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Le système sensoriel

Cours IDE 1
Présenté par: KOUETCHEU Patrick-Delio
ISAR
OBJECTIS DE LA LECON
PLAN DU COURS
 Le système sensoriel se met en place chez le fœtus dès la
8ème semaine de grossesse . À partir du 5ème mois, le
fœtus peut sentir, entendre, toucher et goûter
Nous possédons cinq sens liés à des organes sensoriels
externes et visibles :
 l’odorat permet d’analyser les odeurs présentes dans
l’air ;le goût, lié à l’odorat, perçoit les différentes saveurs
(ainsi nous perdons le goût lorsque nous sommes
enrhumés)
l’audition informe sur l’activité sonore interne et externe ;
la vue renseigne sur les couleurs, les formes, les
contrastes, les trois dimensions et la distance ;
le toucher permet d’apprécier directement les notions de
pression, de vibration, de mouvement, de la position,
 Le système sensoriel est une partie du système nerveux
responsable de la sensation. Il regroupe les récepteurs
sensoriels, les voies nerveuses, et les parties du cerveau
responsables du traitement de l'information sensorielle
Généralités
Le système sensoriel (qui est une partie du système
nerveux) se décompose en 3 éléments :
 les organes sensoriels de réception (oeil, oreille, nez,
langue, peau)
 les voies nerveuses de transmission (nerfs sensitifs, nerfs
moteurs)
 les centres nerveux d’intégration (cerveau, tronc, moelle)
Le système sensoriel se divisent en :
une sensibilité spécifique et localisée de l'organisme (œil, oreille, nez,
langue, peau).
 une sensibilité générale et non localisée de l'organisme
(somesthésie : tout le corps).
 La sensorialité recouvre l’ensemble des mécanismes

qui permettent à l’individu de ressentir et de percevoir le monde


extérieur (par l’intermédiaire des organes sensoriels et de toutes les
sensations concernant le revêtement de notre corps grâce aux
récepteurs sensoriels).
 La sensibilité est la propriété que possède un organisme d’apprécier
les variations provenant du milieu interne (notre organisme) ou du
milieu externe (l’environnement).
 Les cinq sens sont la vue, l’ouïe, l’odorat, le goût, le tact.
 Un organe des sens (organe sensoriel) est un organe

sensible aux stimulations en provenance de l'environnement,


indispensable à la perception du milieu,
Définitions
Le stimulus peut être de nature très variable :
 physique : son, lumière, pression, chaud ou froid
 chimique : substance odorante ou gustative (acide, sucré, salé,
amer)
 organique : vaisseaux sanguins et viscères (estomac, poumons…)
 La stimulation est une modification physico-chimique

provenant du milieu interne (notre organisme) ou du milieu externe


(l’environnement).
PHYSIOLOGIE GÉNÉRALE DES
SYSTÈMES SENSORIELS
Tout organisme vivant est en interaction constante avec
son environnement. Ces interactions lui permettent de se
déplacer ou de réagir vis à vis des stimulations du monde
extérieur et de son propre monde intérieur (constance du
milieu intérieur : faim, soif ). Elles nécessitent la prise
permanente d'informations et la circulation de messages
entre les différentes cellules de l'organisme. Le système
nerveux est, avec le système endocrinien, un des deux
grands systèmes de communication intercellulaire.
Certaines cellules du système nerveux se sont différenciés
en récepteurs sensoriels, capables de coder les messages
renseignant l'organisme sur les variations des paramètres
physico-chimiques de l'environnement et de son propre
milieu intérieur. Nous ne connaissons notre propre
environnement tout comme notre propre corps qu'au
travers de nos organes des sens. La somme des
impressions provenant des organes sensoriels entraîne une
sensation, qui, interprétée en fonction de notre expérience,
constitue la perception
Le système visuel
Anatomie de l’oeil
 Le globe oculaire est un organe sphérique situé dans l’orbite
et responsable de la fonction visuelle. Sa longueur moyenne
est de 24 mm, son poids de 7 g et son volume de 6.5cm3.
 Il est constitué de trois enveloppes : la sclérotique (enveloppe
externe), l’uvée (enveloppe intermédiaire) et la rétine
(enveloppe interne)
 Il contient trois milieux transparents : l’humeur aqueuse, le
cristallin et l’humeur vitrée.
On le divise en deux segments : le segment antérieur de la
cornée au cristallin et le segment postérieur en arrière du
cristallin
On le divise en deux segments : le segment antérieur de la
cornée au cristallin et le segment postérieur en arrière du
cristallin.
Le segment antérieur est divisé en deux chambres : la
chambre antérieure en avant de l’iris et la chambre
postérieure en arrière de l’iris.
Anatomie et composition de l’oeil
Composition de l’oeil
Composants de l’oeil
La cornée
La cornée correspond à la partie antérieure
transparente du globe oculaire. Elle est enchâssée dans une
ouverture de la sclérotique. C’est le premier élément
réfractif de l’oeil comptant pour les ⅔ du dioptre oculaire, le
cristallin constitue le 1⁄3 restant. Elle mesure environ 530
microns d’épaisseur.
Elle est constituée de cinq couches :L’épithélium cornéen de
surface; La membrane de Bowman;la stroma; La membrane
de Descemet; L’endothélium.
L’iris:
L’iris est la partie la plus antérieure de l’uvée faisant suite au
corps ciliaire. C’est une membrane pigmentée, circulaire et contractile,
bombant vers l’avant et perforée en son centre d’un orifice : la pupille
L’iris présente deux bords :
• L’un externe périphérique qui s’insère sur le corps ciliaire
• l’autre interne délimitant la pupille
La contraction et la dilatation de la pupille sont contrôlées par
deux muscles antagonistes :
 le muscle sphincter pupillaire
 le muscle dilatateur pupillaire
 Le réflexe pupillaire physiologique permet d’adapter la
vision à la lumière ambiante grâce à ces muscles.
 On parle de myosis quand la pupille est contractée et de
mydriase quand la pupille est dilatée.
 L’aniridie est l’absence d’iris.
 L’hétérochromie est une différence de couleur entre les
deux yeux ou entre des parties d’un même iris.
L’iris délimite la chambre antérieure de la chambre
postérieure.
L’angle iridocornéen
L’angle iridocornéen est délimité par la face antérieure
de l’iris et la face postérieure de la cornée.
Le corps ciliaire
Le cristallin
Le cristallin est une lentille biconvexe constituant le
deuxième élément réfractif de l’oeil après la cornée.
Il compte pour le tiers du dioptre oculaire, sa puissance
réfractive normale est de 13 dioptries.
Le cristallin
Le cristallin est situé en arrière de l’iris et rattaché aux
enveloppes de l’oeil par les zonules aux corps ciliaires
Il est composé d’un noyau, d’un cortex et d’une capsule
antérieure et postérieure.
Il est transparent sans vascularisation ni innervation
Avec l’âge les différentes structures du cristallin peuvent
s’opacifier et provoquer une cataracte
Le cristallin est capable de se contracter grâce aux zonules sous
l’effet du muscle ciliaire permettant d’assurer son rôle dans
l’accommodation.
La perte de cette fonction accommodative est progressive dans le
temps et est responsable de la presbytie
La sclère

La sclère, couche la plus externe du globe oculaire, elle


correspond à la membrane blanche et opaque résistante
occupant les ⅘ de la surface du globe. Sa structure est
tendineuse et acellulaire, son épaisseur varie de 1 à 2 mm.
Son rôle principal est le maintien de la forme, du tonus et
de l’intégrité du globe.
Elle est traversée en arrière par le nerf optique et
latéralement par les vaisseaux et les nerfs.
Dans sa partie antérieure, elle est recouverte par la
conjonctive. Les muscles oculomoteurs s’y insèrent
La conjonctive

La conjonctive est la membrane muqueuse transparente


tapissant la surface antérieure de la sclère (conjonctive
bulbaire) et la surface interne des paupières (conjonctive
tarsale).
La partie bulbaire et tarsale se réfléchissent l’une sur
l’autre au niveau des culs de sac conjonctivaux.
Histologiquement, on retrouve un épithélium présentant
des cellules caliciformes responsables de la sécrétion de
mucus.
La rétine
La rétine, organe sensible de la vision, s’étend et recouvre toute
la face interne de la choroïde jusqu’à l’ora serrata. Sa principale
fonction est la photo transduction.
En avant, la rétine est en contact avec l’humeur vitrée et en
arrière avec la choroïde
Il existe trois zones particulières :
• la macula : zone centrale de la rétine
• la fovéa : dépression centrale de la macula caractérisée par une
densité importante de cônes où l’acuité visuelle est à son
maximum
• la papille optique: zone d’émergence du nerf optique
dépourvue de photorécepteurs
La rétine est constituée de deux tissus :
• La couche neurosensorielle : couche composée de
cônes et bâtonnets: photorécepteurs qui captent les
signaux lumineux et les transforment en signaux
électrochimiques.
• L’épithélium pigmentaire qui a quatre grands rôles :
un rôle d’écran, un rôle d’échanges, un rôle dans le
métabolisme de la vitamine A et un rôle dans la
phagocytose des articles externes des photorécepteurs.
La choroïde: est la membrane nourricière de l’œil
Le vitré: occupe les ⅘ du volume oculaire soit 4ml. Il a
un rôle de tamponnement de la rétine et de sites d’échanges
avec les différentes structures avoisinantes
Les paupières: recouvrent la partie antérieure du globe
oculaire, leurs différents rôles sont la protection du globe, le
drainage lacrymal et l’expression mimique.
Les muscles oculomoteurs

Le système musculaire oculo moteur comprend 6


muscles :
4 muscles droits :
le muscle droit supérieur innervé par le nerf III
le muscle droit inférieur innervé par le nerf III
le muscle droit médial innervé par le nerf III
le muscle droit latéral innervé par le nerf VI
2 muscles obliques :
le muscle oblique supérieur innervé par le nerf IV
le muscle oblique inférieur innervé par le nerf III
Le système lacrymal

Les larmes sont sécrétées par les glandes lacrymales et forment


dans le cul-de-sac conjonctival inférieur le lac lacrymal.
Elles traversent successivement :
• les points lacrymaux supérieur et inférieur
• les canalicules supérieur et inférieur
• le canalicule commun
• le sac lacrymal
• le canalicule lacrymo-nasal
• la valve de Hasner
• Pour se drainer dans les fosses nasales
Le larmoiement est le signe caractéristique d’une
obstruction des voies lacrymales.
L’obstruction des voies lacrymales entraîne l’apparition d’un
larmoiement pouvant se compliquer d’une infection du sac
lacrymale appelée dacryocystite aiguë.
La vision

Le signal lumineux reçu est traduit en signal électrique


par
les différentes couches rétiniennes. Les photorécepteurs sont
les principaux acteurs de la photo transduction.
Ce signal lumineux transformé en signal électrique est
transmis par les voies optiques pour atteindre le cortex
visuel qui interprète ce signal reçu en image.
Une bonne qualité visuelle est obtenue lorsque toutes ces
structures fonctionnent normalement.
De plus, pour laisser passer ce signal lumineux, les milieux
traversés doivent rester transparents.
Ainsi, la cornée doit assurer le maintien de son état
d’hydratation, le cristallin doit être transparent, l’humeur
vitré doit être claire et la rétine ne doit pas être altérée pour
assurer la photo transduction.
Les structures cérébrales des voies visuelles doivent
également ne présenter aucune anomalie de structure ni de
fonctionnement pour assurer une qualité visuelle optimale.
II-Le système auditif
Le fonctionnement de l'oreille humaine sollicite trois
parties du système auditif : l'oreille externe composée du
pavillon et du tympan, l'oreille moyenne avec les trois
osselets et l'oreille interne, remplie de liquide d'où partent
les nerfs vers le cerveau
Physiologie de l’audition
Le son
a. Définition
Le son peut être défini comme représentant la partie
audible du spectre des vibrations acoustiques, de même
que la lumière se définit comme la partie visible du
spectre des vibrations électromagnétiques.
b. L'audition prend essentiellement en compte deux
paramètres des vibrations acoustiques :
La fréquence ou nombre de vibrations par seconde (Hertz =
Hz) qui définit les sons aigus et graves, et
l'intensité ou amplitude de la vibration (décibel = dB) qui
définit les sons forts ou faibles
L'oreille humaine perçoit des fréquences comprises entre
20 Hz (fréquence la plus grave) et 20000 Hz (fréquence
perçue la plus aiguë) mais elle est surtout sensible aux
fréquences de 1000 à 4000 Hz
Par anthropomorphisme, nous qualifions d'infrasons toute
fréquence inférieure à 20 Hz. De même, nous qualifions
d'ultrasons tout ce qui est au-delà de 20 kHz.
2. Structure de l’oreille
L'oreille externe
L’oreille externe est constituée du pavillon et du conduit
externe.
Sa mission principale est de collecter, amplifier et envoyer
le son sous forme de vibrations dans le conduit auditif, au
niveau du tympan. Elle transmet donc le son.
L’oreille externe sert également de protection pour le
tympan face aux infections grâce au cérumen et aux
bouchons qu’il forme.
Enfin, le pavillon de l’oreille joue un rôle prépondérant
dans la localisation des types de sons et assure l’équilibre
binaural
L'oreille moyenne
L’oreille moyenne amplifie et transforme les vibrations
aériennes en vibrations solidiennes (dues à un choc) pour les
transmettre à l’oreille interne. L’oreille moyenne sert
également à protéger l’oreille interne des sons trop puissants
provenant de sources externes (au-delà de 80db), en limitant
l’amplification, il s’agit du « réflexe stapédien ».
Arrivé au bout du conduit auditif, le son “tape” dans le
tympan qui vibre. La vibration acoustique actionne la chaîne
des trois osselets : marteau, enclume puis étrier. Ces derniers
ont une fonction similaire agissent comme un “cric” de
voiture : l’amplitude de vibration auriculaire est
démultipliée.
L'oreille interne
Une fois le son transmis à l’oreille interne, cette dernière
doit le transformer en signal nerveux interprétable par le
cerveau.
la cochlée qui abrite l’organe de Corti contenant du
liquide
(périlymphe) et les cellules ciliées. Ces cellules sensorielles
vont capter les sons et les transformer en signaux nerveux
qui sont transmis au cerveau par le nerf auditif. Elles sont
responsables de notre capacité à percevoir les sons.
Le vestibule jouant un rôle dans l’équilibre du corps.
Les cellules ciliées, aussi appelées cellules cochléaires,
sont non-renouvelables. Leur disparition, entraînant perte auditive
et surdité, peut être causée par l’effet du vieillissement. On parle
de dégradation naturelle de l’audition et de son confort, plus
connue sous le nom de Presbyacousie.
Celles-ci peuvent également disparaître suite à un traumatisme
sonore (une exposition excessive au bruit), ou bien à cause de
médicaments ototoxiques (lésant la structure de l’oreille interne)
ou pour d’autres raisons médicales. Les neurones cérébraux et les
fibres nerveuses jouent un rôle central dans la transmission
mécanique, la communication, la mesure et l’interprétation des
ondes sonores.
L’oreille se compose de deux systèmes : le système
périphérique et le système central constitué par le cortex
auditif.
L’oreille moyenne comporte également un groupe osseux.
L’oreille externe comporte l’importante membrane
tympanique.
Le dysfonctionnement des cellules cochléaires peut
occasionner des troubles de l’audition avec une incapacité à
comprendre le code du langage. Un traitement médical
s’impose alors dans ces circonstances. Au moindre doute
concernant votre audition, testez votre audition !
L’organes du gout
1. Généralités:
 L’organe du gout (Bourgeon du gout) est impliqué dans
la perception des sensations gustatives.
 Comme tous les autres organes des sens, il correspond
à une structure non nerveuse (la langue principalement),
au sein de laquelle sont englobés des récepteurs nerveux
spécifiques : les chémorécepteurs.
 Organe des sens secondaire
2. Rappel anatomique:
La muqueuse linguale comporte un épithélium
malpighien non-kératinisé associé à un
chorion sous-jacent.
 Elle se caractérise surtout par la présence à sa
surface antérieure des papilles linguales filiformes,
fungiformes et caliciformes, ces deux dernières
contenant les bourgeons du goût.
 Les papilles caliciformes sont peu nombreuses (6 à 14)
formant le « V » lingual et renferment des sillons latéraux au
niveau desquels se trouvent les bourgeons du gout.
Le chorion de la muqueuse linguale, en regard de ces
papilles, renferme des glandes séreuses (Glandes Von Ebner)
qui élaborent un liquide de dissolution des substances
activatrices du goût.
Papilles fungiformes sont disséminées sur la pointe
et les 2/3 antérieur de la langue
 Des bourgeons du goût isolés se rencontrent dans les
papilles fongiformes, le voile du palais, le pharynx et
l'épiglotte.
Le gout: physiologie
Parmi les cinq sens, le goût correspond à une
activation sensorielle multimodale permettant de détecter et
d’identifier de nombreux stimuli que sont les saveurs. Il
existe actuellement cinq saveurs primaires (sucré, salé,
acide, amer, umami) qui peuvent se combiner entre elles
pour former des sensations gustatives plus élaborées. La
physiologie de la gustation est complexe. Les substances
sapides contenues dans les aliments activent les récepteurs
gustatifs situés dans les bourgeons du goût. Les cellules
gustatives ainsi stimulées transmettent le signal au cortex
gustatif primaire ipsilatéral.
Les aires corticales secondaires, communes aux
sensations olfactives et gustatives, permettent ensuite
l’intégration des informations sensorielles.
A-La sensibilité gustative
Les molécules sapides, molécules chimiques en phase
aqueuse, stimulent les récepteurs gustatifs pour générer les
saveurs. Aristote décrivait huit saveurs : le doux, l’amer,
l’onctueux, le salé, l’aigre, l’âpre, l’astringent et l’acide . En
1916, Henning en a retenu quatre : le sucré, le salé, l’acide,
l’amer .
B-Perception et sensations gustatives ?

Les récepteurs sensoriels donnent naissance aux


sensations, phénomènes psychophysiques conscients
permettant d’identifier les stimuli externes ou internes. Il
est classique de reconnaître trois composantes dans la
sensation [18] : la nature du stimulus, son intensité et le
plaisir qu’il procure. De ce fait, une fois l’information
envoyée et traitée par le cerveau, il est possible de décrire
la sensation gustative en termes de qualité (est-ce sucré,
salé, amer, acide…), d’intensité (est-ce très…..
C-Rôles du goût
3 rôles du gout:
Le goût permet tout d’abord de détecter et d’identifier les
aliments sur le point d’être ingérés
Le goût, par sa composante hédonique, permet ensuite de
rejeter ou d’accepter l’aliment en bouche
Le goût permet enfin de préparer la digestion,
l’absorption et le stockage des nutriments
D-Altérations du goût en pathologie

Notre sens du goût peut être altéré de différentes manières,


chacune repérée par un symptôme spécifique.
• L'hypogueusie est la diminution du sens du goût ;
• l'agueusie est la perte totale du sens du goût ;
• la dysgueusie est une perturbation du sens du goût.
Chacun de ces symptômes est à différencier des autres, car
leurs causes et conséquences ne sont pas les mêmes.
Causes: les troubles digestifs; La perturbation de l’odorat;
Le vieillissement et la perte des capacités gustatives; La prise
de certains médicaments; Un cancer des voies digestives
LE SYSTÈME OLFACTIF
Le système olfactif permet la perception des odeurs. Il est
composé des récepteurs olfactifs, d'un système de
transduction, du bulbe olfactif puis du cortex olfactif. La
perception du goût lui est intimement liée car la nourriture
est également sentie lorsque son odeur se répand dans le
pharynx et atteint les récepteurs dans l'espace rétro-nasal.
ANATOMIE DU SYSTÈME OLFACTIF
1 Étapes de l'olfaction
1.1 Récepteurs olfactifs
Le neuroépithélium olfactif, situé dans le toit des cavités
nasales, comprend cellules réceptrices bipolaires, les cellules
de soutien, les cellules basales et les brosses. Il y a environ
6 millions de neurones récepteurs bipolaires sensoriels dont
les corps cellulaires et dendrites sont dans l'épithélium. Les
axones de ces cellules s'agrègent en 30-40 fascicules,
appelés fila olfactif, qui se projettent à travers la plaque
criblée. Ces axones constituent collectivement le
nerf olfactif (CN I) et servent à la médiation du sens de
l'odorat
1.2 Transduction olfactive
La transduction olfactive commence par le mouvement des
odorants de la phase aérienne à la phase aqueuse dans le mucus
olfactif. Les odorants sont transportés par des protéines de
liaison odorantes ou diffusent à travers le mucus et atteignent
les cils aux extrémités dendritiques des neurones récepteurs
bipolaires. La stimulation provoque le déclenchement de
potentiel d'action et les signaux sont envoyés au cerveau via la
fila olfactive
1.3 Le bulbe olfactif
Les axones des neurones récepteurs olfactifs se projettent à
travers la plaque cribriforme vers le bulbe olfactif. Le bulbe
olfactif est une structure à la base du lobe frontal. Il comprend
des neurones, des fibres nerveuses, inter neurones, microglia,
astrocytes et vaisseaux sanguins. Il est composé de 6 couches:
couche nerveuse olfactive, couche glomérulaire, couche plexi
forme externe, couche cellulaire mitrale, couche plexi forme
interne et couche granuleuse. Les terminales des axones
récepteurs synapse avec les dendrites des cellules mitrales et
touffes dans le glomérule du bulbe olfactif. Les axones des
cellules mitrales et des touffes envoient des signaux au cortex
olfactif.
1.4 Cortex olfactif

Le cortex olfactif primaire comprend le noyau olfactif


antérieur, le cortex piriforme, le noyau cortical antérieur
de l'amygdale, le complexe périamygdaloïde et le cortex
entorhinal rostral. Une caractéristique unique de
l'olfaction est son indépendance vis-à-vis du thalamus. Les
signaux d'odeur sont envoyés directement du neurone
récepteur sensoriel au cortex primaire. Cependant, la
communication entre le cortex olfactif primaire et
secondaire nécessite des connexions avec le thalamus
2 -Perception des odeurs
L'identité, la qualité et la familiarité des odeurs sont
principalement déchiffrées par le cortex piriforme. La
conscience de l'odorat est obtenue par des projections du
cortex piriforme vers le noyau dorsal médial du thalamus
et vers le cortex orbitofrontal, dont fait partie le cortex
olfactif secondaire.Il existe environ 1 000 récepteurs
olfactifs codés dans le génome humain Moins de 500
récepteurs sont fonctionnels dans l'épithélium nasal.
Chaque neurone récepteur est un seul type de
récepteur olfactif et n'est spécifique à aucun odorant
Un odorant est reconnu par plusieurs types de récepteurs
et les odorants sont donc reconnus par une combinaison
de récepteurs. Le système olfactif repose sur différents
modèles d'excitation pour obtenir différents codes pour
différents odorants. Ce codage explique pourquoi nous
pouvons détecter plus d'odeurs qu'il n'y a de récepteurs
dans l'épithélium nasal.
3- Olfaction et saveur

La saveur est perçue par la combinaison du sens du goût,


de l'odorat et du nerf trijumeau (CN V). Le système
gustatif est responsable de la différenciation entre le sucré,
l'aigre, le salé, l'amer et le umami . Le système olfactif
reconnaît les odorants lorsqu'ils passent dans l'épithélium
olfactif par la voie rétronasale. Cela explique pourquoi
nous pouvons identifier une variété de saveurs bien qu'il
n'y ait que cinq types de récepteurs gustatifs. Le nerf
trijumeau détecte la texture, la douleur et la température
des aliments
V-LA PEAU L’ORGANE DU TOUCHER
1-généralités
La peau un organe sensoriel majeur
« La peau nous enveloppe complètement, comme une
cape. C’est le premier-né de nos organes, et le plus
sensible. C’est notre premier mode de de communication,
et la plus efficace de nos protections. Après le cerveau, la
peau est sans doute l’ensemble d’organes le plus
important. Le sens du toucher, celui qui est le plus
étroitement associé à la peau, est le premier à se
développer chez l’embryon humain. » Ashley Montagu
1-Anatomie de la peau
La peau constitue l’organe le plus grand du corps
humain : elle représente 16 % de son poids total.
Composée de plusieurs couches de tissus, elle forme une
barrière de protection de l’organisme contre le milieu
extérieur, mais assure également d’autres fonctions
vitales. La spécialité médicale traitant de la peau et de ses
affections est la dermatologie.
D’un point de vue chimique, la peau comprend en
moyenne :
- 70% d'eau
- 27,5% de protéines
- 2% de matières grasses
- 0,5% de sels minéraux et oligo-éléments
Elle est constituée de trois couches de tissus :
- L’épiderme, la couche superficielle
- Le derme; couche intermédiaire
- L’hypoderme, couche profonde
A-L’épiderme

L’épiderme est un tissu épithélial de revêtement semi-


perméable. Il est composé de trois types de cellules :
- Kératinocytes, remplis de kératine (protéine entrant
également dans la composition des cheveux et des ongles)
et de lipides
- Mélanocytes, qui produisent la mélanine responsable de
la pigmentation de la peau
- Cellules de langherans, qui participent du système
immunitaire de la peau
A-l ’épiderme
L’épiderme se divise lui-même en cinq couches.
- Couche cornée (stratum corneum), composée de cornéocytes,
résultats de l'ultime phase de mutation des kératinocytes qui
remontent progressivement depuis la couche basale, et de lipides
épidermiques.
Son tiers inférieur constitue une véritable barrière de protection face
aux facteurs exogènes (pollution, soleil, froid) et à la perte d’eau
endogène.
- Couche claire (stratum lucidium), qui correspond à une phase de
transition entre la couche granuleuse et la couche cornée.
- Couche granuleuse (stratum granulosum), où commence la
kératinisation des kératinocytes (qui évoluent en cornéocytes).
- Couche épineuse ou corps muqueux de malpighi,
comportant 3 à 10 assises de kératinocytes qui s'aplatissent
peu à peu vers la surface.
- Couche basale, la plus profonde de l’épiderme. Elle
assure la régénération continue de la peau par division
cellulaire : les cellules produites migrent progressivement
vers les couches supérieures en subissant diverses
mutations. Entre ces cellules basales s'intercalent les
mélanocytes, responsable de la mélanogénèse.
B - le derme
Le derme est un tissu conjonctif, qui soutient l’épiderme, protège le
réseau vasculaire et les fibres nerveuses. Le derme se divise en deux
couches :
- Le derme papillaire (derme superficiel), couche intermédiaire riche en
terminaisons nerveuses et en symbiose permanente avec l'épiderme, dont il
est séparé par la jonction dermo-épidermique
- Le derme réticulaire (derme profond et moyen), un tissu conjonctif
dense compose d’un réseau de fibres élastiques.
Il comporte différents types de cellules :
 Des fibroblastes (cellules qui synthétisent le collagène, protéine
indispensable à l’élasticité des tissus)
 Des histiocytes et mastocytes, qui jouent un rôle important dans les
réactions immunitaires de la peau.
C - L’hypoderme
L’hypoderme est un tissu adipeux se trouvant sous le
derme. Il est traversé par les vaisseaux et les nerfs arrivant dans
le derme.
Il joue plusieurs rôles:
Protecteur, il sert d’amortisseur entre le derme et les os
Isolant thermique
 Morphologique, il modèle la silhouette en fonction de l'âge,
du sexe, de l'état nutritionnel de l'individu
Energétique, par le stockage des graisses
Au niveau du derme et de l’hypoderme prennent également
naissance ce qu’on appelle les annexes de la peau :
- Les glandes sudorales (ou sudoripares ) eccrines, qui
fabriquent la sueur aqueuse
- Les glandes sudorales apocrines, responsables de l’odeur
corporelle
- Les glandes sébacées qui secrètent le sébum, ce film
hydrolipidique qui protège l’épiderme
- Les follicules pileux des poils et des cheveux, associés à une
glande sébacée
La physiologie de la peau
Le trajet des sensations et de l'influx nerveux
Les stimul​​us sont perçus par la peau au niveau de
récepteurs sensoriels. Les terminaisons nerveuses,
comme les corpuscules de Pacini, de Ruffini et de Mei​​
ssner (qui réagissent tous à la pression) ainsi que les
terminaisons nerveuses libres (qui elles réagissent à la
température et la douleur), transforment les stimulus en
influx nerveux. Le signal est alors envoyé au cerveau en
passant par un nerf sensitif.
 Si le stimulus provient du bas de la tête, l'influx voyagera
par la moelle épinière jusqu'au tronc cérébral, avant
d'arriver à l'aire du toucher du cerveau. C'est à ce moment
là que l'on a conscience de la sensation provoquée par le
stimulus de départ.
Conclusion

Le système sensoriel est complexe et chaque sens présente


ses particularités. Le traitement des stimulations provenant
de l'environnement se fait par le même mécanisme
physiologique, mais les perceptions et les réactions diffèrent
d'un individu à l'autre
La commande du mouvement est assurée par le
système nerveux qui met en relation les organes
sensoriels et les muscles.
Un mouvement peut répondre à une stimulation
extérieure, reçue par un organe sensoriel : le récepteur.
Le message nerveux sensitif correspondant est transmis
aux centres nerveux (cerveau et moelle épinière) par un
nerf sensitif.
Les messages nerveux moteurs sont élaborés et transmis
par les centres nerveux et les nerfs moteurs jusqu’aux
muscles : les effecteurs du mouvement.
FAISONS BIEN
L’ECOLE;CAR ELLE
NOUS FERA DU BIEN
MERCI CHERS
COLLEGUES

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