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UNITÉ 8

SÉANCE 1

Exercice 1 [Communiquer sur ses démarches, ses résultats et ses choix, en argumentant]
Le recensement des espèces dans les milieux se découpe en plusieurs étapes : l’observation des milieux de vie, la
reconnaissance ou l’identification des espèces et enfin le comptage du nombre d’espèce observées ou des individus
des espèces ciblées.
Ce recensement se complexifie lorsqu’il s’agit de micro-organismes. En effet, il est difficile de les visualiser direc-
tement à l’œil nu ce qui rend leur reconnaissance et leur comptage délicat. Les scientifiques sont souvent forcés de
passer par des étapes intermédiaires : prélèvements des micro-organismes dans les milieux de vie étudiés, suivi
d’une observation et/ou d’études complémentaires en laboratoire qui permettront l’identification des micro-orga-
nismes et leur comptage.
L’ensemble des études des micro-organismes a permis de comprendre un peu plus leur fonctionnement et leurs
caractéristiques. C’est ainsi que l’Homme à découvert que les micro-organismes étaient une clef essentielle à la
colonisation de nouveau milieu de vie (espèces pionnières). Étant souvent les premiers maillons des chaines alimen-
taires, leur présence rend possible la colonisation par d’autres formes de vie tels que les plantes, les lichens, les
animaux…
Dans un milieu, ils peuvent même aider à mieux vivre en leur fournissant des éléments nutritifs (exemple : symbiose
entre des bactéries Rhizobium et des plantes type Fabacée, symbiose entre des champignons mycorhyziens et des
végétaux…), en aidant à lutter contre les maladies et les micro-organismes pathogènes (exemple : flore intestinale
d’animaux)
Les scientifiques ont ainsi pu relier ces études à des idées d’utilisation par l’Homme dans divers domaines.

SÉANCE 2

Exercice 2 [Communiquer sur ses démarches, ses résultats et ses choix, en argumentant]

Actions réalisées But des actions réalisées


Porter le lait à ébullition (environ 62° C) permet de
Dans une casserole, porter le lait
Étape 1 tuer les micro-organismes pathogènes qui risquent
à ébullition. Puis, le retirer.
d’être présents dans le lait.
Si on introduit directement le yaourt dans un lait trop
Laisser le lait refroidir pendant chaud, les bactéries qui nous intéressent et qui sont
Étape 2
30 minutes. contenues dans le yaourt, ne pourront pas agir et
risquent de mourir.
Le yaourt nature contient des bactéries lactiques
Étape 3 Mélanger le yaourt nature dans le lait tiède. utiles pour la fermentation du lait. La tiédeur du lait
va faciliter leur activité.
Le fait d’isoler les yaourts de l’air extérieur permet
Remplir les 6 pots vides et les fermer avec de créer un milieu pauvre en dioxygène : condition
Étape 4
un couvercle ou un film plastique. nécessaire au fonctionnement des bactéries lac-
tiques (fermentation).
Placer les pots dans un plat allant au four.
Remplir le plat d’eau au moins jusqu’à
Étape 5 Permet de bien répartir la chaleur.
mi-hauteur des pots de yaourt.

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La croissance et l’activité des bactéries lactiques
sont optimales dans un milieu chauffé entre 37 et
47 °C. Elles vont ainsi acidifier le milieu (production
Mettre au four à 45 - 50 °C pendant 15 à
d’acide lactique) qui va entrainer la coagulation des
20 minutes. Laisser les pots dans le four
protéines du lait : le lait caille. En caillant il prend
Étape 6 éteint mais encore chaud pendant 4 à 6
peu à peu la consistance et le goût souhaité du
heures. Plus les yaourts y resteront long-
yaourt.
temps, plus ils seront acides et fermes.
Remarque : Plus la fermentation dure, plus la fermen-
tation lactique se poursuit et plus l’acide libéré per-
mettra la conservation du yaourt.
Une fois qu’ils ont la consistance souhaitée, La baisse de la température permet de réduire
mettre les yaourts au réfrigérateur dans l’activité et la multiplication des bactéries lactiques
Étape 7
lequel ils pourront être conservés pendant contenues dans le yaourt et de conserver ainsi son
15 jours. goût et sa texture.
Tableau des étapes de la recette du yaourt et leur but scientifique

Exercice 3 [Communiquer sur ses démarches, ses résultats et ses choix, en argumentant]

Noms ou types de Utilité possible du


Capacité du micro-organisme
micro-organismes utilisés micro-organisme par l’Homme
Décontaminer des milieux atteints : la
Résister à une forte radioactivité
Bactéries Deinococcus radiodu- radioactivité est toujours présente mais
et l’absorber
rans modifiées génétiquement retenue dans les micro-organismes qui
Résiste au froid, à l’acidité, à la
par l’Homme peuvent être retirés ensuite de l’environ-
déshydratation et même au vide
nement.
Micro-organismes divers à Fabriquer des vaccins : les micro-orga-
virulence atténuée ou morts, nismes (entiers ou une partie) facilitent
Être porteur dʼantigènes réactifs
toxines de micro-organismes, et amplifient la réponse du système
morceaux de micro-organismes immunitaire.
Aider à la digestion, réensemence l’in-
Digérer les matières organiques et testin en levures et/ou bactéries utiles,
Levures et bactéries
les transformer ce qui permet de rééquilibrer la flore
intestinale pour son bon fonctionnement
Diatomées et autres micro-or- Vivre sur des morceaux de plas- Alourdir les morceaux flottants afin de
ganismes marins vivant sur les tique qui flottent dans les mers et faciliter leur récolter lors d’actions spé-
plastiques les océans cifiques.
Décontaminer des milieux atteints
Bactéries Ideonella sakaiensis Digérer des plastiques PET
(exemple : mers polluées par les PET)
Tableau des capacités de certains micro-organismes et de leurs utilités possibles pour l’Homme

SÉANCE 3

Exercice 4 [Communiquer sur ses démarches, ses résultats et ses choix, en argumentant]
Introduction:
Les micro-organismes possèdent des caractéristiques étonnantes qui leurs ont permis d’entrer en jeu dans bon
nombre de domaines liés aux activités humaines, tels que l’alimentation, la santé, le développement durable…
Mais de quelle manière participent-ils au fonctionnement des écosystèmes sur Terre ?
Pour répondre à cette question il faut avant tout comprendre leur origine et l’impact qu’ils ont eu et ont toujours sur
leur environnement.

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1. Les micro-organismes sont arrivés les premiers sur Terre.
Les premiers micro-organismes connus sont les cyanobactéries qui apparaissent dès -3,5 milliards d’années. On
retrouve leurs traces un peu partout sur la planète dans des milieux aussi variés que l’océan, l’eau douce ou même
la terre ferme (exemple : Australie).
Leur activité modifie grandement le milieu de vie des autres espèces (cf schéma ci-dessous). Ce sont des espèces
pionnières.

— Schéma bilan du rôle essentiel des cyanobactéries dans la colonisation


des surfaces terrestres par d’autres êtres vivants
Légende :

: ce qui provoque

2. Les micro-organismes ont colonisé tous les milieux sur Terre.


On trouve des micro-organismes dans tous les milieux naturels explorés par l’Homme : milieu non hostiles mais
aussi dans les milieux les plus hostiles et les plus inattendus.
Nombres d’entre eux, notamment les archéobactéries, sont capables de vivre dans des conditions extrêmes voire
incompatibles avec la survie de la plupart des organismes sur Terre.
Ainsi Pyrolobus fumarii, une archéobactérie retrouvée dans des fumeurs de sources hydrothermales en Atlantique,
se sent à son aise entre 90 °C et 113 °C dans des conditions de pressions élevées. On dit qu’elle est « thermophile »
(« thermo- » chaleur, « -phile » aimer).
3. Les micro-organismes sont intégrés au fonctionnement des écosystèmes
a. Les micro-organismes peuvent aider les autres êtres vivants
Souvent pionniers dans la colonisation de nouveaux milieux de vie, les micro-organismes sont à la base du fonction-
nement de nombreux écosystèmes. Leur présence facilite la colonisation des autres êtres vivants : soit parce que les
micro-organismes représentent une source de nourriture pour ces derniers, soit parce que les micro-organismes
assurent des rôles essentiels à leur survie.
Les micro-organismes sont en effet capables de dégrader la matière vivante (cadavres), de recycler la matière orga-
nique ou non organique en matière utilisable par d’autres êtres vivants (exemple : transformation
de l’azote en nitrate qui est une forme assimilable pour les végétaux). Voici un site qui aborde cet aspect :
http://www.supagro.fr/ress-pepites/Opale/ProcessusEcologiques/co/DecompositionMO_1.html
D’autres nouent des relations étroites avec des organismes (exemple : symbiose mycorhizienne avec des végétaux,
qui a une utilité majeure dans la nutrition et la défense des végétaux).
b. Les micro-organismes peuvent parfois être nocifs pour les êtres vivants.
Parfois, les micro-organismes sont nocifs pour les êtres vivants. On dit qu’ils sont « pathogènes », ils entraînent
l’apparition de maladies pouvant être mortelles.

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C’est le cas du tétanos qui est une maladie liée à une bactérie nommée Clostridium tetani. Cette dernière vit dans
le sol et peut infecter l’Homme en traversant la barrière de la peau (au niveau d’une petite plaie par exemple). À
l’intérieur d’un organisme elle y trouve les conditions idéales, se multiplie et produit des toxines tétaniques (un des
poisons les plus puissants connus sur Terre). Les toxines atteignent le système nerveux commandant les muscles.
En quelques jours les muscles respiratoires sont atteints et l’Homme meurt asphyxié.

Conclusion :
Les micro-organismes sont les êtres vivants les plus nombreux et les plus divers sur la planète. Grâce à leurs
caractéristiques ils ont été capables de coloniser tous les milieux.
Leur impact est considérable car ils interviennent dans tous les écosystèmes et à toutes les étapes de la vie.
L’action combinée des micro-organismes inoffensifs et pathogènes fait fonctionner le cycle de la matière : ils per-
mettent ainsi de créer de la matière, de la transformer et aussi de la recycler lorsque les êtres vivants meurent.

et déchets organiques
(feuilles mortes, excré-
ments...)

— Schéma bilan simplifié du rôle des micro-organismes dans le cycle de la matière

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