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Jacques

Elise 18/09/2018
Legouix Héloïse
Groupe 6 Microbiologie UE1 Pr. Z. Shacoori

STRUCTURE DE LA BACTERIE
I. DÉFINITION D’UNE BACTÉRIE

On définit les bactéries comme étant des êtres
unicellulaires de petite taille (ordre du micron) d'où le
nom de micro-organisme. Les bactéries se multiplient
par multiplication binaire ou division binaire (fission
binaire, les composants sont doublés).

Elles présentent des caractéristiques propres aux


procaryotes, différentes des eucaryotes (= cellules
supérieures)


A. Caractéristiques

- Taille de 0,3 à 2,5 micromètres alors qu'une cellule eucaryote fait 2 à 20 micromètres.
- Aucune membrane nucléaire chez le procaryote : ADN en nucléoïde ou plasmide(s). Il n’y a pas de noyau chez les
procaryotes, en revanche il y en a un chez les eucaryotes.
- 1 chromosome unique (≥ 1 chez l’eucaryote).
- Pas de mitose.
- ADN intracytoplasmique, dans le nucléoïde ou le plasmide. L’ADN est alors propagé dans le cytoplasme.
- Pas d'organites intra cellulaires (ni mitochondries, ni RE, ni
Golgi) contrairement aux eucaryotes
- Pas de membrane contenant des stérols.
- Enveloppe cellulaire contenant des hétéropolymères glucido-peptidiques.
- Pas de cils.
- Présence d'un ou plusieurs flagelle(s) lié(s) à la membrane cytoplasmique ou au cytoplasme, qui leur sert de
moyen
de locomotion.

La bactérie a une structure cellulaire élémentaire. Elle peut être visualisée en microscopie électronique
avec un grossissement supérieur à x10 000 ou en microscopie optique de x1000 à x1500 à l'état frais
(avec un produit biologique comme le sérum) ou après coloration (celle de Gram est la plus utilisée).

MElectronique > 10 000x MOptique 1000 à 1500x

État frais Après coloration

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B. Morphologie
La morphologie bactérienne est
variée. Les bactéries peuvent être :
- De forme ronde : cocci ou
coque, ou allongée : bacille.
- Isolées ou associées en
groupements, en fonction des
caractéristiques de l'espèce. (à
deux, à quatre, en forme de
grappe de raisin …)
- S'il y a deux bactéries : diplocoque,
quatre : tétracoque, si plus
: en chainette, en amas.
- Si elles sont mi cocci mi bacille,
ce sont des coccobacilles. Elles
peuvent aussi être allongées,
courbées ou fusiformes...

II. STRUCTURES CONSTANTES DES BACTÉRIES (4 éléments)

A. La paroi bactérienne
Les bactéries sont des cellules robustes grâce à l’existence d’une structure bien rigide appelée
paroi. La partie commune à toutes les parois est un peptidoglycane (muréine ou mucocomplexe),
est un hétéropolymère composé de chaines glucidiques reliées par des chaines peptidiques.
C'est une macromolécule réticulée tridimensionnelle dont le degré de solidité dépend du
nombre
d'interconnexions entre les molécules.
Elle est formée de 3 éléments différents : Structure du peptidoglycane
- Une épine dorsale faite d'une
alternance de molécules de N-acétyl-
glucosamine (NAG) et l'acide Nacétyl-
muramique (NAM).
- Un ensemble de chaines latérales
peptidiques identiques formées d'au
moins 4 acides aminés (tétrapeptide)
attachés au NAM (jamais au NAG !!).
- Un ensemble de ponts
interpeptidiques identiques, au
moins de 5 à 6 acides animés, qui
relient les chaines latérales entre
elles.

L'épine dorsale (NAG-NAM) est la même pour


toutes les espèces bactériennes, alors que les
chaines latérales tetrapeptides et les ponts
interpeptidiques varient d'une espèce à
l'autre.
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La biosynthèse des peptidoglycanes s'effectue par sous-unités dans le cytoplasme jusqu'à
l'assemblage des chaines latérales et de l'épine dorsale. Sous cette forme ils traversent la
membrane cytoplasmique. Les chaines latérales sont alors reliées entre elles en passant à
l’extérieur de la membrane pour former la molécule réticulée finale par liaisons covalentes entre
les peptides. (Le schéma des réactions enzymatiques n'est pas à savoir)

Dans le cytoplasme, il y a assemblage et formation de l'épine et des chaines. Une phosphorylation


se produit lors du passage de la membrane cytoplasmique : la transpeptidase lie les chaines
latérales entre elles, formant ainsi les ponts interpeptidiques.

1. Différences entre les bactéries Gram + et Gram –

GRAM + GRAM -

Lipoprotéines

Gram + : coloration VIOLETTE Gram - : coloration rose/rouge


Les peptidoglycanes sont les constituants majeurs Il y a 1 couche (2 maximum) de
et représentent jusqu'à 90% de la paroi. Ils sont peptidoglycanes, qui représente 5 à 20% de la
très solides grâce aux nombreuses liaisons entre les paroi bactérienne. Paroi moins résistante que
chaines latérales glucidiques et peptidiques. celle des Gram +.
Grande résistance aux antibiotiques.
Les 10% restant sont de l’eau.

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Mais il faut souligner que la paroi se complète par des lipoprotéines et une membrane externe située en
dehors. On a donc en tout 3 éléments.

2. Rôles

Les lipoprotéines :
Elles font des liaisons peptidiques avec les chaines latérales du peptidoglycane, et leur composant lipidique
se
relie à la membrane externe (jonction entre le peptidoglycane et cette membrane).

La membrane externe :
Elle est constituée d'une double couche de phospholipides, dans laquelle toute ou une grande partie des
phospholipides de la couche la plus externe sont remplacés par des molécules de lipopolysaccharides. Au
sein de la membrane externe, se trouve associés au moins deux types de protéines spécifiques, certaines
sont des protéines de structure car ils consolident la membrane externe et d'autres accolés (porines)
permettent le passage de petites molécules hydrophiles (antibiotiques) a l’intérieur de la membrane externe
grâce à la formation de pores. Notamment, les ß-lactamine passent au travers de ses pores.

La paroi bactérienne :
- Constitue le squelette externe de la bactérie et lui donne sa morphologie véritable.
- Contient la forte pression osmotique interne de la bactérie (environ 5 à 20 atm). Pour que la bactérie puisse
résister à la pression il faut une paroi. Sans cette paroi la sur-pression interne ferait éclater la bactérie. Note : dans
un milieu de pression extérieure similaire à la pression interne de la bactérie, celle-ci peut survivre et se multiplier
sans paroi ! Ce type de bactéries est appelé protoplaste. Ces protoplastes n’ont pas de paroi mais ils sont dans
des conditions de pression osmotique égale à la pression osmotique de l’intérieur de la bactérie.
- Joue un rôle déterminant dans la coloration de Gram.
- Joue un rôle déterminant dans la spécificité antigénique des bactéries (→ stimule système immunitaire) Tous
les
antigènes se situent sur cette paroi.
- Est capable d'activer le complément donc joue un rôle important dans la défense contre l'infection.

B. La membrane cytoplasmique (= membrane interne)


Toutes les bactéries possèdent une membrane à la limite externe du cytoplasme : la membrane cytoplasmique
ou interne. C'est une membrane trilamellaire constituée d'une bicouche de phospholipides (35%) et de
protéines enzymatiques (65%) de 2 types.

En ce qui concerne les couches phospholipidiques, les pôles hydrophobes (acides gras) sont face à face à
l'intérieur, entourant des protéines, et les pôles hydrophiles (groupements phosphates) sont à l'extérieur.
Certaines de ces protéines membranaires sont associées aux acides gras jouent un rôle dans la synthèse de
peptidoglycanes dont la transpeptidase ou les PLP (Protéines de Liaison aux Pénicillines) car elles sont également
la cible d'action d'une grande famille d'antibiotiques (ß-lactamines).

D'autres protéines membranaires sont des enzymes respiratoires ou impliquées dans la production d'énergie telle
que les ATPases.


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Fonctions :
- Perméabilité sélective et le transport. La membrane a un rôle dans les échanges : barrière osmotique
et
transport grâce à des perméases.
- Fonction respiratoire chez des bactéries aérobies (besoin d’oxygène) par transport d'électrons et
phosphorylations oxydatives.
- Sécrétion d'enzymes hydrolytiques, qui dégradent les polymères en sous unités suffisamment petites pour
pouvoir traverser la membrane cytoplasmique et être transportées dans le cytoplasme de la bactérie.
- Support d'enzymes et de transporteurs de molécules impliquées dans la biosynthèse de l'ADN des
polymères de la paroi et des lipides membranaires.

Pour résumer la membrane cytoplasmique joue un rôle métabolique majeur. On y trouve la plupart des activités
que l’on associe aux mitochondries chez les cellules supérieures.

À l'extérieur, entre la paroi et la membrane cytoplasmique, existe un compartiment appelé espace périplasmique
ou périplasme. Ce compartiment est beaucoup plus important chez les Gram- : 20 à 40% du volume cellulaire. Il
contient de la muréine et une solution de protéines qui facilitent la nutrition et l'inactivation des composés
toxiques.

C. Le cytoplasme (cytosol)
Le cytoplasme bactérien est beaucoup plus simple chez les bactéries que chez les eucaryotes. Il
est particulièrement riche en ARN et surtout en ARNr qui représente 90% de l'ensemble de l'ARN bactérien (ARN
ribosomal, messager et de transfert).

Les ribosomes qui remplissent le cytoplasme sont constitués de 3 types d'ARNr (5S, 16S et 23S) et de protéines
ribosomiques (57 différentes). Les ribosomes représentent 40% du poids sec d'une bactérie.

Chaque ribosome comporte deux sous-unités : 30S et 50S. La sous unité 30S contient de l'ARNr 16S et la sous-
unité
50S est constituée d'ARNr 5S et d'ARNr 23S. Ils catalysent le processus de traduction c'est à dire la synthèse de
protéines à partir de l'information codée par l'ARNm. Plusieurs ribosomes se déplacent le long de la molécule
d'ARNm (translocation des ribosomes) et ainsi synthétisent la protéine sur leur passage.

Les ARNr et les protéines ribosomiques ont été fortement conservés au cours de l'évolution bactérienne. Le haut
degré de conservation des ARNr 16S a été largement utilisé pour étudier les liens de parenté entre les
microorganismes.

À part les ribosomes, on distingue la présence d'autres constituants dans le cytoplasme : l’appareil nucléaire
c’est à dire le chromosome d'une façon générale pour toutes les bactéries et le(s) plasmide(s) selon la
souche bactérienne. Il faut savoir que l'ensemble des constituants cytoplasmiques sont placés dans un gel
colloïdal qui
continent 80% d'eau et des substances organiques et minérales (10%).

D. L’appareil nucléaire (chromosome)


Développé plus tard en génétique

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III. STRUCTURES INCONSTANTES DES BACTÉRIES (7 ÉLÉMENTS)

A. La capsule
C'est un ancrage sécrété par certaines bactéries. Elle est habituellement de nature polysaccharidique
(faite uniquement de glucides). Elle joue un rôle important dans le pouvoir pathogène de certaines
espèces bactériennes, ceci grâce à son rôle protecteur contre la phagocytose. Les polymères capsulaires
sont purifiés et sont à l'origine de certains vaccins.

La mise en évidence de la capsule s'effectue par coloration Gram négative à l'encre de chine (on peut
aussi visualiser avec Gram : présence d'un halo transparent).

B. Les flagelles
Appendices filamenteux, composés entièrement de protéines.
Elles sont appelées les flagellines. Elles sont antigéniques et
différentes d'une espèce bactérienne à l'autre. Cette propriété
peut être utilisée dans certains sérodiagnostiques d'infections
bactériennes.
Les flagelles sont attachés dans le cytoplasme et servent de moyen
de
locomotion aux bactéries qui en
possèdent.

Selon leur disposition, on distingue en général 4 types de


bactéries :
- Monotriche quand il y un seul flagelle polaire. (fréquent) (A)
- Leuphotriche quand il y a un ensemble de flagelles polaires. (fqt) (B)
- Amphitriche quand il y a deux flagelles, un de chaque côté. (rare) (C)
- Péritriche quand les flagelles sont répartis sur toute la surface de
la bactérie. (fqt) (D)



C. Les pilis ou fimbriae.
De nombreuses bactéries à Gram- et
exceptionnellement les Gram+ possèdent des
appendices plus courts et plus fins que les flagelles sur
leur paroi : les pilis.

On en distingue 2 types : les pilis communs et


sexuels qui n’ont pas de lien avec le cytoplasme.

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- Les pilis communs sont disposés régulièrement à
la surface et sont constitués par la
polymérisation d'une même sous unité
polypeptidique : la piline (4mol) associée à des
polypeptides mineurs dont l'adhésine. Ces
pilines permettent la fixation sur les muqueuses
et récepteurs cellulaires des cellules eucaryotes,
ce qui conditionne le pouvoir pathogène des
bactéries.
Leur biosynthèse est codée par le gène situé sur le chromosome et/ou les plasmides.

- Les pilis sexuels sont plus longs mais en nombre plus restreint (1 à 4 par bactérie). Ils sont codés
seulement par les plasmides et jouent un rôle essentiel dans l'attachement des bactéries entre
elles. Ces pilis peuvent également être impliqués comme récepteurs de bactériophages
spécifiques, ce sont des virus qui viennent diviser la bactérie en se liant aux récepteurs de celle-
ci. Pour éliminer les bactéries, il y a des antibiotiques qui ciblent les bactériophages. On cible les
bactériophages car ces virus ciblent les récepteurs des pilis sexuels des bactéries.

D. Les spores
En réponse aux conditions d'environnement défavorables
(carence de nutriments, T° élevée etc.), un certain nombre
de bactéries sont capables de former des endospores
intracytoplasmiques. Ces endospores sont libérés dans le
milieu (et donc appelé désormais spores) lors de la lyse
bactérienne.

Les spores sont des cellules bactériennes au repos ayant


conservés toutes les aptitudes génétiquement
déterminées de la bactérie. Elles sont hautement
résistantes à la dessiccation, à la chaleur (autoclavage) et
aux agents chimiques.

Si les conditions deviennent favorables, les spores germent et redonnent des bactéries identiques à celles qui
leurs ont donné naissance.

E. Le glycocalyx
C'est un ancrage de fibres polysaccharidiques (nature glucidique) présentes à la surface de certaines bactéries
dans leur milieu naturel.

Streptococcus mutans est une bactérie trouvée dans la cavité buccale chez des sujets sains. Elle synthétise
de façon importante du glycocalyx. Le glycocalyx englobe totalement les cellules bactériennes, alors appelé
« slime ». La production de glycocalyx favorise l'adhésion des bactéries à la surface des dents mais aussi sur des
matériaux étrangers comme les prothèses. Cela initie la formation de plaque dentaire et provoque la carie dentaire,
responsable des maladies parodontales (maladie qui touche les cellules de soutien du tissu
parodontal).
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F. Plasmides
Développés plus tard dans les cours de génétique

G.Éléments transposables
Développés plus tard.

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