Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Département de biochimie
1/10
- contenir tous les aliments nécessaires en quantité suffisante et en proportion relativement
convenable : le milieu doit être nutritif et équilibré.
- avoir un pH, une pression osmotique, une viscosité des caractéristiques physico-chimiques
compatibles avec la vie microbienne.
1. Milieux synthétiques:
2. Milieux complexes :
Parmi ces 2 types de milieu, il existe des milieux sélectifs : qui vont permettre de
sélectionner le type de microorganisme qui pourra cultiver dessus, alors que tous les autres micro-
organismes présents sont inhibés.
Un milieu de culture est rendu sélectif pour une espèce microbienne lorsque sont seules
satisfaites les exigences nutritives et les conditions de développement particulières à cette espèce
Les principaux facteurs de sélection microbienne utilisés seuls ou en association sont :
- la température d’incubation
- Le pH du milieu
2/10
- La faculté d’utiliser une source nutritive déterminée (carbone, azote).
Les milieux sont soit liquides (bouillons), soit solides (géloses). On utilise fréquemment la
gélose ou agar-agar un polymère de sucre tiré d'une algue rouge. Elle ne constitue qu'un support
du milieu de culture. Capable d'absorber 200 à 250 fois son poids d'eau, la gélose forme une gelée
qui se liquéfie à 65-70° en refroidissant, cette gelée demeure en surfusion jusqu'à 40-45° et prend
une masse aux températures inférieures. La gélose est généralement incorporée aux milieux
liquides à la dose de 10 à 20%.
Les milieux solides présentent un grand intérêt en Microbiologie. Ils permettent, lorsque la
technique d'ensemencement est convenable, le développement des germes en colonies apparentes,
isolées les unes des autres, provenant en principe, de la multiplication d'un seul germe (clone) et à
partir desquelles peuvent être obtenues des cultures pures.
Mode opératoire
Matériels :
- 3 béchers de 500 ml, thermomètre, agitateur, bec bunsen, trépied et sa grille, boites de pétri, des
tubes à vis ou cotonnés stériles, pince en bois ou gants.
Produits :
- Eau distillée,
Protocole :
- Peser la masse nécessaire de poudre GN pour 250 ml d'eau distillée (tel que décrit sur le
protocole inscrit sur le contenant) ;
- Lorsque la préparation a atteint une température inférieure à 60°C couler la GN dans des boites
de pétri et le BN dans des tubes à vis stériles ;
3/10
- Laisser refroidir jusqu’à température ambiante et solidification de la gélose puis la laisser
reposer en position retournée pendant 24h avant utilisation. Cette position évite que l’eau de
condensation dans les boîtes de Pétri perturbe la surface du milieu gélosé.
Exemples de milieux de culture microbiens
L’EMB (gélose Ce milieu sert à l'isolement des 6,8 Synthétique Escherichia coli probable ;
éosine bleu de bacilles Gram négatif. Klebsiella (parfois Enterobacter) probables
méthylène ou mili Citrobacter probables
eu de Lévine) Entérobactéries
Salmonella ou Shigella probables
levures, Candida albicans probables
Drigalski Isolement 7,4- Semi- Les colonies sont des colonies de bacilles
des bacilles et colibacilles Gram- de 7,5 Synthétique Gram - . Colonies jaunes : lactose +
culture facile (enterobactéries). Colonies vertes ou bleues : lactose –
Hektoen milieu de culture servant à isoler 7,6 Synthétique
les Salmonella, Shigella, Yersinia E.coli, Klebsiella, Citrobacter,
Enterobacter, Serratia, P. Vulgaris, P.
mirabilis, Salmonella, Shigella, Morganella
morganii, Providencia, Pseudomonas
Mc Conkey La gélose Mac Conkey est un milieu 7,1 Synthétique colonies rouges : lactose +
d’isolement ordinaire, lactosé et sélectif colonies jaunes ou incolores : lactose -
des bacilles à Gram négatif non exigeants.
Seuls les bacilles Gram - cultivent sur ce
Isolement des bacilles Gram –
milieu en raison des sels biliaires no 3
plus inhibiteurs que les no 2 et qui
permettent d'éliminer les Enterococcus.
4/10
TP N°2 : Techniques d’ensemencement des milieux de culture
Introduction
La plupart des souches bactériennes ou fongiques peuvent être cultivées sur un milieu
solide ou liquide afin de déterminer leurs caractères culturaux. Le milieu de culture utilisé doit
satisfaire les besoins nutritifs et énergétiques de la souche à cultiver. Cependant, les germes se
trouvent souvent dans la nature sous forme de mélange de plusieurs espèces.
Isoler c'est séparer les divers micro-organismes contenus dans le prélèvement initial. Un isolement
peut être envisagé pour :
- Séparer des micro-organismes différents au sein d'un mélange (prélèvement par exemple)
- Purifier une souche contaminée ou contrôler sa pureté.
Les milieux solides coulés en boîtes de pétri sont ensemencés avec une technique
particulière d’ensemencement qui peut se faire en stries (stries parallèles, stries radiaires ou stries
en quadrant) pour l’isolement des différentes espèces microbiennes constitutives d’un échantillon
supposé pathologique, ou l’ensemencement par étalement (pour les dénombrements des
bactéries), ou encore l’ensemencement par inondation ou en masse (pour la réalisation des
antibiogrammes et autres encore…).
L'isolement peut être réalisé par épuisement de la semence en étalant le produit initial à la
surface d'un milieu solide approprié. Pendant l'incubation, chaque micro-organisme déposé se
multiplie pour donner un clone de cellules identiques. Lorsque les microorganismes déposés sont
suffisamment éloignés, le clone se développe abondamment pour produire une colonie (amas de
cellules identiques). L'objectif de l'isolement est donc d'obtenir pour chaque micro-organisme
différent des colonies distinctes. Les colonies obtenues, en étalant une souche pure, doivent toutes
présenter les mêmes caractères. A l'opposé, l'isolement d'un mélange donnera autant de colonies
différentes que de micro-organismes différents contenus dans ce mélange. Ainsi la méthode
d’ensemencement utilisée sera choisie en fonction du but recherché et donc du type d’échantillon
dont dispose le microbiologiste.
- Ensemencement par stries : un petit volume (5 à 50 L) d’inoculum est déposé en un point à
la surface du milieu gélifié et étalé en stries organisées à l’aide d’une anse de platine.
- Ensemencement en masse (de profondeur): prendre 1 mL de l’inoculum que l’on dépose en
gouttes au fond de la boîte de pétri vide et ensuite y ajouter 15 mL de gélose en surfusion
(45° C)
- Ensemencement par étalement : 100 à 500 L d’inoculum sont déposés à la surface du milieu
gélifié et étalés uniformément sur toute la surface du gel à l’aide d’une anse de platine ou
d’un étaleur (râteau).
Ensemencement et incubation
Les étudiants disposeront de deux boîtes de pétri contenant des milieux de culture
préalablement préparés et équilibrés ainsi qu’in tube contenant du bouillon. Il s’agira dans la boîte
A de la gélose de culture du milieu sélectif Mc Conkey et la boîte B contenant le milieu minimum
commun PCA. La souche bactérienne utilisée pour préparer l’inoculum sera Escherichia coli
(ATCC 11775), réactivée à partie d’une culture préexistante et cultivée sur 24 h. L’inoculum sera
préparé par dilution des colonies bactériennes dans de l’eau physiologique suivant l’indice de
turbidité 0,5 sur l’échelle de Mac Farland ( 1,5 x 108 cellules/mL).
Préparation de l’inoculum bactérien
5/10
Pour les colonies bien séparées et d’aspects différents ou colonies distinctes, les isoler de
la façon suivante:
A l’aide d’une anse de platine stérile, prélever une colonie et la transférer dans de l’eau
physiologique dans un tube, homogénéiser et ajouter si nécessaire de l’eau physiologique suivant
l’indice 0,5 sur l’échelle de Mac Farland.
- stériliser l’anse de platine et reposer celle-ci dans le verre à pied.
6/10
Après incubation, observer les colonies à la surface de la gélose dans les boîtes de Pétri, et
noter quelques éléments caractéristiques tels que la taille, la forme, l’aspect de la surface,
l’opacité, la consistance, la couleur. Juger de la pureté de la culture obtenue.
Noter l’aspect de la pousse dans le milieu liquide (turbidité).
Après la manipulation, tout le matériel et les milieux souillés doivent être rassemblés dans
les récipients prévus à cet effet en vue de leur décontamination (trempage dans l’eau de javel
pendant au moins 1 h pour le matériel non recyclable ou autoclavage pour le matériel et les
milieux).
La numération des cellules viables après culture est une technique de référence et d’usage
courant pour l’étude de la qualité microbiologique de certains produits de croissance ou de
destruction des micro-organismes ainsi que de l’écologie microbienne. Plusieurs méthodes
permettent le dénombrement des microorganismes et peuvent être rangées en deux groupes :
Principe :
Un échantillon à analyser, étalé à la surface ou mélangé à un milieu de culture solide laisse
apparaitre après incubation des colonies sur / dans le milieu provenant de la multiplication des
microorganismes initiaux. Chaque colonie provenant théoriquement d’un seul microorganisme, on
peut à partir du nombre de colonies formées et du volume de la prise d’essai exprimer le nombre
d’unités génératrices de colonies (microbes individuels) présentes dans l’échantillon étudié.
7/10
Trois méthodes peuvent fondamentalement être utilisées pour le dénombrement sur milieu solide.
Il s’agit de :
Matériel :
Echantillon à analyser (inoculum bactérien), boîtes de petri, tubes à essai stériles, pipettes
graduées stériles de 1 à 10 mL, portoir, poire, pipette pasteur curvée, alcool 70°, 95°, eau de javel,
gélose PCA , eau physiologique, plaque chauffante, agitateur vortex, bec bunsen, incubateur.
Méthode :
- Bien homogéniser l’échantillon à analyser pour obtenir une répartition homogène des
microorganismes à l’aide du vortex
- Réaliser les dilutions décimales de l’échantillon suivant la figure 2 ci-dessous
Pour cela il est nécessaire de poser sur un portoir 6 tubes à essai stériles vides étiquetés 10-1 à
10-6, à l’aide d’une pipette de 10 mL et en respectant les conditions de stérilité, introduire 9
mL d’eau physiologique dans chacun des tubes. A l’aide d’une pipette de 1 mL, transférer 1
mL d’inoculum dans le premier tube (10-1), homogéniser au vortex, puis prélever 1 mL de ce
tube et le transférer dans le deuxième tube (10-2). Répéter l’opération pour le tube N°3 (10-3)
en y introduisant 1 mL du tube N°2. Continuer cette procédure jusqu’au tube N°6 (10-6).
N.B. Le pipetage se fait avec des pipettes stériles différentes. Toutefois, la même pipette
pourra être utilisée lors de l’ensemencement, à condition de commencer par la plus faible
dilution (10-6)
8/10
chaque dépôt fait à la surface des boîtes tout en prenant soin de reprendre la stérilisation à
chaque nouvel étalement.
- Laisser reposer les différentes boîtes pendant 5 à 10 min à température ambiante
- Porter les boîtes de Pétri ainsi préparées à incubation en position renversée à 37°C pendant
24 h.
- Dénombrer les colonies formées après incubation et calculer la charge microbienne de
l’inoculum de départ.
N.B.
- Ne sont retenues pour le comptage que des boîtes dont le nombre de colonies est compris
entre 30 et 300 et la charge microbienne dans ces conditions peut être la valeur moyenne
des différentes dilutions ensemencées répondant à cette exigence, exprimée en unités
formant colonies / mL (UFC/mL).
- Les étudiants se présenteront au laboratoire pour la prise des résultats 24 h après la mise
en culture, en blouse, munis d’une caméra de bonne résolution d’image pour prendre des
photographies de chacune des dilutions de leur groupe ou sous-groupe dont ils associeront
deux de leur choix au compte rendu (les photographies devront être annotées et les figures
intitulées et munies d’une légende descriptive).
Après la manipulation, tout le matériel et les milieux souillés doivent être rassemblés dans
les récipients prévus à cet effet en vue de leur décontamination (trempage dans l’eau de javel
pendant au moins 1 h pour le matériel non recyclable ou autoclavage pour le matériel et les
milieux).
9/10
Fiche de compte rendu des manipulations
N.B Les étudiants rédigeront le compte rendu sur formats A4, sur un maximum de 5 pages remis
48h au plus tard après la prise des résultats dans une chemise cartonnée portant le code de l’UE
et l’intitulé du TP, les noms, prénoms, matricules, signatures, groupes et sous-groupes, date,
tranche horaire, nom de(s) encadreur(s)
V- Conclusion 1 pt
10/10