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ANATOMIE - PHYSIOLOGIE
TOME 2
CM529FV01C
*CM529Fv01C*
Mode d’emploi
Votre cours est organisé en différentes rubriques et ponctué de repères visuels pour
vous apporter les connaissances nécessaires à votre préparation.
Apprenez vos leçons en suivant les conseils de Posez vos questions sur un cours ou sur un
votre Livret d’accueil et du Guide pédagogique devoir aux professeurs depuis votre plan d’étude
délivrés en début de formation. de l’Espace élèves, ou par téléphone lors de leur
permanence.
EXERCICES AUTO-CORRIGÉS
ENTRAÎNEMENT REPÈRES VISUELS
PICTOS
Objectif(s)
1
2
SOMMAIRE ANATOMIE - PHYSIOLOGIE TOME 2
Sommaire
INTRODUCTION - 5 LEÇON 4
SYSTÈME NERVEUX - 45
LEÇON 1 I. Neurones - 45
II. Système nerveux cérébro-spinal - 48
LES APPAREILS SENSORIELS - 7 III. Système nerveux autonome - 50
I. Le toucher - 7 IV. Pathologies - 52
II. L’œil et la vision - 13
III. L’oreille et l’ouïe - 16
IV. Le nez et l’odorat - 18 LEÇON 5
V. La bouche et le goût - 18 SYSTÈME ENDOCRINIEN - 55
I. Glandes exocrines - 55
LEÇON 2 II. Système endocrinien - 55
APPAREIL URINAIRE - 21
I. Anatomie - 21
II. Physiologie - 23 AUTEUR DU COURS :
III. Pathologies - 24
Auteur : Bureau pédagogique
LEÇON 3
APPAREIL REPRODUCTEUR - 27
I. Appareil génital mâle - 27
II. Appareil génital femelle - 30
III. Reproduction - 34
IV. Pathologies - 36
V. Contraception - 40
VI. L’interruption volontaire
de grossesse : IVG - 44
3
4
INTRODUCTION ANATOMIE - PHYSIOLOGIE TOME 2
Introduction
Un(e) secrétaire médicosocial(e) évolue dans un milieu dans lequel un langage,
technique et spécifique au domaine de la biologie, est utilisé.
Vous serez amené à produire des documents professionnels, pour lesquels vous aurez
recours à ce vocabulaire. Il est donc important que vous en connaissiez la signification
et l’orthographe.
De plus, vous devrez être capable de comprendre la situation d’un patient afin de
l’orienter au mieux et d’évaluer s’il y a une situation d’urgence.
Ce module d’anatomie physiologie a pour objectif de vous transmettre ces connaissances
spécifiques à la biologie et à votre futur métier, ainsi que le vocabulaire technique
nécessaire à vos futures fonctions.
Nous l’avons construit de manière à vous enseigner les notions essentielles : selon le
poste que vous occuperez, vous aurez besoin d’approfondir vos connaissances.
Ce module se décompose en deux tomes d’anatomie et physiologie. N’oubliez pas
également de vous référer au fascicule de terminologie médicale.
Nous souhaitons que ce fascicule enrichisse vos connaissances.
Le bureau pédagogique.
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6
Leçon 1 LES APPAREILS SENSORIELS
2. Derme
a. Couche cornée
Située sous l’épiderme, c’est la partie la plus impor-
Elle est formée de cellules mortes, sans noyaux, apla-
tante de la peau qui lui donne son élasticité. Il se
ties, juxtaposées et desquamantes (se détachant) pro-
compose de deux sous-couches de tissu conjonctif :
gressivement sous les effets des frottements.
la couche papillaire et la couche conjonctive.
7
a. Couche papillaire B. Physiologie
C’est un tissu conjonctif lâche. Il forme des « papilles »
contenant les vaisseaux sanguins et les terminaisons La peau a plusieurs fonctions vitales :
nerveuses. Cette couche forme des replis qui défor-
rôle de protection ;
ment l’épiderme : il est à l’origine des empreintes digi-
tales. rôle d’échanges ;
rôle excréteur ;
b. Couche conjonctive
rôle producteur ;
C’est un tissu conjonctif compact, riche en fibres
conjonctives et élastiques. Il représente les trois quarts rôle sensoriel.
du derme. Il contient la substance nourricière la plus
abondante : le collagène.
1. Organe de protection
La peau permet de limiter les pertes de liquides
3. Hypoderme internes du corps.
C’est le compartiment le plus profond et le plus épais Elle est un bon isolant, une « barrière », qui protège les
de la peau. Il s’invagine dans le derme et est rattaché organes sous-jacents :
au derme sous-jacent par des fibres de collagène et –– des agressions extérieures mécaniques : son élasti-
d’élastine. Il est essentiellement constitué d’un type cité protège des chocs, frottements, pressions…
de cellules spécialisées dans l’accumulation et le –– des agressions bactériennes ;
stockage des graisses : les adipocytes. Les adipocytes
constituant l’hypoderme sont des cellules regroupées –– des agressions solaires : la mélanine protège des UV ;
en lobules séparés par du tissu conjonctif. –– des agressions dues à l’eau : la peau est imper-
méable.
L’hypoderme joue le rôle de réserve énergétique.
Les graisses contenues dans les adipocytes peuvent
être remises en circulation, via la voie veineuse, 2. Organe d’échange
lors d’un effort intense ou lors d’une déficience en
apport énergétique, et seront transformées en éner- La peau constitue une grande surface d’échanges avec
gie. L’hypoderme participe, au moins passivement, à l’environnement extérieur. Elle interviendra donc dans
la thermorégulation puisque la graisse est un isolant les échanges gazeux, thermiques et de certaines subs-
thermique. tances.
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Leçon 1 Les appareils sensoriels
Les glandes sudoripares Les glandes sébacées Les poils et les ongles Les nerfs
Il existe des
terminaisons nerveuses
libres ou regroupées en
Glandes en tube simple, corpuscules nerveux
Description
(poil) ;
de sels minéraux, (mélange les messages provenant
de déchets métaboliques graisseux) - caractère entrant dans de l’environnement
et de vitamine C. qui : la sélection sexuelle (voies sensitives).
maintient une (poil) ;
légère acidité
de la peau - outil/protection (ongle).
(pH acide)
2,5 millions de glandes Leur racine s’enfonce Leur origine débute tout
Leur réparation est
Répartition
Transmission d’un
une glande sébacée et à
Lié au stress message par le biais
Lié au stress un muscle lisse (le muscle
et à la régulation d’un signal électrique
et à la régulation de horripilateur) responsable
de la température dans le neurone et
la température du corps. du redressement des poils
du corps. d’un message chimique
en cas de peur ou de
au niveau des synapses.
froid.
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3. Organe excréteur de déchets C. Les altérations de la peau
Les glandes sudoripares évacuent la sueur, mélange de Première barrière protectrice du corps, la peau est
produits de dégradation cellulaire mélangés à des sels soumise à de multiples agressions et maladies.
minéraux et de l’eau (avec un minimum de 500 mL
quotidiens pour un individu sain, en milieu tempéré).
1. Les maladies
4. Organe producteur de vitamine D Les maladies virales (varicelle, rougeole…), bacté-
riennes (lèpre, impétigo…) ou parasitaires (gale…) ont
Sous l’effet des rayons UV du soleil, les cellules grasses souvent une expression cutanée (éruptions, déman-
de l’épiderme vont transformer leur cholestérol en geaisons…).
vitamine D. Celle-ci favorise l’assimilation du calcium
au niveau osseux, elle a un rôle antirachitique.
2. Les allergies cutanées
5. Organe sensoriel En progression constante à cause de nos modes de vie,
elles s’expriment sous forme d’eczémas de contact ou
Grâce aux fibres nerveuses présentes et regroupées en d’eczémas atopiques (plaques rouges, suintantes ou
corpuscules nerveux spécialisés, la peau perçoit trois sèches, parfois croûteuses qui démangent fortement).
formes de sensations : tactile, thermique et doulou-
reuse.
3. Les plaies
a. La sensation tactile Ce sont des sections de la peau, simples ou graves (au-
Le toucher au sens large est la principale sensibilité delà du derme), qui favorisent les risques d’infection
de contact. Elle correspond à trois qualités : pression, et les lésions vasculaires, nerveuses ou musculaires.
toucher, et vibration. Chaque plaie provoque un phénomène naturel de
cicatrisation, qui a pour but de réparer les « dégâts ».
b. La sensation thermique La cicatrisation implique une activation du système
vasculaire, du tissu conjonctif et des réactions de
Elle informe sur la température ambiante, répartie en
défense, qui aboutira à la « fabrication » d’un tissu de
deux catégories de récepteurs : des points de sensibi-
remplacement.
lité au froid, d’autres au chaud.
La cicatrisation d’une plaie se déroule en trois phases
Il semble que certaines molécules chimiques peuvent
(phase de détersion, de bourgeonnement et d’épithé-
exciter ces récepteurs (le menthol provoque une sen-
lialisation) ; la durée de chacune des phases peut se
sation de froid ; l’acide une sensation de chaud).
prolonger plus ou moins et leur intensité être plus ou
moins prononcée (cf. Tableau n°3 page 11).
c. La sensation douloureuse
L’infection est le risque majeur d’une cicatrisation. Elle
Permise par les terminaisons libres dans le derme peut engendrer de graves complications médicales
superficiel ou épidermique, elle informe sur l’intensité (nécroses). C’est pourquoi il est nécessaire de bien
d’un choc, d’une brûlure, d’une piqûre. nettoyer une plaie et d’apporter les premiers soins de
Ces sensations ne sont pas ressenties de manière uni- base.
forme sur tout le corps. Les différentes terminaisons
nerveuses n’ont pas la même sensibilité aux différents
stimuli. Avec 2 300 terminaisons nerveuses par cm², la
pulpe des doigts est la zone de plus grande sensibilité.
10
Leçon 1 Les appareils sensoriels
4. Les brûlures
Les brûlures sont causées par différentes sources de chaleur (cf. Tableau n°4).
Tableau n°4 : Catégories de brûlure
On distingue les brûlures étendues (plus de 10 % de la surface du corps) de celles circonscrites (moins de 10 %
de la surface du corps).
Leur gravité peut se reconnaître à leur aspect extérieur (cf. Tableau n°5).
Tableau n°5 : Degrés de gravité d’une brûlue
Catégorie de brûlure
Aspect de la brûlure Cicatrisation
selon la gravité
L’épithélium se régénère
Premier degré Simple rougeur, chaleur, douleur. dans les 8 jours sans
cicatrices.
Formation de cloques remplies de liquide (phlyctène) avec
La cicatrisation est naturelle,
destruction de l’épithélium et du derme superficiel ou profond.
Deuxième degré plus ou moins longue selon
La sensibilité de la peau est intacte, voire exacerbée pour
la profondeur de la brûlure.
la douleur.
La cicatrisation est
La peau est totalement détruite. Elle est brune - jaune, impossible naturellement.
Troisième degré sèche et cartonnée. Elle n’est plus sensible (ni à la douleur, La greffe et l’opération
ni à la pression). chirurgicale sont
indispensables.
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Les complications sont de plusieurs ordres : les brûlures favorisent les infections et l’état de choc par déshydra-
tation.
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Leçon 1 Les appareils sensoriels
II. L’ŒIL ET LA VISION Ils sont au nombre de trois, de l’extérieur vers l’inté-
rieur :
L’organe associé à la vision est l’œil.
l’humeur aqueuse, liquide clair et fluide ;
le cristallin, lentille biconvexe transparente com-
A. Anatomie posée d’un épithélium et de fibres élastiques ;
l’humeur vitrée, liquide épais et gélatineux qui
On distingue deux parties :
maintient la forme du globe.
–– les annexes de l’œil ;
Au centre du globe oculaire, la fovéa (ou tache jaune)
–– le globe oculaire.
est la zone de plus grande acuité visuelle avec de nom-
Les annexes de l’œil sont de trois types : protectrices, breux cônes. Le nerf optique part du fond du globe
motrices et sécrétrices. oculaire et va au cerveau. À son départ, il y a une zone
dépourvue de cellules sensibles : la tache aveugle.
Le globe oculaire comporte trois membranes (appe-
lées aussi tuniques) et des milieux transparents.
FIGURE 16 : SCHÉMA DE L'OEIL
Paupière supérieure
Conjonctive
Pupille Fovéa ou macula
Chambre antérieure
Tache aveugle
Cristallin
Nerf optique
Cornée transparente
Paupière inférieure
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Tableau n°6 : Les structures de l’œil
B. Physiologie 2. Le cristallin
L’œil est un système qui permet d’obtenir à partir d’un C’est une lentille qui permet la formation d’une image
objet ou d’un paysage une petite image sur la rétine. Il sur la rétine. Il assure aussi la mise au point, appe-
se compare à un appareil photographique. Tout ce qui lée l’accommodation (en se bombant ou s’aplatissant
est visible, face aux yeux, est un « stimulus visuel » : grâce à un réflexe musculaire).
ce peut être un jouet, une personne interlocutrice, un
paysage, etc.
1. L’iris
Fig. 6. Vision nette sans accommodation du cristallin © Mélissa Riffard
Il joue le rôle d’un diaphragme : comme pour un appa-
reil photo, il s’agit de contrôler la quantité de lumière 1 - L’objet est éloigné, l’œil n’a pas besoin d’accom-
entrante afin qu’elle soit suffisante pour voir : moder, la vision est nette et normale.
–– par forte lumière, il resserre la pupille ;
–– par faible lumière, il dilate la pupille.
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Leçon 1 Les appareils sensoriels
3. L’hypermétropie
L’œil hypermétrope a un globe trop court, ou un cris-
tallin peu convergent (c’est-à-dire trop aplati) ; l’image
se produit donc derrière la rétine.
Fig. 8. Vision nette avec accommodation du cristallin © Mélissa Riffard
L’hypermétrope voit les objets éloignés, mais la vision
3 - Lorsqu’il y a accommodation (ici, le cristallin se proche est floue.
bombe), l’image de la bougie se positionne sur la On corrige l’hypermétropie avec des verres conver-
rétine : la vision est nette. gents qui font « avancer » l’image sur la rétine.
3. La rétine 4. L’astigmatisme
Elle représente la pellicule sensible. Sur la rétine, L’œil astigmate a des défauts de courbure du globe
l’image formée est une image inversée. Les cônes et oculaire. Il a donc une vision des objets déformée
bâtonnets possèdent des pigments qui sont dégradés (exemple : un ballon n’est pas perçu comme rond,
à la lumière. La dégradation des pigments est traduite mais ovale). On le corrige avec des verres cylindriques
par les cellules nerveuses en un message nerveux qui spécifiques à chaque cas.
suit le nerf optique jusqu’au cerveau.
5. Le daltonisme
4. Dans le cerveau
C’est un défaut de la vision des couleurs d’origine
Au niveau des centres visuels (lobe pariétal), se forme génétique, qui atteint surtout les hommes.
une sensation visuelle qui donne la forme, le relief, la
couleur et la distance de l’objet observé. Le daltonien confond, souvent, le rouge et le vert.
6. La presbytie
C. Anomalies de la vision
Le vieillissement de l’œil se traduit par une diminu-
Lorsque la vision ne se fait pas « normalement », l’œil tion de la souplesse du cristallin, qui empêche une
peut présenter diverses anomalies. bonne accommodation et se traduit par une baisse de
la vision de près.
La correction se fait grâce à des verres convergents.
1. Le strabisme Les verres à double foyer permettent de corriger la
Les deux yeux ne « regardent » pas dans le même axe. presbytie et la vision de loin.
La vision peut être double ou mal centrée. L’individu
« louche ».
7. La cataracte
2. La myopie Due à l’opacification du cristallin, par une accumu-
lation au fil des âges des fibres cristallines, elle est la
L’œil myope a un globe trop allongé, ou un cristallin première cause de cécité dans le monde. Elle néces-
trop convergent (trop bombé). L’image se produit en site une intervention chirurgicale.
avant de la rétine ; la vision éloignée est donc floue.
On la corrige avec des verres divergents.
8. Le glaucome
Il s’agit d’une pression excessive dans le globe ocu-
laire, qui peut conduire à la cécité.
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III. L’OREILLE ET L’OUÏE 1. Oreille externe
L’organe associé à l’audition est l’oreille. Elle est composée du pavillon cartilagineux et du
conduit auditif fermé en profondeur par une mem-
brane : le tympan.
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Leçon 1 Les appareils sensoriels
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IV. LE NEZ ET L’ODORAT Pour qu’une substance ait une odeur, il faut qu’elle soit
gazeuse (vapeur d’alcool, éther…) ou qu’elle émette
L’organe associé à l’olfaction est le nez. une vapeur capable de se dissoudre dans le mucus
olfactif (café, tabac, parfums…). Il ne faut pas non plus
qu’elle se dilue trop rapidement pour être bien perçue.
A. Anatomie
Le nez est formé de deux fosses nasales séparées par
une cloison et ouvertes à l’extérieur par les narines. V. LA BOUCHE ET LE GOÛT
Chaque fosse possède trois replis osseux appelés cor- L’organe associé au goût est la bouche.
nets.
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Leçon 1 Les appareils sensoriels
En réalité, le goût d’un aliment est complexe. On dis- Les cellules sensorielles gustatives des bourgeons du
tingue le salé, le sucré, l’acide, l’amer et l’umami1. goût transmettent alors au cerveau, par le nerf gustatif,
La sensation est le résultat d’une excitation des cel- les données chimiques liées aux saveurs des aliments.
lules réceptrices. Les seuils d’excitations sont différents
selon les cellules. Ils résultent de sensations gustatives,
olfactives, et tactiles.
1. Umami : une des saveurs fondamentales reconnue par les Japonais et due
à l’acide glutamique.
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20
LEÇON 2 APPAREIL URINAIRE
Appareil urinaire
L’excrétion est le processus par lequel l’organisme élimine les déchets provenant du
métabolisme cellulaire et les éléments en excès dans le sang. Elle prévient ainsi tout
risque d’intoxication.
I. ANATOMIE 2. Description
L’appareil urinaire, responsable de l’excrétion, est Les reins ont la forme de deux gros haricots rougeâtres
composé des deux reins et des voies urinaires. recouverts de petites glandes : les glandes surrénales.
Ils possèdent une zone où les vaisseaux sanguins et
Ses fonctions essentielles sont : lymphatiques entrent et sortent de ces organes. Cette
–– élaborer et excréter l’urine ; zone est appelée un hile. C’est également ici que
–– réguler la composition et le volume du sang. démarrent les uretères, qui sont les conduits permet-
tant la circulation de l’urine depuis les bassinets des
reins jusqu’à la vessie.
A. Les reins
1. Localisation
Les deux reins sont placés dans l’abdomen, sous le
diaphragme, en arrière du tube digestif, dans la région
dorsolombaire, de part et d’autre de la colonne verté-
brale.
21
a. Rôle b. Néphrons
Les reins contiennent des millions d’unités de filtration
Les reins sont des filtres du sang. et productrices d’urine, appelées néphrons.
Ils débarrassent le sang de ses déchets et concentrent
Ce dernier arrive dans le rein par l’artère rénale, qui
l’urine.
vient directement de l’aorte et se divisant en deux
branches (une pour chaque rein). La filtration a lieu Le néphron est constitué :
au niveau des néphrons, unités productrices en forme
–– d’un glomérule de Malphigi, étroitement entouré de
de petit tube et en contact étroit avec un réseau de
capillaires, qui filtre passivement le sang et élabore
capillaires sanguins.
une première urine ;
Le sang sort des reins par les veines rénales qui
rejoignent la veine cave inférieure. –– d’un tube qui permet la réabsorption (= les éléments
retournent dans le sang) et la sécrétion (= les élé-
ments vont dans l’urine) actives de certaines molé-
cules (glucose, eau, sels minéraux…).
22
LEÇON 2 Appareil urinaire
Poche muqueuse et musculaire –– l’eau : s’il y a trop d’eau dans l’organisme, l’urine
qui se remplit en permanence est abondante, on parle de polyurie ; à l’inverse,
d’urine (capacité d’environ l’émission insuffisante d’urine s’appelle l’oligurie ;
Vessie 1,5 L d’urine) située dans
la cavité abdominale ; elle est –– l’urée et l’acide urique (déchets protidiques toxiques
fermée par un muscle rond dans l’organisme) ;
appelé sphincter vésical.
–– sels et autres minéraux ;
L’urine s’échappe de
la vessie par l’urètre de façon –– produits toxiques et médicamenteux.
Urètre discontinue. Ce phénomène
est appelé la miction. L’urètre Le rein arrête les substances nutritives indispensables
aboutit au méat urinaire. à l’organisme.
23
III. PATHOLOGIES
L’analyse d’urine est très riche en informations sur l’état circulatoire et hépatique de l’organisme, ainsi que sur de
potentiels dysfonctionnements de l’appareil urinaire et du filtre rénal.
Tableau n°11 : Analyse d’urine, symptômes et maladies
24
LEÇON 2 Appareil urinaire
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26
LEÇON 3 APPAREIL REPRODUCTEUR
Appareil reproducteur
La fonction de reproduction permet à des individus de se reproduire et de perpétuer
leur espèce.
La reproduction humaine est une reproduction sexuée : c’est la fusion d’un gamète
mâle et d’un gamète femelle qui donne naissance à une cellule œuf au cours d’un
processus particulier appelé fécondation.
L’appareil génital masculin assure la production des –– de glandes génitales : une prostate, deux
spermatozoïdes et permet une fécondation interne. vésicules séminales et deux glandes
sexuelles (les testicules) ;
Fig. 15. Appareil génital mâle chez Homo sapiens sapiens © Mélissa Riffard
27
A. Anatomie b. Prostate
La prostate est une glande qui entoure la partie initiale
1. Glandes génitales de l’urètre, située sous la vessie, autour du carrefour
formé par l’urètre et les voies spermatiques.
a. Testicules La prostate est constituée de :
–– tissu glandulaire, dont les sécrétions participent à
Les testicules sont au nombre de deux.
l’élaboration du liquide spermatique ;
Ils assurent une double fonction :
–– canaux excréteurs situés au milieu d’éléments fibro-
–– la production des spermatozoïdes ; musculaires.
–– la synthèse des hormones mâles :
les androgènes ou testostérone. c. Vésicules séminales
Les vésicules séminales sont des organes musculo-
Les testicules sont contenus dans des enveloppes qui
membraneux.
forment les bourses ou scrotum.
Elles sont anastomosées1 aux extrémités terminales
Ce dernier est constitué :
des canaux déférents.
–– de la peau ; Elles contribuent à la formation du liquide sperma-
tique (50 % de la production de liquide séminal,
–– d’une membrane fibreuse : l’albuginée, qui entoure liquide à pH alcalin nourricier et protecteur des sper-
un nombre variable de lobules testiculaires en les matozoïdes favorisant leur progression dans le tractus
séparant les uns des autres ; génital féminin).
–– d’une enveloppe séreuse : la vaginale, constituée de
deux feuillets (un viscéral et un pariétal) séparés par
une cavité virtuelle.
2. Voies génitales
Dans chaque lobule testiculaire se trouvent des cana- a. Épididyme
licules séminipares (ou tubes séminifères) où naissent L’épididyme, situé sur le bord supérieur du testicule,
les spermatozoïdes. À ces canalicules séminipares font se poursuit par le canal déférent.
suite les voies spermatiques intra testiculaires assurant Il assure le transfert des spermatozoïdes vers le canal
le transport des spermatozoïdes vers l’épididyme. déférent et se charge de leur maturation.
b. Canaux déférents
Les canaux déférents commencent à la queue de l’épi-
didyme et se terminent à l’origine du canal éjaculateur.
Leurs parois sont fibromusculaires.
Ils cheminent le long de la face interne du testicule et
de l’épididyme, puis montent vers le canal inguinal,
constituant l’élément central du cordon spermatique.
Le déférent pénètre alors dans l’abdomen par le canal
inguinal. Il reste sous-péritonéal, croise les vaisseaux
iliaques externes, longe la face latérale de la vessie,
croise l’urètre et le termine par une dilatation : l’am-
poule déférentielle.
c. Canaux éjaculateurs
Les canaux éjaculateurs vont de l’union du canal défé-
rent et de la vésicule séminale à l’urètre.
Fig. 16. Coupe transversale d’un testicule © Mélissa Riffard
28
LEÇON 3 Appareil reproducteur
b. Corps spongieux
C’est un organe érectile qui engaine l’urètre antérieur. Fig. 17. Spermatogénèse © Mélissa Riffard
29
Il est marqué par, dans l’ordre chronologique : II. APPAREIL GÉNITAL FEMELLE
–– l’augmentation de volume des testicules ;
–– le développement de la verge et scrotum ; L’appareil génital femelle assure la production des
ovules, nécessite une fécondation interne et permet le
–– le développement de la pilosité pubienne, axillaire développement d’un embryon in vivo.
de la face, du tronc et des membres ;
–– la mue de la voix ; L’appareil génital féminin est formé de :
–– l’apparition d’acné (à des stades variables) ;
–– les premières éjaculations ; –– deux glandes génitales : les ovaires, qui
assurent la formation des gamètes femelles
–– l’accélération de la croissance. (ou ovules) ;
La spermatogenèse n’aboutit à la formation de sper- –– d’organes génitaux internes ;
matozoïdes que trois à quatre ans après le début de la
puberté. Elle devient alors un phénomène continu, qui –– d’organes génitaux externes.
se poursuit jusqu’à la sénescence.
Fig. 18. Appareil génital femelle chez Homo sapiens sapiens © Mélissa Riffard
30
LEÇON 3 Appareil reproducteur
Fig. 19. Schéma mettant en avant les organes génitaux femelles internes © Mélissa Riffard
31
La surface interne du pavillon entre en contact avec
la surface de l’ovaire, qui est relié au pavillon par le
B. Physiologie
ligament tubo-ovarien. La production des ovules ou ovogenèse est assurée
dans des glandes spécialisées : les ovaires.
b. Utérus
L’utérus est l’organe dans lequel se 1. Ovogenèse et cycle menstruel
développera l’œuf fécondé et qui expulsera le
fœtus à la fin de la gestation. Il se compose de a. Caractéristiques du cycle
trois parties : Le cycle menstruel dure en moyenne 28 jours
–– le corps utérin ; et se divise en quatre phases.
Fig. 20. Schéma mettant en avant les organes génitaux externes femelles Cette phase dure 14 jours.
© Mélissa Riffard
32
LEÇON 3 Appareil reproducteur
Si aucune fécondation n’a eu lieu, le corps jaune régresse vers la fin du cycle et cesse de produire des hormones.
La diminution du taux d’hormones dans le sang provoque l’apparition d’un nouveau cycle.
Fig. 21. Schéma récapitulatif des phénomènes du cycle menstruel © Mélissa Riffard
33
d. La période de fécondité
Au moment de l’ovulation :
–– l’ovule survit dans l’oviducte 24 heures ;
–– la glaire sécrétée par le col de l’utérus permet aux
spermatozoïdes de franchir le col et assure leur
survie 3 à 4 jours.
2. Hormones féminines
Fig. 22. Schéma d’un ovocyte au moment de l’ovulation © Mélissa Riffard
La différenciation de l’ovaire est plus tardive que celle
du testicule.
La maturation pubertaire est sous la dépendance des Comme le gamète mâle, le gamète féminin est
hormones hypophysaires, comme pour le sexe mascu- une cellule haploïde (23 chromosomes simples
lin. Les hormones hypophysaires sont responsables de brins) issue d’une cellule germinale appelée
la sécrétion par les ovaires des hormones stéroïdes : ovogonie. L’ovocyte libéré lors d’une ovulation
œstrogènes et progestérone. possède un noyau qui n’a pas achevé sa
méiose, il est bloqué en prophase de méiose II.
Ces dernières permettent le développement des carac-
Le noyau est ainsi composé de 23
tères sexuels secondaires :
chromosomes à 2 brins (= 2 chromatides).
–– le développement mammaire apparaît vers 10 ou La méiose s’achèvera s’il y a pénétration
11 ans ; d’un spermatozoïde dans l’ovocyte.
–– la pilosité pubienne apparaît quelques mois après le On pourra alors parler d’ovule.
début du développement mammaire ;
–– la vulve se modifie ; Au moment de l’ovulation, l’ovocyte migre dans les
trompes utérines. Sa durée de vie après l’ovulation est
–– l’utérus augmente discrètement de volume ;
de 1 à 2 jours.
–– les premières règles apparaissent ;
–– la croissance staturo-pondérale s’accélère.
2. Spermatozoïde
Le spermatozoïde est le gamète mâle, cellule micros-
III. REPRODUCTION copique et mobile, composée de trois parties dis-
tinctes :
b. Description
Une centaine de spermatozoïdes entourent l’ovule et 5. La nidation de l’embryon
essaient de le pénétrer. Un seul y parvient : seule sa tête
pénètre sous le cytoplasme de l’ovule. L’ovule s’op- Entre le 7e et le 9e jour, l’œuf s’implante dans la
pose alors à toute autre pénétration par un autre sper- muqueuse utérine : c’est la nidation. Il devient alors
matozoïde. embryon.
35
B. La grossesse (ou gestation) c. Cordon ombilical
C’est un fin cordon qui relie l’abdomen de la mère
1. Déroulement de la grossesse à l’enfant. Il renferme une veine ombilicale et deux
artères ombilicales, il est la voie de communication
entre le placenta et le fœtus, c’est-à-dire entre la mère
La grossesse dure 284 jours comptabilisés
et le fœtus. Il permet la nutrition du fœtus.
à partir du 1er jour des dernières règles (soit
40 semaines d’aménorrhée ou SA), ou 270 En cas de fécondation, le corps jaune ne régresse pas
comptabilisés à partir du jour d’ovulation (soit et produit la progestérone pendant 10 semaines grâce
38 semaines de grossesse ou SG). Au cours de à l’influence d’une hormone, l’hCG (gonadotrophine
cette période, mère et fœtus vont être en chorionique humaine), sécrétée par le chorion (l’hCG
association étroite. est décelée dans les tests de grossesse). La progesté-
rone maintient des conditions propices à la grossesse
Plusieurs éléments contribuant au développement du (comme le « calme » utérin).
fœtus se mettent en place :
–– le placenta ; Au-delà de ces 10 semaines, le relais est pris par le
placenta, l’embryon devient fœtus (tous les organes
–– le liquide amniotique ;
sont « ébauchés », ils se développent et deviennent
–– le cordon ombilical. fonctionnels).
a. Placenta
2. Le développement fœtal
Au moment de la nidation, une partie des cellules
fœtales s’associent étroitement à la muqueuse utérine Cf. Fig. 25 page 37.
pour former le placenta.
–– organe protecteur (protection sélective), arrêtant les La seule protection contre les IST est
bactéries et laissant passer les anticorps maternels. l’utilisation systématique du préservatif.
Les médicaments, les toxines et les virus peuvent aussi Face à un risque de contamination à la suite d’un rap-
passer à travers le placenta. port sexuel à risque, une consultation médicale est
indispensable. Elle peut se réaliser chez son médecin,
mais aussi dans de nombreuses structures d’accueil
b. Liquide amniotique
qui sont gratuites et anonymes.
Le fœtus baigne dans un liquide clair et stérile, le
liquide amniotique. C’est un lieu d’échanges. Il per-
met au bébé de bouger facilement et protège des
chocs extérieurs et des infections.
36
LEÇON 3 Appareil reproducteur
37
Tableau n°12 : Les IST d’origine bactérienne
38
LEÇON 3 Appareil reproducteur
39
Les groupes les plus exposés au Sida, selon les statis-
tiques :
D. Les traitements de l’infection
–– les toxicomanes ; au VIH
–– les homosexuels ; Les multithérapies actuelles ne permettent pas de gué-
–– les hétérosexuels à partenaires multiples ; rir du sida, mais freinent la multiplication du virus
–– les habitants des zones endémiques (New York, Los et permettent la diminution voire la disparition de la
Angeles, l’Afrique, l’Asie...) ; charge virale. Elles utilisent des antiviraux empêchant
–– les prostitués ; les virus de se reproduire et des antiprotéases s’atta-
quant à la maturation des nouveaux virus, les cellules
–– les bébés de mères séropositives. infectées produisent des virions immatures rendant le
virus incapable d’infecter de nouvelles cellules.
40
LEÇON 3 Appareil reproducteur
2. La contraception mécanique :
méthodes « barrière » Fig. 29. Diaphragme © Mélissa Riffard
41
3. La contraception chimique locale Les pilules progestatives : La progestérone empêche
toute ovulation lorsqu’elle est donnée à dose élevée.
Il s’agit de méthodes qui agissent en Son mécanisme d’action est triple : elle bloque l’ovu-
immobilisant les spermatozoïdes. lation, elle modifie le mucus cervical qui devient peu
perméable aux spermatozoïdes, elle a une action anti-
Spermicides (crèmes, gels, ovules) : ils détruisent les nidatoire.
spermatozoïdes par déséquilibre osmotique.
Les pilules œstro-progestatives : méthode la plus
Éponges vaginales : elles ont un mécanisme d’action répandue en France et la plus efficace. Cette associa-
triple : elles ont une fonction d’occlusion de l’orifice tion bloque l’ovulation par rétrocontrôle négatif sur
cervical, de libération de spermicides et d’absorption la production par l’hypophyse, des gonadotrophines,
du sperme. FSH et LH.
42
LEÇON 3 Appareil reproducteur
L’anneau vaginal : est un petit anneau souple qui dif- L’implant contraceptif : c’est un petit bâtonnet de
fuse des hormones pendant 3 semaines. Ensuite, il y a 4 cm de long et 2 mm de large qui se pose sous la
1 semaine de repos pendant laquelle surviennent les peau du bras et qui diffuse en continu une petite dose
règles. de progestatif pendant 3 ans.
Réduit la transmission
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d’arrêt
2. Contraception d’urgence
à l’ulipristal-acétate (Ellaone)
Elle doit être prise au plus tard 120 heures (5 jours)
après le rapport non ou mal protégé. Son coût est de
24,15 €. Elle est délivrée en pharmacie sur ordon-
nance uniquement.
44
LEÇON 4 SYSTÈME NERVEUX
Système nerveux
Le système nerveux est un système de commandement, de coordination et de régulation
de l’ensemble des organes et appareils, fonctionnant sous la forme de messages nerveux
électriques et de messages chimiques hormonaux.
encéphale
central (nevrax)
moelle épinière
cérébro-spinal
nerfs crâniens
périphérique (nerfs)
nerfs rachidiens
Système nerveux
sympathique (orthosympathique)
végétatif
parasympathique
Fig. 35. Division du système nerveux © Mélissa Riffard
A. Histologie du neurone
Tableau n°17 : Histologie d’un neurone
Histologie du neurone
De forme étoilée, de couleur grise, il comporte l’essentiel du cytoplasme
Une partie centrale Le corps cellulaire
et le noyau qui est le siège de l’activité métabolique cellulaire.
Très long, recouvert d’une gaine de myéline, il est la fibre nerveuse qui
L’axone
conduit le message nerveux sur de longues distances.
Des prolongements Plus courtes, elles forment de nombreuses ramifications. L’extrémité de
Les dendrites chaque dendrite entre en contact avec les cellules nerveuses voisines,
formant des synapses.
45
B. Physiologie du neurone
1. Cycle de vie
Dès la naissance, nous possédons un stock définitif de
neurones, mais ils ne possèdent pas alors toutes leurs
capacités fonctionnelles. Leur maturation se terminera
après la naissance. Après cette maturation persistent
Fig. 36. Schéma d’un neurone © Mélissa Riffard des capacités d’adaptation fonctionnelle, d’où des
possibilités d’apprentissage tout au long de la vie sous
On distingue plusieurs catégories de neurones selon l’effet de stimulations extérieures. Une fois différencié,
leur corps cellulaire. Il peut être : un neurone est incapable de se diviser, donc de se
reproduire. Par conséquent, le vieillissement et toute
–– multipolaire : un axone et plusieurs dendrites, cer-
agression supplémentaire entraînent la disparition
tains peuvent avoir une configuration caractéris-
définitive d’un certain nombre de cellules nerveuses.
tique tels les neurones pyramidaux et piriformes ;
Localisation dans…
Substance Constitution
…la moelle épinière …le cerveau
Substance grise Corps cellulaire et dendrites En profondeur En périphérie
Axones recouverts
Substance blanche En périphérie En profondeur
de la gaine de myéline
46
LEÇON 4 SYSTÈME NERVEUX
47
II. SYSTÈME NERVEUX CÉRÉBRO- a. Cerveau
C’est un organe volumineux d’environ 1 kg, consti-
SPINAL tué de deux hémisphères symétriques (le droit et le
gauche) et du diencéphale2.
Le système nerveux cérébro-spinal intervient pour
mettre l’organisme en relation avec l’extérieur (fonc- La surface périphérique, plissée par de nombreuses
tion de relation), c’est-à-dire qu’il permet notre sen- circonvolutions, forme le cortex, composé du corps
sibilité, notre motricité ainsi que nos facultés cogni- cellulaire des neurones. Des sillons profonds déter-
tives1. minent des régions appelées lobes.
b. Cervelet
Le cervelet est un organe divisé en trois lobes finement
plissés reliés au tronc cérébral.
Le cervelet est un centre de coordination, il permet :
–– d’affiner les actes de motricité volontaire (précision,
rapidité, efficacité) ;
–– d’assurer l’équilibre du corps en mouvement et au
repos.
c. Tronc cérébral
Le tronc cérébral est à l’intersection de la moelle épi-
nière et du cerveau. Il contient le bulbe et est à l’ori-
gine des nerfs crâniens (10 paires sur 12).
Le tronc cérébral est le lieu de passage des voies ner-
veuses motrices et sensitives vers les muscles.
Il est impliqué dans le contrôle des fonctions vitales
(fonction cardiaque, respiratoire, digestive…).
48
LEÇON 4 SYSTÈME NERVEUX
rachidien
Les centres nerveux sont séparés de leur
protection osseuse par des membranes
appelées méninges entre lesquelles circule
le liquide céphalo-rachidien (LCR).
49
B. Système nerveux périphérique On compte 31 paires de nerfs rachidiens, réparties
comme suit :
Composé par les nerfs, c’est le premier réseau de com- –– 8 cervicales ;
munication du corps. –– 12 dorsales ;
–– 5 lombaires ;
Les nerfs sont des cordons renfermant plusieurs
fibres nerveuses (les axones), emballées dans –– 5 sacrées ;
une gaine isolante. Les nerfs relient l’ensemble –– 1 coccygienne.
des tissus et des organes au système nerveux
central.
2. Nerfs crâniens
Sens Les nerfs crâniens émergent directement de l’encé-
de l’in
flux phale.
ne Ils innervent l’ensemble de la face (yeux, nez, oreilles,
rve
ux muscles du visage…) et les viscères (les nerfs pneu-
mogastriques vont jusqu’au cœur, poumons, appareil
digestif et reins).
On compte 12 paires de nerfs crâniens, avec :
–– 3 paires sensitives (exemples : nerf optique, nerf
auditif) ;
–– 5 paires motrices (exemple : nerfs oculaires) ;
–– 4 paires mixtes (exemples : nerfs pneumogastriques,
faciaux).
Fig. 42. Structure d’un nerf © Mélissa Riffard
50
LEÇON 4 SYSTÈME NERVEUX
51
A. Système nerveux sympathique IV. PATHOLOGIES
(SNS)
A. Danger des excitants
Il répond aux besoins de l’organisme en cas d’urgence,
de stress, dans la réponse à une agression par exemple 1. Substances licites (= légales)
ou au cours d’une activité intense. Il accélère l’action.
Thé et café : ce sont des psychostimulants qui
favorisent l’irritabilité et l’insomnie ; leur pouvoir est
B. Système nerveux dû à la théine et la caféine.
Tabac : à cause de la nicotine, il produit un dérè-
parasympathique (SNP) glement du fonctionnement de certains organes.
Ses effets sont opposés au système sympathique. Il met Notamment, il atteint le système cérébro-spinal au
l’organisme au « repos », ralentit les muscles lisses et niveau de la sensibilité, de la volonté et de la mémoire.
l’activité des glandes, et stimule la digestion. Alcool : l’ivresse affecte gravement, mais passa-
gèrement le cerveau et le cervelet. L’alcoolisme pro-
voque des troubles graves : moteurs, sensitifs et intel-
lectuels.
Tableau n°19 : Effets du SNS et du SNP sur certains organes
52
LEÇON 4 SYSTÈME NERVEUX
2. Les drogues illicites (= illégales) Les causes de ces lésions peuvent être nombreuses :
–– section ou compression d’un nerf, ou encore des
Substances essentiellement utilisées sur le système centres nerveux ;
nerveux, elles ont des effets néfastes sur celui-ci.
–– infection (exemple : poliomyélite) ;
Exemple : l’ecstasy est une molécule qui tue les neu-
–– alcoolisme ou absorption de toxiques ;
rones en déclenchant une dégénérescence cellulaire.
Sa toxicité est augmentée par l’alcool. –– pathologies comme le diabète sucré, la sclérose en
plaques ;
–– les accidents vasculaires cérébraux ;
B. Les affections du système –– la dégénérescence des neurones (maladies de par-
kinson et d’Alzheimer).
nerveux Les nerfs ne peuvent pas se diviser et se renouveler ;
Les progrès de l’électrophysiologie et de l’imagerie les axones peuvent se régénérer, mais une section du
médicale ont pu mettre en évidence qu’un certain corps cellulaire entraîne la mort de la cellule. Cette
nombre de handicaps et de pathologies avaient une perte du neurone peut cependant être compensée par
origine nerveuse. la réorganisation des circuits nerveux.
Handicaps : selon sa localisation sur le système ner-
veux, une lésion nerveuse peut se traduire par :
–– une réduction de la mobilité (paralysie) ;
–– un déficit sensoriel ;
–– des douleurs (névralgies) ;
–– des troubles du comportement, de la parole, de la
mémoire ou encore de la cognition.
53
54
LEÇON 5 SYSTÈME ENDOCRINIEN
Système endocrinien
Certains épithéliums forment des structures particulières : les glandes. Les cellules sont
alors productrices de substances.
Les glandes ont pour fonction la production et la Ces substances sont des enzymes (protéines activa-
sécrétion de substances. trices des réactions cellulaires) ou des produits de
sécrétion pour lubrifier, détoxiquer, « nourrir »…
Elles sont dites : Exemples : les glandes sébacées de la peau fabriquent
de la sueur ; les glandes salivaires fabriquent la salive ;
–– exocrines : lorsqu’elles versent leurs sécré- les glandes mammaires sécrètent le lait.
tions à l’extérieur de l’organisme ;
Les glandes exocrines sont catégorisées à partir de leur
–– endocrines : lorsqu’elles versent leurs sécré- mode de sécrétion et de leur produit de sécrétion (cf.
tions à l’intérieur de l’organisme ; Tableau n°20 page 56).
–– mixtes : lorsqu’elles assurent les deux rôles.
55
Tableau n°20 : Les différents types de glandes exocrines
56
LEÇON 5 SYSTÈME ENDOCRINIEN
2. Transport
Les hormones se déplacent dans tout l’organisme
grâce au sang ; elles agissent à distance.
3. Récepteur
Le message porté par une hormone est spécifique pour
une catégorie de cellules. L’hormone agit comme une
clé dans une serrure.
Les cellules cibles possèdent les récepteurs (« les ser-
rures ») capables de se lier à l’hormone.
Une fois liées, elles augmentent ou diminuent leur
fonctionnement afin de rétablir les paramètres à leur
taux « normal ».
C. Disfonctionnements
Il existe plusieurs pathologies du système endocrinien.
Fig. 48. Localisation des glandes endocrines mâles et femelles
Dans le cadre de votre profession, il peut être utile
© Mélissa Riffard d’avoir quelques connaissances sur une en particulier :
le diabète.
Il est à noter que les glandes endocrines cérébrales
sont des centres de commandement. Elles produisent
des hormones qui modulent l’activité des autres 1. Notion de glycémie
glandes endocrines.
La glycémie est le taux de glucose dans le sang, ce
taux doit être maintenu autour de 1 g/L.
B. Glandes amphicrines Le glucose est un sucre provenant de notre alimen-
tation.
Certaines glandes sont mixtes : à la fois exocrines et
endocrines.
Elle est régulée par le système endocrinien via deux
Elles sont alors parfois nommées amphicrines, ou
hormones, fonctionnant de manière opposée :
mixtes, telles que le pancréas, les testicules et les
ovaires. L’insuline, qui lutte contre l’hyperglycémie :
L’insuline est une hormone luttant contre une concen-
tration trop importante de glucose dans le sang (hyper-
C. Hormones glycémie). Sous son action, le sucre est transformé en
glycogène et stocké dans le foie, les muscles et le tissu
1. Définition adipeux.
57
2. Diabètes b. Diabète de type 2
Le diabète de type 2 est une maladie environne-
Le diabète est une maladie caractérisée par une mentale. Elle est provoquée par une perturbation du
augmentation anormale du taux de glucose dans le métabolisme glucidique. Cette dernière résulte le plus
sang. souvent du mode de vie, d’où le terme de maladie
environnementale : obésité, sédentarité, surconsom-
mation alimentaire.
On distingue deux catégories de diabète :
le diabète de type 1 ou diabète insulinodépendant ; Il ne s’agit donc pas d’une déficience en
insuline. En effet, ces modes de vie rendent
le diabète de type 2 ou diabète non insulinodé-
les cellules moins sensibles à l’hormone. C’est
pendant ou insulinorésistant.
pourquoi on parle de diabète insulinorésistant
ou non insulinodépendant.
a. Diabète de type 1
Le diabète de type 1 est une maladie auto-immune. Il se traite en suivant un régime diététique.
Si cela n’est pas le cas, une prise de
On le qualifie d’insulinodépendant, car le médicaments hypoglycémiants est associée
malade présente une déficience en insuline. à ce dernier.
Ce déficit provient d’une destruction
des cellules sécrétrices de l’hormone.
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