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UE2 : BIOLOGIE CELLULAIRE

COURS N°2 – Molécules de


surface et d’adhérences

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Molécules de surface et d’adhérence

I. Introduction

II. Jonctions communicantes ou jonctions GAP

III. Molécules d’adhérence cellulaire

IV. Complexes jonctionnels (CJ)


- Jonctions serrées ou étanches
- Jonctions d’ancrage
- Desmosomes
- Hémidesmosomes
- Contacts focaux
- Ceinture d’adhérence

A TOI DE JOUER
 ACC (Annales Classées Corrigées)

I. Introduction :
Les mécanismes de communication :

- Molécules solubles : ce sont des substances chimiques qui vont circuler dans
l’environnement proche des cellules et qui seront reçues par des récepteurs
- Systèmes de jonctions GAP : deux cellules apportent chacune une partie de ce type de
jonction
- Communication directe grâce à un système ligand / récepteur : l’un étant porté par une
cellule et l’autre par une autre cellule (système de sécrétion endocrine ou paracrine)

Molécule d’adhérence :

- Elles sont capables d’engendrer des signaux à l’interieur des cellules leur permettant de
réagir et de produire un certain nombre d’effets biologiques (prolifération, migration,
invasion.)
- Elles interviennent dès le stade 8 cellules au cours de l’embryogénèse : participent à la
compaction, la migration cellulaire, à la gastrulation et à la neurulation.
- Certaines d’entre elles sont maintenues à l’âge adulte puisque ce sont ces molécules qui
permettent de maintenir les tissus de façon cohésive que ce soit par des adhérences
cellule / cellule ou adhérences cellule /matrice.
- Ces molécules d’adhérence vont intervenir dans un certain nombre de phénomènes de
communication en passant par la reconnaissance entre deux cellules qui est une
première étape pour permettre que toute les cellules d’un même tissu agissent dans la
même direction.
- Elles sont très conservées au cours de l’évaluation, certaines d’entre elles sont à l’origine
du système immunitaire.
- Elles sont spécifique et dépendent de la présence de glycoprotéines membranaires.
- Elles sont exprimées chez la quasi-totalité des organismes pluricellulaires.

Parmi ces molécules on a deux grands groupes :

- les CAM (cell adhesion molecule) : adhésion cellulaire qui sont présentes sur les cellules
- les SAM (molécules adhésion appartenant au substrat) dont font partie les collagènes,
les fibronectines..etc. On verra que parmi ces molécules en particulier les familles des
CAM appartiennent à un groupe les CJM qui entreront dans la formation de complexes
jonctionnels.

D’un point de vue terminologie

Homophilique Molécules de la même famille

Hétérophiliques Molécules de deux familles différentes

Homotypiques Liaisons entre cellules de même type

Hétérotypique Liaisons entre cellules de types différents

Il existe plusieurs familles de molécules :


- lorsque qu’on va avoir des liaisons entre cellules, lorsqu’on a des molécules qui sont de
la même famille on parlera de liaison de type homophilique.
- Lorsque les molécules présentes sur une cellule ou sur l’autre, impliquées appartiennent
à 2 familles différentes on parlera de liaison hétérophilique
- Lorsque les liaisons se font entre deux cellules de même type on parle de liaison de
type homotypique.
- Si les liaisons se font entre deux cellules de types différentes on parle de liaison de type
hétérotypique. Toutes les combinaisons sont ainsi possibles (voir diapo). Exemple :
liaison de type hétérotypique hétérophilique.

II. Jonctions communicantes ou jonctions GAP

Elles vont permettre la communication entre cellules.

- Ce sont les seules molécules qui ne font pas intervenir le cytosquelette, elles sont
indépendantes du cytosquelette
- Elles ont donc un rôle mécanique extrêmement faible (elles ne sont pas responsables de
la cohésion des épithéliums)
- Elles permettent la circulation de produits d’une cellule à une autre et donc la
communication
- Jonction GAP chez les animaux = plasmodesmes chez les végétaux

Quand on regarde en microscopie électronique à quoi ressemblent ces structures, on remarque


que les membranes des deux cellules contiguës (voisines) se rapprochent au niveau de ces
jonctions communicantes pour ne laisser qu’un espace extrêmement limité (entre 2 et 3nm)
et sur des diamètres qui sont des structures qui ont entre 0,2 et 0,3 micromètre de diamètre.
Les membranes ne se touchent pas elles restent un peu éloignées l’une de l’autre.

Ces jonctions sont faites du rapprochement de protéines transmembranaires qui en se


rassemblant font des canaux de type hydrophile. Ce sont des connexines

Les connexines vont se rassembler pour former une structure un peu plus complexe qui est un
connexon, chaque connexon étant constitué de 6 connexines pour former un canal au travers
duquel un certain nombre de substances peuvent passer.

- Les connexines ont deux extrémités amino-terminale et carboxy-terminale qui sont


du même côté, du côté intracellulaire et qui ont des domaines transmembranaires.
- La partie extracellulaire est particulièrement riche en cystéine (3 cystéines).
- Elles ont un rôle de grande importance car elles vont permettre la liaison avec la
connexine en face. En effet dans le cas des connexons, chaque cellule va apporter la
moitié de la structure, il y a des connexines d’une cellule qui se lient grâce à ces
cystéines. Ce sont des régions hautement conservées au sein de la famille de connexines
dont le poids moléculaire varie selon le type cellulaire et l’espèce de 23 à 62 kDa. Ces
cystéines sont capables de former des ponts disulfures avec les cystéines en face et
permettre une conformation relativement serrée et rigide pour former un canal
transmembranaire au travers duquel peuvent passer un certain nombre de
substances.

Les connexons permettent le passage de petites molécules plutôt hydrophiles (< 1 à 1,5 kda),
des ions, des sucres, des acides aminés...etc.
Ces jonctions communicantes existent entre les différents types cellulaires et en particulier
entre les neurones ou elles prennent le nom de synapses électriques par opposition aux
synapses chimique qui font appel à des neuromédiateurs (médiateurs chimiques) libérés dans les
fentes synaptiques (espace) et récupérés par des récepteurs sur l’autre neurone. La synapse
électrique est quant à elle due à la mise en place de ces jonctions communicantes entre les
neurones.

Une cellule va établir des connexines avec une autre cellule qui elle-même fait des jonctions avec
d’autres et ainsi de suite ce qui permet à des substances de passer d’une cellule à une autre.

On a pu montrer que dans le système nerveux une substance informative pouvait voyager ainsi
sur une distance d’un demi-millimètre (500 micromètres) sans passer par le milieu extérieur.

Ces types de structure et leur nombre en particulier varie selon l’activité des cellules et ces
mécanismes sont sous contrôle hormonaux et en fonction des besoins, les cellules sont capables
de mettre en place ces structures en quantité variable.

Il existe un certain nombre de pathologies humaines associées à des altérations de l’expression


de ces connexines : cancers, maladies génétiques comme des neuropathies ou des surdités liées
à des mutations présentes sur des gènes codants pour des connexines.

III. Molécules d’adhérence cellulaire


La plupart des molécules d’adhérence cellulaire ou de cellules liées à la matrice sont
rassemblées en 4 superfamilles et dans chacune de ces familles on trouve des protéines qui ont
des propriétés structurales communes et des fonctions communes. :

- Les intégrines,

- Les cadhérines

- La super famille des immunoglobulines

- Les sélectines

Il y a 4 caractéristiques de ces protéines :

- liées au cytosquelette

- transmembranaires avec 3 domaines

o un domaine extracellulaire,

o un domaine transmembranaire,

o un domaine intra cytoplasmique.

- Monomères sauf intégrines qui vont se dimériser et vont être constituée de deux sous
unités qui en s’associant forment une intégrine active

- Calcium dépendantes sauf immunoglobulines qui sont indépendantes du calcium.

Les intégrines sont calcium dépendantes mais sont aussi magnésium dépendante : elles
nécessitent ces ions pour être actives (fixation de l’ion sur la molécule provoque un changement
de conformation lié à une activation). Ces phénomènes de reconnaissance entre cellules sont
spécifiques.
Un certain nombre d’expériences ont été réalisées consistant à prendre un embryon de poulet et
à prélever du futur tissus nerveux (neuroretine) et dans les cellules provenant d’une ébauche
qui sera le futur foie de l’individu. Ils ont dissocié ces cellules avec des agents spécifiques et les
ont marquées pour pouvoir les repérer. Ils ont remélangé ces cellules dans un milieu de culture.
En présence de calcium, les cellules de différents tissus se réassocient de façon spécifique.
Cependant en présence de chélateur (diminue quantité de calcium libre), les cellules sont tout de
même liée entre elles, mais cela ne concerne que les cellules de la neuroretine.

 Intégrines

Ce sont des molécules qui sont des hétérodimères , constituées de deux sous unités :

- Une sous unité alpha


- Une sous unité bêta.

On connaît environ une quinzaine de sous unité alpha et environ 9 types de sous unité bêta.

La région N-terminale de ces molécules est localisée à l’extérieur de la cellule et la région


carboxy-terminale est située à l’intérieur de la cellule (domaine intra cytoplasmique).

Cette région N-terminae, lorsque les deux sous unités seront associées vont participer à la
reconnaissance des ligands et en particulier à des ligands appartenant à des protéines de la MEC
(fibronectine, collagène) ou à d’autres molécules pour faire des liaison avec molécules de autre
famille, en particulier des membre de la super famille des immunoglobulines.

Le site de reconnaissance des ligands est donc dans cette région. La séquence reconnue est une
séquence RGD.

En ce qui concerne l’extrémité intra cytoplasmique constituée du domaine COOH-terminal qui


n’est pas de la même longueur pour alpha et bêta, bêta étant plus long, cette région est le siège
de liaison avec les élément du cytosquelette

- Soit du cytosquelette d’actine (point de contact focaux)


- Soit filament intermédiaire (dans le cas hemidesmosome lorsqu’on a une liaison avec la
MEC).
C’est cette partie-là qui va permettre les mécanismes de transduction de signaux qui se passe
de la façon suivante

Liaison de l’intégrine au ligand  modification de la conformation de l’intégrine  transmission


de l’intégrine dans la partie intracellulaire  transmission d’un signal  cascade de signaux à
l’intérieur de la cellules  réponse de la cellule par un effet biologique en fonction de la nature
du ligand qui aura été fixé par l’intégrine

Il y a un certain nombre de sous unités de type alpha et bêta. A ce jour on ne connait qu’une
20aine d’intégrines, toutes les combinaisons n’étant pas possibles. On n’a pas mis en évidence à
ce jour toutes les combinaisons possibles auxquelles on pourrait s’attendre.

On regroupe les intégrines en fonctions de leurs associations possibles ce qui constitue 4


groupes :

- un groupe d’intégrines de liaison à la matrice extra cellulaire : Les intégrine qui sont
constituées de la sous unité de type beta 1 associée à des sous unité alpha 1 allant jusqu’à alpha
10 interviennent essentiellement dans la liaison avec les protéines de la matrice (collagène,
fibronectine, distronectine, facteur de si fintbranck chercher sur internet)
-. L’intégrine alpha2B beta3 Elle est présente à la surface des plaquettes et en particulier au
cours de phénomènes d’activation des plaquettes. Lors de la coagulation, ces intégrines qui
étaient inactives s’activent pour permettre la formation du clou plaquettaire (ou thrombus
blanc). C’est l’agrégation de plaquettes qui permet de boucher des lésions dans un capillaire. Le
clou plaquettaire est la première phase de la coagulation.

-intégrines de liaison avec les globules blancs : ce sont les intégrines qui appartiennent à la
sous famille des beta 2 (hétéro dimère avec la sous unité beta 2) qui sont des récepteurs pour les
globules blancs ou leucocytes. Elles sont capables de reconnaitre des ligands qui sont présents à
la surface de globules blancs qui appartient à la super famille des immuno globuline.

- Une intégrine particulière alpha 6 bêta 4 qui intervient dans une structure jonctionnelle
particulière : les hemidesmosomes qui ont pour ligands d’autres cellules de la MEC (la
laminine).

Le rôle des intégrines est de transmettent de façon dynamique un certain nombre


d’informations entre l’extérieur et l’intérieur de la cellule (et réciproquement) et ceci passant
par le cytosquelette.

Les intégrines interviennent dans la transmission des signaux et sont capables d’organiser la
matrice qui les entoure. Les signaux peuvent venir de l’extérieur et provoquer des modifications
du comportement de la cellule, mais les intégrines peuvent également avoir un effet dans l’autre
sens : l’expression de certaines protéines à l’intérieur de la cellule va engendrer la mise en place
d’intégrines de type spécifique qui permettront à ces cellules d’organiser leur environnement.
Cela a été montré avec des fibroblastes.

Fibroblastes (cruciformes à l’origine)  injection de cytochalasine  arrondissement des


fibroblastes  désorganisation complète des micro filaments d’actine  les fibroblastes ne
reconnaissent plus la MEC et se détachent de la MEC

Si on injecte à des fibroblastes capables de synthétiser de la fibronectine si on injecte à ces


fibroblastes de cela provoque une à l’intérieur de la cellule. Cela provoque un arrondissement
des fibroblastes (qui sont cruciformes à l’origine)

Cette adhésion via les intégrines est un mécanisme hautement spécifique.

En effet, les molécules qui sont reconnues sont des séquences relativement réduites de 3AA les
séquences RGD (ARG GLY ASP) et il suffit qu’on remplace 1 AA par un autre (acide aspartique
par acide glutamique) on peut par génie génétique permettre d’empêcher l’adhérence des
cellules sur leur support.

 Cadhérines

Ce sont des glycoprotéines transmembranaires dont le poids moléculaire est de 120 à 140kDa.
Elles sont calcium dépendantes.

Il y a 3 grandes familles :

- Les cadhérines de type classique : elles interviennent dans la structuration de


domaines jonctionnels. Elle sont suceptible de faiere des liaisons homophiliques.
- Cadhérines desmosomales : interviennent dans la formation des desmosomes. Elles
sont suceptible fde faire des liaisons hétérophiliques.
- Protocadhérines : elles sont suceptible de faire des liaisons homophiliques.
 Cadhérines classiques :

Ce sont des molécules qui sont constituées de 3 domaines

- Un domaine extracellulaire
- Un domaine transmembranaire
- Un domaine intracellulaire qui permet la liaison avec les éléments du cytosquelette

Côté extracellulaire

Elles sont constituées du coté extracellulaire de 4 à 5 domaines ou ectodomaines numérotés de 1


à 5. Dans certaines, il en manque un.

Les domaines EC1 et EC3 sont particulièrement conservés au cours de l’évolution et ce sont ces
domaines qui sont le site de liaison au Calcium. Il existe dans le domaine EC1 le système HAV
(His Ala Val) qui est le siège de la reconnaissance entre les 2 cadhérines.

C’est l’environnement qui permet en plus de HAV de permettre la liaison.

Côté intracellulaire

Le domaine intra cellulaire est capable de s’associer au cytosquelette indirectement par


l’intermédiaire des molécules de caténine. Il existe 3 types de caténine (alpha, bêta, gamma) qui
vont servir d’intermédiaire entre la queue de la cadhérine et les éléments du cytosquelette, et
particulièrement le cytosquelette d’actine. L’alpha-caténine est capable de se lier à l’actine qui
est capable de se lier à la bêta caténine qui elle est capable de se fixer sur la cadhérine du
domaine intra cytoplasmique. Il y a association de la bêta caténine puis l’alpha va venir se fixer
sur la bêta caténine. Enfin on a des gamma caténines qui permettent de stabiliser l’ensemble et
permettent la jonction entre cette molécule transmembranaire et les éléments du cytosquelette.

Ces molécules de cadhérines ont des fonctions multiples. En particulier, au cours de


l’embryogénèse, mais aussi au cours de phénomènes de différenciations cellulaire et tissulaire.

La E-cadhérine joue donc un rôle crucial dans la compaction.

Autre intervention des cadhérines : au cours de la formation du tube neural les cadhérines
interviennent dans sa formation : les cellules de la gouttière neurale vont acquérir l’expression
d’autres molécules d’adhésion de type cadhérine. En particulier, elles vont perdre leur
expression de E-cadhérine et acquérir l’expression d’une autre cadhérine qui est la N-cadhérine.

C’est ce changement d’expression entre la E et la N qui va permettre l’apparition du


neurectoderme. De même la migration des cellules de la crête neurale nécessite la disparition de
l’expression de la N-cadhérine à ce moment précis. Les cellules peuvent alors quitter leur liaison
et aller coloniser d’autres régions (création du système nerveux autonome par exemple).

Les cadhérines sont exprimées très précocement au cours du développement. Elles jouent des
rôles aussi dans les phénomènes de différenciation cellulaire et tissulaire.

On prend des fibroblastes normaux qui n’expriment pas de cadherine, ces cellules fibroblastes
sont présentes dans la MEC. Elles ne sont pas jointes les unes aux autres mais dispersées au sein
d’une MEC. Si ces fibroblastes sont transfecté avec des N ou P cadherine, ces cellules vont
s’organiser d’abord pour former des liaisons hétérophiliques (de façon transitoire N-P
cadhérine) pour former une structure épithelioïde : une mosaïque de cellules exprimant n et p
catherine. Si on laisse la culture se faire, les caténines et en particulier la E-cadhérine vont
s’exprimer pour permettre la formation de 2 amas distincts entre ces cellules.
La E-Cadhérine, qui est donc présente sur les cellules épithéliales, est considérée comme un
molécule « suppresseur de tumeur ». Dans certaines formes de cancer, on a pu montrer que
l’expression de la E-cadhérine est inversement proportionnelle au pouvoir métastatique.

Les cellules qui perdent pour une raison ou une autre leur caractère d’expression de la E-
cadhérine vont avoir tendance à se détacher de l’endroit où elles étaient attachées, un tissu par
exemple, quitter ce tissu, et se mettre à se diviser en grande quantité, quitter leur localisation,
pour aller créer des tumeurs à distance (métastases).

On a ainsi pu mettre en évidence que cette E-cadhérine est un suppresseur de tumeur : quand
elle est présente, il y a un pouvoir métastatique réduit alors que quand elle est absente, le
pouvoir métastatique est augmenté.

On a pu observer un certain nombre de mutations inactivatrices des gènes de la E-cadhérine


dans un certain nombre de tumeurs malignes (cancer du poumon ou certaines formes de
cancers de l’estomac).

 Protocadhérines :

On en compte au moins 50 membres différents exprimés préférentiellement dans le système


nerveux central. On en retrouve chez les invertébrés en particulier chez la drosophile et on
pense qu’elles correspondent à des formes anciennes de cadhérine qui auraient évolué pour
donner les cadhérines classiques.

Elles ont des segments EC à plus de 5 domaines et un domaine intra cytoplasmique qui est très
variable d’une protocadhérine à une autre alors que classique c’est une région extrêmement
conservée.

Leurs fonctions sont relativement mal connues. On les retrouve dans le système nerveux central
donc probablement elles interviendraient dans la structure des synapses et permettraient un
système de reconnaissance entre les cellules nerveuses.

Comme elles ont un segment IC extrêmement variable, cette variabilité importante pourrait
conférer à cette molécule des fonctions très variées dans la signalisation intra cellulaire
notamment.

Cadhérines desmosomales : sera abordé au moment de la structure des desmosomes

 Immunoglobulines (IGSF)

C’est une super grande famille dans laquelle on a des molécules qui ont des capacités
d’adhérence. Il y a des molécules qui n’ont pas d’activité d’adhérence : IG circulantes qui
interviennent dans les activités immunitaires.

Ces molécules sont susceptibles de faire des adhésions de type hétérophiliques en particulier
elles sont susceptibles d’être reconnues par des molécules de la famille des intégrines. Elles
peuvent aussi faire des liaisons de type homophilique. Suivant les molécules on va avoir des
liaisons de type homophilique ou hétérophilique.

Le Calcium n’est pas nécessaire pour l’acquisition de la conformation de ces molécules qui
sont Calcium indépendantes.

Elles contribuent à des fonctions d’adhérence entre cellules du système nerveux


- neurones et cellules gliales
- neurones et cellules musculaires

Il y a aussi liaison possible entre


- les lymphocytes entre eux
- les lymphocytes et les cellules endothéliales (qui recouvrent l’intérieur des vaisseaux)

Ces membres de la superfamille des IG qui ont des capacités adhérentes vont pouvoir faire
intégrer des cellules circulantes comme les lymphocytes à la surface des vaisseaux. Pour rappel,
parmi celle famille, il y a des tas de cellules qui n’ont pas d’activité d’adhérence et qui
interviennent dans des phénomènes de reconnaissance, comme complexe majeur
d’histocompatibilité (CMH1 et CMH2)

Les molécules les mieux connues

- la N-CAM : C’est une molécule d’adhésion présente à la surface des cellules nerveuses.
C’est la 1ère molécule à avoir été mise en évidence comme étant une molécule
d’adhérence (vers 1970) . Elles sont essentiellement capables de reconnaître les ligands
de la même famille (homophilique). Elles sont abondantes dans le système nerveux mais
aussi dans d’autres tissus. Il existe plusieurs types de N-CAM dont les poids moléculaires
varient entre 120 et 180 kDa. Ce sont des molécules qi sont capables de
s’homodimériser (deux par deux) et de former des homodimères, contrairement aux
intégrines qui formaient des hétérodimères. La principale différence provient de la
région transmembranaire et du domaine intra cytoplasmique.

La plus courte est liée à la membrane par une ancre GPI alors que les autres ont une partie
transmembranaire plus ou moins longue en fonction des formes. La N-CAM est capable de faire
des interactions

o entre les neurones,

o entre neurones et cellules gliales.

o Mais ce ne sont pas les seuls lieux de présence de ces molécules de type N-CAM.
Elles peuvent être présentes dans les épithéliums des poumons par exemple ou
dans les gonades. Ce sont des molécules qui peuvent avoir une expression
transitoire (apparaître / disparaître en fonction des situations)

Les forces d’adhérences que ces molécules sont capables d’exercer sont variables en fonction
de la longueur du domaine intra cytoplasmique. Parmi les différentes formes de N-CAM,
certaines sont plus adhérentes que d’autres. En particulier, au cours du développement
embryonnaire, il y a des possibilités d’adhésion plus ou moins forte. Au cours de l’organogenèse,
on assiste à des interactions plus ou moins fortes conduisant à la réorganisation des cellules.

Il y a des spécificités à la fois au cours du temps et aussi des spécificités tissulaires pour ces
différentes formes de N-CAM.

Celles qui ont un domaine transmembranaire un peu plus important (formes 140 et 180 kDa)
sont capables de faire de la signalisation inter cellulaire. La forme 140 est capable de se lier
par son segment intra cytoplasmique à des enzymes qui sont des thyrosine-glycases et
permettre des transductions de signaux passant par des MAP-kinases. Ce sont des systèmes
qui permettent de stimuler la croissance des neurones par activation des MAP-kinases
engendrée par la liaison des IGSF avec des ligands extérieurs (cf cours Mme Charnaux). La forme
de N-CAM qui se lie à la membrane par ancre GPI est moins bien connue que les formes 140 et
180. Tout ce qu’on peut dire c’est que n’ayant pas de domaine intra cytoplasmique, elle ne
pourra pas engendrer des signaux de transduction, comme le sont capables la forme 140 et la
forme 180.

- La I-CAM : Il en existe 3 types (I-CAM 1, I-CAM 2, I-CAM3). Elles sont présentes sur les
cellules sanguines et sur les cellules endothéliales. Elles permettent l’adhésion de
cellules de type leucocytaire à la surface des vaisseaux en faisant des interactions avec
les cellules endothéliales

o Certaines sont de type constitutif : elles sont présentes en permanence à la


surface des cellules

o Certaines sont de type inductible : il faut que ces cellules endothéliales ou


leucocytaires soient activées pour qu’il y ait expression de ces molécules I-CAM.

Les ligands de I-CAM1 et I-CAM-2 appartiennent à la famille des intégrines et forment donc des
liaisons de type hétérophiles

- MAG : glycoprotéine associée à la myéline qui a une importance considérable dans la


stabilisation de la myéline. La myéline forme une gaine lipidique autour de certains
axones

La particularité des molécules de cette superfamille est de posséder ces domaines qui sont des
domaines immunologiques de type C2 qui sont présents sur tous les membres de cette
superfamille y compris sur les molécules qui ont des capacités de type adhérence.

 Sélectines

Ce sont des molécules monomériques capables de faire des liaisons hétérophiliques.

Particularité : elles sont susceptibles de reconnaître de façon spécifique des structures


oligosaccharidiques et donc le mode de liaison de ces sélectines avec leurs ligands est
complètement différent de ce que nous avons vu précédemment.

Dans les 3 cas précédents on avait de l’adhérence de protéines avec d’autres protéines. Ici le
mode de reconnaissance est de type lectine, d’où le nom de sélectine.

Ces molécules de type selectine sont constituées

- d’un domaine de reconnaissance du côté N-terminal (région de type lectine).


- D’un domaine de type EGF-like, qui ressemble à la structure d’un facteur de croissance
EGF.
- Des séquences consensus en nombre variable selon les éléments de ces sélectines.

On a uniquement 3 membres de familles de sélectine qui varient en fonction du nombre de


séquences consensus dans cette région. Ces molécules sont essentiellement impliquées dans
des phénomènes de reconnaissances entre les cellules de type leucocytaire et les cellules
endothéliales.

- E-sélectine : portée sur les cellules endothéliales (endothélium vasculaire)


- P-sélectine portée par les plaquettes
- L-sélectine à la surface des lymphocytes

Ces molécules interviennent essentiellement dans des phénomènes d’adhérence relativement


brefs mais de très haute spécificité.

Ce sont ces molécules de sélectine qui interviennent dans l’arrêt des cellules circulantes dans la
circulation. Dans le sang, les cellules circulent à grande vitesse. Sur un site inflammatoire, ces
cellules leucocytaires mais aussi les cellules de type monocytes vont devoir s’arrêter pour
éventuellement passer à l’intérieur des tissus, sous l’endothélium. Ce passage et cet arrêt de ces
cellules va se faire grâce à des interactions faisant appel à ces molécules de sélectine.
Lorsque les cellules en question vont être activées, les sélectines normalement non présentes à
la surface de ces cellules mais à la surface de granules qui sont à l’intérieur de ces cellules
Lorsque ces cellules vont être stimulées, ces vésicules vont être conduites à la membrane
plasmique, il va y avoir un phénomène d’exocytose et exposition de ces sélectines à la surface ce
qui permet les interactions entre les différentes cellules.

Les sélectines sont impliquées dans des phénomènes biologiques comme l’inhibition de contact.
Lorsque l’on cultive des cellules, lorsque le fond de la boîte de culture est recouvert de cellules,
la prolifération des cellules va s’arrêter. C’est cela qu’on appelle l’inhibition de contact. Un signal
d’arrêt se transmet de cellules en cellule, qui se traduit par l’expression de ces sélectines. Ce
signal d’arrêt est transmis par ces molécules d’adhésion. Les cellules cancéreuses n’ont pas ce
phénomène d’inhibition de contact : elles ne s’arrêteront pas de proliférer car ont perdu cette
capacité d’inhibition de contact.

Autre rôle très important : rôle dans la migration des leucocytes au cours du phénomène
de diapédèse.

La diapédèse correspond au passage des cellules immunitaires sanguines vers différents tissus
cibles.

Lorsque des cellules sont dans la circulation et vont à grande vitesse, ces cellules vont ralentir
en faisant des adhésions spécifiques et relativement légères. Les leucocytes adhérents très
légèrement par l’intermédiaire de la sélectine à des cellules endothéliales. Cela va provoquer
alors l’expression d’autres molécules qui vont permettre le passage de cette cellule à l’intérieur
du tissu.

La cellule leucocytaire possède à sa surface des intégrines inactives. Elle possède également à sa
surface des déterminants qui sont des déterminants glucidiques qui sont donc susceptibles
d’être reconnus par la cellule endothéliale.

Une des premières actions qui se produit au moment de ce phénomène de diapédèse c’est
d’abord une activation de la cellule endothéliale par des facteurs extérieurs. Cette cellule
endothéliale avait en son intérieur des vésicules contenant des sélectines.

Cette sélectine étant activée, la vésicule contenant la sélectine va aller vers la surface de la cellule
endothéliale. Il y aura donc expression de E selectine ainsi que d’autres facteurs comme du PAF
lorsqu’il s’agira de faire adhérer un certain nombre d’autres cellules comme des plaquettes.

Les sélectines vont alors reconnaître le déterminant glucidique qui est porté par les leucocytes.
Ce contact par les sélectines mais aussi entre le PAF et le récepteur du PAF présent sur la cellule
leucocytaire, l’ensemble de ces contacts vont engendrer des cascades de signaux à l’intérieur de
la cellule qui vont permettre l’activation d’une intégrine au niveau du leucocyte.

Cette intégrine maintenant activée va être capable de se lier à une molécule de la superfamille
des immunoglobulines présente à la surface des cellules endothéliales.

Il va donc y avoir maintenant une adhésion forte.

En synthèse voici le processus

- Facteur extérieur.
- Adhésion spécifique relativement légère grâce aux sélectines.
- Activation des intégrines portées par les cellules leucocytaires.
- Interaction intégrine / molécule I-CAM de la cellule endothéliale.
- Modification du cytosquelette d’actine de la cellule endothéliale.
- Rétraction des cellules endothéliales : l’endothélium s’ouvre pour permettre le passage, la
migration de la cellule leucocytaire à l’intérieur du tissu.
IV. Complexes jonctionnels (CJ)

2 grands types de jonctions :

- Jonctions serrées ou étanches : situées du côté le plus apical des cellules et servent à
limiter le passage entre le milieu extra cellulaire et le milieu intra tissulaire lorsqu’il
s’agit d’épithéliums.
- Jonctions d’ancrage : liées au cytosquelette.

1) Jonctions serrées ou étanches

Elles entourent, ceinturent la totalité de la cellule pour rendre étanche ses différents tissus.

On a longtemps cru que les deux feuillets externes de la membrane étaient fusionnés mais en fait
les deux feuillets externes se rapprochent de façon très importante mais sans fusion.

Ces deux membranes vont établir un contact extrêmement étroit sans fusionner complètement.
Cela va limiter le passage de molécules qui seraient présentes de ce côté de la cellule par rapport
à l’autre domaine. Sur une coupe perpendiculaire constitution d’une jonction qui fait intervenir
des glycoprotéines.

Ces jonctions serrée observées en microscopie à transmission après cryofracture, on peut voir
des protéines qui vont assurer le rapprochement des deux feuillets de la membrane.

Ces jonctions serrées sont majoritairement constituées de protéines appelées les occlusines
(jonctions occludens). Elles vont constituer un espace très étroit qui va limiter le passage de
molécules.

Le occlusines sont des protéines transmembranaires constituées d’un domaine extra cellulaire
qui permet la jonction des protéines occlusines avec les protéines des autres cellules. Elles
seront liées à des protéines de type ZO : ZO1, ZO2,

Z = zonula et O = occludens

Ce sont des jonctions serrées.

Ce sont des structures très difficiles à étudier puisqu’elles sont fortement liées et imbriquées les
unes aux autres : la séparation est difficile ; Différents types de ZO1 ZO2..

Ces jonctions serrées sont importantes car elles peuvent servir de marqueur de la polarité des
cellules et contrôlent le passage de certaines molécules. Le glucose est susceptible de passer par
des molécules de transport car il ne peut pas passer par ce cloisonnement établi par les
jonctions serrées. Ces jonctions serrées empêchent les ions ainsi que les molécules de type
glucose de passer. Ces éléments doivent passer par des molécules de transport et un certain
nombre de pompes.

Ces jonctions serrées sont à l’origine de l’acquisition de la polarité cellulaire (pôle apical / pôle
basolatéral). En effet, les jonctions serrées se mettent en place du côté apical.

Il existe en dessous de ces jonctions serrées des jonctions de type adhérentes.

Elles font appel à des cadhérines et si on empêche lorsqu’on met des cellules en culture
susceptibles de faire des jonctions serrées, si on empêche ces cellules de faire des jonctions par
l’intermédiaire des cadhérines, cela empêche la formation de jonctions de type jonctions serrées.
Donc les jonctions serrées se mettent en place secondairement après la mise en place de ces
jonctions adhérentes. C’est grâce à un certain nombre de jonctions par les cadhérines et à un
certain nombre de signaux émis par les cellules qu’on aura le regroupement des petites
protéines ZO1, ZO2, ZO3 … et la formation des jonctions serrées.

Si on a une protéine susceptible de passer d’un compartiment membranaire à un autre, ces


jonctions serrées vont être capables d’empêcher les protéines du domaine apical de passer dans
le domaine basolatéral ou alors de s’isoler. Ce passage entre ces deux domaines ne pourra être
fait que par l’intermédiaire de vé sicules de transport.

2) Jonctions d’ancrage

Ces jonctions vont pouvoir se faire

- Soit entre cellules


- Soit entre la cellule et la MEC

Il y a deux groupes de jonctions d’ancrage :

- Les jonctions desmosomales : qui permettent la liaison des molécules d’adhérence avec
les filaments intermédiaires
- Les jonctions d’adhérence qui font intervenir les micro filaments d’actine.

Ces jonctions d’ancrage vont être de différentes natures : si c’est de l’adhésion entre cellules
entre elles on parlera de ceinture d’adhérence et de desmosomes. S’il s’agit d’adhérence de
cellules avec la MEC, on parlera :

- Si c’est avec les filaments d’actine : de points de contact focaux


- Si c’est avec les filaments intermédiaires : hémidesmosomes

2.1) Desmosomes

- Ce sont des zones d’ancrage entre deux cellules que l’on observe en général sur la face
latérale des épithéliums et que l’on peut voir sur de nombreux types cellulaires.
- Leur diamètre varie de 4 à 500nm.
- Ils permettent la liaison avec les filaments intermédiaires.
- Desmosomes entre cellules épithéliales, les filaments intermédiaires seront de type
cytokératine.
- Desmosomes entre cellules musculaires, les filaments intermédiaires seront de type
desmine.
- Chaque cellule apporte la moitié du desmosome. Il persiste un espace entre les deux
cellules de l’ordre de 2nm. Il est constitué de la partie extra cellluaire de cadhérine
desmosomale

Dans ces structures de type desmosomales, il y a des cadhérines de type desmosomal parmi
lesquelles

- desmogléines
- desmocollines

La partie extra cellulaire contient la partie extra cellulaire de ces cadhérines qui sont
spécifiques. Du coté cytoplasmique, il existe une plaque dense constituée d’un très grand
nombre de protéines différentes qui contient entre autres la partie intra cytoplasmique des
cadhérines, un certain nombre de protéines de stablilisation (desmoplakine..), qui vont renforcer
latéralement ces structures.

2.1) Hemidesmosomes
Pourquoi l’appelle-t-on hémidesmosome ?

Au moment ou on a fait les premières observations ces structures ressemblant en microscopie


électronique de près à la moitié d’un desmosome, on l’a appelée ainsi.

- Ce sont des structures de type ponctiforme dont le diamètre est de l’ordre de 0,1 à 0 ,5
micromètre.
- Elles vont assurer l’adhérence, l’adhésion des cellules à la MEC et en particulier à la lame
basale.
- Dans cette structure, les molécules qui interviennent appartiennent à la famille des
integrinesc (contrairement aux desmosomes ou on avait des cadhérines).
- Dans la structure des hemidesmosomes on a une integrine particulière, l’alpha 6 beta 4
qui permet de relier la cellule à la matrice et en particulier au composant de la matrice à
savoir laminine, collagènes de différents types (comme vu avant).
- Une autre protéine intervient dans ces structures, ce sont des associations entre des
intégrines et des éléments du cytosquelette qui vont participer à ces structures, ce sont
des filaments appartenant à la famille des filaments intermédiaires et ceci fait intervenir
une série de petites protéines et en particulier la protéine BPAG2 (Bullous Pemphigoid
Antigen de type 2) qui vont intervenir dans les liaisons entre les intégrines et les
éléments du cytosquelette.

On a cru pendant longtemps qu’il s’agissait du même type d’organisation que celle des
desmosomes : on a une plaque cytoplasmique ou plaque dense avec des protéines du type
BPAG1 et des molécules de type lectine. Ces molécules sont pour certaines identiques à celles
des desmosomes mais il existe également des molécules spécifiques des hémidesmosomes.

2.2) Point de contacts focaux

- Autre possibilité attache cellule / MEC point de contact focaux qui font intervenir aussi
des molécules de type integrines reliées à des filaments d’actine.
- Ils correspondent à des endroits dans la cellule où les integrines se regroupent pour
former des clusters (regroupement) qui sont reliés au cytosquelette par toute une série
de petites protéines associées qui permettent la liaison entre le domaine intra
cytoplasmique des integrines et les éléments du cytosquelette. Ces integrines se fixent
aux éléments de matrice en particulier du côté extra cellulaire à des molécules comme la
fibronectine tandis que l’autre extrémité est liée à d’autre protéinse comme la taline et la
vinculine qui permettent la formation de faisceaux de microfilaments d’actine qui
prennent le nom de fibres de stress. Ces faisceaux sont des fibres parallèles les unes
avec les autres maintenues parallèles par des protéines de liaison à l’actine, des ABP
comme l’alpha actinine.
- Ces interactions entre les cellules et la matrice dans ces points de contact focaux
participent à l’ancrage des cellules sur un support et interviennent dans les mécanismes
de locomotion des cellules ainsi que dans maintien de la forme des cellules.
- Les points de contact focaux peuvent aussi intervenir en réponse à des stimulations et en
particulier à des facteurs de croissance ou à d’autres formes de stress, de stimuli que
peuvent subir les cellules.

2.3) Ceinture d’adhérence

Il y a, tout autour de la cellule, en dessous des jonctions serrées, pouvant saturer la totalité de la
cellule.

- Elles sont situées dans la portion apicale.


- Elles sont constituées de regroupement de molécules d’adhésion appartenant à la famille
des cadherines et plus particulièrement à la famille des E-cadherines.
- Ce sont des interactions homophiliques de cadherine avec des cadherines appartenant à
deux cellules contiguës. Le domaine intracellulaire, le domaine C-ter est associé à une
série de molécules : les caténine alpha et beta qui vont permettre l’ancrage des filaments
d’actine à ces cadherines par l’intermédiaire de ces protéines qui vont constituer une
sorte de plaque dense un peu de même aspect (même si d’un point de vue moléculaire ça
n’a rien à voir) que dans les desmosomes. Par contre cette ceinture n’est pas punctiforme
mais très étendue. Cette structure peut être stabilisée par une série de protéines
complémentaires et en particulier de gamma catenines qui est probablement la même
chose que la plakoglobine dont on a déjà parlé (desmosomes).
- Ces ceintures vont permettre de maintenir une certaine forme de stabilité et de structure
des épithéliums, des tissus épithéliaux. En effet, même si les épithéliums sont joints à la
matrice extracellulaire d’un côté ils sont aussi joints entre eux.
- Mais ils interviennent aussi dans d’autres phénomènes comme la mise ne place des
feuillets embryonnaires au cours du développement et dans la différenciation du tube
neural.
- Elles jouent un rôle dans certaines voies de transmission de signaux intercellulaires. Des
phénomènes de phosphorylation/déphosphorylation de la beta catenines peuvent servir
de transmission de signaux. La beta catenine a un rôle structural d’intervention dans la
jonction entre cadherine et protéines du cytosquelette, cependant elle a la capacité de se
phosphoryler et de se déphosphorer pour pouvoir transmettre des signaux.
- Elles sont calcium dépendantes.
- Elles sont très importantes, en effet il a été prouvé que si on empêchait ces ceintures
d’adhérence de se faire, ça empêche la formation des jonctions serrées.
- Elles sont préalables à la formation des jonctions serrées : on a un rapport direct entre
les deux. Les phénomènes de disparition des ceintures d’adhérence peuvent être
observés lors de phénomènes pathologiques, notamment au cours de phénomènes de
cancérisation (déformation des structures permettant la mise en place de métastases à
distance : les cellules se détachent les unes des autres et on peut avoir des phénomènes
de migration de cellules cancéreuses).
Molécule de surface et d’adhérence

Décembre 2015 :

Décembre 2014 :

QUESTION N°19
A propos des molécules d’adhérence, quelle(s) est (sont) la (les) proposition(s) exacte(s)
?
A. toutes les molécules de CAM (Cell Adhesion Molecule) sont calcium-dépendantes
B. les intégrines sont considérées comme des molécules « suppresseurs de
tumeurs »
C. seules les intégrines interviennent dans la fermeture du tube neural
D. la liaison d’une cadhérine à une autre cadhérine est de type homophilique
E. aucune des propositions ci-dessus

QUESTION N°20
A propos des jonctions cellulaires, quelle(s) est (sont) la (les) proposition(s) exacte(s) ?
A. elles ne font intervenir que des molécules de la famille des CAM (Cell Adhesion
Molecule)
B. les jonctions serrées sont constituées de molécules de plusieurs familles de CAM
(Cell Adhesion Molecule)
C. les jonctions d’ancrage sont spécifiques des cellules épithéliales
D. le cytosquelette d’actine est associé aux jonctions desmosomales
E. aucune des propositions ci-dessus

Décembre 2013

QUESTION N°44
A propos des molécules d’adhérence, quelle(s) est (sont) la (les) réponse(s) exacte(s) ?

A. L’adhérence cellulaire peut être soit dépendante soit indépendante du calcium


B. Ce sont toutes des glycoprotéines transmembranaires
C. Elles interviennent essentiellement au cours de l’embryogenèse
D. Elles interviennent dans la signalisation intercellulaire
E. Les protocadhérines ne sont retrouvées que chez les invertébrés

QUESTION N°45
A propos des jonctions communicantes, quelle(s) est (sont) la (les) réponse(s)
exacte(s) ?
A. Elles forment des canaux hydrophiles dont le diamètre est d’environ 0,2 à 0,3 µm
B. Elles ont un rôle mécanique négligeable
C. Les connexines de deux cellules voisines se lient par des ponts disulfures
D. On n’en trouve que dans les cellules nerveuses (synapse électrique)
E. Leur formation est dépendante du calcium

QUESTION N°46
A propos des molécules d’adhérence et des jonctions, quelle(s) est (sont) la (les)
réponse(s) exacte(s) ?
A. Les jonctions d’ancrage permettent seulement d’attacher les cellules à la matrice
extracellulaire
B. Les éléments du cytosquelette impliqués dans les desmosomes sont les filaments
intermédiaires
C. Les points de contacts focaux interviennent dans la migration des cellules
D. Les ceintures d’adhérence ne sont présentes que dans les cellules polarisées
E. Les jonctions serrées contiennent des molécules de cadhérines
Questions à choix multiples

Décembre 2014 Décembre 2013 Décembre 2015 :


Q19 : D Q44 : A B D Q38 : D
Q20 : E Q45 : A B E Q39 : CD
Q46 : B C

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