Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Département de Biologie
Cours sur:
Pr. S. El Ouezzani
1. SYLLABUS DU MODULE :
- Sensibiliser l’étudiant à l’importance de la synchronisation des rythmes endogènes avec les cycles
naturels de l’environnement et comprendre les mécanismes neurobiologiques et moléculaires à
l’origine de l’organisation temporelle de l’organisme.
1.3. VOLUME HORAIRE (Les travaux dirigés sont obligatoires dans les modules majeurs. Les travaux pratiques,
hors projet tutoré ou stage, constituent 20% au minimum du volume horaire global du module nécessitant des
travaux pratiques).
Cours (28h)
- Axes neuroendocriniens et leur plasticité liée à l’environnement (axe corticotrope, axe hypothalamo-
neurohypophysaire à vasopressine et à ocytocine). Le comportement alimentaire et les signaux
environnementaux de sa régulation.
- Neurobiologie des rythmes : Définition et caractéristiques des rythmes biologiques ; Propriétés des
rythmes biologiques et leur classification.
TD (8h)
- Approche de la démarche expérimentale dans l’étude du rôle du neuropeptide 26 Rfa dans le contrôle
de la prise alimentaire
TP (12h)
-Etude des variations du rythme de la température corporelle chez des modèles animaux hibernants
Les travaux pratiques démarrent après quelques séances du cours magistral pour permettre aux
étudiants de disposer préalablement au début des travaux pratiques, des bases théoriques
nécessaires à ceux-ci.
Le système nerveux est composé de deux grandes parties, le système nerveux central
(SNC) composé de l'encéphale et de la moelle épinière, et le système nerveux périphérique
(SNP) regroupant plusieurs éléments nerveux situées hors du SNC.
Le système nerveux central (SNC) est le centre régulateur et intégrateur des informations
sensorielles, à partir desquelles il élabore des réponses motrices adaptées. Il est constitué
par un très grand nombre de neurones regroupés en amas denses, formant les centres
nerveux de contrôle et d'intégration. Il se situe au centre du corps, ses structures sont
protégées par les os du crâne et des vertèbres.
Le système nerveux périphérique (SNP), est formé principalement des nerfs, dont la
fonction principale est de permettre la transmission des informations et le retour de la
réponse élaborée par le SNC. Situé à l'extérieur du système nerveux central, il constitue
donc un véritable réseau de communication (les nerfs) qui relie toutes les régions du
corps au SNC. Fonctionnellement, ce réseau comporte deux types de voies : une
composante sensitive (afférente) qui conduit les informations des récepteurs internes ou
externes vers le SNC, et une composante motrice (efférente) qui véhicule les ordres
moteurs du SNC vers les effecteurs.
Les voies motrices efférentes sont également subdivisées en système nerveux somatique,
aussi appelé système nerveux volontaire, car il permet d'utiliser les muscles squelettiques
de manière consciente, et un système nerveux autonome, réglant de manière
inconsciente (d'où autonome) l'activité des muscles lisses (coeur, système digestif....). Ce
dernier connaît lui aussi deux subdivisions, les systèmes nerveux sympathiques (ou
orthosympathique) qui permet au corps de faire face aux urgences en mobilisant l'énergie
pour sa défense, et parasympathiques qui restaure l'énergie.
1) L’encéphale :
Les hémisphères cérébraux sont les structures les plus volumineuses de l'encéphale
(plus de 80% de sa masse). Chacun des hémisphères comporte trois régions distinctes : le
cortex cérébral formé de substance grise, une région sous-corticale formée de substance
blanche et les noyaux gris centraux (amas de substance grise distribués dans la substance
blanche).
Le cortex cérébral : rôle très important dans les processus mentaux supérieurs :
perception, mémoire , conscience…
Les Noyaux gris centraux : ce sont des regroupements de corps cellulaires (substance
grise) que l'on retrouve dans la substance blanche, comme par exemple les corps striés,
l’amygdale……..
Le Diencéphale :
Thalamus
Hypothalamus
Glande pinéale (épiphyse)
1. Le thalamus
Le thalamus est formé de deux masses ovoïdes (droite et gauche) de substance grise,
réunies par la commissure interthalamique ; ces deux masses se trouvent de part et
d'autre du troisième ventricule. Le thalamus est le principal relais des informations
sensorielles. Il trie les informations sensorielles et les dirige ensuite vers les aires
corticales appropriées
2. L’hypothalamus
C’est une petite structure située en-dessous du thalamus. L'hypothalamus joue un
rôle essentiel dans l'équilibre physiologique et les comportements. Cette structure est
en relation étroite, du point de vue structural et fonctionnel, avec le thalamus, et
l'hypophyse encore appelée glande pituitaire. Il est l’un des centres dee régulations
neuroendocrines les plus importants.
3. L’épithalamus
L'épithalamus est la partie postérieure du diencéphale. De son extrémité postérieure
pointe le corps pinéal (glande pinéale ou épiphyse) qui sécrète une hormone : la
mélatonine.
Le tronc cérébral relie le cerveau à la moelle épinière, il est divisé en trois régions. Il
renferme des centres de régulation involontaire et automatique nécessaires à la survie de
l'organisme (respiration, pression artérielle….). Il est aussi une voie de passage des influx
sensitifs et moteurs entre le cerveau et la moelle épinière (les faisceaux moteurs et sensitifs se
croisent à son niveau, ce qui explique pourquoi la partie droite du cerveau contrôle les parties
gauches du corps et vice-versa. Dix des douze paires de nerfs crâniens prennent naissance du
tronc cérébral.
Le cervelet :
2) La moelle épinière
1) Composition
Le système nerveux périphérique est composé de structures, les nerfs, les récepteurs,
terminaisons axoniques et ganglions (corps cellulaires de neurones sensitifs), qui se
retrouvent hors du système nerveux central où elles forment le réseau de communication
permettant au SNC de recevoir les informations externes ou internes et d'envoyer des
commandes motrices aux muscles et glandes.
Les prolongements du corps cellulaire des neurones sont appelés neurofibres. Ces dernières
se regroupent, à la fois dans le SNC pour former les faisceaux sensitifs ou moteurs, et hors
du SNC pour former les nerfs.
Les nerfs crâniens prennent origine directement des régions de l'encéphale, la plupart du
tronc cérébral. Ils sortent de la tête par de petits trous dans les os du crâne et vont
innerver la tête et le cou (muscles du visage et du cou et les organes des sens (oeil,
oreille, nez et bouche). Un des nerfs crâniens se rend dans les cavités thoracique et
abdominale pour innerver les viscères. On trouve 12 paires de nerfs crâniens nommées
d'après la région qu'ils desservent. Les nerfs crâniens peuvent être moteurs, sensitifs ou
mixtes.
Le SNP se divise en deux voies : une voie sensitive et une voie motrice somatique ou
autonome.
Voies sensitives
Il est vital pour la survie de l'organisme que le cerveau soit constamment renseigné de
l'état de l'environnement externe ou interne afin qu'il puisse prendre rapidement des mesures
correctives si nécessaire afin d'assurer l'ajustement du corps. Toute modification de
Voies motrices
Les nerfs de la voie motrice ont pour fonction d'aller innerver des effecteurs, soit des
muscles squelettiques (système somatique), soit des muscles lisses, cardiaques ou des
glandes (système nerveux autonome).
Le système nerveux autonome, est formé de deux systèmes qui ont des actions
antagonistes mais complémentaires : le système nerveux sympathique (ou
orthosympathique) et le système nerveux parasympathique. son action est
involontaire et inconsciente.
L'hypophyse ou glande pituitaire est une petite glande de la grosseur d'un pois, située
à la base du cerveau (côté antérieur). Elle joue un rôle prépondérant dans la sécrétion
hormonale (on l'appelle d'ailleurs la glande maîtresse). Les libérations d'hormones
hypophysaires sont étroitement contrôlées par l'hypothalamus. L'hypophyse se divise en deux
régions :
La fonction endocrine de l’hypothalamus est assurée par des cellules dites neurosécrétoires.
De point de vue fonctionnel, les neurones neurosécrétoires sont de deux catégories :
-Neurones magnocellulaires (grande dimension), leurs corps cellulaires forment les noyaux
supra-optiques et paraventriculaires et dont les fibres sont à l’origine de la voie hypothalamo-
neurohypophyse. Ces neurones synthétisent l’ocytocine et la vasopressine qui sont stockées et
sécrétées à partir de la neurohypophyse
L’hypophyse est considérée comme étant la glande la plus importante de notre corps, compte
tenu du nombre des hormones qu’elle sécrète et dès lors la variété des activités biologiques
qu’elle contrôle.
La pars tuberalis fait partie du lobe antérieur de l'hypophyse, et enveloppe la tige pituitaire dans une
gaine très vascularisé.
Des enregistrements d’activité électrique ont montré que l’activité spontanée des neurones du
SCN est circadienne
Voies neuronales véhiculant les signaux photiques (traits pleins) et non-photiques (pointillés)
vers l’horloge circadienne. SCN : noyau suprachiasmatique ; IGL : feuillet intergéniculé
thalamique ; VMH : noyau ventromédian hypothalamique ; Ach : acétylcholine ; Glu :
glutamate ; NPY : neuropeptide Y ; 5-HT : sérotonine ; SP : substance P).
Le NSC influe sur beaucoup de systèmes et structures cérébrales. Les principales voies
efférentes sont celles qui innervent les noyaux paraventriculaires(PVN), les noyaux
dorsomédian (DMN)et ventromédian (VMN) hypothalamiques. Celles-ci, via des voies multi
synaptiques, sont fortement impliquées dans la régulation du système nerveux autonome.
Parmi les rythmes générés par le NSC, celui de la sécrétion de la mélatonine au niveau de la
glande pinéale est un des mieux connus. Sa sécrétion est exclusivement nocturne
Localisation de la glande pinéale dans le cerveau humain (à gauche) et dans le cerveau de hamster.
Chez l’être humain, la glande pinéale est profonde alors que chez le hamster doré, le complexe pinéal est
constitué d’une glande profonde reliée par la tige épiphysaire à la glande superficielle. SP : superficial
pineal, PS : pineal stalk ; DP : deep pineal (Ribelayga et al. , 1998)
AA-NAT
TH
HIOMT
Les NSC sont reliés à la glande pinéale par l’intermédiaire des neurones appartenant au
système sympathique. Ces neurones passent d’abord par la moelle épinière puis le signal est
transmis à des neurones préganglionnaires jusqu’au ganglion cervical supérieur, puis à des
neurones post ganglionnaires qui se projettent jusque dans la glande pinéale. Pendant la phase
nocturne, la noradrénaline va activer les récepteurs adrénergiques de la glande pinéale,
entraînant la production de l’enzyme NAT conduisant ainsi à la sécrétion de la mélatonine.
La protéine PKA phosphoryle une protéine de liaison CREB qui se lie aux sites CRE de
l’ADN et active la transcription en ARNm codant pour la NAT. Ceci aboutit à une libération
de mélatonine dans la circulation systémique.
L’horloge interne circadienne principale de l’organisme est localisée dans les noyaux
suprachiamatiques. Des interactions importantes existeraient entre les NSC et la glande
pinéale et donc la sécrétion de la mélatonine.
In vivo, l’organisation temporelle des fonctions de l’organisme dépend des NSC. L’horloge biologique
assure une synchronisation temporelle interne, coordonnant les variations circadiennes de multiples
paramètres biochimiques, physiologiques et comportementaux
4- Métabolisme
La mélatonine est rapidement dégradée par le foie et les reins, elle est hydroxylée en 6-
hydroxy-mélatonine qui est ensuite excrétée sous forme sulfatée ou glucuronée. La forme
sulfatée : la 6-sulphatoxy-mélatonine mesurée dans l’urine, aussi bien chez l’homme que chez
le rongeur, est un excellent marqueur de la sécrétion de mélatonine par la glande pinéale et
constitue donc une bonne méthode non-invasive pour évaluer la sécrétion de mélatonine, tant
du point qualitatif que quantitatif.
Chez l’homme et la souris, les récepteurs MT2 sont exprimés principalement dans la
rétine et faiblement dans l’hippocampe, ils pourraient intervenir dans la synchronisation
de la mélatonine sur les NSC, horloge interne de l’organisme.
Le récepteur MT1 est constitué de 350 aa. Le système de transduction est principalement
lié à une inhibition de l’adénylate cyclase via une protéine G inhibitrice, induisant une
diminution de l’AMPc intracellulaire et de la Protéine kinase ce qui a pour effet, d’ouvrir
les canaux voltage dépendants, provoquant une entrée du Ca dans la cellule. Une autre
voie parallèle implique une protéine G, qui potentialise la phospholipase C, entrainant une
libération d’IP3 provoquant également une augmentation du Ca intracellulaire des
récepteurs MT1.
Le récepteur MT2 est constitué de 362 aa et présente (60%) d’homologie avec le récepteur
MT1 humain. Le système de transduction des récepteurs MT2 est identique à celui des
récepteurs MT1, c'est-à-dire principalement lié à une inhibition de l’adénylate cyclase via
une protéine Gi. Cependant, contrairement au réceteur MT1, le récepteur MT2 agit
également au niveau de la guanylate cyclase, entrainant une diminution en GMPc.
Signaux de transduction après activation des récepteurs à la mélatonine (Masana al., 2001)
L’effet le mieux connu de la mélatonine et l’un des plus étudiés, est son rôle dans la
synchronisation des fonctions saisonnières. Dans les régions tempérées, les espèces animales
sont soumises à des variations des paramètres physiques de leur environnement en fonction
des saisons. De nombreux Mammifères répondent à ces variations saisonnières par des
modifications de certaines de leurs fonctions physiologiques et comportementales telles que la
reproduction, l'hibernation, les changements de poids corporel ou de couleur du pelage,
etc...Ces fonctions saisonnières sont synchronisées avec le temps astronomique, par
l'intégration de la photopériode qui est chez les Mammifères, le facteur environnemental le
plus important
L’hétérodimère CLOK/BMAL1 est transloqué dans le noyau où il agit comme stimulateur de la transcription ed
gènes possédant des séquences E-box dans leur promoteurs, incluant les gènes Per et Cry et Rev-erbα.. Le
dimère CLK/BMAL1 stimule également la transcription de nombreux autres gènes contenant des E-box ; ces
gènes sont dits contrôlés par l’horloge (gch) et assurent les sorties physiologiques de celle-ci
Lorsque la quantité des protéines PER2 et CRY devient assez élevée, ces protéines forment
des complexes qui entrent dans le noyau et inhibent Clock-Bmal1 et donc leur propre
production
Par ailleurs, des expériences de lésions ont montré que lorsqu’on détruit les NSC (considéré
comme oscillateur principal), les oscillateurs périphériques continuent à exprimer des rythmes
mais non synchronisés.
In vivo, l’organisation temporelle des fonctions de l’organisme dépend des NSC. L’horloge
biologique assure une synchronisation temporelle interne, coordonnant les variations
circadiennes de multiples paramètres biochimiques, physiologiques et comportementaux.
L’horloge interne permet également à l’organisme de s’adapter aux modifications de
l’environnement liées aux alternances entre le jour et la nuit. Des connexions nerveuses et
endocriniennes existeraient entre les NSC et les oscillateurs périphériques.
Des expériences ont été menées et ont montré que la pinéalectomie n’affecte pas la
rythmicité circadienne pour de nombreux tissus.
Depuis la découverte des effets des glucorticoïdes sur la rythmicité circadienne en 2000
(Balsalobre et al., 2000), la Mélatonine et la Corticostérone sont considérés comme des
outputs du SCN impliqués dans l’homéostasie temporelle de beaucoup de fonctions
circadiennes dans l’organisme. Toutefois, la distribution large des récepteurs de la
mélatonine dans beaucoup de structures centrales et périphériques reflètent les rôles
importants qu’exerce cette hormone sur la rythmicité circadienne.
La mélatonine en tant que synchroniseur endogène et agissant sur beaucoup de rythmes circadiens
(Claustart B. et coll, 2005)
La GnRH est déversée dans les capillaires du système porte hypophysaire de façon pulsatile et
cyclique chez la femelle et va agir sur les cellules adénohypophysaires. Ce phénomène est facilité par
le fait que la barrière hémato encéphalique à ce niveau est affaiblie et que l’endothélium des
capillaires présente des pores diaphragmés. Ces résultats indiquent par voie de conséquence que la
« région préoptico-hypothalamique antérieure », le noyau arqué pour quelques espèces, et
évidemment l’éminence médiane, sont des régions essentielles pour le contrôle de la reproduction par
le cerveau.
Les variations de la durée du jour par rapport à celle de la nuit (ou photopériode) constituent
un événement saisonnier stable et reproductible, qui se répète presque de la même façon,
d’une année à une autre, ce qui le rend un indice prédictif majeur pour coordonner, en
fonction des saisons, certaines fonctions physiologiques dont la reproduction.
Le rôle déterminant de ce facteur a été notamment mis en évidence chez les ovins où on a
montré que l’utilisation de rythmes photopériodiques semestriels se traduit par l’apparition de
2 périodes d’activité sexuelle par an. mais les mécanismes centraux qui sous-tendent cette
régulation sont restés longtemps inconnus.
Plu tard, on a compris que les animaux présentent des phases photo réfractaires et
peuvent échapper au contrôle photopériodique. Ainsi si on maintient des animaux dans une
photopériode constante, elles continuent à montrer des alternances entre des périodes
Dans les mécanismes régissant l’effet de la photopériode, il est bien connu depuis les années
1960 que la mélatonine est le messager endocrinien qui transmet cette information
photopériodique à travers l'organisme pour synchroniser l'activité de reproduction avec les
saisons.
Chez le bélier par exemple, l'insertion d'implants de mélatonine permet une avance de la
croissance testiculaire et une amélioration de la production spermatique. Si l'on souhaite
obtenir une activité spermatogénétique intense en pleine contre-saison
Evolution du poids testiculaire moyen de béliers Ile-de-France, témoins ou traités avec une
alternance d’un mois où une heure d’éclairement nocturne était imposée avec un mois
d’implant sous cutané de mélatonine (Malpaux et al., 1993, In Melatonin Biosynthesis,
physiological effects and clinical applications. HS Yu and RJ Reiter eds, 253.
Bien que les effets de la photopériode sur l’activité de l’axe gonadotrope ont été bien établis
chez les espèces ou animaux à reproduction saisonnière, les relais neuroendocrines des
signaux photopériodiques et d’autres signaux de l’environnement (disponibilité de nourriture
la température ….) avec l’axe de reproduction sont très compliqués et diffèrent selon les
espèces.
Pendant plusieurs années, les chaînons manquants entre la Pars tuberalis (site riche de
récepteurs de la mélatonine) et les noyaux hypothalamiques ont été activement recherchés, et
ce n’est qu’au cours de ces dernières années qu’une grande révolution a été faite dans le
domaine de la neuroendocrinologie. En effet, des avancées considérables dans la
compréhension des mécanismes neuroendocriniens qui régissent l’axe de reproduction ont été
réalisées, notamment avec la découverte de nouveaux gènes saisonniers et de nouveaux
neuropeptides, de la classe des *RFamides.
Les kisspeptines sont localisés dans deux structures cérébrales (AVPV et le noyau
arqué) et ont un effet stimulateur sur l’axe de reproduction. Le RFRP-3 est localisé
principalement dans le noyau dorso-médian hypothalamique (DMN) et son action sur le
système reproducteur est variable chez les mammifères.
Contrairement au kiss, l’expression de RFRP-3 montrent des variations similaires chez toutes
les espèces étudiées avec une augmentation de cette expression en photopériode longue par
rapport à la photopériode courte. Ce qui a permis de proposer le modèle schématique suivant
Modèle schématique montrant les voies neuroendocrines via lesquelles les facteurs
circannuels et photopériodiques régulent l’axe de reproduction chez le hamster Européen.
(Sáenz de Miera Cet al., 2014)
Parallèlement aux variations journalières des paramètres biologiques, les animaux présentent
une physiologie adaptée aux variations saisonnières de l’environnement. Ce repérage dans le
temps annuel nécessite que les animaux intègrent les variations de la photopériode (durée
d’éclairement sur 24 heures). Le messager endocrinien qui permet à l’organisme de se situer
dans le temps est la mélatonine. La reproduction est l’une des fonctions physiologiques
régulée par la photopériode et la mélatonine chez les animaux saisonniers. Durant cette
dernière décennie, des avancées considérables ont été réalisées et ont identifié les voies
neuronales reliant la mélatonine aux neurones GnRH. Ces voies mettent en jeu à la fois les
hormones thyroïdiennes, les neuropeptides RF-amides (Kisspeptineset RFRP-3) en amont des
neurones à GnRH qui gouvernent l’axe de reproduction.