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Anatomie – Structure bactérienne:

Plan
1 Découverte du monde bactérien
2 Anatomie des bactéries
2.1 appareil nucléaire des bactéries
2.2 ADN extra-chromosomique
2.3 cytoplasme bactérien
2.4 membrane cytoplasmique
2.5 paroi bactérienne
2.6 Structures inconstantes
1.Le monde
► bactérien
Anton VAN LEEUWENHOEK ,,, 1674 et 1687,,,,, mateur de loupes et d'optique
- Découvre et décrit le monde microbien «Animalcula viva».

► HAECKEL crée en 1866 le terme de Protistes, = êtres unicellulaires et les êtres


pluricellulaires sans tissus différenciés. On distingue:
1• Les protistes supérieurs ou Eucaryotes qui possèdent un noyau entouré d’une membrane, des
chromosomes, un appareil de mitose et une structure cellulaire complexe (mitochondries
notamment).
2• Les protistes inférieurs ou Procaryotes qui ont un chromosome unique sans membrane
nucléaire et sans appareil de mitose, et une structure cellulaire élémentaire (pas de
mitochondries).
► Les bactéries font partie des protistes Procaryotes.

► SEDILLOT en 1878, crée le terme de microbes=bactéries + virus.


► Actuellement on parle de:
- virus= agents infectieux avec un seul type d'acide nucléique et sont incapables d'assurer à
eux-seuls la synthèse de leurs propres constituants.
- « réservoir de virus » = réservoir de microbes sans préjuger de la nature exacte du microbe en
question.
2. Anatomie des bactéries

► Unicellulaires de 1 à 10 microns (μm).


► Ne sont visibles qu'au microscope
► optique (×103)
► électronique (×106).
► Une fois désintégrées Escherichia coli se caractérise par:
► Poids : 10-12 gr.
► Eau : 70 %
► Poids sec : 3 × 10-13 gr avec
► Proportion du poids sec : protéines 55 %, lipides 10 %,
2.1 L'appareil nucléaire des
longueur de la bactérie) et 3 à 5 bactéries
► L’ ADN = support de l'information génétique. : le Chromosome de 1 mm de long (1000 fois la
nanomètres de large.
► double hélice
► circulaire.
► pelotonnée,
► surenroulée dans le cytoplasme
► grâce à l'action de 4 topoisomérases .

► se répliquent selon un mode semi-conservatif de Watson et Crick,


► L'analyse chimique de l'appareil nucléaire composé à
► 80 % d'ADN (le chromosome),
► 10 % d'acide ribonucléique ou ARN (rôle de structuration)
► 10 % de protéines = ADN polymérases +topoisomérases + ADN gyrases, ARN polymérases

► cible de l'action de plusieurs antibiotiques :


► les quinolones inhibent les topoisomérases et
► les rifamycines inhibent les ARN polymérases,
► tandis que les nitromidazolés entraînent la fragmentation de l'ADN chez les anaérobies stricts.
2.2 L'ADN extra-chromosomique
► - Les Plasmides: de petite taille (0,5 à 5 % du chromosome bactérien),
► non indispensables dans les conditions habituelles de croissance.
► Doués d’autoréplication et en général plus rapidement que le CH bactérien.
► Détecter par l’apparition de nouvelles propriétés chez la bactérie.
► Exemple:
► Le facteur sexuel ou facteur F
► Les plasmides de résistance aux antibiotiques (ou facteurs R)
► Les autres plasmides: de virulence; de résistance aux antiséptiques
► Les transposons: ADN de petites taille, linéaires résultants le plus souvent de la
fragmentation des plasmides
► Les intégrons: très petits fragments d’ADN extra-chromosomique quelques caractères
2.2.1 Le facteur sexuel ou facteur F
► assure le transfert de fragments de chromosome bactérien par conjugaison
► (appariement de deux bactéries).
2.2.2 Plasmides de résistance aux antibiotiques(facteurs R)

► Confèrent la résistance à divers antibiotiques.


- appartenant à plusieurs familles.
- souvent liée à la production d'enzymes qui inactivent les antibiotiques.
► fréquentes chez les staphylocoques E. coli, gonocoque portent un gène qui code pour la production d'une
pénicillinase ce qui rend la bactérie résistante à ces pénicillines.

► Les gènes peuvent être organisés dans le plasmide au sein de transposons


► Certains plasmides sont responsables de
- la virulence (ex. : production de toxines),
- la résistance aux antiseptiques,
- du métabolisme de certains composés (lactose, lysine, etc...),
- la dégradation de substances (exp: le toluène, l'octane et l'acide salicylique).
2.3 Le cytoplasme
► De structure beaucoup plus simple que celle du cytoplasme des cellules eucaryotes.
► Pas de mitochondries : les enzymes transporteurs d'électrons sont localisés dans la membrane
cytoplasmique.
► il est particulièrement riche en ARN solubles (ARN messager et ARN de transfert) et surtout en
ARN particulaire ou ribosomal.
► Les ribosomes (15000 environ par bactérie), représentent 40 % du poids sec de la bactérie et
90 % de l'ensemble de l'ARN.
► Les ribosomes sont la cible d'action de nombreux antibiotiques, aminosides, phénicols, cyclines,
macrolides et constitués de
► protéines ribosomales et
► d'ARN (ARNr16S, ARNr23S et ARNr5S).
► Ils sont classiquement divisés en 2 sous-unités :
► la sous-unité 30S contient de l'ARNr16S et est la cible des aminosides et des cyclines ;
► la sous-unité 50S est constituée d'ARNr23S et est la cible des macrolides et apparentés.
70s
► L'ensemble baigne dans un gel colloïdal, qui contient 80 % d'eau et substances organiques et
minérales, à une pression interne considérable (5 à 20 atmosphères).
2.4 La membrane cytoplasmique
2.4.1 La membrane cytoplasmique
► Ou membrane interne
► C’est la limitante externe du cytoplasme constituée:
- d’une double couche d’unités de phospholipides (35 %) et
- de protéines qui lui sont associées (65 %): jouent un rôle dans la synthèse
du peptidoglycane appelées protéines de liaison aux pénicillines
(PLP);penicillin-binding-proteins(PBP), cible des bêta-lactamines.
- se distingue de celle des cellules eucaryotes par l'absence de stérols.
- extrêmement fluide liée au déplacement et à la rotation des
groupements lipidiques.
2.4.2 Principales fonctions de la membrane
1— Perméabilité sélective et transport des substances solubles à l'intérieur
de la bactérie :
- elle est à la fois une barrière osmotique et un lieu de transport actif
grâce à des perméases ;
2— Fonction respiratoire: transport d'électrons et phosphorylation oxydative
dans les espèces bactériennes aérobies,
- rôle équivalent à celui des mitochondries des eucaryotes)
3— Excrétion d'enzymes hydrolytiques,
- qui dégradent les polymères en sous-unités suffisamment petites pour
pouvoir traverser la membrane cytoplasmique et être importés dans la
bactérie
4— Support d'enzymes et de transporteurs de molécules
- impliqués dans la biosynthèse de l'ADN, des polymères de la paroi et
des lipides membranaires.
2.4.3 Substances actives sur la membrane cytoplasmique

► Les détergents:
- qui contiennent des groupements lipophiles et hydrophiles détruisent la membrane
cytoplasmique et tuent les bactéries.

► Les polymyxines:
- antibiotiques agissant sur la membrane cytoplasmique comme de véritables détergents.
2.5 La paroi bactérienne
Malgré une forte pression osmotique (5 à 20 atmosphères) à l'intérieur du cytoplasme, la
bactérie n'éclate pas grâce à la Paroi; une structure
- Rigide,
- Réticulée
► de nature Polymérique.
► Variant selon les espèces bactériennes.
► Faite de Muréine =Peptidoglycane = substance de base, spécifique et commune à toutes les bactéries
2.5.1 Structure du
peptidoglycane
► C’est un polymère complexe formé de 3 éléments différents :
► 1. N- acétyl glucosamine et d'acide N- acétyl muramique communs pour toutes les espèces
bactériennes
► 2. un ensemble de chaînes latérales peptidiques identiques, composées de 4 acides aminés et
attachées à l'acide N- acétyl muramique ; varient d'une espèce à l'autre
► 3. un ensemble de « ponts inter peptidiques » identiques. varient d'une espèce à l'autre
► La plupart des chaînes latérales comportent
► la L-alanine en position 1,
► le D-glutamate en position 2,
► l'acide diamino-pimélique, la lysine ou un autre acide aminé en position 3, et
► la D-alanine en position 4.

► Il faut noter que les ponts inter-peptidiques, qui assurent la fermeture de ce véritable « filet » qu'est le
peptidoglycane, sont constitués chez Staphylococcus aureus d'une chaîne de 5 molécules de glycine
entre la D-alanine terminale et la L-lysine en position 3.
2.5.2 Paroi des bactéries à Gram positif (BGP)

Nombreuses couches de peptidoglycane représentant jusqu'à 90 % des constituants de la paroi


bactérienne.
- feutrage d'acides teichoïques (10 à 50 % du poids sec de la paroi) associés
étroitement au peptidoglycane et faisant parfois saillie à la surface de la bactérie,
certains sont placés transversalement et s'enfoncent jusqu'à la membrane
cytoplasmique.
- Pas ou peu de protéines dans la paroi des BGP.
- Parmi les exceptions, notons la protéine A de Staphylococcus aureus
2.5.2 Paroi des bactéries à Gram négatif(BGN)
Fine et lâche composée de:
- Une ou deux couches de peptidoglycane représentant 5 à 20 % des constituants et
- 3 polymères : des lipoprotéines, une « membrane externe » et lipopolyaccharides.
- 1-Les lipoprotéines sont le lien entre le peptidoglycane et la « membrane externe » :
- 2-La « membrane externe » double couche de phospholipides. Au sein de
cette mosaïque fluide, se trouvent associés au moins deux types de protéines
spécifiques :
- certaines sont dites protéines de structure car elles consolident la membrane externe (exemple : OMP-A) ;

- d'autres, appelées « porines » permettent le passage des petites molécules hydrophiles et


en particulier, sur le plan médical, des antibiotiques (β-lactamines, tétracyclines,
quinolones...).
- 3-Le lipopolysaccharide constitue l'antigène O des BGN= lipide complexe
auquel est attaché un polysaccharide responsable de la spécificité
antigénique de l'antigène O.
Le LPS est extrêmement toxique, représente l'endotoxine des BGN.
2.5.3 Rôles de la paroi
1-Donne la forme. constitue le squelette externe et représente 25 à 35 % de son poids total.
2-Contient le cytoplasme.
- Sans paroi, les bactéries prennent une forme sphérique appelée
Protoplaste s'il s'agit de BGP, ou
Sphéroplaste s'il s'agit de BGN.
Les bactéries peuvent survivre sans paroi et même se multiplier ; appelées formes L.
3-Elle joue un rôle dans la coloration de Gram..
4-Détermine la spécificité antigénique des bactéries.
5-Elle est le site d'action de certains enzymes
Exogènes : = lysozyme
Endogènes = autolysines) et de certains
antibiotiques, notamment les bêtalactamines (pénicillines)
6- LPS + peptidoglycane activent le complément ce qui libère, entre autre, les fractions C3a
et C5a (effet chimiotactique) et C3b (effet opsonisant par les récepteurs des phagocytes pour
le C3b) qui jouent un rôle important dans la défense non spécifique contre l'infection.
2.6 Structures
► 2.6.1 La capsule:
inconstantes
chez certaines bactéries;
de nature polysaccharidique, quoique dans le cas de Bacillus anthracis (le bacille du charbon)
elle consiste en un polypeptide de l'acide D-glutamique.
► Chez les espèces bactériennes capsulées, des mutations peuvent affecter la production
de capsule :
les bactéries sauvages capsulées donnent des colonies lisses (S pour « smooth ») ou muqueuses,
tandis que les bactéries mutantes non capsulées donnent des colonies rugueuses (R pour « rough
»).
► Des variations transitoires peuvent également l'affecter puisque la production de capsule
est souvent fonction de la présence de fortes concentrations de sucres ou de sérum
(variation phénotypique).
► La capsule joue un rôle important dans le pouvoir pathogène de certaines espèces
bactériennes (Streptococcus pneumoniae, Haemophilus influenzae, Klebsiella, E.coli K1)
par son rôle protecteur contre la phagocytose.
► 2.6.2 Cils ou flagelles
Ce sont des structures inconstantes, filamenteuses, protéiques(flagellines),
de 6 à 15 μm/12 à 30 nanomètres d'épaisseur.
Antigéniques (elles provoquent la formation d'anticorps que l'on peut mettre en évidence dans
certains sérodiagnostics, ex. fièvre typhoïde), elles sont différentes d'une espèce bactérienne à
une autre. Les flagelles sont attachés dans le cytoplasme bactérien par une structure complexe.
organes de locomotion pour les bactéries qui en possèdent. Selon leur disposition, on distingue les
► 2.6.3 Les pili ou fimbriae: De nombreuses BGN(exceptionnellement BGP) possèdent des
appendices de surface plus courts et plus fins que les flagelles et que l'on appelle pili (de
pilus = poil), ou fimbriae (frange). On en distingue deux catégories :
► Les pili communs= protéiques, filamenteuses, courtes , disposés régulièrement à la
surface de la bactérie. L'adhésine peut avoir des interactions avec un récepteur
cellulaire présent à la surface d'une cellule eucaryote, permettent la fixation de
certaines bactéries sur les muqueuses, ce qui conditionne leur pouvoir pathogène (ex.
fixation de Escherichia coli sur la muqueuse vésicale, du gonocoque sur la muqueuse
de l'urètre, du vibrion du choléra sur les entérocytes...).
► Les structures génétiques codant pour les complexes pili-adhésine sont des opérons en situation
plasmidique ou chromosomique.

► Les pili sexuels, plus longs mais en nombre plus restreint (1 à 4) que les pilis communs
sont codés par des plasmides (facteur F). rôle : l'attachement des bactéries entre elles
au cours de la conjugaison. Ces pilis sexuels servent également de récepteurs de
bactériophages spécifiques.
► Chez certaines BGP, des protéines de surface jouent un rôle dans l'adhérence comme la
► protéine A de Staphylococcus aureus et
► protéine M de Streptococcus pyogenes.
► 2.6.4 Les spores
► certains genres bactériens, Bacillus et Clostridium, sont capables de former des endospores.
► Les bactéries sporulées subissent un cycle de différentiation en réponse aux conditions d'environnement : en
l'absence d'aliments, une spore se forme à l'intérieur de chaque bactérie et est libérée lorsque la bactérie
s'autolyse.
► La spore est une cellule bactérienne au repos,
► hautement résistante à la dessiccation, à la chaleur et aux agents chimiques.
► Replacée dans des conditions nutritionnelles favorables, la spore germe et redonne une bactérie
identique à celle qui lui a donné naissance.
► La spore est donc une forme de résistance aux conditions défavorables de vie, avec conservation
de toutes les aptitudes génétiquement déterminées.
► 2.6.5 Le glycocalyx= un feutrage de fibres
► polysaccharidiques (exopolymère) présent à la surface des bactéries dans leur milieu naturel.
► Chez Pseudomonas aeruginosa ou Streptococcus mutans il est abondant et engluent les cellules
bactériennes.
► Le glycocalyx = « slime ». l'adhésion de la bactérie, par exemple aux matériaux étrangers
(prothèse...).

► Chez Streptococcus mutans est responsable de la formation de la plaque dentaire, indirectement


responsable des caries.

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