Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
CHAPITRE 1 : Bactériologie
0
Bactériologie virologie moléculaire Dr TORCHE E
1
Bactériologie virologie moléculaire Dr TORCHE E
quatre types d’arrangement des flagelles bactériens : monotriche (un seul flagelle polaire), amphitriche (un ou
plusieurs flagelles aux deux extrémités de la cellule), lophotriche (deux ou plusieurs flagelles à une extrémité de
la cellule) et péritriche (des flagelles réparties sur toute la surface de la cellule).
Les flagelles sont des filaments de plusieurs microns de long :3 à 12 µm, pour une vingtaine de
nanomètres. Ils sont constitués de sous unités d’une même protéine : la flagelline, structurée en sous unités
hélicoïdales. En plus des antigènes de surface des bactéries, le flagelle confère aux bactéries des propriétés
antigéniques additionnelles : les antigènes H, spécifiques et variables d’une espèce bactérienne à l’autre et même
au sein d’une même espèce.
4-Fimbriae et Pili
Beaucoup de bactéries à Gram négatif possèdent des appendices filiformes qui sont plus courts, plus
droits et plus minces que les flagelles et qui servent plutôt à fixer la bactérie qu’à la faire avancer. Ces structures,
constituées d’une protéine appelée piline assemblée en hélice autour d’un noyau central, sont de deux types, les
fimbriae et les pili, qui ont des fonctions très différentes.
Les fimbriae émergent des pôles de la cellule bactérienne ou sont uniformément distribuée sur toute sa
surface. Leur nombre peut varier de quelques unes à plusieurs centaines par cellules. Les fimbriae jouent un rôle
important dans la virulence de la bactérie, elles permettent aux bactéries d’adhérer aux surfaces, y compris à
celles d’autres cellules.
Les pili sont généralement plus longs que les fimbriae et leur nombre ne dépasse pas un ou deux par
cellule. Les pili relient les bactéries en vue du transfert d’ADN d’une cellule à l’autre lors d’un processus de
reproduction appelé conjugaison. C’est pourquoi on les appelle parfois pili sexuels.
5-Membrane cytoplasmique
La membrane cytoplasmique est au contact direct du cytoplasme qu’elle limite de manière continue et
sépare du périplasme. Elle constitue une barrière hautement sélective, permettant d’une part aux bactéries
d’absorber et de concentrer les substrats nécessaires à leur croissance et, d’autre part, d’expulser dans l’autre
sens les métabolites inutiles.
Sur le plan fonctionnel, les bactéries possèdent peu de structures membranaires spécialisées. Leur
membrane cytoplasmique est en fait le siège de nombreuses fonctions fondamentales assurées par des organites
cellulaires spécifiques chez les cellules eucaryotes. Ainsi, elle est le site de localisation des enzymes respiratoires
de la chaîne d’oxydoréduction phosphorylante, des cytochromes et des enzymes du cycle tricarboxylique. Elle
est le siège de la synthèse des lipides et joue un rôle dans la répartition des chromosomes aux cellules filles. Elle
renferme aussi les enzymes responsables des étapes terminales de la synthèse de divers constituants
macromoléculaires de la paroi : acides teichoiques, peptidoglycane, LPS. La membrane cytoplasmique porte
aussi des sites de liaisons spécifiques de l’ADN bactérien et dans leur répartition entre les cellules filles. La
membrane cytoplasmique est responsable des échanges de substances entre la bactérie et son environnement.
6-Mesosomes
Chez certaines bactéries, la membrane cytoplasmique comporte des invaginations plus ou moins
développées en corps membraneux. La plus remarquable de ces structures intracytoplasmiques est appelée
mésosome. Elle apparaît comme une poche formée par la membrane cytoplasmique et remplie de vésicules, de
lamelles ou de tubules de nature membraneuse.
7- Périplasme
2
Bactériologie virologie moléculaire Dr TORCHE E
3
Bactériologie virologie moléculaire Dr TORCHE E
Réserves de lipides : on observe des inclusions de lipides dans diverses espèces de Mycobacterium, de
Bacillus, d’Azotobacter, de Spirillum et d’autre genres. Une façon répandue de stocker les lipides, unique aux
bactéries, est de les emmagasiner sous la forme d’un polymère, l’acide poly-β-hydroxybutyrique.
Réserves de polyphosphates : Des polyphosphates associés à la région nucléaire, appelé Volutine ou
granules chromatiques, sont constitués d’un polumère linéaire pouvant contenir jusqu’à 500 molécules d’ortho
phosphate.
Réserves de soufre : trois groupes de bactéries oxydant le sulfure d’hydrogène (H2S) déposent le
soufre élémentaire dans leur cytoplasme, sous la forme de globule de 100 à 1000 nm de diamètre. Il s’agit des
bactéries photosynthétiques pourpres (Chromatium), des bactéries filamenteuses mobiles par glissement
(Beggiatoa), des bactéries incolores du soufre (Thiobacillus, Chlorobium).
Réserves de fer : les bactéries qui oxydent le fer, dites bactéries ferro-oxydantes, contiennent des
inclusions cytoplasmiques d’hydroxyde ferrique qui peu également etre incrusté dans des gaines réunissant en
filament plusieurs cellules bactériennes entre elles.
10-2- Vacuoles à gaz
De nombreuses bactéries contiennent des vacuoles intracytoplasmiques de gaz dont le nombre varie de
quelques unités à plusieurs centaines. Chaque vacuole est entourée d’une membrane protéique rigide de 2 nm,
imperméable à l’eau mais perméable aux gaz. Les variations du volume de leur contenu gazeux permettent aux
bactéries de modifier leur masse spécifique et d’adapter ainsi, en milieu aqueux, leur niveau d’immersion à la
profondeur la plus favorable à leur croissance.
10-3- Carboxysomes
Ce sont des structures qui contiennent un peu d’ADN et la ribulose diphosphate carboxylase
(carboxydismutase) : enzyme clé du cycle de Calvin, permettant la réduction Du CO2 en composés organiques
glucidiques.
10-4-Phycobilisomes
Ils sont observés en particulier chez les Cyanobactéries ou ils jouent le rôle d’antennes collectrices du
photosystème II. Ils sont composés essentiellement de phicobiliprotéines.
10-5-Magnétosomes
Ce sont des inclusions d’oxyde de fer (Fe3O4), constituées par plusieurs espèces de bactéries à Gram
négatif telles que Aquaspirillum magnetotacactium. Qui agissent comme des aiments. Les bactéries peuvent se
servir des magnétosomes pour se déplacer vers le bas jusqu’à ce qu’elles atteignent un point d’attache qui leur
convient.
11-Endospores
Quand les nutriments essentiels viennent à manquer, certaines bactéries à Gram positif telles que celles
des genres Clostridium et Bacillus, constituent des cellules dormantes spécialisées, appelées endospores. Les
endospores qui sont uniques aux bactéries, sont des cellules déshydratées, très durables munies d’une paroi
épaisse et de couches externes supplémentaires. Elles se forment à l’intérieure de la membrane de la cellule
bactérienne. Quand elles se libèrent dans l’environnement, elles peuvent résister à la chaleur extrême, à
l’absence d’eau ainsi qu’à l’exposition à de nombreux corps chimiques et aux rayonnements. La formation d’une
endospore dans une cellule végétative- cellule mère dont les fonctions métaboliques sont actives- s’effectue sur
plusieurs heures et s’appelle sporulation, ou sporogénèse.
4
Bactériologie virologie moléculaire Dr TORCHE E
12-Materiel génétique
La région nucléaire, ou nucléoide, de la cellule bactérienne contient un long filament simple, continu, de
forme circulaire, composé d’ADN bicaténaire et appelé chromosome bactérien. C’est le patrimoine génétique de
la bactérie, qui porte toute l’information nécessaire à la production de ses structures et à l’accomplissement de
ses fonctions. Le chromosome bactérien n’est pas entouré d’une enveloppe nucléaire et ne contient pas
d’histones. L’absence de membrane nucléaire rend le chromosome bactérien très accessible et facilite la synthèse
des protéines. En plus de leur chromosome, les bactéries contiennent souvent de petites molécules circulaires
d’ADN bicaténaires appelées plasmides. Ces molécules sont des éléments génétiques extrachromosomiques, c à
d qu’elles ne sont pas reliées au chromosome bactérien et que leur réplication est indépendante de celle de
l’ADN chromosomique. Ils contiennent habituellement de 5 à 100 gènes qui, en règle générale, ne sont pas
essentiels à la vie de la bactérie quand les conditions de l’environnement sont normales ; ils peuvent être acquis
ou perdus sans que cela nuise à la bactérie. Par contre, dans certaines conditions, les plasmides confèrent plus
d’avantage aux cellules. Ils peuvent porter des gènes pour des activités telles que la résistance aux antibiotiques,
la tolérance métaux toxiques, la production des toxines et la synthèse d’enzyme. La présence des plasmides
contribuent généralement à l’augmentation de la virulence des bactéries. Ces structures peuvent être transmises à
une bactérie par un virus ; elles sont ensuite transmises d’une bactérie à l’autre.