Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
AnAtoMie Physiologie
toMe 1
CM520FV01C
*CM520Fv01C*
MODE D’EMPLOI Anatomie Physiologie tome 1
Mode d’emploi
Votre cours est organisé en différentes rubriques et ponctué de repères visuels pour
vous apporter les connaissances nécessaires à votre préparation.
Apprenez vos leçons en suivant les conseils de Posez vos questions sur un cours ou sur un
votre Livret d’accueil et du Guide pédagogique devoir aux professeurs depuis votre plan d’étude
délivrés en début de formation. de l’Espace élèves, ou par téléphone lors de leur
permanence.
EXERCICES AUTO-CORRIGÉS
ENTRAÎNEMENT REPÈRES VISUELS
PICTOS
Objectif(s)
*Ces exercices sont complémentaires des devoirs. Ils ne les remplacent pas et
ne font pas l’objet d’une note.
1
2
SOMMAIRE Anatomie Physiologie tome 1
Sommaire
INTRODUCTION - 5 LEÇON 4
LES APPAREILS RESPIRATOIRE
LEÇON 1 ET CIRCULATOIRE - 27
ORGANISATION DU CORPS HUMAIN - 7 I. L’appareil respiratoire - 27
II. L’appareil circulatoire - 31
I. Orientation - 7
II. Régions du corps humain - 9
III. Structuration - 10
LEÇON 5
L’APPAREIL DIGESTIF - 35
LEÇON 2 I. Anatomie - 35
NOTIONS D’HISTOLOGIE - 11 II. Mécanismes de la digestion - 41
I. Cellule - 11
II. Tissus - 13
AUTEUR DU COURS :
LEÇON 3 Bureau pédagogique
L’APPAREIL LOCOMOTEUR - 15
I. Le squelette - 15
II. Structure de l’os - 20
III. Les articulations - 22
IV. Les muscles - 23
3
4
INTRODUCTION Anatomie Physiologie tome 1
Introduction
Un(e) secrétaire médicosocial(e) évolue dans un milieu dans lequel un langage,
technique et spécifique au domaine de la biologie, est utilisé.
Vous serez amené à produire des documents professionnels, pour lesquels vous aurez
recours à ce vocabulaire. Il est donc important que vous en connaissiez la signification
et l’orthographe.
De plus, vous devrez être capable de comprendre la situation d’un patient afin de
l’orienter au mieux et d’évaluer s’il y a une situation d’urgence.
Ce module d’anatomie physiologie a pour objectif de vous transmettre ces connaissances
spécifiques à la biologie liées à votre futur métier, ainsi que le vocabulaire technique
nécessaire à vos futures fonctions.
Nous l’avons construit de manière à vous enseigner les notions essentielles : selon le
poste que vous occuperez, vous aurez besoin d’approfondir vos connaissances.
Ce module se décompose en deux tomes d’anatomie et physiologie. N’oubliez pas
également de vous référer au fascicule de terminologie médicale.
Nous souhaitons que ce manuel enrichisse vos connaissances.
Le bureau pédagogique.
Objectifs du cours :
Savoir utiliser la terminologie et les techniques spécifiques au secteur, afin de produire
des documents professionnels courants, tels que dans les saisies des comptes-rendus
médicaux ou opératoires.
Savoir appréhender la situation de l’usager ou du patient lors de l’accueil et tout au
long de sa prise en charge.
Savoir accueillir et orienter un visiteur et traiter les appels téléphoniques.
5
6
Leçon 1 Organisation du corps humain
7
C. Points d’orientation
Afin de se repérer dans un plan de coupe, il est nécessaire d’utiliser des points d’orientation.
8
Leçon 1 Organisation du corps humain
La distinction anatomique de la division du tronc en deux parties (thorax et l’abdomen) est réalisée par le
diaphragme (muscle respiratoire).
9
III. STRUCTURATION Organes : Une association de tissus, pour accomplir
une même fonction, forme un organe.
Le corps humain est composé de plusieurs grands
appareils ou systèmes ou encore fonctions. Appareils : Les appareils sont des réunions d’organes
qui accomplissent une même grande fonction. On
Chacun est composé de plusieurs organes, qui eux-
parle aussi de « système ».
mêmes sont composés de différents tissus.
Tissus : Un tissu est l’assemblage de cellules spéciali-
Chaque tissu, responsable d’une action spécialisée,
sées qui accomplissent ensemble une même fonction.
est composé d’un même type de cellules.
Cellule : L’élément vivant de base de l’organisme est
la cellule.
Fig. 4. Hiérarchie des différentes structures anatomiques d’un corps humain © Mélissa RIFFARD
10
Leçon 2 Notions d’histologie
Notions d’histologie
Certains examens médicaux nécessitent de descendre au niveau microscopique de
l’observation : dans le domaine des tissus et des cellules.
I. CELLULE
Au cours de sa vie, la cellule passe par différentes Les cellules d’un même organisme contiennent
phases : naissance, croissance, activité, reproduction, toutes les mêmes informations, car elles sont toutes
vieillissement et mort. issues des mêmes cellules reproductrices. Cependant,
chaque cellule ne se servira que d’une partie de ses
possibilités, elle se spécialisera.
11
On considère comme vivante toute entité capable de Ensuite, l’organisme croît et renouvelle son stock de
se multiplier, de se nourrir, de remplir une fonction et cellules par une série de divisions cellulaires.
de mourir.
Avec la différenciation, quelques cellules perdent leur
La cellule répond à tous ces critères. Il s’agit de la plus pouvoir de renouvellement (cellules musculaires, ner-
petite unité vivante. veuses, cellules ciliées de l’audition).
12
Leçon 2 Notions d’histologie
B. Le tissu conjonctif
Le tissu conjonctif est le tissu « d’emballage » formé
de cellules dispersées dans une substance interstitielle
(entre les cellules), plus ou moins riche en fibres élas-
tiques et fibres de soutien (collagène).
II. TISSUS
Parmi l’ensemble des tissus existants, on étudiera ici :
le tissu épithélial, le tissu conjonctif, le tissu muscu- C. Le tissu musculaire
laire et le tissu nerveux.
C’est un tissu richement vascularisé, pourvu de nom-
breuses longues cellules contractiles. Il permet de
mettre en mouvement le squelette et les organes.
A. Le tissu épithélial
Le tissu épithélial est le tissu « de revêtement » formé
de cellules jointives en renouvellement permanent. D. Le tissu nerveux
Le tissu nerveux est fait de deux types de cellules : les
neurones et les cellules gliales.
13
14
Leçon 3 L’appareil locomoteur
L’appareil locomoteur
L’appareil locomoteur nous confère l’aptitude de nous mouvoir physiquement, grâce au
squelette humain et au système musculaire stimulé par les nerfs du système nerveux.
1. La colonne vertébrale
a. Structure générale
La colonne vertébrale est constituée de 33 à 34
vertèbres réunies par des disques intervertébraux
souples et élastiques.
Fig. 10. Squelette du corps humain © Mélissa RIFFARD Fig. 11. La colonne vertébrale © Mélissa RIFFARD
15
La colonne vertébrale doit sa force et sa résistance à
quatre courbures naturelles :
–– les régions cervicales et lombaires sont convexes en
avant ;
–– les régions dorsales et sacrées sont concaves en
avant.
b. Vertèbre
On distingue quatre structures constituant une ver-
tèbre :
Isthme
16
Leçon 3 L’appareil locomoteur
Parties Os
Membre Articulations Ceinture
du membre Os plats Os longs Os courts
Bras Épaule Clavicule
Carpe
Membres Humérus
Avant-bras Coude Scapulaire Omoplate
supérieurs Radius Métacarpes
Main Poignet Cubitus Phalanges
Cuisse Bassin Fémur Tarse
Membres
Jambe Genou Pelvienne Os iliaques Tibia Métatarses
inférieurs
Pied Cheville Péroné Phalanges
17
Carpe (x8)
Métacarpe (x5)
Tarse (x7)
Métatarse (x5)
Phalange (x14)
Fig. 14. Vue antérieure du squelette du membre supérieur Fig. 15. Vue antérieure du squelette du membre inférieur
© Mélissa RIFFARD © Mélissa RIFFARD
18
Leçon 3 L’appareil locomoteur
19
II. STRUCTURE DE L’OS 2. Les os plats
Ce sont les os dont la largeur et la longueur sont
supérieures à l’épaisseur (sternum, côtes, os du crâne,
A. Types d’os etc.). Ils sont composés en grande partie par deux
lames d’os compact.
1. Os long
Les os longs ont une longueur dominante sur les autres
dimensions. Ils se composent de deux parties : la
diaphyse et les épiphyses. L’os long type est le fémur.
a. La diaphyse (corps de l’os) Fig. 20. Structure d’un os plat © Mélissa RIFFARD
B. Tissus squelettiques
Les tissus squelettiques sont représentés par des tissus
osseux et cartilagineux.
1. Le tissu cartilagineux
Le tissu cartilagineux est formé d’une substance solide
constituée de cellules (chondrocytes), de fibres de
collagène élastiques et d’une substance fondamentale
non vascularisée (sans vaisseau sanguin).
2. Le tissu osseux
C’est le plus dur des tissus conjonctifs. Par sa com-
position, il est riche en phosphate et en carbonate de
Fig. 19. Structure d’un os long © Mélissa RIFFARD
calcium. Il est constitué de différents types de cellules
(cf. Tableau n°3).
20
Leçon 3 L’appareil locomoteur
Tableau n°3
1. Croissance en longueur
Type de cellules osseuses Fonction
Elles ont une fonction Elle est assurée par le cartilage de conjugaison
Ostéoblastes (disparition vers 18-25 ans). Elle est régulée
de construction de l’os.
par l’hormone de croissance (STH) qui est
Elles ont une fonction
Ostéoclastes sécrétée jusqu’à la fin de la puberté.
de destruction de l’os.
Elles sont « emmurées » Des expériences peuvent mettre en évidence cette
Ostéocytes dans la structure minérale croissance.
(« cellules de l’os ») de l’os afin former
l’architecture de l’os. Sur des os en pleine croissance, on place des clous
de chaque côté des deux cartilages de conjugaison
Cellules bordantes Elles comblent les espaces.
(aux deux épiphyses de l’os), soit quatre clous au total.
Après quelque temps (le temps nécessaire pour que
Cellule bordante
l’os grandisse), on observe les distances séparant les
quatre clous. La distance entre les deux clous les plus
éloignées s’est agrandie, alors que la distance entre
Lamelle osseuse
les clous les plus proches n’a pas changé. Cette expé-
Ostéoblaste
rience démontre que les nouvelles cellules osseuses
sont produites dans une zone entre les deux clous de
Ostéoclaste chaque épiphyse : le cartilage de conjugaison.
Ostéocyte
C. Ossifications
Le moteur de la croissance d’un corps humain est la
croissance des os. La croissance de l’os se fait à la fois
en longueur et en épaisseur.
Fig. 23. Ossification endochondrale © Mélissa RIFFARD
On distingue deux types d’ossification :
–– la croissance en longueur ou ossification endo-
chondrale ;
–– la croissance en largeur ou ossification périostique.
21
2. Croissance en largeur III. LES ARTICULATIONS
Elle est due à l’activité du périoste. L’articulation est un système d’union entre deux ou
La cavité médullaire se développe en même plusieurs os du squelette. La liaison est permise par
temps que la croissance en épaisseur de l’os. les ligaments.
3. Bilan de l’ossification
22
Leçon 3 L’appareil locomoteur
23
Tableau n°6 : Les différents types de muscles et leur représentation schématique
24
Leçon 3 L’appareil locomoteur
1. Excitabilité
Les muscles réagissent à des stimulations, ils doivent
être excités pour se contracter.
25
–– Mécanique (piqûre, choc, pincement, blessure). Les muscles sont regroupés en muscles antagonistes,
aux rôles opposés dans le mouvement (cf. Tableau n°8).
–– Électrique, avec des variations brusques d’inten-
Tableau n°8
sité d’un courant continu, d’un courant induit, des
décharges d’un condensateur. Type de muscles Rôle
–– Chimique (acides, chlorure de sodium, glycérine…). Ils éloignent (abduction)
Muscles abducteurs ou rapprochent (adduction)
et adducteurs le membre de l’axe central
2. Contractilité du corps.
Ils ouvrent (extension)
L’arrivée d’un influx nerveux sur une fibre musculaire Muscles extenseurs et ferment (flexion) l’angle
provoque la contraction du réseau de protéines. et fléchisseurs formé entre deux os articulés
(exemple : triceps/biceps).
À l’échelle du muscle entier, le muscle excité se rac-
courcit et s’épaissit. Au cours d’un mouvement, si un muscle est contracté,
son antagoniste est relâché.
La contraction peut se faire de diverses façons :
3. Élasticité
En fin de stimulation, le muscle retrouve sa forme de
repos. Cette propriété est appelée élasticité. Fig. 33. Synergie des muscles antagonistes © Mélissa RIFFARD
26
Leçon 4 Les appareils respiratoire et circulatoire
Subdivisions des
L’appareil respiratoire a pour fonction de renouveler Description
voies aériennes
les gaz de l’organisme en :
Cavités osseuses qui s’ouvrent
–– captant l’oxygène de l’air pour le fournir aux cel- Fosses nasales à l’extérieur par les narines et dans
lules du corps ; la gorge par le pharynx
–– éliminant le dioxyde de carbone toxique produit
Pharynx Carrefour « aérodigestif »
par les cellules.
Assemblage complexe qui porte
Il est composé de deux groupes d’organes : Larynx
les cordes vocales
les voies respiratoires, canaux dans lesquels cir- Tube qui commence sous
culent l’air inspiré et l’air expiré ; Trachée les cordes vocales ; elle se divise en
deux et forme les bronches
les poumons, tissus spongieux renfermant les
structures d’échange entre l’air et le sang. 2 3 4
1
20 5
19
18
6
17
16 7
15 8
9
14 10
27
b. Système bronchique Les alvéoles sont les surfaces d’échanges
Dans les poumons, les voies aériennes deviennent le sys- de gaz entre le sang et l’air : leur paroi est fine,
tème bronchique, composé de bronches, bronchioles et leur nombre est important (plus de
alvéoles pulmonaires (cf. tableau n°10 et Fig. 36). 400 millions par poumon) et elles sont toutes
entourées par un réseau de capillaires
Tableau n°10 : Le système bronchique sanguins.
Ramification du
Description
système bronchique
Se divisent en des tuyaux
2. Rôles
Bronches
de sections de plus en plus petites.
Les conduits aériens des fosses nasales aux bron-
Ramifications des bronches chioles :
Bronchioles
de plus en plus petites.
–– sont tapissés de cils vibratiles, qui arrêtent les pous-
Saccules sières et les repoussent vers l’extérieur ;
Ils sont formés de plusieurs
alvéolaires
renflements appelés alvéoles
(terminaisons des –– possèdent des glandes sécrétant un mucus, qui
pulmonaires.
bronchioles) humidifie l’air et englobe poussières et micro-
organismes ;
Fig. 37. Cellules à cils vibratiles et glandes muqueuses des voies aériennes
© Mélissa RIFFARD
B. Les poumons
Les poumons sont deux organes logés dans la cage
thoracique, recouverts d’une membrane séreuse à
deux feuillets : la plèvre.
28
Leçon 4 Les appareils respiratoire et circulatoire
a. Au cours de l’inspiration
Les muscles intercostaux et le diaphragme se
contractent, ce qui augmente le volume de la cage
thoracique. Les poumons, solidaires, suivent le mou-
vement et laissent ainsi pénétrer de l’air (500 mL).
C’est un phénomène actif.
29
Tableau n°11 : Localisation échanges gazeux
2. Respiration forcée
Lors d’une respiration forcée, le système nerveux céré-
brospinal accentue la contraction des muscles inter-
costaux et donc augmente le volume de la cage thora-
cique. Il y a une plus grande quantité d’air qui rentre
dans les poumons (1,5 L).
30
Leçon 4 Les appareils respiratoire et circulatoire
A. Le sang
Le sang est un tissu conjonctif liquide, rouge. Le corps
humain contient environ 5 à 6 L de sang (soit 8 %
du poids du corps). Il est composé d’un liquide, le
plasma, transportant un certain nombre de cellules,
les éléments figurés.
Plasma
Éléments figurés
45%
55%
1. Le plasma
Le plasma est un liquide limpide et jaune représentant
55 % de la masse sanguine.
Tableau n°12 : Composition du plasma
Composition du plasma
De l’eau (environ 90 %) Fig. 43. © Mélissa RIFFARD
31
Tableau n°13 : Les éléments figurés
32
Leçon 4 Les appareils respiratoire et circulatoire
33
Tableau n°14 : Caractéristiques et rôles des différents vaisseaux sanguins
Type de
Forme Rôle
vaisseau
Paroi épaisse, Acheminent le
élastique, sang partant du
Artères
pression sanguine cœur vers les
importante. organes.
Paroi très fine,
de la taille d’un Zone d’échange
Capillaires cheveu, vitesse entre le sang et les
du sang très lente organes.
(0,1cm/s).
Paroi molle et
mince, faible Acheminent le
Veines pression sanguine. sang des organes
Vaisseaux munis vers le cœur.
de valvules.
a. La pression artérielle
C’est la pression du sang dans les artères. On l’ap-
pelle aussi tension artérielle. Elle est mesurée en milli-
mètres de mercure (unité de pression non mentionnée
habituellement). Elle est maximale au moment de la
contraction des ventricules (tension maximale, envi-
ron 10 à 14 chez l’adulte) et minimale au moment de
la phase de repos du cœur (tension minimale, entre
Fig. 46. Schéma bilan de la circulation sanguine © Mélissa RIFFARD
6 et 9).
b. Le pouls artériel
Les effets de la contraction du cœur sont mesurables
D. La circulation lymphatique
au poignet où l’on peut ressentir les ondes de choc Le système lymphatique est l’un des circuits de réparti-
provoquées sur la paroi des artères par les contrac- tion des liquides les plus importants et les plus mécon-
tions cardiaques. nus.
34
Leçon 5 L’appareil digestif
L’appareil digestif
L’Homme entretient en permanence son organisme en fournissant les substrats
nécessaires au fonctionnement des cellules et en évacuant les déchets que les activités
cellulaires engendrent.
L’appareil digestif est l’acteur principal de l’ensemble de ces fonctions en interaction
avec l’appareil circulatoire.
I. ANATOMIE
L’appareil digestif est composé :
–– du tube digestif, formé par les organes
dans lesquels passent les aliments pour y subir des transformations ;
–– des organes annexes (glandes salivaires, foie et pancréas), qui participent à l’élaboration des sucs
digestifs : ce sont des glandes digestives.
35
A. Le tube digestif La bouche est composée :
–– de la langue ;
–– du voile du palais (ou palais mou), avec la luette
1. La bouche entourée des amygdales ;
–– des os, qui supportent les dents (maxillaires infé-
La bouche a pour rôle d’amorcer la digestion des ali-
rieur et supérieur).
ments en les broyant par le biais des dents et de la
salive contenant des enzymes digestives.
36
Leçon 5 L’appareil digestif
dents de la mandibule
4 I + 2 C + 4 Pm + 6 M
supérieure
=
dents de la mandibule
4 I + 2 C + 4 Pm + 6 M
inférieure
37
teeth.pdf 1 02/11/2012 15:24:23
Fig. 51. La dentition humaine : première et deuxième générations 2/2 © Mélissa RIFFARD
3. Le pharynx 4. L’œsophage
Le pharynx est un carrefour « aérodigestif » qui fait L’œsophage est un long tube simple, de 25 cm envi-
communiquer la bouche avec l’œsophage et la tra- ron, qui traverse le diaphragme et débouche dans l’es-
chée. La glotte permet l’ouverture ou la fermeture de tomac par un sphincter appelé cardia.
la trachée.
Il est constitué, comme tout le tube digestif, de trois
Lors de l’avancée des aliments dans l’arrière-gorge tissus (cf. Fig. 52 page suivante) :
survient un réflexe : celui de la déglutition, avec fer-
–– une paroi externe fibreuse « d’emballage » ;
meture des voies respiratoires.
–– une couche musculaire permettant les mouvements
du tube : les mouvements péristaltiques ;
–– une couche interne muqueuse, avec des glandes
muqueuses qui permettent de lubrifier le bol ali-
mentaire.
38
Leçon 5 L’appareil digestif
6. L’intestin grêle
L’intestin grêle est un organe abdominal de 6 à 8
mètres de long sur 3 cm de diamètre. Très enroulé sur
lui-même, il décrit des anses intestinales.
5. L’estomac
Poche élastique en forme de « J », située sous le
diaphragme, d’une capacité d’environ deux litres.
7. Le gros intestin
Le « gros intestin » est un tube de 1,5 à 2 mètres, qui
recueille les déchets issus de la digestion.
39
2. Glandes gastriques
Au niveau de la muqueuse de l’estomac, elles
sécrètent le suc gastrique à l’intérieur. Ce suc contient
des enzymes pour digérer de façon chimique les pro-
téines ; il est très acide, ce qui permet de détruire les
bactéries avalées.
3. Pancréas
Glande en forme de grappe de raisin, elle assure deux
fonctions. 90 % de cette glande est consacrée à l’éla-
boration du suc pancréatique (fonction exocrine - 1,5 l
par jour), 10 % ont une fonction endocrine (hormones
de la glycémie).
4. Foie
Fig. 55. Anatomie du tube digestif (partie inférieure) Le foie est la plus grosse glande (2 kg environ), très
© Mélissa RIFFARD bien irriguée par le sang. Elle sécrète la bile (500 ml à
1 l par jour). La bile est mise en réserve dans la vési-
cule biliaire, puis est déversée dans le duodénum au
moment des repas. La bile facilite la digestion des
B. Les glandes digestives lipides.
Les glandes digestives assurent la digestion chimique.
5. Glandes intestinales
1. Glandes salivaires Il existe, sur la paroi intestinale, des glandes intesti-
nales qui sécrètent le suc intestinal.
Elles sécrètent la salive, composée de 99 % d’eau, de
sels minéraux, d’une enzyme – l’amylase (qui transforme Ce suc achève la transformation des aliments en
l’amidon en maltose) – et d’agents anti-infectieux. nutriments.
Nous sécrétons jusqu’à un litre de salive par jour.
Tableau n°16 : Rôles de la salive
Rôles de la salive
Situation Rôle
En dehors Lubrifier les muqueuses de la bouche
des repas et de l’œsophage.
Au cours Humidifier les aliments, faciliter
des repas et commencer leur digestion.
Protéger en partie contre les caries
Tout
en neutralisant les acides et en chassant
le temps
les débris alimentaires.
40
Leçon 5 L’appareil digestif
A. Phénomènes mécaniques
Les transformations mécaniques sont dues
à l’activité musculaire du tube digestif.
1. Dans la bouche
Il y a :
–– mastication et broyage par les dents ;
–– formation par la langue d’un bol alimentaire,
bouillie semi-liquide imprégnée de salive. Fig. 58. Le péristaltisme © Mélissa RIFFARD
41
B. Phénomènes chimiques b. Dans la bouche
Les glandes salivaires sécrètent la salive, composée de
99 % d’eau, de sels minéraux, d’une enzyme, l’amy-
1. Les transformations chimiques lase (qui transforme l’amidon en maltose) et d’agents
anti-infectieux.
Les sucs digestifs, produits par les glandes Nous sécrétons jusqu’à un litre de salive par jour.
digestives, contiennent des substances
appelées enzymes, qui coupent les molécules La salive sert :
alimentaires pour les simplifier en petites –– en dehors des repas, à lubrifier les muqueuses de la
molécules appelées nutriments. bouche et de l’œsophage ;
Les enzymes sont classées en trois grandes familles : –– au cours des repas, à humidifier les aliments, faci-
–– les amylases dégradent les sucres ou glucides liter et commencer leur digestion ;
(l’amidon est transformé en glucose) ;
–– à protéger en partie contre les caries en neutralisant
–– les protéases agissent sur les protéines ; les acides et en chassant les débris alimentaires ;
–– les lipases dégradent les lipides.
–– la salive débute la décomposition des aliments en
dégradant l’amidon.
a. De l’aliment au nutriment
Un aliment est un ensemble de molécules agen-
cées de façon complexe. Les enzymes permettent
c. Dans l’estomac
de découper ces assemblages moléculaires en nutri- Le suc gastrique contient de l’acide chlorhydrique,
ments, assemblages moléculaires plus simples et de nécessaire au maintien des conditions optimales (pH
plus petite taille. acide) à l’activité digestive de l’estomac.
Exemple : les féculents sont des aliments composés Le chyme s’imprègne de suc gastrique contenant des
en partie d’amidon (glucide). Cet amidon est un poly- enzymes agissant principalement sur les protides ; le
mère de glucose (assemblage de glucose). Au cours contenu de l’estomac est vidé entre 1 à 6 heures.
de la digestion, cet amidon est soumis à l’action d’une
enzyme, l’amylase, qui découpe l’amidon dans un d. Dans l’intestin
premier temps en un plus petit polymère, le maltose,
puis en glucose simple. C’est ce glucose qui pourra Le chyme continue son trajet et s’imprègne de sucs
être absorbé dans l’intestin grêle. intestinaux, pancréatiques et de bile, contenant des
enzymes qui agissent sur tous les principes alimen-
Les nutriments assimilables et utilisables obtenus en taires (protéines, lipides et glucides).
fin de digestion sont :
On obtient une bouillie plus fine appelée chyle, qui
À partir des protéines : on obtient des acides atteint le gros intestin en 4 heures.
aminés, substances de base de la construction cel-
Les sucs intestinaux achèvent le découpage des ali-
lulaire, nécessaire à la fabrication des tissus et à la
ments en nutriments au niveau de l’intestin grêle.
croissance.
À partir des glucides (sucres) : on obtient
essentiellement du glucose, molécule énergétique e. Dans le gros intestin
primordiale, notamment pour les cellules du système Les déchets, nutriments non assimilés et donc non uti-
nerveux, mais aussi du fructose et du galactose. lisés ou utilisables par l’organisme, subissent une dés-
hydratation et une fermentation avant d’être expulsés
À partir des lipides : on obtient du glycérol et des au niveau de l’anus.
acides gras, molécules énergétiques, nécessaires aussi
à l’absorption des vitamines liposolubles et à la matu-
ration du système nerveux.
42
Leçon 5 L’appareil digestif
43
D. L’absorption villositaire étape L’eau, les sels minéraux et l’alcool commencent à être
absorbés au niveau de l’estomac, mais la quasi-totalité
essentielle des nutriments organiques de type glucidique, proti-
dique et lipidique se fait par l’entérocyte.
Chaque villosité est composée de quelques cellules
sécrétrices de mucus et de nombreuses cellules pré- Il y a donc passage intracytoplasmique (cf. Fig. 59).
sentant elles mêmes des microvillosités : les entéro-
cytes ou cellules en « brosse ».
44
Leçon 5 L’appareil digestif
E. Bilan de la digestion
Tableau n°18 : Les nutriments assimilables
Organes impliqués
(dans la transformation en Nutriments Mode d’absorption Compartiment récepteur
nutriments)
Glucose
Salive Transport actif
Glucides Galactose
Pancréas
Fructose Transport passif Sang
Estomac
Protéines Acides aminés Transport actif
Pancréas
Acides gras Diffusion passive
Estomac Chylomicron*
Glycérol (pinocytose et
Lipides Pancréas exocytose) dans la lymphe
Mono et di glycérol
Bile
Petits acides gras Transport actif Dans le sang
*Chylomicron : association de triglycérides emballés dans des protéines, car trop volumineux pour passer directement dans le sang
45
Fig. 60. Schéma bilan de la digestion © Mélissa RIFFARD
46
47
I.S.F.O.P. Cours Minerve©
Le spécialiste des métiers de la santé et du social
www.coursminerve.com