Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
1. Introduction
La pathologie des tissus durs de la dent peut avoir plusieurs étiologies,
cependant la lésion carieuse reste de loin la plus fréquente et la plus répondu,
c’est un véritable fléau social.
2. Définition
La lésion carieuse peut se définir comme un processus pathologique entraînant
la destruction des tissus durs de l’organe dentaire par déminéralisation acide,
elle affecte l’email, la dentine et le cément, allant d’une perte minérale initiale,
indétectable cliniquement, à la destruction totale des tissus.
L’apparition de ces lésions, leur rapidité d’évolution, dépend de plusieurs
facteurs, dont les principaux sont la structure et la composition des tissus
minéralisés concernés.
1
La pathologie des tissus durs de la dent
2
La pathologie des tissus durs de la dent
3
La pathologie des tissus durs de la dent
A) Carie de l’email
4
La pathologie des tissus durs de la dent
4. Anatomie pathologique
4.1 Aspect macroscopique : la carie au niveau de l’email se manifeste dans les
premiers stades par des modifications de coloration sans aucune perte de
substance cliniquement décelable.
Cette tâche se développe par un processus diffus, situé immédiatement en
dessous et parallèlement à la surface de l’email, elle peut ou non se colorer
(jaunâtre ou brunâtre)
Ces tâches ont trois sites principaux :
Au niveau du collet sous forme d’un croissant bordant la gencive
Sur les faces proximales, prenant l’aspect d’un triangle bordant les
dents adjacentes.
Dans les sillons occlusaux et marginaux.
4.2 Aspect microscopique : quelque soit la localisation de la lésion carieuse
initiale de l’email, sa progression à partir d’une surface lisse se fait en cône
dont la base se situe à la surface et à partir d’un sillon ou d’une anfractuosité
la base se situe à la JAD.
On distingue 4 zones définies par DARLING et reprises par
SILVERSTONE :
4.2.1 Zone translucide : c’est le front de progression de la lésion, elle n’est
observée que dans 50 % des cas, les altérations de cette zone se traduisent
par l’apparition d’espaces ou de pores aux jonctions des prismes, la perte
minérale est de 1,2 %.
4.2.2 Zone sombre ou opaque : la perte de substance minérale est estimée à
6%, sa porosité est plus fine que celle de la zone translucide, cette
réduction de taille des pores dans une zone normalement plus
déminéralisée est le résultat d’une reminéralisation spontanée.
Cette zone sombre est particulièrement développée de caries à progression
lente, ou les processus de reminéralisation se font sur un long laps de
temps.
5
La pathologie des tissus durs de la dent
6
La pathologie des tissus durs de la dent
4. Anatomie pathologique
4.1 Aspect macroscopique : une fois l’épaisseur amélaire traversée, la lésion
carieuse s’étend latéralement le long de la JAD minant ainsi l’email sain en
surplomb et aboutissant à une lésion plus étendue, elle progresse également en
profondeur, en direction de la pulpe en suivant l’axe des tubuli dentinaires, la
lésion prend donc la forme d’un cône dont la base suit la JAD et le sommet est
tourné vers la pulpe.
7
La pathologie des tissus durs de la dent
4.2 Aspect microscopique : on distingue cinq zones qui vont de la surface vers
la profondeur :
4.2.1 Zone nécrotique « zone décomposée » : elle consiste en une destruction
du tissu dentinaire et de son réseau tubulaire, on y trouve un mélange de plaque
bactérienne et de matrice collagènique désintégrée par l’activité bactérienne
protéolytique.
4.2.2 La zone infectée ou « zone d’invasion bactérienne » : située sous la
précédente, caractérisée par une atteinte de l’email péritubulaire et la présence
de nombreuses bactéries dans les tubuli qui peuvent être isolées ou sous forme
d’agrégats.
4.2.3 La zone affectée ou « zone de déminéralisation » : les sels minéraux sont
partiellement dissous, mais avec préservation de la morphologie péri et inter
tubulaire, il existe des bactéries dans les tubules mais de plus en plus rare en
direction de la pulpe.
4.2.4 Dentine sclérosante ou « opaque » : elle est caractérisée par une
réduction progressive du diamètre de la lumière tubulaire, pouvant même
aboutir à l’obturation complète du tubule et constituant une barrière à l’invasion
bactérienne, cette zone est parfois appelée dentine translucide ou transparente
car les tubules acquièrent un indice de réfraction similaire à la dentine
avoisinante.
8
La pathologie des tissus durs de la dent
9
La pathologie des tissus durs de la dent
10
La pathologie des tissus durs de la dent
C) La carie du cément
1. Rappels sur la structure du cément : le cément est le 3éme tissu dentaire
minéralisé, sa teneur en Ca est moins importante que celle de la dentine, mais
du même ordre que l’os, il recouvre toute la dentine radiculaire, son épaisseur
varie selon sa localisation, avec un maximum au niveau des apex, pour se
terminer en biseau au collet, là il recouvre simplement l’email ou arrive à son
contact, toutefois il se peut que la JAC n’existe pas et la dent se trouve à nu,
non protégé, d’où après le moindre retrait gingival une sensibilité s’installe
avec une atteinte carieuse.
11
La pathologie des tissus durs de la dent
12
La pathologie des tissus durs de la dent
13