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SYLLABUS DE COURS
Nombre de crédits : 4
Public cible : Cette UE cours s’adresse aux étudiants du tronc commun des parcours de
Sciences de la Vie et de la Terre (BPV, BPA, Géosciences), des Licences de Recherche et
Professionnelle.
Cet enseignement porte sur les théories, les processus de l’apparition de la vie sur la terre et explique
comment les 1ères cellules ont évolué jusqu’à nos jours (logique moléculaire du vivant). Il explique
la théorie cellulaire et les différents plans d’organisation des cellules procaryotes et eucaryotes
permettant de comprendre l’organisation de base des cellules bactérienne, végétale et animales. Les
méthodes d’étude de la cellule sont abordées. Un accent particulier est accordé à l’étude des
composants biochimiques de la cellule. Ce qui permet à l’apprenant de mieux comprendre la
structure et les rôles des membranes biologiques et des organites des différents types cellulaires. Les
systèmes de conversion de l’énergie sont abordés par l’étude des organites semi autonomes :
mitochondries et des chloroplastes. Enfin, l’étude du noyau interphasique est abordée en mettant
l’accent sur la nature, l’expression de l’information génétique et la régulation du cycle cellulaire
Organisation de l’enseignement
NB : Un objectif peut se donner sur plusieurs séances. Il faut donc fusionner les cellules de l’objectif en question.
Évaluation
- Évaluation en cours d’apprentissage : DST, comptant pour 40% dans la validation de l’UE :
- Examen final : Examen écrit, comptant pour 60% dans la validation de l’UE :
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Ainsi, l’ensemble de ces processus réunis chez tous les êtres vivants, et associés aux critères de
structures précités fondent le «phénomène de vie». L’extrême complexité des molécules, des
structures, des mécanismes mis en œuvre et des réseaux d’interactions existant chez les êtres vivants
reste l’objet de nombreuses questions sans réponses, auxquelles sont confrontés les biologistes.
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Cellules animales Cellules végétales Biosphère
(%) (%) (%)
O 63 O 77,9 O 50
C 19,4 C 11,3 C 0,18
H 9,3 H 8,7 H 0,9
N 5,14 N 0,8 N 0,03
Ca 1,38 Ca 0,58 Ca 3,2
S 0,64 S 0,10 S 0,11
P 0,63 P 0,70 P 0,11
Na 0,26 Na 0,03 Na 2,36
Cl 0,18 Cl 0,07 Cl 0,20
Mg 0,04 Mg 0,03 Mg 2,1
Si 0,004 Si 0,0093 Si 25,8
Tableau 1.1 : Composition élémentaire comparée entre la biosphère et deux types d’organismes animal et végétal
*L’oxygène est le plus représenté dans les deux mondes à cause de son implication dans la
composition de H2O
*Le monde vivant est caractérisé par le carbone (cf molécules organiques) et le monde minéral par le
silicium (cf silicates).
Avec H, O, N, C, les êtres vivants élaborent les biomolécules (glucides, lipides, protides et les acides
nucléiques). Par ailleurs, le carbone peut se combiner avec O ou N ou H. Il peut aussi se lier à lui-
même pour donner des chaînes linéaires ou ramifiées, des cycles ou des structures tridimensionnelles.
L’unique forme minérale de C directement accessible aux êtres vivants est le CO2 gazeux de
l’atmosphère ou dissous dans l’eau, que seuls les végétaux verts et les bactéries photosynthétiques
peuvent extraire de la biosphère. Le S et le P aussi entrent dans la constitution des protéines, acides
nucléiques. Certains éléments existent sous forme ionique dans les liquides intra- ou inter-cellulaires où
ils ont des fonctions capitales (cations : Na+, K+, Ca2+ ; anions Cl-, NO3-, PO43- etc.), sous forme de sels
insolubles ou de complexes avec les macromolécules.
Les organismes vivants prélèvent la matière organique ou minérale dans le milieu, la décomposent, la
réorganisent en consommant de l’énergie avant d’en faire leur propre matière. C’est la croissance «par
l’intérieur». Par contre dans le monde minéral, la croissance se fait «par l’extérieur» : accroissement en
surface à partir d’une solution saturée.
Seuls les êtres vivants ont la capacité d’utiliser les radiations lumineuses, les molécules minérales ou
organiques et de les transformer pour synthétiser leurs propres structures. L’énergie produite sera
transformée en travail mécanique, osmotique ou en chaleur. Ainsi, on appelle métabolisme, l’activité
chimique qui implique les échanges de matière et d’énergie entre l’environnement et la matière vivante.
Le métabolisme a trois fonctions : i) extraction et stockage de l’énergie, ii) transformation des molécules
exogènes en précurseurs, grâce à cette énergie et iii) assemblage des précurseurs en macromolécules.
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On distingue ainsi le métabolisme énergétique, le métabolisme intermédiaire et le métabolisme
relatif aux macromolécules.
Le métabolisme peut être aussi subdivisé en catabolisme et en anabolisme.
Catabolisme = dégradation des nutriments en molécules plus petites avec libération d’énergie qui est
stockée sous forme d’ATP. Anabolisme= synthèse à partir de molécules issues du catabolisme
permettant à la cellule de se régénérer, de croître et de se multiplier.
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IV. TRANSFORMATIONS DE MATIERE ET D’ENERGIE DANS LE MONDE VIVANT
Le métabolisme est la base de toutes les activités cellulaires consommant de l’énergie : activités
chimiques, mécaniques ou osmotiques. Tous les êtres vivants sont caractérisés par une activité
chimique leur permettant de croître et de renouveler en permanence leurs constituants. En plus de
l’eau, leurs besoins communs concernent : i) une source de carbone (minéral ou organique) ; ii) une
source d’énergie (physique ou chimique) ; iii) une source de pouvoir réducteur (minéral ou organique) ;
iv) diverses sources d’éléments minéraux (N, P, S…). On appelle type trophique, un ensemble d’êtres
vivants utilisant les mêmes procédés pour prélever et transformer leurs aliments afin d’en fabriquer leur
propre matière. Selon les catégories ou types trophiques, les êtres vivants peuvent être classés en :
- deux groupes selon la forme chimique de carbone qu’ils prélèvent dans le milieu : les autotrophes
(CO2 atmosphérique ou dissous dans l’eau) et les hétérotrophes (carbone sous forme organique et
fabriqué par les autotrophes).
- selon la nature de la source d’énergie primaire : phototrophe (énergie lumineuse) et chimiotrophe
(énergie chimique des réactions d’oxydo-réduction). On distinguera les chimio-organotrophes
(molécules organiques) et les chimiolithotrophes (molécules minérales).
- selon le type d’accepteur d’électrons utilisé, molécule indispensable à toute oxydation. On distingue
les aérobies (oxygène) et les anaérobies (molécules minérales ou organiques) stricts et facultatifs.
Dans la biosphère, les êtres vivants, s’organisent en chaînes trophiques permettant aux divers éléments
qui les constituent de participer à des grands cycles: cycle du carbone, de l’azote, du souffre.
Le courant d’énergie solaire qui traverse la biosphère est très importante et met en jeu plus d’énergie
que celle dont l’homme est responsable à travers ses activités et au moyen des machines. Ainsi, des
milliards de tonnes de carbone circulent dans le cycle du carbone à la surface de la terre sous l’effet de
la photosynthèse et de la respiration. Les réservoirs impliqués dans ces échanges sont le CO 2
atmosphérique (en équilibre avec les roches calcaires via les bicarbonates dissous) et les constituants
organiques de matière vivante (avec les réserves fossiles de charbon et de pétrole..). Les roches
calcaires et les réserves fossiles sont les réserves de carbone les plus importantes.
On peut donc parler de flux unidirectionnel d’énergie à travers le monde vivant dont le point de départ
est le soleil. Car seule l’énergie solaire est renouvelée en permanence.
Par ailleurs, l’azote qui entre la composition de nombreuses molécules organiques fait aussi l’objet d’un
cycle de grande ampleur au sein de la biosphère. La forme N2 est la plus abondante dans l’atmosphère,
mais elle inutilisable par la plupart des organismes qui préfèrent les nitrates, nitrites, ammoniaque et
acides aminés.
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Figure 1.3 : Schéma du cycle du carbone et de l’azote sur la terre.
Molécules biogéniques :
Eau, ammoniac, formaldéhyde,
Cyanure d’hydrogène, acétonitrile etc
Evolution Décharge électrique
lumière UV, chaleur, pression
Chimique Acides aminés, glucides,
Bases des acides nucléiques
Protéines
Polysaccharides Acides nucléiques
Proténoïdes
Code génétique
Evolution Premier procaryote il ya entre 3,6 et 3 x 109 ans
Biologique
Premier eucaryote il y a 1,4 x 109 ans
Ce phénomène serait apparu tôt durant l'évolution et c'est ce qui expliquerait le fait que tous les
organismes vivants ont un code génétique constitué des mêmes molécules de base (nucléotides). Mais,
les premiers gènes n'étaient pas faits d'ADN mais plutôt d'ARN courts pouvant se répliquer à l'aide d'un
catalyseur comme le zinc. De plus, depuis les années 1980, on sait que l'ARN peut lui-même servir de
catalyseur. Les 1ères cellules apparues étaient des procaryotes (chimiohétérotrophes et anaérobies
[A]). La pénurie d’ATP → organismes «glycolyse+» et de matière organique →organismes autotrophes
(H2S puis H2O avec dégagement de O2 [B]). La [O2] du milieu → chimiohétérotrophes aérobies [C].
Ces différentes cellules procaryotes auraient précédé les photoautotrophes (les cyanophycées : Iers
organismes photosynthétiques) apparus il
y a 3,3 MM d’années. L’O2 produit par la
photosynthèse a permis l’apparition
d’autres cellules procaryotes aérobies.
Les premiers Eucaryotes seraient nés
(vers –1,4 MM) de symbioses entre les
Procaryotes. Les phénomènes
d’endosymbiose seraient à l’origine des
mitochondries et des plastes
(chloroplastes). Figure 1.4. : Évolution des Procaryotes
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Ces organites auraient été au préalable de petits organismes procaryotes (endosymbiontes) vivant
dans de plus grandes cellules (cellules-hôtes). Des événements d’endosymbiose IIaire, impliquant
deux cellules eucaryotiques, dont l’une pourvue de chloroplastes, permettent d’expliquer l’apparition de
plusieurs groupes d’algues. Quant au noyau, il serait, lui aussi, apparu suite à l'endosymbiose ou
encore par invaginations de la membrane plasmique.
L’arbre universel du vivant construit à partir de données moléculaires, démontre l’existence de trois
groupes fondamentaux d’êtres vivants : les Archébactéries; les Eubactéries et les Eucaryotes. Il illustre
les relations phylogéniques existant entre les Procaryotes et les Eucaryotes actuels.
*Approche moléculaire et renouveau des analyses structurales: le lien ultime entre structure et
fonction (1941-1987)
1941 : mise au point des techniques d’immunofluorescence (développement des sondes protéiques).
1959 : utilisation des Ac couplés à la ferritine pour immunocytochimie en ME
1969 : mise au point l’hybridation in situ : développement des sondes nucléiques (Gall et Pardue).
1975 : invention des hybridomes et production des Ac monoclonaux (Köhler et Milstein).
1981 : mise au point de la vidéo amplification d’images avec traitement électronique (voir fonctionnement in
vivo).
1987 : redécouverte et développement du microscope confocal inventé en 1961 par Minsk.
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CHAPITRE II
ORGANISATION GENERALE DE LA CELLULE
INTRODUCTION
La notion moderne de cellule date d’environ 150 ans. Le concept de cellule qui unifie le monde vivant
est plus complexe, car actuellement deux plans d’organisation cellulaire existent. Sur le plan structural,
on distingue les Procaryotes (noyau primitif) et les Eucaryotes (noyau vrai) qui constituent les
pluricellulaires (animaux, végétaux, champignons et les protistes supérieurs).
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La cellule peut être conçue comme la plus petite portion du vivant capable de vivre isolée de manière
indépendante et de se reproduire.
Le concept de protoplasme, substance fondamentale vivante est dégagé par F. Dujardin (1801-1860)
chez les protistes en 1835. En 1855, R. Virchow (1821-1902) démontre que toute nouvelle cellule est
issue d’une cellule préexistante.«Omne cellula e cellula ». La cellule est alors envisagée sous son
aspect actuel.
On peut en déduire que la cytologie est un terrain commun où convergent l’embryologie, la génétique,
la médecine, la physiologie, la biochimie etc.., et elle intéresse tous les biologistes, botanistes,
physiologistes, agronomes, médecins, zoologistes..
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2.1.3. La taille des cellules varie selon le type de cellule : bactéries: 10 nm à 100 nm ; Cellules
végétales: 20 à 50 µm ; Œuf de batracien: 1 à 2 mm ; Œuf de poule (jaune) 3 à 5 cm ; Œuf d’autruche:
7 cm. La plupart des cellules animales mesurent entre 7 et 20 µm. Mais pour l’ovule, le O varie 100 à
140 µm, cellule nerveuse avec axone plusieurs dizaines de cm….
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*Thermophiles extrêmes, aérobies ou anaérobies qui vivent dans des conditions écologiques
particulières : milieux très acides (pH=1), température dépassant 100°C. On les trouve dans les
sources chaudes sulfureuses volcaniques ou au niveau des zones sous- marines.
En plus de la membrane plasmique, ces organismes procaryotes peuvent être entourés par une
enveloppe externe plus ou moins rigide : la capsule. Ils n’ont qu’un seul compartiment, pas d’organite
dans le cytoplasme (sauf les ribosomes). La membrane plasmique peut former des digitations dans le
cytoplasme pour constituer le mésosome. Une structure filamenteuse : le nucléoïde correspond au
chromosome bactérien et constitue le matériel génétique de la cellule procaryote. Il a donc la valeur du
noyau. Par ailleurs, malgré son organisation simplifiée, la cellule procaryote présente les activités
fondamentales du vivant.
Absence de système membranaire interne pas Présence de systèmes membranaires interne: Organites:
d’organite. Absence de mitochondrie nombreux et diversifiés (RE, AG, lysosomes, vacuoles,
ribosomes…). Présences de mitochondries, plastes
Présence d'une paroi faite de peptidoglycane (sauf Certaines cellules présentent une paroi faite de cellulose ou de
chez les Archéobactéries) chitine
Absence de cytosquelette Présence d'un cytosquelette : microfilaments, microtubules
3.1. LA PAROI
Elle est présente chez toutes les espèces bactériennes à
l'exception des mycoplasmes. Elle entoure la bactérie et
constitue la structure constante la plus externe. On rencontre
deux types de paroi :
3.1.1. Les parois épaisses et denses : (Gram +) elles sont constituées presque uniquement de
peptidoglycane ou muréine ou mucopeptide (chaînes glucidiques reliées entre elles par des peptides)
associés à des molécules d’acides téchoïques (polymères d’alcool-phosphate).
3.1.2. Les parois fines et lâches (Gram -): elles ont une structure plus complexe constituée d'une fine
couche de mucopeptide plus lâche, recouverte à l'extérieur d'une membrane externe ou pariétale.
Cette paroi est séparée de la membrane cytoplasmique par un espace appelé espace périplasmique.
La membrane externe est constituée de lipides (phospholipides et lipopolysaccharides) organisés en
deux couches séparées par une couche hydrophobe. Des protéines (porines) enchâssées dans
l'épaisseur de cette membrane permettent le passage de petites molécules telles que les antibiotiques.
Les lipopolysaccharides les plus externes portent les antigènes O et constituent l'endotoxine des
bactéries.
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Remarque La paroi des bactéries détermine leur forme, les protège (une bactérie sans paroi meurt) et
est un passage obligé pour les échanges avec le milieu extérieur, elle est antigénique (antigène O). Elle
est aussi la cible d'antibiotiques tels que les bêtalactamines qui bloquent sa synthèse.
La coloration de Gram permet de séparer les bactéries à paroi épaisse et à paroi fine.
Après fixation des bactéries sur une lame microscopique, on traite la préparation par un premier
colorant : le "violet de gentiane" puis on mordance par une solution de lugol. A ce stade, toutes les
bactéries apparaissent violet. On lave la préparation avec de l'alcool qui décolore les seules bactéries à
paroi fine qui ne sont donc plus visibles. On surcolore par de la fuchsine (colorant rouge) qui recolore
les bactéries décolorées. Après coloration de Gram, les bactéries à paroi épaisses sont colorées en
violet : elles sont dites "à Gram positif", les bactéries à paroi fine sont colorées en rouge : ce sont les
bactéries "à Gram négatif".
bactérienne. Chez les bactéries la membrane plasmique contient de nombreuses enzymes qui assurent
les synthèses et fournissent l'énergie nécessaire au métabolisme. Elle assure les fonctions des
mitochondries, qui n'existent pas chez les bactéries.
Remarque : Certaines bactéries produisent des substances toxiques : les bactériocines qui peuvent
perturbent le fonctionnement de la membrane cytoplasmique qui est aussi la cible des antibiotiques
polypeptidiques.
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3.3. LE CYTOPLASME
Il contient essentiellement les ribosomes qui assurent les
synthèses protéiques en traduisant le m-RNA. Ils sont en
étroit contact avec le matériel nucléaire. Les ribosomes des
bactéries sont différents des ribosomes des eucaryotes.
Ils sont la cible de nombreux antibiotiques. Figure 2 8 : Aspect du cytoplasme bactérien
3.5. LA CAPSULE
La capsule est une structure extérieure non constante qui
entoure la bactérie. Elle est souvent constituée polysac-
charides, parfois de protéines. Elle est mise évidence au
microscope, dans une suspension des bactéries dans de
l'encre de chine. On l’observe sous forme d'un halo clair et
réfringent.
La capsule est un facteur de virulence Figure 2.10 : Mise en évidence de la capsule à l’encre de Chine
3.7. LA SPORE
La spore contient, sous forme condensée, le génome et une partie du cytoplasme déshydraté autour
d'une enveloppe très résistante. Elles constituent une forme de résistance des bactéries et sont la
cause de certaines contaminations d'origine tellurique (tétanos, charbon).
Lorsqu’on place les bactéries dans des conditions défavorables de survie, certaines d'entre elles
(bacilles Gram + : Bacillus et Clostridium) forment des spores; c'est la sporulation. Lorsque les spores
sont placées dans des conditions favorables, elles retournent à l'état de bactéries végétatives ; c'est la
germination. On peut observer au microscope les spores en voie de formation dans les corps
bactériens. La situation de la spore est caractéristique de l'espèce.
Au cours de leur évolution, les organismes unicellulaires vont acquérir des structures spéciales servant
à la locomotion, la contraction, la circulation des fluides, la digestion etc. On assiste ensuite à une
diversification explosive des eucaryotes, dont les pluricellulairees sont apparus il y a ~600 MM
d’années ; les Iers vertébrés sont apparus il y a ~500 MM d’années. Progressivement, on assiste aussi
à l’apparition des organismes terrestres (les 1ers étaient aquatiques).
Par ailleurs, l’embryologie montre que tout être vivant passe au cours de son évolution d’un stade
unicellulaire au stade pluricellulaire. Ce fait confirme donc que les unicellulaires ont précédé les
pluricellulaires. Le stade unicellulaire apparaît comme le témoin des anciens unicellulaires.
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Le passage à l’état pluricellulaire va permettre aux organismes de se différencier mais surtout de
grandir. Ex: une cellule mère→ deux cellules filles qui → des morphologies différentes suivant un
schéma bien défini == Spécialisation.
Au cours de l’évolution, la spécialisation va aboutir à la formation des tissus (++ cellules), des organes
(++tissus), puis des systèmes. C’est ainsi que l’étape pluricellulaire et la spécialisation des cellules vont
permettre à la matière vivante des variations architecturales et un pouvoir d’expansion illimité qui était
irréalisable à l’état unicellulaire. Ceci a été le point de départ de l’évolution du règne animal et du règne
végétal. La conquête de l’espace jusque-là inaccessible aux unicellulaires est désormais possible pour
les organismes pluricellulaires. Ex : les stations de recherche dans l’espace, maintenant pour les
touristes aussi.
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CHAPITRE III
LES METHODES D’ETUDE DE LA CELLULE
de l’appareil et de la source lumineuse. P.S. = d = 0,6 / n sin , est fonction de la lumière utilisée, =
la longueur d’onde de la lumière (0,4 à 0,8µm pour la lumière blanche), n = indice de
réfraction du milieu situé entre O et L2. = 1/2 angle d’ouverture de l’objectif. n sin
= ouverture numérique de la lentille (air: n=1 ; huile à immersion : n=1,52).
Limite du P.S. d’un µscope photonique 0,4 µm à 0,8µm. On peut descendre
jusqu’à 0,2 µm avec la lumière U.V et quelque fois jusqu’à 0,1 µm avec les optiques
à lentilles de quartz. Le grossissement des appareils courants est x 1000, les plus
perfectionnés : x 2000 à x 2500.
On distingue aussi différents types de microscopes photoniques : microscope à fond
clair ou M.O - microscope à fond noir ou ultra microscope - microscope à contraste
de phase - microscope à fluorescence, Microscope à lumière polarisée - Microscope
interférentiel - Microscope confocale à balayage etc..
Figure 3.2 : Microscope électronique à transmission
comparé au microscope photonique
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1.2. Microscope électronique :
Il comprend : une source d’électrons (filament métallique porté à incandescence
sous vide : la cathode) accélérés sous une tension de 10 à 100 Kvolts ; - une
enceinte tubulaire où est assurée un vide poussé de 10 -5 à 10-6 mm Hg grâce à
de puissantes pompes ; - une optique électronique constituée d’une série de
lentilles (bobines) électromagnétiques et diaphragmes permettant de dévier et de
contrôler la trajectoire des électrons.
Pour le principe de fonctionnement (cf µscope photonique). Mais les photons
sont remplacés par des électrons. La associée à un faisceau d’électrons est
d’autant plus courte que la vitesse est plus élevée. Ex : = 0,005 nm pour une
accélération sous vide sous une tension de 50.000 volts. Le flux d’e- est
concentré sur l’objet (O) par la lentille, L1 jouant le rôle de condensateur. Les
électrons traversent (O). La lentille L2 joue le rôle d’objectif et donne de (O) une
image agrandie (I1). Une fraction de I1 est reprise par la lentille L3 (le projecteur)
et est agrandie une nouvelle fois. L’image I2 (définitive) est projetée sur un écran
rendu fluorescent par le bombardement électronique. Figure 3.3 : Limites de résolution des microscopes
Elle peut être étudiée directement ou être photographiée. Pour des raisons techniques, le PS obtenu
atteint 0,2 nm (1000 fois > µscope photonique). Grossissement 200.000 à 600.000 ou plus.
1.3. Préparation du matériel :il est possible d’observer des cellules vivantes ou tuées.
1.3.1. Observations vitales (µscope photonique) : il s’agit d’observer un matériel vivant.
Les cellules isolées sont facilement analysées. Les coupes minces de tissus doivent avoir
une faible épaisseur. Les échantillons sont maintenus dans des milieux appropriés pour
leur survie. L’utilisation des colorants vitaux (rouge neutre, bleu de méthylène, vert janus
etc.) facilite l’observation des échantillons incolores. Figure 3.4 : Observation de cellules vivantes
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- Au µscope photonique, après l’élimination du fixateur et
déshydratation, le matériel inclus dans la paraffine est coupé en
lamelles minces (1 à 7 µm) au microtome. Les coupes déparaffinées
et réhydratées sont colorées et protégées avant d’être observées.
Fixateurs chimiques: CH5OH, CH3COOH, acide picrique, formol,
formaldéhyde, glutaraldéhyde, lugol, etc ; fixateurs physiques: la
chaleur, le froid.
- Au microscope électronique :
Les atomes majeurs de la matière vivante (C, H, N, O) sont transparents aux électrons, d’où la
nécessité de contraster les structures au moyen d’atomes lourds opaques aux électrons qui se fixent à
leur niveau. Domaine explorable : ultrastructure et molécules, l’échantillon non vivant et déshydraté.
-Fixateurs: OsO4, KMnO4, bichromate de K, glutaraldéhyde, formaldéhyde, azote liquide -196°C,
Hélium -269°C, glace carbonique -60°C etc..
- Inclusion dans une résine : épon, araldite, vestopal.
- Coupe à l’ultramicrotome ; on obtient des lamelles de 0,03µm à 0,05µm d’épaisseur ➔ faible pouvoir
pénétrant des électrons.
Figure 3.7 : Echantillons fixés observés aux microscopes photonique (gauche) et électroniques MET (milieu) et MEB (droite)
1.4. Techniques particulières au MET: permettent l’observation des formes et des surfaces
1.4.1. Pour de très petits échantillons : virus, bactéries macromolécules, particules cellulaires ou
membranaires,
protéiques, ribosomes etc..
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- Coloration négative
Principe : les échantillons sont mis en suspension dans une solution
opaque aux électrons, ne formant pas de cristaux au séchage et
restant stable au bombardement électronique. Ils restent incolores,
mais le contraste obtenu permet de les observer facilement.
Figure .3.8 : Principe de la coloration négative
- Ombrage métallique
Principe ; les échantillons sont recouverts d’une très fine couche de métal
qui se dépose tout autour et fait obstacle aux électrons. On observe une
ombre portée des objets, qui accentue leurs reliefs. Technique :
L’échantillon, fixé et déshydraté, est mis sur une grille porte-objet placée
dans une enceinte où le vide est réalisé. *On vaporise du métal (carbone, platine) obliquement par
rapport à l’objet. . Figure 2.11. : Principe de l’ombrage métallique
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Sous vide le bloc congelé est soumis à un choc mécanique qui produit une fracture qui se réalise selon
les plans de moindre résistance (ex : milieu d’une bicouche lipidique membranaire). On réalise ensuite
un léger décapage de la surface (plan de fracture) de l’échantillon (sous vide) à 190°C (cryodécapage).
Ce qui a pour effet d’augmenter les reliefs des structures. Puis on procède à l’élaboration de la
réplique en recouvrant la surface d’une fine couche de platine (cf ombrage métallique), puis de carbone
pour consolider la couche de métal. Le moulage précis de la surface ou réplique est observé au MET
après avoir éliminé le reste de l’échantillon par dissolution acide (minéral). On obtient une image avec
un relief en creux et en bosses. Cette technique a révolutionné l’étude des membranes biologiques et a
permis de comprendre leur architecture moléculaire et leur mode de fonctionnement.
Figure 3.11 : Technique de la cryofracture-cryodécapage Figure 3.12 : Cellule observée après cryofracture et cryodécapage
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2. METHODES D’ANALYSE DES CONSTITUANTS CELLULAIRES
L’étude des constituants cellulaires permet : *d’identifier et de localiser les molécules constitutives des
structures, *d’étudier leurs modifications chimiques ou leurs déplacements dans les organites ou les
cellules. Elles permettent de caractériser les molécules, de repérer dans une fraction ou de localiser
dans une structure une espèce moléculaire déjà identifiée.
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3.14 : Chromatographie sur couche mince 3.15 : Résultat après développement et révélation
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2.2.3. Ultracentrifugation
Elle permet la séparation de petites macromolécules (protéines) ou
d’édifices supramoléculaires (ribosomes, virus..). Les échantillons sont
séparés selon leur taille et leur forme, ou selon leur densité par
ultracentrifugation différentielle ou ultracentrifugation en gradient
(saccharose ou CsCl).
Figure 3.18 : Principe de l’ultracentrifugation sur gradient
La cytochimie :
C’est l’utilisation de réactions chimiques pour mettre en évidence
des grandes classes de macromolécules (acides nucléiques,
polysaccharides, lipides… ou des groupes fonctionnels (alcool,
aldéhyde (réactif de Schiff), cétone, amine...). Ce qui permet
l’établissement de la topographie de la cellule. On distingue
les méthodes non spécifiques et les méthodes spécifiques.
Les méthodes non spécifiques permettent de détecter un
ensemble de molécules ayant certaines propriétés
chimiques communes ex : ADN, sucres, protéines, lipides.
Exemple : la réaction de Feulgen avec le réactif de Schiff
permet de mettre en évidence les groupements aldéhydes des
acides nucléiques, de certains glucides et lipides ; la réaction
de Milton permet de détecter des radicaux phénoliques de la tyrosine,
Les méthodes spécifiques permettent de détecter une molécule particulière. On distingue 3
exemples de méthodes : immunocytochimie, cytoenzymologie, hybridation in situ.
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*L’imunocytochimie permet la localisation précise des macromolécules
(structure ou ultrastructure) et utilise comme outils, les anticorps. La
spécificité de la reconnaissance est basée sur la réaction
antigène/anticorps (Ag-Ac).
*Cytoenzymologie: c’est l’ensemble des techniques permettant de
localiser in situ des réactions enzymatiques spécifiques.
-Détection des enzymes Incubation des échantillons en présence de
substrat des enzymes (phosphatases, estérases, oxydases,
déshydrogénases etc.) et révélation ensuite.
*L’hybridation in situ permet de repérer des séquences particulières
d’acides nucléiques. Elle est basée sur la propriété que présentent ces
molécules de reconstituer des hybrides doubles brins stables après
avoir subi une dénaturation préalable.
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Figure 3.21 : Principe de l’autoradiographie
Les isotopes : tritium 3H, le souffre 35 (35S) et le phosphore 32 (32P) sont les plus utilisés comme
marqueurs des précurseurs radioactifs (oses, acides aminés, H3PO4, thymidine, uridine) des
macromolécules (polysaccharides, protéines, acides nucléiques etc..). Le précurseur radioactif est
incorporé par les cellules et utilisé dans leurs synthèses comme le précurseur non radioactif.
Application : en biologie cellulaire, sur des coupes histologiques ou à des cellules ; en biochimie ou en
biologie moléculaire sur des plaques de chromatographie ou d’électrophorèse.
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qualitatives et quantitatives sur les différents composants cellulaires. E = Eo − E1.
Application : Caractérisation et dosage des substances cellulaires en fonction de leurs propriétés
d’absorption de la lumière. Chaque substance absorbe de manière caractéristique une donnée de la
lumière depuis l’IR⎯→ U.V.
On peut ainsi caractériser les protéines et les acides nucléiques qui absorbent dans l’UV. Acides
nucléiques: ADN, ARN, nucléotides (260 nm), protéines (280nm).
4.3. Microinsinération Les coupes sont calcinées puis les cendres obtenues sont étudiées. C’est le
spodogramme./
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FACULTE DES SCIENCES
I. COMPOSES INORGANIQUES
1.1. L'EAU
1.1.1. L'eau est l'élément primordial de la vie.
C’est le solvant des ions minéraux et de nombreux composés organiques. Elle constitue un milieu de
dispersion des macromolécules, et celui dans lequel se produisent la plupart des réactions chimiques
du métabolisme.
L'eau est le constituant le plus abondant des êtres vivants (entre 60 et 80 % du volume de la plupart
des cellules vivantes). Son taux varie en fonction : des organismes (Homme, 63% ; champignons,
83%;), des tissus (poumons, 70% ; muscles, 83%), du développement (embryon de trois mois 94%,
nouveau-né 69%). Une déshydratation de 10% est rapidement fatale à un mammifère. Les organismes
les plus déshydratés (spores, graines, kystes) ont une perte en eau de 10 à 20%. Ils sont à l’état de vie
ralentie. Certaines des caractéristiques de l'eau (dont sa nature dipolaire) font d'elle une molécule
remarquable, aux particularités qui ont permis le développement de la vie sur Terre.
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1.1.3. Importance de l’eau dans la matière vivante
Elle s’explique par ses propriétés physico-chimiques et biologiques. C’est un solvant polaire.
- Polarité : les atomes H et O sont légèrement chargés. La charge nette de la molécule est neutre, mais
les électrons sont distribués de façon asymétrique C'est cette propriété qui permet l'ionisation des
composés dissouts dans l'eau, et également la formation de liaisons H (ponts hydrogène), importantes
pour la cohésion de nombreuses molécules organiques.
- Liaison hydrogène: l'eau a une force de cohésion élevée grâce aux liaisons hydrogène entre les
molécules. Ce qui la rend difficile à évaporer (T° d'ébullition élevée) et permet à une importante phase
liquide d'exister aux températures connues sur Terre. Cette phase liquide est indispensable aux
organismes vivants.
- L'eau a une grande capacité thermique qui lui permet d'absorber et de libérer une importante
quantité de chaleur, sans que sa propre température change beaucoup. Cette propriété permet aux
organismes vivants de maintenir plus facilement leur température corporelle.
- L'eau a aussi besoin d'une grande quantité d'énergie (grande chaleur de vaporisation) pour briser
les liaisons hydrogène et s'évaporer (passer de l'état liquide à l'état gazeux). Ceci permet d'évacuer une
bonne quantité de chaleur lorsqu'un organisme transpire et contribue au maintien de la T° corporelle.
- L’eau est le solvant universel : grâce à ses propriétés de solvant "doux", l’eau rend possible un très
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grand nombre de réactions biochimiques. Elle est un excellent solvant pour les solutés polaires ou
ioniques. Elle est capable d'entourer et de séparer les particules chargées en formant des sphères de
solvatation.
- Réactivité : l'eau est très souvent soit un réactif, soit un produit lors d'une réaction biochimique
(exemple : l'hydrolyse ou coupure par l'eau).
L'eau peut former des liaisons hydrogène avec certains atomes composant les biomolécules
(exemple : la liaison H avec l'acide carboxylique des lipides explique la tête hydrophile des lipides,
les liaisons H ont une influence sur la structure spatiale des protéines).
L'eau permet aussi le transport des gaz, nutriments et déchets chez les organismes pluricellulaires
L'importance de l'eau pour la vie en général se traduit de plusieurs manières:
Le fait que la densité de l'eau soit plus grande à l'état liquide que solide (comme le Bismuth), a une
conséquence remarquable : la glace flotte sur l'eau ! (généralement, la densité à l'état liquide est plus
faible qu'à l'état solide pour les autres corps).
De plus, comme la densité de l'eau est maximale à 4°C, la température au fond d'un lac ne peut pas
descendre en dessous de 4°C (sauf cas extrêmes). Lorsque l’eau atteint cette température, sa densité
est maximale et elle " tombe " au fond. L'eau en surface peut avoir une T° > ou < selon la T°
extérieure. Ainsi, lorsque l'eau de surface atteint 4oC,
sa densité augmente et elle se dirige vers le fond. Elle
permet le brassage et apporte de la matière
organique et de l'oxygène au fond. Ce qui assure la
survie de la vie aquatique en périodes glacées, car
l'eau reste liquide sous son manteau de glace
isolante. Les eaux de surface et de fond sont ainsi
séparées par un gradient de température nommé
thermocline.
Lorsque l'eau atteint une température de 0oC, elle forme un réseau cristallin qui diminue la masse
volumique ce qui fait que la glace flotte sur l'eau liquide (isolation des cours d'eau). Cette couche de
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(isolation des cours d'eau). Cette couche de glace protège la surface des cours d'eau qui autrement
seraient gelés jusqu'au fond, ce qui empêcherait d'avoir la biodiversité que nous connaissons.
Par ailleurs, sa tension superficielle très élevée favorise le phénomène de capillarité, qui permet, entre
autres, aux plantes de pousser et à de nombreux êtres vivants de se déplacer sur la surface de l'eau.
Dans les conditions physiologiques, l’eau est souvent sous forme de dimère faiblement ionisé en ion
oxonium (ou hydronium) H3O+ et ion hydroxyde OH-. Dans un milieu biologique, la concentration des
ions H3O+ [H+] est essentielle au maintien de la structure et au fonctionnement cellulaire. C’est la notion
de pH. Plus la concentration d'ion H+ est élevée, plus la solution est acide. Plus elle sera basse, plus
elle sera alcaline. L'échelle du pH est logarithmique et varie entre 0 et 14. Le pH d'une solution est
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Le Ca3(PO4)2 est le sel le plus abondant dans le corps humain. Il contribue à la dureté des dents et des
os. Les principaux électrolytes chez l'humain sont le NaCl, le CaCO3 et le KCl. Les ions sodium et
potassium permettent le fonctionnement normal des neurones et des muscles.
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2.1.2. Les oses (monosaccharides)
Un ose est un glucide non hydrolysable comportant une chaîne hydrocarbonée, possédant 2 types
de fonctions : une fonction réductrice [C=O] et des fonctions alcools. [-OH]
*Si la fonction [C=O] est en bout de chaîne, c’est un aldéhyde ; les oses sont des aldoses (ex : le
glucose).*Si la fonction[C=O] est dans la chaîne, c’est une cétone ; les oses sont des cétoses. (ex :
fructose). Ils sont classés selon le nombre de carbone (3 à 8 carbones).ou selon la nature de la
fonction réductrice (aldéhyde ou cétone). La combinaison de ces 2 critères permet de caractériser
un ose.
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Fig. 4.2: Filiation de la série D du aldotriose aux aldohéxoses, et cétotriose aux cétohexoses
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lumière polarisée est déviée vers la droite : la substance est dite dextrogyre et notée (+) ; vers la
gauche : la substance est dite lévogyre et notée (-). Ex: D-glycéraldéhyde dextrogyre= D-
glycéraldéhyde (+), L-glycéraldéhyde est lévogyre= L-glycéraldéhyde (-),
D-fructose lévogyre= D-fructose (-) L-fructose dextrogyre = L-fructose (+).
Remarque: ne pas confondre forme D avec dextrogyre et la forme L avec lévogyre
**Cyclisation des oses
Elle concerne les oses ayant plus de 4 C et la plupart de leurs propriétés sont celles que leur confèrent
les groupements OH porté par C1 du cycle.
Mise en évidence : Le pouvoir rotatoire d'une solution de glucose évolue au cours du temps
(mutarotation), Par ailleurs, certaines réactions caractéristiques des aldéhydes ne se font pas
complètement (le glucose ne recolore pas le réactif
de Schiff, ). Ces observations et d'autres ont conduit
à postuler l'existence d'un carbone asymétrique
supplémentaire par rapport à la forme linéaire. Selon
Tollens en 1883 ; cette situation est possible par
l'apparition d'un cycle formé par l'élimination d'une
molécule d'eau entre la fonction aldéhydique et
l'hydroxyle porté par le carbone 4 ou le carbone 5.
La cyclisation a lieu chez le glucose entre la fonction
aldéhydique et le carbone C5 pour donner une
structure qui rappelle le noyau pyranne (cycle à 6
atomes).
Dans le cas du pont oxydique 1-5, on a un cycle
hexagonal comportant 5 carbones
et 1 oxygène : c'est un noyau pyranose (cas du glucose). Dans le cas du pont 1-4, on a un cycle
pentagonal à 4 carbones et 1 oxygène : c'est un noyau furanose (cas du fructose). Ex : D-ribose, D-
désoxyribose (forme furanique) et D-glucopyranose) forme pyranique plus fréquente et plus stable
L'éloignement des carbones 1 et 4/5 et faible lorsqu'on prend en considération non la représentation
linéaire, mais la représentation spatiale des molécules. La fermeture du cycle rend le C1 asymétrique et
donne les configurations et en fonction de la position de OH sur C1.
Formes chaise et bateau : le cycle hexagonal pyranose ou peut prendre 2 configurations, la
configuration bateau ou la configuration chaise (explique des problèmes de stabilité). Ceci est dû à des
problèmes liés aux contraintes créées par les liaisons et leurs angles, et par l'encombrement stérique
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des atomes. Ces formes sont des états d'équilibre. On
admet que la configuration en chaise est la plus stable, et
que c'est de cette façon que sont les oses en solution.
Nomenclature : lorsque le groupement hydroxyle porté par le
carbone 1 est en dessous du plan du cycle, c'est un -
pyranose, tandis que si elle est au-dessus, c'est un ß-
pyranose (ou furanose).
N.B. La distinction entre les formes et est très importante
dans la constitution des polymères.
un alcool et un aldéhyde ou un alcool et une amine primaire. C’est le cas des oses où l’aldéhyde est
éliminé sous forme d’acide formique et où l’alcool primaire est éliminé sous forme de formaldéhyde.
Pour un ose cyclique, l’HIO4 produit une ouverture du cycle (cf réaction nucléale de Feulgen) au niveau
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*Les polyalcools ou polyols, ils résultent de la réduction de la fonction réductrice d’un ose en alcool.
- Le sorbitol obtenu à partir du fructose ou du glucose est produit industriellement sous forme d’un sirop
à 70% et utilisé en agro-alimentaire.
- Le mannitol et le xylitol résultent du mannose et du xylose. Le xylitol possède le même pouvoir sucrant
que le saccharose sans l’effet néfaste des caries sur les dents. Chez les organismes supérieurs, le
xylitol est transformé en glucose par une production lente qui est intéressante chez les diabétiques
- Le glycérol et le ribitol : polyalcools acycliques, dérivent du glycéraldéhyde et du ribose. Le glycérol
tient une place importante dans les voies métaboliques, de plus il est avec le ribitol un constituant des
acides teichoiques et lipoteichoiques de la paroi des bactéries Gram +
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Les polyosides ou polysaccharides simples : Ils proviennent de la condensation d’un grand nombre
d’oses identiques ou différentes. Formule brute : (C6H12O6)n – nH2O
soit (C6H10O5)n .
On distingue: l’amidon, le glycogène, la cellulose, la chitine etc.
*Amidon : Il est très répandu dans le monde végétal, forme
de réserve (blé, pomme de terre, riz, maïs...). Il est constitué par
un mélange de 2 polymères Figure 4.4 : Molécule d’amylose linéaire
N.B. : Les mammifères ne possèdent d’enzyme digestive capable d’hydrolyser les liaisons osidiques
(1–4). Les bactéries du tube digestif des ruminants sont capables de réaliser cette hydrolyse.
Remarque : L’amidon et la cellulose sont des polymères du glucose. La différence entre le maltose et le
cellobiose sont minimes et −D-glucose. Cette simple différence stérique a des conséquences
biologiques très importantes qui concernent leurs propriétés mécaniques et de résistance. L’acétate de
cellulose est utilisé dans la fabrication des films, bandes magnétiques ou membranes de dialyse, etc
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Autres polyosides végétaux et bactériens.
*Mucopolyosides ou polyosides animaux : constitués de sucres aminés et d’acide uronique.
- Acide hyaluronique - chitine : polymère de N-acétyl glucosamine, - héparine : un anticoagulant
(polymère d’acide glucuronique + du glucosamine).
*Polyosides végétaux - L’inuline :- L’agar-agar (galactane), - Matières pectiques, mucilages,
gommes.* Polyosides bactériens: la muréine, l’acide techoïque.
.
2.1.2.2. Les Hétérosides ou polysaccharides complexes.
Ils sont constitués de glucides et d’un non glucidique appelé aglycane. Ils sont abondants chez les
végétaux et s’accumulent dans les vacuoles. Ils peuvent être toxiques ou pharmacodynamiques. Leurs
propriétés pharmacodynamiques et physiologiques dépendent de la nature de l’aglycone.
*Hétéroside toxique: amygdaloside (→CHN),
*Hétérosides non toxiques: digitaline (cardiotonique), saponines (propriétés moussante et hémolytique),
les tanins (utilisés dans l'industrie des encres et colorants). Les tanins donnent avec les sels fer des
solutions colorées (rouge, verte, bleue, noire). Les anthocyanes: colorants des vacuoles des fleurs et
des fruits.
Les nucléosides: sucre + bases puriques (A, G) ou pyrimidique (T, C, U), phosphorylés, ils donnent des
nucléotides qui sont les polymères des acides nucléiques
Les hétérosides incluent les glycoprotéines et les glycolipides. Les glycoprotéines sont impliquées dans
la constitution de la membrane cellulaire, la reconnaissance cellulaire ou le système immunitaire
(anticorps). Les protéines membranaires N-glycosylées contiennent une partie commune incluant 3
mannoses et 2-acétylglycosamines et des résidus formés d’autres types de sucres.
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2.2.1. Lipides simples : - Acides gras - Glycérides – Cérides - Stérides
2.2.1.1. Les acides gras
Ils possèdent une fonction COOH (groupe polaire hydrophile) fixée à l’extrémité d’une chaîne
aliphatique hydrophobe saturée (-CH2-) ou non saturée (-CH=CH-). Le carbone de la fonction acide est
le N°1.
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*Les triglycérides (TG) : ce sont des triesters du glycérol : les 3 AG souvent différents (glycérides
mixtes). Ce sont les plus répandus des lipides simples ; huiles, beurres, graisses. Les TG à haute
teneur d’AG saturés sont solides à T° ambiante ce sont les graisses. Les TG à haute teneur d’AG
insaturés sont liquides à T° ambiante ce sont les huiles. Le point de fusion permet de caractériser les
glycérides. Dans l’organisme, les TG sont hydrolysés par des lipases. Ils constituent un aliment très
calorifique (+ énergétique que les autres) et s’accumulent dans les cellules lorsque les quantités
ingérées dépassent le maximum des besoins du métabolisme.
2.2.1.4 Les stérides : Substances blanches, solides, insolubles dans l’eau et retrouvées dans les
règnes animal et végétal. Ex: le palmitate de cholestérol, constituant de la lanoline est aussi retrouvé
dans la bile, le cerveau etc. Acides gras retrouvés dans les stérides: Ac. palmitique, oléique, stéarique;
Stérols des stérides : cholestérol, acides biliaires, ergostérol donne la Vitamine D (D2, D3, D4).
- Le cholestérol est un lipide de structure (cf membranes cellulaires et
gaine de myéline) et un précurseur des stéroïdes. Il possède un
groupement polaire hydrophile qui lui donne un pouvoir absorbant vis à
vis de l’eau (rôle dans l’imbibition ou hydratation cellulaire).
L’hypercholestérémie chez les vertébrés entraine des troubles graves :
calculs biliaires, athérosclérose. Figure 4.8 : Formule du cholestérol
Les stéroïdes constituent avec le cholestérol un ensemble de médiateurs chimiques qui assurent
plusieurs régulations organiques. Ex : hormones surrénaliennes, rôle anti-inflammatoires; hormones
sexuelles rôle dans la reproduction. Ils interviennent sous forme d’acides biliaires dans l’assimilation
des lipides alimentaires. Les substances antirachitiques du complexe des Vitamine D appartiennent à
ce groupe (stérides).
Les phosphoaminolipides (phospholipides) constituent des assemblées moléculaires mais ne sont pas
des macromolécules au sens strict du terme. Ils adoptent des dispositions micellaires ou feuilletées en
fonction des [C] relatives lipide-eau. La réalisation expérimentale in vitro de ces assemblées
moléculaires fournit des maquettes qui peuvent être examinées au microscope électronique. Ce qui
permet de comprendre la structure et le fonctionnement de la membrane.
*- En solution aqueuse, les AA présentent la dissociation des deux fonctions (acide et amine). Ce sont
des électrolytes. La dissociation ne se produit pas au
même pH pour les 2 fonctions.
En milieu acide, l’A A se comporte comme un cation ;
en milieu alcalin, il se comporte comme un anion.
L’A A est sous forme d’ion amphotère (ion double) pour
une certaine valeur de pH de la solution. Cette valeur
correspond à celle du point isoélectrique pHi
caractéristique d’un acide aminé. La solution est
électriquement neutre. Dans une molécule de protéine,
les AA peuvent être séparés par électrophorèse en AA
neutres, acides ou basiques.
*- Les AA totaux peuvent être dosés par plusieurs
méthodes: azote total, azote aminé, absorption dans
UV etc. Certains AA peuvent être identifiés et dosés
sans séparation préalable par des réactions
caractéristiques : la colorimétrie (Xanthoprotéique Tyr,
Try), absorption dans U V etc.
Figure 4.14. Les acides aminés essentiels
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2.3.1.2. Propriétés distinctes des AA
Les AA diffèrent les uns des autres par leur résidu R,
dont nature permet de les classer en différents groupes.
AA aliphatiques, aromatiques, hétérocycliques, soufrés
etc. La présence dans une chaîne de protéine de
plusieurs acides aminés soufrés (cystéine) entraine la
foramation de pont disulfure.
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des membranes vis–à-vis de ce dernier. C’est un peptide de 51 acides aminés, composée e 2 chaînes
polypeptidique de 30 AA et de 21 AA. Les 2 chaînes sont reliées entre elles par des liaisons disulfures
dont la rupture entraîne une perte de l’activité hypoglycémiante de la molécule. La nature des A A 8, 9,
10 inclus dans le pont disulfure de la chaîne A varie en fonction de l’espèce animale. L’hormone est
aussi inactivée par l’élimination des 7 derniers A A (24 à 30) de la chaîne B.
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*Structure secondaire
Elle tient compte de la forme dans l’espace de la chaîne
polypeptidique. On distingue ;
- la structure en accordéon ou en feuillet plissé (AA
reliés par liaisons H).
Structure en feuillets plissés β, Cas des Protéines
fibrillaires Ex : fibroïne du Bombyx mori (ver à soie)
- la structure en hélice (la chaîne s’enroule en spirale. Ex : protéines membranaires.
*Structure tertiaire
Les chaînes de la structure secondaire se pelotonnent sur elles-mêmes pour former une molécule
d’aspect globulaire pour donner la structure tertiaire. Cas des protéines globulaires.
*Structure quaternaire
Pour certaines protéines la molécule est constituée par l’agrégation de plusieurs chaînes de
polypeptides. L’ensemble forme la structure quaternaire. Ces protéines complexes sont des oligomères
(le polypeptide se comporte comme un monomère) ex:ATPsynthétase, hémoglobine (globine +hème).
Différents types d’holoprotéines :
- Les protéines globulaires : Protamines très basiques, Histones très basiques (riches en Lys et Arg)
Albumine, Globulines ; Prolamines et glutélines chez les végétaux
- Les protéines fibrillaires ; Fibrinogène, Myosine, Fibroïne de la soie, Collagène du tissu conjonctif,
Kératine des téguments animaux.
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Figure 4.16 : Différentes structures des protéines
25
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2.4. ACIDES NUCLEIQUES ET MATERIEL HEREDITAIRE
2.4.1. Généralités
Miescher isole en 1869 l’ADN qu’il nomma nucléine, à partir de noyaux de cellules. La molécule contient
du phosphore, est très acide et a une grande affinité pour les colorants basiques d’où le nom d’acide
nucléique. Il existe deux types d’acides nucléiques : l’ADN et l’ARN retrouvés chez tous les êtres
vivants. Ils sont les constituants essentiels de toutes les unités biologiques capables d’autoreproduction.
L’ADN constitue le matériel héréditaire et porte l’information qui commande la synthèse des protéines.
Les acides nucléiques s’associent à des protéines basiques (Histones, protamines) ou non basiques
pour former des nucléoprotéines.
La liaison sucre + base est une liaison N-glycosidique qui peut être facilement hydrolysée en milieu
acide dans les nucléosides puriques, mais elle est plus
résistante pour les nucléosides pyrimidiques. C’est le
désoxyribose qui réagit dans la réaction nucléale de
Feulgen).
2.4.3.2. Le nucléotide
- Le nucléoside peut se lier à une ou plusieurs
molécules de H3PO4 pour former un nucléoside-
phosphate ou nucléotide. La liaison est réalisée sur
une fonction OH (5’ou 3’) du sucre. La 3ème fonction
acide peut fixer une molécule basique Figure4.18’ : Les bases puriques et pyrimidiques
(protéine histone ou protamine), ce qui explique l’affinité des AN pour les colorants basiques.
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- Le nucléoside peut se lier à une ou plusieurs
molécules de H3PO4 pour former un nucléoside-
phosphate ou nucléotide. La liaison est réalisée sur
une fonction OH (5’ou 3’) du sucre. La 3ème fonction
acide peut fixer une molécule basique (protéine
histone ou protamine), ce qui explique l’affinité des
AN pour les colorants basiques. Les bases ont la
propriété d’absorber fortement la lumière U.V. à
260 nm. Figure 4 19 : Les nucléosides de l’ARN et de l’ADN
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Les polynucléotides diffèrent entre eux par un ordre de succession bien
donné des bases T, A, C, G (ADN); U, A, C,G (ARN) le long de la
chaîne. Figure 4.20 : Polymérisation des acides nucléiques ;
structure Iaire. voir extrémités 5’-phosphate et 3’OH de la chaîne
2.4.3.4.1. L’ADN
Les analyses physico-chimiques de l’ADN non dégradé donnent les
résultats incompatibles avec l’existence d’une fibre unique et tendue.
Elles ont permis proposer un modèle de l’ADN formé de 2 chaînes
polynucléotidiques en double hélice autour d’un axe (structure
bicaténaire). Les deux chaînes sont complémentaires, antiparallèles et
de constitution en bases différentes.
Chaque nucléoside est dans un plan perpendiculaire à l’axe ; des liaisons H maintiennent les chaînes
au niveau des bases ; l’appariement de ces bases est rigoureux (1 base purique liée à 1 base
pyrimidique) soit les couples A=T; trois liaisons H unissent G-C. Ainsi, la séquence des bases sur l’une
des chaînes polynucléotidiques, est
complémentaire sur l’autre chaîne.
En effet, lors de la duplication
chaque chaîne peut servir de moule
pour la synthèse de chaînes
complémentaires. L’élimination des
liaisons permet la séparation des
chaînes : c’est la dénaturation
Figure 4.21 : ADN structure secondaire, appariement entre les base
A l’intérieur d’une seule cellule de mammifère PM de l’ADN 100.000 à 120 x 10 6 daltons. Ces chaînes
d’ADN sont visibles au µscope électronique, elles peuvent atteindre plusieurs cm ! ! !
2.4.3.4.2. L’ARN
L’ARN est constitué par une chaîne polynucléotidique (monocaténaire). La chaîne peut se replier sur
elle-même pour donner des secteurs à double hélice (structure secondaire) moins stable que celle de
l’ADN. Dans la cellule, il existe différents types d’ARN : ARN de transfert ou ARN-T, (5-10 %) solubles
et libres dans le hyaloplasme, qui se combinent de façon réversible à un acide aminé.
ARN messager ou ARN-M (5%) libres. (cf Jacob Monod et Lwoff le prix Nobel de Médecine 1965)
. ARN ribosomiens (ARN-R) # 80% de l’ARN cellulaire), existent sous forme de ribonucléo-protéines.
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Les ARN possèdent des séquences de bases complémentaires de celles de l’ADN du noyau. Ils
peuvent s’hybrider réversiblement avec des secteurs de fibres isolées l’ADN.
2.4.5. La réplication
Rappel : dans l’ADN, la séquence des bases sur l’une des chaînes polynucléotidiques, est
complémentaire sur l’autre chaîne. Ainsi, lors de la duplication chaque chaîne peut servir de moule pour
la synthèse de chaînes complémentaires.
Watson et Crick (1953) ont proposé un mécanisme de duplication de l’ADN : avant la duplication,
les ponts hydrogènes sont rompus, les deux chaînes se
déroulent et se séparent. Chaque chaîne sert de moule pour la
synthèse à son contact d’une nouvelle chaîne complémentaire.
On obtient ainsi 2 paires de chaînes à la place de l’unique
paire originelle. Par conséquent le nombre de paires de bases
de la séquence initiale aura été exactement duplique. Ce
mécanisme a été confirmé expérimentalement.
Selon Watson et Crick (1953) pendant la duplication de l’ADN : chaque chaîne sert de moule pour la
synthèse d’une nouvelle chaîne complémentaire. On obtient ainsi deux paires de chaînes
néosynthétisées. Le nombre de paires de bases de la séquence initiale aura été dupliqué. Ce qui
explique l’obtention de 100% de chaînes mixtes hybrides, puis des 50% de chaînes hybrides + 50% de
chaînes 14N ADN et ensuite 25% de chaînes hybrides + 75% de chaînes 14N ADN.
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Figure 4.24: Structures secondaires de l’ADN et l’ARN
31
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FACULTE DES SCIENCES
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Figure 5.4: Lipides membranaires
3.1.- Double couche lipidique : l’organisation moléculaire dépend des interactions entre les lipides et
les protéines et son étude repose sur l'analyse expérimentale des modèles de
membranes artificielles.
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3.3.- Asymétrie membranaire
Toutes les membranes biologiques sont constituées de feuillets dont les compositions lipidiques sont
différentes, sauf le cholestérol qui se trouve en quantité équivalente dans l’un ou l’autre des feuillets,
pouvant basculer facilement de l’un à l’autre. Le feuillet interne : phosphatidyl-sérine (amphotère) et
phosphatidyl-éthanol-amine (charge négative). Le feuillet externe : sphingomyéline (charge -) et la
phosphatidyl-choline (charge -). L’asymétrie des lipides entraîne ainsi une asymétrie de la charge globale
de chaque feuillet. Ainsi, les deux faces des membranes biologiques ne sont pas semblables et ne
présentent pas les mêmes propriétés. Cette asymétrie concerne aussi bien la répartition des lipides de
chacune des deux couches que la répartition des protéines qui font saillie sur l'une ou l'autre face.
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LA MEMBRANE PLASMIQUE
I- CARACTERES GENERAUX
Mise en évidence
- Des membranes de globules rouges sont obtenues après centrifugation des
hématies lysées.
- Les expériences physiologiques avec des composés
hydrophiles et des composés hydrophobes (lipides, solvants des lipides)
déposés à la S² de la membrane. On observe que les composés hydrophobes
s’accumulent plus vite dans le cytoplasme que les composés hydrophiles.
Donc la S² est hydrophobe et lipophile. Cependant, les petites molécules
peuvent traverser rapidement la M.P.
1.1.- Ultrastructure
Au MET on observe une structure trilaminaire. L’épaisseur des trois feuillets
peut présenter des variations. Parfois on remarque la présence d’un 4ème
feuillet du côté externe : c’est le «cell coat» ou glycocalyx ou manteau. La
face hyaloplasmique de la membrane est associée aux µtubules et aux µfilaments. L’utilisation de la
technique de cryofracture montre que la MP a une structure particulaire comme toute membrane
biologique. Elle représente 2 à 10% de la totalité des membranes de la cellule.
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des µvillosités (entérocytes) permettent une étude plus facile. Le manteau cellulaire peut être considéré
comme une entité indépendante de la MP. Ses glucides représentent moins de à 10% des constituants
de la membrane. Il comprend des éléments i) intrinsèques qui sont des glycolipides et des
glycoprotéines : cérébrosides (cf, Ag des groupes sanguins), glycophorine : protéine dont la portion
extracellulaire est fortement glycosilée; elle porte en particulier des résidus d'acide sialique qui sont
responsables de la charge de S² électronégative du globule rouge; ii) des éléments extrinsèques : la
fibronectine présente chez toutes les espèces et favorise l’adhérence de la cellule. Elle est absente sur
les cellules cancéreuses ; c’est ce qui explique leur grande mobilité.
phospholipides. Ainsi le 1er modèle de MP (double couche de PL) proposé par Gorter et Grendel (1925),
n'explique ni la structure observée au MET, ni les différentes propriétés physiologiques de la membrane.
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- Membrane artificielle : phospholipides (PL) seuls ➔ plan de fracture lisse;
- Membrane artificielle : PL + protéines hydrophiles disposées à la S2 ➔ plan de fracture lisse.
- Membrane artificielle : PL+ protéines hydrophobes => structure particulaire comme la membrane normale.
Ainsi, le modèle de S et N explique les différentes activités physiologiques et les propriétés physico-
chimiques observées. Diverses expériences ont permis de préciser qu'il existe des interactions entrelipides-
lipides, lipides–protéines, protéines-protéines.
- Lipides de la MP constituent une couche
bimoléculaire. Les pôles hydrophiles occupent les
deux faces de la membrane.
- Les protéines de la MP : on distingue les
protéines intégrées ou intrinsèques totalement
enchâssées dans la matrice lipidique dont les
parties hydrophiles font saillie vers l’extérieur des
pôles hydrophiles des phospholipides et les Figure 5.9: Membrane plasmique : modèle de la mosaïque fluide
d'actine. Les µfilaments sont contractiles et sont responsables des mouvements des protéines dans les
phénomènes de déplacement (pseudopodes), d’endocytose et d’exocytose. L’ensemble des µtubules et
µfilaments forme un système complexe qui agit sur la forme de la cellule par action sur la membrane : c'est
le complexe modulateur de la S² cellulaire : S.M.A (surface modulation assembly) qui oriente l’architecture
membranaire.
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La tête hydrophile ne peut pas traverser la région hydrophobe.
* Mobilité des protéines : Elle est possible dans le plan latéral.
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II- ROLES ET ACTIVITES PHYSIOLOGIQUES DE LA
MEMBRANE PLASMIQUE
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2.1.2. Transports cytotiques : endocytose et exocytose
- L’endocytose consiste à la capture de substances dans le milieu
extérieur par la cellule. Au niveau de la membrane plasmique on
observe une déformation, puis invagination, et la formation d'une
vésicule
emprisonnant les substances exogènes. Suivant la nature des
substances on distingue la phagocytose et la pinocytose.
La phagocytose concerne les particules solides de taille > à 1µm
(bactéries, débris organiques...) L’adsorption se fait sur les
polysaccharides du cell coat. La vésicule formée migre dans le
cytoplasme où elle s'associe au lysosome qui assure la digestion
enzymatique. Les molécules utiles traversent la membrane vers
cytoplasme.
La pynocytose concerne les macromolécules
ou les gouttelettes liquides on obtient des vésicules de pinocytose.
On distingue les vésicules lisses et les vésicules à manteau
(recouvertes). Les vésicules lisses s’observent surtout dans les
transports de substances à travers la cellule (entérocytes, cellules des
vaisseaux sanguins).
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Les récepteurs se séparent de
leurs ligands et seront réexpédiés
vers la MP tandis que les
particules de substrats sont
dirigées vers les lysosomes.
L'endocytose est impliquée dans la
nutrition cellulaire surtout chez les
cellules isolées (paramécie, Figure 5.18: Endocytose clathrine -dépendante
leur contenu par exocytose à la base de la cellule. Les lipides franchiront de la même façon l’épithélium des
capillaires lymphatiques pour être libérés dans la lymphe circulante. L’exocytose est aussi impliquée dans
la sécrétion cellulaire et contribue à l’émission de signaux par la cellule.
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caractérisent par un phénomène de saturation. Pour une S² donnée, quand toutes
les perméases d’un substrat sont mobilisées le % de transport maximal est atteint,
le facteur de diffusion ne peut plus augmenter quelle que soit la [C] en solutés de
part et d'autre de la membrane. Figure 5.21 : Transporteurs membranaires
- Diffusion facilitée
C’est un transport catalysé s'effectuant sans apport d'énergie physique et toujours dans le sens du gradient
de concentration à travers la membrane pour les molécules chargées. Le transporteur ne fait qu'accélérer
la réaction il n'en modifie pas le sens. Les substances traversent la membrane en empruntant une
protéine membranaire, qui peut former un canal qu'empruntera la substance pour passer d'un milieu à
un autre D'autres protéines membranaires dites de transport
changent de conformation pour laisser passer une substance
d'un côté à l'autre de la membrane.
- L’Osmose
C’est la diffusion de l'eau à travers une membrane. Les
échanges d'eau sont réglés par différence de [C] en solutés
entre l’extérieur et l’intérieur. L'eau passe d'un compartiment ou
les solutés sont moins [C] à un compartiment où ils sont plus [C].
Figure 5.23 : Phénomène d’osmose
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Lorsqu’on ajoute de l'eau à une solution donnée, on dilue cette dernière, et sa concentration diminue.
La cellule baigne dans un milieu constitué majoritairement d'eau. Il y a donc continuellement des
échanges de part et d'autre de la membrane.
Les molécules d'eau ont un faible PM (18 d). Elles sont neutres donc elles
franchissent rapidement la double couche lipidique. La perméabilité à l'eau
d'une MP peut s'expliquer par le regroupement temporaire (1/1000è de S), de
protéines intra membranaires en unités de transport "pore" constituant des
zones perméables. L'eau passe au travers la membrane par diffusion
libre.Ex. : épithélium de vessie de Batracien. Dans certains tissus (vessie,
tube rénal, colon), il y a des canaux à eau (aquaporines)
- Filtration
La filtration s'exerce grâce à un gradient de pression. Les substances
passent d'un milieu de forte pression vers un milieu de plus faible pression.
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2.2.- COMMUNICATIONS CELULAIRES (ECHANGES D'INFORMATION) :
Les cellules d’un organisme pluricellulaire doivent communiquer les unes avec les autres pour assurer le
développement et l’organisation des tissus, pour contrôler leur croissance et pour réguler leurs fonctions.
Ces facteurs extérieurs influent sur la survie, la mort ou la prolifération des cellules. On distingue plusieurs
types de communications intercellulaires :- les communications à distance par des molécules secrétées -les
communications par contact grâce à des molécules
liées aux membranes - les communications
intercytoplasmiques par les jonctions gap -les
communications par signaux chimiques
On reconnaît 3 stratégies de communication par
messagers chimiques :
2.2.2.- Transmission paracrine : les médiateurs sont sécrétés à proximité de la cellule cible (< 1 mm ); les
médiateurs sont très rapidement détruits ou recaptés ( ex : facteurs de croissance, prostaglandines )
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2.2.3.- Transmission nerveuse
Elle s'effectue par l'intermédiaire des neurones au niveau de
l'extrémité terminale de l'axone dont la MP constitue la membrane
présynaptique. Les vésicules synaptiques contenant les molécules
de neuromédiateur se trouvent concentrées dans le cytoplasme
autour de la membrane présynaptique. La membrane de la cellule
réactrice constitue la membrane post synaptique, l'espace entre les
deux membranes est appelé fente synaptique.
L’ensemble membrane pré, post et la fente synaptique
= synapse L’arrivée de l'influx nerveux (onde
dépolarisation) ==> entrée active d'ions Ca²+ dans la
région terminale de l'axone ; ce qui se traduit par la
libération de neuromédiateur par ouverture des
vésicules dans l’espace synaptique.
Figure 5.26 : transmission nerveuse
Les molécules libérées sont captées par des récepteurs de la membrane post synaptique dont la
perméabilité aux ions Na+ augmente. Les ions Na+ entrent activement et provoque la dépolarisation de la
membrane post synaptique (il y a modification du potentiel de repos avec création localement d’un potentiel
d’action). L'hydrolyse rapide du neuromédiateur entraîne la repolarisation de la membrane post synaptique.
Cependant l'onde de dépolarisation constituant un signal informatif se propage dans la membrane de la
cellule réactrice à partir de la synapse.
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2.3 - ROLES DU MANTEAU CELLULAIRE
De nombreuses cellules possèdent un revêtement constitué
de polysaccharides associés aux lipides (glycolipides) et
surtout aux protéines (glycoprotéines). Ces glucides sont
synthétisés façon continue et rapide par la cellule elle-
même, ex : glycoprotéines des gamètes femelles, mucines
des cellules intestinales, pectine et cellulose des cellules
végétales, et chitine de la carapace des crustacés.
Les polysaccharides sont aussi retrouvés dans les espaces intercellulaires. Le cell coat intervient :
- dans la protection de la membrane contre les
variations rapides du milieu et l’action des enzymes ;
- directement ou non dans le contrôle de la
perméabilité cellulaire et de l’endocytose ; (filtration et
diffusion des molécules).
- dans les phénomènes d’adhésivité cellulaire richesse
en (++ Ca²+) ;
- dans la reconnaissance spécifique des cellules qui
possèdent des molécules (Ag) qui lui confèrent leur
identité (gpes sanguins). Ces facteurs permettent aux
cellules de s’associer spécifiquement.
Chez les cellules cancéreuses la plupart des propriétés de la MP et du revêtement sont modifiées.
Remarque : La paroi de la cellule végétale constitue un exosquelette qui la protège et lui fournit un support
mécanique. Elle assure aussi l’équilibre de la pression osmotique intracellulaire avec celle du milieu
extérieur. Elle est formée de µfibrilles de cellulose et d’une matrice de pectine, d’hémicellulose et de lignine.
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FACULTE DES SCIENCES
I. LE HYALOPLASME
1.1- CARACTERES GENERAUX
Le cytosol est aussi dénommé hyaloplasme parce qu’il apparaît optiquement vide en microscopie
optique. Il représente le milieu hyalin et homogène qui sert de support aux organites et enclaves
cellulaires. C’est un colloïde dont le pH est de 6,8. Les modifications de viscosité du hyaloplasme
dépendent de la structure des éléments de la phase dispersée. Il correspond au cytosol dans lequel il
n’existe aucune organisation structurale. Cependant, le hyaloplasme présente des différenciations
morphologiques de compositions chimiques particulières qui sont souvent :
- les globules lipidiques très nombreux dans les adipocytes et dans certaines cellules des graines
oléagineuses. Ils sont mis en évidence par les colorants liposolubles (rouge Congo, noir Soudan).
- les particules de glycogène présentent seulement dans les cellules animales, leur nombre varie en
fonction de l’activité cellulaire. Elles sont mises en évidence soit par le réactif de Schiff après oxydation par
l’acide périodique (réaction PAS), soit par les sels de plomb au ME.
- les particules d'amidon chez la cellule végétale
La composition chimique du hyaloplasme est celle du dernier surnageant obtenu par ultracentrifugation
différentielle (UCD). Le hyaloplasme contient 80 à 85% d’eau, des protéines enzymatiques et de structure,
des matériaux qui servent à l’édification des organites, des ARN, des glucides, des acides aminés, des
lipides, des nucléotides, des nucléosides, des composés du métabolisme intermédiaire et des ions mais
aussi des cristaux protéiques.
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II. LE CYTOSQUELETTE
2.1. GENERALITES
Les cellules se déforment passivement ou activement, se déplacent (spermatozoïdes, macrophages),
résistent à des contraintes de pression ou de tension ou émettent des expansions plus ou moins
mobiles (pseudopodes, villosités, cils et flagelles). Ces propriétés mécaniques sont liées à des
adaptations du cytosquelette, un système de microfibrilles protéiques, qui existe dans toutes les
cellules.
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2.3. MICROFILAMENTS D’ACTINE:
Répartition dans tout le cytosol en formant un réseau très dense
Les microfilaments d’actine = polymères de protéine globulaire d’actine
G (monomère) ; qui se polymérise en présence d’ATP, Ca²+, Mg²+ pour former les
µfilaments d’actine F.
Les polymères d’actine fibrillaire (actine F) forment une double hélice torsadée. La
polymérisation d’actine G en actine F est influencée par l’ATP, [Mg++], la force ionique du milieu.
Certaines drogues viennent perturber la dynamique des MF : -Cytochalasines : bloquent la
polymérisation en se fixant sur l’extrémité (+). -Phalloïdines, ATPγS : bloquent la dépolymérisation.
L’hydrolyse de l’ATP en ADP ➔ la dépolymérisation. Les fibrilles d’actine s’arrangent parallèlement
pour former des faisceaux ou se rejoignent par des contacts ➔réseau.
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2.4. LES FILAMENTS INTERMEDIAIRES (FI)
Ils sont très abondants (x 10 fois l’actine) dans certaines cellules spécialisées (cellules épidermiques,
axones). La disposition de leur réseau est proche de celle des µtubules et de l’actine. Ils représentent
des protéiques plus stables que l’actine ou la tubuline; ils ne participent pas à la motilité cellulaire.
- Les FI impliqués dans le maintien de l’architecture cellulaire : filaments de kératine (cellules
épidermiques, cheveu, laine), de desmine (stries Z des fibres musculaires), de vimentine (fibroblaste,
fibrocytes, chondrocytes), neurofilaments et filaments gliaux (neurones, cellules gliales).
* Les kératines: +++ types dont les cytokératines des épithélia de revêtement (peau, griffes, ongles ).
Le typage de la cytokératine prédominante par des Ac spécifiques permet de reconnaitre le tissu
d'origine d'une métastase (ex la cytokératine 20 ➔ une origine gastro-intestinale).
*La vimentine: caractéristique des cellules issues du mésoderme (fibroblastes, cellules pseudo-
épithéliales des séreuses). Les anatomo pathologistes utilisent des Ac antivimentine pour prouver
qu'une tumeur est d'origine conjonctive (sarcome)
* La desmine: relie les filaments contractiles entre eux et à la membrane dans les cellules musculaires
➔ la coordination et la transmission du mouvement.
* la GFAP (glial fibrillary acidic protein): FI des cellules gliales.
*les neurofilaments: participent avec les microtubules à la constitution du squelette des prolongements
neuronaux (axones et dendrites).
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*Les lamines (A, B, C): existent dans toutes les cellules. Ce sont les FI qui compose la lamina, qui
soutient l’enveloppe nucléaire. Pendant la mitose, les lamines sont phosphorylées et le réseau est
déstructuré ; lamines dépolymérisées et l’EN fragmentée en vésicules. Le réseau de lamine se
reconstitue en fin de mitose.
2.5.1. Le centrosome,
Il est situé près du noyau, et est le centre organisateur des MT. Il supporte leur asymétrie et permet leur
polymérisation : c’est un centre nucléateur.
- Fuseau mitotique : Les MT enchâssés dans le centrosome par leur extrémité (-) ont une grande
dynamique, ce qui assure le positionnement des organites intracellulaires.
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La colchicine (antigoutteux) et la vinblastine
(anticancéreux) se lient à la tubuline libre et empêche
sa polymérisation. Au contraire, le taxol
(anticancéreux), GTPγS bloquent la dépolymerisation
du réseau microtubulaire empêchant l’hydrolyse du
GTP en GDP. En perturbant la déstructuration du
réseau microtubulaire interphasique et en gênant la
formation du fuseau mitotique, ces agents bloquent la mitose en métaphase.
- Flux axonal
L’axone d’un neurone périphérique peut mesurer près d’1 m (nerf sciatique). Le corps neuronal où sont
confinés les ribosomes, le réticulum et le Golgi synthétise des matériaux (protéines, membranes) qui
doivent être acheminés vers les terminaisons nerveuses par un transport ou flux axonal qui se fait sous
forme de vésicules membranaires rapides (250 mm/jour) ou d’organites entiers (mitochondries).
La perturbation de la polymérisation de tubuline par des poisons du fuseau (vinblastine, taxol ...)
compromet la viabilité de l’axone et provoque une neuropathie périphérique.
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CHAPITRE VII
LE SYSTEME ENDOMEMEBRANAIRE
RETICULUM ENDOPLASMIQUE ET APPAREIL DE GOLGI
I- LE RETICULUM ENDOPLASMIQUE
1.1. ULTRASTRUCTURE
Au MET on observe un réseau de cavités limitées par des membranes qui
sillonnent toute la cellule et qui présente deux types de compartiments : le
réticulum endoplasmique granulaire (R.E.G) recouvert sur la face externe des
ribosomes et le réticulum endoplasmique lisse (R.E.L.)
Figure 7.1 : Système endomembranaire
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ii) des transporteurs d’électrons : cytochrome P450 et cytochrome b5, NADH-cytochrome P450 réductase,
NADH-cytochrome b5 réductase, iii) des protéines spécifiques des membranes du R.E.G. : les ribophorines
(sites d’accrochage des ribosomes).
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3.1. ROLES PHYSIOLOGIQUES DU RETICULUM ENDOPLASMIQUE
3.1.1. Les différents rôles des membranes de R.E.
3.1.1. Rapports entre R.E.G et l’appareil de
Golgi
* Expériences de Palade pour déterminer le lieu
de synthèse et le devenir des protéines
sécrétées. Exemple des cellules acineuses du
pancréas exocrine, (glande produisant des
enzymes digestives). Des fragments
de pancréas prélevés chez un rat soumis au
jeûne sont incubés pendant 5 mn dans un milieu physiologique contenant un acide aminé de la leucine 3H.
Les fragments sont ensuite transférés dans un autre milieu contenant de la leucine non radioactif. Des
échantillons prélevés à des temps différents (5 mn, 15 mn, 20 mn, 60 mn, 4 h) sont fixés et traités par la
méthode autoradiographique. L’examen des cellules au MET montre que la R* est localisée successivement
dans la région basale au niveau du R.E.G.(5 mn), puis dans la région du R.E.G. située à proximité des
dictyosomes (15 mn), ensuite dans les dictyosomes (20 mn), dans les vésicules golgiennes (60 mn) et enfin
dans les sécrétions rejetées à l’extérieur de la cellule (4 h). Explication : la leucine a été incorporée à des
protéines au niveau du R.E.G. Elles ont migré après dans les canaux et les citernes du R.E.G. en direction
des éléments golgiens et ont été transférées dans les saccules puis dans les vésicules de sécrétion. Les
protéines marquées sont secrétées à l’extérieur de la cellule.
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Figure 7.5 : Transfert de polypeptide dans le REG
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absorbés par pinocytose et repris par REL où ils sont ensuite transformés en triglycérides qui sont stockés
dans les dictysomes avant d’être libérés par exocytose dans les espaces intercellulaires.
- Elongation et désaturation des acides gras : la synthèse se fait dans le hyaloplasme par l’acide gras
synthétase. L’élongation et la désaturation ont lieu au niveau des membranes du REL dans les cellules ayant
une activité de synthèse de lipide très active (adipocytes, hépatocytes etc.). La formation d’une double liaison
va faire intervenir la chaîne NADH cytochrome b5.
- Biosynthèse des phospholipides
Les phospholipides sont synthétisés au niveau des membranes du RE à partir du glycérol-3 P provenant de
la glycolyse ou du métabolisme de lipides.
- Biosynthèse du cholestérol puis des acides biliaires et des stéroïdes qui en dérivent dans les cellules
hépatiques et stéroïdogènes. Acétate--------> cholestérol --------→ acide biliaire (cell. hépatique) ou
hormones stéroïdes (cell.stéroïdogène). Le Cholestérol en présence de (cyto P450) -------->prégnélonone
(membrane interne mitochondriale) qui est transformé en hormones stéroïdes dans le REL.
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3.1.2 -Rôles des cavités du RE
Elles constituent une sorte de compartiment dans la cellule où des substances peuvent être accumulées :
des substances exogènes par pinocytose, par diffusion (acides gras) et des substances endogènes
(protéines synthétisées). Ces substances accumulées peuvent subir des transformations ex : glycosylation,
hydroxylation etc.
(ii) Assurer la plupart des phénomènes polymérisation de certains polysaccharides (comme l'acide
hyaluronique) qui sortent de la cellule en l'enrobant d'une couche sucrée.
Expériences sur cellules calciformes de l’épithélium intestinal sécrétant du mucus (glycoprotéine). Du
glucose ou du galactose 3H est injecté à un rat. Des prélèvements A, B, C sont effectués au niveau de
l’épithélium intestinal à des temps variables ; A (5 à 20mn), B (40 mn), C (4 h) après l’injection.
Résultat : on constate que dans les cellules calciformes de A, la R* est localisée dans les dictyosomes
d’abord dans les saccules de la face de formation puis dans ceux de la face de maturation. Dans B, la R* est
au niveau des vésicules à mucus et dans C, la R* est au niveau du bouchon muqueux à l’apex de la cellule.
Dans l’A.G., les chaînes polysaccharidiques sont élaborées directement dans les dictyosomes. Les protéines
provenant du REG sont transférées dans les dictyosomes et subissent la glycosylation au niveau des
saccules de la face de maturation. Les glycoprotéines formées peuvent subir d’autres modifications
(sulfatation) avant d’être exportées vers l’apex de la cellule par les vésicules de sécrétion.
V- CONCLUSION
Le RE et l’Ap G est un réseau complexe de canalicules et de citernes limités par des membranes
biologiques qui sillonnent la cellule. Cet ensemble polymorphe, dynamique +ou – développé suivant l’activité
de la cellule constitue un système intracellulaire de circulation et de stockage pour les matériaux qui sont
ainsi isolés de la substance fondamentale. Les membranes biologiques de ces structures sont riches en
molécules enzymatiques constituent des éléments très actifs de la machinerie cellulaire.
Car à leur niveau se règlent des échanges et des transformations qui sont des données essentielles à la vie
cellulaire.
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- Les membranes du RE participent pour l’essentiel à la ségrégation des protéines membranaires ou
destinées à l’exportation (cf REG) et à la synthèse des composés lipidiques (cf REL). Elles sont aussi
impliquées dans le transport des ions, le contrôle du métabolisme des glucides et dans le renouvellement
des membranes cellulaires.
- Les membranes de l’Ap G assurent la plupart des phénomènes de polymérisation des polysaccharides, la
glycosylation des protéines issues du REG et l’estérification des glycolipides, le conditionnement
membranaire des enzymes lysosomiales ou des produits destinés à l’exportation hors de la cellule.
LES LYSOSOMES
C’est en 1955 que le biochimiste belge De Duve identifia dans la cellule, grâce à des techniques
physicochimiques, des organites caractérisés par un équipement enzymatique constitué d’hydrolases
spécialisées dans la dégradation de différents substrats (constituants normaux de la cellule). Ils ont été
observés en µscopie électronique dans les fractions cellulaires, puis dans la cellule elle-même et sont très
abondants dans les cellules qui assurent la défense de l’organisme.
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III- CONSTITUTION CHIMIQUE
L’analyse de la fraction lysosomes montre que : - la membrane est constituée par des protéines (50 à 60%)
dont des enzymes phosphatase acide ADPase, une pompe H+/ATPase (acidifie l'intérieur du lysosome),
des protéines permettant le transfert entre lysosomes et cytosol , transporteurs d’ions, par des lipides (PL
et CHOL) et des polysaccharides.
- Le contenu des lysosomes est constitué par un ensemble de puissantes enzymes lytiques (hydrolases).
Plus de 40 opérant à pH 3 à 6 ont été identifiées. Ce pH acide est maintenu grâce des pompes ioniques
dans la membrane. Parmi les enzymes on retrouve : les phosphatases acides, lipases, glycosidases,
protéases, des sulfatases, des nucléases (DNAses et RNAases). La membrane résiste à l’action digestive
de ce complexe enzymatique grâce à une conformation particulière de sa face interne et aussi par le fait
que les enzymes sont stockées sous forme inactive, ce qui empêche leur
contact direct avec le hyaloplasme.
IV- FONCTIONNEMENT
L’appareil lysosomial constitue l’appareil digestif de la cellule. Son rôle est
de dégrader les substances extracellulaires (hétérophagie) ou
intracellulaires (autophagie). Son fonctionnement est basé sur la
capacité que possèdent les membranes biologiques à fusionner. La
fusion entre une vésicule d’endocytose et un lysosome Iaire donne un
lysosome IIaire.Le matériel exogène ou les organites cellulaires
capturés par les lysosomes sont dégradés en molécules simples
capables de sortir du lysosome. Les résidus non dégradés
peuvent alors être rejetés hors de la cellule par exocytose, soit y
demeurer. On appelle corps résiduels les lysosomes renfermant
beaucoup de déchets, mais ne contenant plus d’hydrolase acide et qui
peuvent s’accumuler en abondance dans certaines cellules. Ex:
Activité hétérophagique des cellules folliculeuses de la thyroïde:
production d’hormone thyroïdienne à partir de la thyroglobuline
Figure 7.9 : Fonctionnement des lysosomes
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4.1- Activités normales : digestion des produits nutritifs ingérés par la cellule. Dégradation ou stockage
de déchets du métabolisme et destruction des organites cellulaires dont la durée de vie est limitée.
4.2.- Activités particulières
- Défense et nettoyage de l’organisme par les phagocytes qui éliminent les éléments cellulaires sénescents
et les µorganismes nuisibles.
- Dégradation des protéines du filtrat glomérulaire dans les cellules du tube contourné du rein.
- Destruction des grains de sécrétion excédentaires dans les cellules sécrétrices des glandes endocrines.
- Les enzymes lytiques de l’acrosome du spermatozoïde permettent sa pénétration dans l’ovule.
- Les lysosomes interviennent dans les phénomènes d’autophagie cellulaire au cours des processus
d’histolyse ou d’involution dans certains tissus ou organes temporaires ou qui se renouvellent en
permanence: i) processus de l’embryogenèse et de l’organogenèse (ex : dégénérescence cellulaire au
moment de la formation des membres) ; ii) métamorphose chez les amphibiens (disparition des branchies
et nageoires caudales) et chez les insectes ; iii) glandes mammaires en fin de lactation ; évolution des
formations osseuses, carence alimentaire.
- Les lysosomes sont responsables des phénomènes d’autolyse post mortem de la cellule, qui font qu’un
cadavre même stérilisé, va se décomposer.
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LES PEROXYSOMES
Les peroxysomes ont été découverts en 1954 dans le tube contourné du rein de souris et leur purification
n’a été possible qu’en 1966. Comme les lysosomes, leur identification cytologique ne peut se faire que sur
des critères enzymatiques révélés par des techniques cytoenzymatiques. L’utilisation de la centrifugation
en gradient de densité ou de marqueurs enzymatiques appropriés permet de les séparer.
Ce sont des organites répandus chez les Eucaryotes et impliqués dans des réactions d’oxydo-réduction
très variées, mais non génératrices d’énergie.
I. ORGANISATION STRUCTURALE
Ce sont des organites à membranaire unitaire qui se présentent sous forme de sphères de 0,2 à 1,5 µm de
O. Leur membrane a une épaisseur de 6 nm ; leur cavité est remplie d’une matrice amorphe et dense au
sein de laquelle s’individualise parfois une grosse structure cristalline de nature protéique. Ils ne
contiennent pas de matériel génétique.
Chez les animaux, les peroxysomes sont abondants dans certains tissus comme le foie et les reins de
mammifères. Leur composition et leur physiologie varient en fonction des tissus. Par ailleurs, les
peroxysomes des animaux inférieurs, des végétaux ou des protistes ont des caractéristiques spécifiques. Il
existe chez l’Homme des maladies génétiques graves liées à des dysfonctionnements des peroxysomes.
Des composés chimiques naturels (hormones) ou artificiels (médicaments, pesticides etc.) provoquent une
multiplication importante des peroxysomes dans les cellules. D’une manière générale, ces organites sont
associés à des fonctions oxydatives. Plusieurs métabolites y sont dégradés.
Flavoprotéine peroxydase
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pour les cellules, compte tenu du caractère très nocif (il est source de radicaux libres) de ce composé vis à
vis des constituants organiques qui les constituent.
Les peroxysomes des cellules de vertébrés contiennent des flavoprotéines susceptibles d’oxyder plusieurs
substrats grâce à O2 : - hydroacides (acide lactique, hydroxybutyrique, glycolique, glycérique), purines,
(hypoxanthine, xanthine), acide urique, acides aminés, polyamines, acides gras poly-insaturés, cholestérol
etc. Grâce à la H2O2, les peroxydases et la catalase oxydent à leur tour des composés phénoliques, des
alcools, (éthanol, méthanol, propanol), l’acide formique, les acides gras (-oxydation), etc. Dans les
hépatocytes, la catalase constitue à elle seule 40% des protéines des peroxysomes.
Certaines réactions catalysées dans les peroxysomes des animaux interviennent dans la détoxification des
cellules : en rendant les molécules toxiques hydrosolubles, ceci favorise leur élimination par la voie
sanguine et urinaire. (le foie et les reins) sont en contact avec de grands volumes sanguins.
La oxydation des acides gras se déroule dans les peroxysomes de tous les Eucaryotes, mais la réaction
est catalysée par une flavoprotéine auto-oxydable donnant H2O2 non FADH2. A la fin de l’acétyl-CoA produit
sort des peroxysomes et rejoint les mitochondries.
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La photorespiration met en œuvre trois organites qui coopèrent étroitement pour consommer de l’O2 et
produire du CO2 tout en consommant de l’énergie. Son seul intérêt physiologique est de produire des acides
aminés (glycine et sérine) pour la synthèse protéique. Elle est aussi à l’origine au sein des peroxysomes de
l’acide oxalique qui sera accumulé dans les vacuoles de certaines cellules sous forme de cristaux d’oxalate
de cristaux calcium.
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FACULTE DES SCIENCES
(ribosomes, granules électrodenses, filament d’ADN, etc.). La membrane interne est tapissée du côté de
la matrice de particules élémentaires (sphères pédonculées ou ATPosomes de 85 A° de O et 45 A° de
haut).
Remarque : Le nombre des mitochondries varie en fonction du type cellulaire et de l’activité physiologique,
levure (quelques-unes), cellule hépatique (1000 à 1500), amibe (50.000), 300.000 dans certains ovocytes.
Elles représentent 10 à 20% du volume cellulaire dans une cellule active. Leurs formes et leur taille varient
compte tenu de leur fonction. La disposition et le nombre des crêtes varient en fonction du type cellulaire et
de ses activités.
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III- CONSTITUTION CHIMIQUE
Les techniques de fractionnement cellulaire associées à l’utilisation des détergents permettent d’isoler les
constituants des mitochondries. L’analyse chimique donne le même résultat quel que soit le type cellulaire
étudié.
- La membrane externe contient 40% de lipides et 60% de protéines.
- La membrane interne est plus riche en protéines (70 à 80% des constituants) qui sont surtout des
enzymes de la chaîne respiratoire et perméases, des transférases, des ATPases..
-Dans l’espace intermembranaire, on trouve surtout des kinases.
-Dans la matrice on retrouve : les enzymes du cycle de Krebs; les déshydrogénases (accepteurs d’H+) :
NAD, NADP, FAD; la cytochrome oxydase ; les cytochromes a, b, c (transporteurs d’e-); les enzymes
de la oxydation des acides gras ; les transaminases et désaminases etc... On retrouve aussi des ions
(Na+, K+, Ca++ Mg++), des vitamines (A, B6, B12, C etc.), de l’ATP, de l’ADN et l’ARN.
Compte tenu de leur constitution chimique, les mitochondries jouent dans la cellule un rôle complexe qui
fait d’elles des «usines à énergie». Leurs multiples réactions sont liées à la production, l’accumulation et à
la transformation de l’énergie.
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Figure 8.3: Dégradation des fournisseurs d’énergie
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N.B.
*NADH= Nicotinamide Adénine Dinucléotide réduit.
*Le NAD+ est converti en NADH au cours de
l’oxydation d’une molécule. Il est capable d’accepter
deux électrons et un proton pour donner un NADH.
Le NADH est produit au cours de nombreuses
réactions : glycolyse, hélice de Lynen et cycle de
Krebs.
Le FADH2 = Flavine Adénine Dinucléotide réduit. Le
FAD est converti en FADH2 au cours de l’oxydation
d’une molécule. Il est capable d’accepter deux
électrons et deux protons pour former le FADH2. La
principale réaction mitochondriale qui produit du
FADH2 est l’oxydation du succinate en fumarate au
cours du cycle de Krebs. L’enzyme qui catalyse cette
réaction (succinate déshydrogénase) est un des
complexes de la chaîne respiratoire. Le FADH2 est
également produit au cours de la transformation
d’acides gras en acétylCoA Figure 8.5’ : Chaîne respiratoire
4.1.3. La phosphorylation
- Dans le hyaloplasme pendant la glycolyse, il y a formation de 2 molécules d’ATP.
- Dans la membrane interne de la mitochondrie
*Chaîne respiratoire :- les coenzymes réduits, NADH et FADH2 produits dans la matrice cèdent des e- de
haute énergie à des transporteurs d’e- localisés dans la membrane interne et qui sont : NADH
déshydrogénase, ubiquinone, (CoQ), cytochromes b+c1, cytochrome c, cytochrome oxydase (a+a3).
La production d’eau est liée au transfert d’e- à partir de NADH et FADH jusqu’à l’O2 par l’intermédiaire de la
chaîne de transporteurs d’e-. Au niveau de la chaîne respiratoire, le cytochrome oxydase (cyt a+a3) va
céder les e- à l’oxygène moléculaire O2 qui est réduit dans la matrice mitochondriale (O2 --> H2O2 --> H2O)
grâce à des enzymes (dismutase et catalase).
Remarque : L’ensemble de ces transporteurs temporairement réunis dans l’ordre de leur interaction et
grâce à leur mobilité au sein de la membrane interne de la mitochondrie constitue la «chaîne respiratoire».
- Chemiosmose - au début de la chaîne respiratoire, les e- arrachés aux substrats sont des e- à haut
potentiel d’énergie. NADH déshydrogénase--→CoQ--→Cyto b+c1--→Cyto c ---→ Cytooxydase
Chaque fois qu’ils passent d’un complexe à l’autre (translocation), ils libèrent de l’énergie qui sert à
pomper des protons (H+) à travers la membrane interne, de la
matrice vers l’espace intermembranaire. Il se crée ainsi un
gradient électrochimique qui tend à faire rentrer les H+ vers la
(oxydation du substrat + phosphrylation de l’ADP) qui est le mécanisme fondamental de production d’E
par la mitochondrie. CH3COOH + 2O2 ----→ 2CO2 +2H2O + énergie
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4.3. PRODUCTION D PRECURSEURS POUR DIVERSES BIOSYNTHESES
Le cycle de Krebs qui se déroule dans la matrice mitochondriale intervient pour la dégradation de
composés carbonés en CO2 et H2O mais est aussi la source de précurseurs qui sont utilisés pour diverses
biosynthèses. Il s’agit de la néoglucogenèse à partir de l’acide malique, de la biosynthèse des acides gras à
partir de l’acide citrique (→ acétycoA →AG), de l’uréogenèse à partir de l’acide fumarique, de la synthèse
des acides aminés non essentiels (alanine, ac aspartique) à partir de l’acide cétoglutarique.
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CHAPITRE IX
LES PLASTES
Ce sont des organites cytoplasmiques doués de propriétés photosynthétiques. Ils sont caractéristiques
des cellules végétales et sont souvent confondus avec les mitochondries dans les cellules jeunes. Les
produits élaborés ou accumulés permettent de distinguer :
- les chloroplastes qui contiennent la chlorophylle, pigment abondant chez les plantes vertes. Ce
pigment permet de capter de l’énergie solaire pour la synthèse des glucides.
- les chromoplastes (jaune ou orange) colorent les feuilles, les fleurs, les fruits, les racines de divers
végétaux. Ils ont une faible teneur en chlorophylle et sont peu actifs pour la photosynthèse. Parmi ces
pigments on distingue les caroténoïdes (carotène et xanthopthylle, lycopène), la fucoxanthine, la
phycoérythrine (algues rouges), la phycocyanine (algues bleues).
- les leucoplastes dépourvus de pigments, ils sont retrouvés dans les cellules embryonnaires,
méristématiques et dans les régions de la plante non exposées à la lumière. Certains leucoplastes
contiennent des substances de réserve :
*les amyloplastes-----→ amidon,* les protéoplastes -→ protéines,* les oléoplastes -→ lipides
* les stérinoplastes → stérols (huiles essentielles)
Les plastes présentent des morphologies et des structures variées en particulier chez les algues.
- Végétaux supérieurs (forme ovoïde ou discoïde), thylakoïdes granaires empilés → granum.
- Algues vertes (chlorophycées), thylakoïdes accolés formant des piles aux contours irréguliers, Zygnéma
(forme étoilée), Spirogyre (ruban spiralé).
- Algues brunes (phéophycées) thylakoïdes par groupe de 3 et accolés.
- Algues rouges (rhodophycées)
thylakoïdes séparés les uns des
autres
NB : Il existe des chloroplastes sans
granum chez le maïs, la canne à
sucre.
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LES CHLOROPLASTES
I – STRUCTURE ET ULTRASTRUCTURE
1.1. GENERALITES
Les chloroplastes sont des organites des cellules des végétaux
renfermant un pigment vert, la chlorophylle. Ils sont le siège de la
photosynthèse qui permet la conversion de l'énergie lumineuse en
énergie chimique. L’étude portera sur les chloroplastes des végétaux
supérieurs
- Au microscope photonique : les chloroplastes ont la forme de disque
lenticulaire de 3 à 10 µ de O.
L’observation au microscope électronique montre que chaque organite
possède une enveloppe formée de deux membranes (externe et interne
) de 75 A° d'épaisseur qui isolent un stroma dans lequel baignent les
thylakoïdes ou lamelles (sacs aplatis et clos) dont certains en forme de
disques sont empilés (granum).
Figure 9.2 : Cellules végétales montrant des chloroplastes
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II – COMPOSITION CHIMIQUE DES CHLOROPLASTES
La microspectrophotométrie a permis la mise en évidence des bandes d'absorption des pigments :
chlorophylles, caroténoïdes, cytochromes. Les méthodes cytochimiques montrent la présence de protéines,
de phospholipides, de pigments et révèlent des activités photochimiques au niveau des thylakoïdes. La
digestion par la RNAase ou par la DNAase indique la présence d’ARN et d’ADN dans le stroma.
L’analyse chimique étudiée sur les chloroplastes d'épinard donne les résultats suivants :
* Ensemble du chloroplaste : eau: 50%, protéines 25%, lipides 15%, chlorophylles 3%, caroténoïdes 2%
* Membranes de l'enveloppe : 60% de lipides (galactolipides, phospholipides, sulfolipides), 40% de
protéines (galactosyltransférases, transporteurs) ;
* Membrane des thylakoïdes : 38% de lipides (galactolipides 50%, phospolipides et sulfolipides), - 12% de
pigments (chlorophylles 10%, caroténoïdes 2%, solubles dans les solvants des lipides).
- 50% de protéines : face stromatique (protéines périphériques) : facteur de couplage CF1 attaché à
ATPase, ferrédoxine, ferrédoxine-NADP+ réductase, ribulose 1,5diphosphate carboxylase ; face
luminale, plastocyanine, complexe chlorophylle-protéines intégrées dans la bicouche (PS I et PS II).
* Contenu du stroma
Gel riche en ions (Mg2+) ; molécules organiques : phosphates, nucléotides, glucides, acides organiques
etc., ADN, ARN, plastoribosomes, grains d'amidon, inclusions lipidiques riches en plastoquinone
(plastoglobules) ; protéines enzymatiques (enzyme de réduction du CO2, des nitrates et des sulfates ;
enzymes de réplication, de transcription, de traduction de l'information du chloroplaste) l’ADN est
circulaire à 2 brins, les plastoribosomes 70 S, dont les protéines sont différentes de celles des ribosomes
cytoplasmiques, mitochondriaux et des procaryotes.
Lorsqu'une plante verte aquatique (l'élodée du canada) est éclairée, on observe un dégagement de O 2
qui ne se réalise que si la plante est en présence d'une source de CO2.
Synthèse de glucides par la feuille : à la lumière, le dégagement d'O2 en présence de CO2
s'accompagne d'une synthèse de matière organique carbonée qui s'effectue seulement dans les parties
vertes du végétal au niveau des chloroplastes. On peut ainsi révéler sur les feuilles la présence
d'amidon (avec le lugol). Donc une feuille verte produit des glucides à la lumière.
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Lorsque les chloroplastes sont éclairés par une lumière de
convenable, ils réduisent le CO2 en composés
organiques (glucides surtout). L’accumulation des
glucides dans les chloroplastes exposés à la lumière peut
être mise par la présence des grains d’amidon dans le stroma. Figure 9.6: Equation globale de la photosynthèse
Les échanges gazeux (CO2, O2) peuvent être mesurés sur les végétaux supérieurs. La réduction du CO2
➔dégagement de O2 dont le V3 est = à celui du CO2 réduit.
Elle peut être décomposée en une réaction d'oxydation
de l'eau O2 et une réaction de réduction du CO2 en
glucide. Le couplage entre ces deux réactions s'opère
grâce à de l'ATP et des coenzymes réduits (NADPH). La
lumière captée donne l'énergie nécessaire.
Figure 9.7 : Fonction du chloroplaste
11
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3.1.2.1. Phase photochimique (membrane du thylakoïde)
Sous l’action de la lumière, il se produit la photolyse de l’eau qui s’accompagne d’un dégagement de
O2. La phase lumineuse est caractérisée par un ensemble de réactions chimiques qui accomplissent la
photolyse de l’eau et simultanément donnent naissance à deux transporteurs d’énergie : NADPH2 et ATP
qui seront utilisés pour réduire le CO2 pendant la phase biochimique
Comment l’énergie est-elle captée et transformée en énergie chimique pendant la phase photochimique ?
L’énergie est captée par les pigments (cf µspectrophotométrie).
Transport des e- de l’eau au NADP+ : le transport des électrons de l’O2 --→ NADP+ par la chaîne
photosynthétique nécessite un apport d’énergie fournie par 2 réactions photochimiques qui mettent en jeu
des «molécules pièges» de chlorophylle.
- L’énergie lumineuse est collectée par
l’antenne collectrice LHCII (pigments
associés aux protéines et lipides) et
transmise à une molécule piège de
chlorophylle P680 qui est alors oxydée
par perte d’un électron. Cet électron
est lui même transféré sur un
accepteur I aire (Q) qui est ainsi réduit.
Le retour à l’état initial (réduit) de la
molécule piège P680 se fait par grâce
à l’oxydation d’un donneur Iaire (Z)
qui lui cède un e-.
Figure 9.9 : Fonctionnement schématique du thylakoïde
LHCII (antenne) + centre réactionnel [P680 (molécule piège) + Q (accepteur Iaire) + Z (donneur Iaire)] =
photosystème (PS).
Les réactions chimiques qui se déroulent le long de la chaîne des transporteurs d’e- sont réalisées par les
PSI et PSII. L’énergie captée par le PSII permet l’oxydation de l’eau et la réduction de la plastocyanine.
L’En captée par le PSI permet l’oxydation de la plastocyanine et la
réduction de du NADP+ en NADPH (transformation de En lumineuse en En chimique) dans le stroma.
Remarque : Chez les végétaux supérieurs et certaines algues vertes, les deux antennes contiennent de la
chlorophylle a et des pigments accessoires (Chlorophylle b et caroténoïdes). Les chlorophylles a de PSI
absorbent la lumière à = 700 nm et celles de PSII absorbent la lumière à = 680 nm pour PSII.
Caroténoïdes → Chloro b -→ chloro a --→ centre réactionnel.
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Les caroténoïdes de la membrane des thylakoïdes jouent un rôle de collecteur d’énergie lumineuse et de
protection de la chlorophylle contre la photo oxydation par l’O2 moléculaire. La chlorophylle oxydée n’est
plus capable de capter des photons.
Les transferts de protons provoquent une concentration de protons à l'intérieur du thylakoïde (baisse de
pH). Ce gradient est le moteur permettant le fonctionnement de l'ATP synthase. Il permet la synthèse
d'ATP dans le stroma.
L'ATP et le NADPH produits serviront à la synthèse de sucres réduits. Ces réactions se déroulent dans
le stroma dans un cycle de réactions complexes appelé cycle de Calvin-Benson.
La NADPH2 est produite par réduction de NADP, et l’ATP par phosphorylation de l’ADP en présence de Pi.
Ce phénomène est encore appelé photo phosphorylation.
Des expériences ont montré qu’en présence d’ADP + Pi, de NADP et de CO2, les chloroplastes illuminés
réduisent le CO2 en glucides avec un dégagement de O2. En présence d’inhibiteurs spécifiques de la
synthèse de NADPH2, il n’y a pas de réduction du CO2 en glucides donc ATP et NADPH2 sont
indispensables.
Transport non cyclique des e- de H2O au NADP+ : Il se fait selon une séquence de réactions
d’oxydoréduction faisant intervenir des transporteurs d’électrons dont les plus importants sont :
plastoquinone, cyto f, plastocyanine,
ferrédoxine et ferrédoxine NADP+
réductase.
Les 2 réactions photochimiques
partagent la chaîne photosynthétique
en 3 segments :
i) Transport des e- de l’eau au PSII
(émission d’O2 provenant de
l’oxydation de H2O) ;
Figure 9.10 : Transport non cyclique des électrons
ii) du PSII au PS I (les e- vont du transporteur qui a le E’o le plus < (PQ = + 0,1V) vers celui qui le E’o le
plus > (PC = 0,37V) iii) du PSI au NADP+ (permet la réduction de NADP+ en NADPH).
Transport cyclique des e- : Il existe au niveau des thylakoïdes, un 2ème processus de transport des e- qui
met en jeu une seule réaction photochimique, celle du PSI. Au cours de ce transport, il n’y a ni dégagement
de O2, ni réduction du NADP+ contrairement au transport non cyclique.
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Cependant, dans les 2 processus, l’énergie est libérée
au cours des réactions d’oxydoréduction et elle est en
partie récupérée pour la phosphorylation de l’ADP en
ATP. L’importance relative de ces 2 types de transport
dépend de la quantité de NADP+ disponible dans le
chloroplaste. Si celle-ci est <, le transport cyclique
l’emporte, en revanche, si elle est > le transport non
cyclique domine.
Figure 9.11 : Transport cyclique des électrons
thylakoïdes dont les sites actifs sont en regard du stroma (ferrédoxine NADP+ réductase et sphères CF1).
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NADPH2, et ATP produits seront utilisés dans le stroma
pour la synthèse des molécules organiques, à la suite de la
réduction de molécules ou d’ions inorganiques
(CO2, nitrate ou sulfate). Les molécules formées
pendant la phase obscure de la photosynthèse
sont les précurseurs d’autres molécules organiques qui
sont soit synthétisées sur place dans le stroma, soit
synthétisées hors du chloroplaste
(chlorella) auxquelles ils ont fourni à la lumière du CO2 marqué au 14C. En combinant les méthodes de
chromatographie et d’autoradiographie, Calvin et al ont montré que le 1er composé stable qui apparaît
après quelques secondes de photosynthèse en présence de CO2 marqué est un composé en C3, l’acide
phosphoglycérique (APG) dont l’un des carbones est radioactif. Dans le stroma, les molécules d’APG sont
réduites en trioses qui d’une part, servent à la synthèse d’hexoses phosphorylés et d’amidon et d’autre part
sont utilisés pour régénérer l’accepteur du CO2
selon un cycle de réactions appelé cycle de
Calvin. En effet, le CO2 se fixe sur un pentose
(C5) phosphorylé: le ribulose 1,5-diphosphate
pour donner un composé en C6 instable qui se
décompose immédiatement en de 2 molécules
d’APG à partir desquelles se forme du glucose
par une suite de réactions inverses de la
glycolyse, puis de la néoglucogenèse. Le
stockage d’oses dans le stroma se fait sous
forme d’amidon dont les grains sont visibles au
µscope. En dehors des glucides, les molécules
de NADPH2 et d’ATP permettent aussi la synthèse Figure 9.14: Cycle de Calvin
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Réduction du nitrate et du sulfate : synthèse des acides aminés
L’oxydation des molécules de NADPH2 et l’hydrolyse de l’ATP permettent la synthèse d’acides aminés
(acide glutamique, glutamine, alanine, acide aspartique) qui représentent 30% des composés radioactifs
mis en évidence
*Le nitrates (NO32-) est réduit au niveau de l’enveloppe du chloroplaste en ammoniaque (NH3) qui en
présence d’acide -cétoglutarique ➔ l’acide glutamique qui ➔ les autres acides aminés.
*A la lumière les chloroplastes réduisent le sulfate en groupement thiol qui est incorporé dans la cystéine.
La réduction du sulfate nécessite l’ATP et des e- fournis par la phase lumineuse de la photosynthèse.
Remarque : les deux phases sont liées
* La phase photochimique (lumineuse ou claire) dont les réactions chimiques provoquées par les photons
ont lieu dans les membranes des thylakoïdes granaires, produit ATP et NADPH
La phase biochimique (obscure ou sombre) qui se réalise dans le stroma, permet la réduction du
dioxyde de carbone et son intégration dans des molécules de glucides.
Les noms de "phase obscure ou sombre" signifient seulement que la lumière n'intervient pas
directement. Les deux phases étant couplées, l'ensemble du phénomène se déroule le jour à la lumière.
Diverses substances synthétisées par les chloroplastes peuvent être stockées dans le stroma, c’est le cas
du glucose sous forme d’amidon. Ce dernier est hydrolysé la nuit en glucose qui migre hors du chloroplaste
pour servir de nutriment à la plante. Des pigments caroténoïdes peuvent s’accumuler dans le stroma. Dan
ce cas, leur apparition s’accompagne de la disparition de la chlorophylle. Le plaste chargé de caroténoïde
n’est plus photosynthétique, il s’est transformé en chromoplaste.
La synthèse des protéines par les ribosomes des plastes présente des analogies avec celle effectuée par
les ribosomes des procaryotes bactériens. Elle est inhibée par le chloramphénicol et est insensible à la
cycloheximide. La synthèse cytoplasmique est inhibée par la cycloheximide et insensible au
chloramphénicol. Ces antibiotiques permettent de différencier in vivo les protéines synthétisées par les
ribosomes du chloroplaste de celles synthétisées par les ribosomes du cytoplasme. En effet, les
plastoribosomes permettent la synthèse des constituants membranaires (nitrite réductase), du stroma
(grosse sous-unité de la ribulose 1,5 diphosphate carboxylase, des protéines de la membrane des
thylakoïdes (ATPase CF1, cyto f). Cependant l’essentiel des protéines du chloroplaste est synthétisé par
les ribosomes du cytoplasme et codé par l’ADN nucléaire. Quantitativement, l’ADN chlo code pour 30% des
protéines de la feuille car les grosses sous-unités de la carboxylase peuvent représenter 30% des protéines
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totales de la feuille. Ceci explique pourquoi le nombre des plastorobosomes est très élevé car ils produisent
une quantité importante d’un petit nombre de protéines différentes.
IV BIOGENESE
Les nouveaux chloroplastes se forment soit par division des chloroplastes fonctionnels préexistants, cas
des végétaux inférieurs (algues, mousses, fougères) ; soit par différenciation d’organites précurseurs de
petite taille (0,5 à 1µ de O) qui se multiplient eux-mêmes par division : les proplastes. C’est le cas des
végétaux supérieurs.
Ces deux processus assurent donc une continuité entre le chloroplaste d’un même organisme et ceux de
ces descendants. Comme pour les mitochondries la division des chloroplastes peut se dérouler soit par
segmentation (étranglement) ou soit par partition (partage du stroma en deux compartiments distincts puis
séparation).
- Les chloroplastes ont une continuité génétique. Ils contiennent leur propre système d’information
génétique (ADN). Une cellule qui a perdu ses chloroplastes est incapable d’en produire d’autres.
V- CONCLUSION
Les chloroplastes représentent des organites cellulaires qui, par leur activité photosynthétique, donnent à la
cellule végétale chlorophyllienne, un caractère autotrophe. La cellule n’a besoin pour son fonctionnement
que d’eau et de gaz CO2, des sels minéraux et de la lumière. Grâce à l’énergie lumineuse captée, les
chloroplastes synthétisent tous les éléments de base dont la cellule a besoin.
Par la présence d’ARN et d’ADN, les chloroplastes se rapprochent des bactéries. On pense qu’ils
pourraient être des bactéries photosynthétiques qui en devenant symbiotes à l’intérieur des cellules leur ont
conféré un pouvoir de photosynthèse. Cependant, la cellule contrôle dans une certaine mesure l’activité
des chloroplastes qui sont semi-autonomes./.
Les chloroplastes fournissent aux organismes hétérotrophes (animaux, champignons, bactéries) des
aliments dont ils sont besoin. L’homme utilise les produits de la photosynthèse actuelle et fossile (bois,
charbon, pétrole, gaz naturel etc ). La libération de O2 et l’absorption de CO2 grâce aux mécanismes de la
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photosynthèse ont permis la compensation des échanges inverses provoqués par la respiration des
organismes aérobies et la combustion d’origine naturelle. Cependant, cet équilibre est très précaire en ce
moment car l’homme détruit trop de forêts et brûle aussi trop de combustibles (pétrole, gaz butane etc..).
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FACULTE DES SCIENCES
les deux assises membranaires sont fusionnées et un simple diaphragme sépare le nucléoplasme du
cytoplasme. Le diaphragme est bordé par un court cylindre : l'annulus →cytoplasme. Les bords du pore
sont en rapport avec des fibrilles de chromatine.
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L'annulus modifierait la structure du pore en fonction de l'activité cellulaire.
* L'espace périnucléaire large de 20 à 50 nm est occupé peu des structures filamenteuses. Il communique
avec les cavités du R.E. * Les membranes de l'enveloppe nucléaire sont composées de 45% de lipides
(phospholipides et cholestérol) et 55% de protéines. * La lamina est constituée de fibres enroulées autour
de canaux en forme d'entonnoirs dirigé vers les pores
*Rôle de l'enveloppe nucléaire dans les échanges nucléo-cytoplasmique ; transport dans les deux sens :
- Transport passif par les canaux latéraux concerne les ions (Na, K+..), les petites molécules (AA, mono,
disaccharides.).
- Transport actif par le canal central concerne les macromolécules : protéines
(enzymes, histones, ribosomales), RNA, sous unités ribosomales…
*Transfert d'information / AMPC -----> cyto ---->noyau.
2.2 LA CHROMATINE
- µscope photonique après coloration : plages très colorées alternant avec des zones
plus claires. Les zones colorées intensément (chromocentres) sont constituées
d'hétérochromatine, les zones plus claires sont constituées d'euchromatine. Figure 10.4 : Coupe fine du noyau
- µscope électronique
*Sur des coupes fines : observation d'une alternance de zones
sombres et claires. Euchromatine (claire) = fibres de 3,5 à 10 nm
de O = fibres A. Hétérochromatine sombre = fibres B épaisses de
25 à 30 nm de O. Les fibres A et B s'attachent sur l’enveloppe
nucléaire au niveau de l'annulus. Les fibres Xtiniemes sont les
constituants essentiels du noyau. Figure 10.5 : Chromatine extraite et étalée
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N.B. Selon le degré d'enroulement des nucléosomes la chromatine se présente en filament ou en
chromosome. La fibre nucléosomique constitue l'ossature fondamentale du chromosome. Les fibres A sont
actives génétiquement. Les fibres de type B (80% DNAn) ~ (spiralisation des fibres A en super hélice).
L'hétérochromatine est formée d’DNA inactives (transcrites). Elle contient peu d'ARN.
2.3. LE NUCLEOLE
Il correspond à une zone du nucléoplasme très condensée non limitée par une membrane et responsable
de la synthèse de ARNr.
Au µscope optique : ➔ granule réfringent d'aspect spongieux constitué par la chromatine associée
localisée vers la périphérie et des zones claires (pars amorpha) enserrées dans un réseau (nucléolonéma).
Le µscope électronique confirme l’hétérogénéité du nucléole. Le nucléolonéma est formé de particules
électrodenses de 15 nm de O associées à des fibrilles de 40 nm et épaisses de 4 à 8 mn de O.
La pars amorpha est constituée des granules plus petits (protéines) et fibrilles minces. Des prolongements
de la chromatine associée s’enfoncent dans le nucléole.
Le nucléole comprend deux parties :1) un centre fibrillaire (organisation nucléolaire) riche en ADN (fibre A)
et en protéines où se fait la transcription des ARNr. Autour de cette zone on retrouve des fibrilles épaisses
qui représentent les ARNr en cours de transcription.
2) Une zone périphérique granulaire où s’accumulent des granules (pré ribosomes ou sous-unités) formés
de ribonucléoprotéines (ARN + P). La chromatine associée entoure ces formations et est de nature
hétérochromatique (fibre B).
Le nucléole contient 40 % H20, ADN; ARN (5-15%) ARNr associé aux protéines.
Rôle du nucléole : il intervient surtout dans la transcription de l’ARNr. Le DNA nucléolaire (gènes des
rARN) responsable de la synthèse des ARNr est une partie de DNA d’un chromosome localisé dans
l’organisateur nucléolaire et situé dans les centres fibrillaires.
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La présence d’un nucléole fonctionnel est nécessaire à la migration de l’ARNm du noyau vers le
cytoplasme. Il est aussi indispensable au déroulement normal de la mitose. Des altérations du nucléole
provoquent le blocage des cellules à la phase G2.
Remarque : Une cellule sans nucléole ne peut pas synthétiser des ARNr mais synthétise RNAm et ARNt.
Chez les batraciens mutants Xenopus leavis (crapaud africain) ayant un seul nucléole, leur croisement
donne 25 % individus sans nucléole qui ne vivent pas longtemps car le noyau ne peut pas synthétiser de
l’ARNr.
en fonction du type cellulaire. Ex. cellule hépatique de mammifères : ADN 22%, ARN 5%, protéines 73%.
Dans le noyau, l'ADN lié aux protéines histones et non histones, ARN souvent lié à l'ADN.
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4.1.1.3. Nature chimique de la substance active morphogène
- Action des U.V. sur la région apicale de la tige anucléée de l’Acetabularia pour détruire les acides
nucléiques ==> pas de croissance et pas de chapeau
- Action de la ribonucléase : région apicale traitée par RNase ➔ même résultat qui précédemment
- Action de l'actinomycine D (antimitotique) qui bloque la synthèse des ARNm.
Acetabularia nucléées décapitée + actinomycine D sont incapables de croître et de régénérer un chapeau.
La substance diffusible issue du noyau et porteuse de l'information génétique spécifique est l'ARNm.
- Autre exemple cf. exp des pneumocoques. Le facteur transformant = ADN acide nucléique.
Explication : l'ADN de S s'intègre à l'ADN des R. Celles à acquiert le savoir-faire correspondant à
l'élaboration de la capsule et transmettent ce savoir-faire à leur descendance.
sont complémentaires. L’élongation de la nouvelle chaîne se fait dans le sens 5’→3’. Par ailleurs, la
structure du nucléosome ne varie pas beaucoup. Chaque molécule fille conserve la moitié de la
molécule initiale. On dit que la réplication est semi-conservative. Les 2 molécules filles d’ADN
s’associent immédiatement à des protéines histones pour reconstituer deux fibres A correctes
4.3. LA TRANSCRIPTION
4.3.1. Observation : ’expériences cours desquelles on fournit de l’Uridine H3 aux cellules.
- Après 5mn de marquage (pulse), l’échantillon fixé pour autoradiographie ==> seul le noyau est marqué,
la R* est au niveau de l'euchromatine, des fibrilles périchromatiniennes et des fibrilles du nucléole.
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.- Après pulse 5mn + chasse (précurseur. non marqué) pendant 10mm ; fixation et autoradiographie ➔ R*
au niveau du noyau, des granules périchromatiniens et du nucléolonéna.
- Après pulse 5mn + chasse pendant 45 mm ; fixation et
autoradiographie ➔ R* à la périphérie du noyau, dans le
cytoplasme. Ces expériences montrent que les ARN sont
synthétisés à partir des unités de transcription de l'ADN
situées au niveau de la chromatine dispersée,
euchromatine (ARNm + ARNt) et du centre fibrillaire du
nucléole (ARNr). L’ARN simple brin formé est
complémentaire de la chaîne d’ADN qui a servi de
matrice. Une chaîne de la double hélice de l’ADN est transcrite. Figure 10.10 : La Transcription de l’ARN
On dit que la transcription est asymétrique. L'hétérochromatine = chromatine inactive sur le plan fonctionnel
de la transcription.
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ARN polymérase I donne un ARNr précurseur 45 S (13.000 nucléotides) qui subit une maturation post
transcriptionnelle dans le noyau. On obtient ainsi les ARN 28S (5000 nucléotides), 18S (2000 nucléotides)
et 5,8S (160 nucléotides) qui seront méthylés et incorporés à des protéines ribosomales pour former des
particules ribonucléoprotéiques 40S et 60S.
- Le gène à ARNr 5S situé en dehors de
l’organisateur nucléolaire est transcrit par ARN
polymérase III. Les ARNr 5 S synthétisés ne
subissent presque pas modifications et migrent
vers le nucléole.
Les fragments sont définis par leur cste de
sédimentation en Svedberg (S) qui tient compte
du PM, du V3 et de la forme.
- L’assemblage des constituants des ribosomes
commence dès le début de la transcription du précurseur ARNr 45S. Les protéines sont synthétisées dans
le cytoplasme puis migrent vers noyau où elles vont s'associer à l’ARN 45 S en cours de transcription.
L’ARNr 5 S s'associera au complexe ARNr 45 S. Après maturation ; il restera associé aux ARNr 28S et 5,8
S.
Tous ces événements se produisent à la périphérie du centre fibrillaire du nucléole et conduisent à
l’édification du nucléolonéma dont les fibrilles sont des ribonucléoprotéines de rRNA 45S + rARN 5S +
Protéines). Les granules du nuclélonama sont les sous-unités ribosomales en formation ou préribosomes
Maturation des tARN
Gènes redondants (Homme = 3000 gènes). Chaque transcript ~100 nucléotides. Au cours de la maturation,
~ 20 sont éliminés. Début maturation dans le noyau puis fin dans cytoplasme.
Conclusion : le noyau est un élément vital à la cellule. Il intervient dans la nutrition, la différenciation, la
transmission de l’information (caractères héréditaires) qui est son rôle principal. L’information est
transmise du noyau au cytoplasme, d’une cellule mère aux cellules filles grâce à la duplication qui
donne 2 molécules identiques. Et grâce au partage de l’information pendant la division. Chaque cellule
fille hérite de l’une des molécules issues de la duplication.
L’information est transmise d’un parent à son descendant grâce aux cellules reproductrices.
A cause de sa stabilité au cours des générations successives l’ADN est utilisée comme empreinte
génétique.
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LES RIBOSOMES
I - Structure et ultrastructure
Seul le microscope électronique permet d’observer ces organites décrits pour la 1ère fois par Palade en
1953. Sur les coupes de cellules fixées au trétroxyde d’osmium, les ribosomes apparaissent comme
des particules globulaires denses aux électrons et dont le O est ~150 A°. Leur nombre varie en fonction
du type et de l’activité physiologique cellulaires (E.coli ,10.000, réticulocytes 100/µ3 de cytoplasme).
Ils sont présents dans le hyaloplasme de toutes les cellules eucaryotes et procaryotes. Ils sont absents
du noyau. Les mitochondries et les chloroplastes des cellules eucaryotes renferment dans leur matrice
et stroma, des ribosomes. La disposition intracellulaire des ribosomes varie. On les trouve libres isolés
ou en chapelets (5 à 20 = polysomes) dans le hyaloplasme ou attachés aux membranes du R.E. (R.E.+
ribosomes = REG).
L’observation des ribosomes après coloration négative révèle qu’ils sont constitués chacun de 2 sous-
unités globulaires, de taille inégale, collées l’une à l’autre. Par la même technique, on constate que ceux
des polysomes sont reliés par un filament d’ARN de ~15A° de O.
II - Composition chimique
L’observation des cellules vivantes au microscope à UV révèle que les régions du cytoplasme riches en
ribosomes ou contenant le R.EG absorbent l’UV à 265 nm (acides nucléiques). Sur les coupes de
cellules fixées, le test de Brachet montre que ces mêmes régions sont fortement colorées par la
pyronine. Des coupes ultra-minces traitées par la ribonucléase et observées au ME apparaissent
dépourvues de particules denses aux e-. L’ensemble de ces observations
permet de conclure que les ribosomes renferment en abondance de l’ARN.
L’isolement de fractions et de sous-fractions (fractionnement cellulaire) des
ribosomes se fait de manière différente selon que ces organites sont libres
ou attachés au RE. Dans ce dernier cas ils sont décollés à partir de la
fraction microsomes par un détergent (désoxycholate de Na). Les
ribosomes isolés forment une population homogène de particules que l’on
caractérise par leur coefficient de sédimentation Ceux des procaryotes
➔70 S sont plus petits que ceux des eucaryotes 73 à 83 S.
Lorsqu’ils sont placés dans un milieu à 0,2mM de Mg, les ribosomes se
dissocient en 2 sous –unités. Pour les procaryotes ➔50 S et 30 S ; pour
les eucaryotes ➔ 60 S et 40 S. La réassociation des sous-unités est
possible en solution 5mM de Mg.
L’analyse chimique ➔: structure poreuse avec ~70% H2O, ARN ribosomiens et des protéines.
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2.1. Ribosomes 70 S des procaryotes
Ils sont les plus étudiés : PM 2,7 106, 50% H2O, 63% d’ARN,
27% de protéines. La sous-unité 50 S contient 34 protéines et
2 chaînes d’ARNr : une de 23 S (3000 à 3100 nucléotides) et
une de 5 S de 120 nucléotides. La sous-unité 30 S contient
une chaîne d’ARNr de 16 S de ~ 1600 nucléotides +21
protéines. Les ARNr 23 S et 16 S renferment des bases
méthylées. Les protéines ribosomales sont toutes
immunochimiquement différentes et chacune n’est présente
qu’en un seul exemplaire dans le ribosome. Ce sont des protéines riches en acides aminés basiques de
PM 10.000 à 30.000, les extrêmes 7000 et 70.000.
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non permanentes ou facteurs qui conditionnent le
fonctionnement du ribosome pendant la synthèse qui
nécessite un apport d’énergie fourni par l’hydrolyse de GTP.
IV - Biogenèse
La production de nouveaux ribosomes est une activité
importante du métabolisme cellulaire d’une part pour
renouveler les ribosomes qui se dégradent, et d’autre part pour augmenter leur nombre lors de la
croissance et de la différenciation cellulaire. Cette biogenèse met en jeu deux types de mécanismes : la
synthèse des constituants nucléiques et
protéiques et l’assemblage de ceux-ci en
sous-unités.
- Dans les cellules procaryotes, la synthèse
des trois ARNr 23 S, 16 S, et 5 S se fait par la
transcription de trois gènes différents et il
existe 6 exemplaires identiques de chacun
d’entre eux. Les fragments transcrits sont les
précurseurs plus longs qui subissent une
maturation pour ➔ des fragments plus petits. Les bases de 23 S et 16 S seront méthylées par des
enzymes spécifiques.
Les protéines sont synthétisées par traduction des ARNm spécifiques. Les nouveaux ribosomes sont
formés par auto assemblage des différents constituants.
Dans les cellules eucaryotes, exemple des cellules humaines en culture (cellules Hela) la synthèse
des A RNr se fait par la transcription de deux gènes qui ➔ deux précurseurs 45 S (PM 4,2 106 ) et 5 S. Les
gènes de 45 S en centaines d’exemplaires sont regroupés dans le nucléole au niveau de l’organisateur
nucléolaire et ceux de 5 S sont dans le nucléoplasme. Après sa synthèse, l’ARN 45 S subit une maturation pour
➔ ARNr 28 S, 20 S et 5,8 S (étude du noyau : transcription). Les protéines ribosomales sont synthétisées dans
le cytoplasme puis ➔ dans le noyau et commencent à s’associer à l’ARNr précurseur 45 S en cours de
maturation.
L’autoassemblage des molécules donne des particules intermédiaires 80 S qui contiennent ARNr 45 S, 5 S
et des protéines. La particule 80 S donnera deux sous-unités 60 S et 40 S qui vont ensuite migrer dans le
cytoplasme. L’assemblage commence au voisinage de l’organisateur nucléolaire.(cf édification du
nucléolonéma)
Au cours du cycle cellulaire, la synthèse des constituants des ribosomes cesse à la fin de l’interphase.
L’assemblage et l’exportation des particules se poursuivant, le nucléole disparaît pour se reformer au début
de l’interphase suivante quand reprennent les synthèses./.
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CHAPITRE XI
LE CYCLE CELLULAIRE
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II. LES EVENEMENTS DU CYCLE CELLULAIRE
Ils sont visibles en microscopie ou faciles à mettre en évidence. On observe:
*La réplication de l’ADN (c’est à dire des chromosomes) et la duplication du centrosome, qui ont lieu au
cours de la phase S.
*La désorganisation de l’enveloppe nucléaire (par phosphorylation des lamines), la compaction des
chromosomes (par phosphorylation des condensines et des histones), qui sont des événements qui
caractérisent le début de la phase M ; l'alignement des chromosomes dupliqués à la métaphase, la
séparation des chromatides-sœurs (par dégradation de cohésines) à l’anaphase de la mitose, et enfin la
cytodiérèse, événement qui caractérise la fin de la mitose.
L’ensemble de ces événements aboutit à la formation de deux cellules filles identiques.
La mitose : les modifications cellulaires affectant le noyau et le cytoplasme au cours de la mitose sont
regroupés en 4 phases successives.
*La prophase La condensation des chromosomes se poursuit grâce aux protéines H1 associées aux
nucléosomes. Chaque chromosome constitué de deux chromatides réunis par le centromère. Les
nucléoles disparaissent progressivement et forment sur le chromosome l'organisateur nucléolaire.
- Pour les cellules possédant un complexe centriolaire (cellules animales) : la mitose est dite astrale :
diplosomes + matériel péricentriolaire+ microtubules rayonnants = asters
- Pour les cellules ne possédant pas de complexe centriolaire : végétaux supérieurs, inférieurs et certains
protozoaires la mitose est dite anastrale.
- Pendant la 2ème partie de la prophase les chromosomes s'orientent par rapport aux pôles. A la fin, le
système membranaire interne se désorganise, la viscosité du cytoplasme diminue.
* La métaphase
Les chromosomes ont atteint le maximum de
contraction, le fuseau achromatique est bien
développé. La traction des microtubules amène
les centromères à se disposer tout autour du
fuseau au niveau équatorial. Cette répartition
des chromosomes constitue la plaque
équatoriale.
* L'anaphase est caractérisée par l'ascension
des chromatides vers les pôles du fuseau.
* La télophase: les chromosomes fils arrivés au pôle se décondensent, perdent leur individualité et forment
un réseau. Ce dernier reconstitue la structure du noyau interphasique entouré par une enveloppe nucléaire.
Chaque chromosome n'est représenté que par un chromatide.
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Le système membranaire interne (R.E) se reconstitue, les
microtubules disparaissent, la viscosité du cytoplasme
augmente. Chez les cellules animales un sillon de division
apparaît dans la région médiane de la cellule avec un anneau
contractile de µtubules qui va se rompre et séparer les deux
cellules filles. Chez les cellules végétales : le phragmoplaste
(vésicules golgiennes) va séparer les deux filles.
Chaque cellule fille contient 2 n chromosomes et la 1/2 du
hyaloplasme, des organites cellulaires de la cellule initiale.
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3.2. Les mécanismes de surveillance du cycle
Ils s’ajoutent à la régulation de la succession des 4 phases du cycle par les Cdk. Ils permettent la
surveillance d’aspects fondamentaux : état des molécules d’ADN avant, pendant et après leur
réplication (DDCP = DNA Dammage Checkpoint), l’achèvement total de la réplication avant l’entrée en
mitose (RCP = Replication Checkpoint) et le bon positionnement de tous les chromosomes sur la
plaque métaphasique avant la séparation des chromatides-soeurs (MPC = mitotic Checkpoint).
Les dérèglements du cycle cellulaire conduisent à des proliférations anarchiques. L’intérêt majeur de
l’étude de la régulation du cycle cellulaire et de ses points de surveillance réside dans le fait que ces
processus sont souvent déréglés dans les cancers. La connaissance de la régulation du cycle cellulaire
est donc fondamentale pour la cancérologie et peut servir à mettre au point de nouvelles approches
thérapeutiques.
L’existence d'un contrôle du cycle cellulaire a été mise en évidence par les expériences d'injection
de cytoplasme d'ovocyte II dans un ovocyte I et de fusion de cellules à des stades différents du cycle.
Le point de surveillance G2/M : Il existe un point de surveillance G2/M au cours duquel la cellule
contrôle l’état d’avancement de la réplication de l’ADN et intervient pour bloquer l’activité de la Cycline
B/Cdk1 (entrée en mitose) tant que la réplication n’est pas terminée.
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Comment une cellule en G0 peut entrer en G1 : La plupart des cellules de notre organisme sont en
phase G0, stade quiescent de non-division, c’est à dire qu’elles sont hors du cycle cellulaire. Pour entrer
en prolifération, elles doivent passer en G1 puis continuer une progression normale du cycle cellulaire.
Le passage en G1 nécessite la présence de facteurs mitogènes exogènes appropriés qui activent le
gène de la cycline D, rendant possible la formation des complexes Cycline D / Cdk4-6 caractéristiques
de la phase G1.
Le point de surveillance G1 / S Le point de surveillance G1/S contrôle l’état de l’ADN avant que la
réplication ne débute et bloque les Cycline D / Cdk si l’ADN présente des lésions.
Grâce à la précision de la régulation du cycle, le taux d'accidents est très faible. Cependant des
proliférations incontrôlées aboutissant à des cancers s'observent. L'essence même des cellules
cancéreuses est qu'elles échappent à la régulation du cycle cellulaire. L'analyse moléculaire des
tumeurs humaines montre que les protéines régulatrices du cycle y sont fréquemment mutées.
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