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Biologie Générale Humaine

Les protéines membranaires :


Deux groupes : selon la séparation avec la membrane, connecté à une seule face de la
membrane = protéines périphériques ou extrinsèques. Enchâssées dans la bicouche
lipidique = protéines intégrales ou intrinsèques.
Fonctions protéines membranaires :

1. Protéines structurelles = intégrales = intrinsèques


2. Protéines d’ancrage
3. Protéines du cytosquelette

Les protéines
transmembranaires
intégrales :
Traversent la bicouche lipidique
par les chaines d’acides aminés
hydrophobes et exposent aux
faces de la membrane des acides
aminés avec des groupement
polaires.

Protéine de la bande 3 :


Elle est essentielle à la flexibilité et la rigidité de la membrane. Elle dispose d’une
extrémité N-terminale cytoplasmique (association avec d’autres protéines) et est
responsable du site d’ancrage de la membrane au cytosquelette.
L’extrémité C-terminale effectue l’échange anionique et peut lier une enzyme
importante, l’anhydrase carbonique 2 (protéine fixée sur le G.R)
Forme de dimère ou forme tétramère.
La protéine de la bande 3 et les protéines qui lui sont associées forment le
« macrocomplexe protéique B3 »
Glycophorine A : résidus d’acide sialique sont abondants à la surface de la
membrane du G.R -> charge négative. Cette charge négative joue un rôle dans
la modulation des interactions entre les G.R et les autres cellules sanguines
circulantes, mais aussi avec les vaisseaux.
3 domaines de glycophorines :
1. Cytoplasmique et constitué d’un rassemblement de résidus basiques à
côté de la membrane plasmique
2. Hydrophobe sous la forme d’une hélice  simple qui traverse la bicouche
lipidique
3. Extracellulaire et glycosylé

GPA et B3 sont les deux protéines intégrales majeures de la membrane du G.R. Elles
sont associées. Ce qui donne naissance à l’antigène de Wright

Antigènes de groupe sanguin : système de classification ABO

Les protéines d’ancrage et du cytosquelette : le cytosquelette est un ensemble


de filaments et de tubules protéiques. Il permet le maintien de la forme des
cellules, l’organisation dans l’espace et les interactions avec l’environnement. Il
assure une résistance physique à la cellule. Il joue un rôle au cours de la
division cellulaire.
Il est constitué de 3 types de réseaux protéiques, classés selon le diamètre de la
structure protéique :
1. Les microfilaments – filaments d’actine
2. Les filaments intermédiaires
3. Les microtubules
Le cytosquelette est lié à la membrane plasmique grâce à des interactions protéines –
protéines. Les deux protéines principales sont la protéine de la bande 3 et les
glycophorines de type C et D :
1. La 1ère interagit via le complexe macrocomplexe B3 avec le complexe
spectrine/actine du cytosquelette. L’akyrine assure un lien entre la spectrine et
la protéine B3. La protéine 4.2 est une protéine d’ancrage qui interagit avec
l’ankyrine et contribue à la structure du macrocomplexe B3.
2. Le 2ème glycophorines GPC et GPD qui intéragissent avec le complexe de la
protéine 4.1 mais aussi avec le complexe spectrine/actine. Site mineur
d’attachement entre le cytosquelette et la membrane du G.R entre le
complexe protéique 4.1 et la forme tétramérique de la protéine B3 et le
complexe actine/spectrine.

. .
Les trois protéines principales du cytosquelette sont donc :
1. La spectrine
2. L’actine
3. La protéine 4.1
Elles forment le complexe de jonction. Les interactions entre le cytosquelette et la
membrane peuvent être modulés par différentes enzymes de phosphorylation.
Celles-ci diminuent les interactions et contrôlent la déformabilité cellulaire. Il y a
aussi entre le cytosquelette et la membrane des interactions protéines lipides.

Les molécules d’adhésion membranaires :


Les globules sont non adhérents mais il y a des molécules d’adhésion au niveau de
leur membrane plasmique. Ces molécules jouent un rôle dans les interactions de type
cellule-cellule et cellule-tissu. Elles sont importantes pour l’érythropoîèse, les
mécanismes de reconnaissance du soi, le renouvellement cellulaire et le
vieillissement. Elles sont exprimées de façon différentielle à divers stades de la vie du
G.R.

Les hydrates de carbone membranaires : ils sont présents dans la membrane


sous la forme d’oligosaccharides (courtes chaînes formées par l’associations de
sucres simples). Ces chaînes sont liées à des protéines ou des lipide formant
des glycoprotéines et des glycolipides.
Zone riche en hydrates de carbone = glycolemme ou glycocalyx :
1. Présente dans tous types cellulaires eucaryotes et fournit une protection à
la membrane externe.
2. Composée d’une couche de sucres liés de manière covalente aux lipides et
aux protéines de la membrane
3. Elle est très hydrophile -> environnement hydrique autour de la cellule
4. Elle représente 2 à 10 % du matériel membranaire et 10% des lipides sont
glycosylés
5. Rôle de protection dans les phénomènes de reconnaissance et d’adhésion
cellulaires et dans les processus infectieux.

Principale fonction du glocalyx est d’aider à la reconnaissance intercellulaire. Les


sucres exposés à la surface cellulaire appartiennent au « système complexe majeur
d’histocomptabilité » (CHM ou HLA). Il permet, dans les cellules mammifères,
l’identification de la cellule et permet au corps de distribuer les molécules spécifiques
à ce type cellulaire. Action enzymatique dans les entérocytes. Il est utilisé par les virus
comme voie d’accès à la cellule. Une diminution du glocalyx = augmentation
d’activité adhésive. Il joue un rôle contre les agressions mécaniques, chimiques et
enzymatiques.
Grand rôle de la membrane cytoplasmique :

La membrane est le siège des échanges entre le cytoplasme et le milieu


extérieur :
3 types d’échanges :

1. La diffusion passive :
Les molécules passent passivement au travers de la bicouche
phospholipidique. Ce sont soit des substances liposolubles ou de
molécules non chargées de faible poids moléculaire. Le passage s’opère
dans le sens du gradient de concentration (concentration la plus forte
vers la plus faible)
Exemples : eau, gaz, petites molécules organiques non chargées (urée,
glycérol), lipides, stéroïdes et vitamines
2. Diffusion facilitée :
Les molécules passent à travers la membrane par le biais de protéines
membranaires -> aucune dépense énergétique. Deux types de protéines
impliquées dans ce passage : protéines porteuse (perméases ou
transporteurs membranaires) et des conductines chargées de poids
moléculaire moyen et aussi des petites molécules chargées comme les
ions. Toujours dans le sens du gradient de concentration.
Les perméases :
Perméases = protéines porteuses, ce sont des protéines transmembranaires.
Elles assurent le transport passif. Chaque transporteur de par sa conformation
tridimensionnelle est adapté à un type de molécule à transporter. Perméases
plus courantes = Glucose. Celles-ci sont très nombreuses et représentent 5% de
l’ensemble des protéines membranaires.
3 types différents de perméase :
1. Les uniports : protéines qui transportent un seul type de molécule.
2. Les symports : protéines qui transportent simultanément 2 types de
molécules dans le même sens.
3. Les antiports : protéines qui transportent simultanément 2 types de
molécules en sens opposé.
Les uniports représentent plus de 95% de l’ensemble des perméases.
Diffusion facilitée par des perméases : le glucose, fructose, les nucléosides, les
vitamines liposolubles et les acides aminés.
Les conductines :
2 types différents :
1. Les protéines tunnels ou porines : protéines transmembranaires qui
forment un port hydrophile au travers de la membrane.
2. Les navettes transmembranaires : protéines hémimembranaires qui
captent une molécule d’un côté de la membrane, ce déplace ensuite
dans l’hémimembrane opposée et libère la molécule de l’autre côté.
Les protéines tunnels représentent plus de 95% de l’ensemble des conductines.
Les protéines tunnels :
Elles forment des ports permettant le passage passif de certaines petites
molécules polaires ainsi que des ions. Chaque protéines tunnels, de par sa
conformation tridimensionnelle, est adaptée au passage d’un seul type de
molécule ou d’ion. L’ouverture et la fermeture sont strictement régulées
(celles-ci sont sous le contrôle d’un neuromédiateur, d’une hormone ou d’un
potentiel électrique de membrane : tunnels voltaïques) Les tunnels ioniques
jouent un rôle dans le fonctionnement des neurones.
Les protéines tunnels les plus courantes sont :
1. Les aquaporines qui permettent le passage des molécules d’eau
beaucoup plus rapidement que part diffusion passive au travers de la
bicouche phospholipidique.
2. Les tunnels à ions (ionophores) qui permettent le passage spécifique et
transitoire de certains ions (Na+ et K+)

Le transport actif d’ions (ATP dépendant) :


Les ions passent au travers de la membrane par le biais de protéines
transmembranaires appelées pompes ioniques. Ce passage s’opère toujours
dans le sens opposé au gradient de concentration ce qui nécessite une dépense
énergétique sous forme d’ATP.
Pompe ionique la plus courante = Pompe Na+/K+-ATPase. Ces pompes jouent un
rôle majeur en assurant le maintien d’un déséquilibre ionique entre le
cytoplasme et le milieu extérieur.

-Ce déséquilibre assure la vie de la cellule permettant d’avoir un


équilibre osmotique correct. Les teneurs élevées en Na+ et Cl- dans le
milieu extérieur compensent la concentration élevée en molécule
organique dans le cytoplasme. Dès lors, la pression osmotique est
équivalente des 2 côté de la membrane et le flux d’eau est en équilibre
entre les 2 compartiments.
- La différence de
concentrations
ioniques entre
l’extérieur et
l’intérieur de la
cellule crée une
différence de
potentiel. Les
modifications
brutales de cette
différence par
l’ouverture ou la
fermeture de canaux
ioniques vont jouer un rôle dans le fonctionnement des neurones et des
cellules musculaires.

La membrane est le siège de communications entre cellules  :


Il y a plusieurs types de communications entre cellules eucaryotes :
1. Communication directe grâce à des canaux en vis-à-vis qui vont mettre les
cytoplasmes en relation directe. Ces canaux intercellulaires sont appelés jonctions
communicantes (GAP) dans les tissus animaux et plasmodesmes (plasmodesmata)
chez les végétaux
2. Communication à courte distance entre les cellules voisines par des jonctions
synaptiques. Ces jonctions fonctionnent par le biais de molécules chimiques : les
neuromédiateurs. Ceux–ci permettent la communication entre les cellules nerveuses
(neurones) ainsi qu’entre les neurones et les cellules musculaires.
3. Communication à longue distance via des messagers chimiques appelés hormones

Hormone : molécule de signalisation produite par une glande endocrine, véhiculé par le
sang et qui agit sur les cellules d’un ou plusieurs organe(s) éloigné(s). Cellules sensibles à
l’action de l’hormone = cellules cibles. Les hormones agissent sur les cellules cibles à l’aide
de récepteurs hormonaux spécifiques présents au niveau de ces cellules cibles.

2 types d’hormones :
1. Les hormones protéiques (récepteurs dans la membrane cytoplasmique des cellules
cibles)
2. Les hormones stéroïdes (récepteurs dans le cytoplasme ou le noyau)

(+ les hormones thyroïdiennes)


Phénomènes d’internalisation (endocytose) :

Deux types d’endocytose qui varie en fonction de la taille des vésicules :

1. La phagocytose (alimentation cellulaire)


2. La pinocytose (boisson cellulaire)
-Pinocytose fluide (non spécifique)
-Pinocytose médiée par récepteurs (spécifique)

La phagocytose :
Processus d’internalisation (entrée à l’intérieur de la cellule) de grosses particules (micro-
organismes, débris cellulaire dont la taille dépasse les 200nm. Ce mécanisme permet à
certaines cellules d’exister comme certains protozoaires comme l’amibe qui absorbent leurs
proies par phagocytose.

Mécanisme :
1. Deux pseudopodes (replis) qui entourent la macroparticule.
2. Fusion du bord libre des deux pseudopodes
3. Formation d’une grosse vésicule = phagosome (0,2 à 5 um)
4. Fusion du phagosome avec des lysosomes primaires = phagolysosome ou lysosome
secondaire
5. Dégradation enzymatique des macroparticules internalisées dans le phagolysosome.
Les macromolécules biologiques (protéines, acides nucléiques, …) sont divisées en
biomonomères. Celles-ci diffusent de la membrane vers le cytoplasme.
La pinocytose :
Processus d’internalisation de petites particules comme les macromolécules biologiques. Il
est présent dans tous types de cellules eucaryotes, permet de puiser des éléments
nécessaires à leur survie. La pinocytose participe au renouvellement (turn over) de la
membrane cytoplasmique.

Pinocytose fluide ou non spécifique : la cellule capte par invagination


(retournement d’un organe creux sur lui-même) de sa membrane
cytoplasmique une série de macromolécules. Cette capture s’opère par hasard
-> non spécifique. Les vésicules qui se forment ont une paroi lisse (diamètre <
ou égal à 150 nm)

La pinocytose médiée par récepteurs ou spécifique : la cellule capte avec des


récepteurs membranaires certaines macromolécules. Ces récepteurs sont des
protéines transmembranaires dont la partie extracytoplasmique reconnaît et
fixe un type de molécule spécifique appelé ligand. Quand celui-ci est fixé, la
partie intracytoplasmique du récepteur change de conformation pour être
reconnue par une protéine cytoplasmique particulière : la clathrine. Celle-ci
joue un rôle d’internalisation en formant un « manteau » autour de la vésicule
d’endocytose. Les vésicules entourées par la clathrine sont appelées vésicules
tapissées ou « coated vesicles » (diamètre < ou égal à 150 nm)
Mécanisme de la pinocytose spécifique :

1. Fixation du ligand par la partie extramembranaire du récepteur.


2. Rassemblement des récepteurs ayant fixé leur ligand.
3. Fixation de la clathrine sur le domaine intracytoplasmique des
récepteurs.
4. Invagination de la membrane cytoplasmique et formation d’un puits
tapissé de clathrine « coated pit »
5. Formation d’une vésicule d’endocytose tapissée de clathrine
6. La clathrine se détache et est recyclé dans le cytoplasme.
7. Formation d’un endosome(organite) précoce
8. Les ligands se détachent de leurs récepteurs et sont donc libres dans
l’endosome précoce.
9. Les récepteurs sont recyclés vers la membrane cytoplasmique par de
petites vésicules qui bourgeonnent à partir de l’endosome précoce.
10. Celui-ci s’acidifie et se déplace vers la zone Golgienne via l’action des
microtubules -> endosome tardif
11. Celui-ci forme des vésicules qui fusionnent avec l’appareil de Golgi
(région Trans-Golgienne) et y apporter certaines substances captées de
l’extérieur
12. L’endosome tardif fusionne avec des vésicules Golgiennes remplies
d’enzymes digestives (ou hydrolases). Ces vésicules sont appelées
lysosomes primaires.
13. Après cette fusion, l’endosome tardif se transforme en lysosome
secondaire
14. Les enzymes lysosomiaux vont dégrader les macromolécules captées à
l’extérieur biomonomères qui pourront passer dans le cytoplasme au
travers de la membrane du lysosome secondaire.

La membrane intervient dans les jonctions intercellulaires qui assurent la cohésion de


certains tissus :
Les cellules des épithélia de recouvrement, des épithélia glandulaires, des
muscles, etc… sont reliées entre-elles par une série de jonctions complexes qui
assurent la cohésion de ces différents tissus.
3 types de jonctions intercellulaires :
1. Les jonctions étanches
2. Les jonctions d’adhérence
3. Les desmosomes
Ces jonctions s’opèrent par des protéines transmembranaires spécialisées (les
cadhérines) qui relient certains éléments du cytosquelette de deux cellules
voisines.
Ces jonctions donnent à certaines cellules épithéliales une polarité
membranaire.
On distingue une membrane basolatérale située en dessous des jonctions et
une membrane apicale située au-dessus.

La membrane intervient dans les jonctions entre les cellules et la matrice


extracellulaire.
Entre les organes des animaux, il y a un tissu conjonctif ou matrice
extracellulaire qui est formé de molécules fibrillaires comme le collagène et le
glycosaminoglycane (GAG). Les intégrines (protéines membranaires
spécialisées) assurent le lien entre certains éléments du cytosquelette cellulaire
et les molécules fibrillaires de la matrice. Il y a une fine zone où s’établit
l’ancrage entre les cellules épithéliales et la matrice conjonctive. Cette zone
porte le nom de « lame
basale ».

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