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ANATOMIE

Institut Redouté-Peiffer
Mr Cuvelier
Section 5TT EP

I. INTRODUCTION

1. Notions de base
1.1 Branches de l’anatomie
1.2 Système de référence et d’orientation
2. Ostéologie
2.1. Forme des os
2.2. Situation des os
2.3. Constitution des os
2.4. Développement des os
3. Arthrologie
3.1. Classification et constitution des articulations
3.2. Conformation des surfaces articulaires
3.3. Classification des diarthroses
4. Myologie
4.1. Classification des muscles
4.2. Description du muscle strié
4.3. Travail musculaire
4.4. Mécanique de l’action musculaire (cfr cours d’analyse de mouvement)

II. TRONC, TETE ET COU

1. Arthrologie
1.1. Articulation de la colonne thoracique
1.1.1. Disques intervertébraux
1.1.2. Articulations interapophysaires
1.1.3. Ligaments extrinsèques
1.1.4. Propriétés mécaniques du disque
1.1.5. Propriétés mécaniques des apophyses articulaires
1.1.6. Fonctionnement des articulations intervertébrales

1.2. Articulation du thorax


1.2.1. Articulations costo-vertébrales
1.2.2. Articulations costo-transversaires
1.2.3. Ligaments extrinsèques
1.2.4. Articulation du sternum
1.2.5. Articulation costo-chondrales
1.2.6. Articulations chondro-sternales
1.2.7. Articulations interchondrales
1.2.8. Spécificités morphologiques des vertèbres cervicales, dorsales et lombaires
1.2.8.1. La vertèbre cervicale
1.2.8.2. La vertèbre dorsale
1.2.8.3. La vertèbre lombaire
1.2.8.4. Spécificités des mouvements selon la région vertébrale
1.2.9. L’os hyoïde

1.3. Articulation lombo-sacrée


1.4. Les Ligaments ilio-lombaires

1.5. Articulation sacro-coccygienne

1.6. Articulation du bassin


1.6.1. L’os iliaque
1.6.2. Articulation sacro-iliaques
1.6.3. Articulation pubienne
1.6.4. Ligaments extrinsèques
1.6.5. Configuration intérieure du bassin
1.6.6. Fonctionnement des articulations du bassin
-------------------------------------------------------------------------------------------------------
Planches anatomiques
-------------------------------------------------------------------------------------------------------
2. Myologie du rachis (grandes ligne du plan ci-dessous)

2.1. Muscles postérieurs


2.1.1. Muscles des gouttières ou spinaux
2.1.1.1. Muscles longs résumé
2.1.1.1. Muscles courts
2.1.2. Muscles de la paroi thoracique
2.1.2.1. Petits dentelés postérieurs (sup/inf)
2.1.2.2. Intercostaux (résumé)
2.1.3. Muscles de la paroi abdominale postérieure
2.1.3.1. Carré des lombes
2.1.3.2. Psoas
2.1.3.3. Iliaque
2.1.3.4. Petit psoas
2.2. Muscles antérieurs
2.2.1. Muscles du cou
2.2.1.1. Muscles prévertébraux (résumé)
2.2.1.2. Muscles paravertébraux (résumé)
2.2.1.3. Muscles sous-hyoïdiens (résumé)
2.2.1.4. Muscles sus-hyoïdiens (résumé)
2.2.1.5. Muscles Superficiel : Sterno-cleido-mastoïdien

2.2.2. Muscles de la paroi antéro-latérale de l’abdomen


2.2.2.1. Grand droit
2.2.2.2. Pyramidal
2.2.2.3. Transverse
2.2.2.4. Petit oblique
2.2.2.5. Grand oblique
2.2.3. Muscle du plafond de l’abdomen : Diaphragme
2.2.4. Muscles du plancher de l’abdomen
2.2.4.1. Obturateur interne
2.2.4.2. Pyramidal
2.2.4.3. Releveur de l’anus

III. Le membre supérieur (approche pour la 6e : pouvoir compléter des schémas)


Ostéologie et myologie résumées en schémas
Connaître les actions des grands muscles
Cfr : planches anatomiques

IV. Le membre inférieur (approche pour la 6e : pouvoir compléter des schémas)


Ostéologie et myologie résumées en schémas
Connaître les actions des grands muscles

V. Physiologie cardio-vasculaire
- Le cœur
- Les veines et artères
- La petite et la grande circulation
- FC, Q°cardiaque, vaso-dilatation/constriction, Vej systolique, Partérielle,
Ht,Hb.

VI. Neurophysiologie

- Système nerveux central


- Système nerveux périphérique
- Le neurone
- Le potentiel d’action
- La fibre musculaire (mécanisme de contraction)
- La plaque motrice
ANATOMIE
Institut Redouté-Peiffer
Mr Cuvelier
Section 6TT EP

I. INTRODUCTION

II. Le membre supérieur


2.1 Ostéologie (détails :orientation, grands reliefs)
2.2 Myologie (détails : O, I, T, A)
Approfondir les schémas de 5e.

III. Le membre inférieur


3.1 Ostéologie (détails :orientation, faces, grands reliefs)
3.2 Myologie (détails : O, I, T, A)

IV. Les voies repiratoires

V. L’appareil digestif
5.1. Le tube digestif
5.2. Le pancréas
5.3. Le foie
5.4. La vésicule biliaire
5.5. La rate

VI. L’appareil urinaire


6.1. Le rein
6.2. L’uretère
6.3. La vessie
6.4. L’urètre
6.5. physiologie rénale : Le néphron

VII. L’oeil

VIII.L’oreille (fonction auditive et d’équilibration)

IX. Physiologie cardio-respiratoire


(VO²max, adaptation à l’effort, diagramme d’Astrand)
X. Physiologie biochimique
(Les filières énergétiques, cycle de Krebbs, le lactate)
XI. Neurophysiologie
(réflexe myotatique/ myotatique inverse/ inhibition réciproque/ étirements (cr,crac,..),
électrostimulation, isocinétisme.
ANATOMIE
Institut Redouté-Peiffer
Mr Cuvelier
Section 5TT EP

I. INTRODUCTION

1. Notions de base
1.1 Branches de l’anatomie

Ostéologie : étude des os et du squelette.


Arthrologie : étude des articulations entre les os.
Myologie : étude des muscles qui régissent ces articulations.
Neurologie : étude des nerfs et par extension de tout le système nerveux central et
périphérique, à la fois sensible, qui reçoit des informations, et moteur, qui commande des
réponses.
Angiologie : étude des vaisseaux, et par extension de tout le système circulatoire, cœur y
compris.
Splanchnologie : étude des viscères, principalement des systèmes digestif, respiratoire et
génito-urinaire.

1.2 Système de référence et d’orientation

Nécessité de toujours se référer à la position dite anatomique (différente de la position au


repos), c'est-à-dire à l’homme vivant, debout avec les bras le long du corps et les paumes
des mains tournées en avant, et ce quelle que soit la position de la pièce ou du sujet
examiné.

a. axe vertical
- supérieure, céphalique, crâniale
- inférieure, caudale
b. axe antéro-postérieur
- antérieure, ventrale
- postérieure, dorsale
c. axe transversal
- gauche
- droite
Pris deux à deux ces axes déterminent trois plans :
 Plan sagittal : formé des axes vertical et antéro-postérieur.
 Plan frontal : formé des axes vertical et transversal.
 Plan horizontal : formé des axes antéro-postérieur et
transversal.

Remarques : 1. Il existe un infinité de plans parallèles à ceux-ci.


2. Le plan sagittal central (symétrie droite- gauche) est appelé médio-
sagital, les autres parasagittaux.
3. pour préciser la position relative de deux organes situés du même côté du
plan médio-sagittal, on utilise les termes interne( le plus proche du plan
médio-sagittal) et externe ( le plus éloigné du plan médio sagittal)
4. ne pas confondre ces termes avec intérieur-extérieur ou profond-superficiel.
5. Au niveau des membres, on utlisera les termes proximal et distal au fur et à
mesure qu’on s’éloigne du plan médio-sagittal.
6. L’axe de la main = 3e doigt / L’axe du pied = 2e orteil
7. Main= face palmaire et dorsale / Pied= face plantaire et dorsale
8. Mouvement qui s’ecarte de l’axe médio-sagittal = abduction / Mouvevemnt
qui se rapproche de l’axe médio-sagittal = adduction

2. Ostéologie

Au nombre de 200 environ, les os peuvent être classés d’après leur forme et leurs dimensions,
ou d’après leur situation.

2.1. Forme des os

a) Os courts : 3 dimensions +/- égales (ex : petits os du poignet).

b) Os plats : 2 dimensions prédominent sur la troisième, il ont deux faces et des bords
(ex : omoplate, sternum).

c) Os longs : 1 dimension prédomine sur les deux autres, ils présentent un


corps et deux extrémités (ex : humérus).
2.2. Situation des os

2.2.1. Le squelette axial (//le tronc)

a) La colonne vertébrale ou rachis est formée de 33 vertèbres :


- 7 vertèbres cervicales
- 12 vertèbres thoraciques
- 5 vertèbres lombaires
- 5 vertèbres sacrées
- 4 (voire 5 ou 6) vertèbres
coccygiennes

C’est une tige flexibles, médiane,


qui abrite la moëlle épinière.

b) A l’extrémité supérieure de la
colonne vertébrale se situe le
crâne, formé de la boîte crânienne
contenant le cerveau et le massif
facial percé de nombreuses cavités
(orbites, fosses nasales, etc…).

c) chaque vertèbre thoracique


supporte une paire de côtes. Les

dix premières paires seulement


s’articulent avec le sternum ou

entre elles ; il existe donc deux


paires de côtes flottantes. Les

mouvements de la cage
thoraciques permettent la
respiration.

d) L’os hyoïde est en avant et à distance du squelette cervical (au-dessus de la pomme


d’Adam)

2.2.2. Le squelette appendiculaire (// les membres)

Les membres sont rattachés au squelette axial par des ceintures :


- La supérieure appelée ceinture scapulaire et formée de chaque côté de deux os,
la clavicule et l’omoplate.
- L’inférieure appelée ceinture pelvienne et formée des deux os iliaques unis entre
eux en avant. (le sacrum et les os iliaques forment le bassin).

a) membre supérieur :
- bras : humérus
- avant bras : radius (externe) et cubitus (interne)
- main : carpe – métacarpe – phalanges
b) membre inférieur :
- cuisse : fémur
- jambe : tibia (interne) et péroné (externe)
- pied : tarse – métatarse – phalanges

2.3. Constitution des os

L’os est un tissu vivant en perpétuel remaniement. Il est formé de cellules osseuses et de
condensation minérales. Il est vascularisé et innervé.
Son état résulte de l’équilibre entre les processus d’ostéogénèse (construction osseuse) et
d’ostéolyse (destruction osseuse). Il peut donc se régénérer, particulièrement en cas de
fracture.
L’os sec n’est que le squelette minéral de l’os vivant.

2.3.1. Os long

a) Diaphyse
C’est le corps de l’os formé d’un cylindre creux de tissu compact, plus épais dans sa
partie centrale que vers les extrémités.
La cavité centrale, ou canal médullaire, est occupée par de la moelle jaune (tissu
essentiellement graisseux).

b) Epiphyse
Ce sont les extrémités de l’os formées par une enveloppe d’os compact relativement
mince, entourant de l’os spongieux.
Les interstices entre les trabécules osseux de cet os spongieux sont remplis de moelle
rouge. Cette dernière est un tissu hématopoïétique dont l’activité est de former des
globules rouges du sang.

c) Périoste
Le périoste est une membrane fibreuse recouvrant l’os et épousant ses reliefs, sauf les
parties articulaires recouvertes de cartilage.
C’est sur le périoste que s’insèrent les muscles et ligaments et non directement sur
l’os.
Le périoste est lui-même relié à l’os par des fibres conjonctives (appelées fibres de
SHARPEY) qui s’engagent obliquement dans la substance osseuse.
Ces fibres sont renforcées et nombreuses au niveau des insertions musculaires.
En dehors de ces zones renforcées, le périoste peut facilement se décoller (ex : en cas
d’hématome sous-périsoté)
!! Le périoste a un rôle ostéogène fondamental pour le développement de l’os
(croissance en épaisseur), ou pour sa régénérescence (après fracture)
Le périoste est aussi vascularisé et très innervé.

d) Cartilage

Il se situe au niveau des surfaces articulaires et son épaisseur est fonction des
contraintes mécaniques qu’il subit.
Il est innervé mais non-vascularisé ; il se nourrit par imbibition des liquides de
l’articulation (synovie)

e) Vaisseaux

Des vaisseaux nourriciers pénètrent dans par de petits trous, se ramifient dans les
CANAUX DE HAVERS et atteignent la moelle.

Remarques :

1. L’os subit des contraintes de flexion et de compression axiale.


Son architecture y est adaptée et est de plus très économique en matériaux.
Effort de flexion : La diaphyse est creuse, or à poids égaux un tube creux est plus
solide qu’une barre pleine.
Effort de compression : L’os de la diaphyse est plus épais dans sa partie centrale.
Les trabécules du tissu spongieux sont réparties et orientées suivant les lignes de force
des tensions et pressions.
2. L’os est semblable à l’acier : Dur et résistant d’une part, flexible et élastique de
l’autre.
Le rapport Matière Organique/ Matière Inorganique varie en fonction de l’âge.
Chez l’enfant l’os est plus organique et donc plus flexible et moins cassant (fracture de
type bois vert).
Chez la personne âgée, l’inorganique prédomine et est donc plus dur et cassant
(fracture de type bois sec).

2.3.2. Os plat

Il est formé de deux tables ou lames d’os compact situées de part et d’autre d’une
couche de tissu spongieux : le diploé.
Ex : os de la voûte du crâne.
Parfois il n’existe qu’une seule lame (omoplate)

2.3.3 Os court

Il est formé d’un coque de tissu compact entourant de l’os spongieux.

2.4. Développement des os

2.4.1. Ossification enchondrale

Ex : os long
a) Dans l’embryon, se créent des ébauches cartilagineuses ayant l’apparence des os
adultes en réduction.

b) Au milieu de ces ébauches apparaissent des points d’ossification primaires où les


ostéoblastes commencent à remplacer le cartilage par de l’os.

c) Ce point d’ossification envahit progressivement l’ébauche et atteint le périoste qui


par son activité ostéogénique assurera la croissance en épaisseur de l’os jusqu'à l’âge
adulte.

d) Ensuite, un canal médullaire se creuse au centre de la diaphyse.

e) Aux extrémités apparaissent plus tard un ou plusieurs points d’ossification


secondaires qui formeront les épiphyses.

f) A la jonction de la diaphyse et des épiphyses reste une zone cartilagineuse : le


CARTILAGE DE CONJUGAISON d’une épaisseur de 3 à 4 mm.
Jusqu’à l’âge adulte les deux faces de ce cartilage s’ossifient au contact des zones
d’ossification de la diaphyse et des épiphyses. La partie centrale de ce cartilage
continue, pendant ce temps, de proliférer.
Ce mécanisme est responsable de la croissance en longueur de l’os.
A la fin de la croissance cette prolifération diminue et le cartilage de conjugaison
s’ossifie pour souder la diaphyse aux épiphyses (entre 18 et 25 ans).

Remarques :
A la naissance la plupart des points d’ossification primaires sont présents.
De la naissance à la puberté apparaissent la plupart des points d’ossification
secondaires.
3. Arthrologie

Etudie les structures permettant aux os de s’unir avec ou sans possibilité de mouvement

3.1 Classification et constitution des articulations

3.1.1. Synarthrose
Articulation constituée de deux pièces unies par un tissu d’interpostion
1. Synostose
Le tissu de liaison est de l’os. C’est une soudure sans mouvement possible.
Ex : suture métopique (crâne)
2. Syndesmose
Le tissu de liaison est fibreux. La mobilité de l’articulation dépend de la
distance entre les deux os et de la flexibilité du tissu fibreux.
Ex : - articulation tibio-péronière inférieure (peu de mouvement)
- membrane interosseuse de l’avant-bras
3. Synchondrose
Le tissu de liaison est du cartilage. Le périoste des os se continue par le
périchrondre. La mobilité dépend de l’élasticité du cartilage.
Ex : Articulation de la 1ere côte avec le sternum.
4. Symphyse
Les deux surfaces articulaires en présence sont recouvertes de cartilage, le tissu
de liaison est du fibro-cartilage (parfois de constitution différente au centre).
Ex : disque intervertébral.

3.1.2. Amphiarthrose
Transition entre les synarthroses et diarthroses.
Les deux surfaces articulaires en présence sont recouvertes de cartilage. Le tissu
d’interposition est du fibro-cartilage. L’ensemble est entouré d’une capsule articulaire
renforcée éventuellement par des ligaments. Il y a une ébauche de cavité articulaire.
Ex : articulation pubienne (faussement appelée symphyse)

3.1.3. Diarthrose
Articulation la plus élaborée, la plus mobile et la plus courante.
Pièces en présence
Deux surfaces articulaires recouvertes de cartilage. Elles sont de conformation inverse
et généralement bien adaptées l’une à l’autre. L’épaisseur du cartilage est fonction des
contraintes subies par l’articulation.
Moyens d’union
1. Capsule articulaire
L’espace virtuel entre les surfaces articulaires est fermé tout autour par la capsule
articulaire. Cette capsule est un manchon de tissu fibreux qui s’insère à la limite du
cartilage et du périoste, ou parfois à une certaine distance du cartilage.
La capsule est d’autant plus lâche et plus longue que l’articulation est plus mobile.
2. Membrane synoviale
La capsule articulaire est tapissée intérieurement par la membrane synoviale.
Elle s’insère toujours à la limite du cartilage. Elle sécrète un liquide incolore, dont le
rôle est de lubrifier les surfaces articulaires cartilagineuses et d’en assurer la nutrition
(puisque le cartilage n’est pas vascularisé). Ce liquide s’appelle LA SYNOVIE.
En cas de choc, d’usure ou grippage au niveau des cartilages articulaires, il se produit
un « épanchement de synovie ».
3. Les ligaments
Faisceaux fibreux renforçant l’articulation au niveau ou dans la capsule articulaire
(=ligaments intrinsèques) ou, à distance de la capsule (=ligaments extrinsèques).
Ils freinent le mouvement en fin de course et limitent l’amplitude de l’articulation. Ils
sont tendus en permanence. Ils ont une direction bien déterminée selon leur rôle et
selon l’articulation.
4. Vascularisation et innervation
La capsule et les ligaments sont relativement peu vascularisés ; le cartilage est non
vascularisé; mais la membrane synoviale est très vascularisée.
Par contre, ces structures sont très riches en fibres nerveuses sensibles à la tension
pour la capsule et les ligaments et et à la pression pour le cartilage. Cela permet de
nous renseigner à tous moments sur la position relative de nos segments dans l’espace.
(= la proprioception)

3.2. Conformation des surfaces articulaires

3.2.1. Etendue des surfaces courbes


Deux surfaces articulaires en présence ont généralement une forme inverse, l’une
concave, l’autre convexe, mais leurs étendues peuvent être très différentes et ceci peut
modifier considérablement le fonctionnement mécanique de l’articulation.

La coaptation des surfaces articulaires est fonction de l’étendue de ces surfaces.


Coaptation : c’est la mise en contact des surfaces articulaires.

Dessin (sphère ; ¾ - ½ - ¼ de sphère et coaptation)

3.2.2. Concordance des surfaces articulaires


Généralement les surfaces articulaires sont de conformité inverse et
concordante. Exceptionnellement elles peuvent être de même conformité et non
concordantes (ex : atlas-axis).
Mais souvent, les surfaces sont mal accordées car de rayons différents.
Dans ce cas, on observe l’interposition d’un fibro-cartilage appelé ménisque ou
bourrelet.
3.3. Classification des diarthroses
Chaque articulation, en fonction de la forme géométrique des surfaces articulaires
(plans, sphères, cylindres), aura un certain nombre d’axes, de degrés de liberté et donc
de mouvements possibles.

Le mouvement se passe dans un plan perpendiculaire à l’axe autour duquel il tourne.

3.3.1. Arthodies
Les surfaces articulaires sont planes ; elles peuvent glisser dans toutes les directions et
tourner sur place. Mais si la laxité capsulaire permet un bâillement, une infinité de
combinaisons sont possibles et l’articulation possède alors un infinité d’axes et se
comporte comme une énarthrose fonctionnelle.
(Ex : articulation interapophysaires cervicales et thoraciques).

3.3.2. Trochlées
Les surfaces sont engendrées par une ligne brisée (ou une hyperbole) tournant autour
d’un axe ; comparée à un « diabolo » et à sa surface correspondante.
La trochlée a un axe, un dgré de liberté et un seul mouvement possible, du type
« charnière ».
(Ex : articulation huméro-cubitale).

3.3.3. Trochoïdes
Les surfaces sont engendrées par un segment de droite tournant autour d’un axe.

Si le segment de droite est parallèle à l’axe, les surfaces seront cylindriques. Il y aura
deux degré de liberté, deux types de mouvement :
1. Une rotation autour de l’axe
2. Un mouvement de piston parallèlement à l’axe

.
Si le segment de droite n’est pas parallèle à l’axe, les surfaces engendrées seront des
troncs de cônes ; elles auront un degré de liberté, et un seul mouvement la rotation.
Un mouvement de piston dans un seul sens serait possible, mais aurait tendance à
éloigner les surfaces articulaires (donc pas un réel mouvement articulaire).
(Ex : articulation radio-cubitale supérieure).

3.3.4. Toroïdes
Une surface toroïde ou torique est engnedrée par la rotation d’un cercle autour d’un
axe. (comparable à la forme d’un « donuts », patisserie en anneau)

Vue de haut

Il existe deux type d’articulations toroïdes (soit une portion interne, soit une portion
externe de l’anneau) :

1 Les toriques positives : appelées condyliennes (1)


(ex : articulation radio-carpienne, metacarpo-phalangienne)

2 Les toriques négatives : appelées en selle (2)


(ex :articulation carpo-métacarpienne du pouce)

Ces articulations ont chacune deux degrés de liberté, deux mouvements possibles dans
des plans perpendiculaires.
3.3.5. Enarthrose
Les surfaces sont engendrées par un cercle tournant autour d’un axe passant par son
centre, c’est à dire une sphère.

Fonction :
Sphère

Les deux surfaces articulaires sont, une sphère pleine et une sphère creuse de même
rayon et de centre commun.
(ex : articulation coxo-fémorale)

Cette articulation a trois degré de liberté , trois mouvements, plus la circumduction ou


combinaison de ces trois mouvements.

Rem : dans certains cas, la sphère n’est pas parfaite, elle est légèrement aplatie ou elle
a la forme d’un œuf.

RESUME

1. Les Enarthroses : portions de sphères, l'une concave, l'autre convexe possèdent 3 ddl soit trois types de
mouvements (ex.: la scapulo-humérale avec la flexion/extension, l'abduction/adduction et la rotation
interne/rotation externe).
2. Les Condylarthroses : portions d'ellipses, 2 ddl soit deux types de mouvements (ex.: radio-carpienne).
3. Les Articulations en selle, surfaces articulaires en forme de selle de cheval, avec une courbure concave
et l'autre convexe, 2 ddl.
4. Les Arthrodies, surfaces articulaires planes, permettent des glissements de faible amplitude dans toutes
les directions.
5. Les Trochlées, en forme de portions de poulies, 1 ddl (ex.: l'huméro-cubitale).
6. Les Trochoïdes, en portions de cylindres concave/convexe, avec 1 ddl (ex.: la radio-cubitale
supérieure).
4. Myologie

4.1. Classification des muscles

a. Les muscles striés : s’attache généralement sur le squelette, leur contraction est
volontaire.

b. Les muscles lisses : involontaire, forment la paroi des organes creux du tube
digestif, des vaisseaux sanguins, de l’appareil génito-urinaire…
Les muscles sont disposé en deux couches, l’une intérieure et circulaire, l’autre
extérieure et longitudinale. La première rétrécit la lumière de l’organe, la deuxième
diminue la longueur de l’organe.

c. Le muscle cardiaque est strié, involontaire, intermédiaire entre les deux précédents.
Il entoure les cavités cardiaques.

4.2 Description du muscle strié

Le corps charnu du muscle est composé de nombreuses cellules ou fibres musculaires.


Chaque groupe de fibres (100 à 150) forme un fascicule.
L’ensemble des fascicules forme le muscle et est entouré d’un tissu conjonctif très
dense : l’aponévrose ou fascia.

Aux extrémités du muscle, les fibres musculaires et leurs gaines conjonctives


s’insèrent sur l’os par l’intermédiaire d’un tendon d’aspect fibreux, blanc nacré.

Chaque muscle est relié au système nerveux par un nerf dit « moteur » qui pénètre
dans le muscle et se ramifie.
En réalité le nerf est constitué de nombreuses fibres nerveuses qui se divisent en
plusieurs rameaux terminaux destinés chacun à une fibre musculaire.

Dessin :
Chaque cellule nerveuse (neurone) avec son groupe de fibres musculaires
correspondantes, constitue une « unité motrice ».
Dans le nerf moteur du muscle, outre les fibres motrices « centrifuges », il existe des
fibres centripètes qui retournent au système nerveux central. Celles-ci renseignent le
système nerveux sur l’état de tension au sein du muscle et de ses tendons (= sensibilité
proprioceptive ou kinesthésique).

4.3 Configuration

Les muscles plats : le grand dorsal


Les muscles fusiformes ou ronds : le biceps
Les muscles à plusieurs corps charnus ou ventres en « série », séparés par des tendons
intermédiaires : le digastrique (cfr schéma p21).
Les muscles à plusieurs corps ou chefs en « parallèle », partant d’origines différentes
et convergeant sur un tendon commun : le quadriceps.

4.4 Insertion-origine

On appelle origine, l’extrémité habituellement fixe du muscle, et insertion, son


extrémité habituellement mobile.

Au niveau des membres, l’origine correspond en général à l’extrémité proximale et


l’insertion à l’extrémité distale.

En fonction des circonstances, origine et insertion peuvent être inversées.

Dans le cas des muscles pluri-articulaires, souvent ils ont leur action principale au
niveau de l’articulation la plus distale.
1. m. digastricus, anterior belly.
2. m. digastricus, posterior belly.
II TRONC, TETE ET COU

1. Arthrologie

1.1. Articulation de la colonne thoracique

Les vertèbres s’articulent entre elles au moyen de deux articulations : le disque


intervertébral (antérieur) et les apophyses articulaires (postérieur).

1.1.1. Disques intervertébraux

1. Classification
Synarthrose, type symphyse.

2. Surfaces en présences
Les surfaces inférieure et supérieure des corps vertébraux (déprimées en leur centre et
recouvertes de cartilage. Le disque a une forme biconvexe.

3. Moyen d’union

a. Anneau fibreux
Le fibro-cartilage est constitué de lamelles serrées les unes contre les autres.

b. Noyau pulpeux
Noyau de forme plus ou moins sphérique, légèrement décentré vers l’arrière.
Constitué pour sa plus grande partie d’eau, de muco-polysaccharides et fibres de
collagène.

Le disque chez l’adulte se nourrit grâce à l’alternance de charge et décharge (repos)


qui permet le passage liquidien. (Ce phénomène peut provoquer une variation
journalière de taille de 1 cm (entre le matin et le soir)).

1.1.2 Articulations inter-apophysaires

1. Classification
Diarthrose, type arthrodie.

2. Surfaces en présence
Surfaces planes, de forme arrondie ou ovalaire, recouvertes de cartilage.

3. Moyen d’union
Une capsule articulaire assez lâche (souple) permettant ainsi une multitude de
mouvement.
Elle s’insère sur le pourtour des surfaces articulaires.
1.1.3 Ligaments extrinsèques

Ces ligaments sont présents sur toute la hauteur de la colonne vertébrale.

1. Grand ligament vertébral commun postérieur (GLCVA)

Situé à la face antérieure de la colonne, il s’attache sur les disques et sur la partie
voisine des corps vertébraux, de l’occipital (base du crâne) jusqu’à la 2e vertèbre
sacrée (S2).

Il limite l’extension (de la colonne vertébrale)

2. Grand ligament vertébral commun postérieur (GLCVP)

Situé à la face postérieure des corps vertébraux, dans le canal rachidien, il s’attache sur
les disques, où il est plus large, et il passe en pont sur les corps vertébraux, où il est
plus étroit.
Il va de l’occipital jusqu’au coccyx.

Il limite la flexion.

3. Ligaments jaunes ou interlamellaires

De couleur jaune (<élastine), ils relient et prolongent les lames de deux vertèbres
contiguës (voisines). Ils ferment le canal rachidien en arrière.

Ils limitent la flexion (en fin de mouvement).

4. Ligaments interépineux

Situés entre les apophyses épineuses.

Ils limitent la flexion

5. Ligament surépineux

Sur toute la hauteur de la colonne vertébrale, il s’insère sur les apophyses épineuses. Il
est particulièrement développé dans la région cervicale.

Il limite la flexion.
6. Ligaments intertransversaires

Situés uniquement dans la région thoracique, ils s’insèrent entre les apophyses
transverses.

Ils limitent la flexion latérale.


1.2. Articulation du thorax
1.2.1. Articulation costo-vertébrales

A) Extrémité postérieure de la côte.


B) Corps de la côte
C) Extrémité antérieure dela côte
a) tête dela côte (dièdre costal)
b) colde la côte
c) Tubercule costal
d) Angle
e) bord supérieur
f) bord inférieur

1. Classification
Diarthrose, type double arthrodie.

2. Surfaces en présence

Deux demi-facettes articulaires planes, découpées en biseau, situées sur la partie


postérieure des corps vertébraux, l’une supérieure, l’autre inférieure.

Un dièdre articulaire situé sur la tête de la côte et correspondant aux demi-facettes


articulaires des corps vertébraux.

3. Moyen d’union
Un ligament interosseux qui s’insère sur l’arête du dièdre et sur le disque
intervertébral.
Une capsule articulaire s’insère autour des surfaces articulaires.
Elle est renforcée par des ligaments en avant et en arrière.
1.2.2. Articulation costo-transversaires
1. Classification
Diarthrose, type trochoïde.

2. Surfaces en présence
L’apophyse transverse porte une petite surface cylindrique concave.
Sur le tubercule de la côte se trouve une surface convexe correspondante.

3. Moyen d’union
une capsule articulaire s’insérant autour des surfaces cartilagineuses et renforcée par le
ligament costo-transversaire postérieur (qui va du tubercule de la côte à l’apophyse
transverse.

1.2.3. Ligaments extrinsèques

1. Ligament costo-transversaire interosseux


Il s’insère le long du col de la côte d’une part, et le long de l’apophyse transverse de
l’autre.

2. Ligament costo-transversaire supérieur


Il s’insère du col de la côte à l’apophyse transverse sus-jacente.

Remarque :
Les 1ere, 11e et 12e côte ne s’articulent qu’avec une vertèbre par un arthrodie simple.

Les 11e et 12e côtes ne s’articulent pas avec les apophyses transverses (ce sont les
côtes flottantes).

1.2.4. Articulation du sternum

A MANUBRIUM
B CORPS
C APPENDICE XIPHOIDE
1. Articulation manubrio-sternale
C’est un amphiarthrose : fibro-cartilage avec éventuellement ébauche de cavité
articulaire (tendance à l’ossification avec l’âge)

2. Articulation sterno-xyphoidienne
C’est une synarthrose, de type synchondrose (tendance à l’ossification avec l’âge).

1.2.5. Articulations costo-chondrales

Ce sont des synchondroses. Le cartilage costal vient s’emboîter dans l’os de la côte.
Le périoste se prolonge par le périchondre.

1.2.6. Articulation chondro-sternales

1. 1er cartilage costal


Synchondrose, le cartilage vient dans l’encoche correspondante du sternum.

2. 2e cartilage costal
Double arthrodie semblable à la costo-vertébrale : le dièdre du cartilage s’engage entre
le corps du sternum et le manubrium.
Présence d’un ligament interosseux à l’arête du dièdre, d’une capsule articulaire
renforcée par un ligament (ligament rayonné).

3. du 2e au 7e cartilage costal
Articulations semblables à la précédente mais plus rudimentaires.
Le 7e cartilage costal se place entre le corps du sternum et l’appendice xiphoïde.

1.2.7. Articulations interchondrales


.
De la 8e à la 10 e côte, les cartilages costaux s’articulent entre eux par de petites
diarthroses avec une fine capsule.
(Les 11e et 12e côtes n’ont pas d’articulation antérieure) ;
1.2.8. SPECIFICITES MORPHOLOGIQUES ET FONCTIONNELLES
DES VERTEBRES CERVICALES, DORSALES ET LOMBAIRES

1.2.8.1. La vertèbre cervicale


Corps vertébral
Il est allongé transversalement et présente sur son plateau supérieur deux éminences latérales,
les crochets ou apophyses semi-lunaires ou unciformes. Sur son plateau inférieur, il existe
deux échancrures semi-lunaires ou unciformes en rapport avec les crochets de la vertèbre
sous-jacente.

Pédicules
Ils sont orientés vers l’arrière et l’extérieur. Le bord supérieur est aussi échancré que le bord
inférieur.

Lames vertébrales
Elles sont plus larges que hautes.

Apophyse épineuses
Elle montre un sommet bituberculé et la face inférieure est creusée d'une gouttière.

Apophyses transverses
Elles s’implantent par deux racines qui circonscrivent avec le pédicule et le corps, le trou
transversaire. la face supérieure est creusée en gouttière et le sommet est bituberculé. Elle se
dirige vers l’avant et l’extérieur.

Apophyses articulaires
Les facettes articulaires supérieures regardent en haut et en arrière. Les facettes articulaires
inférieures regardent en bas et en avant. Elles s’implantent à la jonction pédicule/lame.

Trou vertébral
Il est triangulaire et le côté antérieur ou base est plus grand que les deux autres.

Caractères propres à certaines vertèbres cervicales

Cl : Atlas
C2 : Axis
C7 fait transition entre la vertèbre cervicale et la vertèbre dorsale.
ATLAS

Il est constitué par deux masses latérales unies par deux arcs antérieur et postérieur. Ces
différentes parties circonscrivent le trou vertébral.

Masses latérales
On leur distingue six faces :
a) la face supérieure est occupée par la cavité glénoïde, surface articulaire concave,
allongée d'avant en arrière et de dehors en dedans.
b) la face inférieure présente une surface articulaire presque plane regardant en bas et
en dedans et répondant à la surface supérieure de l'axis.
c) les faces antérieures et postérieures donnent naissance aux arcs antérieur et
postérieur.
d) la face interne présente un tubercule qui donne insertion au ligament latéral interne.
e) la face externe
L'arc antérieur
Il présente sur la ligne médiane :
 en avant, le tubercule antérieur de l'atlas
 en arrière, une facette articulaire avec l'apophyse odontoïde de l'axis

L'arc postérieur
Au milieu de sa face postérieure, on voit le tubercule postérieur.

Les apophyses transverses


Elles naissent par deux racines qui circonscrivent le trou transversaire. Elles sont
monotuberculées.

Le trou vertébral
Elle comprend deux parties :
 - une antérieure, quadrilatère, articulaire avec l'apophyse odontoïde
 - une postérieure contenant la moelle épinière .

AXIS

Corps de l'axis
Il est surmonté d'une volumineuse apophyse odontoïde qui s'articule avec l'arc antérieur de
l'atlas.
Il présente deux facettes articulaires :
 une antérieure articulaire avec l'arc antérieur de l'atlas
 l'autre postérieure articulaire avec le ligament transverse

Les facettes articulaires


Les facettes articulaires supérieures sont situées de part et d'autre de l'apophyse odontoïde.
Les facettes articulaires inférieures sont placées sous le bord inférieur des lames.
Les pédicules

Les apophyses transverses


Elles sont monotuberculées.

Les lames

L’apophyse épineuse

Le trou vertébral

1.2.8.2. La vertèbre dorsale


Corps vertébral
Il est plus épais que celui des vertèbres cervicales et le diamètre transversal est égal au
diamètre antéro-postérieur. A la partie postérieure des faces latérales, on distingue deux
facettes articulaires, les ½ facettes costales destinées à l'articulation avec la tête de la côte.

Pédicules
Le bord inférieur est plus échancré que le bord supérieur. Ils sont antéro-postérieurs.

Lames
Elles sont aussi larges que hautes.

Apophyse épineuse
Elle est inclinée en bas et en arrière et le sommet ne présente qu’un seul tubercule .

Apophyses transverses
L'extrémité libre, renflée, présente sur la face antérieure une surface articulaire, la facette
costale, qui répond à la tubérosité costale. Elles sont dirigées vers l’extérieur et l’arrière.

Apophyses articulaires
Les facettes articulaires supérieures et inférieures sont perpendiculaires aux plateaux. Si les
plateaux sont horizontaux, les supérieures regardent en arrière et un peu en dehors et les
inférieures regardent en avant et un peu en dedans.

Trou vertébral
Il est circulaire.

Caractères propres à certaines vertèbres dorsales

D1 : Crochets latéraux à la face supérieure . Sur le corps vertébral, facette costale complète en
haut pour la première côte; 1/2 facette en bas pour la deuxième côte
D10 : la 1/2 facette inférieure du corps vertébral fait défaut
D11 et D12 : Le corps vertébral ne présente qu'une seule facette articulaire complète. La
facette costale des apophyses transverses manque. Les facettes articulaires
inférieures de D12 sont semblables aux apophyses articulaires des vertèbres
lombaires.

1.2.8.3. La vertèbre lombaire


Corps vertébral
Il est volumineux et réniforme.

Pédicules
Le bord inférieur est plus échancré que le bord supérieur.

Lames
Elles sont plus hautes que larges.

Apophyse épineuse
Elle est rectangulaire, épaisse, dirigée horizontalement en arrière et terminée par un bord
postérieur libre, renflé.

Apophyses costiformes
Elles sont longues et étroites et se terminent par une extrémité effilée. Elles représentent les
côtes lombaires, atrophiées.
Sur la face postérieure de leur base , on trouve un petit tubercule appelé tubercule accessoire.
Celui-ci serait l'homologue de l’apophyse transverse des autres vertèbres .

Apophyses articulaires
La face interne des apophyses articulaires supérieures sont creusées d'une gouttière verticale
qui regarde en dedans et un peu en arrière. La face externe présente le long du bord postérieur
une saillie appelée tubercule mamillaire.

Trou vertébral
Il est triangulaire et les trois côtés sont à peu près égaux.

Caractères propres à certaines vertèbres lombaires

L1 : les apophyses transverses sont peu développées


L5. le corps est plus haut en avant qu'en arrière. Les apophyses articulaires inférieures sont
très écartées.
vertèbre
vertèbre atlas (vs)
cervicale (vs)

vertèbre
atlas (vinf) axis (va)
dorsale v l

vertèbre vertèbre
Th 12
dorsale v s dorsale v a

vertèbre vertèbre
lomb (va) lomb (vs)
1.2.8.4. Spécificités des mouvements selon la région vertébrale

Vert.
C0-C2 C2-C7 Vert. dorsales
lombaires
Flexion 20° 7.5° 4° 12°
Extension 20° 7° 2° 7°
Rotation 25°(C1-C2) 8° 3° 1°
Flex. latéeale 6°-8°(C0-C1) 6° 1.5° 4°

1.2.9. Os hyoïde

Il se situe devant la quatrième vertèbre cervicale, il est suspendu au squelette par des muscles
et des ligaments.
Il est formé d’un corps qui possède deux faces (antérieur et postérieur) et deux bords
(supérieur et inférieur).
Il possède deux grandes cornes (ou cornes latérales) qui prolongent latéralement le corps. Aux
jonctions corps/grande corne on retrouvent un petit prolongement vertical appelé petite corne.

1.3. Articulation lombo-sacrée

Le Sacrum Apophyse
base sacrée

Gouttière
sacrée

Cornes sacrées
(hyatus)
sommet
Sacrum (va)

Sacrum (vp)
Surface articulaire (articulation sacro-iliaque)

Sacrum (vl)
Le corps de la première vertèbre sacrée est incliné de 30° vers l’avant, et détérmine le
« PROMO NTOIRE » ; ses apophyses articulaires regardent en arrière et légèrement en
dedans.

Crête sacrée

Canal sacré

Apophyse sacrée

Aileron sacré

Promontoire

Sacrum (vs)

1.4. Ligaments ilio-lombaires (extrinsèques)

Deux faisceaux puissants :


- Supérieur : va de l’apophyse costiforme de L4 à la crête iliaque
- Inférieur : va de l’apophyse de L5 à la crête iliaque en dedans du précédent, et sur la
partie voisine du sacrum
1.5. Articulation sacro-coccygienne

Le coccyx s’articule, au moyen d’un petit disque intervertébral rudimentaire, avec le


sommet du sacrum.
L’articulation est renforcée par des ligaments (ant, post, lat (va des cornes sacrées vers les
petites et grandes cornes du coccyx)).

Le coccyx

Petite corne

Grande corne

Surface
articulaire

Coccyx (va) Coccyx (vp)


1.6. Articulation du bassin

1.6.1. L’os iliaque (ilion-ischion-pubis)


Face interne Face externe

A. Ilion
B. Ischion
C. Pubis.
D. Trou obturé (dont un petit passage pour l’artère, la veine et le nerf obturateur)
a) Crête iliaque
b) EIAS (épine iliaque antéro-supérieure)
c) EIAI (épine iliaque antéro-inférieure)
d) EIPS (épine iliaque postéro-supérieure)
e) EIPI (épine iliaque postéro-inférieure)
i) surface auriculaire (correspondent à la surface auriculaire du sacrum- articulation sacro-iliaque)
k) ligne innominée (délimitant le grand et le petit bassin)
l) Grande échancrure sciatique
p) Epine ischiatique
q) Tubérosité ischiatique
r) Petite échancrure sciatique
1.6.2. Articulation sacro-iliaques (type diarthro-amphiarthrose)
La surface auriculaire du sacrum présente une dépression centrale en forme de
croissant. La surface de l’os iliaque inversement conformée présente un rail central
adapté à la gouttière sacrée. Ces surfaces sont recouvertes de fibro-cartilage.

Cette articulation est renforcée par des ligaments (sacro-iliaque antérieur et postérieur)

1.6.3. Articulation pubienne (amphiarthrose)


Surface ovalaire orientée en avant et en dedans. Elle est recouverte de cartilage. Elle est
renforcée par des ligaments (antérieur - postérieur - supérieur ou sus-pubien - inférieur
ou sous-pubien)

1.6.4. Ligaments extrinsèques


1. Grand ligament sacro-sciatique
En éventail.
Origine : EIPS, EIPI, bord latéral du sacrum et du coccyx
Insertion : tubérosité ischiatique.

2. Petit ligament sacro-sciatique


En éventail.
Origine : bord latéral du sacrum de S4 au coccyx.
Insertion : épine sciatique.

Dessin :

3. La membrane obturatrice
Elle ferme le trou obturé mais laisse un petit orifice sous-pubien (artère, veine,nerf
obturateur)

4. Ligament inguinal
Constitue en partie l’arcade crurale.
Origine : EIAS
Insertion : Epine du pubis.
Il est divisé en deux par la bandelette ilio-pectinée qui s’insère sur l’éminence ilio-
pectinée, déterminant ainsi deux orifices (musculaire (externe) et vasculaire (interne)).

ARCADE CRURALE
Dessin :
1.6.5. Configuration intérieure du bassin
1. Généralités
La cavité pelvienne est divisée en «grand bassin » et « petit bassin ».
Le grand bassin : formé des fosses iliaques internes prolongées par les ailerons du
sacrum.
Le petit bassin : limité, en avant, par les faces postérieures du pubis et des deux trous
obturés, sur les cotés par une surface répondant au fond de la cavité cotyloïde, en arrière
par la face antérieure du sacrum et du coccyx.

2. Les détroits
a. Supérieur :
Constitué en arrière par le promontoire, le bord antérieur de l’aileron du sacrum, la ligne
innominée, la crête pectinéale, le bord supérieur de l’angle du pubis. Il est en forme de
cœur aplati d’avant en arrière. Il est oblique en bas et en avant (angle de 60°) en position
debout.
b. Inférieur
En forme de losange dont la partie antérieure est orientée en bas et en avant et la partie
postérieure en bas et en arrière.
Le triangle antérieur est limité en avant par l’angle sous-pubien et sur les côtés par les
branches ischio-pubiennes jusqu’aux tubérosités ischiatiques.
Le triangle postérieur est limité en arrière par le sommet du coccyx, et sur les côtés
parles bords inférieurs des grands ligaments sacro-sciatiques jusqu’aux tubérosités
ischiatiques.

Dessins et diamètres :
1.6.6. Fonctionnement des articulations du bassin
Antéversion et rétroversion
Mouvement de bascule du bassin sur les têtes fémorales.
Bascule antérieure = antéversion. Elle s’accompagne d’une augmentation de la lordose
lombaire.
Bascule postérieure = rétroversion. Elle s’accompagne d’une diminution de la lordose
lombaire.

Nutation et contre-nutation
Il s’agit uniquement d’un mouvement de bascule du sacrum (mouvement assez limité).
L’axe de rotation se trouvant un peu en arrière de l’articulation sacro-iliaque.
Ce mouvement est limité par les ligaments sacro-sciatiques.
Nutation : Le promontoire se déplace vers l’avant et le coccyx vers l’arrière.
Contre-nutation : inverse.

Dessin :

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