitat
Bactéries commensales des muqueuses digestives des oiseaux et de très nombreux animaux de rente (volailles,
bovins..). Tube digestif des animaux pour C. jéjuni et fetus.
Caractères bactériologiques
Bacilles à gram négatif, en virgule ou en S. Nécessite des milieux enrichis, microaérophiles. Les colonies sont
plates, filantes et mucoides. L’identification est basée sur la catalase, l’oxydase, la réduction des nitrates, la
culture à 42°C et à 22°C, la sensibilité à l’acide nalidixique et à la céfalotine.
Pouvoir pathogène
• La transmission à l’Homme se fait par la chaine alimentaire (lait, viande).
• Pathologie digestive (C.jejuni, C.coli ) : entérite responsable de diarrhées avec douleurs abdominales (enfants).
• Bactériémies et sepsis avec localisations diverses, plus fréquentes sur terrain immunodéprimé. Méningite
pour C.jejuni et fetus.
Diagnostic bactériologique
• Prélèvements : Selles principalement (nécessité de milieux spécifiques incubés en micro aérophile à 42°C et
ou à 37°C).
• Hémoculture (importance de l’état frais en cas de positivité)
• Diagnostic direct : isolement et identification de la bactérie (Coprocultures et hémocultures pour C.jejuni et
fetus ).
• Diagnostic indirect : Sérologie par ELISA.
Propositions thérapeutiques
Antibiotiques conseillés : Erythromycine +++ Alternatives : Imipénème, aminosides.
AUTRES BACTÉRIES PATHOGÈNES CHEZ L’HOMME
20. Bordetella pertussis
21. Helicobacter pylori
22. Legionella
23. Mycoplasmes
24. Chlamydiae
25. Spirochètes : Tréponema – Leptospira – Borrelia
26. Anaérobies
27. Bacteroides fragilis
28. Clostridium
29. Mycobactéries
30. Nocardia
Troisième partie-Antibiotiques
OBJECTIFS SPECIFIQUES
• Définir antibiotique
• Connaitre les mécanismes d’action des antibiotiques sur les bactéries
• Connaitre les mécanismes biochimiques de la résistance bactérienne
aux antibiotiques
• Connaitre les méthodes pour la détermination des résistances aux
antibiotiques
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• L’antibiotique se définit comme tout composé chimique élaboré par
un microorganisme ou produit par synthèse, dont l’activité
thérapeutique se manifeste à très faible dose d’une manière spécifique
à l’égard des microorganismes sensibles. Les antibiotiques ont deux
mode actions : l’effet bactéricides ( tue la bactérie) et l’effet
bactériostatique (pour inhibé la croissance des bactérie)
1- Antibiotiques et mécanisme d’action
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Antibiotiques et mécanismes d’action
Famille d’antibiotiques Mécanismes d’action
β-lactamines inhibition de la synthèse du peptidoglycane par analogie de structure
avec le substrat des PLP (D-ALA – D-ALA) et agissent donc par inhibition
compétitive
Glycopeptides Inhibition de la synthèse du peptidoglycane par fixation sur le résidu D-
ALA – D-ALA empêchant l’action des PLP par encombrement stérique
Fosfomycine Inhibition de la synthèse d’un précurseur du peptidoglycane par
inhibition compétitive par analogie de substrat de la pyruvyl-transférase
Polymyxines B et Altération de la membrane plasmatique par formation de pores
colistine
Sulfamides et 2,4 Inhibition de la synthèse des bases puriques. Les sulfamides sont des
diamino-pyridines analogues compétitifs de la dihydroptéroate synthétase. Les 2,4
diaminopyridines sont des analogues compétitifs de la dihydrofolate
réductase.
Nitrofuranes Altération de l'ADN après réduction du groupement NO2
88
Antibiotiques et mécanismes d’action
Famille d’antibiotiques Mécanismes d’action
Quinolones Inhibition des étapes de réplication et de transcription de l’ADN. Les
quinolones forment un complexe avec l’ADN et la gyrase ou la
topoisomérase IV (enzymes assurant le déroulement ou le surenroulement
de l’ADN)
Oxazilidones Inhibition de la phase d’initiation de la synthèse protéique
Rifampicine Inhibition de la transcription par inhibition de l’ARN polymérase ADN
dépendante
Cyclines Fixation irréversible sur la sous-unité 30S du ribosome et inhibition de la
phase d’élongation de la synthèse protéique.
Aminosides Fixation sur les sous-unités 30S ± 50S du ribosome et inhibition de toutes
les étapes de la synthèse protéique :
MLS Fixation sur la sous-unité 50S du ribosome et blocage de l’élongation. Les
macrolides et les lincosamides possèdent une activité bactériostatique
Phénicolés Inhibition de la phase d’élongation de la synthèse protéique par fixation
sur la sous-unité 50S du ribosome
Acide fusidique Inhibition de la phase d’élongation de la synthèse protéique par formation
d’un complexe avec le ribosome
89
RESISTANCE BACTERIENNE AUX ANTIBIOTIQUES
1. Résistance naturelle
Pénétration de l’ATB
• Absence
Cible moléculaire de l’ATB
• Production naturelle d’enzyme d’inactivation
• Expulsion innée de l’antibiotique par des pompes à efflux
chromosomiques
• Transmission à la descendance
90
2. Résistance acquise
Transmission horizontale
Mécanismes biochimiques de la résistance bactérienne aux antibiotiques
92
1.2. modification enzymatique de la structure de l’antibiotique
• Ex: sites d’inactivation enzymatique des aminosides
93
1.3. Modification de la cible de l’antibiotique
94
2. Réduction de la perméabilité membranaire
95
3. l'efflux des antibiotiques. C'est l'un des principaux
mécanismes de résistance de Pseudomonas aeruginosa, pathogène
opportuniste responsable de nombreuses infections nosocomiales
96
Mécanismes biochimiques de la résistance bactérienne aux
antibiotiques/famille d’antibiotique
Famille d’antibiotiques Mécanismes d’inhibition
β-lactamines - Enzymes inactivatrices : belactamases
- Modification de la cible
- Imperméabilité Mutation de la porine D2 (P.
aeruginosa)
- Efflux P. aeruginosa
Glycopeptides Modification de la cible Remplacement du résidu D-
ALA – D-ALA par D-ALA – D-SER ou D-ALA – D-Lac
Fosfomycine - Défaut de transport de l’antibiotique
- Enzymes inactivatrices: Glutathion transférase,
hydrolase …
Sulfamides et 2,4 Mutation de la cible
diamino-pyridines
Quinolones - Mutation de la cible ADN gyrase (gyrA, gyrB)
topoisomérase IV (parC, parE)
- Imperméabilité Déficit de l’expression des porines
- Efflux 97
Mécanismes biochimiques de la résistance bactérienne aux
antibiotiques/famille d’antibiotique
Famille d’antibiotiques Mécanismes d’inhibition
99
Chapitre I: EXAMEN BACTERIOLOGIQUE DU SPERME
Introduction
o Le sperme est une sécrétion
stérile à l’état normal.
o La recherche d’une
bactérie, d’un champignon
ou d’un virus permet le
diagnostic étiologique d’une
infection haute de la sphère
génitale masculine.
MÉTHODES POUR LA DÉTERMINATION DES
RÉSISTANCES AUX ANTIBIOTIQUES
Méthodes de réalisation de l’antibiogramme
1- Méthode de diffusion en
milieu gélosé
• Méthode de disque
Elle consiste en une diffusion sur
milieu solide. Sur une gélose qui
aura été préalablement
ensemencée avec la bactérie à
étudier, un support (disque de
papier buvard) contenant
les antibiotiques (à différentes
concentrations) à tester sera
déposé par dessus
101
MÉTHODES POUR LA DÉTERMINATION DES
RÉSISTANCES AUX ANTIBIOTIQUES
• Méthode de disque
consiste à incorporer
l'antibiotique à une
concentration donnée
dans la gélose, maintenue
liquide à 42°C. Une série
de boites de Pétri est
préparée avec des
concentrations
d'antibiotique variant
selon une progression
géométrique de base 2,
102
MÉTHODES POUR LA DÉTERMINATION DES
RÉSISTANCES AUX ANTIBIOTIQUES
c (concentration
critique inferieur) :
dose minimale
d'antibiotique qu'un
malade peut recevoir sans
dangers et qui fait effet sur
la souche bactérienne.
C (concentration
critique supérieur) :
dose maximale
d'antibiotique qu'un
malade peut recevoir sans
dangers et qui fait effet sur
la souche bactérienne.
103
MÉTHODES POUR LA DÉTERMINATION DES
RÉSISTANCES AUX ANTIBIOTIQUES
• Méthode de E-Test
Un gradient de concentrations
d'antibiotique est obtenu dans
une bandelette plastifiée. Il suffit
de déposer l'une de celle-ci (une
bandelette par antibiotique) à la
surface d'une boite de Pétri
ensemencée par la suspension de
la bactérie à tester puis après un
nuit d'incubation à 37°C dans une
étuve, de lire directemnt la valeur
de la CMI au niveau de la zone à
lire
104
MÉTHODES POUR LA DÉTERMINATION DES
RÉSISTANCES AUX ANTIBIOTIQUES
2-Methodes de dilution en
milieu liquide
1. On met dans chaque tube une
même quantité connue de
bactérie, et on ajoute des
quantités croissantes
d'antibiotique.
2.Au bout de 18 heures si le
tube est trouble , c'est que la
bactérie s'est multipliée,
3.Le premier tube clair nous
donne la CMI.
105
MÉTHODES POUR LA DÉTERMINATION DES
RÉSISTANCES AUX ANTIBIOTIQUES
Méthode semi-
automatisée
106