Organisation générale de la cellule Par Pr DJEKOUN.

S 2015-2016

Département de Médecine Dentaire

Faculté de Médecine, Université de Badji-Mokhtar, Annaba

Module de Cytologie Chargé du module : Pr DJEKOUN. S

ORGANISATION GENERALE DE LA CELLULE

INTRODUCTION
Tous les organismes végétaux ou animaux, du plus simple au plus complexe sont
composés de cellules. Quelques uns comme les amibes ou les bactéries, sont formés
d’une seule cellule et mènent par conséquent, une vie totalement indépendante. Ce sont les
êtres Unicellulaires.
D’autres au contraire, vivent en communauté, ils appartiennent à des êtres pluricellulaires.
Un organisme complexe comme l’homme adulte comporte plus de cent trillions de
cellules (1014 cellules).

Il existe en fait des millions d’espèces cellulaires différentes, mais des analogies existe entre
ces différents types cellulaires sont les suivantes :
1 -Toutes les cellules emmagasinent les informations dans les gènes formés d’ADN
2- Le code génétique utilisé dans les gènes de toutes les cellules est le même à de rares
exceptions près.
3- Tous les types cellulaires décodent les gènes portés par leur ADN grâce à un système
formé d’ARN qui traduit l’information génétique en protéines.
4- Toutes les cellules synthétisent les protéines grâce à une structure : le ribosome.
5- Les protéines contrôlent la structure et la fonction de toutes les cellules.
6- Toutes les cellules ont besoin d’énergie afin de conserver l’intégrité de leur milieu interne
et de gérer la synthèse complexe de leurs différents constituants. Toutes les cellules utilisent
la molécule d’ATP comme unité de transfert de l'énergie depuis les points de
productions jusqu’aux points de consommation.
7- Toutes les cellules sont entourées d’une membrane plasmique formée de protéines et d’une
double couche de lipides.

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I- CLASSIFICATION DES CELLULES

• Les cellules procaryotes qui furent les premières à apparaître sur la terre, il y a environ 3,5
milliards d'années (les plus anciens micro-organismes fossiles découverts sont des
cyanobactéries : ils datent de 3,46 milliards d'années). Limitée par la membrane plasmique, la
cellule procaryote ne possède pas de noyau et n'en a jamais possédé. Un seul chromosome,
formé par une boucle d'acide désoxyribonucléique (ADN), représente le matériel génétique ;
aucune enveloppe ne le sépare du cytoplasme ;
• Les cellules eucaryotes, qui apparurent 2 milliards d'années plus tard. Elles contiennent
chacune un noyau, organite limité par une enveloppe, renfermant le matériel génétique sous
forme d'ADN. La cellule peut constituer à elle seule un être vivant souvent capable de se
mouvoir : c'est le cas des protozoaires (amibes, paramécies).
* Les virus échappent à cette classification : lorsqu'ils sont isolés, ils ne manifestent aucune
activité vitale. Leur matériel génétique (ADN ou ARN), est incorporé dans les cellules
eucaryotes ou procaryotes où il est répliqué et dirige la synthèse des protéines virales.

1.1- Les cellules procaryotes

La racine caryote signifie noyau et pro signifie avant le noyau ; procaryote désigne donc les
cellules qui ne comportent pas d’unité structurelle nettement délimitée contenant le matériel
génétique. On pense que les cellules procaryotes sont apparues dans l’évolution avant les
cellules eucaryotes. Les procaryotes n’ont pas d’enveloppes nucléaires. Le noyau d’un
procaryote beaucoup moins bien délimité est appelé nucléoïde, aussi les cellules procaryotes
sont plus petites et ont une structure moins complexe que les cellules eucaryotes. De plus, les
eucaryotes contiennent beaucoup plus d’ADN que les procaryotes, ceci reflète la différence
observée au niveau de leur complexité génétique.

1.1.1- Les bactéries non photosynthétiques

Les bactéries, organismes unicellulaires les plus abondants sur la terre, sont des cellules
microscopiques, sphériques ou en forme de bâtonnets de quelques micromètres de long,
Les bactéries sont limitées par une paroi complexe et rigide comprenant :
- une membrane interne, la membrane plasmique, émettant chez certaines espèces de
bactéries des invaginations internes ou mésosome servant de site d’attache à la molécule
d’ADN. La membrane plasmique contient des protéines assurant la sélection des

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échanges avec le milieu extérieur et des enzymes impliquées dans la conversion aérobie
du glucose en CO2 ;
- une couche de peptidoglycanes (complexe de protéines et d’oligosaccharides) sécrétées
par la cellule bactérienne ;
- une membrane externe, de nature essentiellement lipopolysaccharidique. Elle émet
fréquemment des flagelles et des extensions plus courtes (pili) sous forme de tubes
creux.
Le hyaloplasme contient un grand nombre de macromolécules (3000 à 6000 différentes)
similaires à celles des Eucaryotes. Il est le siège de la majorité des réactions qui se déroulent
chez tous les êtres vivants. Les seuls organites cytoplasmiques sont les ribosomes (20 000 à
30 000 par cellule), répartis à la périphérie d’une zone claire axiale, le nucleoîde (équivalent
du noyau de la cellule eucaryote) contenant un réseau filamenteux identifié comme étant de
l’ADN. Elle est bicaténaire unique (génome haploïde contrairement au génome diploïde des
eucaryotes), circulaire (4.106 p.b chez E.coli). Il est associé à des protéines, homologues des
protéines histone liées à l’ADN chez les eucaryotes. Les bactéries se divisent rapidement par
scissiparité, immédiatement après la réplication de l’ADN.

a- Structure d’une bactérie

b. Bactérie flagellée.
Figure 1.1 : Structure
des bactéries.

1.1.2- Les bactéries photosynthétiques

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La plupart des bactéries P.S sont photo autotrophes strictes c’est a dire une bactérie qui n’a
besoin pour vivre que de lumière, d’eau, d’ions inorganiques et de dioxyde de carbone CO 2.
La croissance est dépendante de la lumière car la bactérie ne peut pas utiliser les composés
organiques tels les sucres comme éventuelle source d’énergie, on les trouve dans les eaux
douces et salées ainsi que dans le sol. Les bactéries photosynthétiques existant dans les
océans fournissent la majeure partie de l’O2 composant l’atmosphère terrestre. Cependant
contrairement aux autres types bactériens, les bactéries photosynthétiques ont souvent des
membranes internes très développées qui contiennent les pigments permettant
l’absorption de la lumière.

1.1.3- Les virus

Les virus sont des structures biologiques particulières qui ne peuvent se reproduire en dehors
d’une cellule eucaryote ou procaryote, de petite taille (inférieure à 3 µm). Ce sont pourtant les
agents pathogènes responsables de nombreuses maladies infectieuses, du banal rhume à la
poliomyélite au SIDA ainsi que de certains cancers.
Caractéristiques des virus :
- L’information génétique qu’ils contiennent est véhiculée par un seul type d’acide
nucléique, soit de l’ADN, soit de l’ARN, alors que les deux types d’acides nucléiques
sont présents à tous les moments de la vie des procaryotes et des eucaryotes.
- Ils n’ont pas de métabolites propres : isolés dans un milieu de culture, ils ne manifestent
aucune activité vitale. Le métabolisme contrôlé par leur information génétique ne peut se
développer qu’au sein d’une cellule hôte (eucaryote ou bactérie) qu’ils infectent et dont
ils détournent les mécanismes de synthèse : leur parasitisme est obligatoire.
- De même, ils ne peuvent se reproduire à l’état isolé : ils doivent obligatoirement, pour se
reproduire, injecter leur matériel génétique à une cellule eucaryote ou procaryote qui
effectuera des synthèses conformément à l’information reçue ;
- L’issue la plus fréquente d’une infection virale est la lyse de la cellule infectée et la
libération des particules virales dans le milieu extérieur, mais dans certains cas, le
génome viral est intégré dans le génome de la cellule hôte, ce qui peut conduire à la mort
de la cellule hôte ou à sa cancérisation.

Les virus résultent de l’assemblage ordonné d’acide nucléique et de protéines associées

identiques entre elles. On appellera virion la particule virale complète, infectieuse
réservant le terme de virus à l'espèce virale, on appellera capside l’ensemble des

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structure protéiques entourant l’acide nucléique et capsomères les sous unités qui
constituent par un assemblage réceptif la capside. Il existe trois classes de virus :

- les virus à organisation hélicoïdale : exemple le virus de la mosaïque du tabac.

- les virus à organisation cubique : exemple le virus de la grippe et celui des oreillons.
- les virus à organisation binaire ( hélicoïdale et cubique ) : exemple les bactériophages .

a. Virus à capside hélicoïdale b. Virus à capside icosaédrique c. Structure du

bactériophage T4
Figure 1.2 : Divers types de virus.

La croissance des virus comporte plusieurs étapes (adsorption, pénétration, réplication,

libération) et se déroule, en fonction de la nature du virus, selon deux modalités, le cycle
lytique ou le cycle lysogénique (cycle tempéré) :
- adsorption d’une protéine de la surface virale sur un récepteur de la membrane de la
cellule parasitée,
- pénétration de l’acide nucléique viral dans le cytoplasme (et, chez les cellules
eucaryotes, dans le noyau), la capside demeurant généralement à l’extérieur.

Dans le cadre du cycle lytique, l’acide nucléique viral utilise la machinerie de la cellule-hôte
pour la synthèse de son matériel génétique, d’ARNt, d’ARNr, pour la synthèse de protéines
virales (enzymes impliquées dans la réplication, protéines structurales) et de facteurs
inhibant le métabolisme de la cellule hôte. Il se forme ainsi de nombreux virions qui sont :
- soit libérés brutalement par la lyse de la cellule hôte,

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- soit libérés progressivement par bourgeonnement de la membrane plasmique de la cellule

infectée, vouée à la mort, qui, entourant la nucléocapside, constitue ainsi l’enveloppe
externe des virus.
Dans le cycle lysogénique, l’acide nucléique des virus dits « tempérés » s’intègre à l’ADN de
la cellule hôte, y demeure à l’état quiescent, se répliquant comme partie de l’ADN cellulaire
et se perpétuant ainsi, de génération en génération.

Figure 1.3 : Cycle lytique ou lysogénique d’un virus à ADN bicaténaire.

1.2- LES CELLULES EUCARYOTES

Bien que les eucaryotes constituent un groupe d’organismes très variés , toutes les
cellules des eucaryotes ont en commun certaines propriétés fondamentales . quatre types
cellulaires : une amibe ,une levure, (toutes les deux uni cellulaire) , une cellule végétale,
une cellule animale veut être décrites afin de présenter une vue d’ensemble des
caractéristiques générales des cellules des eucaryotes .
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1.2.1- Les cellules végétales

La plupart des cellules végétales sont enveloppées d’une épaisse paroi qui confère sa forme
aux cellules et les protègent des agressions mécaniques ainsi que des chocs osmotiques. En
plus d’une membrane plasmique, ces cellules contiennent un noyau délimité par une
enveloppe nucléaire, le cytoplasme renferme des ribosomes, des mitochondries, un appareil
de golgi, des membranes formant le réticulum endoplasmique, des microfilaments et des
microtubules. On trouve chez les végétaux deux structures supplémentaires : Les
chloroplastes et la vacuole centrale. De même que les mitochondries, les chloroplastes
contiennent de l’ADN et des ribosomes.

Figure 1.4 : Schéma de l’architecture d’une cellule végétale.

1.2.2 - Les cellules animales

Les animaux supérieurs comme les mammifères contiennent 200 types de cellules différentes
(cellules sanguines, hépatiques, rénales, cellules de la peau, germinal etc....). La surface de la
membrane plasmique est recouverte de glycoprotéines, le cytoplasme des cellules animales
contient des ribosomes, un réticulum endoplasmique, un appareil de golgi, des mitochondries,
des lysosomes et des gouttelettes lipidiques, ainsi que 5 autres structures généralement
présentes dans les cellules eucaryotes (les microtubules, les microfilaments, les filaments
intermédiaires, les microcorpuscules et les centrioles).

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Figure 1.5 : Schéma de l’architecture d’une cellule animale.

II- SPECIALISATION CELLULAIRE

L’organisation structurale du cytoplasme et du noyau des différents types de cellules reflète
en général leurs activités biochimiques spécialisées. L’hépatocyte à un cytoplasme très riche
en ribosomes et son nucléole est actif dans la synthèse de ribosomes qui sont à
l’origine de la sérum albumine en grande quantités dans le sang. Dans les cellules
pancréatique ; c’est aussi le réticulum endoplasmique rugueux qui domine car ces cellules
synthétisent les enzymes digestives ; dans tous les types cellulaires le réticulum
endoplasmique lisse contient les autres enzymes qui catalysent la synthèse des stéroïdes
(hormones) exemple : cellules testiculaires et des glandes surrénales.

III- FONCTION CELLULAIRE

Dans un organisme pluricellulaire hautement différencié comme l’être humain, les cellules
présentent une grande diversité de forme, de taille et de structure, corrélé à la diversité des
fonctions coordonnées qu’elles assurent. Les activités cellulaire sont réalisées en vue
d’une ou plusieurs grandes fonctions qui sont le maintien de l’intégrité cellulaire par
la cellule elle même, la mobilité cellulaire, la croissance et la reproduction cellulaire,
ainsi que les différentes activités spécialisées accomplis par les cellules différenciées.